27 Mars 1908 - Bibliothèque de Toulouse
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lE MMÉRO5 CENTIMES<br />
Organe quotidien <strong>de</strong> Défense Sociale et Religieuse<br />
RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaïne, 25<br />
LE NUMERO 5 CENTIMES<br />
Trois mois<br />
6tr.<br />
n fut extrêmement vivo dans<br />
tais les prétoires <strong>de</strong> France, et, le cabinet<br />
Z/S- ,r , en,r>lo ^r aut* moyen<br />
que parut la croulai* confi<strong>de</strong>ntrôUe <strong>de</strong><br />
Si* 0, ^f^ enjoignant - car le<br />
toU, emrm la forme, étei» dws plus impé-<br />
ratifs — à. tous les tribunaux <strong>de</strong> France<br />
<strong>de</strong> surseoir à toutes les instances en ré-<br />
vocation <strong>de</strong> donation ou <strong>de</strong> legs jusqu'au<br />
jour où la loi désirée par le gouverne-<br />
ment serait votée par les Chambres. Pro-<br />
cédé en définitive pire que le premier,<br />
puisque, cette fois, c'était le ministre <strong>de</strong><br />
la justice lui-même qui <strong>de</strong>mandait aux<br />
juges <strong>de</strong> se rendre coupables d'un véri-<br />
table déni <strong>de</strong> justice !<br />
Quelques tribunaux ont obéi, mais en<br />
très petit nombre. Les autres, en im-<br />
mense majorité, ont jeté au panier la<br />
circulaire Guyot-Dessaigne et ont conti-<br />
nué à juger en n'écoutant d'autres or-<br />
dres que ceux dictés par leur conscience<br />
et leur intelligence <strong>de</strong>s lois existantes.<br />
Ce fut là un beau geste <strong>de</strong> la magis-<br />
trature française, geste bien fait pour<br />
étonner par ce temps <strong>de</strong> veulerie univer-<br />
selle. Les hommes qui l'ont fait ne sont<br />
pas <strong>de</strong>s nôtres : la plupart d'entre eux<br />
sont même très éloignés <strong>de</strong> nos convic-<br />
tions politiques ou religieuses. Mais dès<br />
qu'ils sont entrés dans ce vieux « corps »<br />
<strong>de</strong> la magistrature française, sa tradition<br />
d'indépendance <strong>de</strong> conscience, <strong>de</strong> résis-<br />
tance coûte que coûte à l'intrusion du<br />
pouvoir dans leur mission <strong>de</strong> juger les à<br />
empoignés, et ils se sont montrés dignes<br />
du passé, dignes <strong>de</strong> ceux qui les ont pré-<br />
cédés dans cette carrière qui, à travers<br />
les siècles, a tant honoré notre pays. Il<br />
faut d'autant plus les louer que la plu-<br />
part sont sans fortune, ont seulement<br />
pouT vivre les maigres émoluments atta-<br />
chés à leur charge et n'ignorent pas ce<br />
qui les attend.<br />
M. Briand, nous l'avons dit, est là<br />
pour briser leur résistance. Il a déjà<br />
pour y réussir, un instrument puissant<br />
entre les mains, puisqu'il est maître ab-<br />
solu <strong>de</strong> l'avancement. Mais l'expérience<br />
a montré l'insuffisance <strong>de</strong> cette arme.<br />
Plutôt que <strong>de</strong> soumettre leur conscience<br />
aux ordres du gouvernement, ils sont en-<br />
core les plus nombreux parmi nous les<br />
juges qui -s© résignent à passer désor-<br />
mjais toute leur existence dans la petite<br />
ville <strong>de</strong> province où un jugement indé-<br />
pendant est venu, à tout jamais, briser<br />
leur avenir. Là, ils ont organisé leur vie,<br />
se contentant <strong>de</strong> peu, heureux après tout<br />
dans leur médiocrité, se consolant par la<br />
satisfaction du <strong>de</strong>voir accompli, sûrs au<br />
moins, grâce à l'inamovibilité, que rien<br />
ne pourra venir les troubler dans leur<br />
très mo<strong>de</strong>ste retraite. Eh bien, l'on va<br />
donner à M. Briand la possibilité <strong>de</strong> les<br />
en chasser, s'ils continuent à ne pas vou-<br />
loir accepter avec docilité ses injonc-<br />
tions.<br />
Une loi sera vote© qui supprimera<br />
« l'inamovibilité <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce ». Dès lors,<br />
le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux pourra menacer le<br />
juge qui refusera d'obéir, d'être envoyé<br />
<strong>de</strong> Montpellier à Douai, ou <strong>de</strong> Quimpsr<br />
à Gap, ou <strong>de</strong> Châteaulin à Sisteron. On<br />
espère bien, en agissant ainsi, que désor-<br />
mais le Parlement ne sera plus obligé <strong>de</strong><br />
consacrer <strong>de</strong> longues séances à meHfa<br />
péniblement sur pied une loi unique-<br />
ment <strong>de</strong>stinée à détruire' l'effet <strong>de</strong> juge-<br />
ments en opposition avec la politique <strong>de</strong><br />
la majorité.<br />
Et, remarquez-le bien, cette magis-<br />
trature dont nos maîtres du jour se plai-<br />
gnent avec tant d'amertume et <strong>de</strong> vio-<br />
lence et qu'ils vont traiter <strong>de</strong> la sorte<br />
n'est pas du tout la magistrature d'un<br />
régime disparu, se trouvant en face <strong>de</strong>s<br />
vainqueurs qui viennent <strong>de</strong> le renverser.<br />
La loi Martin-Feuillée a mis à la re-<br />
traite tout le personnel « réactionnaire »;<br />
<strong>de</strong>puis vingt-neuf ans, ce sent <strong>de</strong>s cabi-<br />
nets plus ou moins teintés <strong>de</strong> radicalisme<br />
qui ont fait toutes les nominations. Mais<br />
les magistrats choisis par M. <strong>de</strong> Freyci-<br />
net ne plaisent pas à M. Wal<strong>de</strong>ek-Bous-<br />
seau ; les magistrats chers à M. Poincaré<br />
ne doivent pas être du goût <strong>de</strong> M. Ca.il-<br />
laux ; encore moins, sans doute, ceux<br />
qui sont les hommes <strong>de</strong> M. Clomonceau<br />
ne doivent-ils pas être ceux <strong>de</strong> M. Com-<br />
bes. Ce n'est donc même pas précisé-<br />
ment une magistrature d'Etat que les<br />
hommes par qui M. Briand a été mis à<br />
la justice, avec le mandat que l'on sait,<br />
désirent possé<strong>de</strong>r, c'est une magistrature<br />
<strong>de</strong> ministère, qui <strong>de</strong>vra se plier à lotîtes<br />
les exigences successives et, contradictoi-<br />
res inspirées par les évolutions diverses<br />
<strong>de</strong> la politique du régime.<br />
Si M. Briand réussit dans son œuvre,<br />
s'il parvient, à faire désormais du gar<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>s sceaux « le chef obéi <strong>de</strong> la magistra-<br />
ture assise », nous aurons <strong>de</strong>s tribunaux<br />
<strong>de</strong> préfets, <strong>de</strong> sous-préfets et d'attachés<br />
<strong>de</strong> cabinet. Nous n'aurons plus <strong>de</strong> ma-<br />
gistrature, et l'on pourra dire alors qu'il<br />
y aura, vraiment en France quelque<br />
c-hoise do grand qui sera tombé.<br />
G. DE LAMARZELLE.<br />
Il porte, l'hiver, ses gants dans la pocha <strong>de</strong><br />
son par<strong>de</strong>ssus, et l'été -à 1-a main.<br />
Comme <strong>de</strong>. juste, l'élégant souverain d'An-<br />
gleterre n'a jamais eu <strong>de</strong> tabatière ; «Mis,, à<br />
l'occasion, il emporte avec lui une peine boite<br />
pleine <strong>de</strong> pastillée.<br />
Et il dit parfois :<br />
— Ce n'est pas tout... L'Allemagne aussi, je<br />
la mets dans ma poche !<br />
—C— Les journaux grecs nous content lins-<br />
to.ire <strong>de</strong> l'olivier <strong>de</strong> Platon planté sur la Voie<br />
Sacrée, à l'endroit où s'élevait l'Académie.<br />
L'olivier était déjà vieux lorsque le- Christ<br />
naquit. Platon s'asseyait sou» son ombrage . ;<br />
ainsi le veut la tradition. L'olivier plein <strong>de</strong><br />
siècles est l'olivier <strong>de</strong>- Platon. Pour honorer<br />
<strong>de</strong> "façon éclatante le contemporain <strong>de</strong> Pla-<br />
ton, le propriétaire- <strong>de</strong> l'arbre, M. Vanvacas,<br />
ne trouva rien <strong>de</strong> plus magnifiait que <strong>de</strong><br />
partager ses fruits entre les souverains ©t<br />
chefs d'Etat.<br />
Le roi <strong>de</strong> Grèce remercia chaleureusement,<br />
ainsi que le diadoque. De même le prési<strong>de</strong>nt<br />
Roosevelt. Mais les olives <strong>de</strong> l'olivier rte Pla:<br />
ton n'arrivèrent pas jusqu'au roi Edouard, ni<br />
jusqu'à l'empereur Guillaume. Le protocole<br />
veillait... Il apprit au •naïf envoyeur que ces<br />
souverains ne reçoivent pas <strong>de</strong> ca<strong>de</strong>aux.<br />
M. Follièrcs a bien ueeu le présent, mais n'a<br />
pas encore remercié.<br />
—©— Les journaux <strong>de</strong> Londres annoncent<br />
l'arrivée en Angleterre du jeune fils <strong>de</strong> M.<br />
W.-K. Van<strong>de</strong>rbilt, qui apporte dans ses baga-<br />
ges ses magnifiques jouets. Or, savez-vous<br />
pour quelle somme sont assurés les jouets<br />
en question ? Pour 125,000 francs, tout sim-<br />
plement.<br />
Pauvre petit milliardaire ! Nous nous amu-<br />
sâmes autant, sans doute, avec nos soldats <strong>de</strong><br />
plomb.<br />
—©— L'un <strong>de</strong>s hommes les plus considéra-<br />
bles <strong>de</strong> l'Angleterre, l'un <strong>de</strong>s amis du roi<br />
Edouard, l'une <strong>de</strong>s personnalités les plus<br />
éminçâtes <strong>de</strong> l'aristocratie britannique, le'<br />
duc <strong>de</strong> Devonshire, est mort à Cannes. Le duc,<br />
dont la santé était <strong>de</strong>puis longtemps chance-<br />
lante, revenait du Caire et était arrivé à -Can-<br />
nes samedi <strong>de</strong>rnier.<br />
Spencer Compton Cavendish, huitième duc<br />
<strong>de</strong> Devonshire, a joué un rôle considérable<br />
dans la politique anglaise, d'abord sous le<br />
nom <strong>de</strong> marquis <strong>de</strong> Hartmgton à la Chambre<br />
<strong>de</strong>s communes, puis à la Chambre <strong>de</strong>s lords<br />
lorsqu'il hérita du duché qui appartient au<br />
chef <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s Cavendish ; après avoir<br />
été longtemps le- collaborateur <strong>de</strong> M. Glads-<br />
tone dans tous ses ministères, il se sépara<br />
du lea<strong>de</strong>r libéral l-ars <strong>de</strong> la crise du Home-<br />
Rule. Mais, très indépendant <strong>de</strong> caractère,<br />
il refusa, il y a quelques années, <strong>de</strong> suivese<br />
le parti conservateur, auquel s'était rallié<br />
comme lui M. Chamberlain, dans l'orienta-<br />
tion économique où l'engageait le minisfere<br />
<strong>de</strong>s colonies.<br />
Possesseur dune grosso fortune, proprié-<br />
taire <strong>de</strong>s châteaux historiques <strong>de</strong> Chatsworth<br />
et d'Hardwick, où ses ancêtres et lui-même<br />
ont accumulé <strong>de</strong>s merveilles artistiques, ce<br />
grand seigneur recevait chaque année, dans<br />
l'un ou l'autre <strong>de</strong> ses châteaux, le roi et la<br />
reine d'Angleterre, dont les séjours chez lui<br />
étaient l'occasion <strong>de</strong> fêtes féeriques.<br />
Le duc <strong>de</strong> Devonshire ne laisse pas d'héri-<br />
tier direct. Le titre et sa fortune passent à son<br />
neveu, M. Victor Cavendish.<br />
—©— L'augmentation <strong>de</strong>s suici<strong>de</strong>s.<br />
On vient <strong>de</strong> publier une statistique fort<br />
triste au sujet <strong>de</strong> l'augmentation du nombre<br />
<strong>de</strong>s suici<strong>de</strong>s <strong>de</strong>puis une trentaine d'années.<br />
Le chiffre <strong>de</strong>s morts volontaires, qui était<br />
en 1869, <strong>de</strong> 5,110, est actuellement <strong>de</strong> 8,880<br />
tandis que le nombre <strong>de</strong>s idbécès annuels a di-<br />
minué sensiblement et n'est plus que <strong>de</strong> 754,000<br />
contre 864,000 en 1869. La progression a donc<br />
été très rapi<strong>de</strong> et le pourcentage <strong>de</strong>s suici<strong>de</strong>s<br />
a passé pendant ce laps <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> 59 à 117<br />
pour 10,000 décès.<br />
Progrès dû incontestablement à l'école sans<br />
Dieu.<br />
—C— Doîmetsoher !<br />
Les agents <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> alleman<strong>de</strong> qui ont<br />
pour mission <strong>de</strong> renseigner dans l'idiôme na-<br />
tal les innombrables Germains dont Paris est<br />
inondé en ce moment, sont entrés en service.<br />
Pour les rendre faciles à reconnaître, on leur<br />
a donné un brassard sur lequel est inscrit te<br />
mot « dofcnetscher », interprète.<br />
Près du Palais-Bourbon se trouvait un <strong>de</strong><br />
«es « doîmetsoher », lorsque passèrent <strong>de</strong>ux<br />
faubouriens, dont l'un, ignorant cette inaiova-<br />
tiou, interrogea l'autre :<br />
— Dolmetscher 1 qu'est-ce que c'est que ce<br />
flic-là ?<br />
Et l'antre tranquille, pince-sans-rire :<br />
— Mon vieux, ce flic-là, c'est celui qui est<br />
<strong>de</strong> service à la Chambre pour traduire les dis-<br />
cours <strong>de</strong> Jaurès.<br />
— Tu blagues 1<br />
— Je t'assure... La preuve, « Dolmetsrher s,<br />
c'est <strong>de</strong> raïleimand 1<br />
teurs, étroitement, attachés aux idées d'hon-<br />
neur et <strong>de</strong> probité. U se trouvera plus à<br />
l'aiso dans les milieux républicains où l'on<br />
est. et pour cause, d'une si large indulgence<br />
pour toutes les déchéances. Et, quelles que<br />
fussen. s-es idées -d'autrefois, il se trouvera<br />
peu à pou entraîné vers la République.<br />
Voilà donc d'un seul coup, par cette loi,<br />
près <strong>de</strong> 150.000 voix d'acquises à la Répu-<br />
blique.<br />
C'est ainsi qu'on fait les majorités. Quand<br />
-les faillis ne suffiront plus, on réhabilitera<br />
les condamnés pour vol simple.<br />
Et cela ne tar<strong>de</strong>ra pas !<br />
ommetit se tout les Malorlt<br />
Tlu Jour le Jour<br />
La Chambre a voté, lundi soir, dans une<br />
hâtive précipitation, la loi réhabilitant les<br />
faillis. Dès Je len<strong>de</strong>main matin, ladite loi<br />
était promulguée au Journal officiel.<br />
Le besoin se fait-il tant sentir <strong>de</strong> donner<br />
aux faillis un brevet <strong>de</strong> parfaite honorabi-<br />
lité ? Je sais que tous ne sont pas forcé-<br />
ment <strong>de</strong> malhonnêtes gens. Il en est qui<br />
furent surtout impru<strong>de</strong>nts ou malheureux.<br />
Mais, pour un brave homme malchanceux,<br />
combien <strong>de</strong> filous sur ces 450.000 faillis aux-<br />
quels la nouvelle loi va rendre un casier<br />
judiciaire absolument vierge ? Voila ce que<br />
le législateur n'a pu définir, et la loi met<br />
filous et honnêtes gens sur le même pied.<br />
On peut admettre, sans crainte <strong>de</strong> se<br />
tromper, que la majeure partie <strong>de</strong>s 450.000<br />
faillis que va blanchir la loi est composée<br />
<strong>de</strong> coquins. Ceux-ci sont d'avance acquis a<br />
la République, en vertu <strong>de</strong> cet adage que<br />
si tous les républicains ne sont pas <strong>de</strong>s<br />
filous, tous les filous sont républicain».<br />
Tous les agents d'affaires véreuses com-<br />
me ce Rochetto, qui était vénérable <strong>de</strong> loge,<br />
tous les escrocs comme les Humbert, touà<br />
les pot-<strong>de</strong>-viniers comme les députés du<br />
Panama, tous les voleurs et cambrioleurs<br />
comme les frères Thomas, tous les satyres<br />
comme Soleilland et ce député qu'on dési-<br />
gne à mots couverts, tous les banquerou<br />
tiers comme ce sénateur du Nord en fuite,<br />
sont républicains<br />
I>es faillis, pour qui l'honnêteté fut tou-<br />
jours un bagage embarrassant, ont, leur<br />
place tout, indiquée dans cette grrindo fa-<br />
mille <strong>de</strong> tarés, où l'on m- saiira il. leur re-<br />
proafeer leur tare particulière. If "^ U S2*<br />
elle n'est pas uifh<br />
Elle les prè-<br />
le<br />
ainsi<br />
Oui<br />
Le ixt<strong>de</strong>-meeum du roi Edouard.<br />
."-suez-vous ce qu'il a dans B« pot'.ho<br />
va, il '/ Mais W roi d'Angleterre...<br />
Dans BOtl gilet : un porte-crayon f ^.<br />
lier, un clmmooieuv ivRl*' ! . ÙT» s o'ov.<br />
(pie n'a pas <strong>de</strong> pu<strong>de</strong>ur,<br />
cita sur h choix do ses amis.<br />
' nés,<br />
conserver<br />
fore même un peu ^dépréciés, parce qu'elle<br />
«st plus oerlaiiio <strong>de</strong> les<br />
personne .. ayant, envie <strong>de</strong> les lui W«u<br />
faillis malhonnêtes sont «a-<br />
les mallveii-<br />
Douc, tous --<br />
varice "
Vendredi <strong>27</strong> <strong>Mars</strong> I90S<br />
M V<br />
dans la question du radiât <strong>de</strong> cette Compa-<br />
inie au Sénat. (Vifs applaudi»sementa socia-<br />
Bates.)<br />
M. Jules Coûtant. — La Chambre a déjà voté<br />
l'Urgence <strong>de</strong> ma proposition sur les incompa-<br />
tibilités déposée au sujet vies scandales <strong>de</strong>s<br />
tramway;', <strong>de</strong> pénétration. eTftorme au-<strong>de</strong>ssus<br />
M. Clemoncoau. — Le ministre <strong>de</strong> l'intérieur<br />
