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l’otoscope et faire varier la pression sur la poire, ce qui nécessite un bon entraînement et une pratique quotidienne. L’étanchéité doit être parfaite entre le spéculum et le conduit, ce qui nécessite l’utilisation de spéculums à extrémité épaissie, plus chers à l’achat et réduisant le champ de vision d’autant. Les faux positifs (fuite d’air entre le conduit et le spéculum) comme les faux négatifs (variations excessives de la pression sur la poire) sont fréquents. Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé, juillet 2001 21

Le miroir de Clar Il s’agit d’un casque composé d’un miroir parabolique, perforé permettant la vision de l’examinateur, associé à une source lumineuse, fournie soit par une ampoule de faible voltage, soit par un système de lumière froide. Ce système optique perm et de focaliser les rayons lumineux sur la zone à examiner. Ce matériel est couramment utilisé par le spécialiste ORL, peu par le médecin généraliste. Les spéculums utilisés sont habituellement métalliques, avec un grand choix de tailles, mais rien ne s’oppose à l’emploi des spéculums à usage unique utilisés sur les otoscopes. Avantages : la qualité de l’éclairage est incomparable. Le miroir de Clar laisse en outre les mains libres et permet d’assurer un bon éclairage pendant le nettoyage du conduit. C’est un matériel utilisable pour d’autres type d’examens (gorge, gynécologie par exemple). Les ampoules sont standard, d’un coût réduit. Les spéculums utilisés sont d’un poids très faibles et moins traumatisants si la tête de l’enfant bouge. Inconvénients : l’encombrement du miroir ne permet pas de le mettre dans une sacoche de visite. Les miroirs d’entrée de gamme sont peu maniables, tenant mal sur la tête lorsqu’on doit se pencher. Son emploi nécessite un apprentissage, en particulier pour régler la focalisation et bien utiliser son œil directeur. L’utilisation de spéculums métalliques suppose un système de stérilisation coûteux. L’oto-endoscopie Il s’agit d’un matériel récent, composé d’une optique rigide d’un diamètre de 2,7 mm éclairée par un système de l umière froide que l’on fait pénétrer dans le CAE. Certains matériels peuvent être montés sur un manche standard d’otoscope. L’oto -endoscopie transforme complètement le principe de l’examen otoscopique, car avec les matériels précédemment décrits, l’œil de l’examinateur est à l’extérieur de l’oreille tandis qu’avec l’oto-endoscope, il est à « l’intérieur » du conduit. Avantages : la qualité de l’image est incomparable du fait de l’éclairage et la définition de l’image perçue. Un système vidéo peut être adjoint, ce qui apporte à l’outil une dimension pédagogique appréciable. L’instrument, conduit sous contrôle de la vue, permet d’éviter certains obstacles (débris cérumineux, petits bouchons non obstructifs). Inconvénients : le coût très important (>10 000 francs) le réserve aux praticiens particulièrement intéressés par l’otoscopie. De plus, son utilisation nécessite un apprentissage rigoureux car l’emploi d’un oto-endoscope par des mains inexpérimentées n’est pas exempt de dangers. Il ne permet aucun geste local. On ne peut également pas l’associer à l’otoscopie pneumatique. A noter que les nouvelles procédures de décontamination, même allégées, ne permettent pas actuellement de l’utiliser en routine quotidienne. Le microscope opératoire C’est l’instrument idéal, mais son coût et ses possibilités le destinent aux spécialistes ORL. ANNEXE II Examens complémentaires dans l’OMA L’impédancemétrie et la réflectométrie acoustique peuvent aider à établir l’existence d’un épanchement. De ce fait, ils peuvent avoir un intérêt théorique pour le diagnostic d’OMA. En pratique courante, ils n’ont pas leur place en phase aiguë de l’OMA. Par ailleurs, en l’absence d’interprétation en fonction de la symptomatologie otoscopique, ils ont une sensibilité et une spécificité médiocre pour le diagnostic d’OMA. Ces examens trouvent en fait leur place après la phase aiguë pour s’assurer en particulier d’une bonne fonction tubulaire. Ils peuvent être complétés si nécessaire, chez l’enfant en âge d’en Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé, juillet 2001 22

