DE POLYBE, DISSERTATION &c 73 Infanterie, dont les intervales ...

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SENTIMENS D'UN «HOMME DE GUERRE.
Je dis premièrement, que ces deux armes ffe trouvent hors d'état de LBTTM
s'encrefécouràr Time l'autre, tant à caufe de leur éloignement, quoi* J{^s
qu'elles fe touchent, qu'à caufe du danger qu'il y auroit de quiter h font par
place qu'elles occupent/Pour celai il faut feulement confidérer^'un^£°[ 8 d
côté qu'une armée rangée delà forte; prennes de trente Bataillons &sentrefe
de fbixante Efcadrons en premiere ligne, la feconde à proportion, courir -
celle-ci diftante de la premiere de trois cens pas. Les Bataillons de
cinq cens Hommes en rangs & files, für quatre de hauteur. Les Et
cadrons de cent & vingt maîtres à trois de hauteur. 11 faut dis-je,
conficjérer qu'une telle armée doit occuper de front à chacune de'Tes
aile» de Cavalerie, pour le moins quinze cens pas : & au corps de Bataille
d'infanterie, fept mille cinq cens pas, ce qui fait en tout dix
mille cinq cens. Que de l'autre côté on fbppofè l'armée ennemie de
même à tous égards, foit en nombre, foit en arrangement, & diftante
de l'autre, à l'entrée du combat, de quatre ou de ciaq cens pas.
De là il doit s'enfiûvre naturellement, que la Cavalerie des ailes étant
attaquée; comme celle de l'ennemi ne doit faire que quatre ou cinq
cens pas pour la joindre, & que les combats de Cavalerie font vifs*&
prompts dans l'abord & dans la décifion; l'Infanterie au cops de
Bataille, quand elle auroit une partie de la vîtefle de la Cavalerie^, ce
qui n'eft pas* ne peut jamais trouver afTez de temps pour venir au fècours
de la Cavalerie, parce que pourfè tranfporter du liai qu'elle oo^
cupe, fur celui qui eft occupé par la Cavalerie, elle fe trouve obligée
de faire quinze cens pas, c'eft à dire cinq fois autant de chemin, que
la feconde ligne de la Cavalerie ennemie n'eft obligée de faire pour
loutenir la premiere, il en doit «être de même dtffècours que l'Infanterie
du corps de Bataille pourvoit tirer des aîles de Cavalerie. Càr^
quoique la Cavalerie foit très-rapide dans fèsmouvemens, il faut pouts
tant que celle des aîles, pour fe rendre au centre du corps de Bataille,
parcourre un chemin de trois mille fept cens cinquante pas, avant
que l'infanterie ennemie de la feconde ligne fafle troisceris pas, pour'
foutenir l'avantage que là première ligne pourroit-avoir-remporté. Or
e'efl: ce qui doirparoîtrè impöflible. Je veux que les trois* ou quatre
premiers Bataillons qui touchent aux aîles, & qu'autant d'Efcadrons
qui touchent au corps de Bataillé, puiflent être de quelque fècours l'un
à l'autre, comme n'étant p$s obligés d'aller fort loin. Mais comme
ce fecours n'influe pas'fdtfles Bataillons qui s'étendent vers le centre,
ni ifiir les Efcadrons qui fe trou venp vers les extrémitésrdes aîles, &
que les uns & les autres en peuvent également avoir befoin, d'autant
que bien fouvent ilfuffit que l'ennemi fafle ouverture quelque part, pour
renverfer toute une aile, ou tout un corps de Bataille: Vous m'avouerez
aufli que cette confidération we peut en aucune manière affaiblir 1st
preuve. " Q z D'ail