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approche pluridisciplinaire d'un système de production ... - IRD

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dues avantageusement: Autour <strong>de</strong> kopti, ia zone <strong>de</strong> dralna-<br />

ge du “capitaine” était probablement plus large que pour<br />

les autres espèces, Il en résulte que les tonnages<br />

commercialisés sont probablement moins liits aux varia-<br />

tions d’abondance du poisson qu’aux fluctuations commer-<br />

ciales comme le montrent d’ailleurs les faibles corrélations<br />

<strong>de</strong> l’abondance <strong>de</strong> l’espèce avec les cmes prkcé<strong>de</strong>ntes.<br />

Il en est <strong>de</strong> même pour les Cichlidae regroupés sous la<br />

rubrique =Tilapia. qui font I’objet d’une pkhe particulière<br />

autour <strong>de</strong> Mopti où ils se ven<strong>de</strong>nt facilement. Les quantités<br />

vendues ne procè<strong>de</strong>nt donc pas <strong>de</strong> la même activité <strong>de</strong><br />

pêche que les autres espèces et, comme pour le Lafes, les<br />

fluctuations d’abondance résultent probablement davantage<br />

<strong>de</strong>s aléas <strong>de</strong> la commercialisation que <strong>de</strong> la disponibilité<br />

réelle <strong>de</strong>s espèces. Ces <strong>de</strong>rnières présentent en outre <strong>de</strong>s<br />

différences importantes dans leurs préférendums et il est<br />

probable que les dominantes ont évolué au cours du<br />

temps.<br />

Les “Tilapias, sont susceptibles <strong>de</strong> se reproduire dans les<br />

Les statistiques <strong>de</strong> pêche <strong>de</strong>s environs <strong>de</strong> Mopti pour la<br />

pério<strong>de</strong> 85-89 font état <strong>de</strong> quatre espèces confondues par<br />

I’OPhf sous la rubrique “Alestes” : Bqdnzts leuciscl!sI B.<br />

mme, Alestes <strong>de</strong>ntex et Ahtes l~aremoze. B. leaciscas repré-<br />

sente à elle seule les <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>s captures. Cette espèce<br />

qui se déplace en bancs peut à certaines pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong><br />

l’année être capturée en gran<strong>de</strong> quantité. Ces petits pois-<br />

sons sont fragiles et doivent $tre vendus très rapi<strong>de</strong>ment en<br />

frais. Selon les saisons, <strong>de</strong>s proportions variables sont trans-<br />

formées par les pêcheurs qui les skhent ou en tirent une<br />

huile très apprkciée. Le taux <strong>de</strong> commercialisation <strong>de</strong> cette<br />

espèce sous une forme ou une autre <strong>de</strong>pend d’un trop<br />

grand nombre <strong>de</strong> facteurs commerciaux pour permettre<br />

une interprétation biologique. Par ailleurs et compte tenu<br />

<strong>de</strong> ce que l’on sait <strong>de</strong> ces espèces, l’importance respective<br />

<strong>de</strong>s différents “Alestes> a nkessairement changé dans <strong>de</strong><br />

gran<strong>de</strong>s proportions au cours <strong>de</strong> la pério<strong>de</strong> considkér, A.<br />

<strong>de</strong>ntex et A. baremoze ayant été proportionnellement beau-<br />

coup plus abondant qu’aujourd’hui pendant les années <strong>de</strong><br />

bonnes crues.<br />

Toutes les espèces regroupées dans la rubrique “Alestes.<br />

ont une strategie <strong>de</strong> re<strong>production</strong> typique <strong>de</strong> migrateur :<br />

migration <strong>de</strong> re<strong>production</strong>, une seule re<strong>production</strong> annuel-<br />

le à la crue, développement rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s jeunes lors <strong>de</strong> leur<br />

première croissance. Les adultes <strong>de</strong> certaines espkes ne<br />

pénétrant pas ou peu dans les zones inondées, les captures<br />

se font essentiellement sur les jeunes <strong>de</strong> l’année comme le<br />

montre la bonne corrélation <strong>de</strong>s ventes avec la crue.<br />

Le genre Auclxmoglanis comporte <strong>de</strong>ux espèces : A. occi-<br />

<strong>de</strong>nt& et A. bkcutattwr Toutes <strong>de</strong>ux sont plus abondantes<br />

en zone inondée qu’en milieu fluvial où elles préfèrent les<br />

fonds vaseux ; elles sont benthophages.<br />

Les A~rckwo~~arnis sont très appréciés <strong>de</strong>s consommateurs<br />

qui sont unanimes à considérer qu’il s’agit <strong>de</strong>s meilleures<br />

