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27 Mars 1908 - Bibliothèque de Toulouse

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lE MMÉRO5 CENTIMES<br />

Organe quotidien <strong>de</strong> Défense Sociale et Religieuse<br />

RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaïne, 25<br />

LE NUMERO 5 CENTIMES<br />

Trois mois<br />

6tr.<br />

n fut extrêmement vivo dans<br />

tais les prétoires <strong>de</strong> France, et, le cabinet<br />

Z/S- ,r , en,r>lo ^r aut* moyen<br />

que parut la croulai* confi<strong>de</strong>ntrôUe <strong>de</strong><br />

Si* 0, ^f^ enjoignant - car le<br />

toU, emrm la forme, étei» dws plus impé-<br />

ratifs — à. tous les tribunaux <strong>de</strong> France<br />

<strong>de</strong> surseoir à toutes les instances en ré-<br />

vocation <strong>de</strong> donation ou <strong>de</strong> legs jusqu'au<br />

jour où la loi désirée par le gouverne-<br />

ment serait votée par les Chambres. Pro-<br />

cédé en définitive pire que le premier,<br />

puisque, cette fois, c'était le ministre <strong>de</strong><br />

la justice lui-même qui <strong>de</strong>mandait aux<br />

juges <strong>de</strong> se rendre coupables d'un véri-<br />

table déni <strong>de</strong> justice !<br />

Quelques tribunaux ont obéi, mais en<br />

très petit nombre. Les autres, en im-<br />

mense majorité, ont jeté au panier la<br />

circulaire Guyot-Dessaigne et ont conti-<br />

nué à juger en n'écoutant d'autres or-<br />

dres que ceux dictés par leur conscience<br />

et leur intelligence <strong>de</strong>s lois existantes.<br />

Ce fut là un beau geste <strong>de</strong> la magis-<br />

trature française, geste bien fait pour<br />

étonner par ce temps <strong>de</strong> veulerie univer-<br />

selle. Les hommes qui l'ont fait ne sont<br />

pas <strong>de</strong>s nôtres : la plupart d'entre eux<br />

sont même très éloignés <strong>de</strong> nos convic-<br />

tions politiques ou religieuses. Mais dès<br />

qu'ils sont entrés dans ce vieux « corps »<br />

<strong>de</strong> la magistrature française, sa tradition<br />

d'indépendance <strong>de</strong> conscience, <strong>de</strong> résis-<br />

tance coûte que coûte à l'intrusion du<br />

pouvoir dans leur mission <strong>de</strong> juger les à<br />

empoignés, et ils se sont montrés dignes<br />

du passé, dignes <strong>de</strong> ceux qui les ont pré-<br />

cédés dans cette carrière qui, à travers<br />

les siècles, a tant honoré notre pays. Il<br />

faut d'autant plus les louer que la plu-<br />

part sont sans fortune, ont seulement<br />

pouT vivre les maigres émoluments atta-<br />

chés à leur charge et n'ignorent pas ce<br />

qui les attend.<br />

M. Briand, nous l'avons dit, est là<br />

pour briser leur résistance. Il a déjà<br />

pour y réussir, un instrument puissant<br />

entre les mains, puisqu'il est maître ab-<br />

solu <strong>de</strong> l'avancement. Mais l'expérience<br />

a montré l'insuffisance <strong>de</strong> cette arme.<br />

Plutôt que <strong>de</strong> soumettre leur conscience<br />

aux ordres du gouvernement, ils sont en-<br />

core les plus nombreux parmi nous les<br />

juges qui -s© résignent à passer désor-<br />

mjais toute leur existence dans la petite<br />

ville <strong>de</strong> province où un jugement indé-<br />

pendant est venu, à tout jamais, briser<br />

leur avenir. Là, ils ont organisé leur vie,<br />

se contentant <strong>de</strong> peu, heureux après tout<br />

dans leur médiocrité, se consolant par la<br />

satisfaction du <strong>de</strong>voir accompli, sûrs au<br />

moins, grâce à l'inamovibilité, que rien<br />

ne pourra venir les troubler dans leur<br />

très mo<strong>de</strong>ste retraite. Eh bien, l'on va<br />

donner à M. Briand la possibilité <strong>de</strong> les<br />

en chasser, s'ils continuent à ne pas vou-<br />

loir accepter avec docilité ses injonc-<br />

tions.<br />

Une loi sera vote© qui supprimera<br />

« l'inamovibilité <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce ». Dès lors,<br />

le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux pourra menacer le<br />

juge qui refusera d'obéir, d'être envoyé<br />

<strong>de</strong> Montpellier à Douai, ou <strong>de</strong> Quimpsr<br />

à Gap, ou <strong>de</strong> Châteaulin à Sisteron. On<br />

espère bien, en agissant ainsi, que désor-<br />

mais le Parlement ne sera plus obligé <strong>de</strong><br />

consacrer <strong>de</strong> longues séances à meHfa<br />

péniblement sur pied une loi unique-<br />

ment <strong>de</strong>stinée à détruire' l'effet <strong>de</strong> juge-<br />

ments en opposition avec la politique <strong>de</strong><br />

la majorité.<br />

Et, remarquez-le bien, cette magis-<br />

trature dont nos maîtres du jour se plai-<br />

gnent avec tant d'amertume et <strong>de</strong> vio-<br />

lence et qu'ils vont traiter <strong>de</strong> la sorte<br />

n'est pas du tout la magistrature d'un<br />

régime disparu, se trouvant en face <strong>de</strong>s<br />

vainqueurs qui viennent <strong>de</strong> le renverser.<br />

La loi Martin-Feuillée a mis à la re-<br />

traite tout le personnel « réactionnaire »;<br />

<strong>de</strong>puis vingt-neuf ans, ce sent <strong>de</strong>s cabi-<br />

nets plus ou moins teintés <strong>de</strong> radicalisme<br />

qui ont fait toutes les nominations. Mais<br />

les magistrats choisis par M. <strong>de</strong> Freyci-<br />

net ne plaisent pas à M. Wal<strong>de</strong>ek-Bous-<br />

seau ; les magistrats chers à M. Poincaré<br />

ne doivent pas être du goût <strong>de</strong> M. Ca.il-<br />

laux ; encore moins, sans doute, ceux<br />

qui sont les hommes <strong>de</strong> M. Clomonceau<br />

ne doivent-ils pas être ceux <strong>de</strong> M. Com-<br />

bes. Ce n'est donc même pas précisé-<br />

ment une magistrature d'Etat que les<br />

hommes par qui M. Briand a été mis à<br />

la justice, avec le mandat que l'on sait,<br />

désirent possé<strong>de</strong>r, c'est une magistrature<br />

<strong>de</strong> ministère, qui <strong>de</strong>vra se plier à lotîtes<br />

les exigences successives et, contradictoi-<br />

res inspirées par les évolutions diverses<br />

<strong>de</strong> la politique du régime.<br />

Si M. Briand réussit dans son œuvre,<br />

s'il parvient, à faire désormais du gar<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s sceaux « le chef obéi <strong>de</strong> la magistra-<br />

ture assise », nous aurons <strong>de</strong>s tribunaux<br />

<strong>de</strong> préfets, <strong>de</strong> sous-préfets et d'attachés<br />

<strong>de</strong> cabinet. Nous n'aurons plus <strong>de</strong> ma-<br />

gistrature, et l'on pourra dire alors qu'il<br />

y aura, vraiment en France quelque<br />

c-hoise do grand qui sera tombé.<br />

G. DE LAMARZELLE.<br />

Il porte, l'hiver, ses gants dans la pocha <strong>de</strong><br />

son par<strong>de</strong>ssus, et l'été -à 1-a main.<br />

Comme <strong>de</strong>. juste, l'élégant souverain d'An-<br />

gleterre n'a jamais eu <strong>de</strong> tabatière ; «Mis,, à<br />

l'occasion, il emporte avec lui une peine boite<br />

pleine <strong>de</strong> pastillée.<br />

Et il dit parfois :<br />

— Ce n'est pas tout... L'Allemagne aussi, je<br />

la mets dans ma poche !<br />

—C— Les journaux grecs nous content lins-<br />

to.ire <strong>de</strong> l'olivier <strong>de</strong> Platon planté sur la Voie<br />

Sacrée, à l'endroit où s'élevait l'Académie.<br />

L'olivier était déjà vieux lorsque le- Christ<br />

naquit. Platon s'asseyait sou» son ombrage . ;<br />

ainsi le veut la tradition. L'olivier plein <strong>de</strong><br />

siècles est l'olivier <strong>de</strong>- Platon. Pour honorer<br />

<strong>de</strong> "façon éclatante le contemporain <strong>de</strong> Pla-<br />

ton, le propriétaire- <strong>de</strong> l'arbre, M. Vanvacas,<br />

ne trouva rien <strong>de</strong> plus magnifiait que <strong>de</strong><br />

partager ses fruits entre les souverains ©t<br />

chefs d'Etat.<br />

Le roi <strong>de</strong> Grèce remercia chaleureusement,<br />

ainsi que le diadoque. De même le prési<strong>de</strong>nt<br />

Roosevelt. Mais les olives <strong>de</strong> l'olivier rte Pla:<br />

ton n'arrivèrent pas jusqu'au roi Edouard, ni<br />

jusqu'à l'empereur Guillaume. Le protocole<br />

veillait... Il apprit au •naïf envoyeur que ces<br />

souverains ne reçoivent pas <strong>de</strong> ca<strong>de</strong>aux.<br />

M. Follièrcs a bien ueeu le présent, mais n'a<br />

pas encore remercié.<br />

—©— Les journaux <strong>de</strong> Londres annoncent<br />

l'arrivée en Angleterre du jeune fils <strong>de</strong> M.<br />

W.-K. Van<strong>de</strong>rbilt, qui apporte dans ses baga-<br />

ges ses magnifiques jouets. Or, savez-vous<br />

pour quelle somme sont assurés les jouets<br />

en question ? Pour 125,000 francs, tout sim-<br />

plement.<br />

Pauvre petit milliardaire ! Nous nous amu-<br />

sâmes autant, sans doute, avec nos soldats <strong>de</strong><br />

plomb.<br />

—©— L'un <strong>de</strong>s hommes les plus considéra-<br />

bles <strong>de</strong> l'Angleterre, l'un <strong>de</strong>s amis du roi<br />

Edouard, l'une <strong>de</strong>s personnalités les plus<br />

éminçâtes <strong>de</strong> l'aristocratie britannique, le'<br />

duc <strong>de</strong> Devonshire, est mort à Cannes. Le duc,<br />

dont la santé était <strong>de</strong>puis longtemps chance-<br />

lante, revenait du Caire et était arrivé à -Can-<br />

nes samedi <strong>de</strong>rnier.<br />

Spencer Compton Cavendish, huitième duc<br />

<strong>de</strong> Devonshire, a joué un rôle considérable<br />

dans la politique anglaise, d'abord sous le<br />

nom <strong>de</strong> marquis <strong>de</strong> Hartmgton à la Chambre<br />

<strong>de</strong>s communes, puis à la Chambre <strong>de</strong>s lords<br />

lorsqu'il hérita du duché qui appartient au<br />

chef <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s Cavendish ; après avoir<br />

été longtemps le- collaborateur <strong>de</strong> M. Glads-<br />

tone dans tous ses ministères, il se sépara<br />

du lea<strong>de</strong>r libéral l-ars <strong>de</strong> la crise du Home-<br />

Rule. Mais, très indépendant <strong>de</strong> caractère,<br />

il refusa, il y a quelques années, <strong>de</strong> suivese<br />

le parti conservateur, auquel s'était rallié<br />

comme lui M. Chamberlain, dans l'orienta-<br />

tion économique où l'engageait le minisfere<br />

<strong>de</strong>s colonies.<br />

Possesseur dune grosso fortune, proprié-<br />

taire <strong>de</strong>s châteaux historiques <strong>de</strong> Chatsworth<br />

et d'Hardwick, où ses ancêtres et lui-même<br />

ont accumulé <strong>de</strong>s merveilles artistiques, ce<br />

grand seigneur recevait chaque année, dans<br />

l'un ou l'autre <strong>de</strong> ses châteaux, le roi et la<br />

reine d'Angleterre, dont les séjours chez lui<br />

étaient l'occasion <strong>de</strong> fêtes féeriques.<br />

Le duc <strong>de</strong> Devonshire ne laisse pas d'héri-<br />

tier direct. Le titre et sa fortune passent à son<br />

neveu, M. Victor Cavendish.<br />

—©— L'augmentation <strong>de</strong>s suici<strong>de</strong>s.<br />

On vient <strong>de</strong> publier une statistique fort<br />

triste au sujet <strong>de</strong> l'augmentation du nombre<br />

<strong>de</strong>s suici<strong>de</strong>s <strong>de</strong>puis une trentaine d'années.<br />

Le chiffre <strong>de</strong>s morts volontaires, qui était<br />

en 1869, <strong>de</strong> 5,110, est actuellement <strong>de</strong> 8,880<br />

tandis que le nombre <strong>de</strong>s idbécès annuels a di-<br />

minué sensiblement et n'est plus que <strong>de</strong> 754,000<br />

contre 864,000 en 1869. La progression a donc<br />

été très rapi<strong>de</strong> et le pourcentage <strong>de</strong>s suici<strong>de</strong>s<br />

a passé pendant ce laps <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> 59 à 117<br />

pour 10,000 décès.<br />

Progrès dû incontestablement à l'école sans<br />

Dieu.<br />

—C— Doîmetsoher !<br />

Les agents <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> alleman<strong>de</strong> qui ont<br />

pour mission <strong>de</strong> renseigner dans l'idiôme na-<br />

tal les innombrables Germains dont Paris est<br />

inondé en ce moment, sont entrés en service.<br />

Pour les rendre faciles à reconnaître, on leur<br />

a donné un brassard sur lequel est inscrit te<br />

mot « dofcnetscher », interprète.<br />

Près du Palais-Bourbon se trouvait un <strong>de</strong><br />

«es « doîmetsoher », lorsque passèrent <strong>de</strong>ux<br />

faubouriens, dont l'un, ignorant cette inaiova-<br />

tiou, interrogea l'autre :<br />

— Dolmetscher 1 qu'est-ce que c'est que ce<br />

flic-là ?<br />

Et l'antre tranquille, pince-sans-rire :<br />

— Mon vieux, ce flic-là, c'est celui qui est<br />

<strong>de</strong> service à la Chambre pour traduire les dis-<br />

cours <strong>de</strong> Jaurès.<br />

— Tu blagues 1<br />

— Je t'assure... La preuve, « Dolmetsrher s,<br />

c'est <strong>de</strong> raïleimand 1<br />

teurs, étroitement, attachés aux idées d'hon-<br />

neur et <strong>de</strong> probité. U se trouvera plus à<br />

l'aiso dans les milieux républicains où l'on<br />

est. et pour cause, d'une si large indulgence<br />

pour toutes les déchéances. Et, quelles que<br />

fussen. s-es idées -d'autrefois, il se trouvera<br />

peu à pou entraîné vers la République.<br />

Voilà donc d'un seul coup, par cette loi,<br />

près <strong>de</strong> 150.000 voix d'acquises à la Répu-<br />

blique.<br />

C'est ainsi qu'on fait les majorités. Quand<br />

-les faillis ne suffiront plus, on réhabilitera<br />

les condamnés pour vol simple.<br />

Et cela ne tar<strong>de</strong>ra pas !<br />

ommetit se tout les Malorlt<br />

Tlu Jour le Jour<br />

La Chambre a voté, lundi soir, dans une<br />

hâtive précipitation, la loi réhabilitant les<br />

faillis. Dès Je len<strong>de</strong>main matin, ladite loi<br />

était promulguée au Journal officiel.<br />

Le besoin se fait-il tant sentir <strong>de</strong> donner<br />

aux faillis un brevet <strong>de</strong> parfaite honorabi-<br />

lité ? Je sais que tous ne sont pas forcé-<br />

ment <strong>de</strong> malhonnêtes gens. Il en est qui<br />

furent surtout impru<strong>de</strong>nts ou malheureux.<br />

Mais, pour un brave homme malchanceux,<br />

combien <strong>de</strong> filous sur ces 450.000 faillis aux-<br />

quels la nouvelle loi va rendre un casier<br />

judiciaire absolument vierge ? Voila ce que<br />

le législateur n'a pu définir, et la loi met<br />

filous et honnêtes gens sur le même pied.<br />

On peut admettre, sans crainte <strong>de</strong> se<br />

tromper, que la majeure partie <strong>de</strong>s 450.000<br />

faillis que va blanchir la loi est composée<br />

<strong>de</strong> coquins. Ceux-ci sont d'avance acquis a<br />

la République, en vertu <strong>de</strong> cet adage que<br />

si tous les républicains ne sont pas <strong>de</strong>s<br />

filous, tous les filous sont républicain».<br />

Tous les agents d'affaires véreuses com-<br />

me ce Rochetto, qui était vénérable <strong>de</strong> loge,<br />

tous les escrocs comme les Humbert, touà<br />

les pot-<strong>de</strong>-viniers comme les députés du<br />

Panama, tous les voleurs et cambrioleurs<br />

comme les frères Thomas, tous les satyres<br />

comme Soleilland et ce député qu'on dési-<br />

gne à mots couverts, tous les banquerou<br />

tiers comme ce sénateur du Nord en fuite,<br />

sont républicains<br />

I>es faillis, pour qui l'honnêteté fut tou-<br />

jours un bagage embarrassant, ont, leur<br />

place tout, indiquée dans cette grrindo fa-<br />

mille <strong>de</strong> tarés, où l'on m- saiira il. leur re-<br />

proafeer leur tare particulière. If "^ U S2*<br />

elle n'est pas uifh<br />

Elle les prè-<br />

le<br />

ainsi<br />

Oui<br />

Le ixt<strong>de</strong>-meeum du roi Edouard.<br />

."-suez-vous ce qu'il a dans B« pot'.ho<br />

va, il '/ Mais W roi d'Angleterre...<br />

Dans BOtl gilet : un porte-crayon f ^.<br />

lier, un clmmooieuv ivRl*' ! . ÙT» s o'ov.<br />

(pie n'a pas <strong>de</strong> pu<strong>de</strong>ur,<br />

cita sur h choix do ses amis.<br />

' nés,<br />

conserver<br />

fore même un peu ^dépréciés, parce qu'elle<br />

«st plus oerlaiiio <strong>de</strong> les<br />

personne .. ayant, envie <strong>de</strong> les lui W«u<br />

faillis malhonnêtes sont «a-<br />

les mallveii-<br />

Douc, tous --<br />

varice "


Vendredi <strong>27</strong> <strong>Mars</strong> I90S<br />

M V<br />

dans la question du radiât <strong>de</strong> cette Compa-<br />

inie au Sénat. (Vifs applaudi»sementa socia-<br />

Bates.)<br />

M. Jules Coûtant. — La Chambre a déjà voté<br />

l'Urgence <strong>de</strong> ma proposition sur les incompa-<br />

tibilités déposée au sujet vies scandales <strong>de</strong>s<br />

tramway;', <strong>de</strong> pénétration. eTftorme au-<strong>de</strong>ssus<br />

M. Clemoncoau. — Le ministre <strong>de</strong> l'intérieur<br />

na donne aucun ordre et ce n'est pas lui qui<br />

fait mettre les citoyens .en liberté. (Mouve-<br />

ments a droite.)<br />

M. Ceccaldi. — Pour les chemins <strong>de</strong> fer <strong>de</strong><br />

1 Orne, on se trouve en présence d'un M. La-<br />

val. Le juge <strong>de</strong> paix a dénoncé lui-même à<br />

son procureur les agissements <strong>de</strong> M. Laval. Le<br />

procureur n'a rien lait. Le sous-préfet d'Argen-<br />

tan, M. Rion, qui a fait lacérer les affiches qui<br />

portaient la publicité délictueuse, a été en-<br />

voyé à Poutivy.<br />

M. Clemenceau. — C'est <strong>de</strong> l'avancement l<br />

(Exclamations à droite.)<br />

M. Ceccaldi. — Le magistrat qui avait refusé<br />

d'agir pour les chemins <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> la Manche<br />

est aujourd'hui à la Cour do Cassation, C'est<br />

l'ancien directeur <strong>de</strong>s affaires criminelles M<br />

Bourdon.<br />

M. Germain Périer. — C'est un parfait hon-<br />

nête homme, et je m'en porte garant<br />

M. Geocalittl.— Il est plus facile <strong>de</strong> dire qu'on<br />

estime quelqu'un que d'expliquer un <strong>de</strong> ses<br />

actes.<br />

M. ceccaldi. _ M. Bourdon a la charge d<br />

faire rechercha- les crimes et délits »<br />

La gauche reprend son obstruction. On crie •<br />

« Suspension ! A <strong>de</strong>main ! Aux voix ! » Mais<br />

M. Ceccaldi poursuit impitoyablement son dé-<br />

ballage. Il parle <strong>de</strong>s Houillères <strong>de</strong> Lorraine.<br />

M. Ceccaldi. - Trois sociétés se sont<br />

formées. Toutes sont illégales.Une d'elles a été<br />

lancée par un ancien parlementaire, <strong>de</strong>venu<br />

l'un <strong>de</strong>s pontifes <strong>de</strong> la finance véreuse.<br />

Gris. — Le nom !<br />

M. Cascaldi. — Il déclare .lui-même qu'il agit<br />

avec 1 ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s puissants du jour. Osera-bon<br />

mettre M. Seydoux dans te même panier à<br />

sala<strong>de</strong> que M. Rochette ? ('Mouvement.)<br />

Nous vivons dans une pério<strong>de</strong> critique On<br />

ne poursuit pas les financiers parce qu'on<br />

n ose pas s'attaquer à eux. Pourquoi ? C'est à<br />

M. le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux <strong>de</strong> nous l'expliquer.<br />

S'il ne juge pas que la législation actuelle suf-<br />

fise, qu'il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au Parlement <strong>de</strong>s armes<br />

nouvelles pour arrêter tous les Rochette. Je<br />

lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> soulager la conscience du Par-<br />

lement en affirmant qu'il n'y a aucun membre<br />

<strong>de</strong> cette assemblée qui soit compromis et que<br />

nul n'est au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la loi. (Applaudisse-<br />

ments à droite et au centre. La gauche reste<br />

morne et hostile.J<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — M. Masaabuau vient d;e me<br />

remettre une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'interpellation sur les<br />

mesures que le gouvernement compte prendre<br />

pour protéger l'épargne publique contre l'abus<br />

<strong>de</strong>s sociétés par actions. Cette interpellation<br />

est jointe à celle qui est en discussion.<br />

Déclaration da M. Briand<br />

M. Briand. — Dans toutes les affaires <strong>de</strong><br />

l'Orne, <strong>de</strong> la Manche, du Midi <strong>de</strong> la France,<br />

<strong>de</strong>s autobus <strong>de</strong> Seine-et-Marne, <strong>de</strong>s instructions<br />

ont été ouvertes et sont poursuivies d'une fa-<br />

çon normale. Il est impossible que le gar<strong>de</strong><br />

i<strong>de</strong>s sceaux vous fom-nisse <strong>de</strong>s explications sur<br />

ces instructions en cours.<br />

M. aelahaye. — Et si les magistrats ne font<br />

pas leur <strong>de</strong>voir ?<br />

M. Briand. — Il faut le prouver. Toute votre<br />

politique est <strong>de</strong> chercher à faire sortir <strong>de</strong> tou-<br />

tes les affaires <strong>de</strong>s suspicions contre le régi-<br />

me parlementaire.<br />

M. Delahaye. — Quand on a dans son passé<br />

le Panama, les Chemins <strong>de</strong> fer du Sud et Cor-<br />

nélius Herz, on n'a pas le droit <strong>de</strong> parler com-<br />

me ça ! (Clameurs furieuses-<strong>de</strong>s ma.joritards,)<br />

Le présidant, blême. — Je vous rappelle à<br />

l'ordre. (Protestations à droite.)<br />

M. Delahaye. —- Je suis- frappe par les com-<br />

plices et les rescapés. (Violent tumulte. Ap-<br />

plaudissements à droite.)<br />

Pfi. Briand. — M. Bourdon est au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong><br />

tout soupçon. Je ne -regrette pas <strong>de</strong> l'avoir nom-<br />

mé à la Cour <strong>de</strong> Cassation. Lorsqu'il était di-<br />

recteur <strong>de</strong>s affaires criminelles,, il fut saisi<br />

par M. Ceccaldi et un <strong>de</strong> ses collègues <strong>de</strong> cer-<br />

taines plaintes. Ces messieurs <strong>de</strong>mandaient<br />

que <strong>de</strong>s poursuites fussent intentées contre<br />

certaines personnes. Ce n'était pas là le rôle<br />

du directeur <strong>de</strong>s affaires criminelles.<br />

M. Briand. — J'en viens à l'affaire Rochette.<br />

En matière <strong>de</strong> dénonciation, on doit se mon-<br />

trer très tnéservé et très pru<strong>de</strong>nt. Ainsi, M. Cec-<br />

caldi dcim.3nd.ait tout d'abord l'arrestation die<br />

M. Rochette. Plus tard, mieux informé, il re<br />

oomnaissait, dans une plaidoirie pour un cer<br />

tain agent <strong>de</strong> oe financier, que M. Rochette<br />

était un honnête homme.<br />

Cris ironiques. — Ah ! ah ! (Hilarité.)<br />

M, Ceccaldi, furieux. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la pa-<br />

role. *<br />

M, Briand. — M.'Ceccaldi a 'reconnu que M.<br />

Rochette s'était conduit d'une façon honorable<br />

clans l'affaire <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> l'Aisne,<br />

en remboursant les souscripteurs. (Nouveaux<br />

rires.)<br />

tâ. Geacaldi. hors <strong>de</strong> Lui. — Ce que vous dites<br />

est iivxaot. (Protestations radicales.)<br />

M. Delahaye. — Quel argument en tirez<br />

vous ?<br />

M. Briand. — Cela montre combien il faut<br />

être pru<strong>de</strong>nt en pareille circonstance.<br />

L'ordre du jour pur et simple <strong>de</strong>mandé par<br />

le gouvernement est adopté à mains levées.<br />

On objecte qu'il n'y a pas d'associations<br />

cultuelles ; mais la loi <strong>de</strong> 1907, précisément, a<br />

pour objet <strong>de</strong> parer à leur défaut. Il y a, aux<br />

termes do la loi, un ecclésiastique qui célèbre<br />

te culte au vu et au su <strong>de</strong> tout le mon<strong>de</strong> dans<br />

chaque paroisse. On objecte encore qu'on ne<br />

peut pas s'assurer que l'intention du testateur<br />

est réalisée. Qu'est-ce -à dire ? La fondation<br />

est satisfaite, non parée que le célébrant a dit<br />

la messe, mais parce qu'il l'a dite à telle in-<br />

tention. Il n'est pas <strong>de</strong> nation qui ait porté<br />

plus baut que la France le souci <strong>de</strong> ses enga-<br />

gements. Notre pays est la nation du droit,<br />

il cesserait <strong>de</strong> l'être le jour où il proclamerait<br />

publiquement qu'il n'entemd plus respecter<br />

ses obligations les plus solennelles, celles qui<br />

dérivent pour lui <strong>de</strong> la volonté <strong>de</strong>s morts,<br />

mais ou il est résolu à s'enrichir <strong>de</strong> leurs dé-<br />

pouilles ». (Double salve d'applaudissements<br />

a droite.)<br />

L'orateur en retournant à son banc est vive-<br />

ment felicjtê par ses amis.<br />

mar'z,e P llo 8i<strong>de</strong>nt ' ~ La parole eSt a V* <strong>de</strong> La "<br />

' M. <strong>de</strong> Lamarzeile. - Le brillant discours <strong>de</strong><br />

g. <strong>de</strong> Las Cases appelle une réponse. Je pré-<br />

teirerais ne monter à la tribune qu'après que<br />

le gouvernement ou la commission se seront<br />

je désirerais,<br />

•expliques. J'ai, du reste, à discuter <strong>de</strong> très près<br />

•les assertions <strong>de</strong> M. le ministre <strong>de</strong>s cultes, et<br />

s, par convenance, ne le taire qu'en<br />

sa présence. (Très bien ! à droite.)<br />

Le Sénat, consulté, renvoie la suite <strong>de</strong> la<br />

•discussion à la prochaine séance. Il s'ajourne<br />

a <strong>de</strong>main 3 heures.<br />

La séance est levée à 5 h. 20.<br />

MUTATIONS<br />

TUT<br />

•m<br />

Paris, 26 mars.<br />

La séance est ouverte à 3 heures, sous la pré-<br />

si<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Antonin Dubost.<br />

LA M3RT DE M, DE CHAMAILLARD<br />

Le prési<strong>de</strong>nt annonce au Sénat la mort <strong>de</strong><br />

M. Pontifier <strong>de</strong> Chamalliard -et prononce son<br />

éloge funèbre.<br />

LA DEMISSION OE M. ELIEZ-îVRARD<br />

Le présidant. — J'ai reçu <strong>de</strong> M. Eliez-Evrard,<br />

sénateur du Nord, la lettre suivante :<br />

Monsieur le Prési<strong>de</strong>nt, j'ai l'honneur <strong>de</strong><br />

remettre entre vos mains ma démission <strong>de</strong> sé-<br />

nateur.<br />

Veuillez agréer, etc.. »<br />

Acte est pris <strong>de</strong> cette démission «t avis en<br />

sera donné à M. le Ministre <strong>de</strong> l'intérieur.<br />

LES MAISONS A BON MARCHE<br />

A la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s finan-<br />

ces, le projet relatif aux trafics postaux <strong>de</strong>s<br />

journaux est renvoyé à la suite <strong>de</strong> l'ordre du<br />

jour.<br />

L'ordre du jour appelle ensuite la proposi-<br />

tion <strong>de</strong> loi votée par la Chambre relative à la<br />

petite propriété et aux maisons à bon marché.<br />

Les articles et l'ensemble <strong>de</strong> la loi sont adop-<br />

tés sans débats.<br />

LA DEVOLUTION DES BIENS<br />

L'ordre du jour appelle la discussion du pro-<br />

jet <strong>de</strong> loi voté par la Chambre tendant à mo-<br />

difier les articles 6, 7, 9, 10, 13 .et 14 <strong>de</strong> la loi du<br />

9 décembre 1905 sur la séparation <strong>de</strong>s Eglises<br />

et <strong>de</strong> 1 Etat (dévolution <strong>de</strong>s biens -ecclésiasti-<br />

ques.) * ^ ~.<br />

La commission et le gouvernement <strong>de</strong>man-<br />

<strong>de</strong>nt l'urgence. R y à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin<br />

public. L'urgcinoe est déclarée paT 188 voix<br />

contre 87.<br />

M. d-a Las-Cases a la parole dans la discus-<br />

sion générale.<br />

M. da Las-Cases. — Le projet <strong>de</strong> loi supprime<br />

les fondations pieuses et les départements, et<br />

les communes gar<strong>de</strong>ront les biens sans sup-<br />

porter 'es charges, à moins que dans un<br />

temps déterminé les héritiers ne réclament ces<br />

biens.<br />

Au nom du respect que l'Etat doit à sa pa-<br />

role je combats ce projet <strong>de</strong> loi. An point <strong>de</strong><br />

vue do la plus élémentaire équité, on ne peut<br />

conserver un bien sans remplir tes obligations<br />

qu'impose sa possession. Voilà la solution du<br />

droit 'naturel. Si les conditions ne sont pas<br />

remplies, la donateur a le droit <strong>de</strong> reprendre<br />

son bien. Ainsi le veut le Co<strong>de</strong> civil.<br />

Le vieux droit français est contraire à 'a<br />

thèse <strong>de</strong>s rédacteurs du projet <strong>de</strong> loi qui nous<br />

est soumis, comme y sont contraires le droit<br />

civil, le droit public, et le droit naturel<br />

La loi <strong>de</strong> 1905 elle-même s'est inspirée <strong>de</strong><br />

tout autre principe Elle n'a lias Institué ! Etat<br />

héritier <strong>de</strong>s donations ot legs faits aux fahri<br />

quese supprimées. Elle a institué une action<br />

on reprise et en revendication au profit <strong>de</strong>s<br />

hci itiers en ligne directe <strong>de</strong>s donateurs et au<br />

1res délégués."<br />

Un membre <strong>de</strong> la commission a pris connue<br />

exemple !o cas -d'une commune qui a reçu un<br />

Vs- à la condition qu'elle fera exécuter cor-<br />

l-rn jour sur Ja tombe du fondateur, un m or-<br />

, e iu' ilo musique. On ne peut pas dire que<br />

cela soit Inexécutable.<br />

Paris, 26 mars.<br />

Service d'état-major. — M. Roget, chef <strong>de</strong><br />

bataillon breveté au 100 e d'infanterie, est<br />

nommé à l'emploi <strong>de</strong> chef d'état-major du<br />

comman<strong>de</strong>ment supérieur <strong>de</strong> la défense <strong>de</strong> la<br />

Corse ; M. Wil<strong>de</strong>rmuth, capitaine breveté au<br />

100° régiment d'infanterie, est nommé à l'é-<br />

tat-major du 19° corps d'armée ; M. Malher-<br />

be <strong>de</strong> Maraimbois, capitaine breveté au 107°<br />

d'infanterie, est nommé ol'iicier d'ordonnan-<br />

ce du général commandant la <strong>27</strong>° division<br />

d'infanterie.<br />

M. Tardieu <strong>de</strong> Maleissye-Melan, capitaine<br />

<strong>de</strong> cavalerie breveté, est maintenu officier<br />

d'ordonnance du général commandant le 18'<br />

corps d'armée ; M. Ballivei, capitaine bre<br />

veté au 83° régiment d'infanterie, est nommé<br />

officier d'ordonnance du général comman-<br />

dant la 53° briga<strong>de</strong>.<br />

Infanterie. — Les capitaines Collet, hors ca-<br />

ches, est nommé au 126" ; Lois, du 120» au<br />

14° ; Serres, du 20« au 14° ; Robert, du 137° au<br />

11° ; Genêt, du 126 au 65 e ; Cail, du 143" au 105°;<br />

Gremillet, du 3= bataillon <strong>de</strong> chasseurs au 86 e ;<br />

Mage, du 1er tirailleurs au 15° d'infanterie ;<br />

d'Arthos. du 63° au 12° ; . Génie, du 59° au<br />

100"; Pelieport, du 23° au 59° ; Gaube, du 23°<br />

bataillon <strong>de</strong> chasseurs au 9° régiment d'in-<br />

fanterie ; <strong>de</strong> Wi<strong>de</strong>rspach-Thor, du 9 e au 58' ;<br />

Dupais, du 132e au 53° ; Labattut, du 130" au<br />

53e ; Gaspard-Michel, du 53 e au 10 e bataillon<br />

<strong>de</strong> chasseurs ; Balmitgère, du 126 e au 103°.<br />

Les lieutenants Tilho, du 83° au 57 e ; Tho-<br />

niel, du 80e au 75e ; <strong>de</strong> Kersauson <strong>de</strong> Pennen-<br />

dreîf du 138e au 14e ; Greusard, du 142 e au<br />

143° ; Martin, du 142e au 67" ; Martin, du 142°<br />

au 87e ; <strong>de</strong> Brossard, du 81 e au 153» ; <strong>de</strong> Rey-<br />

<strong>de</strong>t <strong>de</strong> Vulpillière, du 14e au 1er tirailleurs ;<br />

Noiret, du 163 e au 88 e . , L \<br />

Les chefs d'escadrons Minnin, <strong>de</strong> lartille-<br />

rier, du lSe chasseurs, est nommé au 1er mis-<br />

Scircls<br />

Les' capitaines Potin, en congé à Grisolles<br />

(Tarn-et-Garonne), au 19e régiment <strong>de</strong> dra-<br />

gons ; <strong>de</strong> Martin <strong>de</strong> Viviès, du 13 e dragons,<br />

au 19e dragons ; Beau, du 1er hussards au<br />

10e cuirassiers ; Moreau, du 3 e saphis au 9 e<br />

cha=seurs ; Pichon-V-én<strong>de</strong>uil, du 9 e chasseurs<br />

au 7e hussards ; Goure, du 1er hussards au<br />

3e chasseurs d'Afrique ; Brault, du 4 e spahis<br />

au 9° régiment <strong>de</strong> chasseurs ; Gremillet, du<br />

9e chasseurs au 4 e spahis.<br />

Service <strong>de</strong>s remontes. — Le lieutenant<br />

Gand, -<strong>de</strong> la compagnie <strong>de</strong> remonte, passe<br />

au 19e dragons. . ,<br />

Artillerie.— Passent : les colonels Michaux,<br />

<strong>de</strong> Dijon au 14e régiment (service) ; Gril-lot,<br />

du 14e régiment à la direction <strong>de</strong> Maubeuge.<br />

Cavalerie. — Le chef d'escadrons Coutu-<br />

rie, en Algérie, au 9e régiment ; Gilbert, du<br />

31e'régiment au 14°. , .<br />

Les capitaines Tenlier, du 14 e au 6 e régi-<br />

ment ; Froment, du 3e régiment au 10 e ; Séau-<br />

ve, du <strong>27</strong>e régiment au 14 e ; Rcàau, du 14 e ré-<br />

giment au 1er ; Remon, du 23 e au minislère<br />

<strong>de</strong> la guerre ; Crispe, du 23 e rég/'ment au 24 e ;<br />

Marcot, du 26e régiment au 23 e (service) ;<br />

Chaillot, du 20e régiment au 25 e ; Lelorrain,<br />

du 25e régiment au 14°.<br />

Les lieutenants Fraudin, du 16e régiment au<br />

3e ; Labor<strong>de</strong>, du 14e bataillon au 14 e régiment;<br />

Bluen, du 23 e au 19 e .<br />

Service du recrutement. — M. Setier, capi-<br />

tale au 22°, est nommé au bureau du<br />

Blanc.<br />

Corps <strong>de</strong> santé. — Lafforgue. du 116 e régi-<br />

ment d'infanterie, passe au 31 e d'artillerie ;<br />

Délestan, du 10e dragons, passe au 17 e d in-<br />

fanterie.<br />

Officiers d'administration -du corps <strong>de</strong> san-<br />

té. — M. Buisson, <strong>de</strong> l'hôpital militaire <strong>de</strong><br />

Rayonne, est nommé commandant <strong>de</strong> la 2 e<br />

section d'infirmiers militaires.<br />

Tram <strong>de</strong>s éqafpasfes. — Capitaines du Che-<br />

nois. du 16e escadron au 12 e escadron.<br />

Gendarmerie — M. Faucon 'ir-m'enant a<br />

AhdHot (Haute-Marne), passe à Ssint-Girons.<br />

Infanterie colmi^e— Sont promus au gra-<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong> capitaine, M'M Courrier et Dominique,<br />

du 24e régiment, maintenus.<br />

A BORD DE L' " IÉNA "<br />

Toulon, 26 mars.<br />

Un bruit qui a provoqué une grosse émo-<br />

tion a couru hier soir en ville. On disait que<br />

<strong>de</strong>s marins vétérans, e-ccunes à bord <strong>de</strong> la car-<br />

casse <strong>de</strong> Vléna. avaient trouvé <strong>de</strong>s débris hu-<br />

mains provenant <strong>de</strong> la catastrophé. On a, en<br />

effet trouvé <strong>de</strong>s débris oarbomiés auxquels<br />

étaient mêlés <strong>de</strong>ux boutons d'uniforme, une<br />

bordure ù& visière <strong>de</strong> casquette et une boucle<br />

<strong>de</strong> pantalon ; mais ces débris, soigneusement<br />

examinés par le mé<strong>de</strong>oin chef <strong>de</strong> l'ambulance,<br />

paraissent provenir d'effete suspendus à la<br />

patère, auxquels sont mêlés du linge et <strong>de</strong> la<br />

peinture. .... . .... *<br />

T a chambre où les débris ont été trouvés<br />

était occupée par l'aspirant da 1" classe Car-<br />

lin • cet officier et son ordonnance font tous<br />

<strong>de</strong>ux sortis vivants <strong>de</strong> la catastrophe. C r pen-<br />

dant, un nouvel examen <strong>de</strong>s débris va are<br />

fait à la loupe, ainsi que <strong>de</strong> nouvelles recher-<br />

ches dans les déblais. En cas <strong>de</strong> découvertes<br />

précises, les familles seront respectivement<br />

informées.<br />

et <strong>de</strong> désorganisation instaurées par le Bloc.<br />

Les anciens officiers qui désireraient adhé-<br />

ier à ce groupement, gardien <strong>de</strong>s traditions<br />

d'honneur et <strong>de</strong> loyalisme <strong>de</strong> la vieille ar-<br />

mée, trouveront tous les renseignements uti-<br />

les auprès <strong>de</strong> son prési<strong>de</strong>nt, le commandant<br />

Dupourqué, ancien capitaine <strong>de</strong> frégate, dé-<br />

puté d'Orthez, 89, rue <strong>de</strong> Miromesnil, à Pa-<br />

ris.<br />

PERCEPTEURS<br />

Paris, 26 mars.<br />

Par arrêtés du ministre <strong>de</strong>s flu-auces, ont été<br />

nommés :<br />

M. Hatois. percepteur <strong>de</strong> 3" classe à. Mane<br />

(Haute-Garonne), à la perception <strong>de</strong> Saint-<br />

Bertrand (Haute-Garonne), 3' classe.<br />

M. Poali, percepteur <strong>de</strong> 4* classe à Faudoas<br />

(Tarn-et-Garonne), à la perception <strong>de</strong> Mane<br />

(Haute-Garonne), 3" classe.<br />

M. Serres, percepteur surnuméraire <strong>de</strong> l'Hé-<br />

rault, nommé à MassonviLle (Tarn-et-Garonne)<br />

et non installé, à la perception <strong>de</strong> Faudoas<br />

(Tarn-et-Garonne), 4' classe.<br />

M. Cape-Ile, percepteur <strong>de</strong> Preixan (Awd-e)^<br />

4* classe, à la perceptio o<strong>de</strong> Pîssos (Lan<strong>de</strong>s),<br />

3' classe.<br />

M. Fonvieille, percepteur <strong>de</strong> Bagarach (Au-<br />

<strong>de</strong>), 4" classe, à la perception <strong>de</strong> Vézenobres<br />

(Gard), 3" classe.<br />

M. Cousirole. percepteur d'Escueiliens (Au-<br />

<strong>de</strong>), 4' classe, à la perception <strong>de</strong> Preixan (Au-<br />

<strong>de</strong>). 3" classe.<br />

M. Blesse, percepteur da Pomarez (Lan<strong>de</strong>s).<br />

4" classe, à la perception d'Escueiliens (Au<strong>de</strong>).<br />

3' classe .<br />

Convocation d'Electeurs<br />

Paris, 26 mars.<br />

Les électeurs <strong>de</strong>s cantons <strong>de</strong> Roquecourbe<br />

(Tarn) et <strong>de</strong> Lézignan (Au<strong>de</strong>) sont convoqués<br />

pour le 12 avril à l'effet d'élire, les premiers<br />

un conseiller général, les seconds un conseil-<br />

ler d'arrondissement.<br />

L'ENTREVUE DE VENISE<br />

Venise, 26 mars.<br />

Hier soir, le bassin <strong>de</strong> Saint-Marc présentait<br />

un aspect merveilleux et féerique. Tous les na-<br />

vires <strong>de</strong> guerre étaient superbememt illuminés<br />

avec <strong>de</strong>s lampes électriques.<br />

Un dîner a eu lieu à bord du Hohenzollern.<br />

Le roi y assistait. A l'aller ot au retour, il a<br />

été acclamé par la foule et salué par les ca<br />

nons <strong>de</strong>s navires allemands et italiens.<br />

été convoqués à cet effet, assistaient à ces<br />

opérations.<br />

A <strong>de</strong>ux heures, cet après-midi, Rochette est<br />

arrivé en taxi-automobile, seus la gar<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

plusieurs agents da la Sûreté. Il est <strong>de</strong>scendu<br />

<strong>de</strong> voiture le sourire aux lèvres et a été immé-<br />

diatement introduit au Crédit Minier où, en<br />

sa présence, M. Reirr, juge d'instruction, a<br />

procédé aux mêmes opérations qu'hier à la<br />

Banque franco-espagnole.<br />

A la Banque franco-espagnole<br />

Les bureaux sont restés fermés ce matin et<br />

les curieux étaient assez rares <strong>de</strong>vant la porte<br />

<strong>de</strong> la Banque : néanmoins, à l'intérieur quel-<br />

ques hauts personnages <strong>de</strong> l'administration<br />

ont travaillé à vérifier <strong>de</strong>s comptes.<br />

Gomment il fut question <strong>de</strong> décorer Rochette<br />

Un fait grave est rapporté par un journal<br />

bloca.rd, qu'il est bon <strong>de</strong> mettre en lumière.<br />

C'est du Matin qu'il s'agit Voici ce que dit ce<br />

journal :<br />

« Il ne faut pas voir partout <strong>de</strong>s complicités;<br />

oepenoant, un fait grave, dont nous sommes<br />

certain, c'est qu'il y a quelque temps un ou_<br />

<strong>de</strong>ux parlementaires ont <strong>de</strong>mandé pour Rô-'<br />

chette la croix <strong>de</strong> la Légion d'honneur.<br />

» Une enquête fut faite. On <strong>de</strong>manda dfs<br />

renseignements au syndic <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> chan-<br />

ge. Ils furent ce qu'ils <strong>de</strong>vaient être, et on<br />

répondit aux <strong>de</strong>ux parlementaires <strong>de</strong> benne<br />

volonté qu'il fallait renoncer pour Rochette<br />

à cette récompense ».<br />

Quels sont ces <strong>de</strong>ux parlementaires ?<br />

pour ôtre tout à fadt exacts, que c'était aujouo><br />

d'hui Ha miii-carêimie. Noitre 3 % «et un peu pli<br />

ferme à 96 95. Les achats <strong>de</strong>s caisses se sont<br />

élevés à 36.000 ton <strong>de</strong> rente. Lee fonda<br />

étrangers ont 'été pCius hésitants. L'Extérieure<br />

sans gran<strong>de</strong> «iiniiimation, se tient à 96 95 La<br />

Brésil cote 86 80 ; le Japonais 87 50 et le Serbe<br />

84 07. Le TîtuPc est «n progrès à 94 70 et le»<br />

Russes à tpeu près sans ohangenent. Le Conso-<br />

lidé à 84 80, le 1006 à 07 22 ; les étabCiissementa<br />

<strong>de</strong> crédit en Ség.er progrès, ainsi que noa<br />

grands chemins. Dans le compartiment dos<br />

tractions, nous n'avons à algmaïe.r qu'une lé-'<br />

gère hausse du Métro à 495 ; tes industrielles<br />

laisses bien tenues ; Sia Sosaiowiee gagne mé-<br />

mo unie ffisaine <strong>de</strong> ipoiats-a l.63?TLe Rio main-<br />

tient ses bonnes dispositions ; il s'inscrit en'<br />

avuic-e à 1.630.<br />

En Banque, tes -ntlnes d'or ont été assez me-<br />

sMarateS. La <strong>de</strong> iïeers vaut 297. Les Prêterez<br />

et Deferrod Général Motor Oab ee tiennent res<br />

pectivement à 28 so ot 152. Les recettes <strong>de</strong> 1«<br />

ers<br />

Message k présiflanî Roosevelt<br />

Washington, 26 mars.<br />

Dans le message qu'il vient d'adresser au<br />

Congrès, le prési<strong>de</strong>nt Roosevelt conseille l'a-<br />

m-e-n<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s lois contre les trusts et <strong>de</strong> cel-<br />

les régissant le commerce entre tes différents<br />

Etats, <strong>de</strong> façon à permettre <strong>de</strong>s accordé favo-<br />

risant la circulation <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer et<br />

d'autres combinaisons raisonnables soumises<br />

les unes et les autres au contrôle du gouver-<br />

nement.<br />

Il ajoute : « La loi actuelle contre les trusts<br />

empêche, à tort, la création <strong>de</strong> syndicats ou-<br />

vriers et <strong>de</strong> groupements <strong>de</strong> fermiers. Il se-<br />

rait désirable <strong>de</strong> stipuler un délai <strong>de</strong> pres-<br />

cription ne dépassant pas un an pour les dé-<br />

lits commis par les corporations. »<br />

Le message <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aussi <strong>de</strong>s mesures fi-<br />

nancières, sans préciser dans quel sens.<br />

Le message dit qu'il est temps <strong>de</strong> préparer<br />

une revision <strong>de</strong>s tarifs <strong>de</strong> douanes.<br />

is Relation h<br />

Etats-Unis et Allemagne<br />

Washington, 26 mars.<br />

L'Allemagne refuse <strong>de</strong> recevoir M. Hill, mi-<br />

nistre américain à La Haye, comme ambassa-<br />

<strong>de</strong>ur à Berlin, en remplacement <strong>de</strong> M. Poe-<br />

veer, démissionnaire.<br />

Explosion â'une PÛUCIÏOB au Chili<br />

Santiago-<strong>de</strong>-Chili, 26 mars.<br />

La cause <strong>de</strong> l'explosion <strong>de</strong> la poudrière <strong>de</strong><br />

Batneo, située à vingt milles <strong>de</strong> la ville, n'a<br />

pas encore pu être 'déterminée. Quinze toi:<br />

nés <strong>de</strong> poudre ont sauté. On compte huit<br />

morts et une trentaine <strong>de</strong> blessés grièvement.<br />

Les maisons <strong>de</strong> Santiago ont tremblé comme<br />

dans la nuit do la récente secousse du tremble,<br />

ment <strong>de</strong> terre.<br />

KM 1<br />

Martyr <strong>de</strong> !a science<br />

Londres, 26 mars.<br />

Le docteur Hall Edwards, qui, récemment,<br />

eut la main gauche amputée à la suite d'ex-<br />

périences faites avec les rayons X, a été l'ob-<br />

jet d'un nouvel examen.<br />

Il a été décidé qu'au moins quatre doigts <strong>de</strong><br />

la main droite <strong>de</strong>vraient être également enle-<br />

vés. On espère pouvoir sauver le ^ouce. Le<br />

savant persiste, malgré tout, à conduire jus-<br />

qu'au -bout ses expériences dans l'intérêt <strong>de</strong> la<br />

science et <strong>de</strong> l'humanité.<br />

L'affaire Branchery<br />

Paris, 26 mars.<br />

La Chambre criminelle <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> Cas-<br />

sation a rejeté aujourd'hui les pourvois for-<br />

més par les assassins du commis-voyageur<br />

Monget contre l'arrêt <strong>de</strong> la cour d'assises <strong>de</strong><br />

la Giron<strong>de</strong> qui a condamné le cafetier Bran-<br />

chery et son garçon Vam>t à la peine <strong>de</strong> mort.<br />

Toutefois, la Cour suprême a cassé l'arrêt<br />

en ce qui touche rmterdiction <strong>de</strong> séjour pro-<br />

noncée contre Gazol.<br />

Paris, 20 mars.<br />

C'est parce que la cour d'assises <strong>de</strong> la Gi-<br />

ron<strong>de</strong> a omis <strong>de</strong> constater, dans son arrêt,<br />

qu'elle avait spécialement délibéré sur la<br />

question relative à l'interdiction <strong>de</strong> séjour pro-<br />

noncée contre l'accusé Gazol, dans l'affaire du<br />

crime <strong>de</strong> Langon, que la Cour suprême a cassé<br />

l'arrêt en oe qui lie concerne. Gazol <strong>de</strong>vra donc<br />

comparaître à nouveau <strong>de</strong>vant une autre cour<br />

d'assises, dont le siège sera ultérieurement<br />

désigné.<br />

Quant aux condamnés à la peine <strong>de</strong> mort<br />

Branchery et Parrot et la femme Branchery,<br />

condamnée aux travaux forcés à perpétuité,<br />

l'arrêt <strong>de</strong> la cour <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux les concernant<br />

a été maintenu.<br />

La Rochelle, 26 mars.<br />

Les forçats Gazol et Pouy, condamnés aux<br />

travaux forcés à perpétuité pour vols quali-<br />

fiés, par la cour d'assises <strong>de</strong> Ror<strong>de</strong>aux, ont été<br />

incarcérés à Saint-Martin-<strong>de</strong>^Ré.<br />

muii-talion.<br />

PlIILOUZB ET WADDïNGTOM,<br />

fis, rue Tailbout, Paris.<br />

BULLE MÉTÉOROLOGIQUE<br />

Du 26 mars.<br />

Le vent est faible d'entre, est et sud au Pa.s-tle«<br />

Criais <strong>de</strong>s régions est en Gascogne, du norU e»<br />

Provence. Il est modéré <strong>de</strong> l'ouest en Bretagne oU<br />

la mer est houleuse.<br />

Des pluies sont tombées sur l'ouest et le sud cH<br />

1'Europo. ... . _<br />

En France, on a recueilli 5" d'eau a Besancon,<br />

/,— à Limoges et à BeKort où il a neigé ce matin,<br />

3"" ii Paris et à Biarritz. .<br />

La température a baissé dans nos régions M<br />

l'ouest. Elle a monté dans les autres régions. IA.<br />

thermomètre marquait ce matin —19 à Ar kllE | n .g


Btat-ï* Général te r<br />

concession et fixe à 0,6 francs pour un an la<br />

coniocssKm <strong>de</strong>mandée.<br />

Vendredi <strong>27</strong> <strong>Mars</strong> fl'08<br />

te<br />

ma intenus provl*»rcnicnt dans<br />

.lo i von et comrn<br />

défense <strong>de</strong> L>on ci w<br />

<strong>de</strong> Lyon.<br />

Ont été<br />

leurs fonctions: Cu.«éral> bri-<br />

Le S«u5a .,tt <strong>de</strong> Paris :, e n J militaire <strong>de</strong><br />

