DE POLYBE, DISSERTATION &c 73 Infanterie, dont les intervales ...
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iot SUPPLEMENT A L'HISTOIRE <strong>DE</strong> <strong>POLYBE</strong>.<br />
LETTRE II ne s'agit donc pour moi, Monfieur, que de vous rendre compte<br />
lh de ma croiance Militaire. Peut-être cette expoGtion me fera-t-elle<br />
paffer pour mauvais joge devant certains Tribunaux qui s'attribuent<br />
le droit de révifion, & où <strong>les</strong> bonnes caufes fe perdent , tout comme<br />
<strong>les</strong> mauvaifes fe gagnent, fans qu'il y entre aucune malice, ni la moindre<br />
corruption. Encore eft-on trop heureux de n'en point trouver de<br />
pires. Mais du moins vous y verrez que je ne fuis pas tout à fait la<br />
duppe de Pair vénérable de l'antiquité» ni des chafmes féduifans de<br />
la nouveauté, & aufll que fai fu me garantir affez heureufement des<br />
impreffions, violentes que l'éducation & la coutume font toujours fur<br />
ceux qui s'y abandonnent entièrement. Voici mes raifons.<br />
Qu'une Je fuppofè. Premièrement, qu'une Armée pour bien faire ne fauroit<br />
bonne fe paffer de Cavalerie non plus que d'<strong>Infanterie</strong>. Contraire en ce point<br />
doitêtre à ce qui paroît être le fentiment de Monfieur le Chevalier de Folard,<br />
compofée je crois avec lui qu'il y a une grande différence entre <strong>les</strong> qualités &<br />
Annes UK l es forces naturel<strong>les</strong> de ces deux armes. Mais je n'en fuis pas moins.<br />
énfem- perfuadéqu'el<strong>les</strong> méritent une égale eftime. Secondement; Que la féblc<br />
* paration de ces deux armes dans la diftribution qu'on en fait, pour<br />
<strong>les</strong> Aflions de raze campagne, fuivant la méthode d'aujourd'hui, eft<br />
contraire aux règ<strong>les</strong> de la guerre & contre la droite raifon. Troifiemement;<br />
Que leur.Mélange, de la manière que je l'entens, y eft<br />
conforme. Et enfin, qu'autant que cette Separation eft defavantageufe,<br />
autant ce Mélange eft avantageux. Conforme au fentiment du<br />
Chevalier de Folard liir ces trois derniers artic<strong>les</strong> en général, je ne<br />
conviens pas pourtant de tous <strong>les</strong> avantages qu'il prétend tirer de ce<br />
Mélange, & moins encore, par le moien de la nouvelle Taélique<br />
qu'il propofe là-deffus.<br />
Preuves L'<strong>Infanterie</strong> eft la bafe & le foutien d'une Armée* Qui en doute *<br />
ceffitéVeJ 0 di s P^ us * ^ n 'y a point d'armée, là où il n'y a point d'<strong>Infanterie</strong>,<br />
la Cava- parce que la Cavalerie feule ne peut pas fuffire à tous <strong>les</strong> difFérens be<strong>les</strong><br />
l mar- s ^ ns - Mais en-eft-il autrement de l'<strong>Infanterie</strong> ? Remarquons feuleches&<br />
ment qu'il faut de néceflîté, qu'une armée campe, & que de tems en<br />
«mpe- s tems 5 e ^ e change de camp, même avant que d'en pouvoir venir à<br />
i$ens. fluelqu'a&ion générale, <strong>dont</strong> peut-être aucune ne fe préfentera pendant<br />
le cours de toute une campagne. Cependant le camp doit être<br />
affûré, & journellement pourvu de vivres, l'un par des gardes avaijcées,<br />
par des patrouil<strong>les</strong>, par des partis; l'autre à la faveur des efcortes.<br />
Enfin, foit qu'on campe, foit qu'on marche, l'ennemi doit être<br />
continuellement reconnu, & obfervé de près. Les marches doivent<br />
être couvertes,même en mafquant quelques fois un pofte de l'ennemi.<br />
Souvent el<strong>les</strong> doivent être précédées de gros détachemens pour fe faifîr<br />
ou pour s'affûrer des endroits par où il faut paffer. Ce font là autant