Le miroir de Clar<br />

Il s’agit d’un casque composé d’un miroir parabolique, perforé permettant la vision de l’examinateur, associé à une source<br />

lumineuse, fournie soit par une ampoule de faible voltage, soit par un système de lumière froide. Ce système optique<br />

perm et de focaliser <strong>les</strong> rayons lumineux sur la zone à examiner. Ce matériel est couramment utilisé par le spécialiste<br />

ORL, peu par le médecin généraliste.<br />

Les spéculums utilisés sont habituellement métalliques, avec un grand choix de tail<strong>les</strong>, mais rien ne s’oppose à l’emploi<br />

des spéculums à usage unique utilisés sur <strong>les</strong> otoscopes.<br />

Avantages : la qualité de l’éclairage est incomparable. Le miroir de Clar laisse en outre <strong>les</strong> mains libres et permet<br />

d’assurer un bon éclairage pendant le nettoyage du conduit. C’est un matériel utilisable pour d’autres type d’examens<br />

(gorge, gynécologie par exemple). Les ampou<strong>les</strong> sont standard, d’un coût réduit. Les spéculums utilisés sont d’un poids<br />

très faib<strong>les</strong> et moins traumatisants si la tête de l’enfant bouge.<br />

Inconvénients : l’encombrement du miroir ne permet pas de le mettre dans une sacoche de visite. Les miroirs d’entrée<br />

de gamme sont peu maniab<strong>les</strong>, tenant mal sur la tête lorsqu’on doit se pencher. Son emploi nécessite un apprentissage,<br />

en particulier pour régler la focalisation et bien utiliser son œil directeur. L’utilisation de spéculums métalliques suppose un<br />

système de stérilisation coûteux.<br />

L’oto-endoscopie<br />

Il s’agit d’un matériel récent, composé d’une optique rigide d’un diamètre de 2,7 mm éclairée par un système de l umière<br />

froide que l’on fait pénétrer dans le CAE. Certains matériels peuvent être montés sur un manche standard d’otoscope.<br />

L’oto -endoscopie transforme complètement le principe de l’examen otoscopique, car avec <strong>les</strong> matériels précédemment<br />

décrits, l’œil de l’examinateur est à l’extérieur de l’oreille tandis qu’avec l’oto-endoscope, il est à « l’intérieur » du conduit.<br />

Avantages : la qualité de l’image est incomparable du fait de l’éclairage et la définition de l’image perçue. Un système<br />

vidéo peut être adjoint, ce qui apporte à l’outil une dimension pédagogique appréciable. L’instrument, conduit sous<br />

contrôle de la vue, permet d’éviter certains obstac<strong>les</strong> (débris cérumineux, petits bouchons non obstructifs).<br />

Inconvénients : le coût très important (>10 000 francs) le réserve aux praticiens particulièrement intéressés par<br />

l’otoscopie. De plus, son utilisation nécessite un apprentissage rigoureux car l’emploi d’un oto-endoscope par des mains<br />

inexpérimentées n’est pas exempt de dangers. Il ne permet aucun geste local. On ne peut également pas l’associer à<br />

l’otoscopie pneumatique. A noter que <strong>les</strong> nouvel<strong>les</strong> procédures de décontamination, même allégées, ne permettent pas<br />

actuellement de l’utiliser en routine quotidienne.<br />

Le microscope opératoire<br />

C’est l’instrument idéal, mais son coût et ses possibilités le destinent aux spécialistes ORL.<br />

ANNEXE II<br />

Examens complémentaires dans l’OMA<br />

L’impédancemétrie et la réflectométrie acoustique peuvent aider à établir l’existence d’un épanchement. De ce fait, ils<br />

peuvent avoir un intérêt théorique pour le diagnostic d’OMA. En pratique courante, ils n’ont pas leur place en phase aiguë<br />

de l’OMA. Par ailleurs, en l’absence d’interprétation en fonction de la symptomatologie otoscopique, ils ont une sensibilité<br />

et une spécificité médiocre pour le diagnostic d’OMA. Ces examens trouvent en fait leur place après la phase aiguë pour<br />

s’assurer en particulier d’une bonne fonction tubulaire. Ils peuvent être complétés si nécessaire, chez l’enfant en âge d’en<br />

Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé, juillet 2001 22

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