na donne aucun ordre et ce n'est pas lui qui<br />
fait mettre les citoyens .en liberté. (Mouve-<br />
ments a droite.)<br />
M. Ceccaldi. — Pour les chemins <strong>de</strong> fer <strong>de</strong><br />
1 Orne, on se trouve en présence d'un M. La-<br />
val. Le juge <strong>de</strong> paix a dénoncé lui-même à<br />
son procureur les agissements <strong>de</strong> M. Laval. Le<br />
procureur n'a rien lait. Le sous-préfet d'Argen-<br />
tan, M. Rion, qui a fait lacérer les affiches qui<br />
portaient la publicité délictueuse, a été en-<br />
voyé à Poutivy.<br />
M. Clemenceau. — C'est <strong>de</strong> l'avancement l<br />
(Exclamations à droite.)<br />
M. Ceccaldi. — Le magistrat qui avait refusé<br />
d'agir pour les chemins <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> la Manche<br />
est aujourd'hui à la Cour do Cassation, C'est<br />
l'ancien directeur <strong>de</strong>s affaires criminelles M<br />
Bourdon.<br />
M. Germain Périer. — C'est un parfait hon-<br />
nête homme, et je m'en porte garant<br />
M. Geocalittl.— Il est plus facile <strong>de</strong> dire qu'on<br />
estime quelqu'un que d'expliquer un <strong>de</strong> ses<br />
actes.<br />
M. ceccaldi. _ M. Bourdon a la charge d<br />
faire rechercha- les crimes et délits »<br />
La gauche reprend son obstruction. On crie •<br />
« Suspension ! A <strong>de</strong>main ! Aux voix ! » Mais<br />
M. Ceccaldi poursuit impitoyablement son dé-<br />
ballage. Il parle <strong>de</strong>s Houillères <strong>de</strong> Lorraine.<br />
M. Ceccaldi. - Trois sociétés se sont<br />
formées. Toutes sont illégales.Une d'elles a été<br />
lancée par un ancien parlementaire, <strong>de</strong>venu<br />
l'un <strong>de</strong>s pontifes <strong>de</strong> la finance véreuse.<br />
Gris. — Le nom !<br />
M. Cascaldi. — Il déclare .lui-même qu'il agit<br />
avec 1 ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s puissants du jour. Osera-bon<br />
mettre M. Seydoux dans te même panier à<br />
sala<strong>de</strong> que M. Rochette ? ('Mouvement.)<br />
Nous vivons dans une pério<strong>de</strong> critique On<br />
ne poursuit pas les financiers parce qu'on<br />
n ose pas s'attaquer à eux. Pourquoi ? C'est à<br />
M. le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux <strong>de</strong> nous l'expliquer.<br />
S'il ne juge pas que la législation actuelle suf-<br />
fise, qu'il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au Parlement <strong>de</strong>s armes<br />
nouvelles pour arrêter tous les Rochette. Je<br />
lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> soulager la conscience du Par-<br />
lement en affirmant qu'il n'y a aucun membre<br />
<strong>de</strong> cette assemblée qui soit compromis et que<br />
nul n'est au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la loi. (Applaudisse-<br />
ments à droite et au centre. La gauche reste<br />
morne et hostile.J<br />
Le prési<strong>de</strong>nt. — M. Masaabuau vient d;e me<br />
remettre une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'interpellation sur les<br />
mesures que le gouvernement compte prendre<br />
pour protéger l'épargne publique contre l'abus<br />
<strong>de</strong>s sociétés par actions. Cette interpellation<br />
est jointe à celle qui est en discussion.<br />
Déclaration da M. Briand<br />
M. Briand. — Dans toutes les affaires <strong>de</strong><br />
l'Orne, <strong>de</strong> la Manche, du Midi <strong>de</strong> la France,<br />
<strong>de</strong>s autobus <strong>de</strong> Seine-et-Marne, <strong>de</strong>s instructions<br />
ont été ouvertes et sont poursuivies d'une fa-<br />
çon normale. Il est impossible que le gar<strong>de</strong><br />
i<strong>de</strong>s sceaux vous fom-nisse <strong>de</strong>s explications sur<br />
ces instructions en cours.<br />
M. aelahaye. — Et si les magistrats ne font<br />
pas leur <strong>de</strong>voir ?<br />
M. Briand. — Il faut le prouver. Toute votre<br />
politique est <strong>de</strong> chercher à faire sortir <strong>de</strong> tou-<br />
tes les affaires <strong>de</strong>s suspicions contre le régi-<br />
me parlementaire.<br />
M. Delahaye. — Quand on a dans son passé<br />
le Panama, les Chemins <strong>de</strong> fer du Sud et Cor-<br />
nélius Herz, on n'a pas le droit <strong>de</strong> parler com-<br />
me ça ! (Clameurs furieuses-<strong>de</strong>s ma.joritards,)<br />
Le présidant, blême. — Je vous rappelle à<br />
l'ordre. (Protestations à droite.)<br />
M. Delahaye. —- Je suis- frappe par les com-<br />
plices et les rescapés. (Violent tumulte. Ap-<br />
plaudissements à droite.)<br />
Pfi. Briand. — M. Bourdon est au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong><br />
tout soupçon. Je ne -regrette pas <strong>de</strong> l'avoir nom-<br />
mé à la Cour <strong>de</strong> Cassation. Lorsqu'il était di-<br />
recteur <strong>de</strong>s affaires criminelles,, il fut saisi<br />
par M. Ceccaldi et un <strong>de</strong> ses collègues <strong>de</strong> cer-<br />
taines plaintes. Ces messieurs <strong>de</strong>mandaient<br />
que <strong>de</strong>s poursuites fussent intentées contre<br />
certaines personnes. Ce n'était pas là le rôle<br />
du directeur <strong>de</strong>s affaires criminelles.<br />
M. Briand. — J'en viens à l'affaire Rochette.<br />
En matière <strong>de</strong> dénonciation, on doit se mon-<br />
trer très tnéservé et très pru<strong>de</strong>nt. Ainsi, M. Cec-<br />
caldi dcim.3nd.ait tout d'abord l'arrestation die<br />
M. Rochette. Plus tard, mieux informé, il re<br />
oomnaissait, dans une plaidoirie pour un cer<br />
tain agent <strong>de</strong> oe financier, que M. Rochette<br />
était un honnête homme.<br />
Cris ironiques. — Ah ! ah ! (Hilarité.)<br />
M, Ceccaldi, furieux. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la pa-<br />
role. *<br />
M, Briand. — M.'Ceccaldi a 'reconnu que M.<br />
Rochette s'était conduit d'une façon honorable<br />
clans l'affaire <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> l'Aisne,<br />
en remboursant les souscripteurs. (Nouveaux<br />
rires.)<br />
tâ. Geacaldi. hors <strong>de</strong> Lui. — Ce que vous dites<br />
est iivxaot. (Protestations radicales.)<br />
M. Delahaye. — Quel argument en tirez<br />
vous ?<br />
M. Briand. — Cela montre combien il faut<br />
être pru<strong>de</strong>nt en pareille circonstance.<br />
L'ordre du jour pur et simple <strong>de</strong>mandé par<br />
le gouvernement est adopté à mains levées.<br />
On objecte qu'il n'y a pas d'associations<br />
cultuelles ; mais la loi <strong>de</strong> 1907, précisément, a<br />
pour objet <strong>de</strong> parer à leur défaut. Il y a, aux<br />
termes do la loi, un ecclésiastique qui célèbre<br />
te culte au vu et au su <strong>de</strong> tout le mon<strong>de</strong> dans<br />
chaque paroisse. On objecte encore qu'on ne<br />
peut pas s'assurer que l'intention du testateur<br />
est réalisée. Qu'est-ce -à dire ? La fondation<br />
est satisfaite, non parée que le célébrant a dit<br />
la messe, mais parce qu'il l'a dite à telle in-<br />
tention. Il n'est pas <strong>de</strong> nation qui ait porté<br />
plus baut que la France le souci <strong>de</strong> ses enga-<br />
gements. Notre pays est la nation du droit,<br />
il cesserait <strong>de</strong> l'être le jour où il proclamerait<br />
publiquement qu'il n'entemd plus respecter<br />
ses obligations les plus solennelles, celles qui<br />
dérivent pour lui <strong>de</strong> la volonté <strong>de</strong>s morts,<br />
mais ou il est résolu à s'enrichir <strong>de</strong> leurs dé-<br />
pouilles ». (Double salve d'applaudissements<br />
a droite.)<br />
L'orateur en retournant à son banc est vive-<br />
ment felicjtê par ses amis.<br />
mar'z,e P llo 8i<strong>de</strong>nt ' ~ La parole eSt a V* <strong>de</strong> La "<br />
' M. <strong>de</strong> Lamarzeile. - Le brillant discours <strong>de</strong><br />
g. <strong>de</strong> Las Cases appelle une réponse. Je pré-<br />
teirerais ne monter à la tribune qu'après que<br />
le gouvernement ou la commission se seront<br />
je désirerais,<br />
•expliques. J'ai, du reste, à discuter <strong>de</strong> très près<br />
•les assertions <strong>de</strong> M. le ministre <strong>de</strong>s cultes, et<br />
s, par convenance, ne le taire qu'en<br />
sa présence. (Très bien ! à droite.)<br />
Le Sénat, consulté, renvoie la suite <strong>de</strong> la<br />
•discussion à la prochaine séance. Il s'ajourne<br />
a <strong>de</strong>main 3 heures.<br />
La séance est levée à 5 h. 20.<br />
MUTATIONS<br />
TUT<br />
•m<br />
Paris, 26 mars.<br />
La séance est ouverte à 3 heures, sous la pré-<br />
si<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Antonin Dubost.<br />
LA M3RT DE M, DE CHAMAILLARD<br />
Le prési<strong>de</strong>nt annonce au Sénat la mort <strong>de</strong><br />
M. Pontifier <strong>de</strong> Chamalliard -et prononce son<br />
éloge funèbre.<br />
LA DEMISSION OE M. ELIEZ-îVRARD<br />
Le présidant. — J'ai reçu <strong>de</strong> M. Eliez-Evrard,<br />
sénateur du Nord, la lettre suivante :<br />
Monsieur le Prési<strong>de</strong>nt, j'ai l'honneur <strong>de</strong><br />
remettre entre vos mains ma démission <strong>de</strong> sé-<br />
nateur.<br />
Veuillez agréer, etc.. »<br />
Acte est pris <strong>de</strong> cette démission «t avis en<br />
sera donné à M. le Ministre <strong>de</strong> l'intérieur.<br />
LES MAISONS A BON MARCHE<br />
A la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s finan-<br />
ces, le projet relatif aux trafics postaux <strong>de</strong>s<br />
journaux est renvoyé à la suite <strong>de</strong> l'ordre du<br />
jour.<br />
L'ordre du jour appelle ensuite la proposi-<br />
tion <strong>de</strong> loi votée par la Chambre relative à la<br />
petite propriété et aux maisons à bon marché.<br />
Les articles et l'ensemble <strong>de</strong> la loi sont adop-<br />
tés sans débats.<br />
LA DEVOLUTION DES BIENS<br />
L'ordre du jour appelle la discussion du pro-<br />
jet <strong>de</strong> loi voté par la Chambre tendant à mo-<br />
difier les articles 6, 7, 9, 10, 13 .et 14 <strong>de</strong> la loi du<br />
9 décembre 1905 sur la séparation <strong>de</strong>s Eglises<br />
et <strong>de</strong> 1 Etat (dévolution <strong>de</strong>s biens -ecclésiasti-<br />
ques.) * ^ ~.<br />
La commission et le gouvernement <strong>de</strong>man-<br />
<strong>de</strong>nt l'urgence. R y à une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin<br />
public. L'urgcinoe est déclarée paT 188 voix<br />
contre 87.<br />
M. d-a Las-Cases a la parole dans la discus-<br />
sion générale.<br />
M. da Las-Cases. — Le projet <strong>de</strong> loi supprime<br />
les fondations pieuses et les départements, et<br />
les communes gar<strong>de</strong>ront les biens sans sup-<br />
porter 'es charges, à moins que dans un<br />
temps déterminé les héritiers ne réclament ces<br />
biens.<br />
Au nom du respect que l'Etat doit à sa pa-<br />
role je combats ce projet <strong>de</strong> loi. An point <strong>de</strong><br />
vue do la plus élémentaire équité, on ne peut<br />
conserver un bien sans remplir tes obligations<br />
qu'impose sa possession. Voilà la solution du<br />
droit 'naturel. Si les conditions ne sont pas<br />
remplies, la donateur a le droit <strong>de</strong> reprendre<br />
son bien. Ainsi le veut le Co<strong>de</strong> civil.<br />
Le vieux droit français est contraire à 'a<br />
thèse <strong>de</strong>s rédacteurs du projet <strong>de</strong> loi qui nous<br />
est soumis, comme y sont contraires le droit<br />
civil, le droit public, et le droit naturel<br />
La loi <strong>de</strong> 1905 elle-même s'est inspirée <strong>de</strong><br />
tout autre principe Elle n'a lias Institué ! Etat<br />
héritier <strong>de</strong>s donations ot legs faits aux fahri<br />
quese supprimées. Elle a institué une action<br />
on reprise et en revendication au profit <strong>de</strong>s<br />
hci itiers en ligne directe <strong>de</strong>s donateurs et au<br />
1res délégués."<br />
Un membre <strong>de</strong> la commission a pris connue<br />
exemple !o cas -d'une commune qui a reçu un<br />
Vs- à la condition qu'elle fera exécuter cor-<br />
l-rn jour sur Ja tombe du fondateur, un m or-<br />
, e iu' ilo musique. On ne peut pas dire que<br />
cela soit Inexécutable.<br />
Paris, 26 mars.<br />
Service d'état-major. — M. Roget, chef <strong>de</strong><br />
bataillon breveté au 100 e d'infanterie, est<br />
nommé à l'emploi <strong>de</strong> chef d'état-major du<br />
comman<strong>de</strong>ment supérieur <strong>de</strong> la défense <strong>de</strong> la<br />
Corse ; M. Wil<strong>de</strong>rmuth, capitaine breveté au<br />
100° régiment d'infanterie, est nommé à l'é-<br />
tat-major du 19° corps d'armée ; M. Malher-<br />
be <strong>de</strong> Maraimbois, capitaine breveté au 107°<br />
d'infanterie, est nommé ol'iicier d'ordonnan-<br />
ce du général commandant la <strong>27</strong>° division<br />
d'infanterie.<br />
M. Tardieu <strong>de</strong> Maleissye-Melan, capitaine<br />
<strong>de</strong> cavalerie breveté, est maintenu officier<br />
d'ordonnance du général commandant le 18'<br />
corps d'armée ; M. Ballivei, capitaine bre<br />
veté au 83° régiment d'infanterie, est nommé<br />
officier d'ordonnance du général comman-<br />
dant la 53° briga<strong>de</strong>.<br />
Infanterie. — Les capitaines Collet, hors ca-<br />
ches, est nommé au 126" ; Lois, du 120» au<br />
14° ; Serres, du 20« au 14° ; Robert, du 137° au<br />
11° ; Genêt, du 126 au 65 e ; Cail, du 143" au 105°;<br />
Gremillet, du 3= bataillon <strong>de</strong> chasseurs au 86 e ;<br />
Mage, du 1er tirailleurs au 15° d'infanterie ;<br />
d'Arthos. du 63° au 12° ; . Génie, du 59° au<br />
100"; Pelieport, du 23° au 59° ; Gaube, du 23°<br />
bataillon <strong>de</strong> chasseurs au 9° régiment d'in-<br />
fanterie ; <strong>de</strong> Wi<strong>de</strong>rspach-Thor, du 9 e au 58' ;<br />
Dupais, du 132e au 53° ; Labattut, du 130" au<br />
53e ; Gaspard-Michel, du 53 e au 10 e bataillon<br />
<strong>de</strong> chasseurs ; Balmitgère, du 126 e au 103°.<br />
Les lieutenants Tilho, du 83° au 57 e ; Tho-<br />
niel, du 80e au 75e ; <strong>de</strong> Kersauson <strong>de</strong> Pennen-<br />
dreîf du 138e au 14e ; Greusard, du 142 e au<br />
143° ; Martin, du 142e au 67" ; Martin, du 142°<br />
au 87e ; <strong>de</strong> Brossard, du 81 e au 153» ; <strong>de</strong> Rey-<br />
<strong>de</strong>t <strong>de</strong> Vulpillière, du 14e au 1er tirailleurs ;<br />
Noiret, du 163 e au 88 e . , L \<br />
Les chefs d'escadrons Minnin, <strong>de</strong> lartille-<br />
rier, du lSe chasseurs, est nommé au 1er mis-<br />
Scircls<br />
Les' capitaines Potin, en congé à Grisolles<br />
(Tarn-et-Garonne), au 19e régiment <strong>de</strong> dra-<br />
gons ; <strong>de</strong> Martin <strong>de</strong> Viviès, du 13 e dragons,<br />
au 19e dragons ; Beau, du 1er hussards au<br />
10e cuirassiers ; Moreau, du 3 e saphis au 9 e<br />
cha=seurs ; Pichon-V-én<strong>de</strong>uil, du 9 e chasseurs<br />
au 7e hussards ; Goure, du 1er hussards au<br />
3e chasseurs d'Afrique ; Brault, du 4 e spahis<br />
au 9° régiment <strong>de</strong> chasseurs ; Gremillet, du<br />
9e chasseurs au 4 e spahis.<br />
Service <strong>de</strong>s remontes. — Le lieutenant<br />
Gand, -<strong>de</strong> la compagnie <strong>de</strong> remonte, passe<br />
au 19e dragons. . ,<br />
Artillerie.— Passent : les colonels Michaux,<br />
<strong>de</strong> Dijon au 14e régiment (service) ; Gril-lot,<br />
du 14e régiment à la direction <strong>de</strong> Maubeuge.<br />
Cavalerie. — Le chef d'escadrons Coutu-<br />
rie, en Algérie, au 9e régiment ; Gilbert, du<br />
31e'régiment au 14°. , .<br />
Les capitaines Tenlier, du 14 e au 6 e régi-<br />
ment ; Froment, du 3e régiment au 10 e ; Séau-<br />
ve, du <strong>27</strong>e régiment au 14 e ; Rcàau, du 14 e ré-<br />
giment au 1er ; Remon, du 23 e au minislère<br />
<strong>de</strong> la guerre ; Crispe, du 23 e rég/'ment au 24 e ;<br />
Marcot, du 26e régiment au 23 e (service) ;<br />
Chaillot, du 20e régiment au 25 e ; Lelorrain,<br />
du 25e régiment au 14°.<br />
Les lieutenants Fraudin, du 16e régiment au<br />
3e ; Labor<strong>de</strong>, du 14e bataillon au 14 e régiment;<br />
Bluen, du 23 e au 19 e .<br />
Service du recrutement. — M. Setier, capi-<br />
tale au 22°, est nommé au bureau du<br />
Blanc.<br />
Corps <strong>de</strong> santé. — Lafforgue. du 116 e régi-<br />
ment d'infanterie, passe au 31 e d'artillerie ;<br />
Délestan, du 10e dragons, passe au 17 e d in-<br />
fanterie.<br />
Officiers d'administration -du corps <strong>de</strong> san-<br />
té. — M. Buisson, <strong>de</strong> l'hôpital militaire <strong>de</strong><br />
Rayonne, est nommé commandant <strong>de</strong> la 2 e<br />
