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approche pluridisciplinaire d'un système de production ... - IRD

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nombreux alimentent les lacs <strong>de</strong> rive gauche et les<br />

sillons inter-dunaires <strong>de</strong> sa rive droite (Tomi, Dioni).<br />

Le Bara-Issa se fraie un passage contourné entre les<br />

dunes <strong>de</strong> l’erg <strong>de</strong> Niafounké et reçoit le Kolikoli, lui-<br />

même émissaire <strong>de</strong>s lacs Débo et Korientzé. À la sor-<br />

tie <strong>de</strong>s lacs centraux, les émissaires sont à 259 mètres<br />

d’altitu<strong>de</strong>. À Diré, le lit du fleuve est à 257 mètres.<br />

Sur la rive gauche <strong>de</strong> l’Issa-Rer, le <strong>système</strong> dunaire<br />

recouvre en partie les formations précambriennes affleu-<br />

rantes du massif <strong>de</strong> Goundam et les lambeaux <strong>de</strong><br />

Continental terminal <strong>de</strong> la région comprise entre le lac<br />

Ta& et le lac Faguibine. Ces formations surgissent sous<br />

forme <strong>de</strong> petites colliies et <strong>de</strong> plateaux escarpés, et cuhni-<br />

nent entre 300 et 350 mètres d’altitu<strong>de</strong>. Des failles <strong>de</strong> diiec-<br />

tion Nord-Sud et <strong>de</strong> direction Ouest-Sud-Ouest Est-Nord-Est<br />

compartimentent <strong>de</strong>s blocs entre lesquels les inondations<br />

du fleuve se répan<strong>de</strong>nt en lacs : ce sont les lacs dits “<strong>de</strong><br />

rive gauche”, Tanda, Kabara, Tagadji, Kabara, Oro, Fati qui,<br />

contrairement aux lacs <strong>de</strong> rive droite, étaient tous en<br />

communication directe avec le fleuve principal aux<br />

pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> plus hautes crues.<br />

Plus au nord, le <strong>système</strong> <strong>de</strong>s lacs Télé, Gouber et<br />

Faguibine, qui communiquent entre eux, était alimen-<br />

té par le cours alternatif du Tassakant (“Marigot <strong>de</strong><br />

Goundam”) et du “Marigot <strong>de</strong> Bourem”. Aux plus<br />

fortes crues <strong>de</strong>s pério<strong>de</strong>s récentes les plus humi<strong>de</strong>s,<br />

les eaux excé<strong>de</strong>ntaires du <strong>système</strong> Télé-Faguibine se<br />

déversaient en outre dans le <strong>système</strong> <strong>de</strong>s Daounas.<br />

L’ensemble <strong>de</strong>s lacs <strong>de</strong> rive gauche représentait, aux<br />

pério<strong>de</strong>s les plus abondantes, une superficie d’envi-<br />

ron 1200 kmz, dont la moiti6 pour le seul lac Faguibine.<br />

Aujourd’hui, aucun <strong>de</strong> ces lacs n’est plus alimenté<br />

régulièrement, sauf artificiellement : les effluents qui<br />

les alimentent ont été recreusés ou pourvus <strong>de</strong> vannes<br />

pour contrôler l’entrée et la sortie <strong>de</strong> l’eau : c’est le<br />

cas au lac Oro, où se sont installées <strong>de</strong>s cultures <strong>de</strong><br />

décrue, et plus récemment au lac Tanda, avec le<br />

même objectif.<br />

Les principaux types <strong>de</strong><br />

milieux du <strong>système</strong> fluvial<br />

L’éco<strong>système</strong> fluvial comporte trois grands types <strong>de</strong><br />

milieux : les milieux permanents que sont les lits<br />

mineurs du Niger et <strong>de</strong> ses affluents, les extensions<br />

temporaires ou zones inondables et les lacs.<br />

l LE LIT DES FLEUVES<br />

Les quelques rappels qui ont été donnés <strong>de</strong> l’évolu-<br />

tion du cours du Niger <strong>de</strong>puis le début du Quatemai-<br />

re montrent bien que le fleuve est en constante évo-<br />

lution, tout comme les poissons qu’il héberge. Cette<br />

évolution est à considérer avec attention dans les<br />

étu<strong>de</strong>s écologiques du Delta Central puisqu’elle<br />

indique qu’à terme les milieux qui le composent<br />

<strong>de</strong>vraient progressivement disparaître. L’abaissement<br />

du seuil <strong>de</strong> Tossdye, l’importance croissante du seuil<br />

<strong>de</strong> Djin-Djin provoqueront une raréfaction progressive<br />

<strong>de</strong> l’inondation du marigot <strong>de</strong> Goundam et du lac<br />

