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DE POLYBE, DISSERTATION &c 73 Infanterie, dont les intervales ...

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102 SUPPLEMENT A L'HISTOIRE <strong>DE</strong> <strong>POLYBE</strong>.<br />

LETT*, i. Ainfi il femble, que fi Monfieur de Folard proaire d'un côté au<br />

Bataillon tin moïen affuré de fe fervir utilement en certaines occafions,.de<br />

fes armes blanches, & de paffer par tout fens embarras &<br />

fens confufion, il l'empêche de l'autre d'emploier utilement fes armes<br />

à feu. Ce qu'il y a de pire, c'eft qu'il en agit ainfi dans des occafions,<br />

où il ne peut abfolument s'en paffer. Il femble ne pas pren*<br />

dre garde que5 dès l'entrée du Combat, fon premier rang, fur lequel<br />

il compte le plus, fera ruiné avant qu'il fe trouve à portée pour agir*<br />

& fera ruiné uniquement par le feu de fon ennemi, contre lequel il<br />

n'a rien à oppofer, qu'une refignation héroïque à fe voir de làng froid<br />

paffer par <strong>les</strong> armes. Cependant la cljpfe m© paroît inévitable. Dès<br />

que ce Bataillon agit défenfivement, l'ennemi n'a qu'àVarrêtçr à la<br />

diftance d'une centaine de pas, ou environ, & fe fervir d'un feu tant<br />

en droite ligne, que de biais, à quoi celui des Pelottons entre autres<br />

fait à merveille. Deux décharges tout au plus feront capab<strong>les</strong> de faire<br />

l'affaire. S'il agit offenfivement, il en doit être à peu près de même<br />

; parce que, dans l'un & dans l'autre cas, il ne doit pas partir de<br />

la ligne, qu'il ne fe trouve à vingt-cinq pas. Si c'eft dans le cours du<br />

combat, & qu'il ait rompu le Bataillon qui lui a été oppofé, de la<br />

premiere ligne de l'ennemi, il faut bien qu'il s'arrête, quand ce ne<br />

feroit que pour donner le tems au Bataillon de fa droite & de fe gauche,<br />

de fe trouver à portée, pour le foutenir. Or comme il n'y a<br />

pour lors rien qui empêche le Bataillon de la féconde ligne de l'ennemi<br />

de fe fervir de fon feu * comme a fait celui de la premiere, il court le<br />

même rifque qu'auparavant. H<br />

Qu'on Je conviens, dis-je, detout-cela. Mai« qu'en peut on conclure?<br />

nïïtteT Eft-ce donc que le Syftême de Monfieur de Folard ne vaut rien?<br />

aux de* Cela ne fe peut pas, parce que je cioi avoir fuffifamment démontré i<br />

n^eau c i v ^ on en P eut ^ rer ^ e g ran ds avantages, tant pour <strong>les</strong> grandes que<br />

Syftême. pour <strong>les</strong> petites parties de la guerre. . Tout ce qu'on en pourroit inférer<br />

raifonnablement, felon moi, ce feroit que la méthode que ce digne<br />

Officier propofe, pour former le Bataillon dans quelque ordonnance<br />

de Colonne, eft défèctueufe, en ce qu'elle ôte d'une main ce<br />

qu'elle donne de l'autre. J'avoue que ce feroit là un affez grand défaut,<br />

pour rebuter, & faire crier bien des gens, fur tout des gens<br />

pareffeux, indolens, prévenus, ou jaloux, s'il étoit abfolument impoflible<br />

d'y remédier. Mais qui eft-ce qui pourroit douter de cette<br />

pofllbilité? Quoi! Parce qu'une telle méthode ne fatisferoitpasàtout*<br />

s'enfuivroit-il de là, qu'il n'y en eût aucune dans la nature, capable<br />

d'y fatisfaire? La confequence feroit ni plus ni moins jufte, fi en pofant<br />

«Ju'un tel chemin, qui va à Paris, fût mauvais & incommode,<br />

on concluoit de là qu'il n'y aucun chemin pour y arriver commodément<br />

& à fon aife. Sok,

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