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approche pluridisciplinaire d'un système de production ... - IRD

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d&rue ou continuent leur migration vers l’aval (vers le lac<br />

Débo surtout) ; les permanents n’ont pas d’activités agricoles.<br />

46 % <strong>de</strong>s pêcheurs ont cultivé en 1988 et 89, ce qui<br />

démontre l’importance <strong>de</strong> l’agriculture en tant qu’activité<br />

secondaire. 68 % <strong>de</strong>s Sorogo <strong>de</strong> Sendégué ont mené une<br />

activité agricole pendant la même pério<strong>de</strong>. Quant aux<br />

Somono <strong>de</strong> Sendégué village, 51 % <strong>de</strong> leurs ménages (20<br />

ou 39) cultivent et exploitent au moins 31 % <strong>de</strong> l’emblavure<br />

totale en mil et riz qui était <strong>de</strong> 162 ha environ dont 148 ha<br />

<strong>de</strong> mil et 13 ha <strong>de</strong> tiz en 1988. 25 % <strong>de</strong>s exploitants somono<br />

ont plus <strong>de</strong> 2 champs, 25 9b po&<strong>de</strong>nt 3 champs et 10 Va<br />

ont cultivé à la fois le mil et le riz. Cependant malgré le<br />

nombre élevé <strong>de</strong> champs <strong>de</strong> mil, les ménages n’encultivent<br />

souvent qu’un seul ; et même s’ils en exploitent plusieurs,<br />

l’emblavure n’excè<strong>de</strong> pas la moyenne. Le fait <strong>de</strong><br />

possé<strong>de</strong>r plusieurs champs apparaît plutôt comme une stratégie<br />

pour pallier la précarité <strong>de</strong>s emprunts qu’une tentative<br />

d’augmenter la <strong>production</strong>. La superficie moyenne cultivée<br />

par ménage somono est <strong>de</strong> 2,5 ha, ce qui correspond à la<br />

moyenne g&Aale <strong>de</strong>s pêcheurs qui est <strong>de</strong> 2,35 ha par<br />

ménage exploitant. Les Somono, bien qu’ayant une tradition<br />

culturale ancienne, ne cultivent pas plus <strong>de</strong> mil que les<br />

Sorogo <strong>de</strong> la zone. Ils ont exploité en 1988 <strong>de</strong>ux champs<br />

<strong>de</strong> riz d’une superficie <strong>de</strong> 3 ha sur les 13 existants, ce qui<br />

dorme 23 % en tenant compte <strong>de</strong> l’abandon général <strong>de</strong> la<br />

riziculture à cause <strong>de</strong>s conditions que l’on sait. En 1988 il y<br />

avait en tout 63 ménages <strong>de</strong> pécheurs exploitants agricoles<br />

qui ont cultivé 148 ha environ <strong>de</strong> mil, et 146 ha en 1989.<br />

En 1988 il y a eu 380 mm <strong>de</strong> pluie en 30 jours et seulement<br />

274 mm en 1989, en 21 jours <strong>de</strong> pluie. Le suivi <strong>de</strong>s activités<br />

<strong>de</strong> la campagne agricole <strong>de</strong> 1988 - l’une <strong>de</strong>s meilleures <strong>de</strong><br />

la décennie dans la zone - nous a permis d’estimer (gràce A<br />

la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong>s car& <strong>de</strong> ren<strong>de</strong>ments par ha) le ren<strong>de</strong>ment<br />

à 421 kg par ha ; d’où une <strong>production</strong> approximative <strong>de</strong><br />

62 tonnes environ soit une moyenne <strong>de</strong> 1 tonne et 2,G ha<br />

par exploitant <strong>de</strong> mil. Quant à ia campagne <strong>de</strong> 1989, elle a<br />

été l’une <strong>de</strong>s plus désastreuses <strong>de</strong> la zone ; à l’inwffiisance<br />

et ?I la mauvaise répartition <strong>de</strong>s pluies s’est ajoutée I’action<br />

dévastatrice <strong>de</strong>s parasites (chenilles, coléopteres, sdute-<br />

riaux, vers, oiseaux etc).<br />

La <strong>production</strong> moyenne par hectare a chuté à 36 kg<br />

contre 421 kg en 1988 selon nos enquêtes. D’où une<br />

estimation <strong>de</strong> <strong>production</strong> <strong>de</strong> S tonnes, soit un écart <strong>de</strong><br />

57 tonnes par rapport à la <strong>production</strong> <strong>de</strong> la campagne<br />

