01.08.2013 Views

approche pluridisciplinaire d'un système de production ... - IRD

approche pluridisciplinaire d'un système de production ... - IRD

approche pluridisciplinaire d'un système de production ... - IRD

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Cette gran<strong>de</strong> variabilité explique l’extrême complexité<br />

d’une mod@lisation <strong>de</strong> l’inondation dans le Delta<br />

Central.<br />

Pour terminer ce tour d’horizon <strong>de</strong>s principales carac-<br />

t&istiques hydrologiques <strong>de</strong> la cuvette lacustre, les<br />

résultats <strong>de</strong>s analyses fréquentielles effectuées sur la<br />

série <strong>de</strong>s modules observés à Mopti et Diré et la chro-<br />

nique <strong>de</strong>s hauteurs maximales <strong>de</strong> crue relevées 5<br />

Mn$-Nantakd compl&ent I’information donnée dans<br />

le tableau 3. On se reportera à la figure 6 pour la<br />

chronique <strong>de</strong>s modules <strong>de</strong> Diré.<br />

Comparaison <strong>de</strong>s conditions<br />

hydrologiques dans le Delta<br />

en pério<strong>de</strong> humi<strong>de</strong><br />

et en pério<strong>de</strong> sèche<br />

Deux pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> cinq ans ont été prises en compte ;<br />

l’une, <strong>de</strong> 1962 à 1966, se situe pendant le “cycle<br />

humi<strong>de</strong>” du Niger sans en exprimer les valeurs maximales<br />

; l’autre, <strong>de</strong> 1982 à 1986 est largement déficitaire<br />

et comprend l’année la plus déficitaire <strong>de</strong> la série<br />

(1984). La comparaison est faite entre les moyennes<br />

<strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux pério<strong>de</strong>s afm <strong>de</strong> mettre en évi<strong>de</strong>nce les<br />

gran<strong>de</strong>s lignes <strong>de</strong> l’évolution du fonctionnement<br />

hydrologique dans le Delta Central. L’information a<br />

éte traitée au pas <strong>de</strong> temps mensuel pour l’ensemble<br />

<strong>de</strong> l’information hydrologique ; les volumes sont<br />

exprimés en km’. La comparaison entre les années<br />

humi<strong>de</strong>s (H) et sèches (L’SS) est proposée dans un certain<br />

nombre <strong>de</strong> figures (fig. 12, 13, 14 et 15).<br />

Au ni\;edu <strong>de</strong>s entrees, le fiait le plus caractéristique<br />

tient dans un appauvrissement <strong>de</strong>s ressources en eau<br />

beaucoup plus marqué sur le Bani que sur le Niger :<br />

les modules du Rani sont dans le rapport <strong>de</strong> 5,3,<br />

contre 2,2 pour ceux du Niger. En pério<strong>de</strong> humi<strong>de</strong>, le<br />

débit mensuel maximum se situe au mois d’octobre<br />

pour le Bani et le Niger ; en pério<strong>de</strong> sèche, les <strong>de</strong>ux<br />

cours d’eau ont leur débit maximum mensuel en sep-<br />

tembre, à un niveau évi<strong>de</strong>mment beaucoup moins<br />

&l&. Cette pseudo-pr&ocitt” <strong>de</strong> la crue correspond<br />

en füit 3 un hydrogramme <strong>de</strong> crue tronqué en volume<br />

et en temps par les effets <strong>de</strong> la Gcheresse (fig. 12).<br />

Les t”coulements annuels <strong>de</strong> Diré et Tossaye montrent<br />

entre pério<strong>de</strong>s humi<strong>de</strong> et sèche <strong>de</strong>s rapports respec-<br />

tifs <strong>de</strong> 2,14 et 2,lO. somme toute très voisins du rap-<br />

port du Niger 4 Ké-Macina. Le décalage entre les<br />

dcbits mensuels <strong>de</strong> crue est plus important puisqu’il<br />

passe respectivement pour Diré et Tossaye <strong>de</strong><br />

décembre et janvier (H) à octobre et novembre (SI<br />

1.1 - Environnrmrnt <strong>de</strong>ltaïipe<br />

.<br />

50<br />

L’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s pertes annuelles montre que l’on passe <strong>de</strong><br />

