concourS d'idéeS « cLoS deS FrèS » à grimentZ - Commune d ...

Le coin deS PLanteS
nature et bien-être
Ce que les hommes veulent en fait,
ce n’est pas la connaissance, c’est
la certitude.
Bertrand Russel
humeurs vagabondes automnales et
phytothérapie…
L’été nous quitte et l’automne s’installe
avec son patchwork flamboyant
de couleurs baignant dans une lumière
qui nous émerveille. Les jours raccourcissent
et provoquent quelquefois de
petits troubles neuropsychologiques
(troubles du sommeil, anxiété, humeur
instable, stress, …)
Certes, les plantes médicinales n’ont
pas la puissance pharmacologique
des médicaments de synthèse, mais
elles n’en possèdent pas les inconvénients
et les effets secondaires. Elles
s’avèrent efficaces pour soulager des
troubles modérés.
Depuis l’Antiquité romaine, la valériane
(Valeriana officinalis) est utilisée pour
ses propriétés sédatives et relaxantes.
Nommée aussi « herbe aux chats » car
elle possède la propriété d’attirer et
d’euphoriser les félins. Plante vivace
atteignant 1 m de haut, cette espèce
pousse dans les forêts et les prairies
humides alors que la valériane à trois
ailes (Valeriana tripteris) est plus fréquente
dans nos montagnes. Sans
danger et sans effet d’accoutumance,
la valériane est un très bon sédatif
qui est préconisé pour soulager les
symptômes de l’anxiété et les troubles
mineurs du sommeil. Ses racines brunâtres,
dont l’odeur est caractéristique,
sont utilisées sous forme d’infusion de
teinture (1 à 2 cuillères à café) ou de
comprimés. Comme tisane sédative,
elle peut être associée à la mélisse et
à la passiflore.
En aromathérapie, l’huile essentielle
de lavande (lavandula officinalis) a des
propriétés sédatives et peut s’utiliser
pour faciliter l’endormissement :
• par voie interne : 2 gouttes mélangées
à 1 cuillère à café de miel
• par inhalation en versant 2 à 3
gouttes dans votre diffuseur ou sur
votre oreiller
• en massant 3 gouttes sur les poignets
ou le plexus solaire
Formule de tisane sédative :
Fleur d’oranger 20g
Feuille de mélisse 20g
Herbe de passiflore 30g
Racine de valériane 20g
Feuille de menthe 10g
Appelée « Herbe de la St-Jean », parce
que sa floraison débute aux alentours
de la St-Jean, le millepertuis perforé
(Hypericum perforatum) a joué un
rôle important dans les superstitions
moyenâgeuses où l’on attribuait à
son odeur le pouvoir de chasser les
démons. Facilement reconnaissable
à ses feuilles ponctuées de glandes
bordées de points noirs et à ses fleurs
jaunes sécrétant une substance rouge
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pourpre, l’hypericine, le millepertuis
pousse dans les prairies sèches,
les lisières et les clairières. Paracelse,
médecin du XV e siècle, recommandait
déjà cette plante pour le traitement de
la mélancolie. Aujourd’hui, des études
cliniques confirment l’efficacité du
millepertuis dans le traitement de
troubles comme la labilité d’humeur,
le manque d’entrain et l’irritabilité.
Il peut se prendre sous forme de
tisane, de teinture ou de comprimés.
Sous forme de comprimés, il nécessite
d’être pris avec prudence car il interagit
avec certains médicaments et peut
provoquer une photosensibilisation
lors d’exposition au soleil.
En usage externe, sous forme d’huile
de millepertuis, obtenue par macération
des fleurs dans l’huile d’olive, il a
des vertus vulnéraires et antiphlogistiques
pour guérir de légères blessures
et brûlures.
On en parle beaucoup, c’est la plante à
la mode : l’orpin rose (Rhodiola rosea),
qui aime se loger dans les fentes des
rochers, pousse dans certaines régions
du Haut-Valais. Malgré ses fleurs de
couleur jaune, son nom est associé
au rhizome dont le parfum rappelle la
rose. Dans la médecine traditionnelle
russe et chinoise, il est utilisé pour
augmenter l’endurance physique, la
résistance au mal d’altitude et pour
stimuler la capacité intellectuelle. Ce