„ni du gouver-<br />

f onctions : „ , ChaP^L<br />

B général <strong>de</strong> div^«gg ; ie gcr<br />

pement militaire <strong>de</strong> ^emegt fl » ïï ^ Luné<br />

Sa<strong>de</strong> Sauret, du go ^«on , d(, ranuée;<br />

Paris ; le gênerai^e<br />

r 8^ a ail .e,teur <strong>de</strong><br />

riat, sous-cnef d ban a»;, u)rre .<br />

& f6^ mS£ÇîtR&E»tU s dans les<br />

l'infanterie £u "<br />

lUS , à.titr»- lnténm .<br />

ont été mf, ^txerçaieid P, a |. u ii 0 , comm;m .<br />

'Ti'Sral <strong>de</strong> division^- ; les généraux<br />

2?Wlff«*» nouvelle ^ / briga4e <strong>de</strong> cava-<br />

Siat-Marc, cominni^' H circa n. comman-<br />

Srié du 3--corps damée ^ y MaiU ot, Com-<br />

Jer t la 80; .b^. ^d'infanterie ; dément<br />

feSiSrS gouverneur d'Alger ; Fran-<br />

andant la 2" briga<strong>de</strong> d in-<br />

** I Grandprey<br />

•"ont été nommés : le &;<br />

flo ux, au comman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la 6* brigua m<br />

iiuiiiauuLiiii't.ii» — -- - r ,1'inl 'm<br />

«e, a Auch ; le colonel breveté d mtan<br />

3T« hors cadres Lalorre, chef d'etat-major<br />

J 1 ?" coi ps d arm ée, a u cominand.eorent par<br />

fntérim <strong>de</strong> laV briga<strong>de</strong> ^infanterie a<br />

tante<br />

30.<br />

T , colonel Barrés, du HT régiment d i ifan<br />

^ c au comman<strong>de</strong>ment par intérim <strong>de</strong> la<br />

Albi.<br />

î; briga<strong>de</strong> d'infanterie, a , .<br />

* il colonel Ninous, commandant le 9 m régi<br />

tene<br />

f br<br />

^t C d'mfanteVié""aù comman<strong>de</strong>ment par ta-<br />

ai iWbriga^ d'infanterie, à Montau-<br />

"fo colonel Martineau, commandant te T<br />

Jssards au comman<strong>de</strong>ment par intérim <strong>de</strong><br />

^briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> cavalerie du 9° corps d'armée, a<br />

^intendance, militaire. - L'intendant général<br />

nufour intendant du 19' corps d'armée, a ete<br />

nommé directeur <strong>de</strong> l'intendance du gouver-<br />

nement militaire <strong>de</strong> Paris ; l'intendant mili-<br />

taire Ducuing, directeur <strong>de</strong> l'intendance du<br />

15' corps, a été nommé intendant du 19' corps,<br />

à \Lgar : l'intendant militaire Pescti, directeur<br />

éê l'intendance du 13' corps, a été nommé di-<br />

recteur <strong>de</strong>> l'intendance du 15' corps, à Mar-<br />

seille ; l'intendant militaire Lebaras a été<br />

pommé directeur <strong>de</strong> l'intendance du 8' corps,<br />

à Bourges.<br />

Ont été maintenus dans les fonctions qu'ils<br />

exerçaient par intérim les intendants militai-<br />

res : Gascuel, directeur <strong>de</strong> l'intendance du 2'<br />

corps d'armée ; Grain, directeur <strong>de</strong> l'intendan-<br />

ce du 7' corps -, Decaix, directeur <strong>de</strong> l'inten-<br />

dance du 12" corps ; <strong>de</strong> Muflet, directeur <strong>de</strong><br />

l'intendance du 6' corps.<br />

Corps <strong>de</strong> santé militaire. — Le mé<strong>de</strong>cin prin-<br />

cipal <strong>de</strong> 1" classe Pitot, directeur du service<br />

. r«« »usi>«n-<br />

dus on rai .un do Uni l*é ' Vl 'v,,, uu*><br />

La IVOOIUJ do ta Ur-uff-o touebo a su fUi. feiw<br />

Lyon, cavalier au 19' dragons, à Caxcassonn-<br />

prévenu du vol d'un manteau et d'une paire <strong>de</strong><br />

guêtres.<br />

Acci<strong>de</strong>nts du travail. — Le nommé Félix<br />

Détonas, âgé <strong>de</strong> 30 ans,, <strong>de</strong>meurant rue <strong>de</strong>s Ra-<br />

mes, travaillait chez M. Maingaud, .allée <strong>de</strong><br />

Bezons, lorsqu'un sac <strong>de</strong> tartre lui est tombé<br />

sur le genou gauche et lui a fait une contusion<br />

qui entraînera une incapacité <strong>de</strong> travail <strong>de</strong><br />

15 jours.<br />

— Le nommé Jean Bastou, 31 ans, garçon <strong>de</strong><br />

laboratoire, rue <strong>de</strong> la Mairie, soulevait une<br />

table <strong>de</strong> marbre lorsqu'il ressentit une rupture<br />

musculaire au niveau <strong>de</strong> la masse sacro-lom-<br />

baire gauche. Résultat : 5 jours <strong>de</strong> repos.<br />

Mendicité. — Le nommé Jules Lesourd, 46<br />

ans, né à Ghât&auroux (Indra.), sans domicile<br />

fixe, trouvé à mendier <strong>de</strong> porte en porte sur le<br />

boulevard du Canal, a été enfermé à la cham-<br />

bre <strong>de</strong> sûreté et déféré au parquet.<br />

NARBGNNE. —Secrétaires d-j Mairie ©î em-<br />

ployés communaux. — Comme nous l'avions<br />

annoncéja réunion <strong>de</strong>s sociétaires et employés<br />

communaux a eu lieu dimanche, dans la salle<br />

<strong>de</strong>s Mariages <strong>de</strong> ta mairie <strong>de</strong> Naibonne. Nom-<br />

breux f urent ceux qui tinrent à veur, par leur<br />

présence, faire preuve <strong>de</strong> solidarité et <strong>de</strong> ca-<br />

mara<strong>de</strong>rie.<br />

Un bureau fut formé, et immédiatement<br />

après M. Garrlguenc, secrétaire <strong>de</strong> la mai-lie<br />

<strong>de</strong> Cuxac, celui que nous <strong>de</strong>vons féliciter cha-<br />

leureusement d'être l'initiati-eur <strong>de</strong> cette réu-<br />

nion, .prend la parole. 11 montre à l'assemblée<br />

ta situation précaire qui est faite aux employés<br />

communaux. On a bien travaillé à améliorer<br />

cette situation, dit-il, mais, malgré les efforts<br />

<strong>de</strong> notre camara<strong>de</strong> Decencière, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

l'Union <strong>de</strong>s secrétaires et employés d& mairie,<br />

à qui je me plais à rendre un public hommage',<br />

on a peu réussi ; le projet da loi en notre fa-<br />

veur déposé sur les bureaux rte la Chambre<br />

us donne pas beaucoup d'espérance. U<br />

,core nous défendre ; c'est pourquoi<br />

-vons nous former en association. Plus<br />

..-jus arriverons plus sùreimeint.<br />

Ces paroles sont favorablement accueillies<br />

par tous les membres présents.<br />

On déci<strong>de</strong> d'écrire aux députés <strong>de</strong> l'Au<strong>de</strong><br />

pour les convier à prendre part à la discus-<br />

sion <strong>de</strong> la loi et, par voie d'amen<strong>de</strong>ment,<br />

améliorer le projet présenté par le gouverne-<br />

ment.<br />

Après avoir élaboré les statuts, on passe à<br />

l'élection du bureau, qui est ainsi composé :<br />

Prési<strong>de</strong>nt, M. Garrigu-enc, <strong>de</strong> Cuxac ; vice<br />

prési<strong>de</strong>nts, MM, Chaud, <strong>de</strong> Lézignan ; Azeau,<br />

<strong>de</strong> Coursan ; secrétaire général, M. Sabarthez,<br />

<strong>de</strong> Narbonne ; secrétaire adjoint, M. Rossignol,<br />

<strong>de</strong> Fleury .; trésorier,' M. Vaissière, <strong>de</strong> Nar-<br />

bonne ; membres du conseil d'administration,<br />

canton <strong>de</strong> Narbonne, M. Tourel ; <strong>de</strong> Coursan,<br />

M. Martin Louis, d'Armissan ; <strong>de</strong> Ginestas,<br />

M. Cros, instituteur à Saint-Marcel ; <strong>de</strong> Lézi-<br />

gnan, M. Bernard Bousquet, <strong>de</strong> Tourouzelle ;<br />

<strong>de</strong>- Sigean, M. Emile Barbier, <strong>de</strong> Sigean ; <strong>de</strong><br />

Durban, M. Tissier.<br />

On adopte à l'unanimité l'ordre du jour<br />

<strong>de</strong> félicitations suivant, à M. Raoul Péret :<br />

Les secrétaires et employés communaux<br />

<strong>de</strong> l'arrondissement <strong>de</strong> Narbor-.ne, réunis en<br />

vue <strong>de</strong> la formation d'une association, adres-<br />

sent à M. Raoul Péret, rapporteur <strong>de</strong> la com-<br />

mission extra-parlementaire, leurs meilleurs<br />

remerciements pour le zèle soutenu qu'il n'a<br />

cessé <strong>de</strong> prodiguer à notre corporation, et lui<br />

exprim-snt l'assurance <strong>de</strong> leur profon<strong>de</strong> recon<br />

naissance. »<br />

Le bureau fait un pressant appel à tous les<br />

secrétaires ou employés communaux <strong>de</strong> l'ar-<br />

rondissement qui seraient encore hésitants, <strong>de</strong><br />

venir sa grouper au sein <strong>de</strong> l'Association<br />

l'intérêt <strong>de</strong> tous est en jeu.<br />

Les adhésions sont reçues par MM. Garri-<br />

guenc. secrétaire <strong>de</strong> la mairie <strong>de</strong> Cuxac-d'Au<br />

<strong>de</strong>, ou Paul Sabarthez, employé à la mairie<br />

ie Narbonne.<br />

Conseil municipal. — Séance du <strong>27</strong> mars<br />

— Ordre du jour : Legs Angles, engagement<br />

d'acquitter les <strong>de</strong>ttes afférentes à ce legs, dans<br />

le cas où il y en auia.it ; 'Iravaux <strong>de</strong> chômage,<br />

approbation du <strong>de</strong>vis ; Abattoir, constrvet on<br />

et location d'un atelier <strong>de</strong> boyauJerie ; Finan<br />

ces, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> subventions ; Pav.tg- s, paie-<br />

ment <strong>de</strong> l'emtoetprtse Labatut ; Bureau <strong>de</strong><br />

bienfaisance et hospices, avis sur diverses al<br />

faites ; Chemins vicinaux, bail d'entretien<br />

Rapports <strong>de</strong> commissions, introduction d'af-'<br />

faires ; Délais <strong>de</strong> convocation abrégés par au-<br />

torisation <strong>de</strong> M. le sous-préfet, en date du 23<br />

mars <strong>1908</strong>.<br />

Dotation <strong>de</strong> la jeunesse <strong>de</strong> France (38 e sec-<br />

tion <strong>de</strong> Narbonne). — Samedi 28 mars, à 8<br />

heures et <strong>de</strong>mie du soir, Maison <strong>de</strong> 1a Mutua-<br />

lité, assemblée générale annuelle. Présence<br />

indispensable.<br />

Syndicat <strong>de</strong> l'alimentation. — Les commer-<br />

çants <strong>de</strong> l'alimentation, réunis le dimanche<br />

22 mars, dans la sa Me <strong>de</strong>s fêtes <strong>de</strong> ta Mutua-<br />

lité, après avoir entendu le prési<strong>de</strong>nt et plu-<br />

sieurs membres du Syndicat dans leur exposé<br />

<strong>de</strong>s questions d'achat en commun, <strong>de</strong>s trans-<br />

ports, <strong>de</strong>s entrepôts, <strong>de</strong>s vices <strong>de</strong> la loi sur les<br />

frau<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s conséquences <strong>de</strong> l'édification <strong>de</strong><br />

grands magOisins.<br />

Engagent tous leurs confrères <strong>de</strong> l'arrondis-<br />

sement à adhérer au Syndicat <strong>de</strong> l'alimenta-<br />

tion pour ta défense <strong>de</strong> leurs intérêts dans les<br />

questions comme rctaies et économiques, mu<br />

(t-viennenl -t- imi.r on jour p'ns «loi»; ^'.-^J ,:!<br />

suite <strong>de</strong> généralité do la crise subi<br />

Lyre Narbonnaise. — Dans sa séance du 23,<br />

ta commission a décidé que la .prochaine sor-<br />

tie <strong>de</strong> da Lyre au kiosque aurait lieu le diman-<br />

che 5 avril, à 2 heures.<br />

Vendredi <strong>27</strong>, répétition générale à 8 heures<br />

ot <strong>de</strong>mi» précises. Présence obligatoire<br />

Plusieurs musiciens ayant fait verbalement<br />

leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'admission, la. commission les<br />

prie, conformément aux statuts, <strong>de</strong> vouloir<br />

bien, la renouveler par lettre ; s'adresser soit<br />

à M. Bousquet, vice-prési<strong>de</strong>nt, soit à M. Cour-<br />

rouy, directeur, ou à M. Lagasse, sous-chef.<br />

Ix; classement par pupitre étant presque ter-<br />

miné, nous prions les musiciens qui ont l'In-<br />

tention <strong>de</strong> faire partie <strong>de</strong> la Lyre <strong>de</strong> vouloir<br />

bien adresser leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au plus tôt, afin<br />

que* ledit classement soit définitif avant la<br />

première sortie. Toute <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qui nous par.<br />

viendra après cette date no pourra être exami-<br />

née qu-Vu fur et à mesure qu'il se produira<br />

quelque vacance.<br />

Cheval mort. — Avant-hier au soir, vers<br />

4 heures et <strong>de</strong>mie, un cheval appartenant à<br />

M. Beauquier, camionneur, est tombé mort<br />

sur le boulevard <strong>de</strong> ia gare, à ta suite <strong>de</strong> vio-<br />

lentes coliques. 11 a été livré à l'équarri&seur.<br />

Etat civil du 24 mars. — Décès : Philippe<br />

Coumes, cultivateur, 42 ans -, Gabriel Subra,<br />

roulier, 68 .ans.<br />

La conférence Copin-Atbancelli. — Contrai-<br />

rement à co que l'on nous a fait dire hier, —<br />

ejn <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> notre rédacteur-correspondant —<br />

c'est chez M. Antoine Andrieu, place <strong>de</strong> la<br />

Monnaie, que l'on peut se pourvoir <strong>de</strong> cartes<br />

pour la conférence <strong>de</strong> M. Albancelli, et non<br />

chez M. Louis Anidrieu, boulevard <strong>de</strong> la Li-<br />

berté.<br />

CASTELNAUDARY. — AccicJcnt grave. —<br />

M Pierre Pézet, âgé <strong>de</strong> 28 ans, métayer chez<br />

M. André Alquier, avocat à Castelnaudary, a<br />

été victime, avlnt-hier matin, d'un bien grave<br />

acci<strong>de</strong>nt. Monté sur une charrette sur- laquelle<br />

<strong>de</strong>s arbres avaient été chargés; il voulut <strong>de</strong>s<br />

cendre du véhicule pour prendre la bri<strong>de</strong> du<br />

"Chaval à la <strong>de</strong>scente d'une côte. Matheureu<br />

sèment, la blouse <strong>de</strong> l'ouvrier fut prise à un<br />

crochet et Pézet roula sous la charrette dont<br />

une roue lui nassa sur la haut du ventre .<br />

L'état du blessé est grave. On redoute une<br />

inflammation du péritoine.<br />

Probité. — Une somme d'argent, assez im-<br />

portante a été, trouvée, lundi, sur la voie pu-<br />

blique, par M. Marcel, limonadier à Salles,<br />

qui l'a déposée au commissariat <strong>de</strong> police, où<br />

la personne qui l'a perdue peut la réclamer.<br />

Conférence antimaçonniqua. — On nous<br />

communique :<br />

« Nous apprenons que M. Copin-Albancelli,<br />

ancien député, viendra, lundi prochain 30<br />

mars, à Castelnaudary, donner une conférence<br />

antimaçonnique, dans le local du patronage<br />

<strong>de</strong> notre ville, rue Riquet.<br />

» Des cartes d'entrée gratuites sont déposées<br />

chez M. Barthès et chez M. Sentenac, place<br />

Gambette, ainsi que chez M. Bes&ières, rue du<br />

Palais. Elles seront rigomeusement exigées a<br />

l'entrée <strong>de</strong> la salle. »<br />

BRAM. — Prédications du Carême. — Les<br />

prédications <strong>de</strong> la station quadragésimale<br />

sont faites par notre sympathique vicaire, M.<br />

l'abbé Calas.<br />

C'est -en termes élevés et avec <strong>de</strong>s envolées<br />

superbes que le prédicateur fait entendre la<br />

parole <strong>de</strong> Dieu.<br />

Aussi notre église, quoique vaste, est trop<br />

petite pour conten ir, tous les mercredis, le flot<br />

<strong>de</strong>s fldè'es qu'y s'y pressent.<br />

Nous engageons ceux qui n'ont point encore<br />

entendu l'orateur, à se rendre les jours <strong>de</strong><br />

sermon ; ils ne le regretteront pas. A. A.<br />

Etat eiviî du mois <strong>de</strong> mars. — Naissances :<br />

Jean-Baptiste Gaston, fils <strong>de</strong> Clément.<br />

Décès : Manent, mort-né ; Cécile Lafforgue,<br />

18 ans, quartier d'.Araignon ; Marie Doudiès,<br />

19 ans. quartier d'Araignon ; Joséphine-Fran-<br />

çoise Izard, 3 ans.<br />

CASTELRENC. — Les postca. — Si on me<br />

<strong>de</strong>mandait ce que je veux en ca<strong>de</strong>au, je répon-<br />

drais promptement : un parapduie. Or, oe<br />

n'est pas un parapluie qu'on nous accor<strong>de</strong>ra<br />

bientôt.<br />

L'administration <strong>de</strong>s postes, en effet, dési<br />

reutse <strong>de</strong> voir les villageois travailler sans dis<br />

traction et ne pas perdre leur temps dans la<br />

journée, voulant nous faire éviter une ondée,<br />

quelque fois, qui serait nuisible à notre santé<br />

si nous continuions <strong>de</strong> lire les nouvelles ex-<br />

posées à la pluie, veut nous faire réserver<br />

cette lecture pour la veillée, au coin du feu et<br />

par là pas besoin <strong>de</strong> parapluie, économie<br />

d'un petit verre au café, par d'argent perdu<br />

au jeu. C'est bien, sans doute, pour les uns,<br />

cela, mais c'est aussi pénible pour d'autres.<br />

Jugez donc :<br />

Jusqu'à aujourd'hui, nous avons eu nos cor-<br />

respondances à dix heures ; dans un mois,<br />

paraît-ii, nous 'es aurons à quatre heures du<br />

soir, car nous sommes menacés d'être <strong>de</strong>sser-<br />

vis par le bureau rte poste <strong>de</strong> Villeloncue. Fi-<br />

gurez-vous Casteireng à 7 kilomètres <strong>de</strong> Li-<br />

moux, <strong>de</strong>sservi par un bureau <strong>de</strong> poste à<br />

13 kilomètres qui n'a aucune relation avec<br />

nous ! Quel gain pour les affaires et le com-<br />

merce I Quels renseignements rapi<strong>de</strong>s 1 Les<br />

lettres qui sont maintenant distribuées à ta<br />

<strong>de</strong>rnière levée soit à Limoux et Carcassonne,<br />

le jour même du départ et à sept heures le<br />

len<strong>de</strong>main dans les centres <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s li-<br />

gnes iront sommeiller à Villelongue et ne se-<br />

ront' portées au train que le len<strong>de</strong>main à<br />

sept heures un quart, lorsque les réponses<br />

sollicitées seraient déjà retournées. L'adminis-<br />

tration, il est vrai, veut, plaire à tout le mon<strong>de</strong>,<br />

aussi, puisque la question politique a valu un<br />

bureau <strong>de</strong> poste aux uns, l'intérêt public <strong>de</strong>-<br />

man<strong>de</strong> l'établissement d'un bureau central à<br />

Castéreng. Voyez, en effet, la position <strong>de</strong> no-<br />

tre village : Une route principale relie cette<br />

commune à Limoux (distance, 7 kilomètres).<br />

A cette petite commune, viennent aboutir,<br />

comme centre, les chemins vicinaux <strong>de</strong> La-<br />

besole, Saint-Couat, Saint-Sernin, Tourreilles.<br />

les Digues, même Ajac. Toutes ces communes<br />

ont <strong>de</strong>s rapports Journaliers avec Castolrong,<br />

viiwient s'v pourvoir du nécessaire au be-<br />

soin tandis qu'elles sont à 8, 10, 12 kilomè-<br />

tres <strong>de</strong> Villelongue. Ce serait un trop grand<br />

préjudice et non un progrès pour ces pauvres<br />

villages, si cette combinaison aboutissait. La<br />

situation vraie est un bureau central ô Cas-<br />

teireng. Alors, 'le courrier arrivant ta à huit<br />

heures et <strong>de</strong>mie, les facteurs peuvent, à neuf<br />

heures commencer leur distribution dans les<br />

communes à leur charge. Retournés à <strong>de</strong>ux<br />

heures ils livrent les correspondances <strong>de</strong> tou<br />

te la région au courrier qui va au train <strong>de</strong><br />

quatre heures du soir, et ainsi, à la première<br />

heure, le len<strong>de</strong>main, les lettres sont distri-<br />

buées. ., „ ...<br />

Voilà l'intérêt <strong>de</strong> huit communes. Nous <strong>de</strong>s)<br />

rons que l'administration, pour l'avantage <strong>de</strong><br />

ces communes intéressées, accor<strong>de</strong> un bureau<br />

à Casteireng et ainsi sera bien <strong>de</strong>sservie la<br />

vallée <strong>de</strong>s Digues, Casteireng, Inbesoje, Saint-<br />

Couat.<br />

VOIES URmiRKS : D r GUÏLLAUPAT<br />

Trait' dr c Rétrectss' et Goût, coron, par l'ElectrolM<br />

B. r. Ktvt.s loulousc. rcn.tul.Qrat. mer.et sam.à 9 D,<br />

<strong>de</strong>s irrégularités commises par un autre<br />

adjoint.<br />

Si l'on en croit les rumeurs qui courent,<br />

cet adjoint aurait été mis en <strong>de</strong>meure <strong>de</strong><br />

donner sa démission et il se .serait déjà re-<br />

tiré, ne pouvant exercer plus longtemps<br />

une charge au sujet <strong>de</strong> laquelle on fait pe-<br />

ser sur lui <strong>de</strong> lour<strong>de</strong>s suspicions.<br />

Les faits seraient graves. Il ne s'agirait<br />

<strong>de</strong> rien moins que d'importantes majora-<br />

tions <strong>de</strong> mémoires <strong>de</strong> fournitures munici-<br />

pales et même <strong>de</strong> factures <strong>de</strong> complaisance.<br />

Dans oe cas, il y aurait eu complicité <strong>de</strong> la<br />

part <strong>de</strong>3 fournisseurs.<br />

On ajoute même qu'une information ju-<br />

diciaire pourrait être ouverte.<br />

Nous me reproduisons ces bruits que sous<br />

les plus expresses réserves. La municipa-<br />

lité ne manquera sans doute pas <strong>de</strong> fournir<br />

<strong>de</strong>s éclaircissements qui infirmeront ces<br />

informations si elles sont controuvées ou<br />

qui, dans le cas contraire, feront connaître<br />

dans quelle mesure elles sont exactes.<br />

liar la<br />

l'éviction<br />

diversité <strong>de</strong>s commarçants et Ijar<br />

qui lie peut .nanquor .!« se .pn> I n ^ Hnslau<br />

^^"y^ p..rvX défense<br />

t . t C vXosubsisianro. ïm.x «« *y<br />

\Z adhésions ^^jwm<br />

idont,<br />

n.rticnt I<br />

Cher M. ('.lia-<br />

nte "Voltaire, et chez M.<br />

rue <strong>de</strong> Belfort,<br />

peau, pré»<br />

*%$$E£% cbn'^ïl Ti'adininîslrntion <strong>de</strong><br />

A la IVla rifc<br />

Bruits graves. — Une démission forcée<br />

Des bruits d'une certaine gravité courent<br />

dans les milieux politiques <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>,<br />

touchant certains inci<strong>de</strong>nts qui se sont<br />

produits au sein du conseil d'administra-<br />

tion <strong>de</strong> la ville.<br />

1 I , avons déjà informé nos lecteurs<br />

di i nllit qui éclata entre MM. Deumié et<br />

l'in . adjoints au maire, au cours d une<br />

<strong>de</strong>rnière.-* séances du conseil municipal<br />

Où sont lis Becioucottes ?<br />

On sait qu'on a baptisé <strong>de</strong> ce gentil nom<br />

<strong>de</strong> « Bedoucettes », à <strong>Toulouse</strong>, les boîtes<br />

<strong>de</strong> métal qui, déposées tous les matins <strong>de</strong>-<br />

vant les portes, par le service du nettoie-<br />

ment, servent à enlever les ordures ména-<br />

gères. A Paris, on les appelle les Poubel-<br />

les, en souvenir du préfet célèbre, l'inven-<br />

teur, qui leur a laissé son nom. A Toulou-<br />

se, c'est M. Bedouce, l'homme politique<br />

non moins célèbre, auquel on doit leur em-<br />

ploi, qui a servi à les baptiser. On lui <strong>de</strong>-<br />

vait bien cela à notre grand orateur <strong>de</strong>s<br />

assemblées populaires, dont l'éloquence<br />

s'est façonnée >peu à peu, ainsi que celle<br />

<strong>de</strong> Démosthène, avec cette différence qu'au<br />

lieu <strong>de</strong> placer, comme le rhéteur athénien,<br />

<strong>de</strong>s petits cailloux dans sa bouche, M. Be-<br />

douce acquit la puissance du verbe en mâ-<br />

chonnant <strong>de</strong>s violettes.<br />

Eh bien, pleurez, nymphes <strong>de</strong> la Cavale-<br />

ta<strong>de</strong> et du terrain Maury, les Bedoucettes<br />

ne sont plus. Finies, les musiques du ma-<br />

tin, quand, du haut <strong>de</strong> leur charrette, les<br />

« beurriers » jetaient les gran<strong>de</strong>s boîtes <strong>de</strong><br />

métal sur nos trottoirs, ou quand les chiens<br />

errants renversaient <strong>de</strong> leurs pattes les ré-<br />

cipients <strong>de</strong> détritus, pour mieux fouiller<br />

dans le tas épars sur la chaussée.<br />

Plus <strong>de</strong> causeries <strong>de</strong> commères, plus <strong>de</strong><br />

lazzis <strong>de</strong>s passants <strong>de</strong>vant les boîtes oblon-<br />

gues ; les Bedoucettes ne sont plus.<br />

<strong>Toulouse</strong>, un matin, s'est réveillée toute<br />

étrange, toute triste. On .sentait un grand<br />

vi<strong>de</strong> dans l'air et dans la rue, tout corn<br />

me s'il nous avait manqué les tramways<br />

à chevaux, le donjon du Capitole, notre<br />

moelleux pavé ou M. Bédouce lui-même<br />

Mais, c'était bien pis. Il nous manquait les<br />

Bedoucettes.<br />

On nous les a enlevées, comme cela,<br />

brusquement, sans nous prévenir, sans<br />

rien dire ; oe fut un arrachement. Tout d'a-<br />

bord les ménagères ne se sont pas trop<br />

alarmées. Chacune, <strong>de</strong>vant sa maison ou<br />

dans sa rue, croyait à un oubli du bour-<br />

rier. On disait : « Elles sont fatiguées, on<br />

les a portées chez le ferblantier ; mais el-<br />

les reviendront, »<br />

Hélas ! les matins réapparaissaient sem-<br />

blables, les jours s'écoulaient les mêmes et<br />

les Bedoucettes ne revenaient pas ; les Be-<br />

doucettes ne sont pas revenues !<br />

Où sont les' Bedoucettes ?<br />

C'est là le cri du jour. On s'interroge dans<br />

la rue :<br />

— Avez-vous vu les Bedoucettes ? Qu'en<br />

a-t-on fait ?<br />

Et nul ne sait ce qu'elles sont <strong>de</strong>venues.<br />

Il se pourrait fort bien que M. Bedonçe,<br />

leur parrain, tout plongé dans les affres du<br />

budget contesté, dans la question <strong>de</strong>s ga-<br />

doues ou dans celle <strong>de</strong>s futures élections,<br />

n'en soit pas informé, n'en sache rien lui-<br />

même.<br />

Au fait, pourquoi les a-t-on enlevées, ces<br />

Bedoucettes ? Qu'avait-on à leur repro-<br />

cher ? Faisaient-elles mal leur service ?<br />

Ne suffisaient-elles plus à l'ambition <strong>de</strong>s<br />

ordures ? Ou bien, dans ce service muni-<br />

cipal <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, si sujet aux change<br />

ments et aux avatars, ont-elles été détrô<br />

nées par un nouvel état <strong>de</strong> choses ?<br />

Point ; on était assez content d'elles. Du<br />

reste, on n'a rien trouvé pour les rempla-<br />

cer, et leur absence laisse un vi<strong>de</strong> cruel<br />

dans nos rues.<br />

Alors, où sont-elles ? On se pôrd en con-<br />

jectures.<br />

Certains croient qu'on les a transportées<br />

daais l'enceinte <strong>de</strong> la future Exposition<br />

pour construire, <strong>de</strong> leurs cubes assemblés,<br />

un monument symbolique, ou mieux, une<br />

orte d'arc <strong>de</strong> triomphe en l'honneur et à<br />

la gloire <strong>de</strong> la municipalité socialiste, avec<br />

cette <strong>de</strong>vise : « <strong>Toulouse</strong> régénérée par<br />

hygiène. »<br />

Dans le haut, on aurait aménagé un lo-<br />

cal <strong>de</strong>stiné aux bureaux <strong>de</strong> l'administra-<br />

tion municipale et relié téléphoniquement<br />

avec les principaux établissements <strong>de</strong> cré-<br />

dit <strong>de</strong> la ville.<br />

Ceci <strong>de</strong>man<strong>de</strong> confirmation.<br />

On prétend aussi que les Bedoucettes se<br />

trouveraient actuellement au Ramier du<br />

Château, non loin du Théâtre <strong>de</strong> la Natu-<br />

re. Quelqu'un, qui accompagnait ces jours<br />

<strong>de</strong>rniers Paul Moun-est dans ces parages,<br />

en aurait parlé à un <strong>de</strong> ses amis.<br />

• Il paraîtrait qu'au cours <strong>de</strong> la série <strong>de</strong>s<br />

gran<strong>de</strong>s tragédies en plein air, dont il pro-<br />

jette les représentations pour cet été, M. le<br />

docteur Gharry a l'intantion <strong>de</strong> s'en servir<br />

pour imiter le bruit du tonnerre.<br />

Ces diverses suppositions ne sont pas dé-<br />

nuées <strong>de</strong> vraisemblance.<br />

Certes, on objectera que ces multiples<br />

emplois <strong>de</strong>s Bedoucettes ne semblent que<br />

répondre imparfaitement aux services<br />

qu'on attendait d'elles. C'est une réflexion<br />

d'ordre pratique qui mériterait <strong>de</strong> retenir<br />

l'attention, si les <strong>de</strong>rniers renseignements<br />

qui nous parviennent ne réduisaient à<br />

léant les diverses suppositions et les bruits<br />

tendancieux qui précè<strong>de</strong>nt.<br />

On a retrouvé les Bedoucettes ; on sait<br />

maintenant ce qu'elles sont <strong>de</strong>venues et<br />

quelle sera leur <strong>de</strong>stination future ; les<br />

esprits pratiques seront satisfaits.<br />

Elles étaient bien fatiguées, les Bedou<br />

cettes, par leur longue campagne <strong>de</strong> quel<br />

ques mois ; il n'y en avait pas une dont<br />

le fond fût intact et ne laissât échapper à<br />

flots le contenu du récipient. Un entrepre-<br />

neur s'est présenté, qui on a fait, à un<br />

bas prix, l'acquisition en bloc.<br />

Cet industriel avisé a passé la comman<strong>de</strong><br />

au nom <strong>de</strong>s radicaux, qui veulent revenir,<br />

à tout prix, au Capitole au mois <strong>de</strong> mai.<br />

Aux prochaines élections municipales, les<br />

Bedoucettes seront utilisées par eux, com-<br />

me urnes électorales^ A. C.<br />

Cour d'Appil<br />

Audience du 25 mars<br />

Prési<strong>de</strong>nt, M. Martin ; ministère public.<br />

M. Reverdin , greffier, M. Andrieu<br />

JUGEMENTS CONFIRMES. — Isidore Sénoerin, âgé<br />

<strong>de</strong> 36 ans, inculpe d'avoir voyagé sans billet<br />

<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> u Caroassonna, lut condamné<br />

par le tribunal <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, le 21 février, à<br />

trois jours rte prison et 50 francs d'amen<strong>de</strong>.<br />

La cour ci'inflrnwi.<br />

— Jules Mica, 24 ans, inculpé <strong>de</strong> colportage<br />

<strong>de</strong> tabac, fut condamné par le tribunal <strong>de</strong><br />

<strong>Toulouse</strong>, le 22 février, à un mois d-o Prisouc*<br />

600 Irancs d'amen<strong>de</strong>. Ce jug- m-nt est copH.mi..<br />

t. n^iPcvŒ »


Vendredi <strong>27</strong> <strong>Mars</strong> <strong>1908</strong><br />

Bïeta- i<br />

fr. les<br />

Avoine — ° 11 : grj6es Poitou, 17 75<br />

te gHM». î7 «S ti 17 50.<br />

SOlgtw. 16 60.<br />

t)i«w priva, 18 50 ; Algérie, 17 35.<br />

Foui aatu»el, en bottes <strong>de</strong> « kilos, 45<br />

Ml IM )I!: .-i-^-^^?.--=.«-:-.:ïi2c:'^Kîî3XKSlaa<br />

amortissable<br />

bette tunis. obi. 3 % 1893..<br />

Consolidés anglais<br />

Consolidés anglais<br />

Argentine 5 °', 183G<br />

Autriche 4 % or (10 flor)..<br />

Egypte unifiée<br />

Espagnole extér<br />

Espagnole extér<br />

Hongrois 4 %<br />

Italien 0 %<br />

Italien 5 %<br />

Portugal 3 % •<br />

Portugal 3 %<br />

Russe 4 % 1867-1869<br />

— 4 % 1880<br />

— 4 % 18S9<br />

_ 4 % 1890..............<br />

_ 4 % cons. i" et 2* ;<br />

— S % 1901<br />

_ 3 % or 1891<br />

— « % or 1893<br />

— â % or 18S4 ......<br />

— 3 1/2 °> 1894<br />

— 3 % 1896<br />

— 5 % 1906 tout *ayé<br />

Bons du Trésor 1904<br />

Lettres <strong>de</strong> gage 3 1/2<br />

Dette ottomane unifiée<br />

Ottomanes priorités<br />

Ottomanes 4 % cons<br />

Douanes ottomanes<br />

Lots du Congo.<br />

. .cpt<br />

.Une<br />

...cpt<br />

...Une<br />

..cpt<br />

.tme<br />

..cpt<br />

.tme<br />

..cpt<br />

.tme<br />

érie.<br />

COURS conns<br />

PRÉCÉD. DU JOCR<br />

9:1 82 96 98<br />

86 90 90 05<br />

98 50 98 KO<br />

465 .. 465 50<br />

87 70 • -<br />

87 40<br />

513 50 513 50<br />

100 . 100 ..<br />

103 85 103 ro<br />

94 50 94 5<br />

94 57 94 L0<br />

94 40<br />

102 97 1Ô3 ".<br />

103 05 103 05<br />

61 60 61 15<br />

61 80 61 0<br />

85 50 85 40<br />

83 50 83 70<br />

81 80 81 5<br />

81 80 81 95<br />

84 50 84 75<br />

82 6.) 82 7)<br />

70 25 70 ;,0<br />

82 60 82 50<br />

82 50 92 00<br />

75 .. " 74 25<br />

6 10 08 20<br />

97 0 97 35<br />

501 60 50J ..<br />

72 .. 72 25<br />

94 57 94 70<br />

490 ..<br />

43-9 ., 478 !'<br />

494 .. 494 ..<br />

82 .. 82 ..<br />

ACTIONS<br />

Banque <strong>de</strong> France<br />

Banque <strong>de</strong> Franee<br />

Banque franco-espagnole. .<br />

Banque Paris<br />

Comptoir d'escompte<br />

Crédit foncier<br />

Crédit lyonnais<br />

Crédit lyonnais<br />

Société générale...<br />

Banque ottomane<br />

Banque ottomane<br />

Btee-Guelma<br />

Est-Abjérieii<br />

Est<br />

P.-L.-M<br />

Midi<br />

Nord<br />

Orléans<br />

Ouest<br />

Ouest-Algérien<br />

Autrichien<br />

Lombar<strong>de</strong><br />

Nord-Espagne<br />

Nord-Espagne<br />

Portugais<br />

Saraaosse<br />

&ars."«osse<br />

Chafs, Scsnov.-ico<br />

Charb. Sosnowice<br />

Cie Paris, du Gaz<br />

Cie Transatiant<br />

Mcssag. marit<br />

Métropolitain<br />

Rio Tinto....-<br />

Suez (Canal marit)<br />

Thomson-Houston<br />

Charb. Lavlana<br />

Carmaux<br />

...cpt<br />

. .tme<br />

cpt<br />

tme<br />

cpt<br />

tme<br />

cpt<br />

tme<br />

cpt<br />

tma<br />

cpt<br />

, UQÎ<br />

... tme<br />

...îme<br />

...tme<br />

4175 .. 4175 ..<br />

4174 .. 4175 ..<br />

314 ..<br />

1452 .. 1455<br />

677 .. 677 ..<br />

722 .. 720 ..<br />

1563 .. 1168 ..<br />

li»J .. «88 ..<br />

6S7 .. 667 ..<br />

729 . . 7«> ..<br />

720 ..<br />

68» ..<br />

720 ..<br />

708 .. 710<br />

9 0 .. 940 ..<br />

i'iUO .. 1394 ..<br />

1124 .. 1125 ..<br />

1.-75 .. 1780 ..<br />

1402 .. 1402 ..<br />

840 .. 840 ..<br />

«09 .. 652 .<br />

<br />

me <strong>de</strong> peine. (445)<br />

Ancien voyageur <strong>de</strong> commerce, 33 ans, ma-<br />

rié, père .<strong>de</strong> famille, désire trouver place ex-<br />

péditionnaire ou emploi écritures. (446)<br />

Jeune fille, 35 ans, bonne éducation, réfé-<br />

rences, 9 eus d'enseignement .connaissant<br />

l'espagnol, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> situation institutrice.<br />

(447)<br />

Monsieur, 57 ans. références hors llgns,<br />

avant éprouvé revers, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> gérance d'im-<br />

meubles, concierge, gardiens, etc. (449)<br />

Prêtre, très intéressant, accoterait fonction<br />

d'aumônier chez religieuses expulsées, <strong>de</strong> pré-<br />

férence dans les pays chauds. (452)<br />

Organiste, professeur <strong>de</strong> piano, aveugle, <strong>de</strong>-<br />

man<strong>de</strong> emploi : peu exigeant. Très digne d'in.<br />

térêt. (455)<br />

Dame sérieuse, désire place chez Dersonne<br />

seule, soignerait mala<strong>de</strong>, voyagerait. BCHHWS<br />

références. (456)<br />

Dame veuve, Alleman<strong>de</strong>, accepterait élèves<br />

<strong>de</strong> tout âge pour leçons et conversations ; pré-<br />

tentions mo<strong>de</strong>stes. (458)<br />

Chef <strong>de</strong> musique <strong>de</strong> Ire classe en retraite,<br />

désirerait diriger soeîété musicale «en ville ou<br />

dans les environs. (459)<br />

Prêtre bachelier, auteur d'une métho<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

traduction latine, donnerait leçons parrticuliè.<br />

res latin-grec, sciences, anglais. (460)<br />

Veuve <strong>de</strong> fonctionnaire désirerait emploi<br />

dame <strong>de</strong> compagnie, soignerait vierfiard, ac-<br />

compagnerait maia<strong>de</strong>, pourrait diriger petit<br />

ménage. |461)<br />

Prêtre, ancien précepteur, ayant exercé le<br />

ministère paroissial, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> Drèceptorat<br />

(462}<br />

Jeun<strong>de</strong> homme <strong>de</strong>man<strong>de</strong> comptabilité ou<br />

contentieux dans maison <strong>de</strong> cenamerce. (467)<br />

Employé <strong>de</strong> conwnes'oe, 26 saas, sachant l'es-<br />

pagnol, un peu l'allemand, et connaissant la<br />

sténographie, désire situation. (468)<br />

Demoiselle très sérieuse, acceoterait emploi<br />

d'adjointe dar»s institution dss je-«mes filles.<br />

(469)<br />

Jeuse homme, 17 ans, exeeîlentes références,<br />

muni du certificat d'étu<strong>de</strong>s supérieures, <strong>de</strong>-<br />

man<strong>de</strong> emploi dans bureau. (470)<br />

leune homme, 22 ans, entièrement libéré du<br />

service militaire, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> emploi dans mai-<br />

son <strong>de</strong> gros. (47})<br />

Demotsetle diDlômée, <strong>de</strong>ux ans en Angle-<br />

terre, donnerait leçons d'anglais à domicile.<br />

(472)<br />

Personne sérieuse <strong>de</strong>man<strong>de</strong> emploi <strong>de</strong> con-<br />

jierge ou tout autre emploi <strong>de</strong> confiance. (473)<br />

Bon comptable, 45 ans, désirerait emploi<br />

'-ooj.Dtable ou écritures. (4741<br />

Dame sérieuse, bennes l'élérences, accepte-<br />

rait gérance, dépôt <strong>de</strong> vins ou autres. (475)<br />

Personne sérieuse donnerait leçons à domi-<br />

cile, particulièrement langues espagnol, an-<br />

glais et piano. (476)<br />

Deman<strong>de</strong> place <strong>de</strong> régisseur, chef <strong>de</strong> culture<br />

ou concierge dans gran<strong>de</strong> maison. 477<br />

Dsmoiselie, 4 ans d'enseignement, donnerait<br />

leçons parTiculières, français, espagnol, pein-<br />

ture, <strong>de</strong>ssin, piano, cliant. _ 478<br />

Ancien clera d'avoué, ferait encaissements.<br />

479<br />

Très honnête homme, accepterait emploi <strong>de</strong><br />

caissier, prétentions mo<strong>de</strong>stes. Fournirait cau-<br />

tionnement. 480<br />

Jeune homme, 17 ans, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> emploi dans<br />

bureaux ou magasins. (481)<br />

Monsieur très instruit désire emploi quel-<br />

conque ville ou. campagne. (483)<br />

Jeune homme, 25 ans, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> emploi dans<br />

café ou restaurant. (483)<br />

Monsieur, 32 ans, très sérieux, excellentes<br />

références, serait désireux <strong>de</strong> trouver emploi<br />

dans commerce. 484.<br />

Prêtre ayant l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> renseignement<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> emploi <strong>de</strong> précepteur ou <strong>de</strong> chape-<br />

lain. (485.<br />

Concierge, mari et femme, pas d'enfants en<br />

bas âge, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> emploi. (485).<br />

Jeuns homme, 17 ans, bonne écriture, excel-<br />

lentes références, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> travail dans ma-<br />

gasin, bureau ou courses. (487)<br />

Detneieclle, 45 ans, très dévouée et laborieu-<br />

se, excellents certificats, se placerait cehz per-<br />

sonne seule, sait coudre. (488)<br />

jewne fit!3 <strong>de</strong>man<strong>de</strong> place <strong>de</strong> dactylographe<br />

dans maison sérieuse. (489)<br />

Excellant violoniste-pianiste <strong>de</strong>man<strong>de</strong> em-<br />

ploi dans orchestre. (490)<br />

Très brave homme, 40 ans, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> emploi<br />

<strong>de</strong> confiance dans commerce ou industrie.<br />

(491)<br />

jeune Dams <strong>de</strong>man<strong>de</strong> emploido caissière.gé-<br />

ranto, écritures ou copies dans hôtel ou mai-<br />

son <strong>de</strong> commerce. (492)<br />

OFFRES D'EMPLOIS<br />

On <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> suite ménage <strong>de</strong> laitiers ca-<br />

pable ; on donnerait bons appointements. (220)<br />

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seignoment primaire libre du Gers, à M0rJr<br />

fort-du-Gers. (224) *?<br />

On <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une personne sérieuse, muq,-<br />

cienne, pouvant donner leçons <strong>de</strong> piano et o.£<br />

rigor école matei'nello. (225).<br />

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délivrés du 2 mars au 22 avril 190s inclus, pour ii;<br />

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pendant cette pério<strong>de</strong>, au départ <strong>de</strong>s prlntipS<br />

stations du réseau du Midi mentionnées sur pi,1<br />

fiche spéciale, valables pendant vingt jours, y Cû *J-<br />

pris le jour <strong>de</strong> l'émission. *»<br />

Faculté <strong>de</strong> prolongation pendant une ou a € „-<br />

pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> dix jours, moyennant le paiement, Po ^<br />

chaque pério<strong>de</strong>, d'un supplément do 10 Si du ^ Poiu<br />

fl Voir'î'afflcho spéciale pour les autres conditions.<br />

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et retour<br />

A l'occasion <strong>de</strong>s fêtes <strong>de</strong> Pâques <strong>1908</strong> la Cornu*<br />

gnie d'Orléans rendra valables, du jeudi 9 avril a»<br />

<strong>de</strong>rnier train du jeudi 30 avril, les billets allei et<br />

retour ordinaires à prix réduits, qui auront é:é dé.<br />

livrés aux prix et conditions <strong>de</strong>s tarifs spéciaux<br />

G. V., n • 2 et 102.<br />

Ces différents bi<strong>de</strong>ts conserveront leur durée net.<br />

maie <strong>de</strong> validité lorsqu'elle expirera après le „<br />

avril.<br />

4M fa Û<br />

ENGENDRE<br />

LA CHALEUR<br />

GÈNE<br />

ET<br />

GUERIT:<br />

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<strong>de</strong> la Boîte jaune porte les mots "Le Thermogène".<br />

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doc, n° 26, et <strong>de</strong> M» GAKRF,S<br />

avoué, à <strong>Toulouse</strong>, ru* tii£<br />

Languedoc, n» 10.<br />

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Le ieudi 2 avril <strong>1908</strong>, à midi<br />

et <strong>de</strong>mi<br />

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( - '. '" z ' s." ' ' "' Sool le e4 Religieuse<br />

U NUMÉRO 5 CENT1M<br />

ifanWMWgJJJ STROPHES<br />

yoafi; <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

bob nota<br />

6<br />

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44<br />

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ft (Union K-— • — ——<br />

neroro ; à Lazare Cf<br />

prési<strong>de</strong>nt Carnot.<br />

conduire dans ces<br />

rnmnncier dont lo<br />

honneurs<br />

lîau din, trié « pour<br />

sur les barrica<strong>de</strong>s,<br />

not, à son<br />

Et mainie-<br />

?ou.s-sols le<br />

nérito litté-<br />

ittention <strong>de</strong> nos<br />

avait pas écrit<br />

LA TAILLE HUMAINE<br />

Les proportions <strong>de</strong>s corps <strong>de</strong>s enfants<br />

sont assez mal connues, et les documents<br />

sont rares. M. le docteur Desfossés vient<br />

<strong>de</strong> réunir sur ce -point quelques remarques<br />

qui peuvent avoir leur utilité. Il est bien<br />

difficile d'avoir <strong>de</strong>s mesures exactes : par<br />

exemple, quand on cherche la taille d'un<br />

nouveau-né, les déterminations ne peuvent<br />

être qu'approximatives. Les chiffres sui-<br />

vants sont donc <strong>de</strong>s moyennes. La taille,<br />

à la naissance, est en gros <strong>de</strong> 0 m. 50 pour<br />

les garçons et <strong>de</strong> 0 m. 48 pourles filles. On<br />

trouve quelques bons pères <strong>de</strong> famille qui<br />

se livrent à <strong>de</strong>s mensurations répétées sur<br />

leurs enfants et suivent pas à pas leur dé-<br />

veloppement. Malheureusement, ces déter-<br />

minations sont trop peu répétées pour ser-<br />

vir <strong>de</strong> contrôle. Malgré tout, on a pu obte-<br />

nir quelques témoignages suffisamment<br />

exacts. Se défier à cet égard <strong>de</strong>s propor-<br />

tions adoptées par les peintres. Quand ils<br />

représentent un nourrisson, ils lui donnent<br />

d'habitu<strong>de</strong>, affirme M. Desfossés, les atti-<br />

tu<strong>de</strong>s et les proportions d'un enfant <strong>de</strong> trois<br />

