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approche pluridisciplinaire d'un système de production ... - IRD

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l’inondation dépend également <strong>de</strong> la morphologie et<br />

<strong>de</strong> la bathymétrie du Delta Central (chap. 1.1). Ainsi,<br />

lorsque le débit annuel moyen du Niger est réduit <strong>de</strong><br />

moitié (1972-1973 ou 1977-1978), les surfaces inondées<br />

sont divisées par quatre et ne représentent plus<br />

que 8 500 km2 (tabl. 1). En 19841985, pério<strong>de</strong> pour<br />

laquelle la crue du Niger est à son plus bas niveau<br />

<strong>de</strong>puis le début du siècle (934 m3/s), les surfaces en<br />

eau sont extrêmement réduites (3 100 km2), les lacs<br />

<strong>de</strong>s rives droite et gauche étant asséchés.<br />

Les résultats obtenus à partir <strong>de</strong>s chiffres <strong>de</strong> commer-<br />

cialisation <strong>de</strong> l’opération Pêche Mopti (OPM) et <strong>de</strong><br />

nos estimations <strong>de</strong> consommation locale <strong>de</strong> poisson,<br />

correspon<strong>de</strong>nt pour 1988 - 1989 aux estimations faites<br />

par Laë et Raffray (1990) et chap. 2.3 en 1990-1991,<br />

à partir <strong>de</strong>s efforts et <strong>de</strong>s prises par unité d’effort<br />

(45 000 tonnes). La <strong>production</strong> <strong>de</strong> poisson pendant<br />

les <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rnières décennies laisse apparaître <strong>de</strong>s<br />

fluctuations, la tendance générale traduisant une bais-<br />

se <strong>de</strong>s captures <strong>de</strong> 87 000 tonnes en 1969-70 à<br />

37 000 tonnes en 198485.<br />

Les courbes <strong>de</strong> pertes en eau et <strong>de</strong> captures suivent<br />

les mêmes variations (fig. 2). La corrélation est très<br />

bonne (R* = 0,93) lorsque la <strong>production</strong> <strong>de</strong> poisson est<br />

estimée à partir <strong>de</strong> l’indice d’inondation <strong>de</strong> l’année en<br />

cours et <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> l’année précé<strong>de</strong>nte.<br />

TABLEAU 1<br />

(1) Captures = 780,95 (pertes)n<br />

+ 770,71 (pertes)n-1 + 32 304<br />

Les plaines offrent à chaque crue une nourriturt<br />

abondante et variée aux poissons qui quittent le lit<br />

mineur <strong>de</strong>s fleuves et les mares permanentes où la<br />

baisse <strong>de</strong>s eaux les oblige à se réfugier en saisor<br />

sèche. Plus les surfaces en eau sont importantes, plu<br />

la durée d’inondation est longue et plus les poisson<br />

trouvent <strong>de</strong>s conditions favombles a leur reproductio<br />

et à leur croissance. La vegétation leur permet égalt<br />

ment d’échapper aux nombreux prédateurs qui le<br />

guettent. Ainsi, le recrutement ~‘~$~QCJWZL~S brevis I%I<br />

bien meilleur en 1974, année <strong>de</strong> crue moyenne, qu’en<br />

1973 où la crue était mauvaise, le coefficient <strong>de</strong><br />

condition <strong>de</strong> ces poissons étant par ailleurs bien<br />

supérieur au cours <strong>de</strong> la <strong>de</strong>uxième année (Dansoko<br />

et al., 1976). Une bonne inondation serait alors synonyme<br />

<strong>de</strong> bonnes GIphIreS.<br />

Ces captures en 1990-1991 sont réalisées sur une<br />

soixantaine d’espèces (chap. 2.3) parmi lesquelles les<br />

Cichlidae représentent 26,6 % <strong>de</strong>s débarquements<br />

annuels, les Clariidae 18,7 %, les Characidae 13,6 %,<br />

les Bagridae 11 %, les Cyprinidae 5,3 % et les<br />

Centropomidae 3,8 %.<br />

Estimation <strong>de</strong>s pertes en volume (10 9 m3) et <strong>de</strong>s surfaces inondées (kml) dans le Delta Central du Niger. L’estimation <strong>de</strong>s surfaces<br />

est donnée à titre indicatif car elle est relativement imprécise. Elle est uniquement calcule à partir <strong>de</strong>s chiffres d’évaporation proposés<br />

par Brunet-Moret et al. (1986) dans la partie septentrionale du Delta (2 200 mm), et correspond aux surfaces moyennes inondées <strong>de</strong><br />

juillet à août.<br />

Il Années<br />

-<br />

@bit orue Pertes<br />

Ré-racina annuelles<br />

(m /.s) 10g m3<br />

257<br />

hlodifications <strong>de</strong>s apports en eau et impact sur les captures <strong>de</strong> poisson - 3.4

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