approche pluridisciplinaire d'un système de production ... - IRD

Plusieurs explications sont possibles :
- les poissons choisis ne sont pas adultes. C’est sans
doute le cas pour les H brevis car cette espèce atteint
des tailles élevées. Nous avons effectivement observé,
en juillet 1989, sur le port de Mopti, quelques très
gros spécimens (plus de 500 mm de longueur standard)
en état de maturation avancée
- une partie seulement des reproducteurs potentiels
se reproduit chaque année. Ce cas a été signalé pour
les stocks d’dlestes baremoze sédentaires résidant
dans le lac Tchad (Bénech et Quensière, 1985) A
- les reproducteurs ne sont pas capturés par la pêche
locale, soit parce qu’ils se situent dans des endroits
non accessibles aux engins de pêche, soit que ces
derniers sont inefficaces au moment de la reproduction
(comportement particulier des reproducteurs).
40
Outre les difficultés ci-dessus, dans bien des cas, la
méthode de détermination de la taille de première
reproduction s’est avérée inadaptée. Chez certaines
espèces on retrouve la courbe sigmoïde habituelle de
% F + ; elle permet de déterminer au niveau 50 % la
taille de première reproduction (L50) et au niveau
100 % la LlOO. Les Mormyridae paraissent correspondre
à ce modèle (fig. 7 A), mais différents types de B
variations sont observés :
100
a) Absence d’augmentation progressive du pourcenta-
90
ge de poissons en maturation parallèlement à l’aug-
80
mentation de taille. Dès les premières tailles rencon-
70
trées dans la population, le % F + et le % M + dépas-
60 t
sent 50 %. On ne peut donc pas définir de L50. C’est
le cas pour B. leuciscw : chez cette espèce, tous les
poissons de la population entrent en maturation de
facon groupée dès leur première année.
b) Le taux d’individus en maturation diminue chez les
grandes tailles. Chez les Tilapia zillii mâles par
exemple, après avoir atteint presque 100 %, le % M +
décroît pour les poissons de taille supérieure à 120 mm.
c) Présence de deux groupes de taille de reproduc- C
teurs. Après avoir atteint un niveau élevé, le pourcen-
100 5
tage de poissons matures retombe à zéro chez les
90
tailles plus grandes, puis remonte une nouvelle fois
60
atteignant ou non 100 %. Tout se passe comme si
FIGURE 7
Détermination de la taille de première reproduction :
pourcentage d’individus en maturation avancée @‘o F+I et
effectifs (F13 par classe de taille CL : longueur standard en cm)
en juillet-août-septembre. Leq flèches indiquent le niveau 50 %J
et la L50 correspondante.
A : F&h@isza hehe femelles ; R : Hetrzkyzzodorztis
nzemhrmzacezzs femelles ; C : Sm~tberodorz gfllilaezcs femelles.
100
Hyperopisus bebe (femelles)
90
80
70
BO
r--é”
50 4
t ii
20 25 30 35 40 45
Hyxxopisus bebe (femelles)
r---
Sarotherodon galilaeus (femelles)
I OI ,P
deux sous-populations se comportaient différemment. I AIP !
Le cas le plus évident est celui d’Hemisynodontis 50
membranaceus
se reproduit à une petite taille ce qui peut corres-
30
pondre à une maturation précoce ou à une croissance
lente. La détermination de l’âge de ces poissons permettra
de le préciser. Ce profil apparaît également
chez Auchevoglanis occidtiltalis.
On retrouve ce dernier cas de figure, de façon moins
évidente, chez les Tilapia. Chez Samthemdo?~ galilaem
femelles par exemple (fig. 7 C), il n’y a pas discontinuité
entre les deux groupes de taille de repro-
60
I\I/ t 3-d
(fig. 7 B). Une parue de la population 40 I “r’
223
s
Reproductim des esficrs d’intt%? halieutique - 3.1