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LE PÈRE NOËL - Racines et Traditions en Pays d'Europe - Free

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nouvelle, elle fut conservé par le folklore allemand des superstitions post chréti<strong>en</strong>nes qui<br />

rapporte “qu’elle doit être tuée <strong>en</strong>tre Noël <strong>et</strong> l’Épiphanie” comme le Vieux Soleil.<br />

Mais <strong>en</strong> fait, dans l’anci<strong>en</strong>ne culture, “<strong>en</strong> tuer une portait malheur car c’est elle qui<br />

prév<strong>en</strong>ait de l’approche du loup” ! Ceci, joint à son “anci<strong>en</strong> plumage”, nous remémore le<br />

coq nordique Gullinkambi, “crête d’or” qui, lors du cataclysme du Ragnarök, avertit les<br />

Dieux* de l’arrivée du féroce F<strong>en</strong>rir ! Est-ce pour cela qu’<strong>en</strong> Poitou-Saintonge, “pour remercier<br />

la pie d’être vigilante <strong>et</strong> pour l’inciter à le demeurer, on lui offrait une crêpe le jour<br />

du carnaval, voire même la dernière javelle des moissons” ? Paganisme* populaire… Pas<br />

mort !<br />

Le roitel<strong>et</strong> : « Dans plusieurs régions de France, un oiseau était lâché dans l’église lors de<br />

la messe de Noël. Capturé quelques jours auparavant par les garçons du village, il était sol<strong>en</strong>nellem<strong>en</strong>t<br />

porté au bout d’une perche (cf. le magdaléni<strong>en</strong> “bâton coucou”) n , <strong>et</strong> prés<strong>en</strong>té<br />

vivant au prêtre qui le bénissait, le détachait <strong>et</strong> lui r<strong>en</strong>dait la liberté. L’oiseau vol<strong>et</strong>ait dans<br />

l’église avant de s’échapper par la porte laissée ouverte. On y voyait un symbole* de Délivrance<br />

<strong>et</strong> de Joie (mais) n ce geste ne faisait que répéter une très anci<strong>en</strong>ne fête* commune à<br />

beaucoup de villes de France :<br />

« Dès le Moy<strong>en</strong> Âge, on avait <strong>en</strong> eff<strong>et</strong> coutume de lâcher des oiseaux dans les églises<br />

pour le sacre des rois ou plus simplem<strong>en</strong>t lors de l’<strong>en</strong>trée sol<strong>en</strong>nelle d’un souverain dans<br />

la capitale. Les oiseleurs du Pont-au-Change, sur l’ordre de Charles VI, ouvrir<strong>en</strong>t ainsi les<br />

cages de quatre c<strong>en</strong>ts oiseaux dans le chœur de Notre-Dame.<br />

« En Prov<strong>en</strong>ce, c<strong>et</strong>te cérémonie conserve <strong>en</strong>core aujourd’hui le nom de Pétouso qui<br />

est celui de l’oiseau choisi, le roitel<strong>et</strong> ou plus exactem<strong>en</strong>t le troglodyte (parvulus) qui est le<br />

plus p<strong>et</strong>it des oiseaux europé<strong>en</strong>s. » J.-P. Clair<strong>et</strong>.<br />

L’Asne : Mais un autre animal, très symbolique, eut aussi droit de cité dans les églises. À<br />

Beauvais, la Fête de l’Âne avait lieu pour la Neu Helle (Nouvelle Clarté”)/ Noël/ Jul* : on<br />

faisait <strong>en</strong>trer l’âne dans l’église <strong>et</strong> le prêtre prononçait alors un “Hi-Han” tonitruant <strong>en</strong><br />

place de l’Ite Missa. Ce vieux rite paï<strong>en</strong> remonterait aux Ebro/ Hébreux (cf. Balaam) mais,<br />

c’est aussi vrai pour les Chréti<strong>en</strong>s compte t<strong>en</strong>u de la filiation des “pères de l’Église*. En eff<strong>et</strong>,<br />

si les chréti<strong>en</strong>s sont oublieux de leurs origines, les Hébreux ne le sont pas de leurs<br />

racines : par exemple, leur Hanouka est, à l’origine, une fête du Nouvel An solsticial ou

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