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I P R E F A1C E [Orfque fecroifcees Lettres«, je mlmaginois bieû que tôt ou tard, el<strong>les</strong> pourroient fè hazarder parmi d'autres, en qualité de pièces détachées. Mais*'je ne'm'attendois pas qu'el<strong>les</strong> duflent être un jour réunies daiifr un feul corps en forme de Livre. Cependant la*dhofe œnivei, &TO n'eftpas fans raifon. La premiere fut rendue jbiibfique lorfque le Poly be du Chevalier de Folard, de Timprellion d'Amßerdam , commençoit à paroitre. La féconde vint peu après, tfeft-â-dite dans un temsoù ce livre, bien qu'imprimé à Paris, noûtf étant encore inconnu, devint ici à la portée de tout le monde. JeCfuöque Tune& l'autre excitant la curiofité de nos Officiers fur ce livre, pourroient fèrvir en même temps à leur faciliter le moién d'en juger plus diftinctement, par un des endroits* auxquels ils fèmbloient s'intéreffër le plus. C'étoit la Colonne & le Mélange des différentes armes d'une Armée, qu'on regardoit comme la bafè du nouveau Syftême, qui devoit être développé amplement dans cet ouvrage. - J'étois très-perfiiadé d'avance 5 fur le plan que le Chevalier de Folard en avoit donné, dans fön Livre de Nouvel<strong>les</strong> Découvertes, qu'il pouvoit être en général d'une grande utilité. Rien ne me parpiflbit plus naturel que fès remarques fur <strong>les</strong> défauts de nos armes, & de notre Taftique. Il me fèmbloit qu'il fklloit être efclare de la routine, pour ne pas comprendre, que par la fuppreflion totale de la pique, ou d'une arme équivalente, PMfanterie fe trouvoit confidérablement affoiblie; Que la grande étendue en front, & le peu de hauteur de nos Bataillons, étoit en bien des occafions une difpofîtion, des plus incommodes & des plus dangereufes:. Que le nombre exceffif de Cavalerie dans <strong>les</strong> Armées, étoit auffr inutile que ruineux j Et enfin que la féparation qu'on fiût dans Tordre de Batailler de ces deux armes, étoit également contraire aux règ<strong>les</strong> & à la droite raifon. Que dis-je ? Le bon fens mené fi droit à faire ces obfèrvationslà, que fi Monfieur de Fo* lard avoit voulu permettre à d'autres de penfèr fur ces fortes de choies, comme lui, je m'enferois prefque cru capable. Cell même ce qui eft caufe qu'en beaucoup d'endroits de mes lettres je ne renvoie point à fon Commentaire. Il a pourtant tfaifon de fe plaindre d'une omiflion fi préfomptueufè, „ Il eut trouvé encore j dit-il, d'excellen- „ tes cliofès à dire fur cette matière (*), dumoinsauroit il pu ren- „ voier (*) Sur le nombre exceffif de Cavalerie.- __ , •