approche pluridisciplinaire d'un système de production ... - IRD

Les cartes
Les principales cartes utilisées sont les cartes de
l’Institut Géographique National français (IGN), qui a
publié de 1956 à 1959 la Carte Topographique de
l’f?frique de l’Ouest à U200 000 et la Carte
Topographique de l’Afrique de l’ouest à 1/500 000.
Elles ont été complétées au moyen des mosaïques de
photographies aériennes à 1/50 000 de 1971 et 1976
de I’Etude du Fleuve Niger (projet de modélisation
mathématique du fleuve Niger), puis mises à jour
grâce aux images satellitaires Landsat MSS et Spot XS.
Deux documents de cartographie thématique ont été
abondamment consultés et exploités : les spatio-cartes
et les cartes du projet d’inventaire des ressources terrestres
(PIRT, 1983), et les cartes du projet d’inventaire
des ressources ligneuses (PIRL, 1990).
Les données thématiques
Une partie des informations sur l’évolution des phé-
nomènes est issue de la comparaison des documents
disponibles depuis les années 1950. Une autre partie
est issue des statistiques nationales, notamment du
recensement général de la population du Mali de
1987, et des rapports et documents récents sur la
pêche dans le Delta Central du Niger.
La majeure partie de la documentation est constituée
par le corpus de données recueillies par le programme
halieutique sur le Delta Central du Niger :
- sous forme explicite : observations, enquêtes statistiques,
zonages, rapports et publications ;
- sous forme implicite, par l’expérience et les connaissances
des participants au programme.
La documentation géographique sur le Delta Central
est emichie par une source exceptionnelle : les résultats
des travaux de Gallais, dont l’essentiel a été publié
à pti de 1967. Ses travaux de terrain ont commencé
en 1958 et se sont poursuivis pendant plus de vingt
ans ; les observations, les analyses et les conclusions
constituent par conséquent d’utiles références.
Les échelles
Afin de traiter l’ensemble du Delta Central sous une
forme maniable et immédiatement lisible, on a tra-
vaillé à 1/500 000, l’échelle moyenne des espaces
régionaux de grandes dimensions. Notre unité spatia-
le de base (la plus petite) est l’unité d’habitat : le vil-
lage (qui est une entité administrative en même temps
qu’une entité géographique) et, quand l’information
existe à ce niveau, le campement, qui est une entité
géographique mais n’est pas une entité administrative.
Les unités d’habitat sont toujours représentées de
façon ponctuelle (par des symboles) et non pas par
les surfaces réellement occupées. La finesse de la
représentation spatiale des phénomènes qui ont une
extension continue (aires cultivées, éléments de
milieu naturel) est limitée par bd lisihilité de td carte :
on n’a pas cherché 2 représenter des unités de moins
de 20 km”.
L’ÉCOLOGIE
La végétation
Bien que le sujet soit d’importance essentielle, pour la
pêche d’une part (reproduction, abri et nourriture du
poisson), pour l’élevage d’autre part, nous avons
choisi de ne pas le traiter ici en raison des difficultés
de représentation à l’échelle 1400 000, et parce que
d’autres documenti cartographiques l’ont traité à des
échelles plus grandes et mieux adapt&es à la variété
phyto-écologique du Delta Central : l/SO 000 (cartes
du CIPEA du Delta au sud du bac D&o, 1981-1982) et
Y200 000 (cartes du programme PIRL, rédigées entre
1986 et 1990).
Dans lt! Delta Central, c’est la micro-topographie,
l’intensité de l’inondation et la turbidité de l’eau qui
déterminent les fomlütions vt;gétales et leur évolution
(chap. 1.1). Par intensite de l’inondation, on entend
non seulement Sd profondeur maximale, mais aUSSi sa
durée. Ses auteurs considèrent que la carte à l/iO 000
des pâturages (CIPEA, présentée en 1982) n’est désormais
plus à jour : ils ont constaté de grandes transformations
dans les classes v$@ales entre 1983 et 1990,
partout où l’intensitr de 13 crue a diminué. Ces transformations
ne vont d’üilleurs pds nécessairement dans
le sens d’un appauvrissement, quand des cuvettes
autrefois trop profondes pour accueillir de la végétation
voient leur hauteur d’eau diminuer et se peuplent
maintenant d’Ecbit2ochZfu.
La morphologie particulière de la plaine inondée fait
que les unités spatidles correspondant aux situations
topographiques sont chacune d’extension tr&s restreinte
tout en présentant de forts contrastes de voisinage
(ct chap. 1.1 fig. 21). Il a donc été jugé prématuré,
faute de la validation indispensable, de g&raliser
les documents cartographiques disponibles.
Intégrer cette diversité au niveau du Delta Central