ORAN - hostbk.net
ORAN - hostbk.net
ORAN - hostbk.net
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
La Voix<br />
PAGE 4<br />
DuMONDE<br />
La Voix de l’Oranie<br />
Génocide arménien<br />
La Turquie critique<br />
violemment la France<br />
Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan<br />
a violemment critiqué la France, hier,<br />
prévenant que son pays répondrait “par<br />
toutes les sortes de moyens diplomatiques” à l’adoption<br />
d’une proposition de loi française réprimant la<br />
négation du génocide arménien de 1915.<br />
A quelques jours de l’examen de la proposition de<br />
loi à l’Assemblée nationale, jeudi prochain, le chef du<br />
gouvernement turc a estimé que la France ferait<br />
mieux d’enquêter sur ce qu’il a qualifié de sa propre<br />
“histoire sale et sanglante” en Algérie et au Rwanda.<br />
“Aucun historien, aucun homme politique ne peut<br />
voir de génocide dans notre histoire”, a lancé M. Erdogan<br />
lors d’une conférence de presse conjointe avec<br />
le président du Conseil national de transition (CNT)<br />
libyen, Mustafa Abdul-Jalil. “Ceux qui veulent voir un<br />
génocide devraient se retourner sur leur propre histoire<br />
sale et sanglante”, a-t-il lancé.<br />
“L’Assemblée nationale française devrait faire la lumière<br />
sur l’Algérie, elle devrait faire la lumière sur le<br />
Rwanda”, a-t-il jugé, expliquant que la responsabilité<br />
de la France avait été mise en cause dans les massacres<br />
de 1945 en Algérie et dans le génocide rwandais de<br />
1994.<br />
La veille, l’agence de presse officielle Anatolie rapportait<br />
que Recep Tayyip Erdogan avait écrit une lettre<br />
au président français Nicolas Sarkozy pour le<br />
mettre en garde contre les “graves conséquences” qui<br />
pourraient découler de l’adoption de la proposition de<br />
loi visant à condamner la négation du génocide arménien.<br />
“Cette proposition de loi vise directement la<br />
La nouvelle Tunisie l’a fêté hier<br />
M.-C.L.<br />
JOURNALISTE DE LA VOIX<br />
Le premier anniversaire de la<br />
révolution tunisienne a été commémoré<br />
hier dans son premier bastion,<br />
à savoir Sidi Bouzid, où s’était immolé<br />
par le feu Mohamed Bouazizi. Les<br />
nouveaux dirigeants tunisiens étaient<br />
hier tous attendus pour célébrer cet<br />
événement crucial dans l’histoire de la<br />
Tunisie récente.<br />
Il y a une année, la première étincelle<br />
de la révolution tunisienne avait<br />
été lancée à Sidi Bouzid par Mohamed<br />
Egypte<br />
Bouazizi pour attirer l’attention sur ses<br />
conditions de vie difficiles. En moins<br />
d’un mois seulement (du 17 Décembre<br />
au 14 Janvier), la révolution tunisienne<br />
allait avoir raison du régime<br />
despotique du Ben Ali- Trabelsi. Ce<br />
cri de détresse désespéré a retenti dans<br />
toutes les régions de la Tunisie. Et<br />
même au-delà.<br />
Il n’en finit pas, d’ailleurs, aujourd’hui<br />
de produire ses effets pour ne<br />
pas dire ses bouleversements à<br />
l’échelle du monde arabe où révolution<br />
tunisienne fait des émules. Ainsi,<br />
d’autres pays arabes voisins seront sec-<br />
république turque, le peuple turc et la communauté<br />
turque vivant en France, et est considérée comme (un<br />
acte) hostile”, écrit M. Erdogan, selon les extraits de<br />
la lettre diffusés par Anatolie. “Si des étapes supplémentaires<br />
du processus étaient franchies, non seulement<br />
il y aurait de graves conséquences sur les<br />
relations politiques, économiques, culturelle (...) mais<br />
la responsabilité en incomberait aux auteurs de cette<br />
initiative”, poursuit-il.<br />
