approche pluridisciplinaire d'un système de production ... - IRD

qui devraient se traduire par des variations quantita-
tives sur la croissance et la reproduction. Pour tester
cette hypothèse, cette étude devrait être complétée
par un échantillonnage dans différentes entités del-
taïques.
Période de reproduction
La période de reproduction est déterminée d’après les
données issues des femelles : évolution mensuelle des
proportions des stades ovariens et du rapport gonado-
somatique (RGS).
Les différents stades ovariens sont appréciés macros-
copiquement en se référant 2 l’échelle élaborée par Durand
et Loubens (1970) :
stade 1 : repos ovarien. Pas d’ovocytes en vitellogénèse.
stade2: ovaire ponctué de quelques ovocytes en
vitellogénèse
stade 3 : les ovocytes en vitellogénèse occupent tout
l’ovaire
stade 4 : fin de maturation ovocytaire, les ovocytes ont
atteint leur taille maximale.
stade 5 : les ovocytes prêts à être pondus sont expulsés par
une pression abdominale
stade 6 : femelle venant de pondre.
Le RGS est donné par la formule suivante :
RGS = 100 x Poids des gonades / Poids du corps éviscéré.
FIGURE 5
D’une facon générale, la principale période de ponte
se situe en août et/ou septembre (fig. 5). C’est la fin
de la montée des eaux et le début de l’étale, période
de déversement du fleuve dans les zones d’inondation.
Cependant chez certaines espèces, la ponte peut
commencer dès juillet et pour d’autres se terminer en
octobre (Herniqmodontis wzenzbtmaceus). Enfin, chez
les 0~0ch~otn~ lailoticus et les Tilapia zillii, la ponte
ne se limite pas à la période de crue, une partie de la
population se reproduit au moment de l’étiage. Les
“Tilapias” ont la possibilité de poursuivre leur période
de reproduction tant que les conditions demeurent
favorables.
Si l’influence des variations saisonnières paraît déterminante
pour l’induction de la maturation et la ponte,
nous n’aborderons pas ici l’identification des facteurs
inducteurs car cela exige une étude précise de chaque
espèce, du type de celle entreprise chez Brycinus leuciscus
(Bénech et Ouattara, 1990) ou Clariasgariepi-
MS (Richter et al., 1987). En revanche, on peut se
demander si les variations interannuelles de la crue
agissent sur la période de reproduction. Pour
l’ensemble du peuplement (fig. 6 A), la proportion de
femelles à un stade de maturation ovarienne élevée
est plus importante en septembre-octobre 1988 qu’à la
même période en 1989. Cette différence correspond à
Évolution mensuelle de la maturation ovarienne toutes espèces confondues (A). Correspondance avec la pluviométrie et variation
du niveau d’eau du Niger à Mopti en 1989 (B).
100
90
80
70
60
50
40
30
20
10
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
250
L-A
q Pluie 89
.a- H eau 89
B
T T 600
0
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
500
400
300
200
100
Reproduction des espèces d’intérêt halieutique - 3.1