01.08.2013 Views

approche pluridisciplinaire d'un système de production ... - IRD

approche pluridisciplinaire d'un système de production ... - IRD

approche pluridisciplinaire d'un système de production ... - IRD

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Artère vitale pour l’économie soudano-sahélienne <strong>de</strong><br />

la République du Mali et <strong>de</strong> celle du Niger, le grand<br />

fleuve a fait l’objet <strong>de</strong> nombreuses étu<strong>de</strong>s hydroclima-<br />

tologiques tant sur l’évaluation <strong>de</strong> la ressource que<br />

sur <strong>de</strong>s projets d’aménagements potentiels dans les<br />

domaines hydroagricole et hydroélectrique ou encore<br />

sur la propagation <strong>de</strong>s crues dans la cuvette lacustre<br />

(Brunet-Moret et al, 1986 ; Lamagat et Molinier, 1983 ;<br />

Lamagat, 1985 ; Chouret et al, 1986 ; Chouret et<br />

Pépin, 1988, Guiguen et Vauchel, 1984 ; Guiguen,<br />

1985). Le réseau hydrographique <strong>de</strong>s tributaires <strong>de</strong> la<br />

cuvette lacustre s’organise autour du Niger et <strong>de</strong> son<br />

affluent principal, le Barri (carte h.t. 1). Le Haut-Niger<br />

recoit sur le territoire guinéen en amont <strong>de</strong> Siguiri<br />

trois affluents importants : le Tinkisso en rive gauche<br />

issu du Fouta Djalon, le Niandian et le Milo en rive<br />

droite drainant le sud du pays. Parvenu au Mali, le<br />

Niger qui prend le nom <strong>de</strong> Djoliba en bamanan,<br />

reçoit à Gouala à l’amont <strong>de</strong> Bamako, le Sankarani<br />

d’origine essentiellement guinéenne. Le Niger ne<br />

reçoit plus ensuite que <strong>de</strong>s affluents mineurs ; on<br />

peut considérer alors que la ressource hydrique du<br />

Niger provient presque exclusivement du château<br />

d’eau <strong>de</strong> l’Afrique <strong>de</strong> l’Ouest que constitue la Guinée.<br />

Le Barri, qui rejoint le Niger à Mopti, est constitué <strong>de</strong><br />

trois branches majeures : le Baoulé qui prend sa sour-<br />

ce vers Odienné et arrose la région <strong>de</strong> Bougouni, la<br />

Bagoé venue <strong>de</strong> Boundiali et le Banifmg qui draine la<br />

région <strong>de</strong> Sikasso. L’ensemble drainé concerne le sud<br />

du Mali et le nord <strong>de</strong> la Côte d’ivoire ; les précipita-<br />

tions, moins abondantes qu’en Guinée, font <strong>de</strong>s<br />

apports du Bani un appoint secondaire.<br />

Le climat du bassin du Niger est essentiellement<br />

caractérisé par l’alternance <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s saisons<br />

annuelles : la saison <strong>de</strong>s pluies, centrée sur l’été<br />

boréal et la saison, sèche en hiver. Cette alternance est<br />

assujettie aux interactions <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux masses d’air :<br />

* l’air continental stable et sec (I’harmattanj en prove-<br />

nance <strong>de</strong> l’anticyclone saharien,<br />

l l’air maritime instable et humi<strong>de</strong> Cla mousson) issu<br />

<strong>de</strong> l’Atlantique sud pluviogène.<br />

La zone <strong>de</strong> convergence intertropicale, à l’interface <strong>de</strong><br />

ces <strong>de</strong>ux masses d’air, forme un front dont la trace au<br />

sol constitue l’équateur météorologique, Ce front<br />

intertropical (FIT) se déplace en latitu<strong>de</strong> au cours <strong>de</strong><br />

l’année, suivant les positions respectives <strong>de</strong>s centres<br />

<strong>de</strong> hautes pressions (anticyclones <strong>de</strong> Sainte-Hélène au<br />

sud, du Sahara et <strong>de</strong>s Açores au nord), eux-mêmes<br />

dépendant du mouvement saisonnier en déclinaison<br />

du soleil. En janvier, le FIT est à sa position méridio-<br />

nale extrême vers 6” <strong>de</strong> latitu<strong>de</strong> nord ; il amorce sa<br />

