25 Mars 1908 - Bibliothèque de Toulouse

itt.'ASXBM niniii"i'iii" - iiff im iiwmft 1 ,mmm1m * m BB*BBBtiwt!aaM'!K'iwymiimm\
Mercredi 25 Mars Î90S aimiBi«iMMM«ip«iPiMBBWM8B»«naM»»ai
tant, 84 50 ; prochain, 84 50 : 4 de mal, 81 75 ; JnlI-
ïet août, 88 50 ; tendance soutenue.
Un. — DLsponlitdo on, cuves à ira, 53 50 ; courant
CS 75 ; prochain, 52 ; 4 de mai, 51 25 ;jtUllet-aoùt!
ÏB 75 ; tendance soutenue.
Alcools. — Disponible, 45 ; courant, 45 ; prochain
45 ; 4 de mal, 45 60 ; jullot août, 46 75 ; 4 derniers'
il 25 .; 3 d'octobre, 39 50 ; tendance forme • stocls'
17,2000 ; circulation, 575.
Sucres. — Gourant, 31 75 ; prochain, 31 876 • 4 cte
mal. 31 875 ; Juillet-août. 32 25 ; 4 d'octobre, 29 75 •
tendance soutenue ; roux cultes, 28 76 : autres fets'
S;< 75 ; raffinés, 63.
MARCHE DE BORDEAUX
Du 24 mare.
Blés. — Calmes. On cote : Blé, 23 50.
Farines. — Fleur, de 32 a 32 25 ; premlores mar-
ques, 32.
Sons ot repasses. — Sons gros, 14 50 • ordinaires
Be 14 à 14 50 ; repasses fines, 17 ; ordinaires de 14
a 14 50 ; Plata, 14 75. '
Maïs. — Roux, Plata, 18 75 : Bretagne crises
17 25 à 17 60 ; Algérie, 18 75. 1
Seigle. — Seigle, 18 50.
Orge. — Orge du pays, 18 50 ; Algérie, 17 50,
àa K a ia ; canards communs, de 7 à 10 ; pigeons
Pamslens, de 1 75 a 2 ; pigeons communs, de 1 25
a 1 75, le tout la pair*.
CEufs, de 0 85 à 0 •» la douzaine.
—- —— » MgM^^
Matin (exp.)...
Matin (omn.).
DÉPARTS-:
Mat. (Lavaur). 9 18
Soir (expr,) 12 46
Soir |omii4 6 42
ARRIVÉES
'=Soir (omn.).... s m
LIGNE DE BORDEAUX
Matin (rap.)...
Matin (expr.).
Matin (omn.).
Soir (Mont.)...
Soir (expr.)....
Mont.)...
(Agerj)....
(expr.)...
(Agen)...
(Mont.)...
(Mont.)...
Soir
Soir
Soir
Soir
Soir
Soir
Soir (expr.).
50
45
16
»»
18
43
18
10
45
8 45.
11 37.
11 58]
Mt. . psprs?. 3-31
Mattt (Mont.) 6 5
Matin (mixte). 8 a 4i
Matin (Mont.) 8 38
Soir (expr.).... 12 13
Soir (omn.)... 1 42
Soir (exprj.... 4 4
Soir (Mont.)... 7 51
Soir (omn.).... 9 53
Soir (rap.) 10 29
Soir (Mont.).., 10 49
DÉPARTS
Soir (omn.)..
Soir (Omn.)..
1 40
5 23
ARRIVÉES .•
Soir (omn.).... 10
LIGNE DE CETTE
LIGNE DE FOIX-AX
Matin (omn.).
Matin (Foix)..
Matin (omn.).
4 50
9 10
9 54
Matin (Taras.) 8 47
Soir (omn.).... 12 33
Soir (omn.).... 4 27
i Soir (expr.)... 8 23
Matin (expr.).
Matin (on:m.j.
Matin (expr.).
Mâtin (omn.)..
Soir (expr.)...
(omn.)...
(expr.)...
(Carcaa.)
rap.)...
(rap.).
Soir
Son-
Soir
Soir
Soir
Soir (messag.)
3 451 Matin (rap.)... 3 47 :
6 41 Matin (mixte) 8 26
9 27 Matin (expr.). 8 56
10 1 Matin (omn.). 11 46
12 45 Soir (expr,).... x ? 37
2 24 Soir (omaj.... 3 5
5 5 Soir (expr:).... 4 53
6 42 Soir (Casteln.) G 34
10 29 Soir (expr.).... 7 46
11 2 Soir (omn.).... 9 31
11 34 11 22
CASTRES ET CARMAUX P r CASTELNAUDARÏ
Mat. (Castrée).
Mat. (Carm.).