à quatre ans. Les proportions <strong>de</strong> l'enfant<br />

varient pendant toute la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> crois-<br />

sance. Chez le nouveau-né, le corps n'a que<br />

quatre fois la longueur <strong>de</strong> la tête. Chez<br />

l'adulte, souvent la longueur du corps at-<br />

teint huit fois la longueur <strong>de</strong> la tête.<br />

La partie inférieure du corps, d'abord<br />

égale à la partie supérieure, croît ensuite<br />

beaucoup plus vite qu'elle en longueur. Les<br />

membres inférieurs d'abord plus courts<br />

que le tronc et la tête arrivent à les égaler.<br />

Le milieu <strong>de</strong> la longueur du corps situé<br />

chez le nouveau-né au-<strong>de</strong>ssus du nombril<br />

se trouve chez, l'adulte notablement plus<br />

bas, après avoir occupé <strong>de</strong>s situations in-<br />

termédiaires.<br />

L'accroissement du corps est très accéléré<br />

au moment <strong>de</strong> la puberté. Les filles gran-<br />

dissent plws rapi<strong>de</strong>ment que les garçons.<br />

Cette rapidité d'accroissement <strong>de</strong> la taille<br />

se prononce surtout vers douze ans et <strong>de</strong>mi.<br />

A quatorze ans, les filles dépassent en taille<br />

les garçons, mais à partir <strong>de</strong> cet âge, les<br />

garçons reprennent l'avantage. Il en est<br />

<strong>de</strong> même pour les poids entre onze et treize<br />

ans. Les filles sont à la fois plus gran<strong>de</strong>s<br />

et plus lour<strong>de</strong>s que les garçons ; après co<br />

moment, ceux-ci les rattrapent.<br />

La croissance directe ne s'arrête pas à<br />

vingt et un ans, comme on l'admet géné-<br />

ralement. M. Desfossés fait remarquer<br />

qu'elle continue jusqu'à un âge voisin <strong>de</strong>.<br />

trente ans, mais variable selon les indivi-<br />

dus. Il n'est pas rare <strong>de</strong> voir <strong>de</strong>s femmes<br />

jeunes grandir encore après leur accouche-<br />

ment. A un âge compris entre vingt et<br />

trente-cinq ans, peut-être même quarante<br />

par exception, -la stature ne s'accroît plus.<br />

En tout cas, après quarante ans, elle tend<br />

à diminuer. On perd <strong>de</strong>s centimètres à<br />

-soixante ans.<br />

D'après un travail do M. R. Ro<br />

présenté à l'Académie <strong>de</strong>s sciences<br />

Lannolonguc, la taille humaine su<br />

Paris, 26 m-arg.<br />

IOURNADX AKTIBLOCARDS<br />

Du Gaulois :<br />

« C'est la politique Qui a longtemps protégé<br />

M. Rochette ; c'est la politique qui l'a finale-<br />

ment exécuté. Ce sont là <strong>de</strong> mauvais bruits.<br />

Nous ne garantissons pas qu'ils soient fondés,<br />

mais ce que l'on n© peut nier, c'est que 1Q<br />

mesure qui vient d'être prise à l'égard du<br />

banquier fut trop tardive ou trop précipitée.<br />

Trop tardive, parce qu'en agissant plus tôt<br />

le Parquet sauvait un nombre important da<br />

pauvres gens, qui se sont laissé œiivaincre<br />

par <strong>de</strong> brillantes promesses. Trop précipitée,<br />

parce que d'un seul coup, en quelques ins-<br />

tants, on a jugulé toutes les affaires <strong>de</strong> M. Ro-<br />

chette, -parmi lesquelles il en était que l'on<br />

pouvait faire vivre ou en tout cas liqui<strong>de</strong>ï<br />

honorablement ».<br />

De M. Ernest Ju<strong>de</strong>t, dans l'Eclair :<br />

« Beaucoup d'électeurs qui seront <strong>de</strong>main<br />

les électeurs, m'ont déjà témoigné la satisfac-<br />

tion qu'ils auront bientôt <strong>de</strong> prouver, grâce<br />

au renouvellement, du conseil municipal, leur-<br />

horreur <strong>de</strong>s doctrines d© Zola. Par le dis-<br />

cours, par l'article, par toutes les expressions<br />

conscientes et réfléchies <strong>de</strong> la pensés- publique,<br />

11 est nécessaire que le Paiathéon soit fermé à<br />

l'usurpateur Zola. La partie est gagnée d'a-<br />

vance. Paris ne se cons-oleirait pas <strong>de</strong> l'avoir<br />

perdue. Il saura montrer sa puissance et ee<br />

faire -respecter ».<br />

JOURNAUX BLOCARDS<br />

De M. Allard, dans l'Humanité :<br />

« Rochette est lo type parfait du financier.<br />

S'il n'eût été arrêté au beau miîsieu <strong>de</strong> sa<br />

noble carrière et s'il eût pu continue»- le cours<br />

<strong>de</strong> ees exploits, Rocfcette aurait été infailli-<br />

blement décoré et figurerait avec honneur<br />

parmi les têtes <strong>de</strong> notre bonne Rénu;b':iqu©<br />

bourgeoise, « services rendus au crédit natio-<br />

nal ». Le curriculum v'itse <strong>de</strong> Rochette est<br />

d'ailleurs conforme au modèle que tracent à<br />

l'usage <strong>de</strong>s jeunes gens tous les manuels civi-<br />

ques "en honneur dans nos écoles ».<br />

[Le citoyen Allard n'a jamais dit autant cie<br />

vérités en aussi peu <strong>de</strong> mots.]<br />

Paris, 26 mare,<br />

heures, sous la<br />

La séance est ouverte à<br />

prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Brisson.<br />

LA PROPOSITION BîtRRY<br />

M. Georges Berry. — Je viens pirX-se<br />

nouveau, et -cela à propos <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong><br />

l'affaire Ro-<br />

J1<br />

dus<br />

d Duroc, L<br />

le<br />

panthéons<br />

Ht 11<br />

Loi;<br />

un s<br />

au<br />

: Saint-<br />

•ois ; les<br />

do Na-<br />

;éncra.ux<br />

i <strong>de</strong> Tu-<br />

st-il pas<br />

oorter le<br />

r le pia-<br />

>a.nthéon<br />

o-lp.ment<br />

ne pêne<br />

Luxembourg,<br />

leur mort, avant que<br />

trent dans le sanc-<br />

variations<br />

appréciable<br />

<strong>de</strong> l'Acad '<br />

sentait d.<br />

note sur<br />

monts oit<br />

d'autres i<br />

entre au<br />

ont confi<br />

Fontenu<br />

tailh<br />

dan?<br />

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inson,<br />

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it <strong>de</strong>s<br />

s très<br />

'DU.<br />

jà i<br />

tes<br />

En 172c<br />

royale<br />

chette, une proposition <strong>de</strong> loi que j'avi<br />

présantéo et qui n'a jamais été râl<br />

bien que l'urgence eût été -déclarés,<br />

pour but d'interdire aux membres di<br />

ment toute participation aux onerati<br />

sociétés financières. (Très bien ! très 1<br />

En 1S95, le ministère Bouî-geors av<br />

mis <strong>de</strong> faire aboutir a, bref délai un \><br />

loi analogue. Les circonstances temoij<br />

son utilité. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> 1 urgence.<br />

M. zevaè». — Nous ne poivrons que<br />

liciter <strong>de</strong> voir M. Georges Berry îcprc»<br />

proposition que nous avions nous-jiuei<br />

sentee en 1900. Ce sont les amis ne &<br />

qui s'opposèrent al ans a l urg-ence. n<br />

pérer que, cette io^s. ilks vo.ei • •<br />

tien. Si clic- était votée,,_**!5. jirîjS<br />

déjà<br />

jriée,<br />

lie a<br />

•arle-<br />

5 <strong>de</strong>s<br />

n !)<br />

pro-<br />

et <strong>de</strong><br />

at da<br />

us m-<br />

o un©<br />

; oré-<br />

(Vll<br />

ié<br />

dh<br />

<strong>de</strong> probité. Il<br />

tns les milieux :<br />

sur cause, d'une<br />

Mi trouvera plus à<br />

épublieahis où l'on<br />

si large indulgence<br />

m pas en faire autant pour<br />

grands hommes ? I 4<br />

n'est pas assez, bien qu'en [C<br />

uteurs ont repris la même étu<strong>de</strong>,<br />

res Honle, Hyrtl, Merisel, et ils<br />

•mé les conclusions <strong>de</strong> l'abbé <strong>de</strong><br />

dont voici quelques-unes. La<br />

vinuo pendant la veille, grandit<br />

Dmineil. L'accroissement et le dô-<br />

_„_nt ont <strong>de</strong>s termes égaux à peu<br />

près fixes. Le mécanisme en est l'affaisse-<br />

ment <strong>de</strong>s vertèbres, etc.<br />

Ce qui est certain et intéressant à sa-<br />

-voir, c'est qu'on peut noter <strong>de</strong>s allonge-<br />

ments ou <strong>de</strong>s raccourcissements atteignant<br />

4 et mème- 5 centimètres dans certains cas.<br />

fondanVsur ces variations que<br />

la<br />

— Le rap-<br />

Chion-Du-<br />

juies Coûtant. — La Chambre<br />

l'urgence <strong>de</strong> ma proposition sur 1<br />

tibiUtés déposée au sujet <strong>de</strong>s se<br />

tr-amwayS <strong>de</strong> pénétration. Qu'à fo<br />

c03nm.iiSS.i0Ji.<br />

Le présicïeru <strong>de</strong> la commission,<br />

porteur <strong>de</strong> votre proposition, M<br />

collet, est mala<strong>de</strong> <strong>de</strong>puis longtemps.<br />

L'urgence est déclarée et la proposition <strong>de</strong><br />

M. Bcrry ren voyée à i a -commissi on.<br />

L'INTERPELLATION CE3CALOI<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — M. Ceccaldi <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la. dis-<br />

cussion immédiate <strong>de</strong> l'interpellation qu'il a:<br />

déposée <strong>de</strong>rnièreaneint sur les chemins <strong>de</strong> feT":<br />

départementaux et les scandales <strong>de</strong> certaines-,<br />

émissions financières. (Mo-iivs-ment.)<br />

M, Brïasdj rutoiSfcre <strong>de</strong> la justice. — Lai-<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


te Vendredi <strong>27</strong> <strong>Mars</strong> î§93<br />

Je ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pas<br />

faire sur laquelle i>orte l*interpellation tait<br />

l'objet d'instructions judiciaires ».<br />

I.a Chambre est <strong>de</strong>venue très houleuse. L'af-<br />

fan,: Rochette est l'objet unique <strong>de</strong>s pensées<br />

et «les préoccupations.<br />

M. Delahaye. — Vous faites <strong>de</strong>s lois rentre<br />

1rs voleurs et lorsqu'il s'agit <strong>de</strong> les appliquer,<br />

vous ne les voulez plus.<br />

M. Briand. — Lorsque la justice se sera pro-<br />

noncée...<br />

M. Delahaye. — Lorsque personne n'y pen-<br />

M 11 !*-, (Applaudissements. Agitation.)<br />

m. Briand. — Ce sont les journaux qui ex-<br />

ploitent certaines affaires au nom d'une poli-<br />

Jtque dont les représentants m'interrompent<br />

en 00 P'onient. (Vives apostrophes à droite.)<br />

M. Ri ri<strong>de</strong>r. - - Prenez Rochette comme collè-<br />

gue aux ilnances. (Bruit.)<br />

M. Delahaye. — On nous a tenu le même lan-<br />

gage pour j,0 panama et dans toutes les gran-<br />

<strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong> voleurs. (Vifs applaudisse-<br />

ments. Rumeurs. Mouvement prolongé.)<br />

M. Ceccaldi. — J'avais déposé le 5 novembre<br />

.—-3907 une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'interpellation, puis un<br />

projet <strong>de</strong> résolution contre les manœuvres <strong>de</strong><br />

certains financiers qui abusaient <strong>de</strong> la crédu-<br />

îitô publique.<br />

Le projet <strong>de</strong> résolution ayant été repoussé,<br />

le déposai une proposition <strong>de</strong> loi en faveur <strong>de</strong><br />

laquelle je <strong>de</strong>mandai l'urgence. Le gouverne-<br />

ment la combattit en déclarant qu'il avait ou-<br />

vert une enquête sur les faits signalés. Il s'a<br />

git <strong>de</strong> savoir quels sont les résultats <strong>de</strong> cette<br />

enquête et quelles sont les instructions qui ont<br />

été ouvertes ?<br />

Des bruits tendancieux sont mis en circula-<br />

Mon qui discréditent l'ensemble du Parlement.<br />

On dit que les puissants du jour empêchent<br />

.'es parquets <strong>de</strong> poursuivre. (Applaudissements<br />

ironiques à droite. Mouvement à gauche.)<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Vous ne <strong>de</strong>vez parler que<br />

Sur la date <strong>de</strong> ia discussion.<br />

Crîs sîombs-eux en chœur. — Parlez 1 Pariez !<br />

M. Goocaldi. — Il faut compter avec le vent<br />

d'affolement que cotte affaire fait passer sur<br />

le pays et l'ensemble du Parlement. (Excla-<br />

mations. Protestations sur divers bancs à gau-<br />

che.)<br />

Il est <strong>de</strong> l'intérêt <strong>de</strong> la République qu'on<br />

ne recule pas l'échéance. On dira que si le dé-<br />

bat n'a pas été abordé, c'est par crainte <strong>de</strong>s<br />

responsabilités. (Rumeurs à gauche.)<br />

m. Géi-aull-Richard. — L'affaire Rochette n'a<br />

rien <strong>de</strong> commun avec le Parlement. (Exclama-<br />

•lions ironiques et rires à droite,)<br />

IV!. Ceccaldi. — On me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si M. Ro<br />

chette...<br />

M. Ccrault-Richard<br />

l'affirme (Bruit.)<br />

M. Ceccaldi. — Je n'avais pas encore pro<br />

noncé ce nom.J'ai refusé <strong>de</strong> reconnaître l'hom-<br />

me. » (Exclamations diverses<br />

M. Lauraine apostrophe l'orateur au milieu<br />

du bruit.<br />

M. Ceccaldi. — Ça vous étonne, monsieur<br />

m. Lauraine. — J'ai la conscience nette<br />

M. Ceicca-îdi. — Je vous en félicite ; mais<br />

vous n'auriez pu parler au nom <strong>de</strong> tous les<br />

parlementaires.<br />

M. Sauman<strong>de</strong>. — Pas d'insinuations !<br />

M. Ceccaldi. — C'est pour fournir <strong>de</strong>s expli-<br />

cations complètes que je suis à la tribune. »<br />

La gauche fait une obstruction violente et<br />

CTie avec persistance : « Aux voix! Aux voix! »<br />

La droite encourage au contraire et excite l'o-<br />

rateur à parler.<br />

Celui-ci continue à mettre les pieds dans le<br />

plat.<br />

M. Ceccaldi. — La discussion immédiate au-<br />

rait pour résultat <strong>de</strong> mettre fin aus suspicions<br />

qu on essaie <strong>de</strong> faire planer sur les parlemen-<br />

taires.<br />

Crix redoublés à gauche. — Aux voix ! aux<br />

voix !<br />

M. Ceccaldi. — Je suis prêt à <strong>de</strong>scendre <strong>de</strong> la<br />

tribune, mais il faut que chacun prenne ses<br />

responsabilités. On verra au vote ceux qui<br />

veulent étouffer ce débat. (Applaudissements<br />

à droite. Malaise profond à gauche.)<br />

M. Rabier. — je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la parole. (Mouve-<br />

ment.)<br />

Le prési<strong>de</strong>nt Brisson fait semblant <strong>de</strong> n'a-<br />

voir pas entendu M. Rabier. Celui-ci se dirige<br />

vers ia tribune. D'un geste, le prési<strong>de</strong>nt cher-<br />

che à l'écarter. M. Rabier ne paraît pas com-<br />

prendre. M. Brisson ne tient pas en place. Le<br />

député d'Orléans monte à la tribune. Le prési-<br />

<strong>de</strong>nt se penche vers lui et, avec <strong>de</strong>s gestes<br />

impérieux, lui fait <strong>de</strong>s observations que l'on<br />

s'en end pas. M. Rabier. l'air gêné, <strong>de</strong>scend<br />

sans avoir dit un mot. Le centre et la droite<br />

iiuent les <strong>de</strong>ux compères. La gauche est visi-<br />

olement embarrassée. L'eff et -est désastreux.<br />

M. Brisson se hâte <strong>de</strong> mettre l'ajournement<br />

aux voix.<br />

Cria à droite. — C'est l'étouffement !<br />

M. Delahaye. —- La République protège les<br />

voleurs, (clameurs furieuses.)<br />

L'ajournement est mis aux voix au milieu<br />

J'une effervescence extrême. M. Rabier discute<br />

vivement à gauche, au milieu <strong>de</strong> ses amis<br />

politiques. On se bat autour <strong>de</strong>s urnes. Ja-<br />

mais les députés n'ont été aussi nombreux.<br />

Le dépouillement dure longtemps. Le prési-<br />

<strong>de</strong>nt ne communique qu'à regret le résultat,<br />

L'ajournement est repoussé par 302 voix contre<br />

251. La droite et le contre applaudissent avec<br />

une satisfaction ironique. La gauche est cons-<br />

ternée. MM. Clemenceau et Briand échangent<br />

rapi<strong>de</strong>ment quelques paroles»- M.Briand hausse<br />

les épaules d'un air ennuyé. M. Cruppi est<br />

verdàtre et tapote nerveusement son pupitre.<br />

M. ceccaldi. — L'opinion publique <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

à être rassurée. Il ne s'agit pas <strong>de</strong> l'affaire Ro-<br />

chette seulement, mais <strong>de</strong> tous ces Rochettes<br />

qui sont en liberté et continuent à drainer la<br />

petite épargne, à abuser <strong>de</strong> la crédulité publi-<br />

que en jetant les soupçons sur la magistrature<br />

d'un côté et le Parlement <strong>de</strong> l'autre. Il s'agit<br />

Aussi <strong>de</strong> donner satisfaction aux victimes.<br />

M. Delahaye. — Comme pour le Panama et<br />

l'affaire Humbert.<br />

M. Chastenet — Il y a un projet sur les<br />

émissions que l'on <strong>de</strong>vrait bien voter, au lieu<br />

<strong>de</strong> s'attar<strong>de</strong>r à ces discussions. (Exclamations.<br />

Bruit.)<br />

M. Ceccaldi. — Je crois qu'il n'y a rien dans<br />

ce débat qui puisse gêner M. Briand. (Hila-<br />

rité.)<br />

M. Rochette aurait été une première fois ar-<br />

rêté il y a un mois. Est-ce vrai ? Pourquoi<br />

a-t-il été arrêté et pourquoi remis en liberté ?<br />

M. Dsiahaye. — Très bien !<br />

M. Cecca'di. — Pourquoi ne prend-on pas<br />

fles mesures préventives contre ces financiers<br />

tfui exploitent la petite épargne ? Il en est un<br />

qui, oe matin encore, a répondu par une fin<br />

<strong>de</strong> non recevoir au procureur <strong>de</strong> la Républi-<br />

que <strong>de</strong> la Seine. Il a refusé <strong>de</strong> recevoir l'ex-<br />

pert désigné par ce magistrat.<br />

Cris. — Citez les noms !<br />

M. Jules Coûtant. — C'est ia Compagnie <strong>de</strong>s<br />

omnibus.<br />

M. Cecca'di. — Quand j'ai abordé la ques-<br />

tion <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> for départementaux, j'ai<br />

'.signalé la Banque franco-espagnole et tous<br />

jees établissements qui drainent la petite épar-<br />

gne. Si la discussion avait eu lieu ce jour-là,<br />

!si les parquets avaient vraiment eu le souci<br />

. «je protéger les petits épargnistes, on ne se<br />

trouverait pas en face d'un krach <strong>de</strong> 200 mil-<br />

lions. (Applaudissements à droite.)<br />

. On n'a pas poursuivi dans l'affaire <strong>de</strong>s che-<br />

mins <strong>de</strong>- fer <strong>de</strong> la Manche, parce que <strong>de</strong>s ad-<br />

ministrateurs très en vue étaient à la tête <strong>de</strong><br />

l'affaire. (Très bien ! à droite.)<br />

On me dira qu'on a frappé M. Doniol ; or,<br />

c'e«t par une mesure détournée qu'on l'a at-<br />

teint. On l'a laissé jusqu'à la fin <strong>de</strong> l'année<br />

membre- du gr.md conseil <strong>de</strong> la Légion d'hon-<br />

neur ». fMouvement.)<br />

L'orateur parle <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer <strong>de</strong><br />

^Aisne, puis revient à ceux <strong>de</strong> la Manche.<br />

M. Ceccaldi.— Cinq jours avant la clôture <strong>de</strong><br />

l'émission, <strong>de</strong>s parlementa 'res se présentèrent<br />

chez le dT''f~teu.r <strong>de</strong>s affaires criminelles<br />

Cris nombreux. — Les- noms !<br />

M. C-vea'di. — Je ne suis pas un auxiliaire<br />

le ia police.<br />

M. Céaar Trouîn. — Vous avez le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong><br />

donner les noms. Je vous le <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au nom<br />

<strong>de</strong> la Chambre.<br />

Cris r fo b'c*. — Oui ! Oui ! les noms !<br />

M. Ceccaldi. — Eh bien ! c'est M. Ceccaldi et<br />

un <strong>de</strong> ses collègues. (Exclamations ironiques<br />

à droite.)<br />

Nouveaux cris. — L'autre ! L'autre !<br />

M. Ceccaldi. — C'est M. Cou-csnon. (Long tu-<br />

multe.)<br />

Nous ayons remis au magistrat les circulai<br />

res délictueuses. Aucune mesure ne fut prise<br />

et 1 émission eut lieu. En Seine-et-Marne, on<br />

a lancé une Compagnie d'Autobus en prom-et-<br />

triTit la garantie <strong>de</strong> l'Etat. La société a vécu<br />

trots mois.<br />

M. Frrnand Brun. — Le financier en qu<br />

tion n ''té condamne à <strong>de</strong>ux ans <strong>de</strong> prison<br />

y a quelques mois. On l'a. laissé en liberté. De<br />

nouvel'es plainles ont été faites contre lui<br />

Elles s'inatruis. int encore et l'individu est ton<br />

Jours en liberté. (Mouvement.)<br />

M.Delahaye - Il <strong>de</strong>viendra gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux<br />

a son tour. (Réclamations à gauche.)<br />

M. Ceccaldi. — Si je ne suis pas tror eu<br />

rie-ux, qui n fait mettre ce citoyen en liberté '<br />

M. Delahaye. — Mais c'est le ministre do<br />

l'intérieur ! (Mouvements.)<br />

M. Clemenceau. — Non<br />

M. Delahaye. — Il n'y a personne au-<strong>de</strong>ssu<br />

<strong>de</strong> vous !<br />

M. Clenwnoaau. — Lo ministre <strong>de</strong> l'intérieur<br />

a'a donné aucun ordre ot ce n'est pas lui qu'<br />

(Mou vê-<br />

tait me Une le» citoyens en liberté,<br />

ments à droite.)<br />

M. Gaooaldl. — Pour les chemins <strong>de</strong> fer <strong>de</strong><br />

l'Orne, ou se trouve en présence d'un M. Là*<br />

val. Lo juge <strong>de</strong> paix a dénoncé lui-même à<br />

son procureur les agissements <strong>de</strong> M. Laval. Ieut MM<br />

Doumer et Piehon, on met en tête <strong>de</strong> l'ordre<br />

lu joui' <strong>de</strong> <strong>de</strong>main le débat sur les crédits du<br />

jtaroc. Les trois interpellations sur les cas<br />

<strong>de</strong>s soldats morts au régiment seront discu-<br />

tées ensuite.<br />

La séance est levée à 5 h. 25.<br />

flfl. Briand. — Dans toutes les affaires <strong>de</strong><br />

l'Orne, <strong>de</strong> la Manche, du Midi <strong>de</strong> la France,<br />

<strong>de</strong>s autobus <strong>de</strong> Seine-et-Marne, <strong>de</strong>s instructions<br />

ont été ouvertes et sont poursuivies d'une fa-<br />

çon normale. R est impossible que le gar<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s sceaux vous fournisse <strong>de</strong>s explications sur<br />

ces instructions en cours.<br />

M. Delahaye. — Et si les magistrats ne font<br />

pas leur <strong>de</strong>voir ?<br />

M. Briand, — Il faut le prouver. Toute votre<br />

politique est <strong>de</strong> chercher à faire sortir <strong>de</strong> tou-<br />

tes les affaires <strong>de</strong>s suspicions contre le régi<br />

me parlementaire.<br />

M. Delahaye. — Quand on a dans son passé<br />

le Panama, les Chemins <strong>de</strong> fer du Sud et Cor-<br />

nélius Herz, on n'a pas le droit <strong>de</strong> parler con><br />

me ça ! (Clamieurs furieuses <strong>de</strong>s majoritards.)<br />

Le prési<strong>de</strong>nt, blême. — Je vous rappelle à<br />

l'ordre. (Protestations -à droite.)<br />

M. Delahaye. — Je suis frappé par les com-<br />

plices et les rescapés. (Violent tumulte. Ap-<br />

plaudissements à droite.)<br />

m. Briand. — M. Bourdon est au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong><br />

tout soupçon. Je ne -regrette pas <strong>de</strong> l'avoir nom-<br />

mé à la Cour <strong>de</strong> Cassation. Lorsqu'il était di-<br />

recteur <strong>de</strong>s affaires criminelles, il fut saisi<br />

par M. Ceccaldi et un <strong>de</strong> ses collègues <strong>de</strong> cer-<br />

taines plaintes. Ces messieurs <strong>de</strong>mandaient<br />

que <strong>de</strong>s poursuites fussent intentées contre<br />

certaines personnes. Ce n'était pas là le rôle<br />

du directeur <strong>de</strong>s affaires criminelles.<br />

IVS, Briand. — J'en viens à l'affaire Rochette.<br />

En matière <strong>de</strong> dénonciation, on doit se mon-<br />

trer très réservé et très pru<strong>de</strong>nt. Ainsi, M. Cec-<br />

caldi <strong>de</strong>mandait tout d'abord l'arrestation <strong>de</strong><br />

M. Rochette. Plus tard, mieux informé, il re-<br />

connaissait, dans une plaidoirie pour un cer-<br />

tain agent <strong>de</strong> oe financier, que M. Rochette<br />

était un honnête homme.<br />

Cris ironiques. — Ah ! ah ! (Hilarité.)<br />

M. Ceccaldi, furieux. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la pa-<br />

role.<br />

M. Briand. — M. Ceccaldi a reconnu que M.<br />

Rochette s'était conduit d'une façon honorable<br />

dans l'affaire <strong>de</strong>s Chemins <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> l'Aisne,<br />

en remboursant les souscripteurs. (Nouveaux<br />

rires.)<br />

M. Ceccaldi, hors <strong>de</strong> lui. — Ce que vous dites<br />

est inexact. (Protestations radicales.)<br />

M. Delahaye. — Quel argument en tirez<br />

vous ?<br />

M. Briand. — Cela montre combien il faut<br />

être pru<strong>de</strong>nt en pareille circonstance.<br />

Je dois dire que, dans cette affaire Rochette,<br />

aucun parlementaire n'est intervenu pour fai-<br />

re pression sur le Parquet qui a agi en toute<br />

indépendance. (Exclamations ironiques. Bruit.)<br />

Mais le Parquet est saisi d'une plainte for-<br />

melle. Dès lors,Te juge d'instruction, dans son<br />

indépendance absolue, a pris les mesures qu'il<br />

a crues indispensables. Cette indépendance<br />

sera respectée jusqu'au bout. Je répète qu'à<br />

aucun moment, aucun parlementaire n'est in-<br />

tervenu auprès du ministre en faveur <strong>de</strong> M.<br />

Rochette ; c'est une Infamie que <strong>de</strong> soutenir<br />

le contraire. (Applaudissements à gauche.)<br />

M. Delahaye. — Pouvez-vous affirmer qu'il<br />

n'a pas été fait <strong>de</strong> démarches non plus auprès<br />

<strong>de</strong>s magistrats ?<br />

M. Briand. — Là-<strong>de</strong>ssus je ne puis vous ré-<br />

pondre. (Ah ! Ah ! à droite.)<br />

M. Delahaye. — C'est ce que je voulais faire<br />

dire. (Applaudissements à droite et sur quel-<br />

ques bancs à gauche.)<br />

M. Allard. — Et le sénateur Eliez-Evrard ?<br />

M. Briand. — Cette instruction a été con-<br />

duite correctement.<br />

M. Allard. — Toutes vos affaires sont con-<br />

duites très correctement. (Rires.)<br />

m. Briand. — Certains critiquent le gouver-<br />

nement d'avoir agi trop tôt ; mais s'il y a <strong>de</strong>s<br />

fonds en caisse, il faut s'en féliciter, car les<br />

opérations pourront continuer dans <strong>de</strong> meil-<br />

leures conditions quand on aura fait cesser<br />

les abus dénoncés. Je suis prêt à examiner les<br />

mesures proposées pour réprimer les abus en<br />

matière financière ; mais le Parlement ne<br />

peut donner une direction aux Instructions<br />

engagées. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à la Chambre <strong>de</strong> res-<br />

pecter la séparation <strong>de</strong>s pouvoirs. (Maigres<br />

applaudissements. )<br />

Plaidoyer <strong>de</strong> M. Rabier<br />

M. Rabier vient présenter sa défense. (Vive<br />

sensation.)<br />

11 le fait d'un ton humble et larmoyant.<br />

M. Rabier. — Je tiens à l'estime et à la sym-<br />

pathie <strong>de</strong> mes collègues. C'est pour cela que<br />

e viens mettre un terme aux accusations dont<br />

je suis l'objet. Pendant <strong>de</strong>ux ans, j'ai été l'a-<br />

vocat <strong>de</strong> la Banque Franco-Espagnole, dont<br />

M. Rochette était l'administrateur délégué.<br />

C'était sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'un <strong>de</strong> mes amis. J'ai<br />

eu quelques dossiers entre les mains, mais<br />

je nai connu aucune <strong>de</strong>s affaires dont on<br />

parle. (Rumeurs.)<br />

J'ai récemment rendu les dossiers parce que<br />

je n'avais pas le temps <strong>de</strong> m'en occuper. (Mou-<br />

vement.) J'affirme n'avoir fait jamais aucun<br />

acte <strong>de</strong> pression, aucune démarche, auprès <strong>de</strong>s<br />

gar<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s sceaux. (Silence glacial.) Je n'ai<br />

jamais couvert <strong>de</strong> ma robe les actes <strong>de</strong> cette<br />

banque. Je n'ai jamais vu M. Bleynie qu'on<br />

représente comme une <strong>de</strong> mes victimes. On a<br />

dit que M. Rochette avait été enfermé pen-<br />

dant trois jours et que j'étais allé le chercher<br />

moi-même en voiture. C'est faux. M. Rochette<br />

n'a pas été arrêté une première fois. Je nie<br />

avoir reçu, comme on l'a dit. <strong>de</strong> gros honorai-<br />

res et avoir <strong>de</strong>mandé la criox <strong>de</strong> la Légion<br />

d'honneur pour Rochette.<br />

Je suis assailli, <strong>de</strong>puis hier, d'injur;s, <strong>de</strong> let-<br />

tres <strong>de</strong> menaces, parce que j'ai été rapporteur<br />

<strong>de</strong> la loi sur les associations. (Mouvement et<br />

rumeurs.)<br />

M. Piichon. — Ce n'est pas la peine <strong>de</strong> faire<br />

cette diversion.<br />

M. Rabîer. — On me reproche, dans une let-<br />

tre abominable, d'avoir pu donner une dot<br />

considérable à ma fille, que j'ai mariée il y<br />

a un mois, grâce,, dit-on, à l'argent que j'ai<br />

touché comme avocat contre les congrégations.<br />

(Mouvement <strong>de</strong> déiroût.)<br />

Hélas ! après trente ans <strong>de</strong> barreau, j'espé-<br />

rais pouvoir lui donner une dot plus forte. »<br />

La Chambre tout entière est écœurée. Les<br />

amis <strong>de</strong> M. Rabier eux-mêmes font claquer<br />

nerveusement leurs pupitres.<br />

M. Rabier. — Je vous remercie d'avoir bien<br />

voulu m'entendre, ce qui prouve que j'a: en-<br />

core toute votre sympathie, comme vice-prési-<br />

<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> cette Chambre. »<br />

Pas un applaudissement. L'eff 't est pitoya-<br />

ble. M. Rabier <strong>de</strong>scend <strong>de</strong> la tribune, presque<br />

sur les genoux.<br />

M. Goocaldi. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong>- au gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

sceaux comment M. Rouln.ine. condamné à<br />

quatre ans <strong>de</strong> prison ot au remboursemei.t <strong>de</strong><br />

50 000 francs, défie les parties civiles, qui ne<br />

peuve.nl obtepir son inraivéralion, el peut en<br />

cor-e continuer ses escroqueries ?(Mouvemont.<br />

Le tar<strong>de</strong> dos sceaux. — Si M. Ceccaldi. qm<br />

est venu me voir dans mon cabinet à plusic.ii><br />

-repris.* m'avait parlé <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier cas je<br />

me serais informé. Ce que je peux dire, c'est<br />

que J'ai la plus gran<strong>de</strong> confiance dans les<br />

Paris, 26 mars.<br />

-La séance est ouverte à 3 heures, sous la pré-<br />

si<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Antonin Dubost.<br />

LA MORT DE M. DE CHAMA1LLARD<br />

Le prési<strong>de</strong>nt annonce au Sénat la mort <strong>de</strong><br />

M. Pontifier <strong>de</strong> Chamailiard et prononce son<br />

éloge funèbre.<br />

LA DEMISSION OE M. ELSEZ-.EVRARD<br />

Lo prési<strong>de</strong>nt. — J'ai reçu <strong>de</strong> M. Eliez-Evrard,<br />

sénateur du Nord, la lettre suivante :<br />

a Monsieur le Prési<strong>de</strong>nt, j'ai i'honneur <strong>de</strong><br />

remettre entre vos mains ma démission <strong>de</strong> sé<br />

oateur.<br />

» Veuillez agréer, etc.. »<br />

Acte est pris <strong>de</strong> cette démission et avis en<br />

sera donné à M. le Ministre <strong>de</strong> l'intérieur.<br />

LES MAISONS A BON MARCHE<br />

A la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s finan-<br />

ces, le projet relatif aux trafics postaux <strong>de</strong>s<br />

journaux est renvoyé à la suite <strong>de</strong> l'ordre du<br />

jour.<br />

L'ordre du jour appelle ensuite la proposi-<br />

tion <strong>de</strong> loi votée par la Chambre, relative à la<br />

petite propriété et aux maisons à bon marché,<br />

Les articles et l'ensemble <strong>de</strong> la loi sont adop-<br />

tés sans débats.<br />

LA DEVOLUTION DES BIENS<br />

L'ordre du jour appelle la discussion du pro-<br />

jet <strong>de</strong> loi voté par la Chambre tendant à mo-<br />

difier les articles 6, 7, 9, 10, 13 iet M <strong>de</strong> la loi du<br />

9 décembre 1905 sur la séparation <strong>de</strong>s Eglises<br />

et <strong>de</strong> lEtat (dévolution <strong>de</strong>s biens ecclésiasti-<br />

ques.)<br />

La commission et le gouvernement <strong>de</strong>man-<br />

<strong>de</strong>nt l'urgence. Il y a une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin<br />

public. L'urgence est déclarée par 188 voix<br />

contre 87.<br />

M. <strong>de</strong> Las-Cases a la parole dans la discus-<br />

sion générale.<br />

M. <strong>de</strong> Las-Cases. — Le projet <strong>de</strong> loi supprime<br />

les fondations pieuses et les départements, et<br />

les communes gar<strong>de</strong>ront les biens sans sup-<br />

porter les charges, à moins que dans un<br />

temps déterminé les héritiers ne réclament ces<br />

biens.<br />

Au nom du respect que l'Etat doit à sa pa-<br />

role, je combats ce projet <strong>de</strong> loi. An point <strong>de</strong><br />

vue <strong>de</strong> la plus élémentaire équité, on ne peut<br />

conserver un bien sans remplir les obligations<br />

qu'impose sa possession. Voilà la solution du<br />

-droit naturel. Si les conditions ne -sont pas<br />

remplies, le donateur a le dToit <strong>de</strong> reprendre<br />

son bien. Ainsi le veut le Co<strong>de</strong> civil.<br />

Le vieux droit français est contraire à la<br />

thèse <strong>de</strong>s rédacteurs du projet <strong>de</strong> loi qui nous<br />

est soumis, comme y sont contraires le droit<br />

civil, le droit public, et le droit naturel.<br />

La loi <strong>de</strong> 1905 elle-même s'est inspirée <strong>de</strong><br />

tout autre principe. Elle n'a pas institué l'Etat<br />

héritier <strong>de</strong>s donations et legs faits aux fabri-<br />

ques supprimées. Elle a institué une action<br />

en reprise et en revendication au profit <strong>de</strong>s<br />

héritiers en ligne directe <strong>de</strong>s donateurs -et au-<br />

tres délégués.<br />

Un membre <strong>de</strong> la commission a pris comme<br />

exemple le cas d'une commune qui a reçu un<br />

legs à la condition qu'elle fera exécuter cer-<br />

tain jouir, sur la tombe du fondateur, un mor-<br />

ceau <strong>de</strong> musique. On ne peut pas dire que<br />

cela soit inexécutable.<br />

On objecte qu'il n'y a pas d'associations<br />

cultuelles ; mais la loi <strong>de</strong> 1907, précisément, a<br />

pour objet <strong>de</strong> Darer à leur défaut. Il y a, aux<br />

termes <strong>de</strong> la -loi, un ecclésiastique qui célèbre<br />

le culte au vu et au su <strong>de</strong> tout le mon<strong>de</strong> dans<br />

chaque paroisse. On objecte encore qu'on ne<br />

peut pas s'assurer que l'intention du testateur<br />

est réalisée. Ou'est-ce à dire ? La fondation<br />

est -satisfaite, non parce qu© le célébrant a dit<br />

la messe, mais parce qu'il l'a dite à telle in-<br />

tention. Il n'est pas <strong>de</strong> nation qui ait porté<br />

plus haut que la France le souci <strong>de</strong> ses enga-<br />

gements. Notre pays est la nation du droit.<br />

Il cesserait <strong>de</strong> l'être le jour où il proclamerait<br />

publiquement qu'il n'enteind plus respecter<br />

ses obligations les plus solennelles, celles qui<br />

dérivent pour lui <strong>de</strong> la volonté <strong>de</strong>s morts,<br />

mais nu'il est résolu à s'enrichir <strong>de</strong> leurs dé-<br />

pouilles ». (Double -salve d'applaudissements<br />

à droite.),<br />

L'orateur en retournant à soin banc est vive-<br />

ment félicité par ses amis.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — La parole est à M. <strong>de</strong> La-<br />

marzelle.<br />

M. <strong>de</strong> Lamarzefie. — Le brillant discours <strong>de</strong><br />

M. <strong>de</strong> Las Cases appelle une réponse. Je pré-<br />

férerais ne monter à la tribune qu'après que<br />

le gouvernement ou la commission se seront<br />

expliqués. J'ai, du reste, à discuter <strong>de</strong> très près<br />

les assertions <strong>de</strong> M. le ministre <strong>de</strong>s cultes, et<br />

je désirerais, par convenance, ne le faire qu'en<br />

sa présence. (Très bien ! à droite.)<br />

Le Sénat, consulté, renvoie la suite <strong>de</strong> la<br />

discussion à la prochaine séance. Il s'ajourne<br />

à <strong>de</strong>main 3 heures.<br />

La séance est levée à 5 h. 20.<br />

<strong>de</strong>uil. Sur le tarroplein <strong>de</strong> la gare Saint-<br />

Charles, <strong>de</strong>vant les chars rangés en <strong>de</strong>mi-<br />

Cercle, il a adressé un <strong>de</strong>rnier adieu à ces huit<br />

héros.<br />

Du GIËÉÎ las en Hairitails<br />

Podor, 26 mars.<br />

Des Maures viennent d'apporter les nouvel-<br />

les les plus ai-aïuiuautes -sur le sort <strong>de</strong> la com-<br />

pagnie du poste d'Akjoujei't. Il y aurait un offl-<br />

cior tué, ot les Maures dissi<strong>de</strong>nts auraient<br />

perdu trois chefs. Voilà, du resta-, près <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

mois qu'on était sans nouvelles du capitaine<br />

Monhoven, commandant ce poste, laissé cer-<br />

tainement beaucoup trop en l'air. Nos méha-<br />

rlstes sont allés à plus <strong>de</strong> 300 kilomètres dans<br />

le Nord, ont traversé l'Adrar, randonnées<br />

bien téméraires, qui peuvent provoquer <strong>de</strong> re-<br />

grettables conflits et créer une situation très<br />

grave, à laquelle nous pourrions très difficile-<br />

ment faire face.<br />

le Suffrage Uulversel au Ueleiistag<br />

Berlim, 26 mars.<br />

Au cours <strong>de</strong> la discussion du budget <strong>de</strong> la<br />

chancellerie <strong>de</strong> l'Empire, le prince <strong>de</strong> Bulow<br />

a pris la parole au sujet du droit électoral<br />

prussien. "" u<br />

— Je ne tolérerai pas, a-t-il dit, qu un or-<br />

gane <strong>de</strong> l'Empire cherche à exercer au <strong>de</strong>là<br />

<strong>de</strong> ses prérogatives une influence quelconque<br />

sur la constitution <strong>de</strong>s Etats particuliers.<br />

» Une partie <strong>de</strong>s libéraux a cru bon <strong>de</strong> faire<br />

cause commune avec la social démocratie<br />

pour agir contre la Prusse en y glissant cette<br />

question du droit électoral. Cette partie <strong>de</strong>s<br />

libéraux n'a eu en cela qu'un seul succès, celui<br />

<strong>de</strong> déchaîner contre les libéraux la raillerie<br />

et l'ironie <strong>de</strong>s socialistes. Certes, le gouverne-<br />

ment d'Etat prussien reconnaît le besoin <strong>de</strong><br />

réformer le droit électoral en Prusse ; mais<br />

il rejette les prétentions qui ébranleraient<br />

l'Etat qui a mené le -peuple allemand à l'u<br />

nité, à la puissance, à la gran<strong>de</strong>ur. »<br />

Xi<br />

Paris, 26 -mars.<br />

Les vacances parlementaires<br />

La gauche radicale, tout comme le groupe<br />

radical-socialiste, a émis le vœu que ta Cham-<br />

bre ne parte pas en vacances avant le 10 avril.<br />

Tout cela n'est pas fait pour être agréable au<br />

ministère.<br />

L'amnistie<br />

M. Lasies vient <strong>de</strong> déposer un amen<strong>de</strong>ment,<br />

à la loi d'amnistie, réclamant l'extension du<br />

bénéfice <strong>de</strong> la loi aux bouilleurs <strong>de</strong> cru contre<br />

lesquels <strong>de</strong>s contraventions ont été dressées ;<br />

le groupe <strong>de</strong> la gauche radicale <strong>de</strong> la Chambre<br />

s'est prononcé aujourd'hui en faveur <strong>de</strong> l'a-<br />

doption du projet du gouvernement sur l'am-<br />

nistie.<br />

L'actif<br />

Paris, 2G mars.<br />

D'après la Petite République, le krach Ro-<br />

chette serait beaucoup moins important qu'il<br />

n'a été dit dans le premier moment d'affolle-<br />

ment. Il ne s'élèverait pas à plus <strong>de</strong> 40 à 50<br />

millions.<br />

D'autre part, l'actif serait plus considérable<br />

que ne le faisaient prévoir les premières in-<br />

formations. 11 s'élèverait à plus <strong>de</strong> 20 -mi'<br />

lions.<br />

Rochette, en réponse à une lettre <strong>de</strong> ses<br />

1 employés, déclare que toutes les affaires lan<br />

- cées par lui sont parfaitement viables et mar<br />

client sans le secours <strong>de</strong> qui que ce soit et<br />

qu'avec <strong>de</strong> l'énergie et leur ai<strong>de</strong>, il triomphera<br />

<strong>de</strong> la calomnie et <strong>de</strong>s jalousies <strong>de</strong> la haute<br />

banque, qui l'a arrêté -en plein essor. Il se- dé-<br />

clare confiant dans l'avenir et dans la jus<br />

tice.<br />

Au Crédit Minier<br />

M. Graux, liquidateur judiciaire, a continué<br />

ce matin l'examen <strong>de</strong>s livres <strong>de</strong> comptabilité<br />

et <strong>de</strong>s diverses pièces <strong>de</strong> service du Crédit<br />

Minier. Tous les chefs <strong>de</strong> service, qui avaient<br />

été convoqués à cet effet, assistaient à ces<br />

opérations.<br />

A <strong>de</strong>ux heures, cet après-midi, Rochette est<br />

arrivé en taxi-automobile, sous ia gar<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

plusieurs agents <strong>de</strong> la Sûreté. Il est <strong>de</strong>scendu<br />

<strong>de</strong> voiture le sourire aux lèvres et a été immé-<br />

diatement introduit au Crédit Minier où, en<br />

sa présence, M. Eerr, juge d'instruction, a<br />

procédé aux mêmes opérations qu'hier à la<br />

Banque franco-espagnole. Paris, 26 mars<br />

Les scellés ont été levés et, contradictoire-<br />

ment, la situation générale <strong>de</strong> l'établissement<br />

a été examinée.<br />

A la Banque franco-espagnole<br />

Les bureaux sont restés fermés oe matin et<br />

les curieux étaient assez rares <strong>de</strong>vant la porte<br />

<strong>de</strong> la Banque : néanmoins, à l'intérieur quel-<br />

ques hauts personnages <strong>de</strong> l'administration<br />

ont travaillé à vérifier <strong>de</strong>s comptes.<br />

Comment il fut question <strong>de</strong> décorer Rochette<br />

Un fait grave est rapporté par un journal<br />

blocari, qu'il est bon <strong>de</strong> mettre en lumière.<br />

C'est du Matin qu'il s'agit, Voici ce que dit ce<br />

journal :<br />

« 11 ne faut pas voir partout <strong>de</strong>s complicités;<br />

cependant, un fait grave, dont nous sommes<br />

certain, c'est qu'il y a quelque temps un ou<br />

<strong>de</strong>ux parlementaires ont <strong>de</strong>mandé pour Ro-<br />

chette la croix <strong>de</strong> la Légion d'honneur.<br />

» Une -enquête fut faite. On <strong>de</strong>manda ftes<br />

renseignements au syndic <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> chan-<br />

ge. Ils furent ce qu'ils <strong>de</strong>vaient être, et on<br />

répondit aux <strong>de</strong>ux parlementaires <strong>de</strong> bonne<br />

volonté qu'il fallait renoncer pour Rochette<br />

à cette récompense ».<br />

Quels sont ces <strong>de</strong>ux parlementaires ?<br />

Nouvelles perquisitions<br />

Sur mandat du juge d'instruction, <strong>de</strong>ux per-<br />

quisitions ont été opérées aujourd'hui, par <strong>de</strong>s<br />

commissaires aux délégations judiciaires,<br />

chez le directeur d'un journal financier, dont<br />

le nom a été prononcé à différentes reprises<br />

<strong>de</strong>puis la déconfiture du financier Rochette,<br />

et dans une agence <strong>de</strong> publicité qui était char-<br />

gée taait à Paris qu'en province, <strong>de</strong> la publici-<br />

té <strong>de</strong>s Sociétés lancées par Rochette.<br />

Dans la première perquisition, on a saisi<br />

une très volumineuse correspondance, dans<br />

laquelle figurait dos lettres du financier. Ces<br />

lettres seront examinées au cours <strong>de</strong> l'instruc-<br />

tion, et alors seulement on sera fixé sur les<br />

rapports qui ont existé entre le publiciste et<br />

Rochette.<br />

Dans la secon<strong>de</strong> perquisition, M. Berthelot<br />

a saisi <strong>de</strong> nombreux documents et, notam-<br />

ment, <strong>de</strong> nombreuses lettres <strong>de</strong>s directeurs <strong>de</strong>s<br />

Sociétés <strong>de</strong> Rochette qui opéraient avec ladite<br />

agence. Ces lettres permettront probablement<br />

d'établir crue certaines Sociétés oui cher-<br />

chaient à établir qu'elles n'avaient aucun rap-<br />

port avec 'es Sociétés fondées par le financier<br />

étaient, bien au contraire, <strong>de</strong>s filiales du Cré-<br />

dit minier.<br />

varlua, à M. Camille Blanc (F. Monk) ; 3. Lo Satyre,<br />

i M. E. Courvcllk) (Deley-er).<br />

Non placée : Doimisnlo, Ludivino, Armido IV, Di-<br />

oetta n uwnjoêe.<br />

l/r.o longueur. D-OTLX longueurs.<br />

Mutuel : gagnant 21 ; pîaots Khasnadar 14 50,<br />

Slradlfarius 17.<br />

Prix Persane-, Course <strong>de</strong> luîtes. 4.000 francs, 3.100<br />

mètres environ. — i. Henri IV par Champaubert et<br />

Hurry, à Mme Cl. Procureur (Uiboons) ; 2. Idaho,<br />

;ï M. F, WoodlaM (Paris) ; 3. Pomc-rol, à M. Ch.<br />

Liénart (Héàtfi).<br />

Non placés : I >ont Trambouzo, I/O Souliot.<br />

Deux"longueurs. Cinq longueurs.<br />

Mutuel : gagnant 19 50 ; places Henri IV 12,<br />

Mu ho 18.<br />

Prix Emilius, steople-cliase, 10.000 francs, 4.500<br />

rataros environ. — t. noyai Visiteur par I.anzun et<br />

lionne Nouvelle, A Mm© Cl. Procureur (R. Sauvai) ;<br />

Fer, à M; G. BeUendUe (Piggott) ; 3. Austral, a<br />

M. André Prévost (A. Carter).<br />

Non placés : Journaliste, Parana II, Primar,<br />

Sans-Souci IV tombé.<br />

Trois longueurs. Une tête.<br />

Mutuel : gagnant 23 50 ; placés Royal Visiteiu<br />

14 50, Fer 22. . . r ^ ,<br />

Prix Dlack-Rose, stoeplo-chase, 4' série, 5.000 fr.,<br />

3.500 métros environ. — l. En Avant Marche par<br />

Edouard III et Madjiua, à M. Ch. Liénart (A. Car-<br />

ter) ; 2. Léonard, à M. E. Balsan (A. Benson) ; 3.<br />

Musca<strong>de</strong>t, à M. A. Fauquct-Lomaitre (Parfrement).<br />

Non placé : Lutteur III arrêté. .<br />

Cinci longueurs. Dix longueurs.<br />

Mutuel : gagnant 15 ; placés En Avant Marche<br />

12 50, Léonard 31 50.<br />

Prix Jackal, course <strong>de</strong> haies, 4.000 francs, 3.100<br />

mètres environ. — 1. Monsieur Perrichon par Cha.<br />

lot et Mme Bonifaos, k M. Champion (Chariot)<br />

9 Idaho à M. P. Woodland (Paris) ; 3. Novio,<br />

ÎI M d-é Rothschild (A. Carter).<br />

Non placés : Isméuido, Giacomo, Pont d'Eragny.<br />

Uns encolure. Trois longueurs.<br />

Mutuel : gagnant. 55; placés Monsieur Perrichon<br />

M p^rx I( Chlmôre. course d© haies, handicap, 4.000<br />

francs 3 100 mètres environ. — 1. Samuelo par Le<br />

^miritain et La Barthe, à M. Omnès (Larbey):<br />

^Te ConSétable II. à M. le comte <strong>de</strong> Moltke-Hui .<br />

feia (Day) 3 Mon Pays, à M. E. Balsan Benson)<br />

Non placés : Craincfuebille, Souverain© III, Roi<br />

F o^itro longueurs, Quatre longueurs.<br />

MSUO! T gagnant 23 50; placés Samuelo 18 50,<br />

Lo Connétable II 37.<br />

A PAU<br />

Pau, 20 mars.<br />

Prx <strong>de</strong>s Lauriers, 2.500 francs, 2.CC0 mètres. — 1.<br />

Sir-ah à M do Saint-Jayme (Lassevaine) ; 2. Ketty,<br />

k M Garrigou-Larriale (Ver<strong>de</strong>au) ; 3. Kadour, à M.<br />

D. Guestier (Kalley). „ , .L „<br />

Non placés : Marabout, René Ali, Barek, Allah,<br />

Résistant, Turenne. „ ,<br />

Mutuel : gagnant 47 50 ; placés Sinah 8 50, Ketty<br />

7 50, Kadour 8.<br />

Prix du Département, 1.800 francs, 2.100 mètres. —<br />

l Royal Boy, au comte F. <strong>de</strong> Béarn (Mousset) ;<br />

2. Sainte-Ma<strong>de</strong>laine, à M. F. <strong>de</strong> Saint-Jayme (Gal-<br />

lichet) -, 3. Grand Veinard, à M. J. Casta<strong>de</strong>re (Sala-<br />

magnou). „ . . „ , , ,<br />

Non placés : Prlscus, Samt-Palaislen<br />

Jette, Fauvette. - , „<br />

Mutuel : gagnant 10 ; places Royal Boy 6<br />

Sainte-Ma<strong>de</strong>laine 9. . .<br />

Prix


AT est 50 010 plus nutritif qu<br />

^'cao en poudre<br />

proc<br />

traité par<br />

jf P { le Cacao solubilisé,<br />

iP.ArcMmiaw*, et privé <strong>de</strong><br />

a peî du,<br />

faOa<br />

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fl Chocolat, pur<br />

,&rs l'aliment<br />

'fis économique<br />

Pj tfS nutritif queje<br />

Ses J':: nartie <strong>de</strong> son beurre<br />

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L J?2 ?^®° National et le plateau du VI-<br />

n, poux- ie.s garçons et les miettes. Des prix<br />

en espèce» seront réserves' à cet effet il/-lis-<br />

tes <strong>de</strong>s j<br />

un procii<br />

Ue 3 a<br />

ït d<<br />

Vendredi <strong>27</strong> <strong>Mars</strong> I0©8<br />

préfère, P»<br />

Ca io eii P° udre.<br />

f<br />

ftAfion Français<br />

r, uans<br />

lieu la<br />

la<br />

Ligue u /— ,iuc<br />

(Section tomou £ & (]<br />

C'est tej^f ^;^ùtel, ^;[ is6 eS par la<br />

«^ toulousaine <strong>de</strong> 'a ^ . famofa-isme<br />

ponoe ttaiio. - i <strong>de</strong> i fr< r )0<br />

,ez MM. Lart.M»' t A!sn,ce . au<br />

CÎiez M<br />

Ï)TC SS ' "„<br />

EoaO e i?.. Ta confère»<br />

S>a r <strong>de</strong>nnéë"uitérieure^nt.<br />

'ii'.-rpress, rue<br />

dément vala-<br />

>mri Rouzuud,<br />

4 15 heures : bata. et re ooui-<br />

.8<br />

7P1<br />

pianota.<br />

t .f> Représent<br />

Auditions Musicales<br />

<strong>de</strong> The Aéolian C Ltd, dé-<br />

ir le Pianola (<strong>de</strong>rnier mo-<br />

les lecteurs, les prie d ho-<br />

seftce Ses auditions (entiere-<br />

nos 'i<br />

^.tWtdo&TeSe jour, <strong>de</strong><br />

" hr l S i i/nries salons <strong>de</strong> l'hôtel do l'Eu,<br />

:tlt libi<br />

6 heures, dans les salons<br />

)ps. i n îf% société anonyme Martin, M<br />

d AéoUai? à <strong>Toulouse</strong>. 72, rue <strong>de</strong><br />

dus, et dans. les mo-<br />

<strong>de</strong> la<br />

3L usqu'au 4 avril in<br />

sas'<br />

§e<br />

pomme. _ _<br />

tfu<br />

E iset A s<br />

B<br />

erp^<br />

(es Etudiants.<br />

rue Bayard,<br />

TOROS<br />

CORItIBA DE CHARHÊ DES ETUDIANTS DU 5 A<br />

<strong>de</strong> Don Vincent© Martinez<br />

plus<br />

son origine <strong>de</strong> la<br />

"caste<br />

Si UI!<br />

La gana<strong>de</strong>ria -~ -- la péninsule . EIle octup<br />

^ 1 ring après Pablo Val<strong>de</strong>s, Veragua ot<br />

je auameiu« Âieva^ê tire son origine do la légen-<br />

^. fiu «riirona et fut fondée en 1797 à Moral-<br />

|» re , ÎX-°»iT>%> <strong>de</strong> Madrid) par don Julian <strong>de</strong><br />

f'-L j, iC <strong>de</strong>s vaches salamanqulnes et <strong>de</strong>s toros<br />

