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approche pluridisciplinaire d'un système de production ... - IRD

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donc penser que les aménagements actuellement<br />

envisagés pour <strong>de</strong>s raisons agro-pastorales seront égdlement<br />

très profitables à l’konomie halieutique du<br />

Delta.<br />

Les phytocénoses<br />

aquatiques*<br />

Nous terminerons ce panorama <strong>de</strong>s milieux <strong>de</strong>ltaïques<br />

par une présentation <strong>de</strong>s principales phytoçénoses<br />

aquatiques en ne prenant en compte que les<br />

macrophytes (végétdux visibles à I’ceil nu). Ceux-Ci<br />

couvrent la. plus gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s plaines inondables<br />

jusqu’à une profon<strong>de</strong>ur maximale d’inondation <strong>de</strong><br />

quatre mètres environ. L’inondation <strong>de</strong> ces plaines est<br />

temporaire et peut durer jusqu’à huit mois par an<br />

pour les régions les plus basses.<br />

Trois étu<strong>de</strong>s antérieures proposent une typologie<br />

floristique <strong>de</strong>s plaines d’inondation du Delta Central :<br />

Demange (1970 et 1972), Bou<strong>de</strong>t (1972) et Hiemaux<br />

(1982). D’après ces tmvaux, le remplacement d’une<br />

communauté par une autre dépend principalement <strong>de</strong><br />

la profon<strong>de</strong>ur maximale et <strong>de</strong> la durée <strong>de</strong> l’inondation<br />

(fig. 22).<br />

Nos propres observations, r&lisées en 1990 et 1991,<br />

nous ont permis <strong>de</strong> retrouver certaines <strong>de</strong>s communautés<br />

décrites précé<strong>de</strong>mment que nous avons<br />

regroupées en trois grands ensembles. Par ordre<br />

d’intensité d’inondation décroissante on distingue les<br />

bourgoutières à Echinocbloa stagnina, les oryzaies à<br />

Cqza loi7gistami~zata et les vétivéraies à Vetiiwia<br />

tzigritiana. Nous distinguons en outre, <strong>de</strong>ux<br />

communautés végétales non dkrites précé<strong>de</strong>mment :<br />

- la mare à nénuphars (Nympkea S~JY’) qui se situe du<br />

point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> I’intensiG d’inondation entre celui <strong>de</strong><br />

Iü bourgoutière et celui <strong>de</strong> l’oryzaie ;<br />

la forêt à Acacia kirkii, communauté autrefois<br />

répandue mais <strong>de</strong>venue rare en raison <strong>de</strong> la forte<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> en bois dans le Delta.<br />

Dans les paragraphes suivants nous indiquerons les<br />

principales caractéristiques floristiques, phénologiques<br />

et écologiques <strong>de</strong> phytocénoses. Nos observations<br />

concemdnt la composition Boristique sont présentées<br />

dans le tat-lleuu 8.<br />

. LES PRINCIPALES PHYTOCÉNOSES<br />

l Bourgoutières<br />

Cette phytoc6nose est gk-kmlement largement domi-<br />

née par une espèce : Echinochba stagnina (heur-<br />

*Jan KWILLCIT<br />

go& La croissance du bourg011 est en phase avec la<br />

montée <strong>de</strong>s eaux et le port dressé <strong>de</strong> la plante est<br />

rendu possible par le caractère flottant <strong>de</strong>s tiges. Une<br />

autre espèce herbacée à tige flottante, Vossia cupidata,<br />

domine par endroits sous forme <strong>de</strong> taches <strong>de</strong><br />

quelques centaines <strong>de</strong> mètres carrés ou <strong>de</strong> ceinture<br />

en bordure <strong>de</strong> la phytocénose. La diversité floristique<br />

<strong>de</strong> cette communauté est faible : cinq espèces sont<br />

abondantes ou fréquentes. Le recouvrement <strong>de</strong>s<br />

hydrophytes libres à feuilles immergées !Utricularia<br />

infexa et Utriczdaria rf$Zexa) varie fortement d’un<br />

site à l’autre (moins <strong>de</strong> 5 % à plus <strong>de</strong> 75 %). La fructification<br />

du bougon commence gén&alement à la fm<br />

<strong>de</strong> la montée <strong>de</strong>s eaux (octobre dans le lac Walado).<br />

La hauteur d’eau maximale (à l’étale) est comprise<br />

entre 2 et 4 mètres. L’inondation dure généralement<br />

6 à 7 mois (fin juillet à janvier dans le Walado).<br />

l Mares à nénuphars<br />

Les hydrophytes enracinées à feuilles flottantes dominent<br />

et sont principalement représentées par les<br />

espèces du genre Nwzpbaea. Dans la région du<br />

Walado. Nymphoi<strong>de</strong>s Indica et lvymphoi<strong>de</strong>s ezannoi<br />

dominent localement (sous forme <strong>de</strong> petites taches <strong>de</strong><br />

quelques centaines <strong>de</strong> m&es carrés ou <strong>de</strong>,zones plus<br />

étendues pouvant atteindre un hectare). A l’étale, le<br />

recouvrement <strong>de</strong>s hydrophytes enrücinées à feuilles<br />

immergées (Cemtophvhna A$~P.~ Eichornia natans, . ..><br />

augmente, en particulier dans les sites où la réduction<br />

<strong>de</strong> la turbidité est marquée.<br />

La hauteur d’eau maximale (à l’étale) est comprise<br />

entre 1,2 et 1,s mètre. L’inondation dure environ<br />

5 mois (août à décembre aux environs du Walado).<br />

l Oryzdies<br />

Le riz sauvage vivace, Ot>lza longistaminata, domine<br />

largement (recouvrement toujours supétieur à 75 %).<br />

D’autres hélophytes généralement annuelles sont pré-<br />

sentes <strong>de</strong> manière diffuse : Melochia corcborifolia,<br />

Panicum suhalbidum, Acroceras amplectens,<br />

Capawzia palustrls, La fructification du riz vivace<br />

est plus tardive que celle du bourgou. Elle commence<br />

généralement à la <strong>de</strong>crue ou après l’exondation<br />

(novembre-décembre dans la région du Walado).<br />

Quand la hauteur d’inondation est particulièrement<br />

faible (inférieure à 0,5 mètre), le riz sauvage peut ne<br />

pas fleurir certaines années. Ce phénomène a déjà été<br />

observé par Hiemaux et Diarra 0986).<br />

La hauteur d’eau maximale (à l’étale) est COmpriSe<br />

entre zéro et un mètre. L’inondation peut durer<br />

jusqu’à quatre mois (septembre à décembre aux envi-<br />

rons du Walado). Les oryzaies sont fréquemment<br />

défrichées pour la culture du riz (Oyza satina et<br />

Chyza glaberrha~.

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