section d'infirmiers militaires.<br />
Tram <strong>de</strong>s éqafpasfes. — Capitaines du Che-<br />
nois. du 16e escadron au 12 e escadron.<br />
Gendarmerie — M. Faucon 'ir-m'enant a<br />
AhdHot (Haute-Marne), passe à Ssint-Girons.<br />
Infanterie colmi^e— Sont promus au gra-<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong> capitaine, M'M Courrier et Dominique,<br />
du 24e régiment, maintenus.<br />
A BORD DE L' " IÉNA "<br />
Toulon, 26 mars.<br />
Un bruit qui a provoqué une grosse émo-<br />
tion a couru hier soir en ville. On disait que<br />
<strong>de</strong>s marins vétérans, e-ccunes à bord <strong>de</strong> la car-<br />
casse <strong>de</strong> Vléna. avaient trouvé <strong>de</strong>s débris hu-<br />
mains provenant <strong>de</strong> la catastrophé. On a, en<br />
effet trouvé <strong>de</strong>s débris oarbomiés auxquels<br />
étaient mêlés <strong>de</strong>ux boutons d'uniforme, une<br />
bordure ù& visière <strong>de</strong> casquette et une boucle<br />
<strong>de</strong> pantalon ; mais ces débris, soigneusement<br />
examinés par le mé<strong>de</strong>oin chef <strong>de</strong> l'ambulance,<br />
paraissent provenir d'effete suspendus à la<br />
patère, auxquels sont mêlés du linge et <strong>de</strong> la<br />
peinture. .... . .... *<br />
T a chambre où les débris ont été trouvés<br />
était occupée par l'aspirant da 1" classe Car-<br />
lin • cet officier et son ordonnance font tous<br />
<strong>de</strong>ux sortis vivants <strong>de</strong> la catastrophe. C r pen-<br />
dant, un nouvel examen <strong>de</strong>s débris va are<br />
fait à la loupe, ainsi que <strong>de</strong> nouvelles recher-<br />
ches dans les déblais. En cas <strong>de</strong> découvertes<br />
précises, les familles seront respectivement<br />
informées.<br />
et <strong>de</strong> désorganisation instaurées par le Bloc.<br />
Les anciens officiers qui désireraient adhé-<br />
ier à ce groupement, gardien <strong>de</strong>s traditions<br />
d'honneur et <strong>de</strong> loyalisme <strong>de</strong> la vieille ar-<br />
mée, trouveront tous les renseignements uti-<br />
les auprès <strong>de</strong> son prési<strong>de</strong>nt, le commandant<br />
Dupourqué, ancien capitaine <strong>de</strong> frégate, dé-<br />
puté d'Orthez, 89, rue <strong>de</strong> Miromesnil, à Pa-<br />
ris.<br />
PERCEPTEURS<br />
Paris, 26 mars.<br />
Par arrêtés du ministre <strong>de</strong>s flu-auces, ont été<br />
nommés :<br />
M. Hatois. percepteur <strong>de</strong> 3" classe à. Mane<br />
(Haute-Garonne), à la perception <strong>de</strong> Saint-<br />
Bertrand (Haute-Garonne), 3' classe.<br />
M. Poali, percepteur <strong>de</strong> 4* classe à Faudoas<br />
(Tarn-et-Garonne), à la perception <strong>de</strong> Mane<br />
(Haute-Garonne), 3" classe.<br />
M. Serres, percepteur surnuméraire <strong>de</strong> l'Hé-<br />
rault, nommé à MassonviLle (Tarn-et-Garonne)<br />
et non installé, à la perception <strong>de</strong> Faudoas<br />
(Tarn-et-Garonne), 4' classe.<br />
M. Cape-Ile, percepteur <strong>de</strong> Preixan (Awd-e)^<br />
4* classe, à la perceptio o<strong>de</strong> Pîssos (Lan<strong>de</strong>s),<br />
3' classe.<br />
M. Fonvieille, percepteur <strong>de</strong> Bagarach (Au-<br />
<strong>de</strong>), 4" classe, à la perception <strong>de</strong> Vézenobres<br />
(Gard), 3" classe.<br />
M. Cousirole. percepteur d'Escueiliens (Au-<br />
<strong>de</strong>), 4' classe, à la perception <strong>de</strong> Preixan (Au-<br />
<strong>de</strong>). 3" classe.<br />
M. Blesse, percepteur da Pomarez (Lan<strong>de</strong>s).<br />
4" classe, à la perception d'Escueiliens (Au<strong>de</strong>).<br />
3' classe .<br />
Convocation d'Electeurs<br />
Paris, 26 mars.<br />
Les électeurs <strong>de</strong>s cantons <strong>de</strong> Roquecourbe<br />
(Tarn) et <strong>de</strong> Lézignan (Au<strong>de</strong>) sont convoqués<br />
pour le 12 avril à l'effet d'élire, les premiers<br />
un conseiller général, les seconds un conseil-<br />
ler d'arrondissement.<br />
L'ENTREVUE DE VENISE<br />
Venise, 26 mars.<br />
Hier soir, le bassin <strong>de</strong> Saint-Marc présentait<br />
un aspect merveilleux et féerique. Tous les na-<br />
vires <strong>de</strong> guerre étaient superbememt illuminés<br />
avec <strong>de</strong>s lampes électriques.<br />
Un dîner a eu lieu à bord du Hohenzollern.<br />
Le roi y assistait. A l'aller ot au retour, il a<br />
été acclamé par la foule et salué par les ca<br />
nons <strong>de</strong>s navires allemands et italiens.<br />
été convoqués à cet effet, assistaient à ces<br />
opérations.<br />
A <strong>de</strong>ux heures, cet après-midi, Rochette est<br />
arrivé en taxi-automobile, seus la gar<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
plusieurs agents da la Sûreté. Il est <strong>de</strong>scendu<br />
<strong>de</strong> voiture le sourire aux lèvres et a été immé-<br />
diatement introduit au Crédit Minier où, en<br />
sa présence, M. Reirr, juge d'instruction, a<br />
procédé aux mêmes opérations qu'hier à la<br />
Banque franco-espagnole.<br />
A la Banque franco-espagnole<br />
Les bureaux sont restés fermés ce matin et<br />
les curieux étaient assez rares <strong>de</strong>vant la porte<br />
<strong>de</strong> la Banque : néanmoins, à l'intérieur quel-<br />
ques hauts personnages <strong>de</strong> l'administration<br />
ont travaillé à vérifier <strong>de</strong>s comptes.<br />
Gomment il fut question <strong>de</strong> décorer Rochette<br />
Un fait grave est rapporté par un journal<br />
bloca.rd, qu'il est bon <strong>de</strong> mettre en lumière.<br />
C'est du Matin qu'il s'agit Voici ce que dit ce<br />
journal :<br />
« Il ne faut pas voir partout <strong>de</strong>s complicités;<br />
oepenoant, un fait grave, dont nous sommes<br />
certain, c'est qu'il y a quelque temps un ou_<br />
<strong>de</strong>ux parlementaires ont <strong>de</strong>mandé pour Rô-'<br />
chette la croix <strong>de</strong> la Légion d'honneur.<br />
» Une enquête fut faite. On <strong>de</strong>manda dfs<br />
renseignements au syndic <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> chan-<br />
ge. Ils furent ce qu'ils <strong>de</strong>vaient être, et on<br />
répondit aux <strong>de</strong>ux parlementaires <strong>de</strong> benne<br />
volonté qu'il fallait renoncer pour Rochette<br />
à cette récompense ».<br />
Quels sont ces <strong>de</strong>ux parlementaires ?<br />
pour ôtre tout à fadt exacts, que c'était aujouo><br />
d'hui Ha miii-carêimie. Noitre 3 % «et un peu pli<br />
ferme à 96 95. Les achats <strong>de</strong>s caisses se sont<br />
élevés à 36.000 ton <strong>de</strong> rente. Lee fonda<br />
étrangers ont 'été pCius hésitants. L'Extérieure<br />
sans gran<strong>de</strong> «iiniiimation, se tient à 96 95 La<br />
Brésil cote 86 80 ; le Japonais 87 50 et le Serbe<br />
84 07. Le TîtuPc est «n progrès à 94 70 et le»<br />
Russes à tpeu près sans ohangenent. Le Conso-<br />
lidé à 84 80, le 1006 à 07 22 ; les étabCiissementa<br />
<strong>de</strong> crédit en Ség.er progrès, ainsi que noa<br />
grands chemins. Dans le compartiment dos<br />
tractions, nous n'avons à algmaïe.r qu'une lé-'<br />
gère hausse du Métro à 495 ; tes industrielles<br />
laisses bien tenues ; Sia Sosaiowiee gagne mé-<br />
mo unie ffisaine <strong>de</strong> ipoiats-a l.63?TLe Rio main-<br />
tient ses bonnes dispositions ; il s'inscrit en'<br />
avuic-e à 1.630.<br />
En Banque, tes -ntlnes d'or ont été assez me-<br />
sMarateS. La <strong>de</strong> iïeers vaut 297. Les Prêterez<br />
et Deferrod Général Motor Oab ee tiennent res<br />
pectivement à 28 so ot 152. Les recettes <strong>de</strong> 1«<br />
ers<br />
Message k présiflanî Roosevelt<br />
Washington, 26 mars.<br />
Dans le message qu'il vient d'adresser au<br />
Congrès, le prési<strong>de</strong>nt Roosevelt conseille l'a-<br />
m-e-n<strong>de</strong>ment <strong>de</strong>s lois contre les trusts et <strong>de</strong> cel-<br />
les régissant le commerce entre tes différents<br />
Etats, <strong>de</strong> façon à permettre <strong>de</strong>s accordé favo-<br />
risant la circulation <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer et<br />
d'autres combinaisons raisonnables soumises<br />
les unes et les autres au contrôle du gouver-<br />
nement.<br />
Il ajoute : « La loi actuelle contre les trusts<br />
empêche, à tort, la création <strong>de</strong> syndicats ou-<br />
vriers et <strong>de</strong> groupements <strong>de</strong> fermiers. Il se-<br />
rait désirable <strong>de</strong> stipuler un délai <strong>de</strong> pres-<br />
cription ne dépassant pas un an pour les dé-<br />
lits commis par les corporations. »<br />
Le message <strong>de</strong>man<strong>de</strong> aussi <strong>de</strong>s mesures fi-<br />
nancières, sans préciser dans quel sens.<br />
Le message dit qu'il est temps <strong>de</strong> préparer<br />
une revision <strong>de</strong>s tarifs <strong>de</strong> douanes.<br />
is Relation h<br />
Etats-Unis et Allemagne<br />
Washington, 26 mars.<br />
L'Allemagne refuse <strong>de</strong> recevoir M. Hill, mi-<br />
nistre américain à La Haye, comme ambassa-<br />
<strong>de</strong>ur à Berlin, en remplacement <strong>de</strong> M. Poe-<br />
veer, démissionnaire.<br />
Explosion â'une PÛUCIÏOB au Chili<br />
Santiago-<strong>de</strong>-Chili, 26 mars.<br />
La cause <strong>de</strong> l'explosion <strong>de</strong> la poudrière <strong>de</strong><br />
Batneo, située à vingt milles <strong>de</strong> la ville, n'a<br />
pas encore pu être 'déterminée. Quinze toi:<br />
nés <strong>de</strong> poudre ont sauté. On compte huit<br />
morts et une trentaine <strong>de</strong> blessés grièvement.<br />
Les maisons <strong>de</strong> Santiago ont tremblé comme<br />
dans la nuit do la récente secousse du tremble,<br />
ment <strong>de</strong> terre.<br />
KM 1<br />
Martyr <strong>de</strong> !a science<br />
Londres, 26 mars.<br />
Le docteur Hall Edwards, qui, récemment,<br />
eut la main gauche amputée à la suite d'ex-<br />
périences faites avec les rayons X, a été l'ob-<br />
jet d'un nouvel examen.<br />
Il a été décidé qu'au moins quatre doigts <strong>de</strong><br />
la main droite <strong>de</strong>vraient être également enle-<br />
vés. On espère pouvoir sauver le ^ouce. Le<br />
savant persiste, malgré tout, à conduire jus-<br />
qu'au -bout ses expériences dans l'intérêt <strong>de</strong> la<br />
science et <strong>de</strong> l'humanité.<br />
L'affaire Branchery<br />
Paris, 26 mars.<br />
La Chambre criminelle <strong>de</strong> la Cour <strong>de</strong> Cas-<br />
sation a rejeté aujourd'hui les pourvois for-<br />
més par les assassins du commis-voyageur<br />
Monget contre l'arrêt <strong>de</strong> la cour d'assises <strong>de</strong><br />
la Giron<strong>de</strong> qui a condamné le cafetier Bran-<br />
chery et son garçon Vam>t à la peine <strong>de</strong> mort.<br />
Toutefois, la Cour suprême a cassé l'arrêt<br />
en ce qui touche rmterdiction <strong>de</strong> séjour pro-<br />
noncée contre Gazol.<br />
Paris, 20 mars.<br />
C'est parce que la cour d'assises <strong>de</strong> la Gi-<br />
ron<strong>de</strong> a omis <strong>de</strong> constater, dans son arrêt,<br />
qu'elle avait spécialement délibéré sur la<br />
question relative à l'interdiction <strong>de</strong> séjour pro-<br />
noncée contre l'accusé Gazol, dans l'affaire du<br />
crime <strong>de</strong> Langon, que la Cour suprême a cassé<br />
l'arrêt en oe qui lie concerne. Gazol <strong>de</strong>vra donc<br />
comparaître à nouveau <strong>de</strong>vant une autre cour<br />
d'assises, dont le siège sera ultérieurement<br />
désigné.<br />
Quant aux condamnés à la peine <strong>de</strong> mort<br />
Branchery et Parrot et la femme Branchery,<br />
condamnée aux travaux forcés à perpétuité,<br />
l'arrêt <strong>de</strong> la cour <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux les concernant<br />
a été maintenu.<br />
La Rochelle, 26 mars.<br />
Les forçats Gazol et Pouy, condamnés aux<br />
travaux forcés à perpétuité pour vols quali-<br />
fiés, par la cour d'assises <strong>de</strong> Ror<strong>de</strong>aux, ont été<br />
incarcérés à Saint-Martin-<strong>de</strong>^Ré.<br />
muii-talion.<br />
PlIILOUZB ET WADDïNGTOM,<br />
fis, rue Tailbout, Paris.<br />
BULLE MÉTÉOROLOGIQUE<br />
Du 26 mars.<br />
Le vent est faible d'entre, est et sud au Pa.s-tle«<br />
Criais <strong>de</strong>s régions est en Gascogne, du norU e»<br />
Provence. Il est modéré <strong>de</strong> l'ouest en Bretagne oU<br />
la mer est houleuse.<br />
Des pluies sont tombées sur l'ouest et le sud cH<br />
1'Europo. ... . _<br />
En France, on a recueilli 5" d'eau a Besancon,<br />
/,— à Limoges et à BeKort où il a neigé ce matin,<br />
3"" ii Paris et à Biarritz. .<br />
La température a baissé dans nos régions M<br />
l'ouest. Elle a monté dans les autres régions. IA.<br />
thermomètre marquait ce matin —19 à Ar kllE | n .g
Btat-ï* Général te r<br />
concession et fixe à 0,6 francs pour un an la<br />
coniocssKm <strong>de</strong>mandée.<br />
Vendredi <strong>27</strong> <strong>Mars</strong> fl'08<br />
te<br />
ma intenus provl*»rcnicnt dans<br />
.lo i von et comrn<br />
défense <strong>de</strong> L>on ci w<br />
<strong>de</strong> Lyon.<br />
Ont été<br />
leurs fonctions: Cu.«éral> bri-<br />
Le S«u5a .,tt <strong>de</strong> Paris :, e n J militaire <strong>de</strong><br />
„ni du gouver-<br />
f onctions : „ , ChaP^L<br />
B général <strong>de</strong> div^«gg ; ie gcr<br />
pement militaire <strong>de</strong> ^emegt fl » ïï ^ Luné<br />
Sa<strong>de</strong> Sauret, du go ^«on , d(, ranuée;<br />
Paris ; le gênerai^e<br />
r 8^ a ail .e,teur <strong>de</strong><br />
riat, sous-cnef d ban a»;, u)rre .<br />
& f6^ mS£ÇîtR&E»tU s dans les<br />
l'infanterie £u "<br />
lUS , à.titr»- lnténm .<br />
ont été mf, ^txerçaieid P, a |. u ii 0 , comm;m .<br />
'Ti'Sral <strong>de</strong> division^- ; les généraux<br />
2?Wlff«*» nouvelle ^ / briga4e <strong>de</strong> cava-<br />
Siat-Marc, cominni^' H circa n. comman-<br />
Srié du 3--corps damée ^ y MaiU ot, Com-<br />
Jer t la 80; .b^. ^d'infanterie ; dément<br />
feSiSrS gouverneur d'Alger ; Fran-<br />
andant la 2" briga<strong>de</strong> d in-<br />
** I Grandprey<br />
•"ont été nommés : le &;<br />
flo ux, au comman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> la 6* brigua m<br />
iiuiiiauuLiiii't.ii» — -- - r ,1'inl 'm<br />
«e, a Auch ; le colonel breveté d mtan<br />
3T« hors cadres Lalorre, chef d'etat-major<br />
J 1 ?" coi ps d arm ée, a u cominand.eorent par<br />
fntérim <strong>de</strong> laV briga<strong>de</strong> ^infanterie a<br />
tante<br />
30.<br />
T , colonel Barrés, du HT régiment d i ifan<br />
^ c au comman<strong>de</strong>ment par intérim <strong>de</strong> la<br />
Albi.<br />
î; briga<strong>de</strong> d'infanterie, a , .<br />
* il colonel Ninous, commandant le 9 m régi<br />
tene<br />
f br<br />
^t C d'mfanteVié""aù comman<strong>de</strong>ment par ta-<br />
ai iWbriga^ d'infanterie, à Montau-<br />
"fo colonel Martineau, commandant te T<br />
Jssards au comman<strong>de</strong>ment par intérim <strong>de</strong><br />
^briga<strong>de</strong> <strong>de</strong> cavalerie du 9° corps d'armée, a<br />
^intendance, militaire. - L'intendant général<br />
nufour intendant du 19' corps d'armée, a ete<br />
nommé directeur <strong>de</strong> l'intendance du gouver-<br />
nement militaire <strong>de</strong> Paris ; l'intendant mili-<br />
taire Ducuing, directeur <strong>de</strong> l'intendance du<br />
15' corps, a été nommé intendant du 19' corps,<br />
à \Lgar : l'intendant militaire Pescti, directeur<br />
éê l'intendance du 13' corps, a été nommé di-<br />
recteur <strong>de</strong>> l'intendance du 15' corps, à Mar-<br />
seille ; l'intendant militaire Lebaras a été<br />
pommé directeur <strong>de</strong> l'intendance du 8' corps,<br />
à Bourges.<br />
Ont été maintenus dans les fonctions qu'ils<br />
exerçaient par intérim les intendants militai-<br />
res : Gascuel, directeur <strong>de</strong> l'intendance du 2'<br />
corps d'armée ; Grain, directeur <strong>de</strong> l'intendan-<br />
ce du 7' corps -, Decaix, directeur <strong>de</strong> l'inten-<br />
dance du 12" corps ; <strong>de</strong> Muflet, directeur <strong>de</strong><br />
l'intendance du 6' corps.<br />
Corps <strong>de</strong> santé militaire. — Le mé<strong>de</strong>cin prin-<br />
cipal <strong>de</strong> 1" classe Pitot, directeur du service<br />
. r«« »usi>«n-<br />
dus on rai .un do Uni l*é ' Vl 'v,,, uu*><br />
La IVOOIUJ do ta Ur-uff-o touebo a su fUi. feiw<br />
Lyon, cavalier au 19' dragons, à Caxcassonn-<br />
prévenu du vol d'un manteau et d'une paire <strong>de</strong><br />
guêtres.<br />
Acci<strong>de</strong>nts du travail. — Le nommé Félix<br />