1988. Nous avons là les <strong>production</strong>s <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux annees<br />

extrêmes, la moyenne habituelle <strong>de</strong>vant se situer<br />

autour <strong>de</strong> 34 tonnes, soit 0,s t par ménage aussi bien<br />

sorogo que somono. Cependant nous remarquons<br />

que les plus gran<strong>de</strong>s superficies (3 à 6 ha) sont le lot<br />

<strong>de</strong>s gros ménages où le nombre d’actifs varie <strong>de</strong> 4 à 6.<br />

La stratégie culturale <strong>de</strong>s ménages est non seulement<br />

fonction <strong>de</strong> leur composition mais aussi <strong>de</strong>s opportu-<br />

nités offertes par la pêche (,migration, éloignement,<br />

manque <strong>de</strong> bonnes terres, aléas climatiques) pour<br />

l’harmonisation <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux activit&<br />

Le <strong>de</strong>gré <strong>de</strong> technicité (12) peut se caractériser ainsi :<br />

sta<strong>de</strong> I : non emploi d’engmis ni <strong>de</strong> matkriel agricole,<br />

sta<strong>de</strong> II : emploi d’engrais sans ma.tGriel,<br />

sta<strong>de</strong> III : non emploi d’engrais avec matériel,<br />

sta<strong>de</strong> IV : emploi d’engrais avec matériel et tech-<br />

niques vulgarisées.<br />

À part trois ménages somono <strong>de</strong> Sendégué qui<br />

détiennent encore <strong>de</strong>s charrues en état <strong>de</strong> fonctionne-<br />

ment, l’essentiel <strong>de</strong>s travaux agricoles s’effectue à la<br />

houe. Ceux qui font appel à la main-d’oeuvre salariée<br />

(somono surtout) sont <strong>de</strong> plus en plus rares et ils le<br />

font uniquement par contrainte <strong>de</strong> temps ou d’actifs<br />

disponibles. Pamü les pêcheurs sorogo exploitants <strong>de</strong><br />

mil, seuls <strong>de</strong>ux mGnages sont au sta<strong>de</strong> II et six au<br />

std<strong>de</strong> III. Six ménages sornono sont au sta<strong>de</strong> III. Le<br />

niveau <strong>de</strong> technicité est hds düns l’ensemble et les<br />

pêcheurs ne profitent pas <strong>de</strong> la vulgarisation agricole.<br />

N’ayant jümais été <strong>de</strong> grands cultivateurs, les ménages<br />

sorogo ont peu investi dans les instruments aratoires<br />

(charrue, herse, etc.). Même à l’époque du boom éco-<br />

nomique, l’équilibre alimentaire était assuré par la<br />

complémrntarité <strong>de</strong>s echanges entre pêche et agricul-<br />

ture. Il faut voir dans l’initiation <strong>de</strong>s pêcheurs sorogo<br />

5 la céréaliculture <strong>de</strong> terres exondées la conséquence<br />

directe <strong>de</strong> la rupture <strong>de</strong> cet équilibre.<br />

La consommation <strong>de</strong>s ménages<br />

La <strong>production</strong> <strong>de</strong>s ménages est insuffisante 5 couvrir<br />

leurs besoins annuels en céréales, meme en cas <strong>de</strong><br />

bonne récolte (campagne 1988 par exemple). Certains<br />

<strong>de</strong>s ménages qui avaient le plus récolté (entre cent et<br />

cent soixante siri (13) ou gerbes <strong>de</strong> mil ou riz)<br />

avaient pratiquement consommé toute leur produc-<br />

tion sept mois apr+s Iü récolte.<br />

l L’AUTONOMIE VIVRIÈRE<br />

L’autonomie assurée par les récoltes est donc fonction<br />

<strong>de</strong>s stratégies alimentaires préconisées par les<br />

ménages. En realite, les céréales produites n’assurent<br />

pas plus <strong>de</strong> quatre mois d’autonomie réelle en pério-<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong> bonne récolte, moins <strong>de</strong> trois dans le cas<br />

contraire. En effet les produits <strong>de</strong>s champs ne sont<br />

pas immédiatement consommés. En octohre-<br />

C 121 Pour les cultures sèchr5 en génbal 1 mil et sorgho),<br />

l’emploi d’engins mécaniqws cchdnue, herse, sen!oir, etc.) peut<br />

étre facultatif, ainsi que la prdtique du prélahrur. A püI? l’usage<br />

<strong>de</strong> la fumure par les agriculteur\ traditionnels, leur <strong>de</strong>gré <strong>de</strong><br />

trchnicité est 3 peu pr&s i<strong>de</strong>ntique a celui <strong>de</strong>s pécheurs ; seuls<br />

les i?imaïl+ ont un taux supérieur a la moyenne <strong>de</strong>s<br />

agriculteurs.

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