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approche pluridisciplinaire d'un système de production ... - IRD

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Pour toutes ces régions climatiques, la saison <strong>de</strong>s<br />

pluies est centrée sur le mois d’août.<br />

Cette zonalité latitudiiale, reproduite dans la figure 4,<br />

montre à l’évi<strong>de</strong>nce que le fonctionnement hydrolo-<br />

gique <strong>de</strong> la cuvette lacustre du fleuve Niger est large-<br />

ment dépendant :<br />

l <strong>de</strong>s conditions d’écoulement exogènes, l’essentiel<br />

<strong>de</strong>s ressources en eau provenant <strong>de</strong>s régions beau-<br />

coup plus arrosées <strong>de</strong> l’amont et donc <strong>de</strong>s régimes<br />

hydroclimatiques <strong>de</strong>s bassins supérieurs du fleuve<br />

Niger et du Barri ;<br />

l <strong>de</strong>s conditions morphologiques et climatologiques<br />

propres au <strong>de</strong>lta intérieur, régissant les écoulements<br />

(défluences, inondations) et le bilan hydrologique<br />

(évaporation, infiltration).<br />

Le tableau 1 donne quelques caractéristiques chmati-<br />

ques sur l’ensemble du bassin du Niger (température T,<br />

humidité relative U et précipitations inter-annuelles).<br />

La répartition saisonnière <strong>de</strong>s précipitations moyennes<br />

mensuelles est pr&isée dans la figure 5 (voir aussi sur<br />

les figures 8 et 9, la variation saisonnière <strong>de</strong> T et U à<br />

Mopti et Tombouctou).<br />

Éléments du régime<br />

hydrologique du Niger<br />

supérieur et du Bani (4)<br />

La chronique <strong>de</strong>s débits du Niger constitue avec celle<br />

du Sénégal à Bakel l’information intégrée la plus com-<br />

plète que l’on ait sur les variations hydroclimatiques<br />

<strong>de</strong> l’Afrique <strong>de</strong> l’Ouest <strong>de</strong>puis le début du siècle. La<br />

(4) DeFkritions <strong>de</strong> quelques termes utilisés en hydrologie : pour<br />

mieux évaluer le bilan hydrologique annuel, les étu<strong>de</strong>s se font<br />

sur l’année hydrologique, qui débute par convention à la Fm <strong>de</strong>s<br />

basses eaux <strong>de</strong> l’année précé<strong>de</strong>nte ; pour le Niger, elle court <strong>de</strong><br />

mai a avril. Pour <strong>de</strong> longues séries d’observations, le débit<br />

moyen interannuel est assimilé au module ou moyenne “vraie”<br />

<strong>de</strong>s débits annuels ; dans le langage courant, on parle également<br />

<strong>de</strong> modules et <strong>de</strong> série <strong>de</strong>s modules pour désigner les débits<br />

moyens annuels. La lame d’eau écoulée correspond à la hauteur<br />

qu’atteindrait le volume écoulé à l’exutoire d’un bassin versant<br />

s’il était également reparti sur la surface <strong>de</strong> ce bassin. Le coefficient<br />

d’écoulement correspond alors au rapport : lame d’eau écoulée/<br />

hauteur <strong>de</strong> pnkipitations. En revanche, le coefficient mensuel indi-<br />

que la part relative <strong>de</strong> l’écoulement d’un mois donné dans l’écou-<br />

lement annuel. L’hydraulicité d’une année pour une station donnée<br />

est le rapport du débit moyen <strong>de</strong> cette année par rapport à la<br />

moyenne <strong>de</strong> la série <strong>de</strong>s débits annuels ; elle peut aussi s’expri-<br />

mer en écart relatif par rapport à la moyenne, ou encore en<br />

variable centrée réduite, rapport <strong>de</strong> l’écart sur l’ecart-type <strong>de</strong> la<br />

série. Le coefficient <strong>de</strong> tarissement traduit la forme <strong>de</strong> la courbe<br />

exponentielle <strong>de</strong> décroissance <strong>de</strong>s débits en fonction du temps.<br />