^ones. Cet éleveur la vendit, en 1830, à Don Juan<br />

ïmile-Justin Mary, pro-<br />

jet.Marie-Eugénie-Léo- tery (Tarn) ; Louis-Iré-<br />

3, ouvrier mineur, rue<br />

Rosa Faurô, rue Car-<br />

<strong>de</strong> Fuentes, lequel la céda à Don Vinccnte<br />

A partir d© cette époque, le nou-<br />

Mai-tinez, en 1888. ..<br />

X„ propriétaire s'occupe <strong>de</strong> son élevage avec un<br />

Zln ialoux et une remarquable compétence et ob-<br />

w • '- suite <strong>de</strong> sélections savantes (notamment<br />

<strong>de</strong> magnifiques résul-<br />

ta ne cessa<br />

<strong>de</strong>s vaches d'ibarra),<br />

A la mort <strong>de</strong> Don Vicente Martinez. la gana-<br />

<strong>de</strong>venant la possession <strong>de</strong>s héritiers.<br />

V nrosp'rrr ces <strong>de</strong>rniers étant fort habiles et<br />

ferot une cor.v.aissaace approfondie <strong>de</strong> l'élevage<br />

taurin. »<br />

VOIES URPJAIRES : Dr GUILLAUMAT<br />

iprail' <strong>de</strong>s Rétreclss' et Gout. chron. par l'ElectroIyse<br />

j r" Rlttus.Ioulouse. Coniul.grat. mer.et sam.à 9 D.<br />

^ U u *•<br />

kyZûiiceriî <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />

Du <strong>27</strong> mars<br />

CAPITOLE. — La Damnation <strong>de</strong> Faust.<br />

J.AI.ACE CINEMA-THEATRE. — Spectacle à par-<br />

tir ile 3 heures ; le soir, une seule et gran<strong>de</strong> séance<br />

âe 2 à 11 heures. Programme <strong>de</strong> la semaine :<br />

Joaeph vendu par ses frères, gran<strong>de</strong> féerie ; Pa.<br />

ris-i'anoramitiue ; Débuts d'un Patineur, grand co-<br />

mique ; Egaré dans l'Arizona !!! ; Au Music-Hall,<br />

comique ; Probité, mal récompensée, dramatique,<br />

etc.. etc Orchestre symphonique. Sali© chauffée.<br />

CINEMA PAT HÉ FRERES (Théâtre <strong>de</strong> Saint-Cy-<br />

prien) : les jeudis, à 8 heures trois quarts ; diman-<br />

ïclies, à 2 heures trois quarts (matinée) ; samedis,<br />

H 8 heures trois quarts, brillantes séances avec<br />

shangement complet du spectacle.<br />

t/v's î" + , "•.uec-iaa, en i honneur do ces fê-<br />

hlon-f' • ' I,lr disposition du Rursau <strong>de</strong><br />

. ï- s ? ll0e unarce qu'il n'est pas une<br />

icais dont on ne puisé* y re-<br />

un <strong>de</strong> ces chef3d'a'uvre qu'il<br />

1 quel et que <strong>de</strong>puis sa dé -af-<br />

ut plus servir qu'à <strong>de</strong>ux cho-<br />

uaf sa beauté, le génie <strong>de</strong><br />

dîné ou décoré, et, par son<br />

ise <strong>de</strong> ceux qui l'ont déeaJ-<br />

po<br />

il<br />

Q.<br />

A<br />

h-<br />

h'" tire<br />

uwnroy : « qu on ne rend ja-<br />

ises leur vraie physionomie et<br />

on n est jamais un original ».<br />

'•quoi, une fois encore, avec cet<br />

ous parait, néeesssire <strong>de</strong> « pro-<br />

.attentlOB <strong>de</strong> ta tnuntctpelitl <strong>de</strong><br />

cneveclu! une prétendue vraie<br />

oui ne peut pas lui être resti-<br />

L. G.<br />

Voici le programme <strong>de</strong><br />

le 29 m ans :<br />

, salves d'artillerie.<br />

tr dès naîles aUX 1,8,108 ; auna<strong>de</strong><br />

ture " cortège, départ<br />

11 a : N -<br />

na,tti<br />

CARCASSONNE<br />

RÉCLAME DU SAMEDI 28 MARS 1308<br />

200 Taies d'oreillers shirting qualité ex-<br />

tra, ourlets à jour. Valeur réelle 1 95.<br />

Sacrifiés à 1 35<br />

Voir Dimanche prochain et jours sui-<br />

vants, notre Exposition du Catalogue <strong>de</strong>s<br />

NOUVEAUTES OE LA SAISON.<br />

Réclamer le Catalogue distribué à tou-<br />

tes les caisses et envoyé franco sur <strong>de</strong>-<br />

m.am<strong>de</strong>.<br />

La mise en vente aura lieu dix Sa-<br />

medi 4 au Jeudi 9 avril<br />

NARBONNE. — L'amnistie. — La lettre sui-<br />

vante e. été adressée à M. Aldy, député <strong>de</strong> Nar-<br />

bonne :<br />

« Les soussignés vous prient do faire con-<br />

naître à la Chambre <strong>de</strong>s députés qu'ils protes-<br />

tent énergiquemeut colore l'amnistie dont ou<br />

prétemd tes faire bénéficier.<br />

» il .estiment qu'un paneil eoup d'épong© les<br />

laisse sous le coup <strong>de</strong> calomnias intéressées,<br />

officielles ou autres, dont ils sont <strong>de</strong>puis trop<br />

longtemps victimes.<br />

» ils <strong>de</strong>mandisnt à profitai du débat public<br />

qu'on leur doit pour faire connaître toute la<br />

vérité à leurs compatriotes.<br />

» lis regretteraient que l'um-ntstie lies empê-<br />

chât <strong>de</strong> se déteidre contre les accusations<br />

malveiillaintes répandues à profusion sur leur<br />

compte et sur celui du mouvem-ent <strong>de</strong> défense<br />

viticole en général par l'intrigue gouverne-<br />

nvemtalie aidée par ime presse sorvlle et par<br />

<strong>de</strong>s auteurs complaisants comme Lcbloo'd.<br />

» Persuadés que l'amnistie doit être réservée<br />

aux coupables, ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt pour eux la jus-<br />

tice et non le pardon.<br />

» Comptant sur votre t<br />

réel -<br />

d'administration à Paris, ren<strong>de</strong>nt compte <strong>de</strong><br />

leur mandat. Ils précisent le résultat <strong>de</strong> IEU-Ï<br />

entrevue avec MM. les délégués <strong>de</strong>s Syndicats<br />

agricoles du Nord et les représentants du com-<br />

ràeiee et <strong>de</strong> la viticulture française.<br />

H résulte <strong>de</strong> cette comimunication qu'une en<br />

tente est possible, avec les représentants d<<br />

ces diverses régions en vue d : une action com-<br />

mun» pour obtenir <strong>de</strong>s réformes utiles à l'a<br />

gricuiture en général.<br />

Les délégués relatent l'accueil btenveUlan<br />

qui leur a été fait par M. le mimistre <strong>de</strong> l'agsri<br />

câiure, et par M. Roux, directeur général di.<br />

service do répression <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s : iis rauppo-r<br />

tent-te promesse formelle que <strong>de</strong>s poursuiter<br />

e^-ront exieacées contre certains industriel!<br />

bor<strong>de</strong>lais qui, — sous prétexte <strong>de</strong> pasteurisa<br />

tion, opération licite — font le r&tapage et k<br />

idépiquagei <strong>de</strong>s vins, et livrent à la consomma<br />

tion, et à vil prix, <strong>de</strong>s -produits qui ne sont n:<br />

loyaux ni marchands, et bons seulement pou;<br />

la distillation.<br />

A la suite <strong>de</strong> cet exposé, le conseil décl a: >r<br />

qu'il n'a jamais émis la nrétention d'empêchei<br />

la pasteurisation <strong>de</strong>s, vins, qui est moyen li-<br />

cite <strong>de</strong> conservation ; qu'au contraire, il en-<br />

courage ce. procédé et le recomman<strong>de</strong> à ses<br />

adhérants. Mais il s'oppose énergiquement h<br />

la violation <strong>de</strong>s lois sur les frau<strong>de</strong>s, ©t ne veut<br />

pas que certains industriels, sous le prétexte<br />

mensonger <strong>de</strong> pasteurisation, puissent reta-<br />

per <strong>de</strong>s vins impropres à ta consoanmatton,<br />

piqués ou pourris.<br />

Conscient <strong>de</strong> ses -droits et <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>voirs en-<br />

vers sas adhérents, ' te conseil ne se laissera<br />

arrêter par aucune considération <strong>de</strong> person-<br />

nes ou <strong>de</strong> situation sociale ; la loi doit être<br />

appliquée également à tout le mon<strong>de</strong>, sinon<br />

elle cessa d'être la loi et -constitue un privi-<br />

lège scandaleux au profit <strong>de</strong> ceux qui se met-<br />

tent au-<strong>de</strong>ssus d'elle.<br />

Le conseil n'ignore pas qu'une maison <strong>de</strong><br />

pasteurisation s'est engagée à retaper, moyen-<br />

nant 0 fr. 80 l'hectolitre, un vin totalement<br />

pourri, et qu'elle se flatte d'en... pasteuriser <strong>de</strong><br />

plus mauvais ; il proteste -avec indignation.<br />

3. Acquits <strong>de</strong> pasteurisation. — Le conseil<br />

signale à M. Martin, directeur général <strong>de</strong>s- con-<br />

tributions indirectes au ministère <strong>de</strong>s finan-<br />

ces, l'abus qui se pratique, dans certains cen-<br />

tres, <strong>de</strong>s acquits dits <strong>de</strong> pasteurisation, que<br />

la loi n'autorise point, que la Régie tolère, et<br />

qui, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> toute surveillance <strong>de</strong> l'ad-<br />

ministration <strong>de</strong>s contributions indirectes, mas-<br />

quant une frau<strong>de</strong> considérable.<br />

Séance du soir. — Prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Castel,<br />

avocat, vice-prési<strong>de</strong>nt :<br />

Vœu. — Sur la proposition du Syndicat<br />

<strong>de</strong>s vignerons <strong>de</strong> Carcassonne, le conseil d'ad-<br />

-minisiti-atian approuve le vee-u suivant :<br />

« Considérant que la loi du 1" août 1905 est<br />

insuffisante pour assurer la répression <strong>de</strong> cer-<br />

taines frau<strong>de</strong>s et notamment la circulation et<br />

la mise en ««<strong>de</strong> d-as vins avariés ;<br />

» Considérant qu'un projet a été voté à la<br />

Chambre <strong>de</strong>s députés et transmis, au Sénat, le<br />

12 juillet 1907, et renvoyé à la commission ;<br />

» Que M. Ricard, sénateur <strong>de</strong> la Côte-d'Or.<br />

a été désigné comme rapporteur, mais n'a<br />

pas encore, malgré l'urgence, déposé son rap<br />

port,<br />

» Le conseil d'administration déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> sol<br />

lioiter du prési<strong>de</strong>nt et du rapporteur <strong>de</strong> la<br />

commission le dépôt <strong>de</strong> ce rapport et <strong>de</strong> trans-<br />

mettre te- -présent vœu à tous les sénateurs du<br />

Midi vinieofe et aux Syndicats viticoles<br />

la Côte-d'Or, en les priant d'insister à leur<br />

tour asprès <strong>de</strong> leur sénateur pour 1© dépôt <strong>de</strong><br />

oe rapport. »<br />

5. Vœu. — Le conseil émet aussi 1© vœu sui-<br />

vant :<br />

« Coasèdérant que le 25 janvier 1907,1a Chairn<br />

hre <strong>de</strong>s députés a nommé une commission<br />

d'enquête sur la situation <strong>de</strong> ia production, du<br />

transport et du commerce <strong>de</strong>s vins ;<br />

» Considérant que le rapport déposé le 6 juin<br />

1907 s'occupe exclusivement <strong>de</strong> la production<br />

» Que les rapports relatifs au commerce -et<br />

au transport <strong>de</strong>s vins ne sont pas, encore dé<br />

posés ;<br />

» Qu'il y aurait néanmoins la plus gran<strong>de</strong><br />

urgence à connaître le résultat d€6 imvestig:<br />

tians <strong>de</strong> la commission sur ces <strong>de</strong>ux points<br />

» Le conseil d'administration prie M. le -pré-<br />

si<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la commission d'enquête <strong>de</strong> hâter<br />

le plus possible les travaux <strong>de</strong> la commission<br />

et d'obtenir <strong>de</strong>s rapporteurs désignés le dépôt<br />

<strong>de</strong> leurs rapports.<br />

6. Répression <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s. — Conforanémiemt<br />

aux vœux émis par la commission <strong>de</strong>s frau-<br />

<strong>de</strong>s, le conseil déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> diviser la France en<br />

<strong>de</strong>ux parties, suivant la ligne du méridien <strong>de</strong><br />

Paris ; la répression <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s dams la par-<br />

tie Est sera assurée par les agents <strong>de</strong>s Syn<br />

dicats <strong>de</strong> Montpellier-Lodève et Béziers-Saint-<br />

POÏUS, et dans la partie Ouest et l'Algérie, par<br />

les Agents <strong>de</strong>s Syndicats <strong>de</strong> Carcassonne, Nar-<br />

bonne et Perpignan.<br />

L'inspecteur général étendra son action sur<br />

toute la France.<br />

7. Nomination <strong>de</strong> commission. — Le conseil<br />

d'administration déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> nommer une com-<br />

mission chargée <strong>de</strong> prêter sou concours au<br />

service <strong>de</strong> la répression <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s au minis-<br />

tère <strong>de</strong> l'agriculture. Cette commission s'ins<br />

pirera <strong>de</strong>s travaux faits par divers chimistes<br />

viticulteurs et du résultat <strong>de</strong> leurs étu<strong>de</strong>s sur<br />

la classification <strong>de</strong>s vins, d'après les diverses<br />

régions <strong>de</strong> production.<br />

Cette commission comprendra <strong>de</strong>ux mem<br />

bres par Syndicat.<br />

8. Commission <strong>de</strong>s transports. — Le consei.<br />

d .administration déci<strong>de</strong> que la commission<br />

<strong>de</strong>s transports se réunira vendredi <strong>27</strong> mars<br />

à 10 heures du matin, à Rèziers, au siège du<br />

Syndicat.<br />

Le conseil d'administration déci<strong>de</strong> qu'une<br />

copie <strong>de</strong> la présente délibération sera adres<br />

sée à MM. les députés et sénateurs.<br />

Syndicat <strong>de</strong>s Vignerons. — Le Syndicat <strong>de</strong>s<br />

vignerons <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> Narbonne pria<br />

trésor béas <strong>de</strong>s sections camimuiuales d'effectué<br />

le versement du <strong>de</strong>uxième trimestre et les<br />

forme qu© ces versements pourront être fi<br />

aux succursales du Crédit Lyonnais die Nar<br />

bonne et <strong>de</strong> Lézignan.<br />

RSEUX-MINERVOIS. — La Ml-CarêmO L<br />

Tout, le momie connaît tas magnifiques fêta,<br />

<strong>de</strong> charité organisées à •l'occasion <strong>de</strong> "la Mi<br />

Car-ôme au profit <strong>de</strong>s pauvres <strong>de</strong> notre ville<br />

La gran<strong>de</strong> boucherie Ghasian a inaugu-<br />

les fêtes mercredi soir, par la proimcuiad-<br />

bœuf gras, qui doit être sacrifié à cette <<br />

sion.<br />

C'est aux accents joyeux d'une fanfare bar<br />

omieuse- que le ruminant a dévimbulé dan<br />

<strong>de</strong> haut<br />

Et M.<br />

'aurait,<br />

la foule<br />

Ainsi<br />

nie, cru<br />

confort<br />

culte di<br />

l'a<br />

<strong>de</strong>.<br />

$tipîêtrc <strong>de</strong> Castelnaudary, qu'en-<br />

i <strong>de</strong> la ville, a lové sur<br />

:tte imposante cé-rémo-<br />

ic façon éclatante, ré-<br />

<strong>de</strong> notre population au<br />

icuiée. .<br />

e ds France. — On<br />

la Vierge Imx<br />

Doîatî'on <strong>de</strong> la Jeune<br />

tous prie d'insérer :<br />

« M. le présidant <strong>de</strong> la 607' section<br />

eunesseto France informe les membre.'<br />

••arts que l'assemblée générale aura 1<br />

nanchê 29 mars, à 3 heures du soir ~<br />

<strong>de</strong> la<br />

a-rlhé-<br />

m di-<br />

11e <strong>de</strong><br />

a mairie. Présence indispensable. Ordre' A%<br />

our : remouv&litament du bureau, vceux di-<br />

ers'.'<br />

» Le trésorier ra ppelle f&ve tes cotisations du<br />

ois- d'avril seront perdues te dimanche 5<br />

avril, <strong>de</strong> 2 à 3 heures, à la mairie. »<br />

ARAGON. — joanessa catholique. — Dimatn-<br />

fto prochain, 29 mars, à 2 heures <strong>de</strong> l'après-<br />

lidi, pour la première fois, la jeunesse ca-<br />

holicm© d'Aragon donnera une séance ré-<br />

réatlve.<br />

Programme : 1. Les Quatre Prunes ; 2. Le<br />

Crime <strong>de</strong> Moutiers, drame héroï^comique ; 3.<br />

J9 Chapeau <strong>de</strong> mon Oncle, monologue, débité<br />

t chanté ; 4. Les Vingt -sous du Bon-Dieu,<br />

rière en musique ; 6. La Farce du Pâté .; 7.<br />

Jn Brave, drame ; 8. Les Dindonneaux perdus,<br />

chant comique à. <strong>de</strong>ux voix ; 9. Les Tanneurs,<br />

chœur final.<br />

RODEZ. — Conseil municipal. — Séance du<br />

mardi 24 mars :<br />

La séance- est ouverte à 9 h. 40, sous la pré-<br />

si<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Ru<strong>de</strong>ûe, premier adjoint.<br />

Le receveur municipal est autorisé à encais-<br />

er la somme <strong>de</strong> 383 fr. 25, montant <strong>de</strong>' la sub-<br />

vention accordée par l'Etat à la compagnie <strong>de</strong>s<br />

sapeurs-nompieips.<br />

M. le prési<strong>de</strong>nt informe te conseil que la<br />

ville a acheté un titre <strong>de</strong> 2.700 francs <strong>de</strong> rente<br />

3 % avec les fonds recueillis <strong>de</strong> la succession<br />

du docteur Bonnefé.<br />

Cela permettra <strong>de</strong> -créer 9 pensions, confor-<br />

mément aux intentions du testateur. Ces pen-<br />

sions seront servise h partir du 1er avril : la<br />

commission se réunira prochainement pour<br />

examiner les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s.<br />

Une pension Lebon est accordée au sieur<br />

Glauzy.<br />

Des gratifications <strong>de</strong> 5 % sont accordées aux<br />

employés municipaux dont le traitement est<br />

inférieur à 1.300 francs. Cette gratification leur<br />

sera payée en <strong>de</strong>ux fois, le 1 er avril et le 1«<br />

octobre.<br />

Sur la proposition <strong>de</strong> M. Ru<strong>de</strong>lle, le conseil<br />

vote un crédit <strong>de</strong> 5O0 francs pour les ouvriers<br />

sans travail <strong>de</strong> Millau.<br />

M. Boissière, entrep-renur <strong>de</strong> la construction<br />

du musée Denys Puech, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à la ville la<br />

oonsession gratuite <strong>de</strong> l'eau nécessaire à ses<br />

travaux. Le conseil refuse la gratuité <strong>de</strong> la<br />

concession et fixe à 66 francs pour un «n la<br />

concession <strong>de</strong>mandée.<br />

Enfin, le conseil renouvelle le vœu que le<br />

train direct <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z à Paris, partant d e Ro-<br />

<strong>de</strong>z à 10 h, 80 du soir, et mis en marche du<br />

15 juillet au 81 octobre, soit organisé dès le<br />

I E ' mai.<br />

La séance est levée à 9 h. 30.<br />

Enquêta. — M. Fouquet, ingénieur <strong>de</strong>s ponte<br />

et chaussées, désigné comme commissaire-en-<br />

quêteur, recevra, aujourd'hui vendredi <strong>27</strong> cou-<br />

rant, les observations qui pourraient être fai-<br />

tes sur le projet d'acquisition <strong>de</strong> la maison<br />

Dur-Flaujac, rue Lebon et rue Villarot.<br />

SAïNT-AFFRtQUE. — Suici<strong>de</strong>. — Samedi, le<br />

nommé Combes, 37 ans, né à Crassous, domes-<br />

tique au domaine <strong>de</strong> Mas-<strong>de</strong>l-Prat, ne parut<br />

pas à l'heure du repas.<br />

Son patron, inquiet <strong>de</strong> cette absence, s'em-<br />

pressa, avec les autres domestiques, <strong>de</strong> se met-<br />

tre à sa recherche.<br />

lin se rendant à la bergerie, ils trouvèrent<br />

te malheureux Combes pendu à tme cor<strong>de</strong><br />

fixée à une poutre.<br />

On Ignore tes causes qui ont poussé Com-<br />

bes à cet acte <strong>de</strong> désespoir.<br />

ARVIEU. — Vol et arrestation. — Le 20 mars,<br />

il était volé dans une carrière d'ardoise appar-<br />

tenant â M. Crasac Edouard, carrier à Arvieu,<br />

<strong>de</strong>ux burins et un© piémontaise.<br />

Crasac se mit immédiatement en campagne<br />

pour retrouver le voleur. Il apprit qu'un<br />

étranger était passé près <strong>de</strong> sa carrière et <strong>de</strong> *|<br />

là s'était rendu chez le sieur Ferrieu, maré-<br />

chal-ferrand au Bastier, commune <strong>de</strong> Tré-<br />

mouiïï-es, à qui il avait vendu <strong>de</strong>s outils.<br />

Ferrieu montra les objets qu'il avait ache-<br />

tés ; Cransac les reconnut.<br />

Plainte était portée à la gendarmerie et le<br />

, mars le sieur Ampillac François-Henri, 30<br />

ans, mineur à Graissessac, était arrêté.avouait<br />

le vol, et était transporté à la prison <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z.<br />

CARCENAC-PEYRAL.ES. — Vol. — M. Gran-<br />

<strong>de</strong>t Joseph, propriétaire à Lagar<strong>de</strong>, commune<br />

<strong>de</strong> Caroemac-PeyTalès, le 22 mars, s'est aperçu<br />

que pendant la nuit <strong>de</strong>s malfaiteurs s'étaient<br />

introduits dans la salle à manger <strong>de</strong> sa mal-<br />

son et lui avaient volé, dans le tiroir d'une ar-<br />

moire, une somme <strong>de</strong> 290 irancs.<br />

L'armoire n'était pas fermée à clef.<br />

Le voleur, pour s'introduire dans la pièce,<br />

avait escaladé une fenêtre et brisé un carreau.<br />

Un portemonnaie qui avait contenu la som-<br />

me volée, a été retrouvé vi<strong>de</strong> dans la salle à<br />

manger.<br />

Bien que les propriétaires couchassent -dans<br />

la pièce située au-<strong>de</strong>ssus, ils- n'ont entendu au-<br />

cun bruit ; le chien n'a pas aboyé.<br />

DRULH-E. — Tentative <strong>de</strong> meurtre. —- Depuis<br />

plusieurs mois, le sieur Vergues, métayeT à la<br />

Boulie, proférait <strong>de</strong>s menaces <strong>de</strong> mort contre<br />

M. Rigal, son patron. Mais on était loin d©<br />

penser que oes menaces seraient exécutées. On<br />

se trompait.<br />

Lundi <strong>de</strong>rnier, M. Rigal se préparait a partir<br />

pour la foire <strong>de</strong> Viïlefranche, lorsque Vergues<br />

fondit sur lui ot chercha à le frapper à la tête<br />

avec un énorme pieu.<br />

M. Rigal para le coup et le terrible instru-<br />

ment s'abattit sur son épaule.<br />

Mais pendant que M. Rigal maîtrisait une<br />

main <strong>de</strong> l'agresseur, celui-ci, <strong>de</strong> l'autre main,<br />

lui porta à la tête un coup <strong>de</strong> couteau, heureu<br />

sèment fermé.<br />

Cetto journée <strong>de</strong>vait se terminer d'un© ma-<br />

nière plus tragique.<br />

M. Rigal alla quand môme à Viïlefranche. n<br />

rentra le soir avec un voisin.<br />

Quand 11 eût dételé, il pria sa mère <strong>de</strong> m,e-<br />

nor le cheval û. un© écurie distante <strong>de</strong> cent<br />

uiêtres pour lui, 11 se d1r<br />

I iiilnit fr-aiictiir la. pur<br />

Vers 8 heures, ne le voyant pas rentrer, o<br />

alla à sa rencontre et on, le trouva presque<br />

la sortie du bois, ne donnant plus signe <strong>de</strong> vie.<br />

Da l'enquête, il résulte que Gauthier, d'ail-<br />

leurs un peu infirme, se serait entravé ou au-<br />

rait glissé, et en tombant se serait fait une<br />

profon<strong>de</strong> blessure à la cuisse avec une faulx<br />

qu'il portait. Une perte considérable <strong>de</strong> sang<br />

a entraîné la mort.<br />

SAINTE-LIVRADC. — Acci<strong>de</strong>nt d'automobile.<br />

— Mardi <strong>de</strong>rnier, vers 2 lieures du soir. M<br />

Laribes, carrossier à Libos, se rendait à Mon<br />

oiar-d'Agenais, avec sa voiturette automobile.<br />

Dans la traversée du pont <strong>de</strong> Saintc-Llvra<strong>de</strong>,<br />

une vache, que conduisait M. Pampouille, mé-<br />

tayer chez M. Bournac, à Gaillard, fut ef-<br />

frayée par l'auto ; elle fit plusieurs bonds et<br />

renversa son conducteur, qui fut violemment<br />

contusionné à tna face et au bras droit.<br />

Le conducteur <strong>de</strong> l'automobile s'empressa <strong>de</strong><br />

revenir sur ses pas et in<strong>de</strong>mnisa la victihie<br />

<strong>de</strong> ect acci<strong>de</strong>nt.<br />

MOMTRICOUX. — Série d'acci<strong>de</strong>nts. — Hier<br />

jeudi, c'était le jour <strong>de</strong>s emballements <strong>de</strong> che-<br />

vaux.<br />

Pendant que nos amis Rouchy et Boyer<br />

étaient précipités <strong>de</strong> sur leur monture à tra-<br />

vers la petite fermeture <strong>de</strong>s -escaliers du mur<br />

<strong>de</strong> soutènement, ie sieur Castelès, avec sa<br />

femme, entraient, sur leur jardinière, dans la<br />

boutique d'un forgeron.<br />

L'acci<strong>de</strong>nt a été terrible pour M. Boyer, qui<br />

a laissé â la petite fermeture une partie du<br />

cuir chevelu. M. Rouchy, heureusement, s'en<br />

est sorti par une grosse peur, quoiqu'il fût dé-<br />

posé sur un tas <strong>de</strong> fagots.<br />

Quant à M. Castelès et sa dame, leur acci-<br />

<strong>de</strong>nt a été très léger.<br />

Nous aimons à croire pour notre ami M.<br />

3oyer que ses blessures à la tête ne seront pas<br />

graves et que nous le reverrons bientôt com-<br />

plètement remis. U. N.<br />

i.portc<br />

ira<br />

po-<br />

Leis anarchistes us Barcefionc<br />

r • . Barcelone <strong>27</strong> m.mr*;<br />

La première audience du m-ocèC «H>«2?a*i<br />

le terrorisme a été dénué <strong>de</strong> tome * conornanl<br />

Elle a été entièrement consacrée à<br />

<strong>de</strong> racto d'accusation et <strong>de</strong>s »né(<br />

samt te dossier. f<br />

Au moment <strong>de</strong> la constitution du iurv nln<br />

Heu ,s jures ayant fait défaut et m'aySt<br />

fŒnd* XCUS6S ont été condamS^<br />

xlïfSjf "'^it r'. e l'audience, l'avocat <strong>de</strong> Rull<br />

uemanae et obtient, que les menottes sole»;<br />

enlevées aux prévenus-, qui se montrent d'une<br />

nervosité extrême.<br />

l'auminc^ ^.racte d'accusation terminée,<br />

-S lc î £ ^..renvoyée à aujourd'hui ;<br />

exc^ té la^m4m


Vendredi <strong>27</strong> <strong>Mars</strong> Î908<br />

Àvotitts. — On cote : crises Poitou, « 75 : Beeta-<br />

ttbO gït»53. 17 25 il 17 50.<br />

Seigle, 10 SJ.<br />

Oiîffo paya, 18 50 ; Algérie, 17 25<br />

ïtolu naturel, en bottea do 6 kilos, 45 fr. les<br />

(01 bottev) ; tata. naturel en haUes, 7 50 les 100 kilos :<br />

toin luzerne en. boites do C kilos, 48 tr. les 101 bot-<br />

tes ; iiallle froment, en bottes ao 5 kilos, 24 fr.<br />

les 101 bottes.<br />

HAUTE-GARONNE<br />

Montr&Jeau.<br />

Marché du 23 mars. — BI6, 18 fr. ; mais, 15 ; ha-<br />

ricots, 35 ; meted, M ; sarrazin,, 15 ; pommes <strong>de</strong><br />

terro, 2 75 ; seigle, 13 ; avoine, 10.<br />

Poules, 6 fr. ; poulets. 4 25.<br />

CEafs, o f r. 60.<br />

Bœuf, o fr. 70 j veau, 0 00 ; mouton, 0 85 ; porcs<br />

iras, l 16.<br />

TARN-ET-GARONNE<br />

Lanzerte.<br />

Marché du 23 mars. — Quoique un pou contrarié<br />

par quelques giboulées qui sont tombées vers onze<br />

heures 2 %<br />

— 1904 2 1/2 %<br />

— 1903 2 3/4 %<br />

Communales 1879<br />

— 1830<br />

— 1891"<br />

— 1892<br />

— 1899<br />

Foncières 1379<br />

— 18S3 ,<br />

— 1885 „<br />

— 1S25 „.<br />

— 1903<br />

E6ne-Guelina -.<br />

Rsl-Mgérien .-.<br />

Est 3 % ancienne<br />

Midi 3 % uiiciemie<br />

Nord 3 % ancienne<br />

Orléans 3 % ancienne<br />

Ouest 3 % ancienne,<br />

Ouest-Algérien<br />

P.-L.-M. 3 % (fusion ancienne)'.^;'.<br />

Panama lots 1889<br />

Panama lots libérés*<br />

Suez 5 %<br />

Autrichien 3 %, f hjiratùèiraë! '.'.<br />

Lombar<strong>de</strong> ancienne<br />

Nord-Espagne<br />

Portugais .<br />

Saragosse<br />

533.. .1<br />

525 ..<br />

103 ..<br />

U i 75<br />

ta ..<br />

sfâ ..<br />

8GS 5(J<br />

40G ..<br />

433 ..<br />

38â . .<br />

472 ..<br />

899 ..<br />

4:Ji ..<br />

4U '..<br />

455 75<br />

m 25<br />

42; ..<br />

462 50<br />

461 50<br />

492 50<br />

426 ..<br />

425 50<br />

4Ï5 50<br />

4- J û<br />

44i 50<br />

432 50<br />

424 C0<br />

419<br />

43',<br />

107<br />

593<br />

424<br />

31J 75<br />

374<br />

336 25<br />

38S<br />

533 ..<br />

52>> -5<br />

403 ..<br />

543 75<br />

641 25<br />

389 ..<br />

370 ..<br />

406 50<br />

435 ..<br />

388 ..<br />

471 50<br />

50J ..<br />

399 50<br />

444 ..<br />

457 ..<br />

502 ..<br />

426 ..<br />

*62*sn<br />

461 50<br />

• • . .<br />

426 ..<br />

424 ..<br />

435 ..<br />

431 50<br />

4-14 ..<br />

433 25<br />

426 ..<br />

420 ..<br />

433 50<br />

594 ..<br />

423 ..<br />

313 ..<br />

874 75<br />

3ir 50<br />

389 ..<br />

MARCHE EN BANQUB<br />

Du 26 <strong>Mars</strong> (Dépêche téiêgiaphlque)<br />

, ..cpt<br />

..Une<br />

..cpt<br />

.tme<br />

...cpt<br />

. .tme<br />

.".'.'cpt<br />

..tme<br />

...cpt<br />

..tme<br />

ro^DS D'ETAT<br />

3 %<br />

3 o£<br />

3 % amortissable<br />

Dette tunlS. obi. 3 % 1892.<br />

Consolidés anglais<br />

Consolidés anglais<br />

Argentine 5 «'. 1S85-........<br />

Autriche 4 % or (10 flor).<br />

Egypte unifiée<br />

Espagnole extér<br />

Espagnole extér<br />

Hongrois 4 % •<br />

Italien 5 %<br />

Italien 5 %<br />

Portugal 3 %<br />

Portugal 3 %<br />

Russe 4 % 1867-1809.,<br />

— 4 % 1880 •-•<br />

_ 4 % 1889<br />

— 4 % 1890<br />

4 % cons. I" et 2* série.<br />

— 4 % 1901<br />

_ 3 % or 1891<br />

— 4 % or 1893 .'...'..<br />

— 4 % or 18S4<br />

— S 1/2 °! 1894.....<br />

— 3 % 1890<br />

— 5 % 1906 tout iayé..;...<br />

Bons du Trésor 1904<br />

Lettres <strong>de</strong> gage 3 1/2<br />

Delta ottomane unifiée. .<br />

Ottomanes priorités....<br />

Ottomanes 4 K, cons<br />

Douanes ottomanes.....<br />

Lots du Congo ,<br />

..tm«<br />

COURS<br />

COURS<br />

PRSCBD. ou lorjR<br />

- 96 82 96 GG<br />

96 90 06 95<br />

98 50 98 ::0<br />

465 .. 465 50<br />

87 70<br />

87 40<br />

513 50 513 50<br />

100 . 100 ..<br />

103 85 103 60<br />

94 50 94 5<br />

G4 57 94 CO<br />

94 40<br />

102 97 1Ô3<br />

103 05 103 05<br />

61 60 61 CS<br />

61 80 61 0<br />

85 50 85 ',0<br />

83 50 83 70<br />

81 80 81 .5<br />

81 80 81 S>5<br />

8 4 50 84 75<br />

82 69 82 7)<br />

70 25 70 . 0<br />

82 60 82 50<br />

82 E0 92 60<br />

75 .. 74 25<br />

6' 10 68 20<br />

97 0 97 35<br />

50.» 50 50J ..<br />

72 .. 72 25<br />

94 57 94 70<br />

490 ..<br />

479 .. 478 !'<br />

494 .. 494 ..<br />

82 .. 82 ..<br />

Etat d'Alagoas<br />

Huanchaca<br />

Briansk ....,,„<br />

De Becrs..<br />

Tharsis<br />

Val d'Aran<br />

Syndicat minier....<br />

May<br />

Cape Copper<br />

Chartored ^.v.<br />

East Rand<br />

Goldflelds<br />

Robinson Gold<br />

Rand Mines ,<br />

401 50<br />

90 25 90 ..<br />

305 .. 303 ..<br />

236 .. 297 ..<br />

145 50 146 ..<br />

289 .<br />

33 50 '37 50<br />

86 75 36 50<br />

169 50 171 ..<br />

16 75 17 75<br />

79 75 80 ..<br />

70 75 71 ..<br />

199 .<br />

123 .. 124<br />

refriMidttlfrf<br />

No'.re tribune, soit pour les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s, soit pou»<br />

les offres do travail, est â la disposition carctujiïe<br />

fie ceux <strong>de</strong> nos amis nui sont dans le besoin ou qtsl<br />

soutiennent <strong>de</strong>s oeuvres ayant un Intérêt chari-<br />

table.<br />

Toute correspondance doit Mre accompagné»<br />

d'une lettre <strong>de</strong> réiôrences ot a-un Umbre pour la<br />

réponse.<br />

Il ne sera pas tenu compté <strong>de</strong>s correspondance»<br />


LE HUMÉBO 5 CENTIMES R g<br />

cpiotidien. «te ÏN^ffemse Sk&eiale et Helîgîeuss©<br />

DACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine, 25<br />

LE NUMERO 5 CENTIMES<br />

Trois moït<br />

6 io.<br />

A bf>nnemonts partant <strong>de</strong>* î" et 16 do ohaqno mois et sont payables d'avance<br />

route <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ia chargement d'adresse doit être aecomnaanée <strong>de</strong> 50 centimes.<br />

Six nia!»<br />

43 -<br />

20 -<br />

UH an<br />

20 fr-<br />

24 -<br />

40 -<br />

ÉDITIONS RÉGIONALES<br />

Lof, Aveyron, Corrèze, Cantal<br />

Gers, H ts *~Pyrénées, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s<br />

Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne<br />

Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />

Haute-Garonne, Ariè*e<br />

édition du matin snéciale a <strong>Toulouse</strong><br />

«ÉCUMES —<br />

HÉCUMES (8« pnjfl) .<br />

LOCALES. ....<br />

b Bp» O *• 80<br />

» - 4 - 50<br />

., , ., — 2- »<br />

- 3-»<br />

Les Aniwnces et Réclames sont reçue» dans<br />

nos Bureaux, rua lioquelaiae, 2,5, 4 <strong>Toulouse</strong>* ot cinux. tous nos Oosrasi>S4Mt3Sît*i<br />

ELEGRÂPHIQUE SPECIAL Vendredi <strong>27</strong> <strong>Mars</strong> <strong>1908</strong>. - 18* Année - N* 5,6<strong>27</strong><br />

La Chambre vete lJ«rge«c^ sur la PW""-<br />

tîoii <strong>de</strong> M. Georges Berry Sentant a «"terdire<br />

aux membres du Parlement toute Participa-<br />

tion aux opérations <strong>de</strong>s Sociétés financières<br />

et discute FiiUer^ellaHon <strong>de</strong> M. Ceccaldi sur<br />

les scandales financiers. L'ordre du jour pur<br />

et simple <strong>de</strong>mandé par le gouvernement est<br />

adopté à mains levées.<br />

—>—<br />

Le Sénat vote la proposition <strong>de</strong> loi relative<br />

à la petite propriété et aux maisons à bon<br />

marché et commence la discussion du projet<br />

do loi sur la dévolution <strong>de</strong>s biens ecclésiasti-<br />

que». é> <<br />

M. Glemorîceaif-ts répondu par lettre à M. <strong>de</strong><br />

KoniebeSîo que la translation <strong>de</strong>s restes du<br />

maréchal Lannes sSajis un cïmotière ne pou-<br />

vait être autorisée f|ue par une loi et que le<br />

Gouvernement ne croyait pas <strong>de</strong>voir prendre<br />

i'îniiîattve <strong>de</strong> cette loi.<br />

La transfert <strong>de</strong>s cercueils contenant les<br />

restes <strong>de</strong>s finit militaires, parmi lesquels le<br />

lieutenant Mer Se, tués au Maroc au combat <strong>de</strong><br />

gaîsk EJârfci, a donné lieu à une cérémonie<br />

grandiose.'<br />

E'arjrès <strong>de</strong>s nouvelles apportées à Podor par<br />

tfes Maures, sa compagnie du poste d'Akoufet<br />

aurait été attaquée dans l'Adrar et nous au-<br />

rions eu un officier tué.<br />

La chambre criminelle rie la Cour <strong>de</strong> cas.<br />

laiierr a rejeté le pourvoi formé par Bran-<br />

ahery et Parrot, auteurs du crime <strong>de</strong> Langon,<br />

si condamnes à mort par Ja cour d'assises <strong>de</strong><br />

la Giron<strong>de</strong> ; l'arrêt a été cassé en ce qui con-<br />

cerne l'interdiction <strong>de</strong> séjour prononcée contre<br />

Gazol.<br />

—<br />

tire la <strong>de</strong>rnière heure à la T paae.<br />

On connaît l'économie générale du<br />

iprojet <strong>de</strong> loi sur les fondations religieu-<br />

ses, qui revient en discussion aujour-<br />

d'hui <strong>de</strong>vant le Sénat. Chacun sait com-<br />

meiït oe'projet <strong>de</strong> loi viole, <strong>de</strong> la façon la<br />

plus odieuse-, <strong>de</strong>s droits plus sacrés en-<br />

core que ceux <strong>de</strong>s vivante, les droits <strong>de</strong>s<br />

morts. Ce projet, personne n'ignore non<br />

plus pour quele raison il a été déposé et<br />

pourquoi le gouvernement tient tant à<br />

eon adoption.<br />

L'immense majorité <strong>de</strong>s tribunaux<br />

français saisis <strong>de</strong>s litiges très nombreux<br />

• relatifs aux fondations pieuses ont im-<br />

posé à tous le respect <strong>de</strong> la volonté <strong>de</strong>s<br />

défunts sanctionnée par nos lois existan-<br />

tes et décidé ainsi dans un sens défavora-<br />

ble a,u gouvernement. Il s'agit, par 'e<br />

vote du pr0jet.<strong>de</strong>.k3i, d'enlever ces litiges<br />

à leurs juges naturels, <strong>de</strong> les soumettre<br />

au pouvoir législatif et <strong>de</strong> faire gagner<br />

au gouvernement,, <strong>de</strong>vant le Parlement,<br />

les procès qu'il a perdus dans les prétoi-<br />

res. C'est l'atteinte la plus monstrueuse<br />

peut-être qui ait jamais été commise au<br />

principe <strong>de</strong> la séparation <strong>de</strong>s pouvoirs.<br />

Mais ce n'est pas tout. Le Bloc entend<br />

qu'à l'avenir on ne puisse plus jamais<br />

voir <strong>de</strong>s juges français rendant <strong>de</strong>s ar-<br />

rêts contrecarrant la politique du gou-<br />

vernement. Il veut à tout prix que, dé-<br />

sormais, nous n'assistions plus à ce spec-<br />

tacle, qu'il qualifie <strong>de</strong> « scandaleux ».<br />

Si nous en avons été témoins — les<br />

journaux officieux nous l'ont dit lors du<br />

<strong>de</strong>rnier remaniement ministériel — la<br />

faute en est à l'ancien ministre <strong>de</strong> la jus-<br />

tice, M. Guyot-Dessaigne. Quand les tri-<br />

bunaux rendaient ces jugements si in-<br />

criminés, « le pauvre Guyot-Dessaigne —<br />

c'est Y Action que je cite — restait specta-<br />

teur silencieux et sourd, comme para-<br />

lysé déjà par le néant ». Et lorsqu'il s'est<br />

agi, après sa mort, <strong>de</strong> le remplacer, 'e<br />

seul but poursuivi par la majorité a été<br />

<strong>de</strong> découvrir un gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux assez<br />

ferme pour mettre les juges à la raison,<br />

un gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux qui <strong>de</strong>vint — je cite<br />

encore — « le chef obéi <strong>de</strong> la magistra-<br />

ture ».<br />

L'homme qui répondait le mieux à<br />

cette définition a paru à tous être M.<br />

Briand. C'est pour la mener à bonne fin<br />

qu'il est à la Justice ; personne ne peut<br />

le nier, personne d'ailleurs ne songe à le<br />

nier.<br />

Avant que M. Briand fût nommé gar-<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux, au mois <strong>de</strong> juin <strong>de</strong>rnier<br />

— lo fait n'a pas été publié, mais j'en<br />

possè<strong>de</strong> une, preuve officielle — « l'admi-<br />

nistration <strong>de</strong> l'enregistrement <strong>de</strong>mandait<br />

à tous les tribunaux <strong>de</strong> France <strong>de</strong> sur-<br />

seoir jusqu'à nouvel ordre sur les instan-<br />

ces en révocation et autres du même gen-<br />

re ». Co sont là les termes mêmes du do-<br />

cument que j'ai entre les mains. Et cette<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> était adressée aux tribunaux<br />

par l'intermédiaire <strong>de</strong>s parquets, au nom<br />

du gouvernement.<br />

Ainsi donc, lo ministère mettait ses<br />

propres agents au service <strong>de</strong> l'une <strong>de</strong>s<br />

parties en cause dans les procès pen-<br />

dants, et le faisait <strong>de</strong> la façon la plus cy-<br />

nique, pour peser sur la décision <strong>de</strong>s<br />

magistrats chargés <strong>de</strong> les juger.<br />

L'émotion fut extrêmement vive dans<br />

tous les prétoires <strong>de</strong> Franco, et lo cabinet<br />

crut <strong>de</strong>voir employer un autre moyen<br />

pour atteindre le même but. C'est alors<br />

lue parut la circulaire confi<strong>de</strong>ntielle <strong>de</strong><br />

M. Guyot-Dessaigne en joignant — car le<br />

fond, sinon la forme, était-<strong>de</strong>a plus impé-<br />

ratifs — à tous les tribunaux do Francs<br />

<strong>de</strong> surseoir à toutes les instances «a ré-<br />

vocation <strong>de</strong> donation ou <strong>de</strong> legs jusqu'au<br />

jour où la loi désirée par le gouverne-<br />

ment serait votée par les Chambres. Pro-<br />

cédé en définitive pire que le premier,<br />

puisque, cette fois, c'était le ministre <strong>de</strong><br />

la justice lui-même qui <strong>de</strong>mandait aux<br />

jugvs dé se rendre coupables d'un véri-<br />

table déni <strong>de</strong> justice !<br />

Quelques tribunaux ont obéi, mais en<br />

très petit nombre. Les autres, en im-<br />

mense majorité, ont jeté au panier la<br />

circulaire Guyot-Dessaigne et ont conti-<br />

nué à juger en n'écoutant d'autres or-<br />

dres que ceux dictés par leur conscience<br />

et leur intelligence <strong>de</strong>s lois existantes.<br />

Ce fut là un beau geste <strong>de</strong> la magis-<br />

trature française, geste bien fait pour<br />

étonner par oe temps <strong>de</strong> veulerie univer-<br />

selle. Les hommes qui l'ont fait ne sont<br />

pas <strong>de</strong>s nôtres : la plupart d'entre eux<br />

sont même très éloignés <strong>de</strong> nos convic-<br />

tions politiques ou religieuses. Mais dès<br />

qu'ils sont entrés dans ce vieux « corps »<br />

<strong>de</strong> la magistrature française, sa tradition<br />

d'indépendance d© conscience, <strong>de</strong> résis-<br />

tance coûte que coûte à l'intrusion du.<br />

pouvoir dans leur mission <strong>de</strong> juger les a<br />

empoignés, et ils se sont montrés dignes<br />

du passé, dignes <strong>de</strong> ceux qui les ont pré-<br />

cédés dans cette carrière qui, à travers<br />

les siècles, a tant honoré notre pays. Il<br />

faut d'autant plus les louer que la plu-<br />

part sont sans fortune, ont seulement<br />

pour vivre les maigres émoluments atta-<br />

chés à leur charge et n'ignorent pas ce<br />

qui les attend.<br />

M. Briand, nous l'avons dit, est là<br />

pour briser leur résistance. Il a déjà<br />

pour y réussir, un instrument puissant<br />

entre les moins, puisqu'il est maître ab-<br />

solu <strong>de</strong> l'avancement. Mais l'expérience<br />

a montré l'insuffisance <strong>de</strong> cette arme.<br />

Plutôt que <strong>de</strong> soumettre leur conscience<br />

aux ordres du goiwernemeot, ils sont en-<br />

core les plus nombreux parmi nous les<br />

juges qui se résignent à passer désor-<br />

mais toute leur existence dans la petite<br />

ville -<strong>de</strong> province où un jugement indé-<br />

pendant est venu, à tout jamais, briser<br />

leur avenir. Là, ils ont organisé leur vie,<br />

se contentant <strong>de</strong> peu, heureux après tout<br />

dans leur médiocrité, se consolant par la<br />

satisfaction du <strong>de</strong>voir accompli, sûrs au<br />

moins, grâce à l'inamovibilité, que rien<br />

ne pourra venir les trembler dans leur<br />

très mo<strong>de</strong>ste retraite. Eh bien, l'on va<br />

donner à M. Briand la possibilité <strong>de</strong> les<br />

en chasser, s'ils continuent à ne pas vou-<br />

loir accepter avec docilité ses injonc-<br />

tions.<br />

Une loi sera votée qui supprimera<br />

« l'inamovibilité <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce ». Dès lors,<br />

le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux pourra menacer le<br />

juge qui refusera d'obéir, d'être envoyé<br />

<strong>de</strong> Montpellier à Douai, ou <strong>de</strong> Quimper<br />

à Gap, ou <strong>de</strong> Châteaulin à Sisteron. On<br />

espère bien, en agissant ainsi, que désor<br />

mais le Parlement ne sera plus obligé <strong>de</strong><br />

consacrer <strong>de</strong> longues séances à mettra<br />

péniblement sur pied une loi unique-<br />

ment <strong>de</strong>stinée à détruire l'effet <strong>de</strong> juge-<br />

ments en opposition avec la politique <strong>de</strong><br />

la majorité.<br />

Et, remarquez-le bien, cette magis-<br />

trature dont nos maîtres du jour se plai-<br />

gnent avec tant d'amertume et <strong>de</strong> vio-<br />

lence et qu'ils vont traiter <strong>de</strong> la sorte<br />

n'est pas du tout la magistrature d'un<br />

régime disparu, se trouvant en face <strong>de</strong>s<br />

vainqueurs qui viennent <strong>de</strong> le renverser<br />

La loi Martin-Feuillée a mis à la re-<br />

traite tout le personnel « réactionnaire »;<br />

<strong>de</strong>puis vingt-neuf ans, oe sont <strong>de</strong>s cabi<br />

nets plus ou moins teintés <strong>de</strong> radicalisme<br />

qui ont fait toutes les nominations. Mais<br />

les magistrats choisis par M. die Freyci<br />

net ne plaisent pas à M. Wal<strong>de</strong>ck-Rous-<br />

seau ; les magistrats chers à M. Poincaré<br />

ne doivent pas être du goût <strong>de</strong> M. Cail-<br />

laux ; encore moins, sans doute, ceux<br />

qui sont les hommes <strong>de</strong> M. Clemenceau<br />

ne doivent-ils pas être ceux <strong>de</strong> M. Com<br />

bes. Ce n'est donc même pas précisé<br />

ment une magistrature d'Etat que les<br />

hommes par qui M. Briand a été mis à<br />

la justice, avec le mandat que l'on sait,<br />

désirent possé<strong>de</strong>r, c'est une magistrature<br />

<strong>de</strong> ministère, qui <strong>de</strong>vra se plier à toutes<br />

les exigences successives et contradictoi-<br />

res inspirées par les évolutions diverses<br />

<strong>de</strong> la politique du régime.<br />

Si M. Briand réussit dans son œuvre,<br />

s'il parvient à faire désormais du gar<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s sceaux « le chef obéi <strong>de</strong> la magistra-<br />

ture assise », nous aurons <strong>de</strong>s tribunaux<br />

<strong>de</strong> préfets, <strong>de</strong> sous-préfets et d'attachés<br />