Détonas, âgé <strong>de</strong> 30 ans,, <strong>de</strong>meurant rue <strong>de</strong>s Ra-<br />
mes, travaillait chez M. Maingaud, .allée <strong>de</strong><br />
Bezons, lorsqu'un sac <strong>de</strong> tartre lui est tombé<br />
sur le genou gauche et lui a fait une contusion<br />
qui entraînera une incapacité <strong>de</strong> travail <strong>de</strong><br />
15 jours.<br />
— Le nommé Jean Bastou, 31 ans, garçon <strong>de</strong><br />
laboratoire, rue <strong>de</strong> la Mairie, soulevait une<br />
table <strong>de</strong> marbre lorsqu'il ressentit une rupture<br />
musculaire au niveau <strong>de</strong> la masse sacro-lom-<br />
baire gauche. Résultat : 5 jours <strong>de</strong> repos.<br />
Mendicité. — Le nommé Jules Lesourd, 46<br />
ans, né à Ghât&auroux (Indra.), sans domicile<br />
fixe, trouvé à mendier <strong>de</strong> porte en porte sur le<br />
boulevard du Canal, a été enfermé à la cham-<br />
bre <strong>de</strong> sûreté et déféré au parquet.<br />
NARBGNNE. —Secrétaires d-j Mairie ©î em-<br />
ployés communaux. — Comme nous l'avions<br />
annoncéja réunion <strong>de</strong>s sociétaires et employés<br />
communaux a eu lieu dimanche, dans la salle<br />
<strong>de</strong>s Mariages <strong>de</strong> ta mairie <strong>de</strong> Naibonne. Nom-<br />
breux f urent ceux qui tinrent à veur, par leur<br />
présence, faire preuve <strong>de</strong> solidarité et <strong>de</strong> ca-<br />
mara<strong>de</strong>rie.<br />
Un bureau fut formé, et immédiatement<br />
après M. Garrlguenc, secrétaire <strong>de</strong> la mai-lie<br />
<strong>de</strong> Cuxac, celui que nous <strong>de</strong>vons féliciter cha-<br />
leureusement d'être l'initiati-eur <strong>de</strong> cette réu-<br />
nion, .prend la parole. 11 montre à l'assemblée<br />
ta situation précaire qui est faite aux employés<br />
communaux. On a bien travaillé à améliorer<br />
cette situation, dit-il, mais, malgré les efforts<br />
<strong>de</strong> notre camara<strong>de</strong> Decencière, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />
l'Union <strong>de</strong>s secrétaires et employés d& mairie,<br />
à qui je me plais à rendre un public hommage',<br />
on a peu réussi ; le projet da loi en notre fa-<br />
veur déposé sur les bureaux rte la Chambre<br />
us donne pas beaucoup d'espérance. U<br />
,core nous défendre ; c'est pourquoi<br />
-vons nous former en association. Plus<br />
..-jus arriverons plus sùreimeint.<br />
Ces paroles sont favorablement accueillies<br />
par tous les membres présents.<br />
On déci<strong>de</strong> d'écrire aux députés <strong>de</strong> l'Au<strong>de</strong><br />
pour les convier à prendre part à la discus-<br />
sion <strong>de</strong> la loi et, par voie d'amen<strong>de</strong>ment,<br />
améliorer le projet présenté par le gouverne-<br />
ment.<br />
Après avoir élaboré les statuts, on passe à<br />
l'élection du bureau, qui est ainsi composé :<br />
Prési<strong>de</strong>nt, M. Garrigu-enc, <strong>de</strong> Cuxac ; vice<br />
prési<strong>de</strong>nts, MM, Chaud, <strong>de</strong> Lézignan ; Azeau,<br />
<strong>de</strong> Coursan ; secrétaire général, M. Sabarthez,<br />
<strong>de</strong> Narbonne ; secrétaire adjoint, M. Rossignol,<br />
<strong>de</strong> Fleury .; trésorier,' M. Vaissière, <strong>de</strong> Nar-<br />
bonne ; membres du conseil d'administration,<br />
canton <strong>de</strong> Narbonne, M. Tourel ; <strong>de</strong> Coursan,<br />
M. Martin Louis, d'Armissan ; <strong>de</strong> Ginestas,<br />
M. Cros, instituteur à Saint-Marcel ; <strong>de</strong> Lézi-<br />
gnan, M. Bernard Bousquet, <strong>de</strong> Tourouzelle ;<br />
<strong>de</strong>- Sigean, M. Emile Barbier, <strong>de</strong> Sigean ; <strong>de</strong><br />
Durban, M. Tissier.<br />
On adopte à l'unanimité l'ordre du jour<br />
<strong>de</strong> félicitations suivant, à M. Raoul Péret :<br />
Les secrétaires et employés communaux<br />
<strong>de</strong> l'arrondissement <strong>de</strong> Narbor-.ne, réunis en<br />
vue <strong>de</strong> la formation d'une association, adres-<br />
sent à M. Raoul Péret, rapporteur <strong>de</strong> la com-<br />
mission extra-parlementaire, leurs meilleurs<br />
remerciements pour le zèle soutenu qu'il n'a<br />
cessé <strong>de</strong> prodiguer à notre corporation, et lui<br />
exprim-snt l'assurance <strong>de</strong> leur profon<strong>de</strong> recon<br />
naissance. »<br />
Le bureau fait un pressant appel à tous les<br />
secrétaires ou employés communaux <strong>de</strong> l'ar-<br />
rondissement qui seraient encore hésitants, <strong>de</strong><br />
venir sa grouper au sein <strong>de</strong> l'Association<br />
l'intérêt <strong>de</strong> tous est en jeu.<br />
Les adhésions sont reçues par MM. Garri-<br />
guenc. secrétaire <strong>de</strong> la mairie <strong>de</strong> Cuxac-d'Au<br />
<strong>de</strong>, ou Paul Sabarthez, employé à la mairie<br />
ie Narbonne.<br />
Conseil municipal. — Séance du <strong>27</strong> mars<br />
— Ordre du jour : Legs Angles, engagement<br />
d'acquitter les <strong>de</strong>ttes afférentes à ce legs, dans<br />
le cas où il y en auia.it ; 'Iravaux <strong>de</strong> chômage,<br />
approbation du <strong>de</strong>vis ; Abattoir, constrvet on<br />
et location d'un atelier <strong>de</strong> boyauJerie ; Finan<br />
ces, <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> subventions ; Pav.tg- s, paie-<br />
ment <strong>de</strong> l'emtoetprtse Labatut ; Bureau <strong>de</strong><br />
bienfaisance et hospices, avis sur diverses al<br />
faites ; Chemins vicinaux, bail d'entretien<br />
Rapports <strong>de</strong> commissions, introduction d'af-'<br />
faires ; Délais <strong>de</strong> convocation abrégés par au-<br />
torisation <strong>de</strong> M. le sous-préfet, en date du 23<br />
mars <strong>1908</strong>.<br />
Dotation <strong>de</strong> la jeunesse <strong>de</strong> France (38 e sec-<br />
tion <strong>de</strong> Narbonne). — Samedi 28 mars, à 8<br />
heures et <strong>de</strong>mie du soir, Maison <strong>de</strong> 1a Mutua-<br />
lité, assemblée générale annuelle. Présence<br />
indispensable.<br />
Syndicat <strong>de</strong> l'alimentation. — Les commer-<br />
çants <strong>de</strong> l'alimentation, réunis le dimanche<br />
22 mars, dans la sa Me <strong>de</strong>s fêtes <strong>de</strong> ta Mutua-<br />
lité, après avoir entendu le prési<strong>de</strong>nt et plu-<br />
sieurs membres du Syndicat dans leur exposé<br />
<strong>de</strong>s questions d'achat en commun, <strong>de</strong>s trans-<br />
ports, <strong>de</strong>s entrepôts, <strong>de</strong>s vices <strong>de</strong> la loi sur les<br />
frau<strong>de</strong>s, <strong>de</strong>s conséquences <strong>de</strong> l'édification <strong>de</strong><br />
grands magOisins.<br />
Engagent tous leurs confrères <strong>de</strong> l'arrondis-<br />
sement à adhérer au Syndicat <strong>de</strong> l'alimenta-<br />
tion pour ta défense <strong>de</strong> leurs intérêts dans les<br />
questions comme rctaies et économiques, mu<br />
(t-viennenl -t- imi.r on jour p'ns «loi»; ^'.-^J ,:!<br />
suite <strong>de</strong> généralité do la crise subi<br />
Lyre Narbonnaise. — Dans sa séance du 23,<br />
ta commission a décidé que la .prochaine sor-<br />
tie <strong>de</strong> da Lyre au kiosque aurait lieu le diman-<br />
che 5 avril, à 2 heures.<br />
Vendredi <strong>27</strong>, répétition générale à 8 heures<br />
ot <strong>de</strong>mi» précises. Présence obligatoire<br />
Plusieurs musiciens ayant fait verbalement<br />
leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'admission, la. commission les<br />
prie, conformément aux statuts, <strong>de</strong> vouloir<br />
bien, la renouveler par lettre ; s'adresser soit<br />
à M. Bousquet, vice-prési<strong>de</strong>nt, soit à M. Cour-<br />
rouy, directeur, ou à M. Lagasse, sous-chef.<br />
Ix; classement par pupitre étant presque ter-<br />
miné, nous prions les musiciens qui ont l'In-<br />
tention <strong>de</strong> faire partie <strong>de</strong> la Lyre <strong>de</strong> vouloir<br />
bien adresser leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au plus tôt, afin<br />
que* ledit classement soit définitif avant la<br />
première sortie. Toute <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qui nous par.<br />
viendra après cette date no pourra être exami-<br />
née qu-Vu fur et à mesure qu'il se produira<br />
quelque vacance.<br />
Cheval mort. — Avant-hier au soir, vers<br />
4 heures et <strong>de</strong>mie, un cheval appartenant à<br />
M. Beauquier, camionneur, est tombé mort<br />
sur le boulevard <strong>de</strong> ia gare, à ta suite <strong>de</strong> vio-<br />
lentes coliques. 11 a été livré à l'équarri&seur.<br />
Etat civil du 24 mars. — Décès : Philippe<br />
Coumes, cultivateur, 42 ans -, Gabriel Subra,<br />
roulier, 68 .ans.<br />
La conférence Copin-Atbancelli. — Contrai-<br />
rement à co que l'on nous a fait dire hier, —<br />
ejn <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> notre rédacteur-correspondant —<br />
c'est chez M. Antoine Andrieu, place <strong>de</strong> la<br />
Monnaie, que l'on peut se pourvoir <strong>de</strong> cartes<br />
pour la conférence <strong>de</strong> M. Albancelli, et non<br />
chez M. Louis Anidrieu, boulevard <strong>de</strong> la Li-<br />
berté.<br />
CASTELNAUDARY. — AccicJcnt grave. —<br />
M Pierre Pézet, âgé <strong>de</strong> 28 ans, métayer chez<br />
M. André Alquier, avocat à Castelnaudary, a<br />
été victime, avlnt-hier matin, d'un bien grave<br />
acci<strong>de</strong>nt. Monté sur une charrette sur- laquelle<br />
<strong>de</strong>s arbres avaient été chargés; il voulut <strong>de</strong>s<br />
cendre du véhicule pour prendre la bri<strong>de</strong> du<br />
"Chaval à la <strong>de</strong>scente d'une côte. Matheureu<br />
sèment, la blouse <strong>de</strong> l'ouvrier fut prise à un<br />
crochet et Pézet roula sous la charrette dont<br />
une roue lui nassa sur la haut du ventre .<br />
L'état du blessé est grave. On redoute une<br />
inflammation du péritoine.<br />
Probité. — Une somme d'argent, assez im-<br />
portante a été, trouvée, lundi, sur la voie pu-<br />
blique, par M. Marcel, limonadier à Salles,<br />
qui l'a déposée au commissariat <strong>de</strong> police, où<br />
la personne qui l'a perdue peut la réclamer.<br />
Conférence antimaçonniqua. — On nous<br />
communique :<br />
« Nous apprenons que M. Copin-Albancelli,<br />
ancien député, viendra, lundi prochain 30<br />
mars, à Castelnaudary, donner une conférence<br />
antimaçonnique, dans le local du patronage<br />
<strong>de</strong> notre ville, rue Riquet.<br />
» Des cartes d'entrée gratuites sont déposées<br />
chez M. Barthès et chez M. Sentenac, place<br />
Gambette, ainsi que chez M. Bes&ières, rue du<br />
Palais. Elles seront rigomeusement exigées a<br />
l'entrée <strong>de</strong> la salle. »<br />
BRAM. — Prédications du Carême. — Les<br />
prédications <strong>de</strong> la station quadragésimale<br />
sont faites par notre sympathique vicaire, M.<br />
l'abbé Calas.<br />
C'est -en termes élevés et avec <strong>de</strong>s envolées<br />
superbes que le prédicateur fait entendre la<br />
parole <strong>de</strong> Dieu.<br />
Aussi notre église, quoique vaste, est trop<br />
petite pour conten ir, tous les mercredis, le flot<br />
<strong>de</strong>s fldè'es qu'y s'y pressent.<br />
Nous engageons ceux qui n'ont point encore<br />
entendu l'orateur, à se rendre les jours <strong>de</strong><br />
sermon ; ils ne le regretteront pas. A. A.<br />
Etat eiviî du mois <strong>de</strong> mars. — Naissances :<br />
Jean-Baptiste Gaston, fils <strong>de</strong> Clément.<br />
Décès : Manent, mort-né ; Cécile Lafforgue,<br />
18 ans, quartier d'.Araignon ; Marie Doudiès,<br />
19 ans. quartier d'Araignon ; Joséphine-Fran-<br />
çoise Izard, 3 ans.<br />
CASTELRENC. — Les postca. — Si on me<br />
<strong>de</strong>mandait ce que je veux en ca<strong>de</strong>au, je répon-<br />
drais promptement : un parapduie. Or, oe<br />
n'est pas un parapluie qu'on nous accor<strong>de</strong>ra<br />
bientôt.<br />
L'administration <strong>de</strong>s postes, en effet, dési<br />
reutse <strong>de</strong> voir les villageois travailler sans dis<br />
traction et ne pas perdre leur temps dans la<br />
journée, voulant nous faire éviter une ondée,<br />
quelque fois, qui serait nuisible à notre santé<br />
si nous continuions <strong>de</strong> lire les nouvelles ex-<br />
posées à la pluie, veut nous faire réserver<br />
cette lecture pour la veillée, au coin du feu et<br />
par là pas besoin <strong>de</strong> parapluie, économie<br />
d'un petit verre au café, par d'argent perdu<br />
au jeu. C'est bien, sans doute, pour les uns,<br />
cela, mais c'est aussi pénible pour d'autres.<br />
Jugez donc :<br />
Jusqu'à aujourd'hui, nous avons eu nos cor-<br />
respondances à dix heures ; dans un mois,<br />
paraît-ii, nous 'es aurons à quatre heures du<br />
soir, car nous sommes menacés d'être <strong>de</strong>sser-<br />
vis par le bureau rte poste <strong>de</strong> Villeloncue. Fi-<br />
gurez-vous Casteireng à 7 kilomètres <strong>de</strong> Li-<br />
moux, <strong>de</strong>sservi par un bureau <strong>de</strong> poste à<br />
13 kilomètres qui n'a aucune relation avec<br />
nous ! Quel gain pour les affaires et le com-<br />
merce I Quels renseignements rapi<strong>de</strong>s 1 Les<br />
lettres qui sont maintenant distribuées à ta<br />
<strong>de</strong>rnière levée soit à Limoux et Carcassonne,<br />
le jour même du départ et à sept heures le<br />
len<strong>de</strong>main dans les centres <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s li-<br />
gnes iront sommeiller à Villelongue et ne se-<br />
ront' portées au train que le len<strong>de</strong>main à<br />
sept heures un quart, lorsque les réponses<br />
sollicitées seraient déjà retournées. L'adminis-<br />
tration, il est vrai, veut, plaire à tout le mon<strong>de</strong>,<br />
aussi, puisque la question politique a valu un<br />
bureau <strong>de</strong> poste aux uns, l'intérêt public <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong> l'établissement d'un bureau central à<br />
Castéreng. Voyez, en effet, la position <strong>de</strong> no-<br />
tre village : Une route principale relie cette<br />
commune à Limoux (distance, 7 kilomètres).<br />
A cette petite commune, viennent aboutir,<br />
comme centre, les chemins vicinaux <strong>de</strong> La-<br />
besole, Saint-Couat, Saint-Sernin, Tourreilles.<br />
les Digues, même Ajac. Toutes ces communes<br />
ont <strong>de</strong>s rapports Journaliers avec Castolrong,<br />
viiwient s'v pourvoir du nécessaire au be-<br />
soin tandis qu'elles sont à 8, 10, 12 kilomè-<br />
tres <strong>de</strong> Villelongue. Ce serait un trop grand<br />
préjudice et non un progrès pour ces pauvres<br />
villages, si cette combinaison aboutissait. La<br />
situation vraie est un bureau central ô Cas-<br />
teireng. Alors, 'le courrier arrivant ta à huit<br />
heures et <strong>de</strong>mie, les facteurs peuvent, à neuf<br />
heures commencer leur distribution dans les<br />
communes à leur charge. Retournés à <strong>de</strong>ux<br />
heures ils livrent les correspondances <strong>de</strong> tou<br />
te la région au courrier qui va au train <strong>de</strong><br />
quatre heures du soir, et ainsi, à la première<br />
heure, le len<strong>de</strong>main, les lettres sont distri-<br />
buées. ., „ ...<br />
Voilà l'intérêt <strong>de</strong> huit communes. Nous <strong>de</strong>s)<br />
rons que l'administration, pour l'avantage <strong>de</strong><br />
ces communes intéressées, accor<strong>de</strong> un bureau<br />
à Casteireng et ainsi sera bien <strong>de</strong>sservie la<br />
vallée <strong>de</strong>s Digues, Casteireng, Inbesoje, Saint-<br />
Couat.<br />
VOIES URmiRKS : D r GUÏLLAUPAT<br />
Trait' dr c Rétrectss' et Goût, coron, par l'ElectrolM<br />
B. r. Ktvt.s loulousc. rcn.tul.Qrat. mer.et sam.à 9 D,<br />
<strong>de</strong>s irrégularités commises par un autre<br />
adjoint.<br />
Si l'on en croit les rumeurs qui courent,<br />
cet adjoint aurait été mis en <strong>de</strong>meure <strong>de</strong><br />
donner sa démission et il se .serait déjà re-<br />
tiré, ne pouvant exercer plus longtemps<br />
une charge au sujet <strong>de</strong> laquelle on fait pe-<br />
ser sur lui <strong>de</strong> lour<strong>de</strong>s suspicions.<br />
Les faits seraient graves. Il ne s'agirait<br />
<strong>de</strong> rien moins que d'importantes majora-<br />
tions <strong>de</strong> mémoires <strong>de</strong> fournitures munici-<br />
pales et même <strong>de</strong> factures <strong>de</strong> complaisance.<br />
Dans oe cas, il y aurait eu complicité <strong>de</strong> la<br />
part <strong>de</strong>3 fournisseurs.<br />
On ajoute même qu'une information ju-<br />
