DE POLYBE, DISSERTATION &c 73 Infanterie, dont les intervales ...

SENTIMENS D'UN HOMME DE GUERRE. p?
modération & à propos,, ell feul capable de récarter. Si l'InfanterieLITT**
y tient ferme, il ne faut que la joindre pour la rompra Si c'eft Paît
fourré, où l'Infanterie ennemie, fe fervant de fes avantages^ fe couvre
d'une haie, ou autre chofe fèmblable, pourvu qu'elle foit acceifible,
il ne s'agit que d'avancer à grands pas, à quoi l'ordonnance de
ce Bataillon femble être faite exprès ; Après avoir effuié une feule dé«charge,
dont il n'y a qu'une petite partie qui puHTe faire du mal, obligeant
ainfi l'ennemi à quitter fon pofte, il le franchira aufli-tôt, &
tombera brufquement fur tout ce qui tient ferme. S'il Vagit d'une re+
branchement, en prennant quelques précautions de plus, il n'y a
qu'à agir fur ces mêmes principes pour atteindre au même but
Malgré le refpeét, que la Cavalerie de nos jours a marqué pour le
feu, la Pique ou la Baïonnette de l'Infanterie, comme cette dernière
combattoit toujours fur un grand front, & fur peu de hauteur, incommode
dans les mouvemens, facile à rompre, & jamais fuffifàmment
couverte, on n'a pas laiffé de tenir conftammentpour Maxime, y-w'V
qu'une Armée de beaucoup inférieure en Cavalerie, bien que fbperieure
en infanterie, doit éviter les plaines, & qu'ainfi, pour remédier
à cet inconvénient, il faut tâcher d'avoir* non feulement une
bonne Cavalerie, mais de l'avoir, fur tout, égale, fi ce n'eit pas filpérieure,
à celle de l'ennemi. De là cette attention de préférence
fur cette arme, la grande quantité qu'on en a voulu» avoir* & les dépenfes
exceflives, tant pour fà levée, q-ue pour fon entretien. De
là cette grande confbmption de fourrage, qui faute de Magazins fuffifans,
décide du fuccès de toute une Campagne, & fouvent de toute
une Guerre. De là la néceffité de décamper, faute de fubfiftance,
en quittant un pofte important. De là l'impuilTance d'entreprendre
un fiége, d'en tenter la levée, de fournir amplement les places
attaquées ou menacées» & d'attaquer ou de fou tenir un pofte d'un
Fais fourré, ou d'un Retranchement> faute d'une nombreufe Infanterie.
Vouleft-vous remédier à tout cela? Voulez-vous ne pas être,obligé Affeaade
vous cacher dans des Païs fourrés, ou derrière des Retranche* ti e on u d f aJ>
mens? Voulez-vous avec confiance vous produire en rafè Campagne ? d'avoir
Aiez de cette Infanterie qw pafle par topt. Aiez &r elle cette atten- beau -
tion de préférence. Diminuez le nombre exceffif de cette Cavalerie cavaiequ'on
a vu paroître. Fixez-le hardiment à la moitié. Quand ce fe-"«roit
moins encore, vous en auriez fiiffifamment pour votre ufàge.
Vous trouverez par là le moien d'augmenter confideraWemeni votre
Infanterie & le nombre de vos Combattans, fans qu'il vous en coûte
d'avantage. Deux Efcadrons de moins, faifànt enfemble trois cens
Combattans, qui ne peuvent vous fer vir que dans de certaines occafions,
O- 3 vous