DE POLYBE, DISSERTATION &c 73 Infanterie, dont les intervales ...

*o8 ; SUPPLEMENT' Ä^HBSTOIRE-DE POLYBE. |
XETTREmêmechôfè fe pratique quelques fois parmi -les modernes, à regard
11 . de quelque Général fubaltdrne ou autre Officier. Car pour'a léd Généraux
en Chef, on n'en voit pas beaucoup d'un 4ge à pouvoir y fournir.
David, fans-contredit étoit grand Capitaine; aufli avpithilfem
fous un GRAND MAÎTRE. Mais, fi, en faifàntcouper les jarrets
aux chevaux qu'il avoit prisffiir les Syriens, il a voulu|donner à connoitre
par là, qu'il n'avoit gueres envie defe fervir de Cavalerie dans
fes armées, c'eft ce que je ft'oferois affirmer. Les Généraux modernes
croiroient pouvoir feire un meilleur ufage des chevaux pris fur
^ennemi,- quand même ils ne trouveraient pas à proposée les faire
fervir à la Cavalerie} fil y a pour moi trop de myftere .dans les actions,
dahs'feis combats, & dans les autres exploits de guerre de ce
grand Capitaine, pour en pouvoir tirer des maximes fures pour ceux
de nos jours. J'aime mieux conclure des remarques que j'ai-faites,
que fi l'ennemi, fe réglant lk-deffus, vous oppofe & l'une & l'autre
arme, comme il n'en faut pas douter fi vu Ja nécefîité dont elles font*
pa£>Ià même il fle vous laiflefa-d'autre choix, que fur leur nombre.
On auroit donc beau-fe partager furl'eftime de ces deux armes; il ne
feroit ni plus ni moins vrai, qu'une armée pour bien.faire ne fauroit
fe paffer de Tune non plus que de l'autre. H
^ftime Les Gens de guerre, femblables aux perfonnes qui eftiment leur
>€es Gens propre nation au deffus de toute autre, ont fouvent une plus haute
pQ§" e j" e opitoion du Corps dans lequel Me ont toujours fervi, que de celui dans
Corps où lequel ils n'ont jamais fervi. L'un leur tient lieu de païs natal, l'auvent
er " tre ^ e P a * s étranger. Celui qui aura toujours fervi dans la Cavalerie*
manquera rarement de préférer ce Corps à l'Infanterie. Le contrai-
{ re arrivera de celui qui aura toûjoursfervi dans l'Infanterie; • il mettra
ce corps au-deffus de la Cavalerie. Qui en faut il croire? Celt de pact
& d'autre préjugé tout pur. I
Paraiie- Bien °l ue çes deux Corps foient de qualités différentes, comme ils
remplit également fa déftiiiation. Que dis-^i
tion feroit d'autant plus iqjuftè qu'il éftcertaiïr^aqiae, fi Tun par des
qualités qui lui font proprés;, l'emporte for l'autre à certains égards.,
l'autre par fes qualités naturelles J'emportefur celui?« à d'autres égarda*
r ' Or : dès ^fu'il s)agi|>d'attaquer un jCo»ps de£avalerie: De profiffei£
jàiteimfrtetnenfî ditföefördre out de la faufle niaiiœutre d'un Corp$
d^Infitateriei' Deiööupetffcu de fkvocifer une retraite: D'aller à la décoitvertél
De-fiüre ms coütfes: JSt autres chofes femblables;»daas ides
paï£de plaines;tfe(fett pas« vifible qirïàjtûus ces -égards. Ja -Cavalerie
emporte, par l'impétuofité de fon choc, & par l'a vîteffede fesmou-
**«J vemens,
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