05.08.2013 Views

ORAN - hostbk.net

ORAN - hostbk.net

ORAN - hostbk.net

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

N°3419 - SAMEDI 5 FÉVRIER 2011<br />

La Voix de l’Oranie<br />

Les habitants de Chollet imputent la responsabilité<br />

à la Daïra et à l’OPGI<br />

Décès de deux<br />

personnes dans<br />

un effondrement<br />

G. REDOUANE<br />

JOURNALISTE DE LA VOIX<br />

Deux personnes ont trouvé<br />

la mort, jeudi matin,<br />

suite à l’effondrement<br />

d’un vieil immeuble, situé dans le<br />

vieux quartier populaire Chollet et<br />

qui s’est écroulé au-dessus de leurs<br />

têtes, alors qu’ils se trouvaient à l’intérieur,<br />

et ce, au grand mécontentement<br />

des citoyens qui pensent que la<br />

bâtisse aurait dû être démolie, juste<br />

après l’évacuation des familles et les<br />

deux personnes décédées sont donc<br />

venues pour réoccuper les lieux.<br />

Les habitants de Chollet ont appris,<br />

avec un grand chagrin, la nouvelle<br />

du décès tragique de ces deux<br />

personnes dont A.B., âgé de 36 ans,<br />

suite à l’effondrement de l’immeuble.<br />

Les funérailles ont eu lieu, jeudi, devant<br />

une foule nombreuse et avec une<br />

grande tristesse.<br />

Selon les habitants du quartier,<br />

l’immeuble a été évacué en octobre<br />

2009, après avoir été classé zone<br />

rouge, parmi les constructions à<br />

risque, sachant qu’il abritait 20<br />

familles, ayant été relogées à Haï El<br />

Yasmine. Depuis, l’immeuble a continué,<br />

d’une manière quasi-quotidienne,<br />

à enregistrer des effondrements<br />

partiels.<br />

Les voisins racontent que les deux<br />

victimes se trouvaient à l’intérieur de<br />

l’immeuble, dans la nuit de vendredi,<br />

lorsque le mauvais temps et les chutes<br />

de pluies ont provoqué l’effondrement<br />

des murs qui se sont alors écroulés.<br />

Elles décèdent alors sur le coup, aux<br />

environs de 14 heures, mercredi<br />

dernier. Les citoyens affirment que<br />

tous les habitants se sont alors précipités<br />

vers l’immeuble, quand ils ont<br />

su que deux personnes s’y trouvaient<br />

et dont l’une était un habitant du<br />

quartier. Aussitôt avertis, les services<br />

de la protection civile et de la sûreté,<br />

se sont rendus sur les lieux. L’opération<br />

de sauvetage a duré presque 4<br />

heures, vu l’instabilité des murs et l’état<br />

catastrophique dans lequel se trouvait<br />

l’immeuble effondré.<br />

Plusieurs citoyens ont dénoncé le<br />

fait qu’aucun responsable ne se soit<br />

déplacé sur les lieux et s’arrêter ainsi<br />

devant la gravité de la situation, vu<br />

que l’immeuble représentait un réel<br />

danger pour les citoyens et les enfants,<br />

en premier lieu.<br />

Les citoyens affirment aussi avoir<br />

adressé, à plusieurs reprises, des correspondances<br />

aux responsables, notamment<br />

ceux du secteur urbain d’El<br />

Badr, pour leur demander de démolir<br />

la bâtisse, surtout que cette dernière<br />

avait connu plusieurs effondrements<br />

partiels, sauf que leurs correspon-<br />

Ils nous ont quittés hier:<br />

BOUMAÂZA Mecherki – 82 ans – Sidi El Houari<br />

BAGHDADLI Zoubida – 89 ans – Saint Eugène<br />

KHEDDAM Yamina – 87 ans – Rue de la Bastille<br />

DERFOUF Fatma – 90 ans – Saint Pierre<br />

HAFFAR Houari – 60 ans – Choupot<br />

Photo Tahar / La Voix<br />

dances sont restées lettre morte.<br />

D’une autre part, ces mêmes interlocuteurs<br />