Faguibine dont on observe d’ailleurs, malgré les travaux<br />

entrepris pour retar<strong>de</strong>r cette évolution, une mise<br />

en eau <strong>de</strong> plus en plus mre et irrégulière <strong>de</strong>puis le<br />

début du siècle. Dans le cours meme du Niger, le<br />

seuil <strong>de</strong> Tondifarma <strong>de</strong>vrait progressivement favoriser<br />

le détournement <strong>de</strong>s eaux vers le Bara-Issa aux<br />

dépens du lac D6bo et <strong>de</strong> 1’Issd-Ber. Le cours du fleuve,<br />

en poursuivant son lent cheminement vers l’est<br />

<strong>de</strong>vrait progressivement se simplifier et perdre la<br />

majeure partie <strong>de</strong>s annexes qui font sa richesse<br />

actuelle (Brunet-Moret et nl., 1986). Il ne s’agit évi<strong>de</strong>mment<br />

pas seulement <strong>de</strong>s conséquences <strong>de</strong> l’actuel<br />

épiso<strong>de</strong> <strong>de</strong> sécheresse mais d’une tendance à long<br />

terme qui peut cependant être accélérée ou retardée<br />

selon les aménagements que l’on fera subir au cours<br />

du fleuve.<br />

Les eaux <strong>de</strong>s lits mineurs sont relativement hlrbi<strong>de</strong>s et<br />

pauvres en substances dissoutes. Les sables très abondants<br />

forment <strong>de</strong>s bancs stériles et mouvants ne recèlant<br />

aucune ressource alimentaire. A l’étiage, les<br />

principales ressources trophiques d’origine aquatique<br />

rési<strong>de</strong>nt dans les zones profon<strong>de</strong>s où une faune<br />

d’invertébrés colonise les <strong>de</strong>bris organiques accumulés<br />

par le remous et dans les herbiers <strong>de</strong> bordure qui<br />

se développent essentiellement dans les eaux peu<br />

profon<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> bras mort ou d’entrée <strong>de</strong> marigots, où<br />

<strong>de</strong>s accumulations terrigènes CIL~ vaseuses leur permettent<br />

<strong>de</strong> prospérer. Il convient également <strong>de</strong> noter<br />

l’abondance <strong>de</strong>s mollusques et plus particulièrement<br />

<strong>de</strong> l’huître d’eau douce Aetheria elliptica qui forment<br />

<strong>de</strong>s bancs. Dans les zones rocheuses, essentiellement<br />

vers le lac Débo et entre Niafounké et Diré, “les<br />

roches saut mes ou courer$es d’une tnaigt-e végétation<br />

aquatique qui s ‘ngrippe dam les fèntes C...). Une algzle<br />

t’wte Spirogyrd SetifamiS est tlI% co~nr?~~nd’ (Daget,<br />

1954 b). À ces ressources d’origine aquatique, il<br />

convient d’ajouter les graines et insectes qui, tombés<br />

dans l’eau. sont consommb par les poissons.<br />

À cette pauvreté relative <strong>de</strong>s eaux fluviales permanentes<br />

s’oppose la. Fan<strong>de</strong> richesse <strong>de</strong>s milieux temporaires.<br />

l LES ZONES INoNDABIdEs<br />

En année <strong>de</strong> “bonne crue” (cf. fig. 7), plus <strong>de</strong><br />

20 000 km2 <strong>de</strong> plaine alluviale sont inondés par les<br />

débor<strong>de</strong>ments du fleuve, ce qui place le Niger au<br />

troisième rang africain après le Nil et le Chari. La<br />

richesse du Delta r&ulte <strong>de</strong> la très forte productivité<br />

Environnement <strong>de</strong>ltxïque - 1.1

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