Boir (Rodez)... 12 45
Soir (Carm.)... 5 5
Soir (Castres). 6 42
3 45 î Soir (omn.) 8 26
6 411 Soir (express). 12 37
Soir (omn.) 3 5
Soir (exnr.).... 7 46
Soir (express). 11 22
MIREPOIX ET LAVELANET. PAR BRAM
DÉFARTS .' ARRIVÉES i
Matin (omn,).. 6 41
Soir Lexm-e'ss). 12 45
Soir tfepress). 5 5
Matin (Lavel.) 8 26
Mat. (Mirép.),. 11 46
Soir (express). 4 53
Soir (expr.).... 7 46
PERPIGNAN ET FRONTIERE (Espagne)
LIGNE DE LUCHON
DÉPARTS : ARRIVÉES
Matin (omn.).
Matin (omn.).
Soir (omn.)...
6 »» J Matin (expr.) . 11 59
9 17 Soir (omn.)... 3 12
2 31) Soir (omn.)... 8 1
TOULOUSE-SAINT-GIRONS
Mat. (express). S 45
Matin (omn.).. 6 41
Mat. (express). 9 27
Soir (express). \2 45
Soir (express). 5 5
Soir (rapide)... 11 2
Mat. (rapide).. 3 47
Mat. (express). 8 56
Soir (express). 12 37
Soir (omn.) 3 5
Soir (express). 7 46
Soir (express). 11 22
LIGNE DE BAYONNE
Matin (exp,). .
Matin (omn.).
Mutin (omn.).
Soir (expr.)...
Soir (Pau)
Soir (Montr.).
12 32
6 »»
9 17
1 10
2 31
6 5
Mat. (Montr.)
Matin (Pau) ..
Soir (omn.)...
Soir (expr.)....
Soir (omn.)
8 4
11 59
3 12
4 42
8 1
Soir (expr.).... 10 27
Matin (omn.;
Matin (omn.,
Soir (omn.)..
Soir (omn.)..
6 >»>
9 17
2 31
6 5
Matin (omn.). 8 4
Matin (expr.). 11 59
Soir (expr.).... 4 42
Soir (omn.),.. 8 1
TOULOUSE A
DÉPARTS :
Matin
Matin
Soir
TOULOUSE i
Matin
Mat. (Ste-Foy).
Matin 10 B
Soir (Ste-Foy). 1 4
Soir 5 7
Soir (Ste-Foy). 6 32
CADOURS
ARRIVEES
6 10 (Matin
9 36; Soir
5 40 1 Soir
3 21
1 lf
7 56
BOULOGNE-SUR-GESSE '
5 51
8 12 Mat. (Ste-Foy). 7 5?
Matin 9 22
Soir (Ste-Foy). 12 *
Soir 2 28
Soir (Ste-Foy). 6 ï
1 Soir 8 26
LIGNE D'AUCH
Matin (Mat.).. 6 15
Matin (St-C). 6 41
Matin (Mat.)... 8 35
Matin (St-C.).. 9 32
Soir (Mat,)... 1 16
Soir (St-C.)... 1 40
Soir (Mat.) 5 11
Soir (St-C.) 5 il
Matin (St-C). 7 54
Matin (Mat.)... 8 15
Soir (St-C.)... 12 9
Soir (Mat.) 12 26
Soir (St-C.)... 6 20
Soir (Mat.)... 6 46
Soir (St-C.) 8 13
Soir (Mat.) 8 33
1&9 Feuilleton du 25 mars 1903 j
PAR
Gears-es PRADEI*
DEUXIEME PARTIE
Y
VICTIMES D'AMOUR
Dca roseaux oourbaientgous k souf-
fle d'une brisa très douce et inclinaient
g'raciouseinieiit leuia tôles veloutées.
D'odorantea guimauves embaumaient
l'air, tandis que des lentilles et des naïa-
des, cmtourôes do leurs larges feuilles,
diapraiont l'onde bleue.
Pour uno dernière fois, lo regret la
mordit, au cœur.
Elle so dit qu'il forait bon vivre là, ai-
mante et aimée.
Mais le visago d'Eléna passa devant
ses yeux et, aussi, les traita pervers de
Cari Warlon.
Condamnée à subir ces deux Êtres ;
impuissante, presque complice, assister
a la lente a^onio de son pùro ?
Oh I cent fois ! mille fois la mort I
AwîeBBOusdfe cette eau, qui paraissait
itagner,«titra les plantes vertes, so voyait
un barrage,
Là, entra les roches, tombant d'une
fronda hiuutouï"., l'eau rebondissait, mau-
vaise, colère, se. divisant entre des pier-
res glissantes et motu.ssai.es.
C'était bien là l'endroit qu'elle cher-
chait.