tiendront à préciser que la<br />

bâtisse, après avoir été évacuée, ses<br />

portes et fenêtres ont été condamnées,<br />

à l’aide de ciment, mais ont<br />

vite été forcées et l’immeuble s’est<br />

alors transformé en un refuge pour<br />

délinquants et toxicomanes.<br />

Pour rappel, nos deux quotidiens,<br />

la Voix de l’Oranie et Sawt El Gharb,<br />

ont, à maintes reprises, évoqué le<br />

problème de la non démolition du<br />

vieux bâti, vidé de ses occupants dans<br />

tous les secteurs de la ville, ces<br />

dernières années et ont également insisté<br />

sur le danger constant, résultant<br />

du vieux bâti, vu que dans la majorité,<br />

il a été réinvesti, soit par d’autres<br />

familles, cherchant à se loger, soit par<br />

des délinquants qui les ont ainsi<br />

transformé en des lieux de débauche.<br />

Rappelons que le vieux bâti se trouve<br />

dans les quartiers d’El Derb, Sidi El<br />

Houari, El Hamri ainsi qu’El Badr, El<br />

Makkari et El Mokrani. Pour se justifier,<br />

plusieurs responsables ont dit<br />

que le vieux bâti, n’ayant pas été démoli,<br />

appartenait à des particuliers et<br />

c’est pour cela qu’ils ne peuvent pas le<br />

démolir. Or, il existe plusieurs habitations,<br />

des propriétés de l’OPGI et qui<br />

n’ont toujours pas été démolies, et ce,<br />

en dépit du risque de leur effondrement.<br />

Pour rappel, 16 familles occupent<br />

une bâtisse menaçant ruine à proximité<br />

de la bâtisse effondrée, c’est-àdire<br />

au 46, rue Benyettou El Ouafi et<br />

toutes vivent dans la peur de mourir<br />

sous les décombres de leurs habitations<br />

qui ont déjà essuyé plusieurs effondrements<br />

partiels. A cet effet, ces<br />

familles ont fait part de leurs craintes,<br />

auprès des autorités compétentes,<br />

mais elles restent sans réaction.<br />

Sachant que leur bâtisse a été<br />

plusieurs fois recensée par les services<br />

de daïra, et malgré cela aucune des<br />

familles ne fait encore partie d’un<br />

programme de relogement.<br />

<strong>ORAN</strong><br />

Programme de réhabilitation<br />

et d’éradication du vieux bâti<br />

Les difficultés<br />

d’une mission et une<br />

rallonge financière<br />

obtenue<br />

M. BOUKABOURA<br />

JOURNALISTE DE LA VOIX<br />

Le vieux bâti, datant de l’époque<br />

coloniale, est devenu vraiment obsolète<br />

et des risques majeurs d’effondrement<br />

le guettent. Préoccupation<br />

première des autorités locales, le<br />

vieux bâti est un réel problème aussi<br />

bien social qu’économique et sa prise<br />

en charge urbanistique souffrirait<br />

non plus de moyens financiers, mais<br />

plutôt de la rareté d’entités spécialisées<br />

dans les travaux de réhabilitation.<br />

Socialement, le vieux bâti n’offre<br />

aucunement les conditions élémentaires<br />

d’une vie domestique, suffisante<br />

à des milliers de familles,<br />

occupant des foyers indiqués et qui<br />

présentent une menace certaine.<br />

Economiquement, la partie tissu<br />

industriel vétuste occupe présentement<br />

des hectares de foncier non<br />

valorisés, et ce, en raison d’une prise<br />

en charge aléatoire donnant lieu à<br />

l’existence d’une dizaine de constructions,<br />

telles les usines, parcs et<br />

ateliers, en situation de désaffection.<br />

La visite effectuée en début<br />

PAGE 9<br />

d’après midi, jeudi passé, par le wali<br />

à travers certains quartiers du centre<br />

ville, place Valéro, boulevard Maâta,<br />