diciaire pourrait être ouverte.<br />
Nous me reproduisons ces bruits que sous<br />
les plus expresses réserves. La municipa-<br />
lité ne manquera sans doute pas <strong>de</strong> fournir<br />
<strong>de</strong>s éclaircissements qui infirmeront ces<br />
informations si elles sont controuvées ou<br />
qui, dans le cas contraire, feront connaître<br />
dans quelle mesure elles sont exactes.<br />
liar la<br />
l'éviction<br />
diversité <strong>de</strong>s commarçants et Ijar<br />
qui lie peut .nanquor .!« se .pn> I n ^ Hnslau<br />
^^"y^ p..rvX défense<br />
t . t C vXosubsisianro. ïm.x «« *y<br />
\Z adhésions ^^jwm<br />
idont,<br />
n.rticnt I<br />
Cher M. ('.lia-<br />
nte "Voltaire, et chez M.<br />
rue <strong>de</strong> Belfort,<br />
peau, pré»<br />
*%$$E£% cbn'^ïl Ti'adininîslrntion <strong>de</strong><br />
A la IVla rifc<br />
Bruits graves. — Une démission forcée<br />
Des bruits d'une certaine gravité courent<br />
dans les milieux politiques <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>,<br />
touchant certains inci<strong>de</strong>nts qui se sont<br />
produits au sein du conseil d'administra-<br />
tion <strong>de</strong> la ville.<br />
1 I , avons déjà informé nos lecteurs<br />
di i nllit qui éclata entre MM. Deumié et<br />
l'in . adjoints au maire, au cours d une<br />
<strong>de</strong>rnière.-* séances du conseil municipal<br />
Où sont lis Becioucottes ?<br />
On sait qu'on a baptisé <strong>de</strong> ce gentil nom<br />
<strong>de</strong> « Bedoucettes », à <strong>Toulouse</strong>, les boîtes<br />
<strong>de</strong> métal qui, déposées tous les matins <strong>de</strong>-<br />
vant les portes, par le service du nettoie-<br />
ment, servent à enlever les ordures ména-<br />
gères. A Paris, on les appelle les Poubel-<br />
les, en souvenir du préfet célèbre, l'inven-<br />
teur, qui leur a laissé son nom. A Toulou-<br />
se, c'est M. Bedouce, l'homme politique<br />
non moins célèbre, auquel on doit leur em-<br />
ploi, qui a servi à les baptiser. On lui <strong>de</strong>-<br />
vait bien cela à notre grand orateur <strong>de</strong>s<br />
assemblées populaires, dont l'éloquence<br />
s'est façonnée >peu à peu, ainsi que celle<br />
<strong>de</strong> Démosthène, avec cette différence qu'au<br />
lieu <strong>de</strong> placer, comme le rhéteur athénien,<br />
<strong>de</strong>s petits cailloux dans sa bouche, M. Be-<br />
douce acquit la puissance du verbe en mâ-<br />
chonnant <strong>de</strong>s violettes.<br />
Eh bien, pleurez, nymphes <strong>de</strong> la Cavale-<br />
ta<strong>de</strong> et du terrain Maury, les Bedoucettes<br />
ne sont plus. Finies, les musiques du ma-<br />
tin, quand, du haut <strong>de</strong> leur charrette, les<br />
« beurriers » jetaient les gran<strong>de</strong>s boîtes <strong>de</strong><br />
métal sur nos trottoirs, ou quand les chiens<br />
errants renversaient <strong>de</strong> leurs pattes les ré-<br />
cipients <strong>de</strong> détritus, pour mieux fouiller<br />
dans le tas épars sur la chaussée.<br />
Plus <strong>de</strong> causeries <strong>de</strong> commères, plus <strong>de</strong><br />
lazzis <strong>de</strong>s passants <strong>de</strong>vant les boîtes oblon-<br />
gues ; les Bedoucettes ne sont plus.<br />
<strong>Toulouse</strong>, un matin, s'est réveillée toute<br />
étrange, toute triste. On .sentait un grand<br />
vi<strong>de</strong> dans l'air et dans la rue, tout corn<br />
me s'il nous avait manqué les tramways<br />
à chevaux, le donjon du Capitole, notre<br />
moelleux pavé ou M. Bédouce lui-même<br />
Mais, c'était bien pis. Il nous manquait les<br />
Bedoucettes.<br />
On nous les a enlevées, comme cela,<br />
brusquement, sans nous prévenir, sans<br />
rien dire ; oe fut un arrachement. Tout d'a-<br />
bord les ménagères ne se sont pas trop<br />
alarmées. Chacune, <strong>de</strong>vant sa maison ou<br />
dans sa rue, croyait à un oubli du bour-<br />
rier. On disait : « Elles sont fatiguées, on<br />
les a portées chez le ferblantier ; mais el-<br />
les reviendront, »<br />
Hélas ! les matins réapparaissaient sem-<br />
blables, les jours s'écoulaient les mêmes et<br />
les Bedoucettes ne revenaient pas ; les Be-<br />
doucettes ne sont pas revenues !<br />
Où sont les' Bedoucettes ?<br />
C'est là le cri du jour. On s'interroge dans<br />
la rue :<br />
— Avez-vous vu les Bedoucettes ? Qu'en<br />
a-t-on fait ?<br />
Et nul ne sait ce qu'elles sont <strong>de</strong>venues.<br />
Il se pourrait fort bien que M. Bedonçe,<br />
leur parrain, tout plongé dans les affres du<br />
budget contesté, dans la question <strong>de</strong>s ga-<br />
doues ou dans celle <strong>de</strong>s futures élections,<br />
n'en soit pas informé, n'en sache rien lui-<br />
même.<br />
Au fait, pourquoi les a-t-on enlevées, ces<br />
Bedoucettes ? Qu'avait-on à leur repro-<br />
cher ? Faisaient-elles mal leur service ?<br />
Ne suffisaient-elles plus à l'ambition <strong>de</strong>s<br />
ordures ? Ou bien, dans ce service muni-<br />
cipal <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, si sujet aux change<br />
ments et aux avatars, ont-elles été détrô<br />
nées par un nouvel état <strong>de</strong> choses ?<br />
Point ; on était assez content d'elles. Du<br />
reste, on n'a rien trouvé pour les rempla-<br />
cer, et leur absence laisse un vi<strong>de</strong> cruel<br />
dans nos rues.<br />
Alors, où sont-elles ? On se pôrd en con-<br />
jectures.<br />
Certains croient qu'on les a transportées<br />
daais l'enceinte <strong>de</strong> la future Exposition<br />
pour construire, <strong>de</strong> leurs cubes assemblés,<br />
un monument symbolique, ou mieux, une<br />
orte d'arc <strong>de</strong> triomphe en l'honneur et à<br />
la gloire <strong>de</strong> la municipalité socialiste, avec<br />
cette <strong>de</strong>vise : « <strong>Toulouse</strong> régénérée par<br />
hygiène. »<br />
Dans le haut, on aurait aménagé un lo-<br />
cal <strong>de</strong>stiné aux bureaux <strong>de</strong> l'administra-<br />
tion municipale et relié téléphoniquement<br />
avec les principaux établissements <strong>de</strong> cré-<br />
dit <strong>de</strong> la ville.<br />
Ceci <strong>de</strong>man<strong>de</strong> confirmation.<br />
On prétend aussi que les Bedoucettes se<br />
trouveraient actuellement au Ramier du<br />
Château, non loin du Théâtre <strong>de</strong> la Natu-<br />
re. Quelqu'un, qui accompagnait ces jours<br />
<strong>de</strong>rniers Paul Moun-est dans ces parages,<br />
en aurait parlé à un <strong>de</strong> ses amis.<br />
• Il paraîtrait qu'au cours <strong>de</strong> la série <strong>de</strong>s<br />
gran<strong>de</strong>s tragédies en plein air, dont il pro-<br />
jette les représentations pour cet été, M. le<br />
docteur Gharry a l'intantion <strong>de</strong> s'en servir<br />
pour imiter le bruit du tonnerre.<br />
Ces diverses suppositions ne sont pas dé-<br />
nuées <strong>de</strong> vraisemblance.<br />
Certes, on objectera que ces multiples<br />
emplois <strong>de</strong>s Bedoucettes ne semblent que<br />
répondre imparfaitement aux services<br />
qu'on attendait d'elles. C'est une réflexion<br />
d'ordre pratique qui mériterait <strong>de</strong> retenir<br />
l'attention, si les <strong>de</strong>rniers renseignements<br />
qui nous parviennent ne réduisaient à<br />
léant les diverses suppositions et les bruits<br />
tendancieux qui précè<strong>de</strong>nt.<br />
On a retrouvé les Bedoucettes ; on sait<br />
maintenant ce qu'elles sont <strong>de</strong>venues et<br />
quelle sera leur <strong>de</strong>stination future ; les<br />
esprits pratiques seront satisfaits.<br />
Elles étaient bien fatiguées, les Bedou<br />
cettes, par leur longue campagne <strong>de</strong> quel<br />
ques mois ; il n'y en avait pas une dont<br />
le fond fût intact et ne laissât échapper à<br />
flots le contenu du récipient. Un entrepre-<br />
neur s'est présenté, qui on a fait, à un<br />
bas prix, l'acquisition en bloc.<br />
Cet industriel avisé a passé la comman<strong>de</strong><br />
au nom <strong>de</strong>s radicaux, qui veulent revenir,<br />
à tout prix, au Capitole au mois <strong>de</strong> mai.<br />
Aux prochaines élections municipales, les<br />
Bedoucettes seront utilisées par eux, com-<br />
me urnes électorales^ A. C.<br />
Cour d'Appil<br />
Audience du 25 mars<br />
Prési<strong>de</strong>nt, M. Martin ; ministère public.<br />
M. Reverdin , greffier, M. Andrieu<br />
JUGEMENTS CONFIRMES. — Isidore Sénoerin, âgé<br />
<strong>de</strong> 36 ans, inculpe d'avoir voyagé sans billet<br />
<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> u Caroassonna, lut condamné<br />
par le tribunal <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, le 21 février, à<br />
trois jours rte prison et 50 francs d'amen<strong>de</strong>.<br />
La cour ci'inflrnwi.<br />
— Jules Mica, 24 ans, inculpé <strong>de</strong> colportage<br />
<strong>de</strong> tabac, fut condamné par le tribunal <strong>de</strong><br />
<strong>Toulouse</strong>, le 22 février, à un mois d-o Prisouc*<br />
600 Irancs d'amen<strong>de</strong>. Ce jug- m-nt est copH.mi..<br />
t. n^iPcvŒ »
Vendredi <strong>27</strong> <strong>Mars</strong> <strong>1908</strong><br />
Bïeta- i<br />
fr. les<br />
Avoine — ° 11 : grj6es Poitou, 17 75<br />
te gHM». î7 «S ti 17 50.<br />
SOlgtw. 16 60.<br />
t)i«w priva, 18 50 ; Algérie, 17 35.<br />
Foui aatu»el, en bottes <strong>de</strong> « kilos, 45<br />
Ml IM )I!: .-i-^-^^?.--=.«-:-.:ïi2c:'^Kîî3XKSlaa<br />
amortissable<br />
bette tunis. obi. 3 % 1893..<br />
Consolidés anglais<br />
Consolidés anglais<br />
Argentine 5 °', 183G<br />
Autriche 4 % or (10 flor)..<br />
Egypte unifiée<br />
Espagnole extér<br />
Espagnole extér<br />
Hongrois 4 %<br />
Italien 0 %<br />
Italien 5 %<br />
Portugal 3 % •<br />
Portugal 3 %<br />
Russe 4 % 1867-1869<br />
— 4 % 1880<br />
— 4 % 18S9<br />
_ 4 % 1890..............<br />
_ 4 % cons. i" et 2* ;<br />
— S % 1901<br />
_ 3 % or 1891<br />
— « % or 1893<br />
— â % or 18S4 ......<br />
— 3 1/2 °> 1894<br />
— 3 % 1896<br />
— 5 % 1906 tout *ayé<br />
Bons du Trésor 1904<br />
Lettres <strong>de</strong> gage 3 1/2<br />
Dette ottomane unifiée<br />
Ottomanes priorités<br />
Ottomanes 4 % cons<br />
Douanes ottomanes<br />
Lots du Congo.<br />
. .cpt<br />
.Une<br />
...cpt<br />
...Une<br />
..cpt<br />
.tme<br />
..cpt<br />
.tme<br />
..cpt<br />
.tme<br />
érie.<br />
COURS conns<br />
PRÉCÉD. DU JOCR<br />
9:1 82 96 98<br />
86 90 90 05<br />
98 50 98 KO<br />
465 .. 465 50<br />
87 70 • -<br />
87 40<br />
513 50 513 50<br />
100 . 100 ..<br />
103 85 103 ro<br />
94 50 94 5<br />
94 57 94 L0<br />
94 40<br />
102 97 1Ô3 ".<br />
103 05 103 05<br />
61 60 61 15<br />
61 80 61 0<br />
85 50 85 40<br />
83 50 83 70<br />
81 80 81 5<br />
81 80 81 95<br />
84 50 84 75<br />
82 6.) 82 7)<br />
70 25 70 ;,0<br />
82 60 82 50<br />
82 50 92 00<br />
75 .. " 74 25<br />
6 10 08 20<br />
97 0 97 35<br />
501 60 50J ..<br />
72 .. 72 25<br />
94 57 94 70<br />
490 ..<br />
43-9 ., 478 !'<br />
494 .. 494 ..<br />
82 .. 82 ..<br />
ACTIONS<br />
Banque <strong>de</strong> France<br />
Banque <strong>de</strong> Franee<br />
Banque franco-espagnole. .<br />
Banque Paris<br />
Comptoir d'escompte<br />
Crédit foncier<br />
Crédit lyonnais<br />
Crédit lyonnais<br />
Société générale...<br />
Banque ottomane<br />
Banque ottomane<br />
Btee-Guelma<br />
Est-Abjérieii<br />
Est<br />
P.-L.-M<br />
Midi<br />
Nord<br />
Orléans<br />
Ouest<br />
Ouest-Algérien<br />
Autrichien<br />
Lombar<strong>de</strong><br />
Nord-Espagne<br />
Nord-Espagne<br />
Portugais<br />
Saraaosse<br />
&ars."«osse<br />
Chafs, Scsnov.-ico<br />
Charb. Sosnowice<br />
Cie Paris, du Gaz<br />
Cie Transatiant<br />
Mcssag. marit<br />
Métropolitain<br />
Rio Tinto....-<br />
Suez (Canal marit)<br />
Thomson-Houston<br />
Charb. Lavlana<br />
Carmaux<br />
...cpt<br />
. .tme<br />
cpt<br />
tme<br />
cpt<br />
tme<br />
cpt<br />
tme<br />
cpt<br />
tma<br />
cpt<br />
, UQÎ<br />
... tme<br />
...îme<br />
...tme<br />
4175 .. 4175 ..<br />
4174 .. 4175 ..<br />
314 ..<br />
1452 .. 1455<br />
677 .. 677 ..<br />
722 .. 720 ..<br />
1563 .. 1168 ..<br />
li»J .. «88 ..<br />
6S7 .. 667 ..<br />
729 . . 7«> ..<br />
720 ..<br />
68» ..<br />
720 ..<br />
708 .. 710<br />
9 0 .. 940 ..<br />
i'iUO .. 1394 ..<br />
1124 .. 1125 ..<br />
1.-75 .. 1780 ..<br />
1402 .. 1402 ..<br />
840 .. 840 ..<br />
«09 .. 652 .<br />
<br />
me <strong>de</strong> peine. (445)<br />
Ancien voyageur <strong>de</strong> commerce, 33 ans, ma-<br />
rié, père .<strong>de</strong> famille, désire trouver place ex-<br />
péditionnaire ou emploi écritures. (446)<br />
Jeune fille, 35 ans, bonne éducation, réfé-<br />
rences, 9 eus d'enseignement .connaissant<br />
l'espagnol, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> situation institutrice.<br />
(447)<br />
Monsieur, 57 ans. références hors llgns,<br />
avant éprouvé revers, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> gérance d'im-<br />
meubles, concierge, gardiens, etc. (449)<br />
Prêtre, très intéressant, accoterait fonction<br />
d'aumônier chez religieuses expulsées, <strong>de</strong> pré-<br />
férence dans les pays chauds. (452)<br />
Organiste, professeur <strong>de</strong> piano, aveugle, <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong> emploi : peu exigeant. Très digne d'in.<br />
térêt. (455)<br />
Dame sérieuse, désire place chez Dersonne<br />
seule, soignerait mala<strong>de</strong>, voyagerait. BCHHWS<br />
références. (456)<br />
Dame veuve, Alleman<strong>de</strong>, accepterait élèves<br />
<strong>de</strong> tout âge pour leçons et conversations ; pré-<br />
tentions mo<strong>de</strong>stes. (458)<br />
Chef <strong>de</strong> musique <strong>de</strong> Ire classe en retraite,<br />
désirerait diriger soeîété musicale «en ville ou<br />
dans les environs. (459)<br />
Prêtre bachelier, auteur d'une métho<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
traduction latine, donnerait leçons parrticuliè.<br />
res latin-grec, sciences, anglais. (460)<br />
Veuve <strong>de</strong> fonctionnaire désirerait emploi<br />
dame <strong>de</strong> compagnie, soignerait vierfiard, ac-<br />
compagnerait maia<strong>de</strong>, pourrait diriger petit<br />
ménage. |461)<br />
Prêtre, ancien précepteur, ayant exercé le<br />
ministère paroissial, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> Drèceptorat<br />
(462}<br />
Jeun<strong>de</strong> homme <strong>de</strong>man<strong>de</strong> comptabilité ou<br />
contentieux dans maison <strong>de</strong> cenamerce. (467)<br />
Employé <strong>de</strong> conwnes'oe, 26 saas, sachant l'es-<br />
pagnol, un peu l'allemand, et connaissant la<br />
sténographie, désire situation. (468)<br />
Demoiselle très sérieuse, acceoterait emploi<br />
d'adjointe dar»s institution dss je-«mes filles.<br />
(469)<br />
Jeuse homme, 17 ans, exeeîlentes références,<br />
muni du certificat d'étu<strong>de</strong>s supérieures, <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong> emploi dans bureau. (470)<br />
leune homme, 22 ans, entièrement libéré du<br />
service militaire, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> emploi dans mai-<br />
son <strong>de</strong> gros. (47})<br />
Demotsetle diDlômée, <strong>de</strong>ux ans en Angle-<br />
terre, donnerait leçons d'anglais à domicile.<br />
(472)<br />
Personne sérieuse <strong>de</strong>man<strong>de</strong> emploi <strong>de</strong> con-<br />
jierge ou tout autre emploi <strong>de</strong> confiance. (473)<br />
Bon comptable, 45 ans, désirerait emploi<br />
'-ooj.Dtable ou écritures. (4741<br />
Dame sérieuse, bennes l'élérences, accepte-<br />
rait gérance, dépôt <strong>de</strong> vins ou autres. (475)<br />
Personne sérieuse donnerait leçons à domi-<br />
cile, particulièrement langues espagnol, an-<br />
glais et piano. (476)<br />
Deman<strong>de</strong> place <strong>de</strong> régisseur, chef <strong>de</strong> culture<br />
ou concierge dans gran<strong>de</strong> maison. 477<br />
Dsmoiselie, 4 ans d'enseignement, donnerait<br />
leçons parTiculières, français, espagnol, pein-<br />
ture, <strong>de</strong>ssin, piano, cliant. _ 478<br />
Ancien clera d'avoué, ferait encaissements.<br />
479<br />
Très honnête homme, accepterait emploi <strong>de</strong><br />
caissier, prétentions mo<strong>de</strong>stes. Fournirait cau-<br />
tionnement. 480<br />
Jeune homme, 17 ans, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> emploi dans<br />
bureaux ou magasins. (481)<br />
Monsieur très instruit désire emploi quel-<br />
conque ville ou. campagne. (483)<br />
Jeune homme, 25 ans, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> emploi dans<br />
café ou restaurant. (483)<br />
Monsieur, 32 ans, très sérieux, excellentes<br />
références, serait désireux <strong>de</strong> trouver emploi<br />