Les historiens estiment que jusqu’à 1,5 million<br />
d’Arméniens ont été tués par les turcs ottomans lors<br />
de l’effondrement de l’Empire ottoman. Mais la<br />
Turquie conteste le terme de génocide, reconnu par la<br />
France depuis 2001.<br />
L’an I de la Révolution<br />
Retour des violences au Caire<br />
Des affrontements opposaient<br />
hier, pour le deuxième jour consécutif,<br />
manifestants et forces de l’ordre<br />
dans le secteur de la place Tahrir. Au<br />
moins huit personnes ont péri avanthier<br />
et le premier ministre égyptien<br />
a dénoncé une «contrerévolution».<br />
La tension ne retombe pas au<br />
Caire. Pour le deuxième jour consécutif,<br />
la place Tahrir et ses abords<br />
étaient le théâtre hier de violents affrontements<br />
entre opposants au pouvoir<br />
militaire et forces de l’ordre. Les<br />
heurts se sont étendus de la place,<br />
d’où s’élève un épais nuage de fumée,<br />
à un pont sur le Nil à proximité. Les<br />
protestataires, armés de pierres, sont<br />
eux-mêmes la cible d’hommes en<br />
civil qui leur jettent des pierres et des<br />
bouteilles enflammées depuis des<br />
toits d’immeubles. Place Tahrir, des<br />
incendies se sont déclarés dans deux<br />
bâtiments ministériels. Les contestataires<br />
ont dû s’enfuir dans les rues<br />
environnantes. Les soldats égyptiens<br />
ont donné la charge à coups de matraques.<br />
Des coups de feu en l’air ont<br />
également été tirés. Plusieurs interpellations<br />
ont eu lieu, au cours<br />
oués tels l’Egypte et la Libye qui sont<br />
arrivés à se débarrasser de leurs<br />
despotes. D’autres pays à l’instar de<br />
l’Algérie ou du Maroc essayent d’anticiper<br />
de tels évènements en prônant<br />
l’ouverture à travers l’annonce de réformes<br />
politiques. La Syrie, le Yémen<br />
et le Bahraïn tentent pour leur part de<br />
mener leur processus révolutionnaire.<br />
Assurément, l’année qui s’achève aura<br />
été bien celle du “Printemps arabe”<br />
dont tout le monde sait aujourd’hui<br />
où et quand il a commencé mais dont<br />
personne ne peut affirmer quand il va<br />
s’arrêter et où ?<br />
desquelles les manifestants ont été<br />
frappés. Le premier ministre égyptien<br />
Kamal el-Ganzouri annonce 18<br />
blessés par balles ce samedi, mais assure<br />
que «ni l’armée ni la police n’ont<br />
ouvert le feu» sur les manifestants.<br />
La veille vendredi déjà, le bilan<br />
des heurts s’est révélé très lourd. Les<br />
accrochages survenus devant le siège<br />
du gouvernement, dans une avenue<br />
conduisant à la place Tahrir, ont fait<br />
huit morts et 317 blessés. «Nous<br />
avons assisté à des scènes hideuses»,<br />
a témoigné le correspondant de la<br />
chaîne d’information al-Jezeera.<br />
N°3680 - DIMANCHE 18 DÉCEMBRE 2011<br />
Philippines<br />
Un typhon fait près<br />
de 250 morts<br />
La tempête tropicale Washi, qui<br />
balaie le sud des Philippines, a<br />
semé la désolation sur son passage,<br />
faisant au moins 250 morts. Près<br />
de 400 personnes sont par ailleurs<br />
portées disparues, selon un bilan<br />
fourni hier par une source militaire.<br />
La tempête a touché l’île de<br />
Mindanao, où 97 corps ont été<br />
repêchés à Cagayan de Oro, un des<br />
principaux ports de l’île, et 75 à Iligan,<br />
un autre port du sud, selon un<br />
porte-parole, le colonel Leopoldo<br />
Galon, qui a précisé que 375 personnes<br />
étaient portées disparues<br />
dans ces deux seules villes. Près de<br />
2.000 personnes prises dans les<br />
inondations ont été récupérées par<br />
les secours militaires en camion,<br />
bateau ou hélicoptère, a-t-il ajouté.<br />