Bile se laisserait tomber de branche en
! branche, le long des saules et des troè-
tn.es surplombant les roches, et une fois
que l'eau se serait emparée d'elle, elle
serait irrévocablement perdue.
Noue savons bien, iî'est-ce pas, lec-
teur, puisque nous sommes, bien à con-
ïre-coBui' oblig6s.de faire de l'histoire
•Teirespsolive, qu'Etiennette n'est pas
morte, qu'elle a été sauvée ?
Sauvée d'unie mort,affreuse, pour une
mort plus horrible paut-êtro encore.
Ne Pavons-notus pas trouvéesbion après
les événements qui précèdent, enterrée
...vivante dans «no maison de fous ?
Mais jpour savoir de quelle façon la
maî'houTouse .Etienneito a été sauvée, il
nous faut changer pour un instant de
| miliesu et nous transporter à quelques
fîieueâ de là, au château de Carlepont,
'.Jhubitê par lo duc de* Cuèvres, un parfait
f gentilhomme doublé d'un, gentlemen
' dans le sens lo plus noble du mot, com-
me disent les Anglais.
Grand veneur, lo duc de Cuèvres pas-
sait toute la saison das chasses dans sa
royalo résidence de Carlepont, et, trois
fois par semaine, les profondeurs de la
forêt do la Guerche résonnaient des pro-
longés abois de la mouto ot des éclatan-
tes fanfares.
Or, ce jour même où Etiennotte de Ro-
que vère avait résolu de mettre fin à ses
jours, l'équipage du duc de Cuèvres chas-
sait lo cerf.
Une troisième bêto avait été lancée au
carrefour dos Eooutmres, ot l'animal,
mené graaid train per soixante pngkMbft-
tnrds poitevins, piquait une pointe cirôit
sur lo débouché de V«rvians et rem trait .en-
forêt, reconnaissant l'inutilité de ses ef-
forts pour se dérober à la meute enragée
dont les chiens de tête buvaient déjà sa
trace.
Aux chasses du duc de Cuèvres, nom-
bre d'habits rouges-, ces palpitants lais-
ser-courre étant très recherchés.
Parmi esux se trouvait, à cette saison,
Guy de Blossac, lieutenant de chasseurs
à cheval, qui était venu passer six semai-
nes de congé chez son parent, le seigneur
de Carlepont, car il était arrière-petit-
cousin à la mode do Bretagne du duc do
Cuèvres.
Guy de Blossac, blond, mince, élancé,
avec une moustache retroussée aux deux
coins de la bouche, comme uno mousse
légère dorée par un rayon de soleil, était
bien de point en point le plus charmant
cavalier quo l'on pût voir.
De l'esprit et du cœur, tout cela se li-
saità la fois dans ses grands yeux limpi-
des.
Pour l'instant, il était détaché comme
of ncior d'ordonnance auprès d'un géné-
ral en garnison à Nevers.
Et, pendant sa permission d'un mois
et demi, an lieu d'aller sottement gas-
piller à' Paris ses économies-en faisant ce
qu'il est convenu d'appeler la fête, il
avait envoyé ses chevaux à Carlepont, et
il chassait de tout son cœur, prenant
plaisir aux interminables chevauchées
des laisser-courre.
L'homme s'agita ot Dieu lo mène, nul
n'échappe à sa destinée.
Pourquoi Guy de Blossac se sentit-il
pris co jour-là d'une indéfinissable fati-
£IUiO î
ïl est vrai quo la veille, ayant voulu
fan-or un chevreuil aud s'était longue-
ment défendu, il avait essuyé un violent
orage et so-soutait fortement courbaturé.
, Souvent les plus petites causes amè-
TOULOUSE A S'-SULPICE-SUR-LEZE
Matin 6 26 Matin 8 33
Matin 9 49 Soir 1 30
Soir 6 27 Soir 7 33
TOULOUSE A REVEL
Matin 6 4 iMatin « 9 23'
Matin 10 35 Soir 2 13
Soir 4 33 (Soir 7 15
TOULOUSE A GRENADE
Matin 6 10 Matin 7 39
Matin 9 36 Soir 1 13
Soir 5 40 Soir 7 58
nent les plus grands effets. Toujours
est-il que sans cette opportune courba-
ture, le désir ne fût certainement pas
venu à Guy de Blossac de couper au
court.
— Le- cerf, s'était dit M. de Blossac,
pour justifier à ses propres yeux sa pa-
resse, se fera battre longuement dans la
forêt de la Guerche ; mais, lorsqu'il sera
fatigué, il viendra bien au bateau pour
se rafraîchir et reprendre des forces. Je
n'ai donc qu'à suivre le bord de la
Creuse, et j'arriverai l'un1 des premiers,
très aisément et sans fatigue, ù l'hallali.
