approche pluridisciplinaire d'un système de production ... - IRD

FIGURE 3
Transformation du poisson dans le Delta Central par région (mi 1990~mi 1991) ; en équivalent frais ; en tonnes)
7000
6000
5000
4000
3000
2000
1000
0
Region de Region du Region du Région des Region Region du
Mopti- Djenneri- Diaka- lacs Nord Niger aval
Diafarabe- Bani Kotia (Debo, dunaire
Ke Macina Korientze)
par 80 % des ménages), le prix de vente du poisson
transformé (41 %), les caractéristiques physiques, c’està-dire
le degré de fraîcheur et la taille du poisson
(31 %), le coût de transformation (19 %j, la tradition
(12 %) et la saison (4 %).
Comme il est immédiatement apparu que le choix du
procédé de transformation était lié aux espèces, les
ménages enquêtés ont été invités à identifier les principaux
procédés utilisés par espèce. L’analyse des
réponses nous a permis de classer l’ensemble des
espèces capturées en trois çdtégories par rapport à la
pratique des deux procédés de transformation dominants,
le fumage et le séchage.
- Tout d’abord les espèces qui sont exclusivement ou
préférentiellement séchées. Ainsi peut-on classer dans
la catégorie des espèces exclusivement séchées, les
Hydmqwzus , les Alestes, (excepté Alestes leuciscus qui
est essentiellement destinée à la fabrication de
l’huile), les Cithnrinus et les Mormyridae et dans la
catégorie des espèces préférentiellement séchées, les
Schilbe.
- Puis les espèces qui sont préférentiellement fumées
mais qui peuvent également, même si c’est dans une
bien moindre mesure, être soumises au séchage: il
s’agit surtout des Ckwias (13) suivies par les espèces
de la famille des Bagridae (Ch~sichtys, Bagnes et
Aucbetzoglmis), des Syodontis et des Labeo.
(13) Les Clwias peuvent être considérés comme des espèces
quasi exclusivement fumées ; en effet, elles ont été citées dans
notre enquête 576 fois comme espèces uniquement fumées et
seulement 11 fois comme espèces fumees ou séchées.
- Enfin les espèces qui sont indifftkemment fumées
ou séchces. Dans cette catégorie, on peut inscrire sur-
tout l’ensemble des Tilapia et des Lntes. C’est proba-
blement la catGgorie où le choix du procédé est le
plus sujet aux facteurs conjoncturels tels que le prix
ou la demande.
Ensuite nous avons voulu vérifier si les quantités
totales effectivement transformées de mi-1990 à
mi-1991 selon le mode de transformation et la région
reflétaient la distribution des espèces qualifiées
par les pkheurs et par région comme étant desti-
nées au fumage et séchüge. Ce point a été analysé à
partir d’une comparaison entre la composition spéci-
fique des captures par région et les quantités transfor-
mées selon le mode de transformation et la région
(cf. tabl. 5 et 6).
À la lecture des résultats expok, il apparaît que c’est
uniquement dans la région du Niger aval qu’une rela-
tion évidente entre le choix du mode de tmnsforma-
tion et I’espèce concemke a pu être constat& Partout
ailleurs un écart parfois important existe, mettant en
lumière le rôle d’autres fücteurs dans le choix du pro-
cédé de transformation.
C’est au Nord dunaire que l’intéret pour le séchage
semble le plus affirmé : on y cl-phire 3,l ‘% des espèces
pouvant être séchres et on y skche 10,s % des quanti-
tés totales skchées. Au contraire, le Djennéri n’accor-
de qu’un faible intérêt au &chdge : cette région four-
nit seulement 1 % des quantités totales séchées tout
en capturant 4,s % des espèces pouvant l’être. Quant
au fumage, ce procédé intkesse avant tout les
Consommation, tran~fomutiun et