29 km’ entre les entrées et Diré pour la pério<strong>de</strong> humi-<br />

<strong>de</strong>, à 7 km! pour la pério<strong>de</strong> sèche soit un rapport <strong>de</strong><br />

4,14. Entre Diré et Tossaye, les pertes sont beaucoup<br />

plus réduites : près <strong>de</strong> 3 kmJ en pério<strong>de</strong> humi<strong>de</strong>, 1 kn+<br />

en pério<strong>de</strong> sèche (rapport <strong>de</strong> 3). Il est important <strong>de</strong><br />

souligner que le rapport <strong>de</strong> 4 exprimant la diminution<br />

<strong>de</strong>s pertes dans le Delta Central trdduit aussi la dimi-<br />

nution <strong>de</strong> l’extension spatio-temporelle <strong>de</strong> l’inondation.<br />

Le bilan <strong>de</strong>s “pertes” au pas <strong>de</strong> temps mensuel a été<br />

reproduit dans les figures 13 et 14. On distingue une<br />

première pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> progression <strong>de</strong> l’inondation avec<br />

<strong>de</strong>s pertes correspondant à l’infiltration, à l’évapora-<br />

tion et surtout à un stockage <strong>de</strong> volumes importants<br />

dans les plaines d’inondation. Cette première pério<strong>de</strong><br />

atteint son maximum en septembre et octobre pour<br />

les années humi<strong>de</strong>s (14 km5 au mois d’octobre) et en<br />

septembre pour les années sèches, avec un peu<br />

moins <strong>de</strong> 5 kmJ <strong>de</strong> pertes. Le piégeage <strong>de</strong>s eaux dimi-<br />

nue rapi<strong>de</strong>ment en novembre (H) et octobre tS> et<br />

puis une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> restitution paaielle <strong>de</strong>s volumes<br />

piégés apparaît. C’est la vidange <strong>de</strong>s plaines d’inonda-<br />

tion. En années humi<strong>de</strong>s, les mois <strong>de</strong> très forte resti-<br />

tution sont ceux <strong>de</strong> décembre, janvier, février avec un<br />

maximum en janvier <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> $4 km3. La restitu-<br />

tion est plus précoce mais beaucoup plus faible en<br />

années sèches : autour <strong>de</strong> 1 km3 en novembre et<br />

décembre. Ce <strong>de</strong>stockage ne concerne évi<strong>de</strong>mment<br />

que les zones d’inondation en liaison avec le réseau<br />

hydrographique ; il y a progressivement coupure<br />

entre certaines zones basses ou mares et le fleuve, les<br />

volumes résiduels passant dans le bilan évaporatoire<br />

<strong>de</strong> la région.<br />

La figure 15 met en relation le volume mensuel <strong>de</strong>s<br />

pertes ou restitutions entre les entrées et Dire et le<br />

débit <strong>de</strong>s entrées à IG-Macina et Douna. L’indication<br />

<strong>de</strong>s mois <strong>de</strong> l’année hydrologique permet <strong>de</strong> suivre<br />

l’évolution du fonctionnement du Delta. On observe<br />

bien, pour les <strong>de</strong>ux séries d’années, le même type <strong>de</strong><br />

courbe en boucle passant par la phase <strong>de</strong> restitution<br />

mais la différence d’amplitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux pério<strong>de</strong>s est<br />

particulièrement frappante.<br />

L’évapotranspiration sur nappe d’eau libre a eté esti-<br />

mée à partir <strong>de</strong>s évapotranspirations potentielles cal-<br />

culées par la formule <strong>de</strong> Penman sur les stations <strong>de</strong><br />

Mopti et <strong>de</strong> Tombouctou affectées respectivement<br />

d’une pondgration spatiale <strong>de</strong> 0.67 et <strong>de</strong> 0,33. La. dif-<br />

férence entre années humi<strong>de</strong>s (1962-66) et sèches<br />

11982-86) est à peine significative à l’échelle <strong>de</strong><br />

l’année, avec <strong>de</strong>s valeurs moyennes <strong>de</strong> 2 260 mm et<br />

2 360 mm. Les &aporations <strong>de</strong>s mois <strong>de</strong> forte inon-<br />

dation sont notamment très voisines.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!