dans commerce. 484.<br />
Prêtre ayant l'habitu<strong>de</strong> <strong>de</strong> renseignement<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> emploi <strong>de</strong> précepteur ou <strong>de</strong> chape-<br />
lain. (485.<br />
Concierge, mari et femme, pas d'enfants en<br />
bas âge, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> emploi. (485).<br />
Jeuns homme, 17 ans, bonne écriture, excel-<br />
lentes références, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> travail dans ma-<br />
gasin, bureau ou courses. (487)<br />
Detneieclle, 45 ans, très dévouée et laborieu-<br />
se, excellents certificats, se placerait cehz per-<br />
sonne seule, sait coudre. (488)<br />
jewne fit!3 <strong>de</strong>man<strong>de</strong> place <strong>de</strong> dactylographe<br />
dans maison sérieuse. (489)<br />
Excellant violoniste-pianiste <strong>de</strong>man<strong>de</strong> em-<br />
ploi dans orchestre. (490)<br />
Très brave homme, 40 ans, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> emploi<br />
<strong>de</strong> confiance dans commerce ou industrie.<br />
(491)<br />
jeune Dams <strong>de</strong>man<strong>de</strong> emploido caissière.gé-<br />
ranto, écritures ou copies dans hôtel ou mai-<br />
son <strong>de</strong> commerce. (492)<br />
OFFRES D'EMPLOIS<br />
On <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> suite ménage <strong>de</strong> laitiers ca-<br />
pable ; on donnerait bons appointements. (220)<br />
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gagnant <strong>de</strong> suite. * 223.<br />
On <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pour le Gers, instituteurs et<br />
institutrices, adjoints et adjointes (brevets),<br />
professeurs langues, arts d'agrément, maîtres-<br />
ses <strong>de</strong> couture. Excellentes références exigées.<br />
S'adresser a M. Bellesserre, directeur <strong>de</strong> rè^T<br />
seignoment primaire libre du Gers, à M0rJr<br />
fort-du-Gers. (224) *?<br />
On <strong>de</strong>man<strong>de</strong> une personne sérieuse, muq,-<br />
cienne, pouvant donner leçons <strong>de</strong> piano et o.£<br />
rigor école matei'nello. (225).<br />
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<strong>de</strong>ux fois au retour entre Cette et Menton seulemptiT<br />
délivrés du 2 mars au 22 avril 190s inclus, pour ii;<br />
fêtes et réunions qui auront lieu sur le iitt 0 r=ï<br />
pendant cette pério<strong>de</strong>, au départ <strong>de</strong>s prlntipS<br />
stations du réseau du Midi mentionnées sur pi,1<br />
fiche spéciale, valables pendant vingt jours, y Cû *J-<br />
pris le jour <strong>de</strong> l'émission. *»<br />
Faculté <strong>de</strong> prolongation pendant une ou a € „-<br />
pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> dix jours, moyennant le paiement, Po ^<br />
chaque pério<strong>de</strong>, d'un supplément do 10 Si du ^ Poiu<br />
fl Voir'î'afflcho spéciale pour les autres conditions.<br />
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gnie d'Orléans rendra valables, du jeudi 9 avril a»<br />
<strong>de</strong>rnier train du jeudi 30 avril, les billets allei et<br />
retour ordinaires à prix réduits, qui auront é:é dé.<br />
livrés aux prix et conditions <strong>de</strong>s tarifs spéciaux<br />
G. V., n • 2 et 102.<br />
Ces différents bi<strong>de</strong>ts conserveront leur durée net.<br />
maie <strong>de</strong> validité lorsqu'elle expirera après le „<br />
avril.<br />
4M fa Û<br />
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( - '. '" z ' s." ' ' "' Sool le e4 Religieuse<br />
U NUMÉRO 5 CENT1M<br />
ifanWMWgJJJ STROPHES<br />
yoafi; <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
bob nota<br />
6<br />
7 -<br />
tO -<br />
44<br />
43 -<br />
20<br />
s- - , ni<br />
M fr-<br />
ai -<br />
«O<br />
ft (Union K-— • — ——<br />
neroro ; à Lazare Cf<br />
prési<strong>de</strong>nt Carnot.<br />
conduire dans ces<br />
rnmnncier dont lo<br />
honneurs<br />
lîau din, trié « pour<br />
sur les barrica<strong>de</strong>s,<br />
not, à son<br />
Et mainie-<br />
?ou.s-sols le<br />
nérito litté-<br />
ittention <strong>de</strong> nos<br />
avait pas écrit<br />
LA TAILLE HUMAINE<br />
Les proportions <strong>de</strong>s corps <strong>de</strong>s enfants<br />
sont assez mal connues, et les documents<br />
sont rares. M. le docteur Desfossés vient<br />
<strong>de</strong> réunir sur ce -point quelques remarques<br />
qui peuvent avoir leur utilité. Il est bien<br />
difficile d'avoir <strong>de</strong>s mesures exactes : par<br />
exemple, quand on cherche la taille d'un<br />
nouveau-né, les déterminations ne peuvent<br />
être qu'approximatives. Les chiffres sui-<br />
vants sont donc <strong>de</strong>s moyennes. La taille,<br />
à la naissance, est en gros <strong>de</strong> 0 m. 50 pour<br />
les garçons et <strong>de</strong> 0 m. 48 pourles filles. On<br />
trouve quelques bons pères <strong>de</strong> famille qui<br />
se livrent à <strong>de</strong>s mensurations répétées sur<br />
leurs enfants et suivent pas à pas leur dé-<br />
veloppement. Malheureusement, ces déter-<br />
minations sont trop peu répétées pour ser-<br />
vir <strong>de</strong> contrôle. Malgré tout, on a pu obte-<br />
nir quelques témoignages suffisamment<br />
exacts. Se défier à cet égard <strong>de</strong>s propor-<br />
tions adoptées par les peintres. Quand ils<br />
représentent un nourrisson, ils lui donnent<br />
d'habitu<strong>de</strong>, affirme M. Desfossés, les atti-<br />
tu<strong>de</strong>s et les proportions d'un enfant <strong>de</strong> trois<br />
à quatre ans. Les proportions <strong>de</strong> l'enfant<br />
varient pendant toute la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> crois-<br />
sance. Chez le nouveau-né, le corps n'a que<br />
quatre fois la longueur <strong>de</strong> la tête. Chez<br />
l'adulte, souvent la longueur du corps at-<br />
teint huit fois la longueur <strong>de</strong> la tête.<br />
La partie inférieure du corps, d'abord<br />
égale à la partie supérieure, croît ensuite<br />
beaucoup plus vite qu'elle en longueur. Les<br />
membres inférieurs d'abord plus courts<br />
que le tronc et la tête arrivent à les égaler.<br />
Le milieu <strong>de</strong> la longueur du corps situé<br />
chez le nouveau-né au-<strong>de</strong>ssus du nombril<br />
se trouve chez, l'adulte notablement plus<br />
bas, après avoir occupé <strong>de</strong>s situations in-<br />
termédiaires.<br />
L'accroissement du corps est très accéléré<br />
au moment <strong>de</strong> la puberté. Les filles gran-<br />
dissent plws rapi<strong>de</strong>ment que les garçons.<br />
Cette rapidité d'accroissement <strong>de</strong> la taille<br />
se prononce surtout vers douze ans et <strong>de</strong>mi.<br />
A quatorze ans, les filles dépassent en taille<br />
les garçons, mais à partir <strong>de</strong> cet âge, les<br />
garçons reprennent l'avantage. Il en est<br />
<strong>de</strong> même pour les poids entre onze et treize<br />
ans. Les filles sont à la fois plus gran<strong>de</strong>s<br />
et plus lour<strong>de</strong>s que les garçons ; après co<br />
moment, ceux-ci les rattrapent.<br />
La croissance directe ne s'arrête pas à<br />
vingt et un ans, comme on l'admet géné-<br />
ralement. M. Desfossés fait remarquer<br />
qu'elle continue jusqu'à un âge voisin <strong>de</strong>.<br />
trente ans, mais variable selon les indivi-<br />
dus. Il n'est pas rare <strong>de</strong> voir <strong>de</strong>s femmes<br />
jeunes grandir encore après leur accouche-<br />
ment. A un âge compris entre vingt et<br />
trente-cinq ans, peut-être même quarante<br />
par exception, -la stature ne s'accroît plus.<br />
En tout cas, après quarante ans, elle tend<br />
à diminuer. On perd <strong>de</strong>s centimètres à<br />
-soixante ans.<br />
D'après un travail do M. R. Ro<br />
présenté à l'Académie <strong>de</strong>s sciences<br />
Lannolonguc, la taille humaine su<br />
Paris, 26 m-arg.<br />
IOURNADX AKTIBLOCARDS<br />
Du Gaulois :<br />
« C'est la politique Qui a longtemps protégé<br />
M. Rochette ; c'est la politique qui l'a finale-<br />
ment exécuté. Ce sont là <strong>de</strong> mauvais bruits.<br />
Nous ne garantissons pas qu'ils soient fondés,<br />
mais ce que l'on n© peut nier, c'est que 1Q<br />
mesure qui vient d'être prise à l'égard du<br />
banquier fut trop tardive ou trop précipitée.<br />
Trop tardive, parce qu'en agissant plus tôt<br />
le Parquet sauvait un nombre important da<br />
pauvres gens, qui se sont laissé œiivaincre<br />
par <strong>de</strong> brillantes promesses. Trop précipitée,<br />
parce que d'un seul coup, en quelques ins-<br />
tants, on a jugulé toutes les affaires <strong>de</strong> M. Ro-<br />
chette, -parmi lesquelles il en était que l'on<br />
pouvait faire vivre ou en tout cas liqui<strong>de</strong>ï<br />
honorablement ».<br />
De M. Ernest Ju<strong>de</strong>t, dans l'Eclair :<br />
« Beaucoup d'électeurs qui seront <strong>de</strong>main<br />
les électeurs, m'ont déjà témoigné la satisfac-<br />
tion qu'ils auront bientôt <strong>de</strong> prouver, grâce<br />
au renouvellement, du conseil municipal, leur-<br />
horreur <strong>de</strong>s doctrines d© Zola. Par le dis-<br />
cours, par l'article, par toutes les expressions<br />
conscientes et réfléchies <strong>de</strong> la pensés- publique,<br />
11 est nécessaire que le Paiathéon soit fermé à<br />
l'usurpateur Zola. La partie est gagnée d'a-<br />
vance. Paris ne se cons-oleirait pas <strong>de</strong> l'avoir<br />
perdue. Il saura montrer sa puissance et ee<br />
faire -respecter ».<br />
JOURNAUX BLOCARDS<br />
De M. Allard, dans l'Humanité :<br />
« Rochette est lo type parfait du financier.<br />
S'il n'eût été arrêté au beau miîsieu <strong>de</strong> sa<br />
noble carrière et s'il eût pu continue»- le cours<br />
<strong>de</strong> ees exploits, Rocfcette aurait été infailli-<br />
blement décoré et figurerait avec honneur<br />
parmi les têtes <strong>de</strong> notre bonne Rénu;b':iqu©<br />
bourgeoise, « services rendus au crédit natio-<br />
nal ». Le curriculum v'itse <strong>de</strong> Rochette est<br />
d'ailleurs conforme au modèle que tracent à<br />
l'usage <strong>de</strong>s jeunes gens tous les manuels civi-<br />
ques "en honneur dans nos écoles ».<br />
[Le citoyen Allard n'a jamais dit autant cie<br />
vérités en aussi peu <strong>de</strong> mots.]<br />
Paris, 26 mare,<br />
heures, sous la<br />
La séance est ouverte à<br />
prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Brisson.<br />
LA PROPOSITION BîtRRY<br />
M. Georges Berry. — Je viens pirX-se<br />
nouveau, et -cela à propos <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong><br />
l'affaire Ro-<br />
J1<br />
dus<br />
d Duroc, L<br />
le<br />
panthéons<br />
Ht 11<br />
Loi;<br />
un s<br />
au<br />
: Saint-<br />
•ois ; les<br />
do Na-<br />
;éncra.ux<br />
i <strong>de</strong> Tu-<br />
st-il pas<br />
oorter le<br />
r le pia-<br />
>a.nthéon<br />
o-lp.ment<br />
ne pêne<br />
Luxembourg,<br />
leur mort, avant que<br />
trent dans le sanc-<br />
variations<br />
appréciable<br />
<strong>de</strong> l'Acad '<br />
sentait d.<br />
note sur<br />
monts oit<br />
d'autres i<br />
entre au<br />
ont confi<br />
Fontenu<br />
tailh<br />
dan?<br />
cro'<br />
inson,<br />
ar M.<br />
it <strong>de</strong>s<br />
s très<br />
'DU.<br />
jà i<br />
tes<br />
En 172c<br />
royale<br />
chette, une proposition <strong>de</strong> loi que j'avi<br />
présantéo et qui n'a jamais été râl<br />
bien que l'urgence eût été -déclarés,<br />
pour but d'interdire aux membres di<br />
ment toute participation aux onerati<br />
sociétés financières. (Très bien ! très 1<br />
En 1S95, le ministère Bouî-geors av<br />
mis <strong>de</strong> faire aboutir a, bref délai un \><br />
loi analogue. Les circonstances temoij<br />
son utilité. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> 1 urgence.<br />
M. zevaè». — Nous ne poivrons que<br />
liciter <strong>de</strong> voir M. Georges Berry îcprc»<br />
proposition que nous avions nous-jiuei<br />
sentee en 1900. Ce sont les amis ne &<br />
qui s'opposèrent al ans a l urg-ence. n<br />
pérer que, cette io^s. ilks vo.ei • •<br />
tien. Si clic- était votée,,_**!5. jirîjS<br />
déjà<br />
jriée,<br />
lie a<br />
•arle-<br />
5 <strong>de</strong>s<br />
n !)<br />
pro-<br />
et <strong>de</strong><br />
at da<br />
us m-<br />
o un©<br />
; oré-<br />
(Vll<br />
ié<br />
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<strong>de</strong> probité. Il<br />
tns les milieux :<br />
sur cause, d'une<br />
Mi trouvera plus à<br />
épublieahis où l'on<br />
si large indulgence<br />
m pas en faire autant pour<br />
grands hommes ? I 4<br />
n'est pas assez, bien qu'en [C<br />
uteurs ont repris la même étu<strong>de</strong>,<br />
res Honle, Hyrtl, Merisel, et ils<br />
•mé les conclusions <strong>de</strong> l'abbé <strong>de</strong><br />
dont voici quelques-unes. La<br />
vinuo pendant la veille, grandit<br />
Dmineil. L'accroissement et le dô-<br />
_„_nt ont <strong>de</strong>s termes égaux à peu<br />
près fixes. Le mécanisme en est l'affaisse-<br />
ment <strong>de</strong>s vertèbres, etc.<br />
Ce qui est certain et intéressant à sa-<br />
-voir, c'est qu'on peut noter <strong>de</strong>s allonge-<br />
ments ou <strong>de</strong>s raccourcissements atteignant<br />
4 et mème- 5 centimètres dans certains cas.<br />
fondanVsur ces variations que<br />
la<br />
— Le rap-<br />
Chion-Du-<br />
juies Coûtant. — La Chambre<br />
l'urgence <strong>de</strong> ma proposition sur 1<br />
tibiUtés déposée au sujet <strong>de</strong>s se<br />
tr-amwayS <strong>de</strong> pénétration. Qu'à fo<br />
c03nm.iiSS.i0Ji.<br />
Le présicïeru <strong>de</strong> la commission,<br />
porteur <strong>de</strong> votre proposition, M<br />
collet, est mala<strong>de</strong> <strong>de</strong>puis longtemps.<br />
L'urgence est déclarée et la proposition <strong>de</strong><br />
M. Bcrry ren voyée à i a -commissi on.<br />
L'INTERPELLATION CE3CALOI<br />
Le prési<strong>de</strong>nt. — M. Ceccaldi <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la. dis-<br />
cussion immédiate <strong>de</strong> l'interpellation qu'il a:<br />
déposée <strong>de</strong>rnièreaneint sur les chemins <strong>de</strong> feT":<br />
départementaux et les scandales <strong>de</strong> certaines-,<br />
émissions financières. (Mo-iivs-ment.)<br />
M, Brïasdj rutoiSfcre <strong>de</strong> la justice. — Lai-<br />
<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés
te Vendredi <strong>27</strong> <strong>Mars</strong> î§93<br />
Je ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pas<br />
faire sur laquelle i>orte l*interpellation tait<br />
l'objet d'instructions judiciaires ».<br />
I.a Chambre est <strong>de</strong>venue très houleuse. L'af-<br />
fan,: Rochette est l'objet unique <strong>de</strong>s pensées<br />
et «les préoccupations.<br />
M. Delahaye. — Vous faites <strong>de</strong>s lois rentre<br />
1rs voleurs et lorsqu'il s'agit <strong>de</strong> les appliquer,<br />
vous ne les voulez plus.<br />
M. Briand. — Lorsque la justice se sera pro-<br />
noncée...<br />
M. Delahaye. — Lorsque personne n'y pen-<br />
M 11 !*-, (Applaudissements. Agitation.)<br />
m. Briand. — Ce sont les journaux qui ex-<br />
ploitent certaines affaires au nom d'une poli-<br />
Jtque dont les représentants m'interrompent<br />
en 00 P'onient. (Vives apostrophes à droite.)<br />
M. Ri ri<strong>de</strong>r. - - Prenez Rochette comme collè-<br />
gue aux ilnances. (Bruit.)<br />
M. Delahaye. — On nous a tenu le même lan-<br />
gage pour j,0 panama et dans toutes les gran-<br />
<strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong> voleurs. (Vifs applaudisse-<br />
ments. Rumeurs. Mouvement prolongé.)<br />
M. Ceccaldi. — J'avais déposé le 5 novembre<br />
.—-3907 une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'interpellation, puis un<br />
projet <strong>de</strong> résolution contre les manœuvres <strong>de</strong><br />
certains financiers qui abusaient <strong>de</strong> la crédu-<br />
îitô publique.<br />
Le projet <strong>de</strong> résolution ayant été repoussé,<br />
le déposai une proposition <strong>de</strong> loi en faveur <strong>de</strong><br />
laquelle je <strong>de</strong>mandai l'urgence. Le gouverne-<br />
ment la combattit en déclarant qu'il avait ou-<br />
vert une enquête sur les faits signalés. Il s'a<br />
git <strong>de</strong> savoir quels sont les résultats <strong>de</strong> cette<br />
enquête et quelles sont les instructions qui ont<br />
été ouvertes ?<br />
Des bruits tendancieux sont mis en circula-<br />
Mon qui discréditent l'ensemble du Parlement.<br />
On dit que les puissants du jour empêchent<br />
.'es parquets <strong>de</strong> poursuivre. (Applaudissements<br />