la Marine, Sidi Lahouari, El Derb et<br />

El Hamri, a encore une fois permis<br />

au chef de l’exécutif de la wilaya de<br />

mesurer l’importance de la difficulté<br />

à entretenir, dans leur état initial,<br />

tant et tant d’immeubles en proie à<br />

la décrépitude.<br />

Malgré les timides initiatives de<br />

l’IOPGI, avec la réalisation de<br />

quelques ravalements de façades et<br />

de reprises d’étanchéité, sur quelques<br />

bâtisses, très loin du nombre de 600<br />

unités du programme de réhabilitation<br />

dont une rallonge budgétaire de<br />

2,5 milliards de dinars vient d’être<br />

obtenue par la wilaya, en sus de l’inscription<br />

initiale portant sur 700<br />

millions de Da.<br />

L’autre os, rencontré par les décideurs,<br />

reste indubitablement la démolition<br />

des immeubles dont les<br />

occupants ont été relogés et qui<br />

présentent un risque pour ceux les<br />

squattant. Il faut savoir qu’il n’existe<br />

pas d’entreprises spécialisées en démolition<br />

de tours ou d’immeubles<br />

concomitants.<br />

Foire de la production<br />

et de «l’innovation» à l’EMEC<br />

Les Oranais se<br />

contenteront d’une<br />

braderie<br />

La Foire de la production et de<br />

«l’innovation», organisée à l’E-<br />

MEC, au centre des manifestations<br />

culturelles d’Oran, s’étalera jusqu’au<br />

15 du mois en cours.<br />

L’organisateur de l’événement<br />

fera savoir que 125 exposants participent<br />

à cette foire, dont 14 entreprises<br />

étrangères, venues du<br />

Sénégal, d’Iran, de Syrie, de la<br />

Palestine et même d’Egypte.<br />

M. Benabdellah précisera que<br />

l’objectif de cette foire est de porter<br />

à la connaissance du public, qu’il<br />

existe différents produits sur le<br />

marché algérien, mis à sa disposition,<br />

que ce soit dans l’habillement,<br />

l’agroalimentaire ou les produits<br />

cosmétiques.<br />

A cela, viennent s’ajouter les<br />

produits étrangers, tels que les bijoux<br />

de fantaisie, la tapisserie iranienne<br />

ainsi que l’ameublement, mis<br />

en avant par les Egyptiens. Ces<br />

derniers, malgré les événements<br />

qui secouent leur pays, ont tenu à<br />

répondre présents.<br />

Ce qui a été remarqué, c’est que<br />

cette foire ressemble à tout, sauf à<br />

une foire de la production et de<br />

l’innovation. «Nous avons plus<br />

l’impression d’être dans un souk»,<br />

dira un participant.<br />

Une minorité d’entreprises<br />

seulement a respecté le thème,<br />

alors que tous les autres proposaient<br />

des produits que l’on peut<br />

trouver, chaque jour, à M’dina<br />

J’dida par exemple.<br />

L’un des exposants, rencontré<br />

sur place et représentant une entreprise<br />

de code barres nous dira à ce<br />

propos: «Cette foire n’en est pas<br />

une, je dirais que c’est plutôt une<br />

braderie.<br />

Montrez-moi, SVP, ce que ces<br />

exposants ont produit ou alors ce<br />

qu’il y a d’innovant dans leurs produits.»<br />

Cet exposant déplore en<br />

effet le non-respect du thème.<br />

Toujours dans la continuité de<br />

cette manifestation, nous apprendrons<br />

qu’un salon international des<br />

travaux publics, de la construction<br />

et des véhicules industriels se tiendra<br />

à Oran du 20 au 25 mars<br />

prochain. Ce salon sera une occasion<br />

pour faire promouvoir le<br />

savoir faire national.<br />

R.L.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!