approche pluridisciplinaire d'un système de production ... - IRD

FIGURE 22 : coupe trausversale schématique d’une plaine inondée
à l’étale dans le Delta Central du Niger.
1 - Hélophytes vivaces à tiges flottantes : EC~ZOC/J~O~
stugha, Vos& cqbidatu.
2 - Hydrophytes libres à feuilles immergées : lJtriculatia i#‘exa~ Utriculutiu rejl~u.
3 - Hydrophytes enracinées à tiges flottantes : Aescbynomene crassicauliq Nep&nia oleracea.
4 - Hydrophytes enracinées à feuilles immergées : Ct?wtopbyhm sp., Eichorniu natuns,
5 - Hydrophytes enracinées à feuilles flottantes : Nympbueu lotus3 Nymphaeu sp., ~vtnphoides indicu, NJwphoides ezannoi.
6 - Hélophyte vivace : Or& longistuminata.
7 - Hélophytes annuelles : Aclocerm umplectens, Melochia corchoriilia, Punicum subulbihm, Cuperoniapahsttas.
8 - Hklophyte vivace cespiteuse : Vetioeriu zigntianu.
9 - Hélophytes vivaces non cespiteuses : Brachiurin mutica, CJmodo)2 dac&lott.
Remarque : sur cette figure, nous n’avons pas représenté les cultures : rizières à Oyzu satitn et Opta glabewimu. Ces rizières
se trouvent généralem&t à la place de I’o&aie.
bourgoutKvo mere Q n6nuphars
* Vétiveraies
Cette phytocénose est dominée par deux espèces : le
vétiver, ?fetirw?a nigritiana, qui forme de grosses
touffes caractéristiques et le riz vivace (Oryza longistaminata).
Les touffes de vétiver forment un peuplement
plus ou moins dense dont le recouvrement varie
entre 50 et 100 %. Le riz vivace est particulièrement
abondant dans les zones les plus profondes (transition
avec I’oryzaie). D’autres espèces absentes ou
rares dans les phytocénoses plus profondes, sont fréquemment
observées : C~modon dactylon, Brachiaria
nwtica, Mimosa pige et Ipomaea aquutica.
La hauteur d’eau maximale (à l’étale) est comprise
entre 0 et 0,6 mètre. L’inondation peut durer jusqu’à
2 mois (mi-octobre à mi-décembre aux environs du
Walado). Les vétiveraies ne sont pas présentes dans
tous les sites. Quand elles le sont. elles se trouvent
toujours à une profondeur moindre que l’oryzaie.
l Forêts inondées à Acacia kirkii
À l’heure actuelle, il n’y a guère plus de trois ou
quatre forêts de quelques dizaines d’hectares dans
tout le Delta Central. Le recouvrement en Acacia kirkii
est proche de 100 % et les autres espèces sont rares.
Ces forêts ont une importance capitale pour l’avifaune
(les oiseaux utilisent les branches des arbres comme
dortoir ou nichoir).
1.1 - Environnement deltaïque
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orlzala
Dans la région du Walado (forêt de Dintaka), la hau-
teur d’eau maximale (à I’étalej est d’environ 1 mètre.
l USAGE ET ÉVOLUTION RÉCENTE DE LA
Pendant la crue, les principales activités humaines
dans les plaines inondées envahies par la végétation
sont la pêche (pose de filets maillants dans les mares
à nénuphars ou dans les chenaux des bourgoutières,
pose de nasses dans les vétiveraies . ..j ; la récolte des
fruits pour Mimentation (bourgou, riz vivace et nénuphars)
; l’élevage (fauche, pâture) ; le faucardage des
oryzaies (en vue de l’implantation de nouvelles cultures
de riz) ; et l’entretien des rizières cultivées
(élimination des adventices, entretien des diguettes
contre les poissons rizophages, effarouchement des
oiseaux granivores lors de la fructification du riz).
Depuis une vingtaine d’années, la sécheresse qui sévit
en Afrique Occidentale se traduit par une réduction
de la durée des crues, une diminution de la hauteur
maximale des crues et une augmentation de la variabilité
inter-annuelle de la hauteur de crue (Cissé et
Gosseye, 1990). Ces variations hydrologiques ont
bien entendu entramé des changements, les plus marqués
semblant être les suivants :