<strong>de</strong> cabinet. Nous n'aurons plus <strong>de</strong> ma-<br />

gistrature, et l'on pourra dire alors qu'il<br />

y aura vraiment en France quelque<br />

chose <strong>de</strong> grand qui sera tombé.<br />

G. DK LAMARZELLE.<br />

gleterre n'a .jamais^u <strong>de</strong> taJbatière ; mais, à<br />

l'occasion, il emporte avec-lui une petite boîte<br />

pleine <strong>de</strong> Bastilles.<br />

Et i4 dit parfois :<br />

— Ce n'est pas tout... L'Allemagne aussi, 3 e<br />

la mets dans ma poche 1<br />

—•€>— Les journaux grecs nous content l'his-<br />

toire <strong>de</strong> l'olivier <strong>de</strong> Platon planté sur la Voie<br />

Sacrée, à l'endroit où s'élevait l'Académie.<br />

L'olivier était déjà vieux lorsque le Christ<br />

naquit. Platon s'asseyait sous son ombrage ;<br />

ainsi le veut la tradition. L'olivier plein cte<br />

siècles est l'olivier «le Platon. Pour honorer<br />

<strong>de</strong> façon éclatante te contemporain <strong>de</strong> Pla-<br />

ton, 1© propriétaire <strong>de</strong> l'arbre, M. Vanvacas,<br />

ne trouva rien <strong>de</strong> plus magnifique que <strong>de</strong><br />

partager ses fruits entre les souverains et<br />

chefs d'Etat.<br />

Lo roi <strong>de</strong> Grèce remercia chaleureusement,<br />

ainsi que le diadoque. De même le prési<strong>de</strong>nt<br />

Roosevelt. Mais les olives <strong>de</strong> l'olivier <strong>de</strong> Pla-<br />

ton n'arrivèrent pas jusqu'au roi Edouard, ni<br />

jusqu'à l'empereur Guillâûme. Le protocole<br />

veillait... II apprit au naïf envoyeur que ces<br />

souverains ne reçoivent'pas. <strong>de</strong> ca<strong>de</strong>aux, i<br />

M. Pallieras e. bien reçu le présent, mais h a<br />

pas encore remercié.<br />

—©— Les journaux <strong>de</strong>~Londres annoncent<br />

l'arrivée en Angle terre -'du jeune fils <strong>de</strong> M.<br />

W.-K. Vattdorbjlt, qui «apporte dans ses baga-<br />

ges .ses rnagnîffques jouets. Or, savez-vous<br />

pour quelle somme sont asstirés les jouets<br />

en question ? Pottf 125;W0 trafics, tout sim-<br />

plement-<br />

Pauvre petit milliajjdairei ! Nojis-nous amu-<br />

sâmes autant, sans dôute, avec nos soldats <strong>de</strong><br />

plomb.<br />

— L'un <strong>de</strong>s hommes-les pius-considéra-<br />

Mes <strong>de</strong> rAnsleterre, l'un <strong>de</strong>s amis du roi<br />

Edouard, l'une <strong>de</strong>s personnalités les plus<br />

émtoantes. <strong>de</strong> ttartstocratie britannique, le<br />

duc d© Devonshire, est mort à CaîHies. Le duc,<br />

dont, îa santé était <strong>de</strong>puis lon>gtemp§ chance-<br />

' lante, revèjiait du Caire et était arrive à Can-<br />

nes-samedi <strong>de</strong>rnier.<br />

Spencer Compton Cavendish, huitième duc<br />

<strong>de</strong> Devonshire, a joué un rôle considérable<br />

dans la politique anglaise, d'abord sous le<br />

nom <strong>de</strong> marquis <strong>de</strong> Hartingitoji à la Chambre<br />

<strong>de</strong>s communes, puis à la Chambre <strong>de</strong>s lords<br />

lorsqu'il hérita du duché qui. appartient au<br />

chef <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s Cavendish ; après avoir<br />

été longtemps le collaborateur <strong>de</strong> M. Glads-<br />

tone dans tous ses^-ministères, il ' se sépara<br />

du lea<strong>de</strong>r libéral lors <strong>de</strong>,la crise du Home-<br />

Ruie. Mais, très indépendant <strong>de</strong> caractère,<br />

il refusa, il y a quelques années, <strong>de</strong> suivre<br />

le parti conservateur, auquel s'était rallié<br />

comme lui M. Chamberlain, dans l'orienta-<br />

tion économique où l'engageait le ministre<br />

<strong>de</strong>s colonies.<br />

Possesseur d'une grosse fortune, proprié-<br />

taire <strong>de</strong>s châteaux historiques <strong>de</strong> Chatsworth<br />

et d'Hardwich, où ses ancêtres et lui-même<br />

ont accumulé <strong>de</strong>s merveilles artistiques, ce<br />

grand seigneur recevait chaque année, dans<br />

à'un ou l'autre <strong>de</strong> ses châteaux, le roi et la<br />

reine d'Angletore, dont les séjours chez lui<br />

étaient l'occasion <strong>de</strong> fêtes féeriques.<br />

Le duc <strong>de</strong> Devonshire ne laisse pas d'hér.ir'<br />

tier direct. Le titre et sa f ortune passent à sort<br />

neveu, M. Victor Cavendish.<br />

—©— ^augmentation <strong>de</strong>sasuici<strong>de</strong>s.<br />

On vient <strong>de</strong> publier une statistique fort<br />

triste au sujet <strong>de</strong> l'augmentation du nombre<br />

<strong>de</strong>s suici<strong>de</strong>s <strong>de</strong>puis une trentaine d'années.<br />

Le chiffre <strong>de</strong>s morts volontaires, qui était,<br />

en 1869, <strong>de</strong> 5,110, est actuellement <strong>de</strong> 8,880,<br />

tandis que le nombre <strong>de</strong>s décès annuels a di-<br />

minué sensiblement et n'est plus que <strong>de</strong> 754,000<br />

contre 864,000 en 1669. La progression a donc<br />

été très rapi<strong>de</strong> et le pourcentage <strong>de</strong>s suici<strong>de</strong>s<br />

a passé pendant ce laps <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> 59 à 117<br />

pour 10,000 idécès.<br />

Progrès dû incontestablement à l'école sans<br />

Dieu.<br />

—©— Dolmetscher !<br />

Les agents <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> alleman<strong>de</strong> qui ont<br />

pour 'mission <strong>de</strong> renseigner dans l'idiome na-<br />

tal les innombrables Germains dont Paris est<br />

inondé en ce moment, sont entrés en service.<br />

Pour-les rendre faciles à reconnaître, on leur<br />

a donné un brassard sur lequel est inscrit lo<br />

mot « dolmetscher », interprète.<br />

Près du Palais-Bourbon se trouvait un <strong>de</strong><br />

ces « dolmetscher », lorsque passèrent <strong>de</strong>ux<br />

faubouriens, dont l'un, ignorant cette innova-<br />

tion, interrogea l'autre :<br />

- Dolmetscher f qu'est-ce que c'est que ce<br />

fljc-4a ?<br />

Et l'autre tranquille, pincensans-rire :<br />

— Mou vieux, ce flic-là, c'est celui qui est<br />

<strong>de</strong> service à la Chambre pour traduire les dis-<br />

cours <strong>de</strong> Jaurès..<br />

- Tu blagues !<br />

- Je t'assure... La-preuve, « Dolmetscher »,<br />

c?est-<strong>de</strong>-l'iMemand !<br />

pour toutes les déchéances. Et, cruelles que<br />

fussent ses idées d'autrefois, il se trouvera<br />

peu à peu entraîné vers la République.<br />

Voilà donc d'un seul coup, par cette loi,<br />

près <strong>de</strong> 450.000 voix acquises à la Répu-<br />

blique.<br />

C'est ainsi qu'on fait les majorités. Quand<br />

les faillis ne suffiront plus, on réhabilitera<br />

les condamnés pour vol simple.<br />

Et cela ne tar<strong>de</strong>ra pas !<br />

»" !' ~ ' " ""--•««><br />

dix ans... Il faudrait au moins cinquante<br />

ans pour calmer les esprits. Et alors que<br />

resterait-il <strong>de</strong>s gloires d'aujourd'hui !<br />

tant se M les<br />

71u<br />

Oui<br />

11.11<br />

Le va<strong>de</strong>-inccum du roi Edouard.<br />

Savez-vous co qu'il a dans sa poche<br />

ci il 1 Mais le roi d'Angleterre...<br />

ivins son gilet : un noria-crayon en or,<br />

rmnrWclaares, la clef <strong>de</strong> son bureau particu-<br />

iïr. • un elirnnomctro réglé, sur l'Observatol»<br />

d« Givcnwicli et une*poi«néa <strong>de</strong> pièces d or.<br />

• n ,- d VII a un mince earrMrt pour noter<br />

S» lettres, mais ses ren<strong>de</strong>z-vous sont mscrus<br />

l) n Swtflfe<br />

la ***** do<br />

*««tf^W^a to d'An-<br />

La Chambre a voté, lundi soir, dans une<br />

hâtive précipitation, la loi réhabilitant les<br />

faillis. Dès Je len<strong>de</strong>main matin, ladite loi\<br />

était proratàguée au Journal offvnel.<br />

Le besoliî se fait-ilv tant sentir <strong>de</strong> donner<br />

aux faillis un brevet^<strong>de</strong> parfaite honorabi-<br />

lité ? Jo sais .que tous ne sont pas forcé-<br />

ment <strong>de</strong> malhonnêtes gens. Il en est qui<br />

furent surtout impru<strong>de</strong>nts ou inaHieureux,<br />

Mais, pour un brave homme malclianceux,<br />

combien <strong>de</strong> mous sur ces 450.1300 faillis aux-<br />

quels la nouvelle loi va rendre un casier<br />

judiciaire absolument vierge ? Voilà ce que<br />

le législateur n'a pu défmir, et la loi met<br />

filouset honnêtes gens-sur le même pied.<br />

On peut admettre, sans crainte <strong>de</strong> se<br />

tromper, que la majeure partie <strong>de</strong>s 450.000<br />

faillis que va blanchir la loi est composée<br />

<strong>de</strong> coquins. Ceux-ci sont d'avance acquis à<br />

la République, en vortu 4c cet adage que<br />

si tous les républicains ne sont pas <strong>de</strong>s<br />

filous, tous les filous sont républicains.<br />

Tous les agents d'affaires véreuses com-<br />

me ce Rochette, qui était vénérable <strong>de</strong> loge,<br />

tous les escrocs comme les Humbert, tous<br />

les pot-<strong>de</strong>-viniers comme les députés du<br />

Panama, tous les voleurs et cambrioleurs<br />

comme les frères Thomas, tous les satyres<br />

comme Soleilland et ce député qu'on dési-<br />

gne à mots couverts, tous les banquerou-<br />

tiers comme ee sénateur du Nord en fuite,<br />

sont républicains.<br />

Les faillis, pour qui l'honnêteté fut tou-<br />

jours un bagage embarrassant, ont leur<br />

place-tout indiquée dans cette gran<strong>de</strong> fa-<br />

mille <strong>de</strong> tarés, où l'on no saurait leur re-<br />

procher leur tare particulière. La Républi-<br />

que n'a .pas <strong>de</strong> pu<strong>de</strong>ur, elle n'est pas diffi-<br />

cile sur'îe choix do ses amis. Elle les pré-<br />

fère même un pou dépréciés, parce qu'elle<br />

est plus certaine <strong>de</strong> les conserver ainsi,<br />

personne n'ayant envie do les lui dispute)-.<br />

Donc tous les faillis malhonnêtes sont d'a-<br />

vancé acquis à la République.<br />

Les autres, les impru<strong>de</strong>nts, les malheu-<br />

reux lui viendront aussi pour la plupart<br />

tant par reconnaissance que faute <strong>de</strong> pou-<br />

voir aller ailleurs. ', '.<br />

La loi 110 saurait, faire, en effet, qu aux<br />

yeux du public, la faillite ne reste une tare.<br />

Le failli ne saurait trouver un accueil<br />

très chaleureux dans les milieux conserva-<br />

teurs étroitement attachés aux idées d'hon-<br />

neur et do probité. Il se trouvera plus à<br />

l'aise dans les milieux républicains ou Ion<br />

est, et pour cause, d'une si large indulgence<br />

ENCORE LE PANTHÉON<br />

C'est à sainte Geneviève que l'église, dont<br />

Louis XV posa la première pierre en 1764,<br />

<strong>de</strong>vait être dédiée ; église magnifique digne<br />

<strong>de</strong> Paris et <strong>de</strong> celle qui avait protégé la<br />

ville contre les hor<strong>de</strong>s d'Attila.<br />

En 1791, l'Assemblée constituante voua<br />

l'édifice encore inachevé à la mémoire <strong>de</strong>s<br />

grands hommes. Le nom <strong>de</strong> Panthéon n'ap-<br />

parut qu'un peu plus tard, lorsqu'il s'agit<br />

d'y transporter les restes <strong>de</strong> Jean-Jacques<br />

Rousseau.<br />

En 4.886, Napoléon rendit l'église au culte<br />

catholique, tout en conservant les caveaux<br />

pour la sépulture <strong>de</strong>s-grands hommes.<br />

La Restauration supprima cette <strong>de</strong>rnière<br />

<strong>de</strong>stination et se borna, en 1829, à y faire<br />

déposer fe cercueilii<strong>de</strong> l'architecte Souîflot.<br />

Les Chambres ont supprimé le culte en<br />

xnaî 1885,et <strong>de</strong>stiné le >Panthéon-à 4a géajul-<br />

tur.e <strong>de</strong>s-'grand$4ïO'ïïHnes, bkgi qBg*îés-"ïres-<br />

ques exécutéss^dans la.neîQeM^près-'dTe<br />

cent ans -. soienès^clasiveineiît *^Sgie,jases.<br />

On-sai-t-Que Puvis^Chavaiiàes-et'M. Jean-<br />

Paul Laure^eSont rexraeé.magnîggueinent<br />

sur les miirs nu.*EanthéGfesla vio-àe sainte<br />

Geneviève. MM.r


Vendredi <strong>27</strong> <strong>Mars</strong> 1903<br />

rrmr.rri: y<br />

faire sur laquelle porte l'interpellation tait<br />

l'objet d'instructions judiciaires ».<br />

La Chambre est <strong>de</strong>venue très houleuse. L'af-<br />

faire Rochette est l'objet unique <strong>de</strong>s pensées<br />

et <strong>de</strong>s préoccupations.<br />

M. Delahaye. — vous faites <strong>de</strong>s lois contre<br />

les voleurs et lorsqu'il s'agit <strong>de</strong> les appliquer,<br />

vous ne les voulez plus.<br />

M. Briand. _ Lorsque la justice se sera pro-<br />

noncée...<br />

M. Delahaye. — Lorsque personne n'y pen-<br />

ftE « î' ll i s -" (Applaudissements. Agitation.)<br />

M. Briand. — Ce sont les journaux qui ex-<br />

ploitent certaines affaires au nom d'une poli-<br />

tique dont les représentants m'interrompent<br />

en ce moment. (Vives apostrophes à droite.)<br />

M. Bin<strong>de</strong>r. — Prenez Rochette comme collè-<br />

gue aux finances. (Bruit.)<br />

M. Delahaye. — On nous a tenu le même lan-<br />

gage pour le Panama et dans toutes les gran-<br />

<strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong> voleurs. (Vifs applaudisse-<br />

ments. Rumeurs. Mouvement prolongé.)<br />

M. Ceccaldi. — J'avais déposé le 5 novembre<br />

1907 une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'interpellation, puis un<br />

projet <strong>de</strong> résolution contre les manœuvres <strong>de</strong><br />

certains financiers qui abusaient <strong>de</strong> la crédu-<br />

'ité publique.<br />

Lo projet <strong>de</strong> résolution ayant été repoussé,<br />

Je déposai une proposition <strong>de</strong> loi en faveur <strong>de</strong><br />

laquelle je <strong>de</strong>mandai l'urgence. Le gouverne-<br />

ment la combattit en déclarant qu'il avait ou-<br />

vert une enquête sur les faits signalés. 11 s'a-<br />

git <strong>de</strong> savoir quels- sont les résultats <strong>de</strong> cette<br />

enquête ot quelles sont las instructions qui ont<br />

été ouvertes ?<br />

Des bruits tendancieux sont mis en circula-<br />

tion qui discréditent l'ensemble du Parlement.<br />

On ait que les puissants du jour empêchent<br />

,es parquets <strong>de</strong> poursuivre. (Applaudissements<br />

ironiques à droite. Mouvement à gauche.)<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — Vous ne <strong>de</strong>vez panier que<br />

sur la date <strong>de</strong> la discussion.<br />

CÎ-ÏS nombreux en chœur. — Parlez ! Parlez !<br />

M. Caocaldi. — il faut compter avec le vent<br />

a affolement que cette affaire fait passer sur<br />

le pays et l'ensemble du Parlement. (Excla-<br />

mations. Protestations sur divers bancs à gau<br />

che.)<br />

Il est <strong>de</strong> l'intérêt <strong>de</strong> la République qu'on<br />

ne recule pas l'échéance. On dira que si le dé<br />

bat na pas été abordé, c'est par crainte <strong>de</strong>s<br />

•responsabilités. (Rumeurs à gauche.)<br />

M. Cerault-Richard. — L'affaire Rochette n'a<br />

rien <strong>de</strong> commun avec le Parlement. (Exclama-<br />

tions ironiques et rires à droite.)<br />

M. Ceccaldi. — On me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si M. Ro<br />

chette...<br />

M. Gérait-Richard,<br />

t'affirme (Bruit.)<br />

M. Ceccaldi. — Je n'avais pas encore pro-<br />

nonce ce nom.J'ai refusé <strong>de</strong> reconnaître l'hom-<br />

me. » (Exclamations diverses.,<br />

M. Lauraine apostrophe l'orateur au milieu<br />

du bruit.<br />

M. Ceccaldi. — ça vous étonne, monsieur<br />

Lauraine ?<br />

M. Lauraine. — J'ai la conscience nette.<br />

M. Cecoa.tii. — Je vous en félicite ; mais<br />

vous n'auriez pu parler au nom <strong>de</strong> tous les<br />

parlementaires.<br />

m. Sautnan<strong>de</strong>. — Pas d'Insinuations I<br />

M. Ceccaldi. — C'est pour fournir <strong>de</strong>s expli-<br />

cations complètes que je suis à la tribune. ><br />

La gauche fait une obstruction violente et<br />

crie avec persistance : « Aux voix! Aux voix! »<br />

La droite encourage au contraire et excite l'o<br />

rateur à parler.<br />

Celui-ci continue à mettre les pieds dans if<br />

M. ceccaldi. — La discussion immédiate au-<br />

rait pour résultat <strong>de</strong> mettre fin aus suspicions<br />

qu on essaie <strong>de</strong> faire planer sur les parlemen<br />

taires.<br />

Crix redoublés à gauche. —- Aux voix 1 aux<br />

voix !<br />

(Mouvc-<br />

Je ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pas<br />

M. Ceccaldi. — Je suis prêt à <strong>de</strong>scendre <strong>de</strong> la<br />

îribun®. mais il faut que chacun prenne ses<br />

responsabilités. On verra au vote ceux qui<br />

yeuient étouffer ce débat. (Applaudissements<br />

i. droite. Malaise profond à gauche.)<br />

M. Rabier. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la parole (Mouve-<br />

ment.]<br />

Le prési<strong>de</strong>nt Brisson fait semblant <strong>de</strong> n'a-<br />

VOIT pas entendu M. Rabier. Celui-ci se dirige<br />

vers m tribune. D'un geste, le prési<strong>de</strong>nt cher-<br />

che a l'écarter. M. Rabier ne paraît pas com-<br />

prendre. M. Brisson ne tient pas en place. Le<br />

aéputé d'Orléans monte à la tribune. Le prési-<br />

<strong>de</strong>nt se penche vers lui et, avec <strong>de</strong>s gestes<br />

impérieux, lui fait <strong>de</strong>s observations que l'on<br />

n'en end pas. M. Rabier, l'air gêné, <strong>de</strong>scend<br />

sans avoir dit un mot. Le centre et la droite<br />

huent les <strong>de</strong>ux compères. La gauche est visi<br />

élément embarrassée. L'eff et est désastreux.<br />

M. Brisson se hâte <strong>de</strong> mettre l'ajournement<br />

AUX voix.<br />

Gris à droite. — C'est l'étouff ement !<br />

M. Delahaye. — La République protège les<br />

voleurs, (clameurs furieuses.)<br />

L'ajournement est mis aux voix au milieu<br />

l'une effervescence extrême. M. Rabier discute<br />

vivement à gauche, au milieu <strong>de</strong> ses amis<br />

politiques. On se bat autour <strong>de</strong>s urnes. Ja-<br />

mais ies députés n'ont été aussi nombreux.<br />

Le dépouillement dure longtemps. Le prési-<br />

<strong>de</strong>nt ne communique qu'à regret le résultat.<br />

L'ajournement est repoussé par 302 voix contre<br />

251. La droite et le contre applaudissent avec<br />

une satisfaction ironique. La gauche est cons-<br />

ternée. MM. Clemenceau et Briand échangent<br />

rapi<strong>de</strong>ment quelques paroles»- M.Briand hausse<br />

ies épaules d'un air ennuyé. M. Cruppi est<br />

verdàtre et tapote nerveusement son pupitre.<br />

M. ceccaldi. — L'opinion publique <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

& être rassurée. Il ne s'agit pas <strong>de</strong> l'affaire Ro-<br />

chette seulement, mais <strong>de</strong> tous ces Rochettes<br />

qui sont en liberté et continuent à drainer la<br />

petite épargne, à abuser <strong>de</strong> la crédulité publi-<br />

|ue en jetant les soupçons sur la magistrature<br />

d'un côté et le Parlement <strong>de</strong> l'autre. Il s'agît<br />

aussi <strong>de</strong> donner satisfaction aux victimes.<br />

M. nelahaye. — Comme pour le Panama et<br />

l'affaire Humbert.<br />

M. Chastenet. — Il y a un projet sur les<br />

émissions que l'on <strong>de</strong>vrait bien voter, au lieu<br />

<strong>de</strong> s'attar<strong>de</strong>r à ces discussions. (Exclamations.<br />

Bruit.)<br />

M. Ceccaldi. — Je crois qu'il n'y a rien dans<br />

ce débat qui puisse gêner M. Briand. (Hila-<br />

rité.)<br />

M. Rochette aurait été une première fois ar-<br />

rêté il y a un mois. Est-ce vrai ? Pourquoi<br />

a-t-il été arrêté et pourquoi remis en liberté ?<br />

M. Delahaye. — Très "bien !<br />

M. Ceccaldi. — Pourquoi ne prend-on pas<br />

fles mesures préventives contre ces financiers<br />

qui exploitent la petite épargne ? Il en est un<br />

qui, oe matin encore, a répondu par une fin<br />

<strong>de</strong> non recevoir au procureur <strong>de</strong> la Républi-<br />

que <strong>de</strong> la Seine. Il a refusé <strong>de</strong> recevoir l'ex-<br />

pert désigné par ce magistrat.<br />

Cris. — Citez les noms !<br />

m. àutes Coûtant. — C'est la Compagnie <strong>de</strong>s<br />

omnibus.<br />

M. Ceccaldi. — Quand j'ai abordé la ques-<br />

tion <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer départementaux, j'ai<br />

signalé la Banque franco-espagnole et tous<br />

ces établissements qui drainent la petite épar-<br />

gne. Si la discussion avait eu lieu ce jour-là,<br />

si les parquets avaient vraiment eu le souci<br />

<strong>de</strong> protéger les petits épargnistes, on ne se<br />

trouverait pas en face d'un krach <strong>de</strong> 200 mil-<br />

lions. (Applaudissements à droite.)<br />

On n'a pas poursuivi dans l'affaire <strong>de</strong>s che-<br />

mins <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> la Manche, parce que <strong>de</strong>s ad-<br />

ministrateurs très en vue étaient à la tête <strong>de</strong><br />

l'affaire. (Très bien ! à droite.)<br />

On me dira qu'on a frappé M. Donlol ; or,<br />

c'est par une mesure détournée qu'on l'a at-<br />

teint. On l'a laissé jusqu'à la fin <strong>de</strong> l'année<br />

membre du grand conseil <strong>de</strong> la Légion d'hon-<br />

neur ». (Mouvement.)<br />

L'orateur parle <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> ter <strong>de</strong><br />

l'Aisne, puis revient a ceux <strong>de</strong> la Manche.<br />

M. Ceccaldi.— Cinq jours avant la clôture <strong>de</strong><br />

l'émission, <strong>de</strong>s paTlementotrès se présentèrent<br />

chez le directeur <strong>de</strong>s affaires criminelles.<br />

Cris nerrhreux. — Les noms I<br />

M. C-fl-caldi. — Je ne suis pas un auxiliaire<br />

<strong>de</strong> te police.<br />

M. Céoar Trouin. — Vous avez le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong><br />

donner les noms. Je vous le <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au nom<br />

<strong>de</strong> la Chambre.<br />

Cris r-«*' h'ès. — Oui ! Ou! I lés noms !<br />

M. Ceccaldi. — Eh bien I c'est M. Ceccaldi et<br />

un <strong>de</strong> ses collègues. (Exclamations ironiques<br />

à droite.)<br />

Nouveaux cris. — L'autre ! L'autre !<br />

M. coscaldi. — C'est M. Couesuon. (Long tu<br />

multe.)<br />

Nous avons remis au magistrat les circulai<br />

T.--- délictueuses. Aucune mesure ne fut prise<br />

et l'émission eut Heu. En Seine-et-Marne, on<br />

a lancé une Compagnie d'Autobus . n promet-<br />

tant la garantie <strong>de</strong> l'Etat. La société a vécu<br />

trois mois.<br />

M. Fernand Brun. — Le financier en ques-<br />

tion a été rnndani .ié à <strong>de</strong>n.x ans le prison 11<br />

y a quelques mois. On l'a laissé en liberté. De<br />

nouvelles plaintes ont été faites contre lui<br />

Elles s'instruisent encore et l'Individu est tou-<br />

jours en liberté. (Mouvement.)<br />

M.D^iahayo. Il <strong>de</strong>viendra gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux<br />

h son lonr. (Réclamations A gauche.)<br />

M. cecoaldl. — SI je ne suis pas trop eu<br />

rteux, qui n fait mettre ce i Moyen en li.V.-té 'l<br />

M. Delahaye. — Mais c'est le ministre <strong>de</strong><br />

l'Intérieur ! (Mouvements.)<br />

M. Ole arioeau. - Non !<br />

M. Dciahayo. — M n'y a personne au-<strong>de</strong>ssin<br />

Ao vous !<br />

M. OlomQiKriNUI. — Le mlnls1.ro <strong>de</strong> l'intérieur<br />

Va donné aucun ordre cl ce n'ex-,1 pas lui qui<br />

fait mettre les citoyens .an liberté<br />

"itatls a droite.)<br />

M. Caooaldi. — Pour les chemins <strong>de</strong> fer <strong>de</strong><br />

l'Orne, on se trouve en présence d'un M. La-<br />

val. Le juge <strong>de</strong> paix a dénoncé lui-même à<br />

son procureur tes agissements <strong>de</strong> M. Laval. Le<br />

procureur n'a rien fait. le sous-préfet d'Argen-<br />

tan, M. Rion, qui a fait lacérer les affiches qui<br />

portaient la publicité délictueuse, a été en-<br />

voyé à Pontivy.<br />

M. Clemenceau. — C'est <strong>de</strong> l'avancement 1<br />

(Exclamations à droite.)<br />

M. Ceccaldi. — Le magistrat qui avait refusé<br />

d'agir pour les chemins <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> la Manche<br />

est aujourd'hui à la Cour <strong>de</strong> Cassation. C'est<br />

l'ancien directeur <strong>de</strong>s affaires criminelles M.<br />

Bourdon.<br />

M. Germain Périer. — C'est un parfait hon-<br />

nête homme, et je m'en porte garant.<br />

M. Ceccaldi.— n est plus facile <strong>de</strong> dire qu'on<br />

estime quoiqu'un que d'expliquer un <strong>de</strong> ses<br />

actes.<br />

M. Ceccaldi. — M. Bourdon a 3a charge <strong>de</strong><br />

faire rechercher las crimes et délits. »<br />

La gauche reprend son obstruction. On crie :<br />

« Suspension ! A <strong>de</strong>main 1 Aux voix ! » Mais<br />

M. Ceccaldi poursuit impitoyablement son dé-<br />

ballage. Il parle <strong>de</strong>s Houillères <strong>de</strong> Lorraine.<br />

M. Ceccaldi. — Trois sociétés se sont<br />

formées. Toutes sont illégales.Une d'elles a été<br />

lancée par un ancien parlementaire, <strong>de</strong>venu<br />

l'un <strong>de</strong>s pontifes <strong>de</strong> la finance véreuse.<br />

Cris. — Lo nom !<br />

M. Ceccaldi. — Il déclare lui-même qu'il agit<br />

avec l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s puissants du jour. Osera-t-on<br />

mettre M. Seydoux dans le même panier à<br />

sala<strong>de</strong> que M. Rochette ? (Mouvement.)<br />

Nous vivons dans une pério<strong>de</strong> critique. On<br />

ne poursuit pas les financiers parce qu'on<br />

n ose pas s'attaquer à eux. Pourquoi ? C'est à<br />

M. le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux <strong>de</strong> nous l'expliquer.<br />

S il ne juge pas que la législation actuelle suf-<br />

fise, qu'il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au Parlement <strong>de</strong>s armes<br />

nouvelles pour arrêter tous les Rochettes. Je<br />

lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> 'Soulager la conscience du Par-<br />

lement en affirmant qu'il n'y a aucun membre<br />

<strong>de</strong> cette assemblée qui soit compromis et que<br />

nul n'est au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la loi. (Applaudisse-<br />

ments à droite et au centre. La gauche reste<br />

morne et hostile.)<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — M. Massabuau vient <strong>de</strong> me<br />

remettre une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'hiterpellation sur les<br />

mesures que le gouvernement compte prendre<br />

pour protéger l'épargne publique contre l'abus<br />

<strong>de</strong>s sociétés par actions. Cette interpellation<br />

est jointe à celle qui est en discussion.<br />

Déclaration <strong>de</strong> M. Briand<br />

M- Briand. — Dans toutes les affaires <strong>de</strong><br />

l'Orne, <strong>de</strong> la Manche, du Midi <strong>de</strong> la France,<br />

<strong>de</strong>s autobus <strong>de</strong> Seine-et-Mairne, <strong>de</strong>s instructions<br />

ont été ouvertes et sont poursuivies d'une fa-<br />

çon normale. Il est impossible que le gar<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s sceaux vous tournissa <strong>de</strong>s explications sur<br />

oes instructions en cours.<br />

M. Delahaye. — Et si les magistrats ne font<br />

pas leur <strong>de</strong>voir ?<br />

M. Briand. — U faut le prouver. Tonte votre<br />

politique est <strong>de</strong> chercher à faire sortir <strong>de</strong> tou-<br />

tes les affaires <strong>de</strong>s suspicions contre le régi<br />

me parlementaire.<br />

M. Delahaye. — Quand on a dans son passé<br />

le Panama, les Chemins <strong>de</strong> fer du Sud et Cor-<br />

nélius Herz, on n'a pas le droit <strong>de</strong> parler com-<br />

me ça ! (Clameurs furieuses <strong>de</strong>s majorltards.)<br />

Le prési<strong>de</strong>nt, blême. — Je vous rappelle à<br />

l'ordre. (Protestations à droite.)<br />

M. Delahaye. — Je suis frappé par les com-<br />

plices et les rescapés. (Violent tumulte. Ap-<br />

plaudissements à droite.)<br />

M. Briand. — M. Bourdon est au-<strong>de</strong>ssiis <strong>de</strong><br />

tout soupçon. Je n© regrette pas <strong>de</strong> l'avoir nom-<br />

mé à la Cour <strong>de</strong> Cassation. Lorsqu'il était di-<br />

recteur <strong>de</strong>s affaires criminelles, il fut saisi<br />

par M. Ceccaldi et un <strong>de</strong> ses collègues <strong>de</strong> cer-<br />

taines plaintes. Ces messieurs <strong>de</strong>mandaient<br />

que <strong>de</strong>s poursuites fussent intentées contre<br />

certaines personnes. Ce n'était pas là le rôle<br />

du directeur <strong>de</strong>s affaires criminelles.<br />

M. Briand. — J'en viens à l'affaire Rochette.<br />

En matière <strong>de</strong> dénonciation, on doit se mon-<br />

trer très réservé et très pru<strong>de</strong>nt. Ainsi, M. Cec-<br />

caldi <strong>de</strong>mandait tout d'abord l'arrestation <strong>de</strong><br />

M. Rochette. Plus tard, mieux informé, il re-<br />

connaissait, dans une plaidoirie pour un cer-<br />

tain agent <strong>de</strong> oe financier, que M. Rochette<br />

était un honnête homme.<br />

Gris ironiques. — Ah ! ah ! (Hilarité.)<br />

M, Ceccaldi, furieux. —• Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la pa-<br />

role.<br />

M. Briand. — M. Ceccaldi a reconnu que M.<br />

Rochette s'était conduit d'une façon honorable<br />

dans l'affaire <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> l'Aisne,<br />

en remboursant les souscripteurs. (Nouveaux<br />

rires.)<br />

M. Ceccaldi, hors <strong>de</strong> lui. — Ce que vous dites<br />

est inexact. (Protestations radicales.)<br />

M. Delahaye. — Quel argument en tirez<br />

vous ?<br />

M. Briand. — Cela montre combien il faut<br />

être pru<strong>de</strong>nt en pareille circonstance.<br />

Je dois dire que, dans cette aff aire Rochette,<br />

aucun parlementaire n'est intervenu pour fai-<br />

re pression sur le Parquet qui a agi en toute<br />

indépendance. (Exclamations ironiques,' Bruit.)<br />

Mais le Parquet est saisi d'une plainte for-<br />

melle. Dès lors, le juge d'instruction, dans son<br />

indépendance absolue, a pris les mesures qu'il<br />

a crues indispensables. Cette indépendance<br />

sera respectée jusqu'au bout. Je Tépète qu'à<br />

aucun moment, aucun parlementaire n'est in-<br />

tervenu auprès du ministre en faveur <strong>de</strong> M.<br />

Rochette ; c'est une infamie que <strong>de</strong> soutenir<br />

le contraire. (Applaudissements à gauche.)<br />

M. Delahaye. — Pouvez-vous affirmer qu'il<br />

n'a pas été fait <strong>de</strong> démarches non plus auprès<br />

<strong>de</strong>s magistrats ?<br />

M. Briand. — Là-<strong>de</strong>ssus je ne puis vous ré-<br />

pondre. (Ah ! Ah ! à droite.)<br />

M. Delahaye. — C'est ce que je voulais faire<br />

dire. (Applaudissements à droite et sur quel-<br />

ques bancs à gauche.)<br />

M. Allard. — Et le sénateur Eliez-Evrard ?<br />

M. Briand. — Cette instruction a été con<br />

duite correctement.<br />

M. Alïard. — Toutes vos affaires sont con<br />

duites très correctement. (Rires.)<br />

M. Briand. — Certains critiquent le gouver-<br />

nement d'avoir agi trop tôt ; mais s'il y a <strong>de</strong>s<br />

fonds en caisse, il faut s'en féliciter, car les<br />

opérations pourront continuer dans <strong>de</strong> meil-<br />

leures conditions quand on aura fait cesser<br />

tes abus dénoncés. Je suis prêt à examiner les<br />

mesures proposées pour réprimer les abus en<br />

matière financière ; mais le Parlement ne<br />

peut donner une direction aux instructions<br />

engagées. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à la Chambre <strong>de</strong> res-<br />

pecter la séparation <strong>de</strong>s pouyoirs. (Maigres<br />

a p plau d isseroents . )<br />

magistrats du parquet, que je couvre, étant<br />

leur chef. (Exclamations ironiques.)<br />

L'ordre du jour pur et simple<br />

La gauche s'empresse <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l'ordre<br />

du jour pur et simple, que le gouvernement<br />

accepte. Il est adopté à mains levées.<br />

La droite s'est abstenue.<br />

LES CRÉDITS DU MAROC<br />

A la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> M. Jaurès, qu'appuient MM.<br />

Doumer et Pichon, on met en tête <strong>de</strong> l'ordre<br />

du jour <strong>de</strong> <strong>de</strong>main le débat sur les crédits du<br />

slaroc. Les trois interpellations sur les cas<br />

<strong>de</strong>s soldats morts au régiment seront discu-<br />

tées ensuite.<br />

La séance est levée à 5 h. 25.<br />

Paris, 26 mars.<br />

La séance est ouverte à 3 heures, sous la pré-<br />

si<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Antonin Dubost.<br />

LA MORT DE M. DE CHAMAILLARD<br />

Le prési<strong>de</strong>nt annonce au Sénat la mort <strong>de</strong><br />

M. Pontifier <strong>de</strong> Chamaillard et prononce son<br />

éloge funèbre.<br />

LA DEMISSION OE M. ELIEZ-EVRARD<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — J'ai reçu <strong>de</strong> M. Eliez-Evrard,<br />

sénateur du Nord, la lettre suivante :<br />

« Monsieur le Prési<strong>de</strong>nt, j'ai l'honneur <strong>de</strong><br />

remettre entre vos mains ma démission <strong>de</strong> sé<br />

nateur.<br />

» Veuillez agréer, etc.. »<br />

Acte est pris <strong>de</strong> oette démission et avis en<br />

sera donné à M. le Ministre <strong>de</strong> l'intérieur.<br />

LES MAISONS A BON MARCHE<br />

A la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s finan-<br />

ces, le projet relatif aux trafics postaux <strong>de</strong>s<br />

journaux est renvoyé à la suite <strong>de</strong> l'ordre du<br />

jour.<br />

L'ordre du joiu" appelle ensuite la proposi-<br />

tion <strong>de</strong> loi votée par la Chambre, relative à la<br />

petite propriété et aux maisons à bon marché,<br />

Les articles et l'ensemble <strong>de</strong> la loi sont adop<br />

tés sans débats.<br />

LA DEVOLUTION DES BIENS<br />

L'ordre du jour appelle la discussion du pro-<br />

jet <strong>de</strong> loi voté par la Chambre tendant à mo-<br />

difier les articles 6, 7, 9, 10, 13 .et 14 <strong>de</strong> la loi du<br />

9 décembre 1905 sur la séparation <strong>de</strong>s Eglises<br />

et <strong>de</strong> 1 Etat (dévolution <strong>de</strong>s biens ecclésiasti-<br />

ques.)<br />

La commission et le gouvernement <strong>de</strong>man-<br />

dant l'urgence. Il y a une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin<br />

public. L'urgence est déclarée par 188 voix<br />

contre 87.<br />

M. do Las-Cases a la parole dans la discus-<br />

sion générale.<br />

M. <strong>de</strong> Las-Gases. — Le projet <strong>de</strong> loi supprime<br />

les fondations pieuses et les départements, et<br />

les communes gar<strong>de</strong>ront les biens sans sup-<br />

porter les charges, à moins que dans un<br />

temps déterminé les héritiers ne réclament ces<br />

•biens.<br />

Au nom du respect que l'Etat doit à sa pa-<br />

role, je combats ce projet <strong>de</strong> loi. An point <strong>de</strong><br />

vue <strong>de</strong> la plus élémentaire équité, on ne peut<br />

conserver un bien sans remplir les obligations<br />

qu'impose sa possession. Voilà la solution du<br />

droit naturel. Si les conditions ne sont pas<br />

remplies, le donateur a le droit <strong>de</strong> reprendre<br />

son bien. Ainsi le veut le Co<strong>de</strong> civil.<br />

Le vieux droit français est contraire à la<br />

thèse <strong>de</strong>s rédacteurs du projet <strong>de</strong> loi oui nous<br />

est soumis, comme y sont contraires le droit<br />

civil, le droit public, et le droit naturel.<br />

La loi <strong>de</strong> 1905 elle-même s'est inspirée <strong>de</strong><br />

tout autre principe. Elle n'a pas institué l'Etat<br />

héritier <strong>de</strong>s donations et legs faits aux fabri-<br />

ques supprimées. Elle a institué une action<br />

en reprise et en revendication au profit <strong>de</strong>s<br />

héritiers en ligne directe <strong>de</strong>s donateurs et au-<br />

tres délégués.<br />

Un membre <strong>de</strong> la commission a pris comme<br />

exemple le cas d'une commune qui a reçu un<br />

legs à la condition qu'elle fera exécuter cer-<br />

tain jour, sur la tombe du fondateur, un mor-<br />

ceau <strong>de</strong> musique. On ne peut pas dire que<br />

cela soit inexécutable.<br />

On objecte qu'il n'y a pas d'associations<br />

cultuelles ; mais la loi <strong>de</strong> 1907, précisément, a<br />

pour objet <strong>de</strong> Darer à leur défaut. Il y a, aux<br />

termes <strong>de</strong> la loi, un ecclésiastique qui célèbre<br />

le culte au vu et au su <strong>de</strong> tout le mon<strong>de</strong> dans<br />

chaque paroisse. On objecte encore qu'on ne<br />

peut pas s'assurer que l'intention du testateur<br />

est réalisée. Qu'est-ce à dire ? La fondation<br />

est satisfaite, non paroe que le célébrant a dit<br />

la messe, mais parce qu'il l'a dite à telle in-<br />

tention. Il n'est pas <strong>de</strong> nation qui ait porté<br />

plus haut que la France le souci <strong>de</strong> ses enga-<br />

gements. Notre pays est la nation du droit.<br />

Il cesserait <strong>de</strong> l'être le jour où il proclamerait<br />

publiquement qu'il n'entend plus respecter<br />

ses obligations les plus solennelles, celles qui<br />

dérivent pour lui <strong>de</strong> la volonté <strong>de</strong>s morts,<br />

mais "u'il est résolu à s'enrichir <strong>de</strong> leurs dé-<br />

pouilles ». (Double salve d'applaudissements<br />

à droite.)<br />

L'orateur en retournant à son banc est vive-<br />

ment félicité par ses amis.<br />

Le prési<strong>de</strong>nt. — La parole est à M. <strong>de</strong> La-<br />

marzelle.<br />

M. <strong>de</strong> LamarzSlle. — Le brillant discours <strong>de</strong><br />

M. <strong>de</strong> Las Cases appelle une réponse. Je pré-<br />

férerais ne monter à la tribune qu'après que<br />

le gouvernement ou la commission se seront<br />

expliqués. J'ai, du reste, à discuter <strong>de</strong> très près<br />

les assertions <strong>de</strong> M. le ministre <strong>de</strong>s cultes, et<br />

je désirerais, par convenance, ne le faire qu'en<br />

sa présence. (Très bien '. à droite.)<br />

Le Sénat, consulté, renvoie la suite <strong>de</strong> la<br />

discussion à la prochaine séance. Il s'ajourne<br />

à <strong>de</strong>main 3 heures.<br />

La séance est levée à 5 h. 20.<br />

<strong>de</strong>uil. Sur le ttrrrrgiplrJn <strong>de</strong> la gare Saint-<br />

Charles, <strong>de</strong>vant les chefs rangés on <strong>de</strong>mi-<br />

cercle, il a ad rosse un <strong>de</strong>rnier adieu à ces huit<br />

héros.<br />

Un Officier tue n Mauritanie<br />

Podor, 2G mars.<br />

Des Maures viennent d'apporter les nouvel-<br />

les les plus alarmantes sur le sort <strong>de</strong> la com-<br />

pagnie du poste d'Akjoujeft, 11 y aurait un offi-<br />

cier tué, et les Maures dissi<strong>de</strong>nts auraient<br />

perdu trois chefs. Voilà, du reste, près <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />

mois qu'on était sans nouvelles du capitaine<br />

Moniioven, commandant ce poste, laissé ccr-<br />

tamement beaucoup trop en l'air. Nos mélia-<br />

ristes sont allés à plus <strong>de</strong> 200 kilomètres dans<br />

le Nord, ont traversé l'Adrar, randonnées<br />

bien téméraires, qui peuvent provoquer <strong>de</strong> re-<br />

grettables conflits et créer une situation très<br />

grave, à laquelle nous pourrions très difficile-<br />

ment faire face.<br />

Le Suiïrage UolYcrsel au Reicbslag<br />

Berlin, 26 mars.<br />

Au cours <strong>de</strong> la discussion du budget <strong>de</strong> la<br />

chancellerie <strong>de</strong> l'Empire, le prince, <strong>de</strong> Bulovv<br />

a pris la parole au sujet du droit électoral<br />

prussien.<br />

— Je ne tolérerai pas, a-t-il dit, qu'un or-<br />

gane <strong>de</strong> l'Empire cherche à exercer au <strong>de</strong>là<br />

<strong>de</strong> ses prérogatives une influence quelconque<br />

6ur la constitution <strong>de</strong>s Etats particuliers.<br />

» Um© partie <strong>de</strong>s libéraux a cru bon <strong>de</strong> faire<br />

cause commune avec la social démocratie<br />

pour agir contre la Prusse en y glissant cette<br />

question du droit électoral. Cette partie <strong>de</strong>s<br />

libéraux n'a eu en cela qu'un seul succès, celui<br />

<strong>de</strong> déchaîner contre les libéraux la raillerie<br />

et l'ironie <strong>de</strong>s socialistes. Certes, le gouverne-<br />

ment d'Etat prussien reconnaît le besoin <strong>de</strong><br />

réformer 1© droit électoral en Prusse ; mais<br />

il rejette les prétentions qui ébranleraient<br />

l'Etat qui a mené le peuple allemand à l'u-<br />

nité, à la puissance, à la gran<strong>de</strong>ur. »<br />

—<br />

t<br />

HT<br />

Plaidoyer <strong>de</strong> M. Rabier<br />

M. Rabier vient présenter sa défense. (Vive<br />

sensation.)<br />

Il le fait d'un ton humble et larmoyant.<br />

M. Rabier. — Je tiens à l'estime et à la sym-<br />

pathie <strong>de</strong> mes collègues. C'est pour ceia que<br />

je viens mettre un terme aux accusations dont<br />

je suis l'objet. Pendant <strong>de</strong>ux ans, j'ai été l'a-<br />

vocat <strong>de</strong> la Banque Franco-Espagnole, dont<br />

M. Rochette était l'administrateur délégué.<br />

C'était sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'un <strong>de</strong> mes amis. J'ai<br />

eu quelques dossiers entre les mains, mais<br />

je nai connu aucune <strong>de</strong>s affaires dont oi<br />

parle. (Rumeurs.)<br />

J'ai récemment rendu les dossiers parce qu<<br />

jo n'avais pas le temps <strong>de</strong> m'en occuper. (Mou-<br />

vement.) J'affirme n'avoir fait jamais aucun<br />

acte <strong>de</strong> pression, aucune démarche, auprès <strong>de</strong>s<br />

gar<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s sceaux. (Silence glacial.) Je n'ai<br />

jamais couvert <strong>de</strong> ma robe les actes <strong>de</strong> cette<br />

banque. Je n'ai jamais vu M. Blevnie qu'on<br />

représente comme une <strong>de</strong> mes victimes. On a<br />

dit que M. Rochette avait été enfermé pen-<br />

dant trois jours et que j'étais allé le chercher<br />

moi-même en voiture. C'est faux. M. Rochette<br />

n'a pas été arrêté une première fois, .le nte-<br />

avoir reçu, comme on l'a dit. <strong>de</strong> gros honorai-<br />

res et avoir <strong>de</strong>mandé la criox <strong>de</strong> la Légion<br />

d'honneur pour Rochette.<br />

Je suis assailli, <strong>de</strong>puis hier, d'injur s, <strong>de</strong> ét-<br />

ires <strong>de</strong> menaces, parce que j'ai é;c rapporteur<br />

<strong>de</strong> la loi sur les associations. (Mouvement et<br />

rumeurs.)<br />

M. Plichon. — Co n'est pas la peine <strong>de</strong> faire<br />

cette diversion.<br />

M. Rabier. — On me reproche, dans une let-<br />

tre abominable, d'avoir pu <strong>de</strong>mur une dot<br />

considérable a ma fille, que j'ai . mariée il y<br />

a un mois, grAce, -dit-on. à l'argent que j'ai<br />

touché comme avocat contre les congrégations.<br />

(Mouvement <strong>de</strong> déteofirM<br />

Hélas ! après trente ans <strong>de</strong> barreau, j'espé-<br />

rais pouvoir lui donner une dot plus forte. »<br />

I,a Chambre tout entière est écœurée. Tes<br />

amis <strong>de</strong> M. Rabier eux-mêmes font claquer<br />

nerveii.v.'.-i.'iit leurs pupitres.<br />

M R»bier. — îe vous remercie d'avoir bien<br />

voulu nicntendr\ on qui prouva que j'a' en<br />

core toute votre sympathie, comme vice-prési-<br />

<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>. cette C.ha.'ubre. »<br />

