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approche pluridisciplinaire d'un système de production ... - IRD

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selon qu’ils sont pêcheurs migrants, pêcheurs sé<strong>de</strong>n-<br />

taires, et que Yagriculture constitue l’activité principale<br />

dans leur <strong>système</strong> <strong>de</strong> <strong>production</strong>.<br />

l LES MIGRANTS<br />

Les pêcheurs migrants, les plus actifs et les moins<br />

nombreux (6 000 ménages sur 30 000 environ,<br />

chiffres extrapolés <strong>de</strong>s enquêtes halieutiques 1987-88)<br />

assurent 52 % <strong>de</strong>s captures lors <strong>de</strong> leurs déplacements<br />

dans le Delta, que ces déplacements soient <strong>de</strong>s migrations<br />

longitudinales <strong>de</strong> forte amplitu<strong>de</strong> géographique<br />

ou <strong>de</strong> simples migrations latérales suivant la décrue<br />

du fleuve. Ce sont les secteurs géographiques <strong>de</strong>s lacs<br />

centraux et du Diaka qui sont, <strong>de</strong> très loin, les plus<br />

concernés.<br />

l LES SÉDEN’l%IRES<br />

Les pêcheurs sé<strong>de</strong>ntaires bozo ou somono sont plus<br />

nombreux (14 000 ménages). Ils rési<strong>de</strong>nt générale-<br />

ment dans un village ou dans un campement perma-<br />

nent et une forte proportion d’entre eux partage leur<br />

temps entre la pêche et l’agriculture. Ils pratiquent<br />

indifféremment les pêches traditionnelles <strong>de</strong> décrue<br />

ou d’étiage et les techniques plus mo<strong>de</strong>rnes aux filets<br />

maillants et à la senne, et assurent 36 % <strong>de</strong>s prises.<br />

C’est dans le secteur géographique amont du fleuve<br />

Niger qu’ils sont les plus nombreux et les plus actifs<br />

en ce qui concerne la pêche.<br />

LES AGRO-PECHEURS<br />

Pour les agriculteurs d’origine rimaïbé, bambara.<br />

marka ou songhaï, la pêche ne représente qu’une<br />

activité secondaire. Bien qu’ils soient nombreux<br />

(10 000 ménages), ces pêcheurs ne réalisent que 5 %<br />

du total <strong>de</strong>s captures annuelles. C’est dans le secteur<br />

nord qu’ils participent le plus à la <strong>production</strong>.<br />

Les engins <strong>de</strong> pêche<br />

Les chiffres <strong>de</strong> prises citent les huit engins <strong>de</strong> pêche<br />

les plus couramment utilisés (chapitres 2.3 et 4.4) :<br />

l filets maillants (dormants et dérivants),<br />

l dzmnkom (nasses petites et gran<strong>de</strong>s, entre un et trois<br />

mètres <strong>de</strong> dimensions maximales),<br />

l éperviers,<br />

l palangres (appâtées et non appâtées),<br />

l azbisezh (petites sennes <strong>de</strong> rivage),<br />

l sennes (dimensions hectométriques),<br />

l nasses galzgu (filets individuels sur armature),<br />

23<br />

l nasses cliené (très gran<strong>de</strong>s nasses <strong>de</strong> 2 mètres <strong>de</strong><br />

diamètre et 5 mètres <strong>de</strong> longueur).<br />

On se reportera au chapitre 2.3 pour leur <strong>de</strong>scription<br />

et leur usage spécifique.<br />

Les captures réalisées 2 l’ai<strong>de</strong> d’engins adaptés aux saisons<br />

et aux biotopes reflètent bien la composition <strong>de</strong>s<br />

stocks en place. Ces engins, qui ont subi <strong>de</strong> grosses<br />

modifications <strong>de</strong>puis quarante ans (en fait <strong>de</strong>puis l’utilisation<br />

<strong>de</strong>s filets <strong>de</strong> nylon préfabriqub asiatiques),<br />

continuent à évoluer vers une plus gran<strong>de</strong> capacité à<br />

exploiter les milieux faiblement inondés, et par là<br />

même <strong>de</strong>s stocks <strong>de</strong> plus en plus jeunes. Il est maintenant<br />

incontestable que les techniques les plus efficaces<br />

et les plus utilisées font appel à <strong>de</strong>s engins peu<br />

spécialisés comme les f<strong>de</strong>ts mailIants dormants (26 %<br />

<strong>de</strong>s captures), les &rnn~n, (16 O/u), les éperviers (15 %),<br />

les filets mailIants dérivants (10 Y+ les palangres (10 %),<br />

les petites et les grdn<strong>de</strong>s sennes ( 12 0~) (chap. 2.3).<br />

La proportion <strong>de</strong>s prises, selon les engins et les secteurs<br />

géographiques, transcrit les caractères <strong>de</strong>s<br />

milieux exploités et les pratiques <strong>de</strong>s pêcheurs : on<br />

remarque la similarité <strong>de</strong>s secteurs “permanents” (lacs<br />

centmux et secteur <strong>de</strong> Mopti), bien dii6rent.s <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

autres secteurs que sont le Nord et le Niger-aval. Les<br />

secteurs du Diakd et du Djennéri s’en démarquent,<br />

avec <strong>de</strong>s proportions différentes qui soulignent la<br />

faible capacité du secteur DjennGri.<br />

La commercialisation<br />

Les chiffres <strong>de</strong> commercialisation - ici le rapport entre<br />

tonnages transportés et prises totales - traduisent<br />

l’importance relative <strong>de</strong> chdque secteur geographique,<br />

en même temps que Sd çapacité commerciale : les<br />

tonnages transportés peuvent dépasser les tonnages<br />

pêchés aux perio<strong>de</strong>s <strong>de</strong> p$che intensive, quand les<br />

secteurs voisins alimentent les marchés <strong>de</strong>s lacs et du<br />

secteur Mopti (chdp. 2.4).<br />

Le cycle saisonnier<br />

La crue repr&ente dans touS les secteurs géogra-<br />

phiques une pcrio<strong>de</strong> <strong>de</strong> f:tihle activittt car le poisson,<br />

très dispersé, est peu vuh&‘ablc aux engins <strong>de</strong> pêche.<br />

Les captures relativement faibles (9 % <strong>de</strong>s captures<br />

annuelles) se font surtout dans les secteurs <strong>de</strong>s lacs<br />

centraux et <strong>de</strong> Mopti.<br />

En pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> hautes eaux, les caphires restent faibles<br />

(13 % du total annuel), le secteur amont du Niger et<br />

NUice <strong>de</strong>s cxtes hors-km

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