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approche pluridisciplinaire d'un système de production ... - IRD

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sur la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>s vingt <strong>de</strong>rnières armées par les données<br />

relatives aux expéditions au départ <strong>de</strong> Mopti<br />

recueillies par l’OPM, Ces données, tout en confiiant<br />

la dégringola<strong>de</strong> <strong>de</strong>s expéditions au départ <strong>de</strong> Mopti,<br />

indiquent que celle ci a été différente selon le type <strong>de</strong><br />

transformation : le poisson séché n’occupe plus la<br />

première place mais est détrôné par le poisson fumé,<br />

l’année 1976 étant à cet égard une année charnière. Si<br />

en 1970 ce <strong>de</strong>rnier ne représentait que 42 % <strong>de</strong>s expéditions<br />

soit 16 500 tonnes, en 1980 il représentait 57 %<br />

soit 15 000 tonnes et en 1989, avec 6 500 tonnes, 60 %.<br />

Si l’on s’en tient au point <strong>de</strong> vue du producteur, la prépondérance<br />

actuelle du fumage est liée au fait que le<br />

temps <strong>de</strong> séchage est plus important que celui <strong>de</strong><br />

fumage et bien évi<strong>de</strong>mment que celui du brûlage. Pour<br />

le premier mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> transformation, il serait en moyenne<br />

d’un peu plus <strong>de</strong> trois jours contre une plage <strong>de</strong> dix<br />

heures à <strong>de</strong>ux jours pour le <strong>de</strong>uxième, encore faut-il<br />

noter que le temps <strong>de</strong> fumage, d’après les ménages<br />

enquêtés, a tendance à se réduire (Coulibaly et al, 1992).<br />

Ainsi, avec la part prépondérante du fumage, d’une part<br />

la fonction <strong>de</strong> thésaurisation du poisson séché qui<br />

apparaît à la lecture <strong>de</strong>s monographies a <strong>de</strong> plus en<br />

plus <strong>de</strong> difficultés à se perpétuer, d’autre part on assiste<br />

à une simplification <strong>de</strong>s modalités <strong>de</strong> transformation qui<br />

astreint les pêcheurs à se spécialiser dans un mo<strong>de</strong><br />

exclusif et à ne plus répartir les risques <strong>de</strong> mévente.<br />

Si l’on s’en tient au point <strong>de</strong> vue du consommateur, la<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> extra-<strong>de</strong>ltaïque <strong>de</strong> poisson séché a, au<br />

cours <strong>de</strong>s vingt <strong>de</strong>rnières années, relativement plus<br />

diiué que celle <strong>de</strong> poisson fumé : c’est une baisse<br />

<strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s autres régions du Mali qui est res-<br />

ponsable <strong>de</strong> cet état <strong>de</strong> fait puisque l’effondrement <strong>de</strong><br />

celle émanant <strong>de</strong> Côte d’ivoire ou du Ghana englobe<br />

aussi bien le poisson fume que séché. En effet, si le<br />

volume <strong>de</strong> poisson fume expedié en Côte cl’koire a<br />

toujours été supérieur à celui <strong>de</strong> poisson séché (14), il<br />

n’en a pas été <strong>de</strong> m&ne pour celui expédié au Ghana<br />

et surtout dans les autres régions du Mali ; dans ce<br />

<strong>de</strong>rnier cas, à partir <strong>de</strong> 1976, les expéditions <strong>de</strong> pois-<br />

son séché sont <strong>de</strong>venues inférieures à celles <strong>de</strong> pois-<br />

son fumé (cf. fig. 7).<br />

En ce qui concerne la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> malienne, la prépon-<br />

dérance du poisson fumé s’expliquerait par <strong>de</strong>s modi-<br />

fications <strong>de</strong> l’approvisionnement <strong>de</strong>s villes en poisson<br />

séché ou <strong>de</strong>s habitu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> consommation (substitu-<br />

tion par <strong>de</strong>s préparations industrielles) révélant chez<br />

le consommateur <strong>de</strong> nouvelles préférences. Dans cet<br />

ordre d’idée et bien qu’aucune enquête n’ait été faite,<br />

il est prouvé qu’un flux important <strong>de</strong> poisson séché<br />

(kbetiar) en provenance du Sénégal et acheminé par<br />

chemin <strong>de</strong> fer a contribué à rkduire le déficit <strong>de</strong> ce<br />

type <strong>de</strong> poisson.<br />

CH) De mai 19% à avril 1959, les exyëditions à <strong>de</strong>stination <strong>de</strong><br />

Bouaké, qui repksentaient la quasi-totali@ <strong>de</strong>s importations<br />

ivoiriennes, &aienient <strong>de</strong> 2423 tonnes <strong>de</strong> poisson fumé contre 1551<br />

tonnes <strong>de</strong> poisson sécht; (non 6quivaknt fiais) in CCTA-GA (1959).<br />

FIGURE7<br />

Évolution <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> extra-<strong>de</strong>ltaïque <strong>de</strong> poisson fume (PF) et séché (PS) : expéditions au départ <strong>de</strong> Mopti<br />

(1970-89 ; en équivalent frais ; en tonnes ; d’après OPM).<br />

14000 y<br />

12000<br />

10000<br />

8000<br />

6000<br />

4000<br />

2000<br />

o,,,,,,,,..--““““““--<br />

70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89<br />

177<br />

I<br />

-‘- PS Côte d’lvoire<br />

U- PF Côte d’lvoire<br />

Consommation, tmnsfnrmatinn et commercialisation du poisson 2.4

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