Pas un npphu N.-:vp<br />

contraire, était en chemise et paraissait vent!<br />

d'arriver sur le lieu <strong>de</strong> la lutte.<br />

La vraisemblance paraît être que Margu©.<br />

ite Lussaygues, pour se venger <strong>de</strong>s insultes<br />

réitérées et toutes récentes encore <strong>de</strong> la soirée<br />

aurait attendu que son père fût au Ut ;ii nfl J<br />

que sa fille, qu'elle serait alors <strong>de</strong>scendue <strong>de</strong><br />

sa chambre, située au premier étage, où elle<br />

attendait que les <strong>de</strong>ux fussent endormis, gg.<br />

ralt entrée dans La chambre <strong>de</strong> son père et<br />

après l'avoir frappé, l'aurait attiré au milieii<br />

<strong>de</strong> la chambre, ou que, pour se défendre dés<br />

/Ou-ps qui lui étaient donnés, la victime aurait<br />

auté en bas du lit.<br />

C'est alors que les premiers cris : « A l'a»<br />

jassin ! » auraient été poussés. Voyant que les<br />

coups ne suffisaient pas. et pour éviter les<br />

cris, Marguerite Lassaygues aurait eu recour"<br />

à un objet quelconque un oreiller probable^<br />

ment, pour étouffer à la fois et les cris c-t la<br />

respiration <strong>de</strong> son père. Cest à ca moment que<br />

la petite-fille serait <strong>de</strong>scendue en chemise ot<br />

que les voisins regardèrent par le trou <strong>de</strong> la<br />

serrure. „<br />

Quoi qu'il en soit, et 1 enquête 1 , nous le répé-<br />

tons, très habilement menée, nous le dira, à<br />

dix heures moins un quart, tout bruit avait<br />

cessé. " ' ~ «<br />

Durant la nuit, Marguerite Lassaygues pa-<br />

raît avoir lavé les draps du lit <strong>de</strong> son père<br />

ainsi que te parquet; ce n'est quo te len<strong>de</strong>main<br />

qu'elle annonçait la mort.<br />

Naturellement, la mort était instantanée,<br />

puisque la veille au soir la victime était bien<br />

portante et qu'au matin la rai<strong>de</strong>ur du cada-<br />

vre indiquait que la mort remontait à plu-<br />

sieurs heures.<br />

M. le maire refusa le permis d'inhumation,<br />

ainsi que la loi lui en fait un <strong>de</strong>voir, sans<br />

un certificat du mé<strong>de</strong>cin, et prévenait le par-<br />

quet.<br />

Après renseignements et <strong>de</strong>s questions adroi-<br />

tes, paraissant sans importance, la justice<br />

arriva au résultat <strong>de</strong> faire couper les <strong>de</strong>ux<br />

femmes et bientôt après la petite-fille <strong>de</strong> la<br />

victime commençait les aveux, confirmés paï-<br />

sa mère quelques heures après.<br />

Au résultat, l'enquête, commencée à trote<br />

heures, donne <strong>de</strong>s aveux avant huit heures du<br />

soir et à neuf heures Marguerite Lassayguet,<br />

était écrouée à Castelsarrasin.<br />

DEGRADATION liîLITÂJRC<br />

De notre rédacteur-correspondant :<br />

Perpignan, <strong>27</strong> mars.<br />

Le nommé Jean-Francois Bessière, âgé di<br />

25 ans, soldat au 24e régiment d'infanterie co<br />

loniale, à Perpignan, était condamné le 31 jan-<br />

vier <strong>de</strong>rnier, par le conseil <strong>de</strong> guerre du 16«<br />

corps d'armée, à cinq ans <strong>de</strong> travaux forcés,<br />

cinq ans d'interdiction <strong>de</strong> séjour et à la dé-<br />

gradation militaire, pour vol commis au pré-<br />

judice du curé <strong>de</strong> Tréboos et <strong>de</strong> sa servante et<br />

<strong>de</strong> désertion à l'mtérieur avec emport <strong>de</strong> sa<br />

baïonnette.<br />

La Cour <strong>de</strong> cassation ayant rejeté, ainsi que<br />

nous l'avons annoncé, te pouvoi <strong>de</strong> Bessière,<br />

celui-ci a été conduit mardi, à 2 heures <strong>de</strong><br />

l'après-midi, dans une voiture d'ambulance et<br />

sous l'escorte <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux gendarmes, dans la<br />

cour <strong>de</strong> la Cita<strong>de</strong>lle.<br />

Bessière a été placé entre un piquet d'hom-<br />

mes en armes. En sa présence et <strong>de</strong>vtnnt <strong>de</strong>s<br />

détachement <strong>de</strong> troupes <strong>de</strong>s corps <strong>de</strong> la garni-<br />

son, placés sous la direction <strong>de</strong> M. Thoré,<br />

chef <strong>de</strong> bataillon au 2e génie, M. Bonnet, gref.<br />

fier au conseil <strong>de</strong> guerre, a donné lecture du<br />

jugement.<br />

Le commandant Thoré, s'adressant ensuite<br />

au condamné, lui a dit : « Bessière, vous êtes<br />

indigne <strong>de</strong> porter les armes. De par la loi,<br />

nous vous dégradons. »<br />

Le sergent Théron, du 2" génie, arracha<br />

alors <strong>de</strong> l'uniforme du soldat Bessière bou-<br />

tons et écussons. Puis, le condamné, l'air<br />

abattu, le visage pâli, défila <strong>de</strong>vant le front<br />

<strong>de</strong>s troupes.<br />

Bessière fut ensuite reconduit à la voiture<br />

d'ambulance, qui partit dans la direction <strong>de</strong> la<br />

maison d'arrêt, où Bessière attendra son pro-<br />

chain transfert pour la Guyane.<br />

i saisi <strong>de</strong> nombreux documents et, notam-<br />

nent. <strong>de</strong> nonvbwises lettres <strong>de</strong>s directeurs <strong>de</strong>s<br />

Sociétés d-e Rochette qui opéraient avec ladite<br />

igencp. Ces lettres permettront probablement<br />

"ir que certaines Poeiét^s oui C!VOT-<br />

à établir qu'elles n'avaient aucun rap-<br />

M* le financier<br />

aies du Cré-<br />

<strong>de</strong>s fi.1<br />

MarSyr <strong>de</strong> ta science<br />

La capture da la « Baleine »<br />

Arcachon, 26 mars,<br />

les marins, composant l'équipage <strong>de</strong> la Ba-<br />

leine sont à Las Patinas, où ils ont été débar-<br />

quas 'sains et saufs par le croiseur Cassurd<br />

Mienne décision n'a encore été prise au sujet<br />

du mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> rapatriement <strong>de</strong> l'équipage, qui<br />

attend <strong>de</strong>s instructions. La pêcherie du golfe<br />

do Gascogne, armateur <strong>de</strong> la Baleine, a <strong>de</strong>-<br />

mundé à notre ministre <strong>de</strong>s affaires étrangè-<br />

res do protester auprès du gouvernement ma-<br />

rocain contre le pillage du chalutier et la cap-<br />

ture <strong>de</strong> l'équipage et <strong>de</strong> le rendre responsable<br />

<strong>de</strong>s événements qui se sont produits au cap<br />

Juby.<br />

Les morts<br />

<strong>Mars</strong>eille, Ï6 -an.<br />

Ce matin a eu lieu, en présence <strong>de</strong>s uuioi/tôi<br />

militaires et do iiombié-j.x officiers et soldats,<br />

Le irn.usfort dos cercueils contenant les dé-<br />

pouilles mon. ii s <strong>de</strong> huit militaire» tués au<br />

combat <strong>de</strong> Soukel Drln. La levée d


Vendredi <strong>27</strong> <strong>Mars</strong> ï 08<br />

e plus, nous «oyons fiavoy^ 1 '^"<br />

J^é (préfectorale aura t déci<strong>de</strong> djoint<br />

x finances. Cest «t_BJuiwjjjj ><br />

& spécial, qui en serait ouverte<br />

* a {jne autre enquête serait c » co adoues <strong>de</strong><br />

,ur la question <strong>de</strong> la vente <strong>de</strong>sg^ e^<br />

<strong>Toulouse</strong> à l'extérieur , « ^ces gadoues<br />

qu'une certaine quantité. u„„, lV^au «<br />

rte<br />

auraient ~été rapportées<br />

<strong>de</strong> nouveau<br />

^Serbal <strong>de</strong> ^r^ÎS<br />

ment <strong>de</strong> ces gadW»**? P «<br />

«é officiellement ?/7 paU ête du prelet.<br />

faire <strong>de</strong> police à * r f&9 diverses enque-<br />

sa Nous attendrons que lusion quelcon-<br />

ies aient abouti a une comnl ,enc.cment <strong>de</strong><br />

nue, ou du moins a. ortir la moralité<br />

précisions, pour faire<br />

<strong>de</strong> la situation-<br />

jonseil Municipal<br />

Séance du 26 mars<br />

S quête d'inci<strong>de</strong>nts particuliers, a la suite <strong>de</strong>s<br />

événements <strong>de</strong> ces jours <strong>de</strong>rniers<br />

iVLes conseillers sont au nombre d^«ne tren<br />

tairte. MM. Falandry et Raynaud, adjoints au<br />

aiaire, sont- absents.<br />

INTRODUCTIONS . .<br />

La maire introduit les affaires suivante<br />

du nettoiement.<br />

S3r entrepot: in<strong>de</strong>mnfiT Barutel Renvoyé<br />

M.<br />

Construction<br />

l. Renvoyé à<br />

le maire, rap<br />

fa commission dos finances.<br />

pUniversité <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>. - Convemion pour<br />

iwandisscment <strong>de</strong>s Facultés <strong>de</strong> droit et <strong>de</strong>s<br />

Iffi. Retrait <strong>de</strong> la délibération du 10 octo-<br />

%SJliïCt.-- Paiement <strong>de</strong> gadoues. M.<br />

Rieux, rapporteur.<br />

LA QUESTION DES GADOUES<br />

Un débat s'élève aussitôt sur cette question.<br />

M Rieux fait coiuiaître les faits. Us se lé-<br />

Èntrient en ceci. En décembre 1906, il a été<br />

vendu à M. Ronard <strong>de</strong>s gadoues sans que le<br />

maire ait eu connaissance <strong>de</strong> ce traité. Ce<br />

marché ne saurait être approuvé, car il a été<br />

{a .it sans autorisation du conseil d'administra-<br />

tion.<br />

En novembre 1907, un fait i<strong>de</strong>ntique se re-<br />

produisit. Une quantité <strong>de</strong> 1,000 tonnes <strong>de</strong><br />

gadoues fut vendue à M. Blanc, entrepreneur,<br />

sans autorisation. Ce marché, déclare M<br />

Rieux, est inexistant au point <strong>de</strong> vue légal.<br />

En conséquence, le maire <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au con-<br />

seil <strong>de</strong> l'autoriser à assigner MM. Ronard et<br />

Blanc <strong>de</strong>vant le tribunal civil en une action<br />

en restitution <strong>de</strong> gadoues enlevées sans auto-<br />

risation, ou en leur paiement qui n'a pas été<br />

EvcVigneau. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rai quelques ex-<br />

plications à oe sujet II est quelqu'un, quoi<br />

qu'on en dise, qui est responsable <strong>de</strong> ces li-<br />

vraisons <strong>de</strong> gadoues ; nous <strong>de</strong>vons le savoir.<br />

M- Pinel. — Le citoyen Foulard était charg<br />

<strong>de</strong> faire un rapport à ce sujet ; s'il avait remis<br />

son rapport à temps tout serait réglé.<br />

M Poulard proteste avec énergie, et décla<br />

re que ce rapport lui a été remis par le chef<br />

<strong>de</strong> service <strong>de</strong> la mairie. Il était chargé <strong>de</strong> le<br />

présenter au conseil municipal ; il n'a pas<br />

voulu le faire, parce que le rapport était ré<br />

digé à la légère, en contenait <strong>de</strong>s clauses<br />

inacceptables.<br />

JM. Pinel déclare qu'en présence <strong>de</strong> ces at<br />

termoiements il a été contraint <strong>de</strong> passer un<br />

traité verbal.<br />

M. Rieux. — Il n'en <strong>de</strong>meure pas moins ac-<br />

quis que ces livraisons <strong>de</strong> gadoues ont été<br />

faites d'une façon irréguiière ; ni le maire,<br />

ni le conseil d'administration n'en avaient<br />

connaissance. La situation doit être régulari<br />

&ée ; c'est <strong>de</strong>vant la justice que nous <strong>de</strong>vons<br />

transporter le débat.<br />

IM. Bedouce. — On comprendra, du reste,<br />

çue <strong>de</strong>s négociations <strong>de</strong> la nature <strong>de</strong> celles <strong>de</strong><br />

: la vente <strong>de</strong>s gadoues ne peuvent traîner infi-<br />

niment en longueur. Les gadoues sont <strong>de</strong>s ma<br />

I tières dont on doit avoir quelque hâte à se<br />

débarrasser, car elles sont plutôt encombran-<br />

I ies, surtout à l'époque d'éciosion <strong>de</strong> la vario-<br />

le dans laquelle nous nous trouvions à ce mo<br />

ment.<br />

Puisque les circonstances ont voulu que l'on<br />

se pressât, trop, nous ne <strong>de</strong>vons, ici, incrimi-<br />

ner personne. La solution que vous présente<br />

le maire-est la seule acceptable ; nous propo-<br />

sons <strong>de</strong> transporter la question <strong>de</strong>vant la jus-<br />

tice ; on ne saurait donc ici suspecter person-<br />

ne <strong>de</strong> ne pas vouloir faire la lumière.<br />

iM. Vigneau. — Il n'.en <strong>de</strong>meure pas moins<br />

acquis que quelqu'un a eu tort, et qu'il noous<br />

I faudrait ici établir sa responsabilité.<br />

M. Redouce. — En ce qui concerne le traité<br />

Blanc, il y a une seule chose à faire pour dé-<br />

traire les effets désastreux <strong>de</strong>s irrégularités<br />

commises. Nous proposons <strong>de</strong> porter le débat<br />

<strong>de</strong>vant la justice. Notre bonne foi est évi<strong>de</strong>nte,<br />

et nous estimons qu'une assemblée s'honore en<br />

provoquant <strong>de</strong>s débats publics, quand <strong>de</strong>s inci- -<br />

<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> cette nature se produisent. C'est no-<br />

ineur do signaler les scandales, s'il<br />

sen produit, <strong>de</strong> ne pas les étouffer et <strong>de</strong> ne<br />

bas attendre qu'ils soient signalés par d'au-<br />

tres. Si d'autres, avant nous, se sont réunis<br />

chuchotant entre eux, marmottant <strong>de</strong> va-<br />

; rapports, ici, nous parlons et discutons<br />

mte et intelligible voix, afin que le public<br />

s enten<strong>de</strong> et nous juge.<br />

On applaudit dans la salle.<br />

En conséquence, le débat se termine par<br />

taui.onsaticn, donnée au maire, <strong>de</strong> porter le<br />

aebat <strong>de</strong>vant la justice.<br />

L'AFFAIRE DE LA DRAGUE<br />

Le maire introduit alors l'instance Bous-<br />

frôfmal faîuf 3 UUrt ioncUoané jusqu'ici et est<br />

w^n^VT!^"?*" désordres qui ont éclaté<br />

?m rt,rf ? m d€B gadoues sont imputables<br />

l m W0,&*!T R, "&


Vendredi <strong>27</strong> <strong>Mars</strong> <strong>1908</strong><br />

Avait**!. — On cote : prises Poitou, « 75 ; Bwta-<br />

msa gtttes, VI SB il 17 60.<br />

"Sotgle, 10 80.<br />

Onge pays, 16 50 ; Algérie, 17 25.<br />

Koln DAtooal, en bottes do o kilos, 45 fr. les<br />

|01 bottes ; foin, naturel en balles, 7 50 les 100 kilos ;<br />

toto luzerne en bottes do e kilos. 48 tr. les 101 bot-<br />

tes ; palllo froment, en bottes do 5 kilos 24 fr<br />

)es 101 bottes.<br />

HAUTE-GARONNE<br />

Montréjeau.<br />

Miirouô du 23 mars. — Blé, 18 fr. ; maïs, 15 ; ha-<br />

jùoots, 35 ; métal! , 14 ; sarrazln , 15 ; pommes <strong>de</strong><br />

terre, 2 76 ; seigle, 13 ; avoine, 10.<br />

Poules. 8 fr. ; j/oulets, 4 25.<br />

Œufs, 0 tr. 60.<br />

Bœuf, 0 ts, 70 ; vuaai, 0 60 ; mouton, 0 85 ; porcs<br />

f ras, 1 15.<br />

TARN-EX-GARONNE<br />

Lauzerte.<br />

Marché du 23 mars. — Quoique un peu contrarié<br />

par quelques giboulées qui sont tombées vers onze<br />

tiennes du matin, notre marché do lundi a. été assez<br />

Un portant.<br />

A la hallo aux grains, les cours restent station-<br />

oalres.<br />

Au marché à la volalllo, les poules ot les poulets<br />

sont toujours vendus à un cout'3 élevé, a raison do<br />

K franc le <strong>de</strong>mi-kll.<br />

Les œufs subissent également une légère Uausss<br />

Et sont vendus u 0 fr. 75 la douzaine. Caussa<strong>de</strong>.<br />

Marché du 23 mars. — Beaucoup <strong>de</strong> bestlaux.mar-<br />

thé Important.<br />

Blé, 18 fr. 23 ; avoine, 10 ; seigle, 15 ; maïs 15 ;<br />

orgo, 12 ; fèves, 13 50 ; lo tout l'hectolitre.<br />

Bœufs gras, do 900 à 1,000 fr. la pairo ; veaux,<br />

do 0 95 à 1 fr. ; moutons, 1 fr. ; le tout lo kU. ;<br />

porcs Tour l'élovage, do 50 h. 60 fr. la pièce.<br />

Poules, Q fr. 70 ; poulets, 0 75 ; le tout-la livre ;<br />

lopins domestiques, do 1 à 1 f r. 50 la ptêco.<br />

Beaunjont-<strong>de</strong>-Lomagne.<br />

Foire du 21 mars. — Les cour? :<br />

Blé fin, do 17 75 à 18 ; avoine, <strong>de</strong> 8 50 & 9 50 ;<br />

maïs, <strong>de</strong> 15 50 A l« ; haricots, 36, le tout l"hectolitre.<br />

Pommes <strong>de</strong> terre, taille petite, do 6 à 8 ; grosse<br />

taille pour semence 10 ; son. 13 ; repasse, <strong>de</strong> 15 à<br />

10, lo tout les 100 kilos.<br />

Œufs, 0 00 la douzaine.<br />

Petits poulets, 0 ; poules vieilles, <strong>de</strong> 6 à 7, le tout<br />

la paire.<br />

Marché aux bestiaux. — Bœufs <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> trois<br />

a quatre ans, do 800 a 1,000 ; vaches do travail <strong>de</strong><br />

trois A quatre ans, do 600 à 700, tout la paire ; porcs<br />

gras, <strong>de</strong> 120 à 130 les ico kilos, poids vif ; petits por-<br />

celets, do 50 à 70 la pièce ; bœufs gras pour la bou-<br />

cherie, poids vif, <strong>de</strong> 76 à 84 les 100 kilos ; veaux<br />

pour la boucherie, do 0 90 à 1 20 le kilo, poids vif ;<br />

Vaches grassses, <strong>de</strong> 68 à 72 les 100 kilos.<br />

Gibier. — Alouettes, 1 40 la douzaine ; bécasses,<br />

2 75 ; merles, 0 25 ; grives, 0 50 ; lapins do garenne,<br />

do 1 50 à 2, le toutla pièce.<br />

Une baisse légère sur les blés a amené une baisse<br />

correspondante du pain dont voici les prix :<br />

Pain bis, 1© Mlo, 0 25 ; miches <strong>de</strong> 2 kil. 500 0 625 ;<br />

miches <strong>de</strong> 5 kilos, l 25 ; pain blanc, lo kilo, 0 30 -,<br />

miche <strong>de</strong> pain blanc, -<strong>de</strong> 2 kilo, 0 62 ; pain double,<br />

500 grammes, o 75 l'un.<br />

LOT-ET-GARONNE<br />

Agen.<br />

Marché-foire du 25 mars.<br />

Notre marché-foire <strong>de</strong> co jour, qui a eu lieu à la<br />

Porte-du-Pin, a attiré beaucoup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>.<br />

U y avait lin certain nombre do bestiaux et il<br />

t'est effectué quelques ventes à raison <strong>de</strong> 35 à 46<br />

les £0 kilos, poids vif, pour ies bœufs <strong>de</strong> boucherie<br />

rt do 33 à 33 pour les vaches.<br />

Veaux et veU-es. <strong>de</strong> 45 à 55.<br />

Moutons, <strong>de</strong> 42 à 45.<br />

Les poses gras, race corrézienne, se payaient à<br />

il raison, <strong>de</strong> 05 à 68.<br />

Porcelets, <strong>de</strong>'25 à 45 pièce.<br />

Chevaux. — Les affaires étaient peu nombreuses.<br />

Volaille. — Tes prix sont toujours bien élevés,<br />

4'cst-à-dire <strong>de</strong> 0 80 à l 10 lo <strong>de</strong>mi-kilo, poids vif.<br />

Œufs, 0 05 la douzaine.<br />

Les fa£ét!es que l'on mettait en pratique à l'oc-<br />

jasion du l" avril, sont remplacées par <strong>de</strong>s gravu-<br />

res ou figure le poisson traditionnel.<br />

Les confiseurs et les pâtissiers offrent à la vente<br />

•1© magnifiques poissons en carton pâte, lesquels<br />

idressés comme surprises contiennent <strong>de</strong>s bonbons<br />

6t parfois <strong>de</strong>s bijoux.<br />

Blés. — Le calme persiste et les prix payés sont<br />

3e 17 50 à 1S 25 les 80 kilos.<br />

Maïs, <strong>de</strong> 15 à 17.<br />

Haricots, <strong>de</strong> 22 à 30 selon espèces.<br />

Seigle, <strong>de</strong> 14 50 à 15 les 75 kilos.<br />

Avoines, do 15 à 16 les 60 kilos.<br />

Avoines, <strong>de</strong> 9 à 9 50 les 50 kilos.<br />

Pommes <strong>de</strong> terre, <strong>de</strong> 4 à, 6.<br />

Plusieurs pépiniéristes avaient exposé à vente<br />

ies plants <strong>de</strong> vigne racinés et boutures aux prix<br />

4o 5 à 10 le 1O0.<br />

Vins. — Les affair.es qui do temps à autre semblait<br />

loulolr reprendre, ont donné lieu à quelques af-<br />

alres.<br />

Des vins <strong>de</strong> Fats et <strong>de</strong> Marm«it-PacJaas, ent Été<br />

ïeBdus".à raison <strong>de</strong> 32 à 35 les 228 litres, nus, droits<br />

lo régie, acquits ou congés -à la charge du <strong>de</strong>stinar<br />

aire.<br />

Une tente restaurant- '«tait dressée en bordur» tu<br />

ShamiMl do foire.<br />

~1eurance.<br />

Blé, <strong>de</strong> 17 73 à 18 les 80 kilos ; maïs, <strong>de</strong> 16 à 16 59,<br />

"hectolitre ; avoine, <strong>de</strong> S 50 49 les 5 Okilos ; hari-<br />

»ts, ; fèves, do 12 25 à 13 Ht ; pommas do terre, «s<br />

i à 5, lo tout l'hectolitre.<br />

Foin, do 2 75 à 3 ; patrie, 1 59, le tout les 5* kiles.<br />

Viiie rouge», <strong>de</strong> 25 ù. 33 les 22S litres ; blancs-.é t*<br />

â 3 50 lo <strong>de</strong>gré par 228 litres.<br />

CEufs, 0 GO la douzaine.<br />

Volailles. — Poules, <strong>de</strong> 6 à 7 ; poulets, <strong>de</strong> 4 50 à 6 ;<br />

«lapons. 10 ; din<strong>de</strong>s, do 12 a 14 ; dindons, <strong>de</strong> 13 â<br />

33 ; pinta<strong>de</strong>s, do 7 â 8 ,; canards, 5 ; pigeons, i 59,<br />

fe tout pla pair©.<br />

Lapins, do 1 25 à 2 .la pièce.<br />

Au foirail. — Boucherie : bœuf, 0 7S ; vache, 9 6»;<br />

peau, 0 83 ; mouton, 0 80 ; brebis, 9 85 ; agneau,<br />

• fr. ; porc, 1 25, lo tout lo kilo, poids vif.<br />

Bœufs do travail, <strong>de</strong> 8O0 à 1,090 ; vaches <strong>de</strong> tra-<br />

Tall, do 4i0 il 000 -, taureaux et taurillons, <strong>de</strong> 499<br />

t 8C-0 ; génisse, do 350 à 008, lo tout U pair».<br />

, . , Algnten.<br />

îwimio nu luiiiim mpin :<br />

Vc*pl les «ours qui se aoat-itratlçués à«notro mar<br />

cae eu. 23 mars :<br />

Quoique ooutcirie par le mauvais temps, il s'y<br />

est tratié quelques affaires.<br />

Blé, do 17 à 18 l'hectolitre ; avoine, <strong>de</strong> 8 50 à<br />

e 75 -. maïs, do M a 15 ; haricots, 35 ; pommes <strong>de</strong><br />

terre, do 3 à 4.<br />

Bœufs, <strong>de</strong> 950 à 1,000 ; vaches, do 650 à 700 •<br />

breoiix. do «30 a 7O0 -, génisses, <strong>de</strong> 600 ft 650 ; veaux<br />

oe 110 h 120 l'un ; porcelets, <strong>de</strong> 35 & 40 pièce.<br />

Paille <strong>de</strong> blé, 1 50 ; foin;, <strong>de</strong> 3 à 3 50, le tout les<br />

1O0 kilos.<br />

Dindons, do 13 a 14 ; din<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> 10 a 11 ; poules<br />

<strong>de</strong> 5 à 6 ; poulets, <strong>de</strong> 4 à 4 50, le tout la. paire,<br />

Qîiifs. o oo la douzaine.<br />

CHEMIN DE FER D'ORLEANS<br />

EXCURSIONS<br />

En Touralne, aux Châteaux <strong>de</strong>s bords do la<br />

Loire et aux stations balnéaires da la Isgne<br />

t3o Saint-Nazaire au Groisic et à Cuérantie<br />

Premier itinéraire. — 1 classe, 86 francs ;<br />

2» classe, 63 francs. Durée, SO jours, avec fa-<br />

culté <strong>de</strong> prolongation. Paris, Orléans, Rlois,<br />

Ambolse, Tours, Chenonceatrx, et retour à<br />

Tours. Lochas et retour à Tours, Langeais,<br />

Saumur. Angers, Nantes, Sgtofc-Naaa&i. Le<br />

Croisic, Guéran<strong>de</strong> et retour à Paris, via BKUî<br />

ou Vendôme, ou viâ Angers et Chartres, sans<br />

arrêt sur le réseau <strong>de</strong>TÔuest.<br />

Deuxième itinéraire. —i» classe, a-francs •<br />

2° classe, 41 francs. Durée, 15 jûuïs. Pïrrds, Or-<br />

léans, Blois, Amboise, Tours. Chenonoeauj.<br />

et retour à Tours, Loches et retour à Tours,<br />

Langeais et retour à Paris, viâ Blois eu Ven-<br />

dôme.<br />

La durée <strong>de</strong> validité du premier <strong>de</strong>-ces iti-<br />

néraires peut être prolongée d'une, <strong>de</strong>ux ou<br />

trois pério<strong>de</strong>s successives <strong>de</strong> 10 jours, moyen-<br />

nant paiement, pour chaque pério<strong>de</strong>, d'un<br />

supplément égal à 10 pour cent du prix du<br />

billet.<br />

Bu 2G <strong>Mars</strong> (Dépêche télégraphique)<br />

JTONDS D'ETAT<br />

%<br />

%.<br />

...cpt<br />

..tme<br />

..cpt<br />

amortissable<br />

Dette tunis. obi. 3 % 1892<br />

Consolidés anglais ,<br />

Consolidés anglais tme<br />

Argentine 5 K 1*86;.......<br />

Autriche 4 % or (10 flor)<br />

Egypte unifiée.... •<br />

Espagnole extér .cpt<br />

Espagnole extér— tme<br />

Hongrois 4 %<br />

Italien 5 % -cpt<br />

italien 5 % ' U»<br />

Portugal 3 % -cpt<br />

Portugal 3 % tme<br />

Russe 4 % 1867-1800..<br />

— 4 % 18S0<br />

_ 4 % 18S9 •<br />

— 4 % 1890 ><br />

_ 4 % cons. 1 et 2* série— .<br />

— 4 % 1901<br />

— 3 % or 1891<br />

_ 4 % or 1893 », ......<br />

— ô % or 1804<br />

— 3 1/2 V 1894.,...;<br />

— 3 % 1896<br />

— 5 % 1900 tout |.ayéw.. j<br />

Bons du Trésor 1904<br />

Lettres <strong>de</strong> gage 3 172.,<br />

Dette ottoaaKiie unifiée ...tins<br />

Ottomanes prioïités<br />

Ottomanes 4 % L cens<br />

Douanes ottomanes.....<br />

Lots du Congo<br />

OBEIQM-ÎOÏÎS<br />

Vilte <strong>de</strong> Part»- tsm 4 %<br />

— 1809 3 %<br />

— 1871 3 %<br />

* 1876 4 %....^....,^.<br />

— 1870 4 %<br />

— 1892 2 1f2 %<br />

— 1894-98 2 m % J<br />

— îeaù 9 %<br />

— 1004 2 1/2 %<br />

— 1905 2 3/4 % ...<br />

Communales 1879<br />

— 1880<br />

— 1891<br />

— 1S92<br />

— 18S9<br />

Foncières 1879 ,. .:.<br />

— 1S33 '<br />

— 1SS3 j<br />

— 1895 ". J<br />

— 1903 '<br />

BCnô-Guolma<br />

nst-Mgèrlon fi.<br />

Est S % ancienne.<br />

Midi 3 % ancienne *<br />

Nord 3 % ancienne<br />

Orléans 3 % ancienne "<br />

Ouest 3 % ancienne....<br />

Ouest-Algérien<br />

P.-I..-M. 3 % (fusion ancienne)"]<br />

Panama lois 1839<br />

Panama lots libérés. !"<br />

Suez 5 %<br />

Autrichien 3 b i"i ;, "b^rothoquë;!<br />

Lombar<strong>de</strong> ancienne<br />

Nord-Espagne<br />

Portugais " '<br />

Saragosse<br />

5S3....<br />

525 ..<br />

405 ..<br />

513 75<br />

548 . .<br />

809 .,<br />

8G8 50<br />

406 ...<br />

438 ..<br />

m..<br />

472 ..<br />

500 ..<br />

401 . .<br />

Ht ..<br />

455 75<br />

IX» 25<br />

42= ..<br />

452 50<br />

461 50<br />

492 50<br />

426 ..<br />

425 50<br />

435 50<br />

430 ..<br />

444 50<br />

432 50<br />

424 50<br />

419 ..<br />

434 ..<br />

107 ..<br />

593<br />

424 . .<br />

313 75<br />

374 ..<br />

836 21<br />

MARCHE EN BANQUE<br />

Etat d'Alagoas.„<br />

Uuanchaca<br />

Briansk ; [<br />

De Beers.<br />

Tbarsis '<br />

Val d'Aran<br />

Syndicat minier '.<br />

May<br />

Cape Copper<br />

Chartered „ -.<br />

East Kand<br />

Goldflelds '<br />

Robinson Gold<br />

Rand Mines<br />

404 50<br />

90 25<br />

305 ..<br />

296<br />

145 50<br />

289 .<br />

35 50<br />

86 75<br />

169 50<br />

16 75<br />

79 75<br />

70 75<br />

199 .<br />

123 ..<br />

533 ..<br />

520 25<br />

406 ..<br />

543 75<br />

54:i 25<br />

3S9 ..<br />

370 ..<br />

408 50<br />

405 ..<br />

38$ ..<br />

471 50<br />

603 ..<br />

3S9 50<br />

444 ..<br />

457 ..<br />

502 ..<br />

m ..<br />

412 50<br />

461 50<br />

• . • . .<br />

426 ..<br />

424 ..<br />

435 ..<br />

431 50<br />

444<br />

433 25<br />

426 ..<br />

420 ..<br />

433 50<br />

594 ..<br />

423 ..<br />

313 ..<br />

374 75<br />

337 50<br />

90<br />

303 ..<br />

297 ..<br />

146 ..<br />

"37 50<br />

3G 50<br />

171 ..<br />

17 75<br />

80 ..<br />

71 ..<br />

No'ra tribune, soit pour les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s, soit pon*<br />

les offres <strong>de</strong> travail, est à la disposition exclusio»<br />

<strong>de</strong> ceux ds nos amis qui sont dans le besoin ou qui<br />

soutiennent <strong>de</strong>s œuvres ayant un intérêt chari-<br />

table.<br />

Tonte correspondance doit »tre accompagnas<br />

d'une lettre do références et d'un timbre pour la<br />

téponse.<br />

fl ne sera pas tenu compte <strong>de</strong>s correspondance»<br />

<br />

fois moins. MAGNAN FRÈRES<br />

MARSEILLE<br />

APRES BOURSE<br />

corrts COURS<br />

PBSCÉB. DU 10UK<br />

98 82<br />

96 90<br />

96 SG<br />

96 95<br />

98 50 98 80<br />

465 .. 465 50<br />

87 70 • -<br />

87 40<br />

513 50 513 50<br />

100 . 100 ..<br />

103 85 103 C0<br />

94 50 94 5<br />

94 57 94 ( 0<br />

84 4Q<br />

102 or 103<br />

103 05 103 05<br />

61 60 63 65<br />

61 80 61 :0<br />

85 50 85 40<br />

83 50 83 70<br />

81 80 81 15<br />

81 80 81 95<br />

84 50 84 75<br />

82 60 82 70<br />

70 25 70 50<br />

82 GO 82 50<br />

82 50 92 60<br />

. 75 .. 74 25<br />

6; 10 68 20<br />

97 SO 97 35<br />

501 60 501 ..<br />

72 .. 72 25<br />

94 57 94 70<br />

420 ..<br />

479 ., 478. ! '<br />

494 .. 494 ..<br />

82 .. 82 ..<br />

13 /b<br />

De Beers....<br />

East Rand...<br />

Rand Mtues .<br />

9G 90<br />

298 ..<br />

79 75<br />

123 ..<br />

3 % dont 50<br />

3 % dont 10<br />

Extér. dont 50...<br />

Banq. ottom. d.5<br />

Rio dont 10.<br />

COURS DES PRIMES<br />

dont 25....<br />

97 11<br />

1632<br />

124<br />

96 95<br />

297 ..<br />

S0 ..<br />

124 ..<br />

97 02<br />

dont 25...<br />

dont 2 fr.<br />

dont 5<br />

0...<br />

ACTIONS<br />

Bancrae <strong>de</strong> FraBce........<br />

Banque <strong>de</strong> France<br />

Banque franco-espagnole<br />

Banque Pari;<br />

Comptoir d'escompte<br />

Crédit foncier<br />

Crédit lyonnais<br />

Crédit lyonnais<br />

Société générais. ...<br />

Banque ottomane<br />

Banssue oitoinane<br />

Etae-ftuelEQa<br />

Est-&*gàrisn<br />

Est<br />

P.-L.-M<br />

Midi ,<br />

Nord<br />

Orléans<br />

Ouest<br />

Ouest-Algérien<br />

Autrichien , ...<br />

Lombar<strong>de</strong><br />

Nord-Espagne<br />

Nord-Espagne<br />

Portugais<br />

Sarasosse<br />

Sar-esr-ssse<br />

Chant. SosDowSce<br />

Charb. Sosnowica<br />

Cie Paris, du Gaz<br />

Cie Transatlant<br />

Messag. ma.vit<br />

Métropolitain<br />

Rio Tinto<br />

Suez (Canal marit)<br />

Thoaason-Houstan<br />

Charb. Laviana<br />

Carmaux<br />

.cpi<br />

.tme<br />

.. .cpt<br />

..tme<br />

..^ep!<br />

..tmo<br />

...cpt<br />

..tme<br />

...cpt»<br />

..tm*<br />

...cpt<br />

.. tme'<br />

..tme<br />

.Jmi<br />

..tme<br />

4175 ..<br />

4174 ..<br />

4175 ..<br />

4175 ..<br />

314 ..<br />

1452 ..<br />

677 ..<br />

722 ..<br />

4163 ..<br />

UQO ..<br />

6n7 ..<br />

729 ..<br />

720 ..<br />

1455<br />

677 ..<br />

720 ..<br />

1168 ..<br />

1168 ..<br />

667 ..<br />

730 ..<br />

720 ..<br />

089 ..<br />

708 ..<br />

e.o ..<br />

BUS ..<br />

1124 ..<br />

1775 ..<br />

ïio ..<br />

940 ..<br />

4394 ..<br />

1125 ..<br />

1780 ..<br />

1402 ..<br />

840 ..<br />

650 ..<br />

1402 ..<br />

840 ..<br />

652 .<br />

72i .. 726 ..<br />

150 '..<br />

280 ..<br />

2-;l ..<br />

3<strong>27</strong> ..<br />

380 ..<br />

284<br />

281 ..<br />

3<strong>27</strong> ..<br />

378 ..<br />

m .<br />

1GS0 ...<br />

1623 . •<br />

378 ..<br />

1634 ..<br />

1637 ..<br />

238<br />

180 ..<br />

493 ..<br />

1624 ..<br />

4450 ..<br />

613 ..<br />

.20 ..<br />

1880 ..<br />

235 50<br />

177 ..<br />

495 ..<br />

1630 ..<br />

4420 ..<br />

017 ..<br />

18 ..<br />

1S83 ..<br />

BOURSE DE MADRID<br />

Intérieure S3 12Extérieure ,<br />

BOURSE DE LONDRES<br />

Consolidé anglais 87 .9(16 p italien .<br />

3 % français.... 97 ..T.. Suez<br />

Banq. ottomane.. 18 .3[4, l Egypte ....<br />

CHANGE<br />

Londres<br />

Londres (chèques) ..<br />

Allemagne<br />

Espagne court)<br />

Espagne (long).,...,<br />

Buenos-Ayres (ou.<br />

102 lj4<br />

17ii 112<br />

102 li4<br />

25 12 .1.<br />

23 15 .t,.<br />

432 A\2.<br />

437 .li2.<br />

1<strong>27</strong> <strong>27</strong>.1.<br />

BOURSE DE TOULOUSE<br />

Fonds d'Etat français. — 3 % Porteur, 96 75 ;<br />

3 % Amortissable, 98 50 ; Obligation tunisienne 3 %,<br />

465 ; Ma^Rgasear 2 1/2 %, SO 30.<br />

Fonids fl'Etat étrangers. — Russe 3 % 1S91, 70 50 :<br />

Russe 4 % 1S80, si 80 ; Russa «œsoldé 4 %, ire sé-<br />

ite, eVOO ; EjaéPteure estojnaûléeu- C. 80, 99 15 ; Chi-<br />

nois 4 %, Q&i&O ; Autriche 4 %, fôo 70".<br />

Valeurs diverses (actions). — Mines <strong>de</strong> Casmaia,<br />

ex-coupon 56, 1,880; Chemin <strong>de</strong> fer voie étroite Tarn<br />

ex--coupo» 10, 177 ; Grands Cafés, ex-coupon 15<br />

514 50 ; Est, 940 ; Paris-Lyon-Médflerranée. 1,395 ;<br />

Nofd, 1,776 ; Mitli. 1,124 ; Orléans, 1,402 ; Ouest.<br />

8-S1 ; Saragosse. 379.<br />

Obligations


p -. fps<br />

Organe quotidien, cie Péfensse Sociale et Religieuse<br />

LE MBfflODCEhnM3 RÉDACTION ET ADMÏNÎSTRATÏÔNI <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine, 25 LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />

„.pnNMÏ * im,!!ltS LIMITROPHES . .<br />

SSSSff^ ' 01,HES<br />

s Abonnements part-nt <strong>de</strong>s 1" et 16 d9 chaque moi<br />

T 0I4 ( E <strong>de</strong>man<strong>de</strong> Ue chansement d'adresse doit être<br />

Trois mois Six mois Un an<br />

6 fr- 11 fr. 20 fr-<br />

7 - 13 - 24 -<br />

40 - 20 - * sont payi-Men d'avance<br />

gfttt <strong>de</strong> &0 ccïttlmei.<br />

ÉDITIONS REGIONALES<br />

Lot, Aveyron, Corrèze, Cantal<br />

Gers, -Pyrénées, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s<br />

Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne<br />

Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />

Haute-Garonne, Ariège<br />

Edition du matin spéciale a <strong>Toulouse</strong><br />

ANNONCES (it pr.r


tlJmJJttiie, comme viee-piési<br />

<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> cette Chambre. »<br />

Pas un applaudissement. L'effet est pitoya-<br />

ble. M. Rabier <strong>de</strong>scend <strong>de</strong> la tribune, presque<br />

sur les genoux.<br />

M. Ceccaldi. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

sceaux comment M. Roulaine, condamné à<br />

qnatm ans <strong>de</strong> prison et au remboursrmci.t <strong>de</strong><br />

50.00(1 francs, défie tes parties civiles, qui ne<br />

peuvent obi-epir son incarcération, et peut en-<br />

core continuer ses escroqueries f (Mouvement.)<br />

Le sar<strong>de</strong> <strong>de</strong>» so'aux. — SI M. Ceccaldi. qui<br />

.sl venu mo voir dons mon cabinet A plusieurs<br />

reprl-es, m'avait parlé do ce <strong>de</strong>rnier cas je<br />

mé serais Informé, (te que Jo poux dire, c'est<br />

que j'ai la plus gran<strong>de</strong> confianco dans tes<br />

Parts, z6 mars.<br />

Les vacanoss parlementaires<br />

La gauche radicale, tout cornu* le groupe<br />

radical-socialiste, a émis le vœu que la Cham-<br />

bre ne parte pas en vacances avant le 10 avril,<br />

fout cela n*e*t pas fait pour être agréable au<br />

ministère.<br />

L'amnistie<br />

M. Lastes vient <strong>de</strong> déposer un amen<strong>de</strong>smeut-<br />

à la loi d'amnistie, réclamant l'extension du<br />

bénéfice tie la loi aux bouilleurs <strong>de</strong> cru contre<br />

lesquels <strong>de</strong>s contra veinions ont été dressées ;<br />

le groupe <strong>de</strong> la gauche radicale <strong>de</strong> ia Chambre<br />

s'est prononcé aujourd'hui on faveur <strong>de</strong> l'a-<br />

doption du projet du gouve>rn«neiit sur l'am-<br />

nistie.<br />

ZOf.A AU PANTHÉON<br />

Paris, 26 mars.<br />

M. Clemenceau a fait parvenir a M. L. nu :<br />

<strong>de</strong> Montebeilu sa. réponse à ta lettre que celui-<br />

•il lui avait admasée au sujet ds lo translation<br />

tes cendres d'Emile Zoia au Panthéon.<br />

Le prési<strong>de</strong>-ut du conseil déclare, dans certe<br />

settre, que. »eule. une loi pourrait autoriser<br />

ta translation <strong>de</strong>s restes du maréchal <strong>de</strong> Mon-<br />

tebello dans un cimetière et que le gouverne-<br />

ment ne croit pas <strong>de</strong>voir prendre l'Uiu.iative<br />

<strong>de</strong> proposer cette loi.<br />

Giiïllaume II More <strong>de</strong>ux officlors français<br />

Berlin, 2r, mars.<br />

L'eimpereur a conféré au cbcl ife&ca&reâ<br />

i'«rtliterie Lequime, 'oifleier d'ordonnance du<br />

ministre <strong>de</strong> la guerre on France, l'ordre- <strong>de</strong><br />

l'Aigle rouge <strong>de</strong> 3" classe, et au lieutenant-co-<br />

lonel d'infanterie Chère-, chef du P burwiu mi-<br />

litaire <strong>de</strong> l'éiat-major, l'ordre <strong>de</strong> la Couronne<br />

-i© 2" classe.<br />

L'actif<br />

Paris, 26 mars.<br />

D'après la Petite République, le krach Ro<br />

chette serait beaucoup moins important qu il<br />

n'a été dit dans le premier moment d'affolle-<br />

mant. U ne s'élèverait pas à plus <strong>de</strong> 40 à 50<br />

millions. ,<br />

D'autre part, l'actif serait plus considérable<br />

OUA ne le faisaient prévoir les premières in-<br />

formations. U s'élèverait à plus <strong>de</strong> 20 mil<br />

U Rochette, en réponse à une lettre <strong>de</strong> ses<br />

employés, déclare que toutes les affaires lan-<br />

cées par lui sont parfaitement viables et mar-<br />

chent sans le secours <strong>de</strong> qui que ce soit et<br />

qu'avec <strong>de</strong> l'énergie et leur ai<strong>de</strong>, il triomphera<br />

<strong>de</strong> la calomnie et <strong>de</strong>s jalousies <strong>de</strong> la haute<br />

banque, qui l'a arrêté en plein essor. Il se dé-<br />

clare confiant dans l'avenir et dans la jus-<br />

tice.<br />

Au Crédit Minier<br />

M. Graux, liquidateur judiciaire, a continu-<br />

ée matin l'examen <strong>de</strong>s livres <strong>de</strong> comptabilité<br />

et <strong>de</strong>s diverses pièces <strong>de</strong> service du Crédit<br />

Minier. Tous les chefs <strong>de</strong> service, qui avaiein<br />

été convoqués à cet effet, assistaient à ces<br />

opérations.<br />

A <strong>de</strong>ux heures, cet après-midi, Rochette est<br />

arrivé en taxi-automobile, sous ta gar<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

plusieurs agents <strong>de</strong> la Sûreté. U est <strong>de</strong>scendu<br />

<strong>de</strong> voiture le sourire aux lèvres et a été immé<br />

diaternent introduit au Crédit Minier où, en<br />

sa présence, M. Berr, juge d'instruction, a<br />

procédé aux mêmes opérations qu'hier à la<br />

Banque franco-espagnole. Paris, 26 mars.<br />

Les scellés ont été levés et, contra dictoire-<br />

ment, la situation générale <strong>de</strong> l'établissement<br />

a été examinée.<br />

A la Banque franco-espagnole<br />

Les bureaux sent restés fermés ce matin et<br />

les curieux étaient assez rares <strong>de</strong>vant la porte<br />

<strong>de</strong> la Banque : néanmoins, à l'intérieur quel-<br />

ques hauts personnages <strong>de</strong> l'administration<br />

ont travaillé à vérifier <strong>de</strong>s comptes.<br />

Comment il fut question <strong>de</strong> décorer Rochette<br />

Un fait grave est rapporté par un journal<br />

blocari, qu'il est bon <strong>de</strong> mettre en lumière.<br />

C'est du Matin qu'il s'agit. Voici ce que dit ce<br />

journal : . .<br />

« Il ne fout pas voir partout, <strong>de</strong>s complie-tes;<br />

Dépendant., un fait grave, dont nous sommes<br />

certain, c'est, qu'il y a quelque temps un ou<br />

<strong>de</strong>ux parlementaires ont <strong>de</strong>mandé pour Ro-<br />

chette la croix <strong>de</strong> la Légion d'honneur.<br />

» Une enquête fut faite. On <strong>de</strong>manda d.s<br />

renseign.etm.snts au syndic <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> chan-<br />

cre. Ils furent ce qu'ils <strong>de</strong>vaient être, et on<br />

répondit aux <strong>de</strong>ux parlementaires <strong>de</strong> bonne<br />

votante qu'il fallait renoncer pour Rochette<br />

à cette récompense ».<br />

Quels siotn* ces <strong>de</strong>ux parlementaires 7<br />

Nouvftîtes pwtjiilsitîona<br />

Sur mandat du juge d'instruction, <strong>de</strong>ux peir-<br />

quisitions ont été opérées aujourd'hui, p?.r <strong>de</strong>s<br />

commissaires aux délégations judiciaires,<br />

chez 'e dimtteuT d'un journal financier, dont<br />

le nom a été prononcé à différentes reprises<br />

<strong>de</strong>puis la déconfiture du financier Rochette.<br />

et dans une agence <strong>de</strong> publicité qui était char-<br />

gée, tant à Parts qu en province, <strong>de</strong> la publici-<br />

té <strong>de</strong>s Sociétés lancées par Rochette.<br />

Dans la première perquisition, on a saisi<br />

une très volufninetîse correspondance, dans<br />

iSeueOc figurent <strong>de</strong>s lettres du financier. Ces<br />

'«tires seront examinées au cours dp l'instruc-<br />

tion, et alors seulement on sera fixé sur les<br />

rapports qui ont existé entre le publiciste et<br />

Rochette.<br />

Dans ta secon<strong>de</strong> perquisition, M. Berthelot<br />

a saisi <strong>de</strong> nombreux documents et, notam-<br />

ment <strong>de</strong> nombre' s*es lettres <strong>de</strong>s directews <strong>de</strong>s<br />

Sociétés <strong>de</strong> Rochette qui opéraient avec ladite<br />

agence. Ces lettres perructtront probablement<br />

d'établir nus ùttswnes Sociétés mil cher-<br />

chaient à établir qu'elles n'avaient aucun rap-<br />

port a ver 'es Sociétés fondées pa>r le fiftancior<br />

-H.-iieni, bien au conta-aire, <strong>de</strong>s filiales du Cré-<br />

dit minier.<br />

var-tua. a M. O.u.iille Blanc (F. Monk) ; 3. Lo Satyre,<br />

M. E. Coumtlie (DaCeyer).<br />

Non plàc4* : Doiuipato, ' UidlYliiO, Armido IV. Dî-<br />

nette Il tombée.<br />

Uno longm-ur. Doux long-ueurs.<br />

Mutuel : gagnant 21 ; placis KliasnaOar 14 50,<br />

Stradivarius 17.- .'. -<br />

l'rix Persane» course <strong>de</strong> liai-es, 4.000 francs, 3.100<br />

mètres environ. — 1. Henri IV par Ohajnpaubort et<br />

llurry, à Mme CL Procureur (GU>bons) ; t. Idaho,<br />

11. P. Wuudland. (Paris) ; 3. Pomerol, a M. Ch.<br />

Liénart (Ileatli).<br />

Non placés : Pont Traniboaize, Le Souhct.<br />

Deux longueurs. Cinq longueurs.<br />

Mutuel : gagnant 19 50 ; placés Henri IV 12,<br />

Idaho 1S. „ j .<br />

Prix Emilius, steerle-cliase, 10.000 francs, 4.500<br />

mètres environ. — 1. Hoyal Visiteur par Lauzun ot<br />

Jonno Nouvelle, à Mme. Cl. Procureur (II. Sauvai) ;<br />

Fer, à M. G. BettSYlUe (Plggott) ; 3. Austral, â<br />

M. André Prévost (A. Carter). „ _ .<br />

Non placés : Journaliste, Parana II, Primar,<br />

Sans-Souci IV tombé.<br />

Trois longueurs. Une tête.<br />

Mutuel : gagnant 23 50 ; placés Royal Visitent<br />

14 50 Fer 23.<br />

Prix Blaclî-Rose. s-tecple-c-hase, 4' série. 5.000 fr.,<br />

3 500 mètres environ. — 1. En Avant Marche par<br />

Edouard III et Madjiua, à M. Ch. Liénart (A. Car-<br />

I " Léonard, à M. E. Balsan (A. Benson) ; 3.<br />

Musca<strong>de</strong>t, à M. A. Fauciuet-Lcmaltro (Parlrement).<br />

Non placé : Lutteur III arrêté.<br />

Cinq longueurs. Dix longueurs.<br />

Mutuel : gagnant 15 ; placés En Avant Marche<br />

12 50. Léonard 31 50.<br />

Prix Jackal, course do haies, 4.O0O francs, 3.100<br />

mètres environ. — 1. Monsieur Perrichon par Cha.<br />

let et Mme Bonitaoe. .1 M. Champion (Chariot) ;<br />

S Idaho a M. P. Woodland (Paris) ; 3. Novlo, à<br />

M M do Rothschild (A. Carter).<br />

' Non placés : Isménido, Glacomo. Pont d'Eragny.<br />

Une encolure. Trois longueurs.<br />

Mutuel : gagnant 55; placés Monsieur Perrichon<br />

90 V) Idaho 34 50.<br />

' prix Chimère, course <strong>de</strong> haies, handicap, 4.000<br />

,.,„.', 3 loa mètres environ. — 1. SamueJo par Lo<br />

^mir'italn et La Barthe. à M. Omnès (Larbey);<br />

11» connétable II, à M. le comte <strong>de</strong> Moltke-Hult-<br />

iV.id (llav) 3 Mon Pays, a M. E. Balsan Benson).<br />

Non placés : Crainduoblllo, Souveraine UI, Roi<br />

o«»i»i lon


Vendredi <strong>27</strong> <strong>Mars</strong> f î 08<br />

0 mus, nous croyons savoir qu»<br />

préfectorale aurait décidé d I£lt<br />

£ à P une enquête s Ur 1,j««<strong>de</strong> fiou|lulH .<br />

„v iinances. C est M. «V"" ,irirA.<br />

Igai spécial, qui en sera! chargé. ^<br />

* Une autre enquête serait e " c<br />

ga doueM <strong>de</strong><br />

eU r la question <strong>de</strong> la<br />

<strong>Toulouse</strong> ù l'extérieur . » 7es gadoues<br />

ïu-une certaine quanUté J 0oaveau dans<br />

Etalent été rapportées d<br />

FaSSlaW * -fo rd^ducanala<br />

Jnt <strong>de</strong> ces b un —<br />

été officiellement ^ Cte ^<br />

siir^ <strong>de</strong> police a w 3 dnerstb oiquc<br />

SaNous attendrons que c cluS ion quelcon-<br />

tes aient abouti a une c0irjme ncement <strong>de</strong><br />

nue, ou du moins * csS ortir la moralité<br />

précisions, pour »•*<br />

% la situation-<br />

Conseil Mumoipa<br />

Séance du 2« '«"'' s<br />

g tfe d'tocffiif PSUSSOT. à la suite <strong>de</strong>s<br />

J£ S MM FatantW iî W»« nous enten<strong>de</strong> et nous juge.<br />

On applaudit dans la. salle.<br />

, En conséquence, ie débat se termine par<br />

Uuton «.ihon don-o^A au maire, <strong>de</strong> porter le<br />

débat <strong>de</strong>vant la justice.<br />

L'AFFAIRE DE LA DRAGUB<br />

Le maire introduit alors l'instance Bous-<br />

quet et Becourt, qui n'est, autre chose que la<br />

laineuse affaire <strong>de</strong> la drague, que la ville<br />

vient d'être condamnée à payer, <strong>de</strong>vant le tri-<br />

bunal do <strong>Toulouse</strong>. Il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au conseil<br />

lautorisation <strong>de</strong> faire appel <strong>de</strong> cette décision.<br />