La Ligue arabe donne jusqu’à<br />
mercredi à la Syrie pour autoriser<br />
la présence d’observateurs sur<br />
son territoire, sinon l’organisation<br />
panarabe envisagera de demander<br />
au Conseil de sécurité<br />
des Nations unies d’intervenir<br />
pour faire faire cesser la répression<br />
contre les opposants du<br />
régime, a annoncé hier le Premier<br />
ministre du Qatar.<br />
Cheikh Hamad Bin Jassem<br />
Bin Jaber Al-Thani a annoncé<br />
samedi au Qatar que les ministres<br />
des Affaires étrangères de<br />
la Ligue arabe se retrouveraient<br />
Les pluies qui sont tombées<br />
depuis 24 heures ont gonflé les rivières<br />
et provoqué des inondations.<br />
«C’est arrivé très vite, à un moment<br />
où les gens dormaient», a raconté<br />
à la chaîne de télévision GMA le<br />
maire d’Iligan, Lawrence Cruz. On<br />
dénombre également cinq morts<br />
dans un glissement de terrain sur<br />
la côte est, et trois morts à Polanco,<br />
dans le Sud.<br />
La tempête, qui s’accompagne<br />
de vents allant jusqu’à 75 km/h, se<br />
dirigeait hier vers l’île de Palawan.<br />
Les Philippines sont touchées<br />
chaque année par une vingtaine de<br />
tempêtes. En 2009, la tempête<br />
tropicale Ketsana, qui avait noyé<br />
une grande partie de Manille, avait<br />
fait 464 victimes.<br />
Syrie<br />
La Ligue arabe menace<br />
de saisir le Conseil<br />
de sécurité de l’ONU<br />
Des heurts ont éclaté entre les<br />
forces de l’ordre et des manifestants<br />
chiites avant-hier à Bahreïn, au<br />
lendemain de la mort d’un manifestant<br />
près de la capitale Manama,<br />
rapportent l’opposition et des militants<br />
des droits de l’homme.<br />
La police a fait usage de gaz<br />
lacrymogène et a lancé des<br />
grenades assourdissantes pour disperser<br />
les manifestants et plusieurs<br />
personnes ont été blessées lors des<br />
affrontements qui se sont produits<br />
dans plusieurs villages chiites près<br />
de la capitale, a indiqué Matar<br />
Matar, membre du principal parti<br />
d’opposition chiite Al Wefaq.<br />
La veille, des centaines de manifestants<br />
s’étaient heurtés aux<br />
policiers antiémeutes pendant<br />
plusieurs heures près d’un axe<br />
mercredi au Caire pour une réunion<br />
“décisive et importante” au<br />
cours de laquelle ils décideront<br />
des prochaines étapes.<br />
Il a précisé que les Etats membres<br />
étaient quasiment unanimes<br />
pour saisir l’ONU après le rejet<br />
par Damas du plan de sortie de<br />
crise de la Ligue arabe. Il prévoyait<br />
notamment la fin de la répression<br />
meurtrière des<br />
manifestations contre le régime<br />
du président Bachar el-Assad et<br />
l’envoi d’une mission d’observateurs<br />
pour surveiller la mise en<br />
oeuvre de l’accord.<br />
Bahreïn<br />
Une manifestation de chiites<br />
dispersée par la police<br />
routier menant à la capitale, battant<br />
en retraite quand les agents<br />
tiraient des grenades assourdissantes<br />
et se regroupant un peu plus<br />
tard.<br />
Selon le Centre bahreïni pour<br />
les droits de l’homme (BCHR), un<br />
des manifestants, Ali Ahmed al<br />
Qassab, a été renversé par une<br />
voiture alors qu’il tentait d’échapper<br />
à la police.<br />
S’inspirant des révolutions<br />
tunisienne et égyptienne, des milliers<br />
de Bahreïnis, notamment des<br />
chiites, sont descendus dans les<br />
rues des villes du royaume en<br />
février et mars pour demander une<br />
limitation des prérogatives de la<br />
famille régnante, les Al Khalifa, et<br />
la fin de la discrimination dont les<br />
chiites disent être l’objet.