DE POLYBE, DISSERTATION &c 73 Infanterie, dont les intervales ...

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il* SUPPLEMENT A L'HISTOIRE DE POLYBE. xarriEVOitt? Et fi l'une de vos ailes vient à être rompue, que deviendra pour Ut lors votre corps de Bataille? Vou&Pavez viL quelle Ce n'eftpas, jel'avoûë, une marque d'habileté, de fe laifler foreftfou- cer au combat en lieu délàvantageux,ou de ne lavoir choifir un champ pmi. im de Bataille proportionné au nombre de fès troupes, en telle forte, a» quabie. moins, qu'on ne coure pas le rifque d'être débordé9 ou enveloppé- Mais quand on auroit en cela toute l'habileté des plus grands Capitaines; comme Javfituatien naturelle du terrain n'eft pas mobile, & qull n'eft pas poffible de la trainer après foi, .ainfi qu'ü a été remarqué entre autres par un des Capitaines * de cet ordre ; cette habileté lie pourroit feryir tout au plus, qu'à celui qui veut attendre le choc (Je l'ennemi; -& non à,celui qui marche à fa rencontre, ou qui va le chercher dans.fèn pofte. J'oie même dire plus. Cell qu'elle ne pourroit fuffire ni à raa;&i à l'autre. Car foit qu'on veuille attendre Rennemi, ou le chercher dans fon pofte, il faut bien que la Cavalerie des gîles fafle ide part & d'autre,au mokiSique^que centaine de pas enavant, & qu'en fuite elle prenne carrière, fi elle iie veut pas ,du premier choc être renverfée. Si donc le terrain encre ce qui couvre les. flancs s'élargit à mefure qu'on avance, & s'élargit feulement de quatre»ou cinq cens,pas, comme il peut fort bien arriver i & qu'on foit inférieur feulement de quatre Efcadrons, n'eft-il pas vrai que fi l'habileté fe borne à ces fortes de furetés, prifès uniquement dans la fituation naturelle du terrain^ dans la diftribution ordinaire des troupes, rangées»fur trois, quatre, ou cinq de "hauteur, par où les flancs ne fauroient foutenir le moindre choc : n'eft-il pas vrai, dis-je, qu'on ne laifle pas de courir quafi autant de riique, que le malhabile, puilque par ces quatre Efcadrons qui débordent, les ailes peuvent être tout de même prifes par leurs flancs, enfuite également rompues,& lecorpade Bataille invefti. Je fai bien que telle chofe peut arriver en tout tems. Quand l'ennemi ne déborderoit pas, il n'a qu'à percer une des ailes en quelque endroit, & replier auffi^tôt avec peu d'Efcadrons fur ceux qui tien- * ijent ferme, pour la renverier entièrement, & inveftir enfuite le corps de Bataille. Mais je fai aufll qu'on manque à la regle, dès qu'on ne fè fort pas de tous les moiens qu'on a en main:, pour prévenir ces fortes d'accidens. Et c'eft ici le cas. On afTure fes flancs, le mieux qu'on peut, par la fituation du païs, mais qui peut vous échapper. On fait dépendre le tout d'une feule arme, dans le tems qu'oç en a encore une autre, qui par fes qualités & fes forces naturelles, feroit capable de fervir d'appui à la premiere, par tout aux flancs tout comme ailleurs. Ceft donc à ces égards qu'on peut encore dire, que fi la méthode.d'aujourd'hui ->*. Jfl * Montecuculi.
SENTIMENS D'UN HOMME DE GUERRE* ttf jourd'hui n'eft pas tout à fait contraire à la regle; au moins elle tCy L*TTR* fatisfaitpas pleinement. IL Que faut-il donc pour fatisfaire à la regle, à tous égards! La queP Moiea tion n'eft pas difficile à réfoudre. S'il eft vrai, ainü qu'il aétéde^S montré, premièrement, que l'éloignement de ces deux armes, &laà la regie nécefïïté qu'il y a qu'elles relient fixes, dans l'endroit de la Bataille où\ t0 y elles ont été d'abord placées, les mettent hors d'état*de s'entrelècou-qu'orne rir Tune l'autre« il faut donc les placer tellement, que par leur proxti**!?? 81 ^ mite, elles pument a point nommé, le porter au fecours Tune de 1 au-deorditre, fins être obligées d'abandonner le pofte qu'elles occupent Se- nair0 * condement, s'il eft vrai que l'Infanterie placée au centre, nefauroit décider en rien du gain de la Bataille, fbit qu'elle combatte ou qu'elle ne combatte pas : &que ce feroit la dernière des imprudences,de faire dépendre la vidtoire, uniquement de laCavalerie ; il faut donc diftribuer ces deux Armes dans l'ordre de Bataille, d'une telle manière, qu'elles puiffent utilement agir de concert. S'il eft vrai, enfin, que lafituation du terrain', par où l'on afliire ordinairement les flancs,peut manquer, foit qu'on rie la trouve pas, ou qu'en venant auç mains, elle puifle vous échapper, il faut donc pour aflurer ces flancs autant qu'il eft poflible, les appuier à de certains corps mobiles difpofés dans un ordre, à pouvoir par leurs qualités & par leurs forces naturelles, foutenir au moins P le choc de quelques Efcadrons qui peuvent déborder. En un mot, comme en féparant ces deux Armes, on agit, à tous égards,directement contre la regle & contre la droita raifon, il faut donc, pour agir conformément à la regle & à la droite raifon, les mêler enfemble. Et fi leur fèparation y eu contraire, il faut donc par une conféquence néceflaire, que leur Mélange y foit conforme. Ceci n'a pas befoin d'autre preuve. P Quant à l'avantage qui en doit revenir, c'eft déjà un puiflant pré- Avantajugé en général de lavoir que ce Mélange eft conforme à la regle & nouvelle 1 , à la droite raifon. Car il n'y a point de veritable regle, ni de droite raifon, qui ne tende à l'avantage de celui qui la fuit. Mais Û vous me demandez, en quoi confiftent particulièrement les avantages qu'on en retire, je répons, qu'on évite par la précifément les désavantages à quoi on s'expofe, en féparant ces deux Armes. Je ne veux rien promettre qui ne foit inconteftable. Vous êtes inférieur en Cavalerie, foit en nombre ou autrement. C'eft là fans doute un très grand défàvantage, pour celui, qui «dans une plaine raie« veut fcombattre en Bataille rangée, en ordonnance moderne. 11 fè pourrait que quelque in- , confideré n'en fit pas autrement grand compte. Peut-être aufli lèroit-il capable de prétendre, que fa Cavalerie venant à être battue, il peut encore vaincre par fa feule Infanterie. Un autre plus avifé n'en Tome VIL R croira
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