M. Rogalle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la parole et proteste<br />

avec énergie, une fois <strong>de</strong> plus, contre les ac-<br />

cusations malveillantes dont il a été l'objet à<br />

propos <strong>de</strong> l'achat <strong>de</strong> cette drague.<br />

M. Bedouce déclare que ces accusations ne<br />

doivent pas entrer en ligne <strong>de</strong> compte, que le<br />

conseil a conscience d'avoir fait son <strong>de</strong>voir.<br />

U était maire lui-même, à cette époque, et il<br />

Mftrn'ie que l'achat <strong>de</strong> la drogue était une ex-<br />

«Ilente affaire. « Nos adversaires politiques,<br />

m-U, ont beau nous chercher querelle, nous<br />

»vons fait notre <strong>de</strong>voir.<br />

» l'ai parlé, au ministère, à cette époque,<br />

*vec un chef <strong>de</strong> division, qui me félicitait <strong>de</strong><br />

S. •* , " à si 1x111 compte, mais qui me dé-<br />

JT5"5 1 u en raison d'influences politiques,<br />

tfcîïî ne ?€'RAIT P*15 approuvé. Les chefs <strong>de</strong> di-<br />

n , quelquefois sincères, si les minis-<br />

ws ne le sont pas. »<br />

* maternent, le maire est autorisé à faire ap<br />

du jugement du tribunal d,e <strong>Toulouse</strong>,<br />

SUITE DES BAProiîTS<br />

Assainissement du quartier <strong>de</strong>s Fontaines ;<br />

tracé *«v?h ^PPOT^r. La modification au<br />

p* u<br />

Le SoM est approuvée.<br />

établissement do bains-douches ; M Be-<br />

ttes raip P orte ' u ' r - hss conclusions sont adop-<br />

té£r È 1 C i1!l,d'u.<br />

Le ? conclusions sont adon-<br />

nes tendant a l amélioration <strong>de</strong> ces crèches,<br />

««Dues dans diveis quartiers.<br />

Pensions <strong>de</strong> retraite Durrieu (octroi,, et Fos»<br />

m (police). La liquidation est votée<br />

Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> secours veuve Godin : M Lefè-<br />

vrc, rapporteur. Adopté.<br />

^Déversement à l'égout, réclamation Pêrissé;<br />

P. Vigneau, rapporteur. Adopté<br />

Rue Samt-Joseplindc-la-Grave<br />

<strong>de</strong> dér"vm'""-"— - - - '<br />

vns^l^ie^ lefl «'f 80 "»** qui ont éclaté<br />

mxtehJfil ° dCB «alloues sont imputables<br />

aux mm do service, entre lesquels il existait<br />

M&''. 1" reste, le citoyen Deu-<br />

N. ;\S.LSL reprend ses explications détail<br />

°2 ,/ !' r les différentes parties du ser-<br />

SSL. » dé p.lar« tiu'il a tout tenté pour faire<br />

• ;,,r '' i 3 Ulvt;r eences qui existaient entre Les<br />

cneis <strong>de</strong> service.<br />

M. peumié. — Vous êtes responsable <strong>de</strong> cet<br />

WH ne choses : vous auriez dû imposer voire<br />

volante et faire cesser les divergences ; elles<br />

n ont pas discontinué.<br />

M. Pinel. — J'ai fait tout ce qu'il était possi-<br />

ble <strong>de</strong> latte, et mon service, d'ailleurs, n'est<br />

pas le seul où l'adjoint a manqué d'autorité<br />

sur le personnel,<br />

M. Rieux. — Vous n'avez tort ni l'un, ni l'au-<br />

tre ; mais ici, au lieu <strong>de</strong> -nous incriminer per-<br />

sonnellement, nous ferions mieux <strong>de</strong> nous ap-<br />

pliquer a faire disparaître les abus et tes<br />

désordres qui ont régné dans ies services. Je<br />

suis persuadé que c'est là, du reste, la princi-<br />

pale préoccupation <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong> nous ; nos<br />

adversaires- politiques doivent l'apprendre ; et<br />

quils apprennent aussi que, politiquement,<br />

le conseil municipal est plus uni que jamais.<br />

M. Bedouce, à son tour, met un peu <strong>de</strong> bau-<br />

me sur les blessures et déclare que la commis-<br />

sion d enquête a dégagé les responsabilités et<br />

qu on n a pas à y revenu-. < Du reste dit-il<br />

dams une gran<strong>de</strong> réunion publique on s'expli-<br />

quera. L essentiel est que chacun ici fasse son<br />

<strong>de</strong>voir, et nous le ferons ; nous gérerons la<br />

ville au mieux <strong>de</strong>s intérêts publics, et nous<br />

agirons au grand jour. »<br />

Des applaudissements éclatent dans la salle<br />

M. Poulard <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la paroi© pour se pro-<br />

noncer contre <strong>de</strong>s dérogations à la loi sur le<br />

retpps hebdomadaire, dérogations qui seraient<br />

accordées aux patrons coiff eurs par l'adminis-<br />

tration préfectorale ; et il met la chose entre<br />

tes mains <strong>de</strong> M. Bedouce,- afin qu'il saisisse le<br />

ministère du travail <strong>de</strong> l'inci<strong>de</strong>nt.<br />

M. B-essat appelle l'attention du conseil mu-<br />

nicipal sur le mauvais état du dépotoir <strong>de</strong> la<br />

Sala<strong>de</strong> .dont le fonds <strong>de</strong>s bassins n'est pas ci-<br />

menté et n'est pas étanche : à tel point que<br />

toutes ies eaux <strong>de</strong>s environs sont contaminées.<br />

H <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à l'administration <strong>de</strong> faire procé-<br />

<strong>de</strong>r à une enquête urgente et à la fermeture,<br />

s'il y a lieu.<br />

Personne n'a plus rien à dire, et la séance<br />

finit par être levée à 1 heure du matin.<br />

A. C.<br />

Conseil <strong>de</strong> Guerre <strong>de</strong> la 17* Région<br />

Séance du m mars <strong>1908</strong><br />

Prési<strong>de</strong>nt, M. le colonel <strong>de</strong> gendarmerie <strong>de</strong> ta<br />

IV légion ; commissaire du gouvernement<br />

M. le lieutenant Mazars. substitut.<br />

INSOUMISSION PAR DÉFAUT. — Bernard Barruel<br />

dépend du bureau <strong>de</strong> recrutement d'Agen ; il<br />

est né dans cette ville le 10 octobre 1880 et il<br />

est <strong>de</strong> la classe <strong>de</strong> 1900 ; comme il n'a pas obéi<br />

aux appels et aux ordres <strong>de</strong> route, il est pour-<br />

suivi pour insoumission.<br />

Il est défaillant.<br />

M. le substitut Mazars requiert une con-<br />

damnation ; il explique que las poursuites<br />

contre les insoumis défaillants sont <strong>de</strong>venues<br />

nécessaires pour interrompre la prescription<br />

<strong>de</strong> ces délits qui, d'après la jurispru<strong>de</strong>nce <strong>de</strong><br />

la Cour <strong>de</strong> cassation, serait acquise par trois<br />

années à dater du jour où le délit est légale-<br />

ment consommé.<br />

Le conseil <strong>de</strong> guerre a condamné par défaut,<br />

et par six voix contre une, Barruel à un an <strong>de</strong><br />

prison, il a ordonné l'affichage <strong>de</strong> sa décision<br />

à la porte du conseil <strong>de</strong> guerre et <strong>de</strong> la ca-<br />

serne, du 88" <strong>de</strong> ligne.<br />

BRIS D'OBJETS DE CASEENEMENT ET DE CLÔTURE. —<br />

Antoine-Joseph Berton, né le 11 février 1883, à<br />

Coudrot (Giron<strong>de</strong>), est soldat <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième<br />

classe au 88 e <strong>de</strong> ligne en garnison à Auch.<br />

Berton, placé le 13 février <strong>de</strong>rnier dans les<br />

locaux disciplinaires, se servit <strong>de</strong> son bidon<br />

pour frapper sur une fenêtre, cassa un car-<br />

reau, une assiette et mit le bidon hors <strong>de</strong> ser-<br />

vice. Berton est mal noté a.u régiment ; pour<br />

expliquer ses actes, il dit qu'il se servit du<br />

bidon contre la fenêtre pour attirer l'attention<br />

du sergent et obtenir <strong>de</strong> l'eau fraîche dont il<br />

avait besoin.<br />

M. le commandant Montrefet, qui occupe le<br />

siège, reprend les faits, ils sont constitutifs<br />

<strong>de</strong>s délits imputés à Berton ; aussi le conseil<br />

réprimera les révoltes <strong>de</strong> cet homme et H n'ou-<br />

bliera pas son passé, et non plus le peu <strong>de</strong> va-<br />

leur <strong>de</strong>s objets brisés ni l'état d'esprit d'un sol-<br />

dat qui fait trois mois <strong>de</strong> rabiot.<br />

M" Laynevèze essaie d'établir que les faits<br />

imputés à Berton sont d'un inconscient ; cet<br />

homme n'avait que quelques semaines <strong>de</strong> ser-<br />

vice à faire avant sa libération ; il est déjà<br />

chef <strong>de</strong> famille, il a un enfant <strong>de</strong> huit ans : il<br />

est impatient <strong>de</strong> reprendre un travail qui<br />

puisse fournir à l'existence <strong>de</strong>s siens ; ajou-<br />

tez l'ivresse. Peut-il rester place pour la res-<br />

ponsabilité <strong>de</strong> faits extravagants ; aussi ses<br />

juges atténueront la peine dans les plus lar-<br />

ges proportions.<br />

Le conseil <strong>de</strong> guerre a déclaré Berton à l'u-<br />

nanimité coupable du bris d'objets <strong>de</strong> caserne-<br />

ment et, par 5 voix contre 2, l'a déclaré non<br />

coupable <strong>de</strong> bris <strong>de</strong> clôture : il l'a condamné<br />

a <strong>de</strong>ux mois <strong>de</strong> prison, minimum <strong>de</strong> la peine.<br />

INSOUMISSION, — Emmanuel-Dominique-Vin-<br />

cent Labor<strong>de</strong>, né le 25 février 1869, à Condom<br />

(Gers), est un territorial <strong>de</strong> la classe <strong>de</strong> 3.886,<br />

du recrutement d'Agen, prévenu d'insoumis-<br />

sion pour n'avoir pas rejoint le régiment où<br />

il était appelé pour une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 13 jours,<br />

malgré les ordres d'appel et feuilles <strong>de</strong> route.<br />

Labor<strong>de</strong> a été un engagé <strong>de</strong> cinq ans ; il a<br />

fait trois campagnes en Tunisie, et a obtenu<br />

le certificat <strong>de</strong> bonne conduite. Labor<strong>de</strong><br />

crovait n'avoir pas <strong>de</strong> pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 13 jours à<br />

fournir ; il regratte son erreur et manifeste<br />

un repentir sincère <strong>de</strong> l'oubli qu'il a commis.<br />

M. le commissaire du gouvernement <strong>de</strong>man-<br />

<strong>de</strong> une peine pour une insoumission ineon-<br />

itesitable ; mais Labor<strong>de</strong> a bien servi son pays,<br />

le conseil lui en tiendra compte.<br />

M* Malhos <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que son client, qui, <strong>de</strong><br />

bonne foi, s'est cru dispensé <strong>de</strong>s treize jours,<br />

ne soit pas pris pour un insoumis ; aussi il<br />

réclame du conseil la plus gran<strong>de</strong> indulgence,<br />

s'il ne croit pas <strong>de</strong>voir pousser jusqu'au re-<br />

laxe.<br />

Le conseil <strong>de</strong> guerre a déclaré Labor<strong>de</strong> cou-<br />

pable par six voix contre une et l'a condamné,<br />

par une voix contre six, qui ont prononcé <strong>de</strong>s<br />

peines -plus fortes, à un jour da prison.<br />

INSOUMISSION. — Louis-Marcel Gourdin, né<br />

le 23 avril 1882 à Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> la classe <strong>de</strong><br />

190? du bureau d-e recrutement d'Agen, a été<br />

infructueusement recherché pour faire son<br />

service ; il n'a obéi à aucun appel ; il est<br />

aujourd'hui défaillant.<br />

M le substitut Mazars fait observer que<br />

Gourdin allait bénéficier <strong>de</strong> la prescription ;<br />

aussi te conseil frappera cet homme, qui est<br />

à l'étranger pour échapper à ses <strong>de</strong>voirs vis-<br />

à-vis du pays ; il a un passé douteux ; le con-<br />

seH prononcera le maximum.<br />

Le conseil <strong>de</strong> gueiire a déclaré Gourdin, â<br />

l'unanimité, coupable ; l'a condamne par<br />

défaut à un an <strong>de</strong> prison et ordonné laf fi-<br />

chage '<strong>de</strong> sa décision aux lieux prescrits par<br />

la loi.<br />

COLAT D'AIGUEBELLE<br />

Grand Assortiment <strong>de</strong> Poissons d'Avril<br />

TOULOUSE — i. Pince Sailli-Etienne, 1 — TOULOUSE<br />

au préjudice <strong>de</strong> leur patron, timbres qu'ils<br />

auraient revendus dans un bureau <strong>de</strong> tabac.<br />

— M. Bicard, commissaire aux délégations<br />

judiciaires, s'est transporte hier au Mont-<strong>de</strong>-<br />

i'iéte pour y procé<strong>de</strong>r à la saisie <strong>de</strong> divers ob-<br />

jets qui proviendraient <strong>de</strong> vols.<br />

Les Adieux <strong>de</strong> M. Bailiaud<br />

Hier, à 4 heures <strong>de</strong> l'après-midi, le corps<br />

universitaire et las amis die M. Bailkud of-<br />

fraient au distingué -professeur, récemment<br />

nommé directeur <strong>de</strong> l'Observatoire <strong>de</strong> Paris,<br />

un punch d'adieu. Une centaine <strong>de</strong> parsonnes<br />

étaient réunies dans La salle oapitulaire <strong>de</strong>s<br />

Jacobins, parmi lesquelles les professeurs <strong>de</strong><br />

l'Université, du lycée, <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> l'Ob-<br />

servatoire, <strong>de</strong>s étudiants, <strong>de</strong>s amis. Mme Bail-<br />

iaud et tes dames <strong>de</strong> la famille avaient une<br />

place réservée dans l'hémicycle, au centre <strong>de</strong><br />

la .salle.<br />

M. Math tes, professeur à la Faculté <strong>de</strong>s<br />

sciences, prenant la parole, a retracé la vie<br />

toute <strong>de</strong> lalbeu-r <strong>de</strong> M. Bailiaud. 11 le suit pa.s<br />

à pas, <strong>de</strong>puis son -arrivée dans notre ville, où<br />

il appâtait, chargé <strong>de</strong> cours à la Faculté <strong>de</strong>s<br />

sciences et membre adjoint do l'Observatoire.<br />

Les honneurs les plus mérités ne tardèrent pa;<br />

à être déférés à M. Bailiaud ; il fut nommé<br />

chevalier, puis officier <strong>de</strong> la Légion d'hon-<br />

neur. Ses travaux scientifiques sont univetesè-<br />

lement connus. Le savant professeur a fait<br />

faire <strong>de</strong> grands progrès, pour sa part <strong>de</strong> tra-<br />

vaux, à «l'établissement <strong>de</strong> La. carte, du ciel. On<br />

doit à M. Bailiaud dans la place prépondéran-<br />

te qu'a pris dans l'Université <strong>de</strong> France la<br />

Faculté <strong>de</strong>s sciences <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>.<br />

L'honneur qui vient d'être fait à M. Bail-<br />

iaud, nommé directeur <strong>de</strong> l'^sarvatoire <strong>de</strong><br />

Paris, est le juste couronnement <strong>de</strong> sa vie <strong>de</strong><br />

travaux scientifiques du plus haut prix.<br />

M. Mérimée, doyen honoraire <strong>de</strong> la Faculté<br />

<strong>de</strong>s lettres, au nom <strong>de</strong> tous sas amis et <strong>de</strong> tous<br />

tes professeurs qui l'ont connu, dans une char-<br />

mante improvisation, dit à M. Bailiaud tout<br />

le bien qu'on pense <strong>de</strong> lui.<br />

M. Cosserat, le nouveau directeur <strong>de</strong> 1 Ob-<br />

servatoire <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, présente à M. Bailiaud<br />

les imeillours vœux <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> cet éta-<br />

blisseroant scientifique.<br />

M. Bailiaud, très ému, les larmes aux yeux,<br />

a remercié touos tes nombreux amis emi ont<br />

bien voulu organiser cette manifestation <strong>de</strong><br />

sympathie à son honneur. Il quitte <strong>Toulouse</strong><br />

avec grand regret, car il a trouvé dans notre<br />

ville <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s sympathies et <strong>de</strong>s joies pro-<br />

fon<strong>de</strong>s. Il lève son verre à l'Université <strong>de</strong> Tou-<br />

louse, qui s'est montrée si aimable pour toi.<br />

On s'est approché alors du buffet, qui avait<br />

été dressé avec beaucoup <strong>de</strong> soin, et on a bu<br />

à M. Bail'au'd. Nous renouvelons ici toutes<br />

nos félicitations et tous nos vœux au distin-<br />

gué professeur, qui laisse à <strong>Toulouse</strong> d'unani<br />

mes regrets.<br />

Une Benne Œuvre qui ne esste rien<br />

Cette oeuvre a pour but <strong>de</strong> faire vivre d'un<br />

travail honnête ot facile les vieillards encore<br />

vali<strong>de</strong>s réduits, par la force <strong>de</strong>s choses, à la<br />

mendicité.<br />

Pour atteindre ce résultat, elle reçoit avec<br />

grand plaisir toutes les vieilleries encombran-<br />

tes et mutiles : vieux papiers et chiffons, vieux<br />

métaux <strong>de</strong> toutes sortes, etc.<br />

Après contrôle, les triages sont opérés par les<br />

vieillards et vendus ensuite au profil <strong>de</strong> l'œu<br />

vre, qui paie ses protégés avec le produit d*<br />

cette vente. Cette rémunération <strong>de</strong> leur travail<br />

est suffisante pour assurer à ces bons vieux<br />

le moyen <strong>de</strong> vivre sans avoir à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l'au-<br />

mône, et c'est, pour eux et pour nous, une<br />

gran<strong>de</strong> joie.<br />

Sur simple avis adressé à l'Atelier <strong>de</strong>s Vieux<br />

Papiers, rue Saint-Remésy, <strong>27</strong> bis, à <strong>Toulouse</strong>,<br />

un vieillard se présentera pour enlever les ob-<br />

jets mis à la disposition <strong>de</strong> l'œuvre.<br />

A. F., 12 à 13 francs' pour les Invités. Horaire<br />

très large.<br />

L'excursion sera dirigée par M. Lary, préti<br />

dont <strong>de</strong> la section.<br />

Las renseignements détaillés concernant<br />

cette excursion, ainsi que la carte, sont affi-<br />

chés selon l'usage chez M. Félix Regnault, édi-<br />

teur-libraire, 19, rue <strong>de</strong> la Trinité ; on est ins-<br />

tamment prié <strong>de</strong> s'inscrire jusqu'au samedi<br />

28 mars, à 5 heures du soir ; arrhes à verser,<br />

1 franc.<br />

On <strong>de</strong>vra être rendu à la gare à 5 h. 30 pour<br />

signer le bon <strong>de</strong> réduction, près le bureau <strong>de</strong><br />

tabac.<br />

Union <strong>de</strong>s Propriétaires<br />

<strong>de</strong> !a Haule-Garonne<br />

i/asscmoiée générale <strong>de</strong> cette association se-<br />

ra tenue ce soir vendredi <strong>27</strong> mors, à 8 heu-<br />

res et <strong>de</strong>mie, dans la gran<strong>de</strong> saile <strong>de</strong> la So-<br />

ciété d'agriculture, rue Saint-Antoine-du-T.<br />

n» 20.<br />

M. Joseph Laporte, avocat près la cour d'ap-<br />

pel, membre du conseil d'administration don-<br />

nera une conférence sur la suppression <strong>de</strong><br />

l'octroi et les taxes <strong>de</strong> remplacement.<br />

Les questions intéressant la propriété tou-<br />

lousaine qui seront traitées dans cette réu-<br />

nion nous assurent un nombreux concours<br />

d'adhérents.<br />

changement<br />

M.<br />

ue uenommatioai ; M. Rogalle, rapporteur<br />

gogaile propose <strong>de</strong> Lui donner un nom d'ani-<br />

mal que personne n'enteiid. La séance conti-<br />

nue.<br />

Erection du monumeint Gouxtouli au square<br />

Lafayette ; traité Antonio Mercié ; M te maire<br />

rapporteur. Le conseil vote uni crédit <strong>de</strong> 0 000<br />

francs pour faire- face à la dépense.<br />

„. s" f et <strong>de</strong> l'Ecole vétérinaire. M .le maire,<br />

^ï ?r 1 autorité supérieure, et te conseil<br />

u&ifl S pas - d objections aux plans dont il a<br />

iêja connaissance<br />

laissance.<br />

L'INCIDENT DEUMUt-PINEL<br />

man<strong>de</strong>ra nar^L^' M - Pilwl 1<br />

n-,,,à 'P drol i janvier<br />

i £ ï ul n où ai » ri * Possession<br />

lit M. Pinel ér.umére, acte par acte les dl-<br />

meiet'; n ët^ l etc. W88é "- auprès<br />

M Mals a peine a-t-n terminé co rapport cm<<br />

IVI - Beumié s écrie : T*"" 1 11<br />

r Non seulement je ne retire pas les parole<br />

©j'ai prononcées, mais encore te le, r, il<br />

1<br />

ffïne, je, les aggrave même. \y«e K crSnmta-<br />

£ft d'enquête, je déclare que ce s.u-v ce <strong>de</strong>s<br />

L^-'MCS a très mal fonctionne Jusqu'ici et est<br />

^ liai fait<br />

Tribunal correctionnel<br />

/ludiCTice du 26 mars<br />

Prési<strong>de</strong>nt, M. Dèzcs : ministère public,<br />

M. Escarré ; greffier, M. Pinel<br />

VOL A LA TIRE. — Deux jeunes gens, Jean MO-<br />

ga, âgé <strong>de</strong> 22 ans, sans domicile fixe, J.-M. La-<br />

bès, âgé do 20 ans, sans domicile fixe, cgaie-<br />

menit inculpés tous doux <strong>de</strong> vol.<br />

Le 19 mars <strong>de</strong>rnier, Mlle A... passait dans la<br />

rue <strong>de</strong> Metz vers huit heures et <strong>de</strong>mie, lors-<br />

qu'un individu ia rejoignit se jeta SUT elle, lui<br />

arracha son sac à main, qui contenait unie<br />

certaine somme, et son sautoir en or auque,l<br />

pendaient <strong>de</strong>s breloques.<br />

Elle appela mais l'individu s'>enfuit à toutes<br />

jambes dans la rue <strong>de</strong>s Arts sans avoir pu être<br />

rejoint. La police finit cependant par mettre<br />

la. main sur Moga, qui était fortement soup-<br />

çonné, et sur un «le ses amis, cliez luquel on<br />

retrouva dans une valise les objets volés à<br />

Mlle A...<br />

Le tribunal condamne Moga à quinze mois<br />

<strong>de</strong> prison et Labès à quatre mois.<br />

LES GENS VIOLENTS. — Noël R..., âgé <strong>de</strong> 23<br />

tins, se trouvait le 24 février cter-nier <strong>de</strong>ns un<br />

établissement <strong>de</strong> ia rue <strong>de</strong> l'industrie < , me<br />

me temps qu'un autre individu, qu il soupçon-<br />

nait <strong>de</strong> lui avoir fait attraper une contraven-<br />

tion U commença n. tenir dos propos sur la<br />

nature <strong>de</strong>squels la maîtresse <strong>de</strong> Céans ne se<br />

i éprit, point, car elle fit mettre l'individu me-<br />

acé [ siVeté dans l'arrière boutique. R<br />

furieux, se vengea en cassant les carreaux et<br />

l0 LHrtbunal le condamne à 25 francs d'a-<br />

men<strong>de</strong>.<br />

Syndicat Toulousain<br />

s£es Agriculteurs du Sud-Ouast<br />

- Le Syndicat a tenu son assemblée générale<br />

statutaire le 25 <strong>de</strong> oe mois, dans la salie -<strong>de</strong>s<br />

séances <strong>de</strong> la Société Centrale d'Agriculture,<br />

<strong>27</strong>, rue <strong>de</strong> Rémusat.<br />

Les membres présents, après avoir constaté<br />

le développement matériel et moral <strong>de</strong> l'Asso-<br />

ciation dont les affaires ont triplé dans l'es-<br />

pace <strong>de</strong> trois ans. ont reconnu que ce déve-<br />

loppement était la conséquence <strong>de</strong> la garan-<br />

tie que les agriculteurs trouvaient auprès du<br />

Syndical au point cte vue <strong>de</strong> l'authenticité <strong>de</strong>s<br />

marques et <strong>de</strong> l'existence <strong>de</strong>s dosages annon-<br />

cés sur les factures ; ils ont encouragé le bu-<br />

reau à persévérer dans cette voie <strong>de</strong> vérifica-<br />

tions et d'analyser, qui est la meilleure <strong>de</strong>s<br />

sauvegar<strong>de</strong>s agricoles.<br />

Pour les Inon<strong>de</strong>s<br />

Cinquante-troisième liste :<br />

Fédération <strong>de</strong>s Sociétés <strong>de</strong> secours mutuels<br />

<strong>de</strong> la Haute-Garonne :<br />

Les employés <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> Bousàac, 6 fr.;<br />

M. Biaju, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Société Saint-Augus-<br />

tin <strong>de</strong> MoiidonviUe, 2 fr.; Société Samt-Biaise,<br />

d-e Lalan<strong>de</strong>, 50 fr. ; le Personnel <strong>de</strong> la maison<br />

Devrigny, 10 fr. 30 ; Socété Philanthropique<br />

<strong>de</strong> Murengo, 10 fr.; Société « Assistance Mu-<br />

tuelle <strong>de</strong>s sous-agents <strong>de</strong>s Postes », 5 fr. ; So-<br />

ciété « Solidarité <strong>de</strong>s sous-agents <strong>de</strong>s Postas »,<br />

5 fr.; Association <strong>de</strong>s Anciens élèves sourds-<br />

muets, 5 fr.; Ouvriers et ouvrières <strong>de</strong> l'Arse-<br />

nal 23 fr. 50 ; Société <strong>de</strong> Secours Mutuels d'Au-<br />

teri've, 21 fr. 30 ; Société « Saint-Etienne <strong>de</strong><br />

Montaudran, 41 fr. 50 ; Société <strong>de</strong>s ouvriers et<br />

ouvrières <strong>de</strong> la Manufacture <strong>de</strong>s tabaos, 259<br />

francs ; Société « Union Fraternelle <strong>de</strong> la Côte-<br />

Pavée », 10 fr.; Société « Saint-Louis <strong>de</strong> Mari<br />

gnac » (Haute-Garonne), 5 fr.; Association ami<br />

cale <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong>s trains <strong>de</strong> la Compagnie<br />

du Midi, 5 fr.; Société « l'Union Frateme.:ie »<br />

10 fr; Société « -les Papeteries <strong>de</strong> Mazôrcs-su*--<br />

le-Salat, 20 fr. 75 ; Société a les Sous-Agents<br />

<strong>de</strong>s Postes », 10 fr.; Ouvriers et ouvrières du<br />

Dépôt du matériel (Arsenal), 2 fr. 25 ; com-<br />

mandant Poi<strong>de</strong>vin, 2 fr.; Mme Yvona (la C Ra-<br />

ie du Peuple), 2 fr. ; Association <strong>de</strong>s Institu-<br />

teurs, 10 fr.; « Enfants <strong>de</strong> l'Au<strong>de</strong> », 147 fr.; So-<br />

ciété « tes Employés <strong>de</strong> commerce et d'admi<br />

nistiration ' <strong>de</strong> La ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> », 20 fr.<br />

Société « Saint-Martin », <strong>de</strong> Buzet (Haute<br />

Garonne), 20 fr.; Société « les Dames <strong>de</strong> Sainte<br />

Luoe », 16 fr. 70 ; Société « Saint-Etienne <strong>de</strong><br />

Montaudran ». 9 fr. 25 ; Société « les Hosp<br />

talie-rs Sauveteurs », 10 fr.; Société lie secours<br />

mutuels <strong>de</strong> Lavernose-Lacasse, 20 fr.; Sodé<br />

té « les Sauveteurs du Sud-Ouest », ïfl fr.; So<br />

ciété « la Amistad Espanola », 10 fr.; Société<br />

t Union Fraternelle Mutualiste <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> »<br />

10 fr.; Société « Saint-Jean-Baptiste », <strong>de</strong> Be*<br />

siôres, 25 fr..<br />

La Société « les Enfants <strong>de</strong> l'Hérault »<br />

versé :<br />

Collecte faite dans une réunion, 32 fr. 40<br />

liste Audinot, fils, 6 fr. 20 : Fnure. greffer d<br />

canton Centre, 10 fr.; liste Germain, halles<br />

Victor-Hugo, 16 fr. 30 ; Basti<strong>de</strong>. sous-KJff:<br />

en retraite, 1 fr.: Ruffel, commis <strong>de</strong>s Postes<br />

2 fr.; Louis Brin, négociant en vins, 1 fr.; Res<br />

séguier Eugène, maître <strong>de</strong> verrerie, 100 fr.<br />

Laurent Castel, capitaine en retraite, 5 fr.<br />

Blanc, constructeur à Nice, 5 fr.; liste Domint-<br />

qiw Cmaet, 23 fr. 75.<br />

Total <strong>de</strong> la cinquante-troisième liste : 1,026<br />

francs 20.<br />

Total <strong>de</strong>s listes précé<strong>de</strong>ntes : 14,628 ir. 05.<br />

Total général : 15,654 fr. 25.<br />

Féie <strong>de</strong> Charité ù :s Etudiants<br />

Le Comité rappelle aux intéressés que tous<br />

les groupes désirant prendre part à ia ca-<br />

valca<strong>de</strong> et figurer dans le cortège, sont invi-<br />

tés à se présenter au siège du Comité, 1S,<br />

rue d'Austeriitz, pour se faire inscrire, avant<br />

samedi soir, 28 courant.<br />

Bateaux-Bouches<br />

Ainsi nue nous l'avons annoncé, les Bateaux-<br />

Mouches .commenceront cette aimée la saison<br />

:» 19 avril, jouir <strong>de</strong> Pâques.<br />

Le public est, du reste, déjà impatient <strong>de</strong><br />

reprendre les excursions au parc du Touring-<br />

Uun, â Lalan<strong>de</strong>, car, <strong>de</strong>puis plusieurs diman-<br />

ches, le parc est rempli <strong>de</strong> promeneurs qui<br />

vont faire la cueillette <strong>de</strong>s vicettes, qui abon-<br />

<strong>de</strong>nt dans le bois.<br />

Dans quelques semaines, la riante localité<br />

assise sur les bords du canal latéral verra,<br />

comme l'an passé, les Bateaux-Mouches déver-<br />

ser toutes les après-midi <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> pro-<br />

meneurs venant respirer le bon air sous les<br />

grands arbres.<br />

Une innovation aura lieu cette année ; La-<br />

lan<strong>de</strong> étant la localité fleurie, .il sera mis h la<br />

disposition <strong>de</strong>s passagers <strong>de</strong>s bateaux <strong>de</strong>s<br />

bouquets par milliers.<br />

Le liÇas, les bottes <strong>de</strong> roses, plus tard les<br />

bouquets merveilleux <strong>de</strong> fleurs <strong>de</strong>s champs<br />

pourrtont être acquis à bon compte par les<br />

Toulousaines, au parc ou aux alentours <strong>de</strong><br />

l'embarcadère.<br />

Gomme les Bateaux-Parisiens rentrant fie<br />

Meudon ou <strong>de</strong> Salnt-Cloud, on verra les Ba-<br />

teaux-Mouches rentrant <strong>de</strong> La'ja.n<strong>de</strong> transfor-<br />

més en un parterre <strong>de</strong> fleurs et <strong>de</strong> jolies fem-<br />

mes.<br />

Le Repos hebdomadaire et (es coiffeurs<br />

Nous recevons La communication suivante ;<br />

« Le Syndicat <strong>de</strong>s ouvriers coiffeurs proteste<br />

énergiquement contre les bruits qui circulent<br />

dans le milieu ouvrier <strong>de</strong>s coiffeurs, relatifs<br />

au repos que MM. les patrons- viennent d'ob-<br />

tenir '<strong>de</strong> M. le préfet. Le Syndicat m'a jamais<br />

donné son avis favorable à aucune dérosa-<br />

ti-on, au contraire. Une commission a été<br />

changée d'apporter à M. le préfet le refus lon-<br />

guement notifié que nous avions cru <strong>de</strong>voir<br />

donner dans l'intérêt <strong>de</strong> la corporation en gé-<br />

néral ; pour ce motif, le Syndicat fait un<br />

pressant appel à tous les ouvriers coiffeurs<br />

ans distinction, et les invite à se rendre à la<br />

éunion extraordinaire qui aura lieu aujour-<br />

d'hui vendredi, à la Bourse du travail, à 9<br />

heures et <strong>de</strong>mie ».<br />

Coups et hlossures<br />

M§ëS M§ êSêgg&<br />

TOROS<br />

U COHUIDA DE OHM tlh.H ETUDIANTS OU S WMA<br />

I« Ocœu*ê sV>st assuré un. lot <strong>de</strong> fauves absolu-<br />

ment IrréproûliaJUiîs, n'oubliant pa.s que la bonne<br />

pivfcse.iltalion du bétail est lo facteur indispensable<br />

<strong>de</strong> touto bonne corrida.<br />

Cotte fois crioo.ro, la vlciuc et soli<strong>de</strong> réputation<br />

U-e la divisa -<strong>de</strong>s Martinez recevra une UOWeUe<br />

confirmation, et les fauves se rendront dignes do<br />

la valeur -<strong>de</strong>s vaillants diestros chargés do les com-<br />

battre.<br />

FOOTBALL RUGBY<br />

Les équipiers premiers tlo l'Etoile Sportive ï-a-<br />

•tronnagx} Salnt-Sylve, sont priés d© se rendre, di-<br />

manche, 29 mars, à 1 home et <strong>de</strong>mie, au terrain<br />

lia la Chaumière, pour Jouer un match amical<br />

avec les élèves <strong>de</strong> l'Kcole supérieure.<br />

Voici la composition <strong>de</strong> l'équipe :<br />

Arrière : blanc ; trais-quarts : Epplés, Dedleu<br />

(cap.), Boudle. Letrentio ; <strong>de</strong>mis : Langla<strong>de</strong>, Mar-<br />

inier ; avants : Andreau. Sacareau, Srnie-ix, Véro-<br />

nloe, Ruquet, .Bonnet, Vergncs, Bor<strong>de</strong>s. Rempla-<br />

çants : Giniet. Grenier, Cailau.<br />

LA VIOLETTE TOULOUSAINE<br />

Vu l'importance <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> réunion générale<br />

qui aura lieu vendredi 97 mars, à 9 lieures très- pré-<br />

cises o.<br />

plnet ; or, vous savez si elle est Joli© t). est fiancé»<br />

A Torio (Mlle Méry). Or, voici quo, passant sur la<br />

place publique, lo gouverneur do la vin© (M. Leroy)<br />

est ébloui par la beauté <strong>de</strong> Dédé. Vous voyez déjà<br />

le conflit : Torio défendra sa fiancée contre les<br />

prétentions du gouverneur ; mais celui-ci, impitoya-<br />

ble, déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> mettre ù mort Torio. Heureus,seént<br />

que <strong>de</strong>ux officiers français interviennent U mo-<br />

ment, psychologique ; ils menacent ie gouverneur,<br />

qui, e.ni'n, se laisse fléchir ; il pardonne et Déd*<br />

se Jette dans les bras <strong>de</strong> Torlo. La fête continue<br />

par la. Danse <strong>de</strong>s Ombrelles, par le grand Tourw»<br />

ae Sabres, par le grand baïZef <strong>de</strong>s l'aimes, et par<br />

lApothéose obligée dans tout ballet qui se res-<br />

5?**' *• S**» nomenclature, ajoutons bon nombre<br />

d autres danses, toutes pleines <strong>de</strong> pittoresque toi.<br />

^JgfJ £ Cerrte. la danse <strong>de</strong>s S P S5„ «.<br />

la danse <strong>de</strong>s Lvenlalls. la dansa et scène <strong>de</strong>s Mas-<br />

enfin VZT? Ouerriers minières Vt.<br />

Sur ce canevas, M. Louis Garnie a écrit une vo-<br />

lïfL"?^ 33 F(ÎIlltion' tlans laquelle se révèlent tou-<br />

tes ses qualités personnelles<br />

rt.î^M 1 ?!, 5 - bien ,OT, «' teln PS, les lecteurs <strong>de</strong> VExpres!<br />

î> W eoMMlWNrt la profon<strong>de</strong> sympathie que<br />

J®»***» Pour ce musicien <strong>de</strong> talent (premier<br />

prix do fugue du Conservatoire <strong>de</strong> Paris), a qui la<br />

théâtre contemporain doit une partition <strong>de</strong> bien<br />

telle venue : . Ul Satumbanuiies ». La muslou*<br />

qu il a écrite pour : Au Japon a le suprême mérite<br />

<strong>de</strong>tre, avant tout, merveilleusement rythmée Ja<br />

n en veux pour preuve que la Danse <strong>de</strong>s Mnuswécs.<br />

avec sabots japonais, la Danse <strong>de</strong> VEventail 0XDS<br />

laquelle Mlle Samplétro nous montrait à râteau<br />

le classissisme <strong>de</strong> son talent, ot se faisait encore<br />

applaudir dans la « variation » à <strong>de</strong>ux quatre d'un<br />

mélodique si original. Faut-il vanter encore<br />

1 habileté orchestrale <strong>de</strong> M. Ganne î Peine inutile<br />

n est-ce pas ? On sait avec quelle souplesse et quel-<br />

le <strong>de</strong>xtérité <strong>de</strong> main l'heureux compositeur <strong>de</strong> la<br />

Marche Lorraine traite la partie symphonique.<br />

Cette fols même, li a roulu, lui .aussi, s» livre' a«<br />

petit jeu du Lest motiwe, ou, du moins, au thème<br />

caractéristique, puisque, dès le début, une phra-<br />

se type, qui, — probablement. — veut symboliser<br />

1 amour <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux fiancés, se promène dans tout la<br />

cours <strong>de</strong> l'ouvrage, dans <strong>de</strong>s tonalités diverses.<br />

Bref, ca ballet a obtenu, hier, un très gros suc-<br />

cès ; il est. du reste, merveilleusement monté et<br />

fort bien réglé. Outre Mmes Samplétro, Popinel.<br />

Méry, Soulhac, M.arion, Ceddês et M. Leroy, il y a<br />

un bataillon lilliputien <strong>de</strong> seize gosses, dont loi<br />

évolutions ont charmé le public. M. Van. Hamme<br />

doit donc être félicité pour le soin apporté dans la<br />

mise au point <strong>de</strong> ce ballet, qui est appelé à avoiî<br />

<strong>de</strong> très nombreux len<strong>de</strong>mains.<br />

Le pas <strong>de</strong>s Oriflammes lumineuses, avec ses pro-<br />

jections à la I.oië Fullcr et l'Apothéose, dans la-<br />

qn.e.Ue les lampes élertrlmies ont le rôle pré]>,,iid6-<br />

ran.t. ont suscité l'enthoiisiasme général.<br />

La quête traditionnelle fut faite par Mmes Bar<br />

renne d© Coral, baronne <strong>de</strong> Batz <strong>de</strong> Trenquelléon.<br />

Mmes <strong>de</strong> Rivais, Triniac, Lianes, <strong>de</strong> Bazelaire. Ca-<br />

banès. Fritz Klehe, Puis, comtesse <strong>de</strong> Laurencin,<br />

et Mme LnsvUnes, accompagnées par MM. Txwe,<br />

lieutenant Valérian, lieutenant Monfralx, pie m<br />

Galdi, lieutenant Fourcassié. lieutenant Hostnlet,<br />

M. Louis <strong>de</strong> Beaufort. M. Armand Le Foulon, lieu-<br />

tenant Dervand. Guy <strong>de</strong> Montbel et Roussel.<br />

Commencée à une heure très précise, cette repré-<br />

sentation prenait fin à 6 heures (memi un peu<br />

trop copieux), aux sons d'un « Pas Redoublé » que<br />

Jouait, dans le vestibule d'entrée, nos excellents<br />

musiciens <strong>de</strong> l'Ecolo d'artillerie.<br />

Orner GurautD.<br />

Une enquête est c<br />

arrondissement,<br />

tour <strong>de</strong> coups et blé<br />

Difianas, chasseur,<br />

commissariat du<br />

e découvrir l'au-<br />

tés à -M. François<br />

ri rue Riquet, 80.<br />

Les ¥û!s<br />

SOCIÉTÉ DES AVEXRONÎJAIS. — Les sociétaires<br />

qui désirent <strong>de</strong>s cartes pour la soirée qui aura lieu<br />

au grand hôtel <strong>de</strong> l'Europe, le dimanche 29 mars<br />

peuvent ies retirer chez M. Imbert, 18, boulevard<br />

<strong>de</strong> Strasbourg.<br />

LA PHILHARMONIQUE TOULOUSAINE. — Ce<br />

soir vendredi, à 9 heures précises, répétition à la<br />

Halle aux Grains. Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> programmes d© con<br />

cens.<br />

UNION SYNDICALE DES LOUEURS DE VOITU-<br />

RES. — Les propriétaires <strong>de</strong> voitures <strong>de</strong> place syn-<br />

diqués ou non sont Instamment priés d'assister à la<br />

réunion générale qui se tiendra ce soir vendredi,<br />

au siège social, à 8 heures, l. place Lafayette. 11<br />

sera procédé au renouvellement complet du bureau.<br />

Les propriétaires exploitant les voitures <strong>de</strong> remise<br />

sont aussi convoqués.<br />

TROUVAILLES. — Réclamer au soldat Monjalet,<br />

attaché au bureau du recrutement, rue Duranti,<br />

une pèlerine ; au sous-brigadier <strong>de</strong> police Gleyses,<br />

place <strong>de</strong>s Carmes, 39, un billet <strong>de</strong> loterie ; à M.<br />

Carraze, maréchal <strong>de</strong>s logis chef àu 18* d'artille-<br />

rie, rue Ley<strong>de</strong>, un support d'appareil photographi-<br />

que ; au concierge <strong>de</strong> la Ferronnerie du Béarnais,<br />

une couverture <strong>de</strong> cheval ; au bureau <strong>de</strong>s épaves,<br />

un morceau d'étoffe, 2 clefs et un portemonnale -, à<br />

M. Allhet, calé <strong>de</strong>s Deux-Mon<strong>de</strong>s, une trousse <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>ssinateur ; à M. Eugène Cazaban. rue du Taur,<br />

S, une reconnaissance du Mont-<strong>de</strong>-Pièté ; à<br />

Mme Marian<strong>de</strong>, rue du Taur, 14, un portemonnale<br />

contenant une petite somme.<br />

Le commissaire <strong>de</strong> police du 2 e arrondisse-<br />

ment a dressé procès-ve-irbal contre la dame<br />

Marguerite Boraard (en fuite), pour vol d'une<br />

bourse en argent, contenant la somme <strong>de</strong> 80<br />

rancs, commis au préjudice et au .domicile<br />

<strong>de</strong> M. Emile-Frédéric Sarueitte, dit « Charles-<br />

illy », artiste lyrique au théâtre <strong>de</strong>s Nou-<br />

veautés, <strong>de</strong>meurant a!iée Lafayette, 10 bis.<br />

- Le commissaire <strong>de</strong> police du 26 arrondis-<br />

sement a ouvert une enquête relative au- vol<br />

d'une bicyclette (valeur <strong>27</strong>5 francs), commis<br />

hier matin, plaoe du Pont, 3, au préjudice <strong>de</strong><br />

M. Bertrand Bourrel, employé <strong>de</strong> commerce,<br />

rue Saint-Joseph, 75.<br />

- Le sieur Barthélémy Loubet, âgé <strong>de</strong> 33<br />

ans, a été conduit <strong>de</strong>vant le commissaire <strong>de</strong><br />

surveillance administrative <strong>de</strong> la gare, sous<br />

l'inculpation <strong>de</strong> vol d'oranges au préjudice <strong>de</strong><br />

la Compagnie du Midi.<br />

Costumes <strong>de</strong> Retits §arç9tu<br />

TIOS PETITS TOULOUSAINS so<br />

leurs mamar- au PETIT M<br />

Bastier), rue <strong>de</strong>s --ùs, 22, Touloi<br />

C&pitole. Spécialité <strong>de</strong> costumes dt<br />

cons. a façou. — Economie. Elégance.<br />

5p2ctack$-Coiicert5 as <strong>Toulouse</strong><br />

Du <strong>27</strong> mars<br />

CAPITOLE. — La Damnation <strong>de</strong> Faust.<br />

PALACE CINEMA-THEATRE. — Spectacle a par-<br />

tir <strong>de</strong> 3 heures ; le soir, une seule et gran<strong>de</strong> séance<br />

<strong>de</strong> 9 à il heures. Programme <strong>de</strong> la semaine :<br />

Joseph vendu par ses frères, gran<strong>de</strong> féerie ; Pa-<br />

ris-Panoramique -, Débuts d'un Patineur, grand co-<br />

mique ; Egaré dans l'Arizona tu ; Au Music-HaU,<br />

comique ; Probité, mal récompensée, dramatique,<br />

etc.. etc. Orchestre symphonique. Salle chauffée.<br />

CINEMA PATHË FRERES (Théâtre <strong>de</strong> Salnt-Cy<br />

prien) : les jeudis, à 8 heures trois quarl3 ; diman-<br />

ches, à 2 heures trois quarts (matinée) ; samedis,<br />

à 8 heures trois quarts, brillantes séances avec<br />

changement complet du spectacle.<br />

RETOUR D'AGE<br />

L'EHxir <strong>de</strong> Virginie Nyrdahl qui guérit las<br />

varices, la phlébite, le varicocèle, les hémor-<br />

roï<strong>de</strong>s, est aussi souverain contre tous les ac-<br />

ci<strong>de</strong>nts du retour d'âge : hémorragies, con-<br />

gestions, vertiges, étouffements, palpitations,<br />

gastralgies, troubles digestifs et nerveux,<br />

constipation. Nyidahl, 20, rue <strong>de</strong> La-Rochefou-<br />

cauld, Paris. Le flacon, 4 fr. 50, franco Envoi<br />

gratuit <strong>de</strong> la brochure explicative. Exiger sur<br />

l'enveloppe <strong>de</strong> chaque flacon la signature da<br />

garantie NyrdahL<br />

Démographie<br />

Durant le mois <strong>de</strong> février, l'état civil <strong>de</strong> la<br />

commune <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> a enregistré 142 maria-<br />

ges, 4 divorces, 207 naissanoes, 370 décès et 7<br />

morts-nés. -<br />

Parmi les causes <strong>de</strong> décès, nous ne rencon-<br />

trons aucun cas <strong>de</strong> variole ; nous relevons<br />

neuf cas <strong>de</strong> fièvne typhoï<strong>de</strong>.<br />

Le mois <strong>de</strong> février, ori r.X)7, donna 201 naie-<br />

sances et 511 décès ; dont 7 cas <strong>de</strong> fièvre ty-<br />

phoï<strong>de</strong>.<br />

En 1007', nous relevons 93 mariages et 1G3 lé-<br />

gitimations.<br />

En <strong>1908</strong>, nous avons 142 mariages, .mais au-<br />

cune légitimation.<br />

L ' CHOCOLAT est50 0[0plus nutritif que<br />

le cacao e .i poudre<br />

En efiet« ie Cacao solubilisé, traité par<br />

<strong>de</strong>s procédés chimiques, et privé <strong>de</strong> la plus<br />

gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> son bourre, a perdu, <strong>de</strong><br />

ce fait, la qualité nutritive du chocolat.<br />

Le Chocolat, pur Cacao et Sucre, est donc<br />

toujours l'aliment préféré, puisqu'il est<br />

plus économique, plus agréable et 50<br />

plus nutritif que le Cacao en poudre.<br />

/o<br />

Echos du Palais<br />

M. naulme, juge . 77 uns. i"»<br />

l.a ïtOCtv^> , -ik .tM. —- i ,,. i, ,,, UUKXUUaOHV, tt)UW a^iiw, rt.w. u,. j-^--<br />

i . ,.„, le Sud-Ouest, dont le siège est A iioru


Vendredi <strong>27</strong> <strong>Mars</strong> <strong>1908</strong><br />

NOUVELLES MILITAIRES<br />

VIANDES MALSAINES<br />

Paris, <strong>27</strong> mars.<br />

M. Chéron, sous^secrétaiiro d'Etat à la guer-<br />

re, s'est rendu dans la région <strong>de</strong> Nancy pour<br />

laflueter sur la fourniture do vian<strong>de</strong>s malsai-<br />

ns aux troupes <strong>de</strong>s garnisons <strong>de</strong> i'Est.<br />

OFFICIERS DE RÉSERVE ET DE TERRITORIALE<br />

Paris, <strong>27</strong> mars.<br />

Le ministre <strong>de</strong> la guerre vient <strong>de</strong> donner<br />

(les ordres pour que soient rayés <strong>de</strong>s cadres<br />

tes officiers <strong>de</strong> réserve et <strong>de</strong> territoriale main-<br />

tenus après la limite d'âge, et que leur état <strong>de</strong><br />

Santé ou leur grand âge rendraient impro-<br />

pres à rendre <strong>de</strong>s services an cas <strong>de</strong> ni-ol>ili-<br />

fiatian.<br />

II. FAllllRES M ANGLETERRE<br />

Paris, <strong>27</strong> mars.<br />

Une note officieuse informe que la date du<br />

voyage <strong>de</strong> M. Fallières à Londres a été défl-<br />

Qi.tivement fixée pour la <strong>de</strong>rnière quinzaine<br />

5c mai.<br />

L'ESCADRE DE LA MEDITERRANEE<br />

<strong>Mars</strong>eille, <strong>27</strong> mars.<br />

La quatrième division <strong>de</strong> l'escadre <strong>de</strong> la Mé-<br />