première station hydrométrique du fleuve Niger a été<br />

installée à Koulikoro en 1907. Le bassin versant du<br />

Niger couvre alors une superficie <strong>de</strong> 120 000 km2<br />

dont seulement un cinquième au Mali. Le débit<br />

moyen interannuel calculé sur 83 ans est <strong>de</strong> 1 420<br />

m3s1 soit un module spécifique (ramené à l’unité <strong>de</strong><br />

surface) <strong>de</strong> 11,8 1 s-‘kn?. Avec une hauteur <strong>de</strong> préci-<br />

pitation interannuelle estimée à I 600 mm et une<br />

lame d’eau écoulée <strong>de</strong> 370 mm, le coefficient d’écou-<br />

lement moyen atteint 23 % ; la reprise par évapora-<br />

tion serait <strong>de</strong> 1 230 mm.<br />

Le régime <strong>de</strong>s précipitations comman<strong>de</strong> la gran<strong>de</strong><br />

variabilité saisonnière <strong>de</strong>s débits du fleuve. Pendant<br />

6 mois, <strong>de</strong> janvier à juin, les débits <strong>de</strong>s basses eaux<br />

représentent moins <strong>de</strong> 7 % du débit annuel. La<br />

remontée <strong>de</strong>s débits s’annonce en mai, mais ne<br />

<strong>de</strong>vient vraiment significative qu’au mois <strong>de</strong> juillet. Le<br />

coefficient mensuel du mois d’août est <strong>de</strong> 17 %, il<br />

passe à 30 % en septembre et 25 % en octobre ; le<br />

maximum <strong>de</strong> la crue a lieu généralement dans la<br />

secon<strong>de</strong> quinzaine <strong>de</strong> septembre. La décrue est rapi-<br />

<strong>de</strong> et dès la fm novembre, on se trouve en phase <strong>de</strong><br />

vidange <strong>de</strong>s réserves souterraines.<br />

Le barrage hydroélectrique <strong>de</strong> Sélingué sur le<br />

Sankarani - avec une réserve <strong>de</strong> 2.109 m3 (moins <strong>de</strong><br />

5 % <strong>de</strong> l’écoulement total interannuel) - n’affecte pas<br />

<strong>de</strong> manière significative le régime <strong>de</strong>s hautes eaux ;<br />

en revanche, les étiages se trouvent renforcés.<br />

La <strong>de</strong>rnière station du Niger avant son entrée dans la<br />

cuvette lacustre est celle <strong>de</strong> Ké-Macina (bassin <strong>de</strong><br />

141 000 km2). Les modules ont perdu <strong>de</strong> 250 à 50 m3s-’<br />

suivant les années ; le prélèvement naturel (évapora-<br />

tion) et celui dû aux irrigations (Office du Niger en<br />

particulier) serait en moyenne <strong>de</strong> 135 m3s-‘, soit près<br />

<strong>de</strong> 10 % <strong>de</strong> l’apport hydrique initial. Le module inter-<br />

annuel est <strong>de</strong> 1 207 mW sur la pério<strong>de</strong> 1952-1990.<br />

En rive droite du Niger, le Barri draine les eaux d’un<br />

bassin versant à peine moins important que celui du<br />

Niger. Le bassin du Bani dont les limites sud se<br />

situent près d’odienné et Boundiali en Côte d’ivoire<br />

est nettement moins arrosé (1 200 mm) que le Haut<br />

Niger guinéen. Il est soumis au climat tropical pur. Le<br />

bassin couvre 101 600 km’ à la station <strong>de</strong> Douna<br />

ouverte en 1922, mais observée <strong>de</strong> manière fiable,<br />

avec celle <strong>de</strong> Bénéni Kégni, <strong>de</strong>puis seulement le<br />

début <strong>de</strong>s années 50. Sur la pério<strong>de</strong> 1953-1990, le<br />

module interannuel est <strong>de</strong> 419 mY, soit un module<br />

spécifique <strong>de</strong> 4,12 1 s-km-l, ce qui correspond à une<br />

valeur presque trois fois plus faible que celle du Niger<br />

calculée sur la même pério<strong>de</strong> (11,2 1 s-‘km-*). La lame<br />

Environnement <strong>de</strong>ltaïque - 1.1

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