1.1 -Environnement <strong>de</strong>ltaïqur<br />

migration vers le nord en février-mars pour atteindre<br />

son maximum en latitu<strong>de</strong> vers ZOO nord en juillet-août ;<br />

il régresse ensuite vers le sud.<br />

Dans le détail, les mécanismes <strong>de</strong> circulation <strong>de</strong>s<br />

masses d’air sont beaucoup plus complexes (transferts<br />

énergétiques, courants-jets d’est, circulation zonale) ;<br />

leur <strong>de</strong>scription sort du cadre <strong>de</strong> cette présentation et<br />

la circulation latitudinale suffit à expliquer, avec les<br />

déplacements concomitants <strong>de</strong>s masses d’air pluvio-<br />

gènes, la durée et l’abondance plus ou moins gran<strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>s précipitations et l’extension <strong>de</strong>s différentes zones<br />

climatiques intéressant le bassin du Niger (fig. 4). Du<br />

sud au nord, on peut distinguer :<br />

l le domaine guinéen qui concerne les têtes <strong>de</strong> bas-<br />

sin du Niger et <strong>de</strong> ses affluents. Le climat tropical <strong>de</strong><br />

transition est appelé ici climat guinéen ; les précipita-<br />

tions annuelles sont supérieures à 1 500 mm. La zone<br />

climatique est limitée au nord par la ligne Dabola-<br />

Kankan-Odienné. La température moyenne est <strong>de</strong> 22<br />

à 25°C ; l’humidité relative moyenne dépasse 50 % et<br />

la saison <strong>de</strong>s pluies dure 8 mois, d’avril à novembre.<br />

Dans une variante méridionale limitée à la région <strong>de</strong><br />

Kissidougou-Macenta, les précipitations dépassent<br />

2 000 mm, réparties sur dix mois.<br />

0 Le domaine sud-soudav&?z correspondant au climat<br />

tropical pur. Il est centré sur Siguiri-Bougouni-Sikasso.<br />

Les précipitations annuelles sont comprises entre<br />

1 000 et 1 500 mm ; la température moyenne est <strong>de</strong><br />

l’ordre <strong>de</strong> 27°C et l’humidité relative excè<strong>de</strong> 50 % ; la<br />

saison <strong>de</strong>s pluies dure <strong>de</strong> 5 à 7 mois.<br />

* Le domaine nord-soudanien qui constitue une<br />

variante plus sèche avec <strong>de</strong>s précipitations comprises<br />

entre 750 et 1 000 mm, une humidité moyenne<br />

annuelle <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong> 50 % et <strong>de</strong>s temperatures supé-<br />

rieures à 27’C.<br />

* h domaine sabékn, avec <strong>de</strong>s précipitations comprises<br />

entre 400 et 750 mm et réparties sur 3 à 4 mois, qui<br />

intéresse les régions <strong>de</strong> Ségou, Ké-Macina, San, Djenné,<br />

Mopti et la partie sud <strong>de</strong> la cuvette lacustre. (Température<br />

28’-30°C, humidité relative inférieure à 40 %).<br />

9 Le domaine subd&vtique, recevant autour <strong>de</strong> 250 mm<br />

<strong>de</strong> précipitations (150 - 400 mm) réparties sur les<br />

3 mois d’été, qui intéresse la majeure partie <strong>de</strong> la<br />

cuvette lacustre (avec un microclimat qui modère les<br />

effets <strong>de</strong> la sécheresse sur la température et l’humidité)<br />

et la boucle du Niger (Tombouctou-Gae).

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!