approche pluridisciplinaire d'un système de production ... - IRD

TABLEAU 10 : origine des pêcheurs et agro-pêcheurs des campements temporaires,
en pourcentages.
Cercle d’enquête
Cercle de MaCh Mopti Djenné Ténenkou YOUV~OU DVé Niafoun%é AlItreS
naissance
Macina 81,s w 971
Mopti 2.7 63.7 14,3 94 4,5 1 474
Djennk 4,2 1 62,4 29,2 4.2
T&E&OU 027 10,s 5-4 79,7 2.7 1,4
YOUVarOU 4.8 18,6 19.2 12 40,l ‘3.6 3 127
Diie 66,7 33.3
Niafour& %7 2,7 48,7 287 18,9 2493
approximativement au droit du village installé sur la
rive de hautes eaux. Il n’y a aucune rupture durable
avec celui-ci et les relations avec le village et la famil-
le restent u-ès régulières ; il est difficile dans ce cas de
parler de migration. Beaucoup de campements situés
sur le Diaka, comme Sende Daga +Pondent à cette
description,
Mais d’autres migrations peuvent être assimilées à des
migrations de crue et de décrue même si le village
d’origine est assez éloigné. C’est particulièrement le
CU sur les pourtours des lacs Débo et Korientzé et ie
long du chenal qui les relie. En réalité, les campements
sont partiellement, voire totalement, habités
par des natifs des limites de crue de cette grande
zone lacustre. Il s’agit de tous les villages d’un arc
allant de Korientzé à KoMa ainsi que de I’arrondissement
de Sendégué. Deux bons exemples dans
l’échantillon, Doundé Wendou et Mayo Saoré, sont
deux campements temporaires installés entre les kits
Débo et Korientzé. Dans le premier, 84 % des personnes
enquetées viennent des abords des lacs, tous
les arrondissements limitrophes étant assez également
représentés. A Mayo Saoré, 78 % sont originaires de la
zone des lacs, mais cette fois presque en totalité de
Sendégué, le complément venant de Mopti. Dans ces
cas le campement temporaire a une durée de vie
d’environ sept mois. Doit-on considérer dès lors que
ces pêcheurs sont des résidents absents d’un lieu
d’habitation disparu et visiteurs dans leur village ? L.2
encore. ce ne sont pas de vraies migrations maigre les
apparences, et l’assiduité de ces pêcheurs auprès de
leur village le confirme. Ces campements sont des
annexes imposées par un retrait des eaux de grande
amplitude.
2.2 - Drmognphie des p@cheurs
Un autre cas peut être comparé à une migration de
crue et de décrue sans en avoir les caractéristiques
essentielles, à savoir un village et un déplacement au
plus près. Il s’agit de campements temporaires qui, à
la montée des eaux, se déplacent en aval ou en amont
sur des distances courtes. Le campement de Miérou
Daga près de Mopti répond à cette description et ce
n’est pas le repli de courte durée aux plus hautes eaux
vers les hameaux de pêcheurs de Mopti qui permettra
de définir la résidence dans un tel contexte.
Dernier cas, illustré par le campement d’Arabébé
Daga, près de Tonka : campement temporaire
puisque pendant trois mois il est totalement déserté.
En fait ce campement construit en dur est l’extension
du quartier bozo du village d’Arabébé et nous
sommes en présence d’une migration agricole vers les
rizières peu éloignées de l’intérieur. Ce campement
est donc temporairement occupé mais ses résidents
sont tous permanents, au moins pour le démographe.
l LES “GRANDS MIGRANTS”
Tous les migrant? du grand mouvement annuel sud-
nord ne sont pas originaires de Diafarabé mais cette
petite cité du confluent du Niger et du Diaka est un
peu leur capitale et le point central d’une grande
zone de départ qui comprend les gros villages de
pêcheurs entre Kolongotomo et Kouakourou sur les
rives du Niger. l’extrême sud du Diaka et les quatre
Dia et, dans une moindre mesure le Djennéri. A
sillonner le Delta Central, on constate que ces
migrants sont aujourd’hui relativement peu nom-
breux. Par contre, les résultats chiffrés de l’enquête