ironiques à droite. Mouvement à gauche.)<br />
Le prési<strong>de</strong>nt. — Vous ne <strong>de</strong>vez parler que<br />
Sur la date <strong>de</strong> ia discussion.<br />
Crîs sîombs-eux en chœur. — Parlez 1 Pariez !<br />
M. Goocaldi. — Il faut compter avec le vent<br />
d'affolement que cotte affaire fait passer sur<br />
le pays et l'ensemble du Parlement. (Excla-<br />
mations. Protestations sur divers bancs à gau-<br />
che.)<br />
Il est <strong>de</strong> l'intérêt <strong>de</strong> la République qu'on<br />
ne recule pas l'échéance. On dira que si le dé-<br />
bat n'a pas été abordé, c'est par crainte <strong>de</strong>s<br />
responsabilités. (Rumeurs à gauche.)<br />
m. Géi-aull-Richard. — L'affaire Rochette n'a<br />
rien <strong>de</strong> commun avec le Parlement. (Exclama-<br />
•lions ironiques et rires à droite,)<br />
IV!. Ceccaldi. — On me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si M. Ro<br />
chette...<br />
M. Ccrault-Richard<br />
l'affirme (Bruit.)<br />
M. Ceccaldi. — Je n'avais pas encore pro<br />
noncé ce nom.J'ai refusé <strong>de</strong> reconnaître l'hom-<br />
me. » (Exclamations diverses<br />
M. Lauraine apostrophe l'orateur au milieu<br />
du bruit.<br />
M. Ceccaldi. — Ça vous étonne, monsieur<br />
m. Lauraine. — J'ai la conscience nette<br />
M. Ceicca-îdi. — Je vous en félicite ; mais<br />
vous n'auriez pu parler au nom <strong>de</strong> tous les<br />
parlementaires.<br />
M. Sauman<strong>de</strong>. — Pas d'insinuations !<br />
M. Ceccaldi. — C'est pour fournir <strong>de</strong>s expli-<br />
cations complètes que je suis à la tribune. »<br />
La gauche fait une obstruction violente et<br />
CTie avec persistance : « Aux voix! Aux voix! »<br />
La droite encourage au contraire et excite l'o-<br />
rateur à parler.<br />
Celui-ci continue à mettre les pieds dans le<br />
plat.<br />
M. Ceccaldi. — La discussion immédiate au-<br />
rait pour résultat <strong>de</strong> mettre fin aus suspicions<br />
qu on essaie <strong>de</strong> faire planer sur les parlemen-<br />
taires.<br />
Crix redoublés à gauche. — Aux voix ! aux<br />
voix !<br />
M. Ceccaldi. — Je suis prêt à <strong>de</strong>scendre <strong>de</strong> la<br />
tribune, mais il faut que chacun prenne ses<br />
responsabilités. On verra au vote ceux qui<br />
veulent étouffer ce débat. (Applaudissements<br />
à droite. Malaise profond à gauche.)<br />
M. Rabier. — je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la parole. (Mouve-<br />
ment.)<br />
Le prési<strong>de</strong>nt Brisson fait semblant <strong>de</strong> n'a-<br />
voir pas entendu M. Rabier. Celui-ci se dirige<br />
vers ia tribune. D'un geste, le prési<strong>de</strong>nt cher-<br />
che à l'écarter. M. Rabier ne paraît pas com-<br />
prendre. M. Brisson ne tient pas en place. Le<br />
député d'Orléans monte à la tribune. Le prési-<br />
<strong>de</strong>nt se penche vers lui et, avec <strong>de</strong>s gestes<br />
impérieux, lui fait <strong>de</strong>s observations que l'on<br />
s'en end pas. M. Rabier. l'air gêné, <strong>de</strong>scend<br />
sans avoir dit un mot. Le centre et la droite<br />
iiuent les <strong>de</strong>ux compères. La gauche est visi-<br />
olement embarrassée. L'eff et -est désastreux.<br />
M. Brisson se hâte <strong>de</strong> mettre l'ajournement<br />
aux voix.<br />
Cria à droite. — C'est l'étouffement !<br />
M. Delahaye. —- La République protège les<br />
voleurs, (clameurs furieuses.)<br />
L'ajournement est mis aux voix au milieu<br />
J'une effervescence extrême. M. Rabier discute<br />
vivement à gauche, au milieu <strong>de</strong> ses amis<br />
politiques. On se bat autour <strong>de</strong>s urnes. Ja-<br />
mais les députés n'ont été aussi nombreux.<br />
Le dépouillement dure longtemps. Le prési-<br />
<strong>de</strong>nt ne communique qu'à regret le résultat,<br />
L'ajournement est repoussé par 302 voix contre<br />
251. La droite et le contre applaudissent avec<br />
une satisfaction ironique. La gauche est cons-<br />
ternée. MM. Clemenceau et Briand échangent<br />
rapi<strong>de</strong>ment quelques paroles»- M.Briand hausse<br />
les épaules d'un air ennuyé. M. Cruppi est<br />
verdàtre et tapote nerveusement son pupitre.<br />
M. ceccaldi. — L'opinion publique <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
à être rassurée. Il ne s'agit pas <strong>de</strong> l'affaire Ro-<br />
chette seulement, mais <strong>de</strong> tous ces Rochettes<br />
qui sont en liberté et continuent à drainer la<br />
petite épargne, à abuser <strong>de</strong> la crédulité publi-<br />
que en jetant les soupçons sur la magistrature<br />
d'un côté et le Parlement <strong>de</strong> l'autre. Il s'agit<br />
Aussi <strong>de</strong> donner satisfaction aux victimes.<br />
M. Delahaye. — Comme pour le Panama et<br />
l'affaire Humbert.<br />
M. Chastenet — Il y a un projet sur les<br />
émissions que l'on <strong>de</strong>vrait bien voter, au lieu<br />
<strong>de</strong> s'attar<strong>de</strong>r à ces discussions. (Exclamations.<br />
Bruit.)<br />
M. Ceccaldi. — Je crois qu'il n'y a rien dans<br />
ce débat qui puisse gêner M. Briand. (Hila-<br />
rité.)<br />
M. Rochette aurait été une première fois ar-<br />
rêté il y a un mois. Est-ce vrai ? Pourquoi<br />
a-t-il été arrêté et pourquoi remis en liberté ?<br />
M. Dsiahaye. — Très bien !<br />
M. Cecca'di. — Pourquoi ne prend-on pas<br />
fles mesures préventives contre ces financiers<br />
tfui exploitent la petite épargne ? Il en est un<br />
qui, oe matin encore, a répondu par une fin<br />
<strong>de</strong> non recevoir au procureur <strong>de</strong> la Républi-<br />
que <strong>de</strong> la Seine. Il a refusé <strong>de</strong> recevoir l'ex-<br />
pert désigné par ce magistrat.<br />
Cris. — Citez les noms !<br />
M. Jules Coûtant. — C'est ia Compagnie <strong>de</strong>s<br />
omnibus.<br />
M. Cecca'di. — Quand j'ai abordé la ques-<br />
tion <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> for départementaux, j'ai<br />
'.signalé la Banque franco-espagnole et tous<br />
jees établissements qui drainent la petite épar-<br />
gne. Si la discussion avait eu lieu ce jour-là,<br />
!si les parquets avaient vraiment eu le souci<br />
. «je protéger les petits épargnistes, on ne se<br />
trouverait pas en face d'un krach <strong>de</strong> 200 mil-<br />
lions. (Applaudissements à droite.)<br />
. On n'a pas poursuivi dans l'affaire <strong>de</strong>s che-<br />
mins <strong>de</strong>- fer <strong>de</strong> la Manche, parce que <strong>de</strong>s ad-<br />
ministrateurs très en vue étaient à la tête <strong>de</strong><br />
l'affaire. (Très bien ! à droite.)<br />
On me dira qu'on a frappé M. Doniol ; or,<br />
c'e«t par une mesure détournée qu'on l'a at-<br />
teint. On l'a laissé jusqu'à la fin <strong>de</strong> l'année<br />
membre- du gr.md conseil <strong>de</strong> la Légion d'hon-<br />
neur ». fMouvement.)<br />
L'orateur parle <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer <strong>de</strong><br />
^Aisne, puis revient à ceux <strong>de</strong> la Manche.<br />
M. Ceccaldi.— Cinq jours avant la clôture <strong>de</strong><br />
l'émission, <strong>de</strong>s parlementa 'res se présentèrent<br />
chez le dT''f~teu.r <strong>de</strong>s affaires criminelles<br />
Cris nombreux. — Les- noms !<br />
M. C-vea'di. — Je ne suis pas un auxiliaire<br />
le ia police.<br />
M. Céaar Trouîn. — Vous avez le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong><br />
donner les noms. Je vous le <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au nom<br />
<strong>de</strong> la Chambre.<br />
Cris r fo b'c*. — Oui ! Oui ! les noms !<br />
M. Ceccaldi. — Eh bien ! c'est M. Ceccaldi et<br />
un <strong>de</strong> ses collègues. (Exclamations ironiques<br />
à droite.)<br />
Nouveaux cris. — L'autre ! L'autre !<br />
M. Ceccaldi. — C'est M. Cou-csnon. (Long tu-<br />
multe.)<br />
Nous ayons remis au magistrat les circulai<br />
res délictueuses. Aucune mesure ne fut prise<br />
et 1 émission eut lieu. En Seine-et-Marne, on<br />
a lancé une Compagnie d'Autobus en prom-et-<br />
triTit la garantie <strong>de</strong> l'Etat. La société a vécu<br />
trots mois.<br />
M. Frrnand Brun. — Le financier en qu<br />
tion n ''té condamne à <strong>de</strong>ux ans <strong>de</strong> prison<br />
y a quelques mois. On l'a. laissé en liberté. De<br />
nouvel'es plainles ont été faites contre lui<br />
Elles s'inatruis. int encore et l'individu est ton<br />
Jours en liberté. (Mouvement.)<br />
M.Delahaye - Il <strong>de</strong>viendra gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux<br />
a son tour. (Réclamations à gauche.)<br />
M. Ceccaldi. — Si je ne suis pas tror eu<br />
rie-ux, qui n fait mettre ce citoyen en liberté '<br />
M. Delahaye. — Mais c'est le ministre do<br />
l'intérieur ! (Mouvements.)<br />
M. Clemenceau. — Non<br />
M. Delahaye. — Il n'y a personne au-<strong>de</strong>ssu<br />
<strong>de</strong> vous !<br />
M. Clenwnoaau. — Lo ministre <strong>de</strong> l'intérieur<br />
a'a donné aucun ordre ot ce n'est pas lui qu'<br />
(Mou vê-<br />
tait me Une le» citoyens en liberté,<br />
ments à droite.)<br />
M. Gaooaldl. — Pour les chemins <strong>de</strong> fer <strong>de</strong><br />
l'Orne, ou se trouve en présence d'un M. Là*<br />
val. Lo juge <strong>de</strong> paix a dénoncé lui-même à<br />
son procureur les agissements <strong>de</strong> M. Laval. Ieut MM<br />
Doumer et Piehon, on met en tête <strong>de</strong> l'ordre<br />
lu joui' <strong>de</strong> <strong>de</strong>main le débat sur les crédits du<br />
jtaroc. Les trois interpellations sur les cas<br />
<strong>de</strong>s soldats morts au régiment seront discu-<br />
tées ensuite.<br />
La séance est levée à 5 h. 25.<br />
flfl. Briand. — Dans toutes les affaires <strong>de</strong><br />
l'Orne, <strong>de</strong> la Manche, du Midi <strong>de</strong> la France,<br />
<strong>de</strong>s autobus <strong>de</strong> Seine-et-Marne, <strong>de</strong>s instructions<br />
ont été ouvertes et sont poursuivies d'une fa-<br />
çon normale. R est impossible que le gar<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>s sceaux vous fournisse <strong>de</strong>s explications sur<br />
ces instructions en cours.<br />
M. Delahaye. — Et si les magistrats ne font<br />
pas leur <strong>de</strong>voir ?<br />
M. Briand, — Il faut le prouver. Toute votre<br />
politique est <strong>de</strong> chercher à faire sortir <strong>de</strong> tou-<br />
tes les affaires <strong>de</strong>s suspicions contre le régi<br />
me parlementaire.<br />
M. Delahaye. — Quand on a dans son passé<br />
le Panama, les Chemins <strong>de</strong> fer du Sud et Cor-<br />
nélius Herz, on n'a pas le droit <strong>de</strong> parler con><br />
me ça ! (Clamieurs furieuses <strong>de</strong>s majoritards.)<br />
Le prési<strong>de</strong>nt, blême. — Je vous rappelle à<br />
l'ordre. (Protestations -à droite.)<br />
M. Delahaye. — Je suis frappé par les com-<br />
plices et les rescapés. (Violent tumulte. Ap-<br />
plaudissements à droite.)<br />
m. Briand. — M. Bourdon est au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong><br />
tout soupçon. Je ne -regrette pas <strong>de</strong> l'avoir nom-<br />
mé à la Cour <strong>de</strong> Cassation. Lorsqu'il était di-<br />
recteur <strong>de</strong>s affaires criminelles, il fut saisi<br />
par M. Ceccaldi et un <strong>de</strong> ses collègues <strong>de</strong> cer-<br />
taines plaintes. Ces messieurs <strong>de</strong>mandaient<br />
que <strong>de</strong>s poursuites fussent intentées contre<br />
certaines personnes. Ce n'était pas là le rôle<br />
du directeur <strong>de</strong>s affaires criminelles.<br />
IVS, Briand. — J'en viens à l'affaire Rochette.<br />
En matière <strong>de</strong> dénonciation, on doit se mon-<br />
trer très réservé et très pru<strong>de</strong>nt. Ainsi, M. Cec-<br />
caldi <strong>de</strong>mandait tout d'abord l'arrestation <strong>de</strong><br />
M. Rochette. Plus tard, mieux informé, il re-<br />
connaissait, dans une plaidoirie pour un cer-<br />
tain agent <strong>de</strong> oe financier, que M. Rochette<br />
était un honnête homme.<br />
Cris ironiques. — Ah ! ah ! (Hilarité.)<br />
M. Ceccaldi, furieux. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la pa-<br />
role.<br />
M. Briand. — M. Ceccaldi a reconnu que M.<br />
Rochette s'était conduit d'une façon honorable<br />
dans l'affaire <strong>de</strong>s Chemins <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> l'Aisne,<br />
en remboursant les souscripteurs. (Nouveaux<br />
rires.)<br />
M. Ceccaldi, hors <strong>de</strong> lui. — Ce que vous dites<br />
est inexact. (Protestations radicales.)<br />
M. Delahaye. — Quel argument en tirez<br />
vous ?<br />
M. Briand. — Cela montre combien il faut<br />
être pru<strong>de</strong>nt en pareille circonstance.<br />
Je dois dire que, dans cette affaire Rochette,<br />
aucun parlementaire n'est intervenu pour fai-<br />
re pression sur le Parquet qui a agi en toute<br />
indépendance. (Exclamations ironiques. Bruit.)<br />
Mais le Parquet est saisi d'une plainte for-<br />
melle. Dès lors,Te juge d'instruction, dans son<br />
indépendance absolue, a pris les mesures qu'il<br />
a crues indispensables. Cette indépendance<br />
sera respectée jusqu'au bout. Je répète qu'à<br />
aucun moment, aucun parlementaire n'est in-<br />
tervenu auprès du ministre en faveur <strong>de</strong> M.<br />
Rochette ; c'est une Infamie que <strong>de</strong> soutenir<br />
le contraire. (Applaudissements à gauche.)<br />
M. Delahaye. — Pouvez-vous affirmer qu'il<br />
n'a pas été fait <strong>de</strong> démarches non plus auprès<br />
<strong>de</strong>s magistrats ?<br />
M. Briand. — Là-<strong>de</strong>ssus je ne puis vous ré-<br />
pondre. (Ah ! Ah ! à droite.)<br />
M. Delahaye. — C'est ce que je voulais faire<br />
dire. (Applaudissements à droite et sur quel-<br />
ques bancs à gauche.)<br />
M. Allard. — Et le sénateur Eliez-Evrard ?<br />
M. Briand. — Cette instruction a été con-<br />
duite correctement.<br />
M. Allard. — Toutes vos affaires sont con-<br />
duites très correctement. (Rires.)<br />
m. Briand. — Certains critiquent le gouver-<br />
nement d'avoir agi trop tôt ; mais s'il y a <strong>de</strong>s<br />
fonds en caisse, il faut s'en féliciter, car les<br />
opérations pourront continuer dans <strong>de</strong> meil-<br />
leures conditions quand on aura fait cesser<br />
les abus dénoncés. Je suis prêt à examiner les<br />
mesures proposées pour réprimer les abus en<br />
matière financière ; mais le Parlement ne<br />
peut donner une direction aux Instructions<br />
engagées. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à la Chambre <strong>de</strong> res-<br />
pecter la séparation <strong>de</strong>s pouvoirs. (Maigres<br />
applaudissements. )<br />
Plaidoyer <strong>de</strong> M. Rabier<br />
M. Rabier vient présenter sa défense. (Vive<br />
sensation.)<br />
11 le fait d'un ton humble et larmoyant.<br />
M. Rabier. — Je tiens à l'estime et à la sym-<br />
pathie <strong>de</strong> mes collègues. C'est pour cela que<br />
e viens mettre un terme aux accusations dont<br />
je suis l'objet. Pendant <strong>de</strong>ux ans, j'ai été l'a-<br />
vocat <strong>de</strong> la Banque Franco-Espagnole, dont<br />
M. Rochette était l'administrateur délégué.<br />
C'était sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'un <strong>de</strong> mes amis. J'ai<br />
eu quelques dossiers entre les mains, mais<br />
je nai connu aucune <strong>de</strong>s affaires dont on<br />
parle. (Rumeurs.)<br />
J'ai récemment rendu les dossiers parce que<br />
je n'avais pas le temps <strong>de</strong> m'en occuper. (Mou-<br />
vement.) J'affirme n'avoir fait jamais aucun<br />
acte <strong>de</strong> pression, aucune démarche, auprès <strong>de</strong>s<br />
gar<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s sceaux. (Silence glacial.) Je n'ai<br />
jamais couvert <strong>de</strong> ma robe les actes <strong>de</strong> cette<br />
banque. Je n'ai jamais vu M. Bleynie qu'on<br />
représente comme une <strong>de</strong> mes victimes. On a<br />
dit que M. Rochette avait été enfermé pen-<br />
dant trois jours et que j'étais allé le chercher<br />
moi-même en voiture. C'est faux. M. Rochette<br />
n'a pas été arrêté une première fois. Je nie<br />
avoir reçu, comme on l'a dit. <strong>de</strong> gros honorai-<br />
res et avoir <strong>de</strong>mandé la criox <strong>de</strong> la Légion<br />
d'honneur pour Rochette.<br />
Je suis assailli, <strong>de</strong>puis hier, d'injur;s, <strong>de</strong> let-<br />
tres <strong>de</strong> menaces, parce que j'ai été rapporteur<br />
<strong>de</strong> la loi sur les associations. (Mouvement et<br />
rumeurs.)<br />
M. Piichon. — Ce n'est pas la peine <strong>de</strong> faire<br />
cette diversion.<br />
