approche pluridisciplinaire d'un système de production ... - IRD

l’évolution saisonnière de l’état de maturation. Les cifiaues très orécises dans ce domaine sauf Dour le
informations sont assez imprécises. La période de
maturation mentionnée va généralement du mois de
Timhi (Bqv&us leuciscu.9.
mai à la fin septembre. Les Mormyridae, Tilapia, Lates
entreprennent la maturation les premiers. Les der-
l LES ESPÈCES APPRÉCIÉES
nières espèces à se reproduire seraient Heterotis
et Gytwlarchus (à Gourouna et à Garoueye) et
Disticbodus et Citharinus (Konodaga). Toutes les
femmes reconnaissent que Leptocypris (ex-Badius
niloticus) se reproduit toute l’année.
Ces informations actuelles relatives à la présence
d’oeufs dans les femelles et les indications de Daget
(1954 a et b) concernant la reproduction vers 1950, permettent
une comparaison des saisons de reproduction
entre les deux périodes. On note une bonne correspondance
pour Clarias aqq~illaris, H>~dnxyrzus breois,
H@e?opisus bebe, Labeo senegaleuis, Lates niloticus
eE MOVWJITIIS rwne. En revanche, la reproduction
de Tilapia zillii paraissait plus précoce en 1950 car
elle commentait au mois d’avril alors que les
pêcheurs la font débuter en mai-juin. Les dissections
que nous avons pratiquées sur T. zillii confirment ce
retard, nous n’avons pas rencontré de femelles en
maturation avancée avant le mois de mai. Un retard
comparable est également constaté chez
Heterobrancbus, mais nous ne pouvons pas le confirmer
car cette espèce n’a pas été retenue pour les
études bio-écologiques. On note enfin une discordance
inverse des précédentes concernant Clarotes laticeps
qui, d’après Daget, se reproduisait en période de
hautes eaux alors que les pêcheurs indiquent qu’il se
Espèce de petite taille, le Tint% n’apparaît pas dans
les statistiques des débarquements de Mopti, pourtant
les pêcheurs le recherchent activement pour en extraire
une huile très prisée dans la région. Parmi les
autres espèces appréciées soit pour leur goût soit
pour la vente, on peut distinguer trois groupes :
1 - Le Qtwznrc&s, très rare dans le Delta actuellement,
est le plus apprécié autant pour son goût que
pour la vente. Il est considéré par certains comme
bien supérieur au Lates ou au moins comme un
deuxième “capitaine”, ce dernier formant avec
f@drocy~zrrs brellis les deus espèces disponibles qui
se vendent le mieux. L’intérêt pour ~Vforw~~-~s wme et
H@et~pisu.s bebe dans ce premier groupe nous a sur-
P;is ; ils sont tr&i appr&iCs pour leur goût mais
paraissent avoir @galement une valeur marchande élevée
qui permet de “payer les filets”. Cbrisichthys
tzigrodigitatus est également fréquemment citée.
2 - Bagrus, Hemisp)loclol2tis et A&wzogla?zis paraissent
particulièrement appréciés pour leur goût et de
ce fait doivent avoir localement une bonne valeur
marchande. Les “Tihpia” sont plus ou moins appréciés
; ils sont préparés pour la vente, comme les
Disticbodus qui, pour certains, sont considérés
comme un poisson de deuxième choix.
reproduit maintenant en juin-juillet.
3 - Le troisième groupe réunit des poissons moins fréquemment
cités. Parfois très appréciés pour certains et
Pour beaucoup d’espèces, la ponte est décrite en bordure
du fleuve et non dans la zone inondée. On peut
toutefois se demander si les pêcheurs pénètrent fr&
pas du tout pour d’autres, notamment hIomzuvrops et
Labeo.
quemment dans la zone inondée et si leurs observations
ne sont pas plutôt limitées au fleuve et aux
grands chenaux de la plaine, qui sont des axes de circulation
les plus empruntés.
Il ressort que toutes les espèces se reproduisent dans
tout le Delta mais dans le micro-milieu qui leur
convient. Il n’y a donc pas de frayères au sens régiona1
du terme. Ceci implique qu’il n’y a pas de région
deltaïque particulière à choisir pour l’emplacement
d’une station d’étude de la reproduction. Du point de
vue de l’aménagement, il n’y-a donc pas non plus de
zone particulière à protéger. A ce sujet, Daget (comm.
pers.) nous a fait remarquer que le barrage de
Markala n’avait pas eu d’influente sur la reproduction
étant donné que les migrations anadromes de repro-
Ces infommtions confirment celles obtenues par les
enquêtes halieutiques qui montrent par exemple
l’importance du Tincki et des f@dtwynus breuis. Par
contre, les Mormyridés ont également une importance
qui ne ressort püs des statistiques de production. Ce
palma& des rsp&es appréciées nous a conduit à
ajouter les Characidés et les Mormyridés les plus prisés
à notre liste d’espèces pour l’étude bio-écologique
de la reproduction. Cependant les impératifs budgétaires
nous ont obligés à renoncer à l’étude de Lates
niloticus. Nous n’avons bien entendu pas pu entreprendre
l’étude de ~lwmarc~us tzilotius qui a pratiquement
disparu des captures.
duction ne sont pas impératives.
La description du schéma migratoire est à peu près
toujours la même : remontée du fleuve avant la reproduction,
descente après, migrations latérales... Il ne
semble pas qu’on puisse obtenir des informations spél
ABONDANCES SPÉCIFIQUES
PRÉSENTES ET PASSÉES
Les gros sp&imens de certaines espèces n’apparaissent
plus dans les captures : Lates, hIalapteîuru.s,
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