approche pluridisciplinaire d'un système de production ... - IRD

durée de leur inondation ont été considérablement
réduites (cf. chap, 1.1).
La première vague de sécheresse conduit à la disparition
de la majeure partie des extensions lacustres du
Delta Central. Les lacs de rive droite, qui étaient
pratiquement pleins de 1956 à 1967, s’assèchent tous
en 1972, exception faite cependant pour le lac
Niangaye qui ne s’assèchera définitivement qu’en
1981. La quasi-totalité des mares permanentes intradeltaïques
disparaît également.
La deuxième vague de sécheresse ne fera que renforcer
les effets de la première sur la réduction des inondations.
Elle diffère de la première par ses conditions
d’étiage. En effet, après une période de mise en servi-
FIGURE 3
ce, le barrage de Sélingué débite régulièrement
depuis 19% entre 150 et 200 m3.s1 pour fournir la
ville de Bamako en électricité. Il en résulte des débits
d’étiage notablement plus soutenus (fig. 3) qui contri-
buent à augmenter la capacité biotique du lit mineur
en amont du barrage de Markala. En aval, cette diffé-
rence est très atténuée à l’échelle mensuelle (fig. 4 b).
L’Office du Niger profite en effet du supplément de
débit apporté par Selingué pour accroître ses prelève-
ments depuis 1984 (fig. 4 a). À plus grande échelle
(journalière ou hebdomadaire), il apparaît que les
prélèvements de l’Office ne sont pas réguliers mais
entrecoupés de Pichers d’eau destinés à maintenir un
écoulement fluvial minimum à Niamey. Écoulement
Comparaison des débits moyens à Kouliioro pendant les mois d’étiage (marj à mai) avant et ap& la mise en service du barrage de Séliigué.
FIGUREda
450,
400
Débits moyens à Koulikoro
350 -.- avant 1984
300 - à partir de 1984
250
200
150
100
50
janvier février mars avril mai juin
Prélèvements mensuels moyens de l’Office du Niger avant et après la mise en service du barrage de Sélmgué.
Prélèvements de l’Office du Niger