' fliterranée, arrivée hier à <strong>Mars</strong>eille, y passera<br />

trois jours, pour embarquer 2,000 tonnes <strong>de</strong><br />

fharbon.<br />

La publicité<br />

Paris, <strong>27</strong> mars.<br />

La Presse Associée, à laquelle nous laissons<br />

la responsabilité do cette information, armon-<br />

ie que le juge d'instruction vient <strong>de</strong> retrou-<br />

ver la liste <strong>de</strong>s distributions qui auraient été<br />

faites à la presse pour le lancement <strong>de</strong>s diver-<br />

ses affaires <strong>de</strong> M. Rortictte. Des sommes con-<br />

Bîaerables auraient été ainsi versées, et le<br />

distributeur serait appelé prochainement <strong>de</strong>-<br />

vant le juge d'instruction pour faire la con-<br />

firmation <strong>de</strong> ces versements.<br />

Au Crédit Minier<br />

_ . , , , . Paris, <strong>27</strong> mars.<br />

Pendant les opérations effectuées hier après-<br />

midi par l'administrateur judiciaire du Crédit<br />

Minier, Rochette s'est moiLtré à un certain mo-<br />

mvfii à une <strong>de</strong>s fenêtres du salon. Aussitôt,, les<br />

»mployés du financier qui se trouvaient dans<br />

ba cour <strong>de</strong> la maisen se- sont mis à pousser les<br />

cris <strong>de</strong> : « Vive Rochette ! » Quelques-uns<br />

d'entre eux ont même pénétré dans ,1e salon et<br />

embrassé leur patron.<br />

Les employés annonçaient que les valeurs<br />

<strong>de</strong> la banque Rochette ont .subi une hausse<br />

serKiJjîe hier à la Bourse. Ils expriment l'es-<br />

poir que bientôt la maison sera rouverte.<br />

Pour éviter <strong>de</strong> nouvelles manifestations, la<br />

police avait invité tous les chefs <strong>de</strong> service à<br />

prier le 'personne! d© ne pousser aucun cri au<br />

moment du départ <strong>de</strong> Rochette ; mais quand<br />

l'automobile emmenant le banquier a quitté<br />

l'hôtel, les employés ont rompu les barrages<br />

d'agents, couraait <strong>de</strong>rrière l'automobile ed<br />

«riant à pleins, poumons : a Vive Rochette ! ><br />

Le chef <strong>de</strong> la comptabilité <strong>de</strong> la maison Ro<br />

chette a communiqué à la presse la note sui-<br />

vante :<br />

« Tout le personnel reprendra le travail ven-<br />

dredi et s'occupera <strong>de</strong> mettre rapi<strong>de</strong>ment è<br />

jour les écritures dont le .retard a été occa<br />

sionné par la fermeture <strong>de</strong>s bureaux.<br />

M. Graux, administrateur judiciaire a don<br />

né l'assurance formelle aux chefs <strong>de</strong> service<br />

que dès que les inventaires seront terminés,<br />

les opérations <strong>de</strong> la maison seront .reprises à<br />

Pari ainsi -qu'en province et que toutes les suc-<br />

cursales et. agences seront rouvertes eons peu<br />

fle temps. »<br />

La réunion <strong>de</strong>s actionnaires<br />

Hior soir a été tenue, à la salle <strong>de</strong>s Agricul<br />

leurs <strong>de</strong> France, la réunion annoncée par af-<br />

fiches <strong>de</strong>s actionnaires <strong>de</strong> la maison Rochette,<br />

Dès buit heures, la salle était comble et<br />

plus <strong>de</strong> 500 personnes n'ont pu, y trouver place<br />

et sont restées dans la rue. La réunion a été<br />

Ses l'abord houleuse et mouvementée.<br />

Un grand nombre d'employés <strong>de</strong> la maison<br />

Rochette sont en même temps <strong>de</strong>s actionnai-<br />

res <strong>de</strong> cette maison. Ces employés étaient,<br />

en .grand nombre du moins, nerveux et surex-<br />

cités. A <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> renseignements, par<br />

<strong>de</strong>s actionnaires, il a été répondu par <strong>de</strong>s to-<br />

Jures d'une grossièreté inouïe. A ces premières<br />

les actionnaires ripostaient en disant:<br />

êtes les employés <strong>de</strong> Rochette ; vous<br />

pas l'indépendance voulue pour par-<br />

i êtes <strong>de</strong>s insolente ! s'écrient les cm-<br />

— Vous êtes <strong>de</strong>s poires et <strong>de</strong>s imbéciles !<br />

clament les autres.<br />

La réunioin était p-résidée par un chef <strong>de</strong><br />

service <strong>de</strong> la maison Rochette, M. Marigue,<br />

qu'assistaient <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> ses collègues, MM. Va-<br />

ladon et Plasse.<br />

— Depuis, trois ans que nous sommes ses<br />

collaborateurs, dit M. Mauigue, nous avons pu<br />

apprécier M. Rochette. S'il est un escroc, les<br />

i50 employés, qui connaissaient ses affaires,<br />

le sont avec lui. Or, notre confiance en lui<br />

était telle que nous sommes <strong>de</strong>venus ses ac-<br />

tionnaires. A motos que nous soyons <strong>de</strong>s<br />

idiots, notre confiance en M. Rochette prouve<br />

son honnêteté, et aucun client n'a déposé une<br />

plainte contre lui ; car ni Gadot ni Francis<br />

Laur, n'étaient ses clients ; et la troisième<br />

plainte, celle qui a déterminé son arresta-<br />

tion, est mystérieuse et inexpliquée. Son au-<br />

teur est inconnu. Vous connaissez l'encaisse<br />

<strong>de</strong> neuf millions et <strong>de</strong>mi trouvé hier à Paris.<br />

Il faudrait y .ajouter l'encaisse <strong>de</strong>s agences <strong>de</strong><br />

IkTovince et les somimes restant à recouvrer.<br />

D'ailleurs, .s'il avait été un escroc, il n'avait<br />

qu'à rester en Espagne où ses .affaires l'a-<br />

vaient appelé il y a quinze jours. Fuir dans<br />

un pays inconnu, il ne l'a. pas fait. Je ne puis<br />

entrer dans les détails <strong>de</strong> chaque Société. »<br />

Cette <strong>de</strong>rnière phrase met en colère un<br />

grand nombre d'auditeurs. C'est alors qu'in-<br />

tervient M. Levasseur, secrétaire <strong>de</strong> M. Ro-<br />

chette, qui veut expliquer la situation <strong>de</strong> cha-<br />

que Société.<br />

Un actionnaire pose alors une question pré-<br />

cise.<br />

— Je suis, dit-il, un actionnaire du Buisson<br />

Hella» Rochette possè<strong>de</strong> cinq millions <strong>de</strong> cette<br />

émission. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si cette somme sera ré-<br />

partie entre les actionnaires du Buisson Hella<br />

ou si elle sera répartie entre les actionnaires<br />

<strong>de</strong>s diverses Sociétés fondées par Rochette.<br />

J'insiste, car on a dit que Rochette ne fondait<br />

une Société que pour boucher le trou créé<br />

par la précé<strong>de</strong>nte.<br />

— Vous n'avez rien à craindre, répond M<br />

migue, puisque toutes les Sociétés sont pros-<br />

)éres et que le rapport d'un ingénieur, M. Cor-<br />

établit notamment la prospérité d'une<br />

mine. »<br />

Et <strong>de</strong> nouveau M. Manigue <strong>de</strong>manda que Ro-<br />

;hette soit autorisé à venir s'expliquer <strong>de</strong>vant<br />

es actionnaires.<br />

- Rochette n'est pas indispensable. Chaque<br />

Société a un conseil d'administration, et ce<br />

sont les membres <strong>de</strong> ce conseil que nous vou-<br />

drions entendre, dit un actionnaire.<br />

— Je suis d'accord avec vous, répond M<br />

Manigue. Supposez que le directeur d'une<br />

•an<strong>de</strong> maison <strong>de</strong> crédit soit arrêté pour as-<br />

sassinat. Kst-ce une raison pour fermer sa<br />

banque ? Le conseil d'administration n'est-il<br />

pas l'a pour gérer les affaires <strong>de</strong>s intéressés 1<br />

On a voulu tuer la banque Rochette. »<br />

L'ordre du jour suivant est ensuite voté :<br />

« Les actionnaires <strong>de</strong> Paris et <strong>de</strong> la banlieue,<br />

réunis à la salle! <strong>de</strong>s Agriculteurs au nombre<br />

<strong>de</strong> 1,200, rejettent sur la justice les pertes oc-<br />

casionnées sur les valeurs <strong>de</strong> la Banque fran-<br />

co-espagnole et le Crédit Minier au sujet <strong>de</strong><br />

l'arrestation <strong>de</strong> l'administrateur délégué, M<br />

Rochette, qui, en 24 heures, a occasionné SUT<br />

le marché les non-valeurs dans les. titres <strong>de</strong>s-<br />

dites maisons, résultat qui met certains por-<br />

teurs <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers dans la misère. Ils pro-<br />

testent avec ta <strong>de</strong>rnière énergie et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt<br />

la mise en liberté provisoire, car ils main-<br />

tiennent, jusqu'à preuve du contraire, toute<br />

leur confiance pour la continuation <strong>de</strong>s opé<br />

rations. Ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt qu'il lui soit permis<br />

<strong>de</strong> se justifie)' vis-à-vis <strong>de</strong> sa clientèle. »<br />

La, sortie s'est effectuée sans inci<strong>de</strong>nts.<br />

adressé d'excuses valables, ont été condamnés<br />

à l'amen<strong>de</strong>.<br />

Dés le début <strong>de</strong> l'audience, l'avocat <strong>de</strong> Rull<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> et obtient que les menottes soient<br />

enlevées aux prévenus, qui se montrent d'une<br />

nervosité extrême.<br />

La lecture <strong>de</strong> l'acte d'accusation terminée,<br />

l'audience a été renvoyée 1 à aujourd'hui ;<br />

l'entrée et la sortie <strong>de</strong>s accusés ont vivement<br />

excite la curiosité du public, qui se pressait<br />

nombreux, tant dans la salle d'audience<br />

qu'aux abords du palais do justice, dont l'af-<br />

fluenco avait nécessité <strong>de</strong> sévères mesures<br />

d ordre.<br />

Voyages <strong>de</strong> Souverains<br />

Le roi <strong>de</strong>s Beiges<br />

Bruxelles, <strong>27</strong> mars.<br />

Le roi Léopold, se rendant dans le Midi et<br />

aux lacs italiens, a quitté Bruxelles hier à<br />

midi.<br />

L'entrevue <strong>de</strong> Venise<br />

r . ,. Venise, <strong>27</strong> mars.<br />

Le roi d Italie a assisté, .hier après-midi au<br />

thé offert par les souverains allemands à b'orrt<br />

du Ilohenzollern. Le roi a pris ensuite congé<br />

<strong>de</strong> l'empereur et <strong>de</strong> l'impératrice et a gagné<br />

la gare .<br />

Victor-Emmanuel est reparti à 6 h. 30, avec<br />

M. Tittoni, par train spécial.<br />

GiiamDioimat International fle Cross-Country<br />

Paris, <strong>27</strong> mars.<br />

Cet aprèsumidi, à Colombes, s'est déroulé le sixiè-<br />

me championnat du inonda da Cross-Ccuntry. Sur<br />

une distance <strong>de</strong> 15 kilomètres et <strong>de</strong>mi, une éduine<br />

anglaise, une écossaise, UIÎÛ irlandaise, une da-<br />

noise, se sont trouvées aux prises. Les Anglais qui<br />

avaient déjà été cinq fois vainqueurs dans cette<br />

épreuve, ont remporté cette année urio sixième vic-<br />

toire.<br />

Le champion Français Raguen&u sur lequel celte<br />

nation avait mis tous ses. espoirs, n'a réussi qu'a se<br />

classer 4. C'est le champion d'Angleterre. Rofeertson,<br />

qui est arrivé premier en 50 minutes 26 sscon<strong>de</strong>s,<br />

suivi <strong>de</strong> Neaves, Anglaisa 10 mètres eé Depearec,<br />

Anglais, à 50 mètres ; le Français Courbât, s'est<br />

classé 6". Les dix premiers sont <strong>de</strong>s Anglais.<br />

Voici les résultats par équipes t 1, équipe d'An-<br />

gleterre, 2-i points ; 2", équipe <strong>de</strong> France, si points;<br />

3*. équipe d'Irlan<strong>de</strong>, 104 joints ; 4*, équipe d'EcoSs?,<br />

126 points ; 5", équipe du pays <strong>de</strong> Gailes, 237 points.<br />

Sons et repasses. — On cote : sona gros, 16 fr.;<br />

ordinaires, M tr.i Plata. 14 25 à 14 50.<br />

lirais — On cote : roux Plata disponible, 18 75 ;<br />

blanc du pays, 19 50 ; Cinquantinl, 21 50.<br />

Avoines. — On cote : grises Poitou, 17 75 ; Breta-<br />

gne grises, 17 25 à 17 50.<br />

Ongo pays, 18 50 ; Algérie, 17 2a.<br />

Foin naturel, en bottes do o kilos, 45 fr. les<br />

101 bottea • foin naturel en balles, 7 50 les 10n kilos;<br />

toin luzerne en bottes <strong>de</strong> 6 kilos 48 fr les l01 bot-<br />

tes ; paiUe froment, en bottes <strong>de</strong> 5 kilos, 24 ir.<br />

les 101 bottes.<br />

BOURSE DE PARIS<br />

Du 20 <strong>Mars</strong> (Dépêche télégraphique!<br />

FONDS D'ETAT<br />

, .cpt<br />

.tme<br />

.cpt<br />

tme<br />

..cpt<br />

.tme<br />

..cpt<br />

.uno<br />

. .cpt<br />

.tme<br />

3 %<br />

| %'amortissable .. .. .... •<br />

De'io tunis. obi. 3 % i 8a: -<br />

Consolidés anglais<br />

Consolidés anglais<br />

Ervpte unifiée<br />

Espagnole extér<br />

Espagnole extér<br />

Hongrois 4 %<br />

Italien 5 %<br />

Italien 5<br />

Portugal 3 %<br />

Portugal 3 %<br />

Eusse 4 % 1867-1869.<br />

_ 4 % 1SS0<br />

_ 4 % 1889<br />

_ 4 % 1890<br />

_ 4 % cens. 1" et 2' série..<br />

_ « % 1901<br />

_ 3 % or 1891<br />

— 4 % or 1833<br />

_ 4 % or 1834.<br />

— 3 1/2 0 1S94<br />

— 3 % 1690 •<br />

_ 5 % 1906 tout nayê<br />

Bons dit Trésor 1004.-<br />

Lettres <strong>de</strong> gage 3 !/«•••<br />

Dette ottomane uninôe...<br />

Ottomanes priorités<br />

Ottomanes 4 °i cons<br />

Douanes ottomanes<br />

Lots du Congo<br />

tmi<br />

COURS COURS<br />

PP.ÉCÉD. DU JOUR<br />

86 82 9G 96<br />

«18 1)0 90 85<br />

98 50<br />

98 30<br />

465 50<br />

m ..<br />

87 70<br />

87 40<br />

513 50 5Î'i D0<br />

100 . 100 .,<br />

103 85 103 60<br />

94 50 94 05<br />

94 57 94 60<br />

94 40<br />

102 97 103<br />

103 05 103 05<br />

61 60 61 65<br />

61 80 61 90<br />

85 50<br />

85 40<br />

83 50 83 70<br />

81 80 81 95<br />

81 80 81 95<br />

Si 50<br />

84 75<br />

82 00 82 70<br />

70 25 70 50<br />

82 60 82 50<br />

82 50<br />

92 60<br />

. 75 .. 74 25<br />

6 10 68 20<br />

97 ; 0 97 35<br />

50i £0 501 ..<br />

72 ..<br />

72 25<br />

94 57 94 70<br />

490 ..<br />

479 ., 478<br />

494 .. 494 ..<br />

82 .. 82 ..<br />

vaut le beurre et coûte troi<br />

fois moins. NIAGNAN FRÈRES<br />

MARCHE EN BANQUE<br />

Etat d'Alagoas...<br />

Huanctiaca<br />

Briansk<br />

De Beers<br />

Tbarsis<br />

Val d'Aran<br />

Syndicat minier..<br />

May<br />

Cape Copper<br />

Chartered<br />

East Rand<br />

Goldflelds<br />

Robinson Gold...<br />

Rand Mines....,,<br />

401 50<br />

90 25 90 ..<br />

305 .. 303 ..<br />

296 .. 297 ..<br />

145 50 146 ..<br />

289 .<br />

35 50<br />

- 37 50<br />

36 75 30 50<br />

169 50 171 ..<br />

16 75 17 75<br />

79 75<br />

80 ..<br />

70 75 71 ..<br />

199 .<br />

123 .. 124 '..<br />

APRES BOURSE<br />

De Beers.......<br />

East Rand<br />

Rand Mines....<br />

90 90 1<br />

298 ..<br />

79 Ï5<br />

123 ..<br />

AVIS D<br />

AFFAIRES DU MAROC<br />

LE mission du généra! Lyautey<br />

Tanger, <strong>27</strong> mars.<br />

Les généraux Lyautey et d'Ama<strong>de</strong> et les<br />

renforts débarqués sont (partis hier pour Me-<br />

dio un a-Ber-Rechid .<br />

A la Chambre <strong>de</strong>s communes<br />

Londres, <strong>27</strong> mars.<br />

A la Chambre <strong>de</strong>s communes, Sir Edward<br />

Grey, ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères, a ré-<br />

pondu >par la négative à la question <strong>de</strong> savoir<br />

si le gouvernement anglais connaissait un pro-<br />

jet d'une puissance étrangère quelconque re-<br />

latif à la" dénonciation ou à la modification <strong>de</strong><br />

la convention d'Algésiras.<br />

Madame veuve Isidore DUFFAUD, Monsieur<br />

le docteur DUFFAUD, Monsieur François<br />

DUFFAUD, Monsieur Pierre DUFFAUD et Ma-<br />

dame Pierre DUFFAUD née BINY, ont la. dou-<br />

leur <strong>de</strong> faire part à leurs amis et connaissan-<br />

ces <strong>de</strong> la perte cruelle qu'Us viennent d'éprou-<br />

ver en la personne <strong>de</strong><br />

Monsieur Isidore DUFFAUD<br />

Avocat à la Cour d'appei<br />

Membre du Conseil <strong>de</strong> l'Ordre<br />

Ancien adjoint au maire <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />

décédé le 2G mars 1903, à l'âge <strong>de</strong> G2 ans.<br />

La cérémonie religieuse aura lieu à Saint-<br />

Ybars (Ariège), le 28 mars, à 11 heures du<br />

matin.<br />

Les personnes qui, par oubli ou omission,<br />

n'auraient pas reçu <strong>de</strong> lettre <strong>de</strong> faire-part,<br />

sont priées <strong>de</strong> considérer le présent avis com-<br />

me en tenant lieu.<br />

Foires et-marenes<br />

MARCHE DE LA VILETTE<br />

Paris, 26 mars.<br />

Booafs. — Amenés, 1.089; vendus, 1.079; 1 50, 1 40,<br />

1 25.<br />

Amenés, 1.352; vendus, 1.<strong>27</strong>5 ; 2 20,<br />

ACTIONS<br />

...cpt<br />

..une<br />

...cpt<br />

. .tme<br />

...cpt<br />

..tme<br />

...cpi<br />

.. .tme<br />

ept<br />

tme<br />

cpt<br />

tme<br />

tm<br />

îm<br />

tme<br />

Rome. <strong>27</strong> mars.<br />

Le Pape o reçu les évêques d'Albi, d'Arras,<br />

<strong>de</strong> Cap et <strong>de</strong> Tulle.<br />

llll II lllllllllll Bll «IIIIHIIMI ll |WJ.^wm.i>^<br />

Les anarchistes <strong>de</strong> Barceiona<br />

Barcelone, <strong>27</strong> mars.<br />

La première audience du procès conernani<br />

le terrorisme a été dénué <strong>de</strong> toute importance.<br />

Elle a été entièrement consacrée à la lecture<br />

<strong>de</strong> l'acte d'accusation et <strong>de</strong>s pièces compo-<br />

sant le dossier.<br />

Ati moment <strong>de</strong> la constitution du jury, plu-<br />

sieurs jurés ayant fait défaut et -n'ayant pas<br />

Veaux.<br />

2 00, 1 80.<br />

Moutons. — Amenés, 12.144; vendus, 11.644 ; 2 20,<br />

2 00, 1 70.<br />

Porcs. — Amenés, 3.406; vendus, 3.406 ; 1 90, 1 85,<br />

1 80.<br />

Laine, 3 50 à 5 50 ; rases, 1 50 a 2 fr.<br />

vents <strong>de</strong>s bœufs, vaches, taureaux, veaux et mou-<br />

tons facile.<br />

MARCHÉ DU HAVRE<br />

Du 26 mars.<br />

cotons. — Janvier 1909. 64 25 ; février, 64 25 ;<br />

mars, 66 87 ; avril <strong>1908</strong>, 66 87 ; mai, 67 12 ; juin,<br />

67 12 ; juillet, 67 ; août, 60 87 ; septembre, 60 62 ;<br />

octobre, 66 ; novembre, 64 87 ; décembre, 64 37.<br />

Tendance soutenue. Ventes, 2.40O.<br />

Calés. — Janvier 1909, 41 ; février, 41 ; mars,<br />

41 75 ; avril, 41 75 ; mai, 41 75 ; juin, 41 25 ; juil-<br />

let, 41 25 ; août, 41 25 ; septembre, 41 ; octobre, 41 ;<br />

novembre, 41 ; décembre, 41. Tendance calme. Ven-<br />

tes, 2,000.<br />

Laines. — Buenos-Ayres : Janvier 1909, 144 ; lé-<br />

vrier, 146 ; mars, 160 ; avril, 152 ; mai, 145 50 ;<br />

juin, 146 ; juillet, 146 ; août, 146 ; septembre, 146 ;<br />

octobre, 146 ; novembre, 146 ; décembre, 146. Ten-<br />

dance U-régulière. Ventes, 3,<strong>27</strong>5.<br />

MARCHE DE BORDEAUX<br />

Du ï8 mars.<br />

Blés. — Calmes, on cote : par 100 kilos, Garonne,<br />

2S 50.<br />

Farines. — On cote : premières fleurs à cylindre<br />

<strong>de</strong> la région, 32 25 ; premières marques, 32.<br />

Banque <strong>de</strong> France<br />

Banque <strong>de</strong> France........<br />

Banque franco-espaffuole.<br />

Banque Paris<br />

Comptoir d'escompte<br />

Crédit foncier<br />

Crédit lyonnais<br />

Crédit lyonnais<br />

Société générale<br />

Banque ottomane<br />

Banque ottomane<br />

B8iie-«uelœa — y<br />

Est-Algérien •<br />

Est<br />

P.-L.-M<br />

Midi<br />

Nord<br />

Orléans<br />

Ouest<br />

Ouest-Algérien ..........<br />

Autrichien<br />

Lombar<strong>de</strong><br />

Nord-Espagne<br />

Nord-Espagne<br />

Portugais<br />

Sasaffosse •<br />

Saragossie<br />

Chai*. Sosnowice. .<br />

Charb. Sosnowice..<br />

Cie Paris, du Gaz..<br />

Cie TransaUant—<br />

Messag. marit<br />

Métropolitain<br />

Rio Tinlo<br />

Suez (Canal marit)<br />

Thoaison-IIouston..<br />

Charb. Laviana—<br />

uarmaux<br />

OBLIGATIONS<br />

Ville <strong>de</strong> Paris 1S65 4 %<br />

— 1869 3 %<br />

— 1871 3 %<br />

— 1875 4 %<br />

— 1876 4%<br />

— 1S92 2 1;2 %<br />

— 1894-96 » 1/3 %<br />

— 1899 2 %<br />

— 1904 2 1/2 %<br />

— 1905 2 3/4 %<br />

Communales 1879<br />

— 1830<br />

— 1891<br />

— 1892<br />

— 1899<br />

Foncières 1B79<br />

— 1SS3<br />

— 1S85<br />

— 1895<br />

— 1903<br />

BCne-Guelma<br />

Kst-Algêrien<br />

Iisr 3 % ancienne<br />

Midi 3 % ancienne<br />

Nord 3 % ancienne<br />

Orléans 3 % ancienne<br />

Ouest 3 % ancienne<br />

Ouest-Algérien<br />

P.-L.-M. 3 % (fusion ancienne)<br />

Panama lots 1889<br />

Panama lots libérés..<br />

Suez 5 %<br />

Autrichien 3 %, 1" hypothèque..<br />

Lombar<strong>de</strong> ancienne<br />

Nord-Espagne<br />

Portugais<br />

Saragosse<br />

3 % dont 50......<br />

3 % dont 10<br />

Extér. dont 50...<br />

Banq. ottom. d.5<br />

Rio dont 10<br />

COURS DES PRIMES<br />

dont 25....<br />

97 11<br />

1632<br />

9fi 95<br />

297 ..<br />

80 ..<br />

124 ..<br />

97 02<br />

dont 25<br />

dont 2 fr. 50..<br />

dont 5<br />

4175 .. 4175 ..<br />

4174 .. 4175 ..<br />

314 ..<br />

U52 .. 1455<br />

677 .. 677 ..<br />

722 .. 720 ..<br />

1163 .. 1168 ..<br />

1590 .. 1168 ..<br />

667 .. 667 ..<br />

729 .. 730 ..<br />

720 .. 720 .. .<br />

est)..<br />

708 .. 710<br />

9 0 -. 940 ..<br />

1395 .. 1394 ..<br />

112 -4 .. 1125'..<br />

4775 .. 17S0 ..<br />

1402 .. 1402 ..<br />

840 .. 840 ..<br />

652 .<br />

650 ..<br />

72.; .. 726 ..<br />

150 ..<br />

2S0 .. 284<br />

2 s: l .. 281 .. j<br />

8<strong>27</strong> .. 3<strong>27</strong> ..<br />

.180 .. 878 .. !<br />

37;ï .. 378 ..<br />

1639 .. 1634 ..<br />

162? . - 1037 ..<br />

238 '.* 235- 50<br />

180 .. 177 ..<br />

493 .. 495 ..<br />

1624 .. 1630 ..<br />

4450 .. 4420 ..<br />

6:13 .. 617 ..<br />

.20 .. 18<br />

1880 .. 1885 . .<br />

BOURSE DE MADRID<br />

Intérieure 83 12Kxtérieure ,<br />

BOURSE DE LONDRES<br />

Consolidé anglais 87 .9{16i Italien ....<br />

3 % français 97 ..t.. Suez<br />

Banq. ottomane.. 18 .3[4. | Egypte ....<br />

CHANGE<br />

Londres<br />

Londres (chèques) •'<br />

Allemagne<br />

Espagne court)<br />

Espagne (long)<br />

Buenos-Ayres (or)<br />

102 li4<br />

17 i 112<br />

102 lT.4<br />

25 12 .-[.<br />

25 15 .t.<br />

!..<br />

482 .1 T2.<br />

437 .Il2.<br />

1<strong>27</strong> <strong>27</strong>.1.<br />

BOURSE DE TOULOUSE<br />

Fonds d'Etat français. — 3 % Porteur<br />

3 % Amortissable, 93 50 ; Obligation ttmi«iô<br />

465 ; Madagascar 2 1/2 %, S0 30.<br />

Fonds d'Etat étrangers. — Russe 3 % is<br />

Ouést nouvelle, 429: Paris-I.yon-Méditorran^ *»:<br />

cienne, 434; Nord-Espagne, ire série, estamum'ÏÏ'<br />

Saragosse ancienne, ire hypothéqua, ;» *°5<br />

37'.<br />

Lombar<strong>de</strong> 3 %ancienne, 314 50.<br />

Changes. — Espagne, les 100 pesetas, 67 05.<br />

^ m r»— —• » —<br />

PÈLERINAGE NATIONAL A ROME<br />

Lo pèlerinage national à Rome sera présirt» „<br />

fectivement par S. G. Mgr Anime. arcUcvc^*<br />

Paris<br />

Deux trains sont organisés (6 jours, 7 nuits à<br />

m îî Un train direct raipMo qui partira le 21 et r .„<br />

trera le 30 mai. Une seule nuit en ciieuaiu <strong>de</strong> WÏ<br />

l'aller, une seul© nuit au retour.<br />

2. Un train circulaire (18 mai- 2 juin) avec arm,<br />

à <strong>Mars</strong>eille, San Remo, Florence, Sienne, Lor wt '-<br />

Padoue, Venise, Milan. Retour par le Saint-GotoaS<br />

dont la traversé© s'effectuera en plein jour.<br />

Excursion facultative à Naples et Pompéï.<br />

Le nombre <strong>de</strong>s places est limité pour chaq^<br />

train.<br />

Deman<strong>de</strong>r le numéro spécial <strong>de</strong> l'Are Maria (pra,<br />

grammes détaillés) au bureau central du Coniitf<br />

national <strong>de</strong>s pèlerinages, 33, nie <strong>de</strong> la Barre, p 4 ,<br />

ris 18*. ou à MM. les directeurs diocésains.<br />

533 .. 533 .. j<br />

525 .. 526 25<br />

405 .. 403 .. |<br />

543 75 543 75 i<br />

543 .. 543 25<br />

369 .. 369 ..<br />

868 50 370 ..<br />

400 .. 406 50<br />

438 .. 435 ..<br />

388 .. 388 ..<br />

472 .. 471 50<br />

500 .. 50; ..<br />

4J1 .. 399 50<br />

444 -. 444 ..<br />

455 75 457 ..<br />

502 25 502 ..<br />

42 i .. 426 ..<br />

462 50 *'-2 50<br />

4SI 50 461 50<br />

492 50<br />

426 .. 426<br />

425 50 421 ..<br />

4-35 50 435 ...<br />

40 .. 431 50<br />

444 50 444 ..<br />

432 50 433 25<br />

424 50 426 ..<br />

419 .. 420 ..<br />

434 .. 433 50 •<br />

107 .. • > • . .<br />

593 524 Y.<br />

424 . . 423 ..<br />

813 75 313 ..<br />

374 .. 374 75<br />

836 25 337 50<br />

388 .. '3S9 .. i<br />

PP,TT s - si r c,ep \ 2 1t2 °i°.<br />

riiLl rembours. à volonté<br />

SARCY, lli.r. Turenne. PARIS.<br />

ÏTRIUÎNS \ VE!\MF! aTpon,<br />

Garand. S'adres. à M . Dancruissg<br />

8, Jardin-Royal, <strong>Toulouse</strong>.<br />

Etu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> M» SAINT-PË, avoué<br />

à <strong>Toulouse</strong>, rue du Larifrae-<br />

doc, n° 26, et <strong>de</strong> M 8 CARRES<br />

avoué, à <strong>Toulouse</strong>, rue »<br />

Soir (expr.) 2 43<br />

Soir (Brive).... 3 18<br />

Soir (expr.).... 8 45<br />

Soir (rap.) 11 37<br />

CASTRES PAR SAINT-SULPICE<br />

Matin (exp.)...<br />

Matin (omn.).<br />

5 4] Matin (expr.)... 12 23<br />

7 151 Ma'tin (omn.).. 9 47<br />

ISoir (orrm.) 3 46<br />

DÉPARTS : ARRIVÉES :<br />

Mat, (Lavaur). 9 18 1 Soir (omn.) 8 34<br />

Soir (expr.) 12 46<br />

Soir (omn.)..... 6 42<br />

LIGNE DE BORDEAUX<br />

Matin (rap.)...<br />

Matin (expr.).<br />

Matin (omn.).<br />

Soir (Mont.)...<br />

(expr.)....<br />

(Mont.)...<br />

(Agen)....<br />

(expr.)...<br />

(Agen).,.<br />

(Mont.)...<br />

Soir (Mont.)...<br />

Soir (expr.)....<br />

Soir<br />

Soir<br />

Soir<br />

Soir<br />

Soir<br />

Soir<br />

18<br />

43<br />

18<br />

10<br />

45<br />

8 45<br />

11 37.<br />

11 58<br />

Mt, ,-aspr.).<br />

Matei (Mont.)<br />

Matin (mixte).<br />

Matin (Mont.)<br />

Soir (expr.)....<br />

Soir (omn.)...<br />

Soir (expr.)....<br />

Soir (Mont.)...<br />

Soir (omn.)....<br />

Soir (rap.)<br />

Soir (Mont.)...<br />

3 31<br />

6 5<br />

8 11<br />

8 38<br />

2 13<br />

1 42<br />

4 46<br />

7 51<br />

LIGNE DE FOIX-AX<br />

Matin (orrm.).<br />

Matin (Foix)..<br />

Matin (omn.).<br />

4 50<br />

9 10<br />

9 54<br />

Matin (Taras.)<br />

Soir (omn.)....<br />

Soir (omn.)....<br />

i Soir (expr.)...<br />

9 53<br />

10 29<br />

10 49<br />

8 47<br />

12 33<br />

4 <strong>27</strong><br />

8 23<br />

Soir<br />

Soir<br />

DEPARTS :<br />

(omn..)...<br />

(omn.)...<br />

ARRIVÉES :<br />

Soir (omn.)..,.<br />

LIGNE DE CETTE<br />

Matin (expr.).<br />

Matin (omn.).<br />

Matin (expr.).<br />

Matin (omn.)..<br />

Soir (expr.)...<br />

(omn.)...<br />

(expr.)...<br />

(Qarcas.)<br />

(rap.)<br />

(rap./..<br />

Soir<br />

Soir<br />

Soir<br />

Soir<br />

•Soir<br />

Soir (messag.)<br />

3 45<br />

6 41<br />

9 2?<br />

10 1<br />

12 45<br />

2 24<br />

5 5<br />

6 42<br />

10 29<br />

11 2<br />

11 34<br />

Matin (rap.)...<br />

Matin (mixte)<br />

Matin (expr.).<br />

Matin (omn.).<br />

Soir (expr.)....<br />

Soir (omn.)....<br />

Soir (expr.)....<br />

Soir (Casteln.)<br />

Soir (expr.)....<br />

Soir (omn.)....<br />

Soir (rap.)<br />

10 5<br />

3 47<br />

8 26<br />

8 56<br />

11 46<br />

12 37<br />

3 5<br />

4 53<br />

6 34<br />

7 46<br />

9 31<br />

11 22<br />

CASTRES ET CARMAUX P J CASTELNAUDARÏ<br />

Mat.<br />

Mat<br />

Soir<br />

Soir<br />

Soir<br />

(Castres).<br />

(Carm.).<br />

(Ro<strong>de</strong>s)...<br />

(Carm.)...<br />

(Castres).<br />

3 45, Soir (omn.).....<br />

6 41 i Soir (express).<br />

12 45<br />

5 5<br />

6 42<br />

Soir (omn.).<br />

Soir (expr.)....<br />

Soir (express).<br />

8 26<br />

12 37<br />

3 5<br />

7 46<br />

11 22<br />

MIREPOIX ET LAVELANET, PAR BRAM<br />

ARRIVÉES :<br />

DEPARTS :<br />

Matin (omn.).. 6 41<br />

Soir (express). 12 45<br />

Soir (express). 5 5<br />

Matin (Lavel.)<br />

Mat. (Mirep.)..<br />

Soir (express).<br />

Soir (expr.)....<br />

8 26<br />

11 46<br />

4 53<br />

7 46<br />

PERPIGNAN ET FRONTIERE (Espagne)<br />

Mat. (express).<br />

Matin (omn.)..<br />

Mat. (express).<br />

Soir (express).<br />

Soir (express).<br />

Scir (rapi<strong>de</strong>)...<br />

3 45<br />

6 41<br />

9 <strong>27</strong><br />

12 45<br />

5 5<br />

11 2<br />

Mat.<br />

Mat.<br />

Soir<br />

Soir<br />

Soir<br />

Soir<br />

(rapi<strong>de</strong>).,<br />

(express),<br />

(express).<br />

(omn.)<br />

(express),<br />

(express).<br />

3 47<br />

8 56<br />

12 37<br />

3 5<br />

7 46<br />

11 22<br />

LIGNE DE BAYONNE<br />

Matin (exp.)..<br />

Matin (omn.).<br />

Matin (omn.).<br />

Soir (expr.)...<br />

Soir (Pau)<br />

Soir (Montr.).<br />

12 32<br />

6 »»<br />

9 17<br />

1 10<br />

2 31<br />

6 5<br />

Mat. (Montr.)<br />

Matin (Pau)..<br />

Soir (omn.)...<br />

Soir (expr.)....<br />

Soir (omn.)...<br />

Soir (expr.)....<br />

8 4<br />

11 59<br />

3 12<br />

4 42<br />

8 1<br />

10 <strong>27</strong><br />

LIGNE DE LUCIION<br />

DÉPARTS : ARRIVÉES<br />

Matin (omn.).<br />

Matin (omn.).<br />

Soir (omn.)...<br />

6 »»<br />

9 17<br />

2 31<br />

Matin (expr.). 11<br />

Soir (omn.)... 3<br />

Soir (omn.)..« 8<br />

TOULOUSE-SAINT-GIRONS<br />

Matin (omn.).<br />

Matin (omn.) .<br />

Soir (omn.)....<br />

Soir (omn.)....<br />

6 »"<br />

9 17<br />

2 31<br />

6 5<br />

Matin (omn.).<br />

Matin (expr.).<br />

Soir (expr.)....<br />

Soir (omn.)...<br />

LIGNE D'AUCH<br />

Malin (Mat.)..<br />

Matin (St-C).<br />

Matin (Mat.)...<br />

Matin (St-C.)..<br />

Soir (Mat.)...<br />

Soir (St-C.)...<br />

Soir (Mat.)<br />

Soir (St-C.)<br />

6 15<br />

6 41<br />

8 35<br />

9 32<br />

1 16<br />

1 40<br />

5 11<br />

5'S'l<br />

Matin (St-C). 7<br />

Matin (Mat.).., 8<br />

Soir (St-C.)... 12<br />

Soir (Mat.) 12<br />

Soir (St-C.)... 6<br />

Soir (Mat.)... 6<br />

Soir (St-C.) 3<br />

Soir (Mat.)..,<br />

54<br />

15<br />

9<br />

26<br />

20<br />

46<br />

13<br />

8 33<br />

TOULOUSE<br />

DÉPARTS :<br />

Matin<br />

Matin<br />

Soir<br />

TOULOUSE<br />

A CADOURS<br />

ARRIVÉES .'<br />

6 10 Matin 8 2S<br />

0 36 > Soir 1 «<br />

5 40 1 Soir 7 5Q<br />

BOULOGNE-SUR-GESSE<br />

Mat. (Ste-Foy).<br />

Matin<br />

Soir (Ste-Foy).<br />

Soir<br />

Soir (Ste-Foy),<br />

Soir<br />

Matin 5 51<br />

Mat. (Ste-Foy). 8 12<br />

Matin 10 5<br />

Soir (Ste-Foy). 1 4<br />

Soir 5 7<br />

Soir (Ste-Foy). 6 32<br />

TOULOUSE<br />

Matin 6 26 Matin<br />

Matin 9 49 Soir<br />

Soir 5 <strong>27</strong> Soir<br />

TOULOUSE A REVEL<br />

Matin 6 4 I Matin<br />

Matin 10 35 Soir<br />

Soir 4 33 ISoir<br />

TOULOUSE A GRENADE<br />

Matin 6 10 Matin ....<br />

Matin 9 36 Soir ....<br />

Soir 5 40 Soir .<br />

7 62<br />

9 sa<br />

12 6<br />

2 2?<br />

6 '»<br />

8 2S<br />

S'-SULPICE-SUR-LËZE<br />

. ... 8 3S<br />

1 30<br />

..... 7 33<br />

9 23<br />

2 13<br />

7 15<br />

7 23<br />

1 13<br />

7 58<br />

101 Feuilleton du <strong>27</strong> mars <strong>1908</strong><br />

PAU<br />

Gcorg'cs PRADEÏn<br />

DEUXIEME PARTIE<br />

.V<br />

VICTIMES D'AMOUR<br />

Etiennotite était libre, libre <strong>de</strong> courir h<br />

son ren<strong>de</strong>z-vous.<br />

Catiche, retirée et verrouillée dans sa<br />

phainbro, était plongée dans ses intermi-<br />

nables lectures salutistes.<br />

En arrivant à la petite porte, lo cœur<br />

fle Mlle <strong>de</strong> Roquovère battait bien fort.<br />

Elle <strong>de</strong>vinait que Guy <strong>de</strong> Blossac l'at-<br />

tendait, et co fut en tremblant qu'elle fit<br />

grincer la clef dans la serrure.<br />

Elle ne s'é lait pas trompée, il était bien<br />

là (<br />

Depuis le jour où il avait été assez<br />

heureux pour l'arracher à la mort, sa<br />

ponaéo s'était tout 1© temps attachée à<br />

«lie.<br />

Maintenant il était bien près <strong>de</strong> s'a-<br />

vouer à lui-inôme qu'il l'aimait à la fo-<br />

lie.<br />

U tfy était bien déci<strong>de</strong>, il la Voulait<br />

nour sitxmc, elle serait, sa femme, il lui<br />

tto . «rail ion nom et ils seraient parfai-<br />

wrrwi DPUWIUC !<br />

— Je craignais <strong>de</strong> ne pas vous voir, j<br />

dit-il d'une voix que l'émotion rendait I<br />

incertaine.<br />

Elle répliqua qu'elle lui <strong>de</strong>vait une ex-<br />

plication, qu'elle voulait le remercier.<br />

Elle cherchait ses mots et ne les trou-<br />

vait qu'avec peine, heureuse d'une sensa-<br />

tion indéfinissable qui, jusqu'alors, lui<br />

avait été totalement inconnue.<br />

A quelques pas <strong>de</strong> la porte se trouvait<br />

un banc..<br />

Les <strong>de</strong>ux jeunes gens y prirent pJace.<br />

Et alors ils commencèrent à rééditer<br />

ce duo d'amour, toujours nouveau, tou-<br />

jours le même, comiposô <strong>de</strong> ces mille<br />

jjions charmants qui n'ont <strong>de</strong> valeur<br />

réelle que pour les intéressés.<br />

Los heures s'écoulaient pour eux avec<br />

une inconsciente rapidité.<br />

Que se disaient-ils ? Ils n'auraient su<br />

le répéter, et chaque mot, cependant,<br />

semblait sa graver profondément dans<br />

leur âme.<br />

Avec un ineffable bonheur, Etiennette<br />

apprit que M. <strong>de</strong> Blossao était libre, qu'il<br />

n'avait jamais aimé.<br />

Pour cette fois, le mot amour ne fut<br />

i pas prononcé antre eux, mais Guy l'a-<br />

! vait déjà sur les lèvres, et, sans qu'elle<br />

s'en doutât, il remplissait déjà le cœur<br />

d'Etiennette.<br />

Un hennissement prolongé, suivi <strong>de</strong><br />

plusieurs autres, attira leur attention.<br />

C'était lo panvre cheval <strong>de</strong> Guy, qui<br />

e'iinpatientait énoi méinenl d'èlro oublié<br />

ainsi et no trouvait aucun plaisir à ôtro<br />

attaché au pied d'un arbre, au clair <strong>de</strong><br />

iiwic.<br />

— Il faut que je rentre, fit Mlle <strong>de</strong> Ro-<br />

quovèro.<br />

Déjà I répliqua M. <strong>de</strong> Blossac.<br />

El, miïvuiTienl, il ajouta :<br />

— Il me semble que j'ai encore mille<br />

choses à vous dire. Ne pourrais-je vous<br />

voir <strong>de</strong>main à cette même place ?<br />

Les histoires d'amour se ressemblent<br />

toutes.<br />

Les ren<strong>de</strong>z-vous se succédaient avec<br />

régularité, la pluie seule pouvait les in-<br />

terrompre.<br />

Disons bien vite que Guy <strong>de</strong> Blossac<br />

était un honnête homme et qu'il enten-<br />

dait respecter la jeune fille à laquelle »1<br />

voulait donner son nom.<br />

Dès lo troisième ren<strong>de</strong>z-vous, les <strong>de</strong>ux<br />

jeunes gens avaient échangé un engage-<br />

ment sacré. Ils s'étaient fiancés l'un à<br />

l'autre après s'être avoué leur amour.<br />

De jour en jour, Etiennette reprenait<br />

courage.<br />

Guy lui avait donné sa<br />

les cœurs ! » Elle s'arma<br />

Elle serait forte ceci<br />

forte contre les moaistn<br />

emparés <strong>de</strong> son père et<br />

paré.<br />

— Nous' arracherons leur masque,<br />

criait Guy, plein d'enthousiasme.<br />

— Et mon pauvre père sera délivré, ré-<br />

pondait Etiennette.<br />

— Et tous <strong>de</strong>ux ftg ajoutaient :<br />

— Et nous serons heureux !<br />

Une première épreuve allait leur être<br />

imposée : celle d'une séparation momen-<br />

tanée.<br />

La permission, do M. <strong>de</strong> Blossac allait<br />

finir, et il se trouvait obligé <strong>de</strong> rejoindre,<br />

à Nevcrs, le général <strong>de</strong> Verville.<br />

Mais le général prenait le comman<strong>de</strong>-<br />

ment <strong>de</strong> l'une <strong>de</strong>s divisions <strong>de</strong> la garni-<br />

son do Paris.<br />

A Paris, Etiennette pouvait s'y rendre.<br />

Elle vivrait chey, «on père, prenant sur<br />

elle <strong>de</strong> eubfr la promiscuité infâme d'Ë-<br />

léaia et celle <strong>de</strong> Cari Warton.<br />

Pour les démasquer, pour les vaincre,<br />

il fallait<br />

ise : « Haut<br />

( courage,<br />

l'adversité,<br />

ui s'étaient<br />

raient acca-<br />

se- pour écraser ces <strong>de</strong>ux bandits,<br />

être auprès d'eux.<br />

Bien qu'elle appelât à son ai<strong>de</strong> tout<br />

son courage, Etiennette avait le cœur<br />

bien gros, la veille du départ <strong>de</strong> son<br />

fiancé.<br />

Aussi ce <strong>de</strong>rnier ren<strong>de</strong>z-vous se pro-<br />

longea.-t-il plus que <strong>de</strong> coutume.<br />

Ils s'écriraient, c'était chose entendue.<br />

Et comme Etiennette craignait l'om-<br />

brageuse surveillance <strong>de</strong> Catiche, elle<br />

irait elle-même, à cheval, porter ses let-<br />

tres au bourg <strong>de</strong> Carlepont et prendrait<br />

celles <strong>de</strong> Guy, que celui-ci lui adresse-<br />

rait là, poste restante.<br />

C'est encore poste restante, qu'une fois<br />

à Paris, Mlle <strong>de</strong> Roquevère recevrait <strong>de</strong>s<br />

noiwelles <strong>de</strong> son fiancé.<br />

Toutes leurs précautions étaient donc<br />

bien prises. Lo cruel moment <strong>de</strong>s adieux<br />

était arrivé.<br />

Déjà Guy tendait, la main à Etiennette<br />

et l'attirait doucement sur son cœur,<br />

lorsque, dans le clair silence <strong>de</strong> la nuit,<br />

retentit une voix éclatante qui résonna<br />

aux oreilles <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux amoureux tout<br />

comme les trompettes <strong>de</strong> Jéricho.<br />

— Maudits ! maudits ! criait cet orga-<br />

ne suraigu, vous brûlerez au feu éter-<br />

nel !<br />

C'était Catiche, ivro <strong>de</strong> fureur salu-<br />

tiste.<br />

30 par une insomnie inattendue,<br />

elle avait été ohercher un livre oublié<br />

dans la chambre <strong>de</strong> .sa jeune maîtresse.<br />

Sa rage, en la trouvant déserte', la<br />

cloua d'abord sw* le sol.<br />

Puis, la fureur lui donnant <strong>de</strong>s ailes<br />

elle s'élança à la recherche <strong>de</strong> la coupa-<br />

ble.<br />

En faisant le tour du parc, le bruit dos-<br />

voix d'Etiennette et <strong>de</strong> son fiance, frappa<br />

ses oreilles.<br />

A pas <strong>de</strong> loup, cille «^avança et tomba I<br />

sur eux comme le Deus ex machina, ou<br />

mieux, pareille à un diable sortant <strong>de</strong><br />

sa boîte.<br />

Guy n'avait nullement perdu son sang-<br />

froid.<br />

Il prenait congé <strong>de</strong> Mlle <strong>de</strong> Roquevère<br />

tout comme s'il l'eût quittée sur le seuil<br />

d'un salon, tout en se disant dans son for<br />

intérieur :<br />

— Oh ! l'horrible vieille raseuse !<br />

— Je préviendrai M. le comte, criait<br />

Catiche, c'est une horreur ! Sa fille, Mlle<br />

<strong>de</strong> Roquevère, courant les chemins i<br />

creux, la nuit, avec un go<strong>de</strong>lureau ! Il<br />

vous enfermera dans une maison <strong>de</strong> cor- i<br />

rection !<br />

— Taisez-vous ! répliqua impérieuse- j<br />

ment Etiennette, dont tout le sang se ré-<br />

volta aux injures <strong>de</strong> la gouvernante.<br />

Et, se tournant vers M. <strong>de</strong> Blossac qui<br />

se disposait à monter à cheval :<br />

— Demain j'écrirai à mon père.<br />

— Moi aussi je lui écrirai, clama la<br />

menaçante Catiche., et nous verrons I<br />

— N'oubliez jamais, fit Guy. déjà en<br />

selle, que ma vie tout entière vous ap-<br />

partient.<br />

— J'y compte bien, Guy ! elle l'appe-<br />

lait ainsi pour la première fols, comme<br />

je suis à vous cœur et âme 1<br />

—- Oh ! Et la foudre du ciel n'écrasera<br />

pas ces <strong>de</strong>ux sacrilèges !<br />

Un éclat <strong>de</strong> rire sa.rdonique accompa-<br />

gnait cette objurgation <strong>de</strong> Catiche. M.<br />

<strong>de</strong> Blossac prit lo galon et se perdit dans<br />

l'ombre, tendis qu'Etiennefto et sa gou-<br />

vernante regagnaient Roquevère.<br />

La lettre d'Etiennette et celle <strong>de</strong> Cati-<br />

che partirent en mémo temps.<br />

Ce fut cette <strong>de</strong>rnière seulement qui re-<br />

çut une réponse.<br />

Le comte n'écrivait point, c'était Eléna<br />

j- qui s'«*n était chargée.<br />

La comte»» do Roquevère intimait<br />

re ? la fldèle Ca,tiche <strong>de</strong> conduira<br />

Etiennette à Paris, sous bonne gar<strong>de</strong>.<br />

Ce voyage cadrait avec ses projets d'a-<br />

venir ; elle n'y apporta aucune opposi-<br />

tion.<br />

Un premier chagrin l'attendait à son<br />

arrivée a Paris.<br />

L'hôtel <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong> Roquevère<br />

était situé rue do Verncuil.<br />

Ce ne fut point cette adresse que Cati-<br />

che donna au cocher qu'elle prit à 1»<br />

gare.<br />

Bientôt le fiacre s'arrêta <strong>de</strong>vant unf<br />

élégante maison <strong>de</strong>s environs du parO<br />

Monceau.<br />

C'était la nouvelle <strong>de</strong>meure du comt?<br />

et <strong>de</strong> la comtesse <strong>de</strong> Roquevère.<br />

Le vieil hôtel familial avait été vendu.<br />

Cette villa blanche, étriquée, toute cftfm<br />

née <strong>de</strong> faïences claires et. <strong>de</strong> criar<strong>de</strong>s m»<br />

joliques, plaisait davantage au goût |<br />

américain d'Eléna.<br />

Etiennette pénétra dams un petit siM<br />

Ion où se trouvait son père.<br />

Elle fut do nouveau frappée du chan*!<br />

gement qu'offrait aux regards foute s*<br />

personne.<br />

Un tremblement nerveux agitait ton*<br />

ses membres, un flot do sang dardai*<br />

perpétuellement aux pommettes <strong>de</strong> s#<br />

joues. La toux sèche s'était augmentée.<br />

Il regarda sa fille d'un air emh , -r'<br />

rassé.<br />

— Nous habitons maintenant ici, àïw<br />

d'une voix haletante, c'est Eléna qui ' *<br />

exigé pour moi, pour ma, santé qui a l'a. 1 *<br />

fie se déranger un peu. Je suis en ni©»?<br />

leur air que dans cotte vieille ruu <strong>de</strong> v ci*<br />

neuil où nous étouffions. , nû<br />

De la lettre do Catiche, pas nn mol- uo<br />

M. do Blossac, pas davantage.<br />

j,i «Il -1<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés

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