Le cavalier flan.ait donc au pas de sa,
monture, une merveis-leuso jument tie
pur -sang ; il suivait donc le chemin si-
nueux surplombant le cours de la ri-
vière, prêtant l'oreille po»r s'assurer
qu'il n'avait point pendu la chasse, et
celui-ci à un arbre et s'élancer à corus
perdu le long des roches et à travers les
arbres dominant la rive, tout cela fut
exécuté en une seconde, d'instinct, sais
prendre même la peine de réfléchir.
Le manège et la gymnastique, tous les
sports en un mot étaient familiers à Guy
de Blossac.
A fleur d'eau, au milieu d'un bouil-
lonnement, Guy entr'aperçut encore la
robe blanche, que le courant entraînait
avec une vertigineuse rapidité.
Pour être plus libre de ses mouve-
ments, il enleva son habit rouge, et
pouf à son- tour^ il piqua un maître plon-
geon dans la rivière.
Mois ces cours d'eaux à remous sont
terribles.
Malgré toute la vigueur avec laquelle
il tirait -sa coupe, il- so sentait entraîné
percevant encore de" temps à autre un «ae direction opposée à cellp que
lointain « bierr.^aller ».
Depuis quelques- instaîits, il slétait ar-
rêté sur un p«nt cuaminant, et son œil
embrassait l'ensemble d'un merveilleux
paysage.
Et au-dessous_,de lui, à quoique dis-
tance, à travers dos masses cendrées de
saules et de trembles, ses yeux furent
tout à coup intrigués par une tache blan-
che qui dégringolait à travers les bran-
chés, glissant mollement au milieu des
masses de verdure qui la retenaient dans
sa chute.
Elle devenait plus précipitée cepen-
dant, et l'objet tout blanc finit par s'en-
gloutir dans l'eau tousbillonnanio de la
rivière, en lançant dans les airs uno
gerbe d'écume.
Maintenant, il était fixé.
Cette chose blanche passant à travers
la verdure, c'était une créature Iru mai ne,
une femme, qui tombait à l'eau.
Sauter à bas do son cbevaj, attache a
forcement suivait le. corps, de la créature
qu'il préusendait arracher à la mort..
Etkffiaiette, elle, se laissait aller sans
résistance, sans songer à lutter contre
l'eau qui l'enveloppait ot déjà lui servait
de-suaire.
Elle n'avait pas encore perdu connais-
sance, et les angoisses qu'elle subissait
étaient atrocement torturantes.
C'est incroyable, quelle éternité peut
durer uno agonie I
A grands cris, elle appelait la mort.
Et c'est la vie qui vint la trouver.
Guy de Blossac avait réussi à vaincre
la résistance du courant.
Avec l'achaa-nement que donne la- vi-
gueur unie à une irrésistible volonté, il
nageait vers la robe blanche, qu'il aper-
cevait maintenant, se débattant d'ins-
tinct, à quelques mètres de lui.
Encore uiu effort et (9 la saisit. Enfin I
Etiennotte était vaincue. Pondmt. con-
luùasance, l'instiruit de la vie s'emparait
d'elle, plus fort que sa volonté, que sa rffl i
solution de suicide.
Elle se cramponna à son sauveur.
lui, heureux et fier, il la porta, nageant
d un bras, et gagnant en biais la rive.
En sûreté, il la déposa sur une roche.
Et alors il s'aperçut que celle qu'il ve*
naît de rendre à la vie était adorable
ment belle.
Mais la jouissance n'est-elle pas exqu^
se lorsque colle que l'on vient d'avoir ]«
bonheur de sauver est jolie comme l'A'
mour même ?
Cette première satisfaction ressenti^
Guy do Blossac, sains qu'il s'en rewl
compte, éprouva une vague sensation a*
jalousie.
Oui ! un subit accès de jalousie
Cette merveilleuse créature qu'il avaJ*
devant lui, pareille à un lis blanc, à 1»
tige élancée, ignorant sa beauté et s*-
splendcur, n'avait dû cherche!* à so doflî
ner la mort qu'à Ja suite d'un désespoS
violent.
Et ce désespoir no pouvait cire qU*
d'une sorte, c'était à coup sûr un dés^rç
poir d'amour !
Mais il n'eut pas le temps de se livre^
à ses réflexions personnelles.
Etiennette avait joint les 'mains et l«f
disait d'une voix haletante, car elle avai*
toutes les peines du monde à reprendrai
sa respiration :
— Oh I monsieur ! Pourquoi vous êteg
vous trouvé là ?- Pourquoi m'avez-vou*
rendu ce triste service ?
— C'était mon devoir, mademoiselle- «
« Et jamais, dans toute ma vie, je ij»
ressenti do pics grand bonheur de 1*
voir aocoiniplj. »
M suivre-)
1
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