espèces à consommer en trais. Ceci explique la forte sur-<br />

représentation du genre dans les statistiques <strong>de</strong> l’OPM par<br />

rapport aux statistiques <strong>de</strong> pèches (tabl. 2) ainsi que par<br />

rapport aux observations effectuées sur le marigot <strong>de</strong><br />

Batamani (chap. 3.3).<br />

Il résulte <strong>de</strong> ces quelques remarques que les statis-<br />

tiques <strong>de</strong> ces catégories, qui représentent toujours<br />

une part importante <strong>de</strong>s ventes, ne peuvent fournir<br />

d’informations utiles sur l’évolution <strong>de</strong>s peuplements<br />

<strong>de</strong>ltaïques.<br />

*Heterobranchus>l, 4chilbe et 4Xarotes3~<br />

Ces trois rubriques sont beaucoup moins importantes<br />

que les précé<strong>de</strong>ntes mais elles présentent également<br />

une relative stabilité au cours du temps.<br />

Sarofi~emdon<br />

Le genre Heterobmnchrcs comporte <strong>de</strong>ux espkes d’impormilieux<br />

fluviaux. Les nids que les galiluem<br />

tance inégale. H. kw@~~~ est beaucoup plus rare que H.<br />

creusent dans les fonds sableux et peu profonds sont ais&<br />

bido~alis. Cette <strong>de</strong>rnière peut atteindre <strong>de</strong> grdn<strong>de</strong>s tailles<br />

ment repérables en bordure du fleuve. 11 semble cependant<br />

et est particulièrement appréciée. Elle se rencontre habique<br />

l’essentiel <strong>de</strong> la re<strong>production</strong> ait lieu en zone inon-<br />

tuellement dans les zones peu profon<strong>de</strong>s mais n’est jamais<br />

dée (chap. 3.1).<br />

très abondante. L’évolution <strong>de</strong> la commercialisation<br />

d’Ffeferohr~~~zck.s montre une relative stabilité <strong>de</strong>s ventes<br />

sauf au cours <strong>de</strong>s années <strong>de</strong> crue très faibles (1983-85) au<br />

cours <strong>de</strong>squelles les quantites commercialistes se sont<br />

accrues. 11 s’agit alors d’un fort aicroibsement <strong>de</strong>s ventes<br />

lors <strong>de</strong> kd pério<strong>de</strong> d’&ge ( fig, 7) qui peut être lié à un<br />

accroissement <strong>de</strong> la vuln@rsbilité <strong>de</strong> l’espèce lors <strong>de</strong>s<br />

btiages particulièrement bas <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong>. La croissance<br />

du pourcentage au di;but <strong>de</strong> h secon<strong>de</strong> vague <strong>de</strong> sécheresse<br />

ne correspond donc pas a une tendance mais seulement<br />

à un changement passdger.<br />

Les Ckz~@s sont également appréciés <strong>de</strong>s consommateurs<br />

et leur raréfaction au cours <strong>de</strong> la première vague <strong>de</strong> séche-<br />

resse est probablement bien réelle. 11 en résulte que le réta-<br />

blissement <strong>de</strong>s Ckzrn&s après 1983 reste difficilement expli-<br />

cable. Tout juste peut-on constdter que Iü rrprlse brutale<br />

<strong>de</strong>s ventes <strong>de</strong> la mbrique ~Glarotw, entre 1985 et 1988 est<br />

liiie pour une part lmpoflsnte aux ventw d’étiage (fig. 7).<br />

Le m?me constat peut être. fait pour &hilbe~~ dont la moitié<br />

<strong>de</strong>s ventes s’effectue entre mari et juin <strong>de</strong> 1984 à 1986<br />

(fig. 7). h la difference <strong>de</strong>s rubriques préce<strong>de</strong>ntes, les<br />

Schilheïd<strong>de</strong> sont moins apprt+i& mais peu coûteux à l’achat.<br />

l LES ESPÈCES DONT L’ABONDANCE<br />

RELATIVE DIMINUE<br />

&ynodontis>,<br />

L’exemple le plus significatif <strong>de</strong> rubrique en diminu-<br />

tion d’abondance au cours <strong>de</strong> la ptrio<strong>de</strong> étudiée est<br />

constitué par 6ynodontis.. Entre 1969 et 1971 les<br />

Spodontis représentaient pr?s <strong>de</strong>- 30 % <strong>de</strong>s<br />

commercialisations <strong>de</strong> poissons frais. A la fin <strong>de</strong>s<br />

années 80 ils reprkentent moins <strong>de</strong> 5 SI d’un tonnage<br />

<strong>de</strong> vente qui entre-temps a été divise par <strong>de</strong>ux. II est

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