M. Rabîer. — On me reproche, dans une let-<br />
tre abominable, d'avoir pu donner une dot<br />
considérable à ma fille, que j'ai mariée il y<br />
a un mois, grâce,, dit-on, à l'argent que j'ai<br />
touché comme avocat contre les congrégations.<br />
(Mouvement <strong>de</strong> déiroût.)<br />
Hélas ! après trente ans <strong>de</strong> barreau, j'espé-<br />
rais pouvoir lui donner une dot plus forte. »<br />
La Chambre tout entière est écœurée. Les<br />
amis <strong>de</strong> M. Rabier eux-mêmes font claquer<br />
nerveusement leurs pupitres.<br />
M. Rabier. — Je vous remercie d'avoir bien<br />
voulu m'entendre, ce qui prouve que j'a: en-<br />
core toute votre sympathie, comme vice-prési-<br />
<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> cette Chambre. »<br />
Pas un applaudissement. L'eff 't est pitoya-<br />
ble. M. Rabier <strong>de</strong>scend <strong>de</strong> la tribune, presque<br />
sur les genoux.<br />
M. Goocaldi. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong>- au gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />
sceaux comment M. Rouln.ine. condamné à<br />
quatre ans <strong>de</strong> prison ot au remboursemei.t <strong>de</strong><br />
50 000 francs, défie les parties civiles, qui ne<br />
peuve.nl obtepir son inraivéralion, el peut en<br />
cor-e continuer ses escroqueries ?(Mouvemont.<br />
Le tar<strong>de</strong> dos sceaux. — Si M. Ceccaldi. qm<br />
est venu me voir dans mon cabinet à plusic.ii><br />
-repris.* m'avait parlé <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier cas je<br />
me serais informé. Ce que je peux dire, c'est<br />
que J'ai la plus gran<strong>de</strong> confiance dans les<br />
Paris, 26 mars.<br />
-La séance est ouverte à 3 heures, sous la pré-<br />
si<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Antonin Dubost.<br />
LA MORT DE M. DE CHAMA1LLARD<br />
Le prési<strong>de</strong>nt annonce au Sénat la mort <strong>de</strong><br />
M. Pontifier <strong>de</strong> Chamailiard et prononce son<br />
éloge funèbre.<br />
LA DEMISSION OE M. ELSEZ-.EVRARD<br />
Lo prési<strong>de</strong>nt. — J'ai reçu <strong>de</strong> M. Eliez-Evrard,<br />
sénateur du Nord, la lettre suivante :<br />
a Monsieur le Prési<strong>de</strong>nt, j'ai i'honneur <strong>de</strong><br />
remettre entre vos mains ma démission <strong>de</strong> sé<br />
oateur.<br />
» Veuillez agréer, etc.. »<br />
Acte est pris <strong>de</strong> cette démission et avis en<br />
sera donné à M. le Ministre <strong>de</strong> l'intérieur.<br />
LES MAISONS A BON MARCHE<br />
A la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s finan-<br />
ces, le projet relatif aux trafics postaux <strong>de</strong>s<br />
journaux est renvoyé à la suite <strong>de</strong> l'ordre du<br />
jour.<br />
L'ordre du jour appelle ensuite la proposi-<br />
tion <strong>de</strong> loi votée par la Chambre, relative à la<br />
petite propriété et aux maisons à bon marché,<br />
Les articles et l'ensemble <strong>de</strong> la loi sont adop-<br />
tés sans débats.<br />
LA DEVOLUTION DES BIENS<br />
L'ordre du jour appelle la discussion du pro-<br />
jet <strong>de</strong> loi voté par la Chambre tendant à mo-<br />
difier les articles 6, 7, 9, 10, 13 iet M <strong>de</strong> la loi du<br />
9 décembre 1905 sur la séparation <strong>de</strong>s Eglises<br />
et <strong>de</strong> lEtat (dévolution <strong>de</strong>s biens ecclésiasti-<br />
ques.)<br />
La commission et le gouvernement <strong>de</strong>man-<br />
<strong>de</strong>nt l'urgence. Il y a une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin<br />
public. L'urgence est déclarée par 188 voix<br />
contre 87.<br />
M. <strong>de</strong> Las-Cases a la parole dans la discus-<br />
sion générale.<br />
M. <strong>de</strong> Las-Cases. — Le projet <strong>de</strong> loi supprime<br />
les fondations pieuses et les départements, et<br />
les communes gar<strong>de</strong>ront les biens sans sup-<br />
porter les charges, à moins que dans un<br />
temps déterminé les héritiers ne réclament ces<br />
biens.<br />
Au nom du respect que l'Etat doit à sa pa-<br />
role, je combats ce projet <strong>de</strong> loi. An point <strong>de</strong><br />
vue <strong>de</strong> la plus élémentaire équité, on ne peut<br />
conserver un bien sans remplir les obligations<br />
qu'impose sa possession. Voilà la solution du<br />
-droit naturel. Si les conditions ne -sont pas<br />
remplies, le donateur a le dToit <strong>de</strong> reprendre<br />
son bien. Ainsi le veut le Co<strong>de</strong> civil.<br />
Le vieux droit français est contraire à la<br />
thèse <strong>de</strong>s rédacteurs du projet <strong>de</strong> loi qui nous<br />
est soumis, comme y sont contraires le droit<br />
civil, le droit public, et le droit naturel.<br />
La loi <strong>de</strong> 1905 elle-même s'est inspirée <strong>de</strong><br />
tout autre principe. Elle n'a pas institué l'Etat<br />
héritier <strong>de</strong>s donations et legs faits aux fabri-<br />
ques supprimées. Elle a institué une action<br />
en reprise et en revendication au profit <strong>de</strong>s<br />
héritiers en ligne directe <strong>de</strong>s donateurs -et au-<br />
tres délégués.<br />
Un membre <strong>de</strong> la commission a pris comme<br />
exemple le cas d'une commune qui a reçu un<br />
legs à la condition qu'elle fera exécuter cer-<br />
tain jouir, sur la tombe du fondateur, un mor-<br />
ceau <strong>de</strong> musique. On ne peut pas dire que<br />
cela soit inexécutable.<br />
On objecte qu'il n'y a pas d'associations<br />
cultuelles ; mais la loi <strong>de</strong> 1907, précisément, a<br />
pour objet <strong>de</strong> Darer à leur défaut. Il y a, aux<br />
termes <strong>de</strong> la -loi, un ecclésiastique qui célèbre<br />
le culte au vu et au su <strong>de</strong> tout le mon<strong>de</strong> dans<br />
chaque paroisse. On objecte encore qu'on ne<br />
peut pas s'assurer que l'intention du testateur<br />
est réalisée. Ou'est-ce à dire ? La fondation<br />
est -satisfaite, non parce qu© le célébrant a dit<br />
la messe, mais parce qu'il l'a dite à telle in-<br />
tention. Il n'est pas <strong>de</strong> nation qui ait porté<br />
plus haut que la France le souci <strong>de</strong> ses enga-<br />
gements. Notre pays est la nation du droit.<br />
Il cesserait <strong>de</strong> l'être le jour où il proclamerait<br />
publiquement qu'il n'enteind plus respecter<br />
ses obligations les plus solennelles, celles qui<br />
dérivent pour lui <strong>de</strong> la volonté <strong>de</strong>s morts,<br />
mais nu'il est résolu à s'enrichir <strong>de</strong> leurs dé-<br />
pouilles ». (Double -salve d'applaudissements<br />
à droite.),<br />
L'orateur en retournant à soin banc est vive-<br />
ment félicité par ses amis.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt. — La parole est à M. <strong>de</strong> La-<br />
marzelle.<br />
M. <strong>de</strong> Lamarzefie. — Le brillant discours <strong>de</strong><br />
M. <strong>de</strong> Las Cases appelle une réponse. Je pré-<br />
férerais ne monter à la tribune qu'après que<br />
le gouvernement ou la commission se seront<br />
expliqués. J'ai, du reste, à discuter <strong>de</strong> très près<br />
les assertions <strong>de</strong> M. le ministre <strong>de</strong>s cultes, et<br />
je désirerais, par convenance, ne le faire qu'en<br />
sa présence. (Très bien ! à droite.)<br />
Le Sénat, consulté, renvoie la suite <strong>de</strong> la<br />
discussion à la prochaine séance. Il s'ajourne<br />
à <strong>de</strong>main 3 heures.<br />
La séance est levée à 5 h. 20.<br />
<strong>de</strong>uil. Sur le tarroplein <strong>de</strong> la gare Saint-<br />
Charles, <strong>de</strong>vant les chars rangés en <strong>de</strong>mi-<br />
Cercle, il a adressé un <strong>de</strong>rnier adieu à ces huit<br />
héros.<br />
Du GIËÉÎ las en Hairitails<br />
Podor, 26 mars.<br />
Des Maures viennent d'apporter les nouvel-<br />
les les plus ai-aïuiuautes -sur le sort <strong>de</strong> la com-<br />
pagnie du poste d'Akjoujei't. Il y aurait un offl-<br />
cior tué, ot les Maures dissi<strong>de</strong>nts auraient<br />
perdu trois chefs. Voilà, du resta-, près <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />
mois qu'on était sans nouvelles du capitaine<br />
Monhoven, commandant ce poste, laissé cer-<br />
tainement beaucoup trop en l'air. Nos méha-<br />
rlstes sont allés à plus <strong>de</strong> 300 kilomètres dans<br />
le Nord, ont traversé l'Adrar, randonnées<br />
bien téméraires, qui peuvent provoquer <strong>de</strong> re-<br />
grettables conflits et créer une situation très<br />
grave, à laquelle nous pourrions très difficile-<br />
ment faire face.<br />
le Suffrage Uulversel au Ueleiistag<br />
Berlim, 26 mars.<br />
Au cours <strong>de</strong> la discussion du budget <strong>de</strong> la<br />
chancellerie <strong>de</strong> l'Empire, le prince <strong>de</strong> Bulow<br />
a pris la parole au sujet du droit électoral<br />
prussien. "" u<br />
— Je ne tolérerai pas, a-t-il dit, qu un or-<br />
gane <strong>de</strong> l'Empire cherche à exercer au <strong>de</strong>là<br />
<strong>de</strong> ses prérogatives une influence quelconque<br />
sur la constitution <strong>de</strong>s Etats particuliers.<br />
» Une partie <strong>de</strong>s libéraux a cru bon <strong>de</strong> faire<br />
cause commune avec la social démocratie<br />
pour agir contre la Prusse en y glissant cette<br />
question du droit électoral. Cette partie <strong>de</strong>s<br />
libéraux n'a eu en cela qu'un seul succès, celui<br />
<strong>de</strong> déchaîner contre les libéraux la raillerie<br />
et l'ironie <strong>de</strong>s socialistes. Certes, le gouverne-<br />
ment d'Etat prussien reconnaît le besoin <strong>de</strong><br />
réformer le droit électoral en Prusse ; mais<br />
il rejette les prétentions qui ébranleraient<br />
l'Etat qui a mené le -peuple allemand à l'u<br />
nité, à la puissance, à la gran<strong>de</strong>ur. »<br />
Xi<br />
Paris, 26 -mars.<br />
Les vacances parlementaires<br />
La gauche radicale, tout comme le groupe<br />
radical-socialiste, a émis le vœu que ta Cham-<br />
bre ne parte pas en vacances avant le 10 avril.<br />
Tout cela n'est pas fait pour être agréable au<br />
ministère.<br />
L'amnistie<br />
M. Lasies vient <strong>de</strong> déposer un amen<strong>de</strong>ment,<br />
à la loi d'amnistie, réclamant l'extension du<br />
bénéfice <strong>de</strong> la loi aux bouilleurs <strong>de</strong> cru contre<br />
lesquels <strong>de</strong>s contraventions ont été dressées ;<br />
le groupe <strong>de</strong> la gauche radicale <strong>de</strong> la Chambre<br />
s'est prononcé aujourd'hui en faveur <strong>de</strong> l'a-<br />
doption du projet du gouvernement sur l'am-<br />
nistie.<br />
L'actif<br />
Paris, 2G mars.<br />
D'après la Petite République, le krach Ro-<br />
chette serait beaucoup moins important qu'il<br />
n'a été dit dans le premier moment d'affolle-<br />
ment. Il ne s'élèverait pas à plus <strong>de</strong> 40 à 50<br />
millions.<br />
D'autre part, l'actif serait plus considérable<br />
que ne le faisaient prévoir les premières in-<br />
formations. 11 s'élèverait à plus <strong>de</strong> 20 -mi'<br />
lions.<br />
Rochette, en réponse à une lettre <strong>de</strong> ses<br />
1 employés, déclare que toutes les affaires lan<br />
- cées par lui sont parfaitement viables et mar<br />
client sans le secours <strong>de</strong> qui que ce soit et<br />
qu'avec <strong>de</strong> l'énergie et leur ai<strong>de</strong>, il triomphera<br />
<strong>de</strong> la calomnie et <strong>de</strong>s jalousies <strong>de</strong> la haute<br />
banque, qui l'a arrêté -en plein essor. Il se- dé-<br />
clare confiant dans l'avenir et dans la jus<br />
tice.<br />
Au Crédit Minier<br />
M. Graux, liquidateur judiciaire, a continué<br />
ce matin l'examen <strong>de</strong>s livres <strong>de</strong> comptabilité<br />
et <strong>de</strong>s diverses pièces <strong>de</strong> service du Crédit<br />
Minier. Tous les chefs <strong>de</strong> service, qui avaient<br />
été convoqués à cet effet, assistaient à ces<br />
opérations.<br />
A <strong>de</strong>ux heures, cet après-midi, Rochette est<br />
arrivé en taxi-automobile, sous ia gar<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
plusieurs agents <strong>de</strong> la Sûreté. Il est <strong>de</strong>scendu<br />
<strong>de</strong> voiture le sourire aux lèvres et a été immé-<br />
diatement introduit au Crédit Minier où, en<br />
sa présence, M. Eerr, juge d'instruction, a<br />
procédé aux mêmes opérations qu'hier à la<br />
Banque franco-espagnole. Paris, 26 mars<br />
Les scellés ont été levés et, contradictoire-<br />
ment, la situation générale <strong>de</strong> l'établissement<br />
a été examinée.<br />
A la Banque franco-espagnole<br />
Les bureaux sont restés fermés oe matin et<br />
les curieux étaient assez rares <strong>de</strong>vant la porte<br />
<strong>de</strong> la Banque : néanmoins, à l'intérieur quel-<br />
ques hauts personnages <strong>de</strong> l'administration<br />
ont travaillé à vérifier <strong>de</strong>s comptes.<br />
Comment il fut question <strong>de</strong> décorer Rochette<br />
Un fait grave est rapporté par un journal<br />
blocari, qu'il est bon <strong>de</strong> mettre en lumière.<br />
C'est du Matin qu'il s'agit, Voici ce que dit ce<br />
journal :<br />
« 11 ne faut pas voir partout <strong>de</strong>s complicités;<br />
cependant, un fait grave, dont nous sommes<br />
certain, c'est qu'il y a quelque temps un ou<br />
<strong>de</strong>ux parlementaires ont <strong>de</strong>mandé pour Ro-<br />
chette la croix <strong>de</strong> la Légion d'honneur.<br />
» Une -enquête fut faite. On <strong>de</strong>manda ftes<br />
renseignements au syndic <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> chan-<br />
ge. Ils furent ce qu'ils <strong>de</strong>vaient être, et on<br />
répondit aux <strong>de</strong>ux parlementaires <strong>de</strong> bonne<br />
volonté qu'il fallait renoncer pour Rochette<br />
à cette récompense ».<br />
Quels sont ces <strong>de</strong>ux parlementaires ?<br />
Nouvelles perquisitions<br />
Sur mandat du juge d'instruction, <strong>de</strong>ux per-<br />
quisitions ont été opérées aujourd'hui, par <strong>de</strong>s<br />
commissaires aux délégations judiciaires,<br />
chez le directeur d'un journal financier, dont<br />
le nom a été prononcé à différentes reprises<br />
<strong>de</strong>puis la déconfiture du financier Rochette,<br />
et dans une agence <strong>de</strong> publicité qui était char-<br />
gée taait à Paris qu'en province, <strong>de</strong> la publici-<br />
té <strong>de</strong>s Sociétés lancées par Rochette.<br />
Dans la première perquisition, on a saisi<br />
une très volumineuse correspondance, dans<br />
laquelle figurait dos lettres du financier. Ces<br />
lettres seront examinées au cours <strong>de</strong> l'instruc-<br />
tion, et alors seulement on sera fixé sur les<br />
rapports qui ont existé entre le publiciste et<br />
Rochette.<br />
Dans la secon<strong>de</strong> perquisition, M. Berthelot<br />
a saisi <strong>de</strong> nombreux documents et, notam-<br />
ment, <strong>de</strong> nombreuses lettres <strong>de</strong>s directeurs <strong>de</strong>s<br />
Sociétés <strong>de</strong> Rochette qui opéraient avec ladite<br />
agence. Ces lettres permettront probablement<br />
d'établir crue certaines Sociétés oui cher-<br />
chaient à établir qu'elles n'avaient aucun rap-<br />
port avec 'es Sociétés fondées par le financier<br />
étaient, bien au contraire, <strong>de</strong>s filiales du Cré-<br />
dit minier.<br />
varlua, à M. Camille Blanc (F. Monk) ; 3. Lo Satyre,<br />
i M. E. Courvcllk) (Deley-er).<br />
Non placée : Doimisnlo, Ludivino, Armido IV, Di-<br />
oetta n uwnjoêe.<br />
l/r.o longueur. D-OTLX longueurs.<br />
Mutuel : gagnant 21 ; pîaots Khasnadar 14 50,<br />
Slradlfarius 17.<br />
Prix Persane-, Course <strong>de</strong> luîtes. 4.000 francs, 3.100<br />
mètres environ. — i. Henri IV par Champaubert et<br />
Hurry, à Mme Cl. Procureur (Uiboons) ; 2. Idaho,<br />
;ï M. F, WoodlaM (Paris) ; 3. Pomc-rol, à M. Ch.<br />
Liénart (Héàtfi).<br />
Non placés : I >ont Trambouzo, I/O Souliot.<br />
Deux"longueurs. Cinq longueurs.<br />
Mutuel : gagnant 19 50 ; places Henri IV 12,<br />
Mu ho 18.<br />
Prix Emilius, steople-cliase, 10.000 francs, 4.500<br />
rataros environ. — t. noyai Visiteur par I.anzun et<br />
lionne Nouvelle, A Mm© Cl. Procureur (R. Sauvai) ;<br />
Fer, à M; G. BeUendUe (Piggott) ; 3. Austral, a<br />
M. André Prévost (A. Carter).<br />
Non placés : Journaliste, Parana II, Primar,<br />
Sans-Souci IV tombé.<br />
Trois longueurs. Une tête.<br />
Mutuel : gagnant 23 50 ; placés Royal Visiteiu<br />
14 50, Fer 22. . . r ^ ,<br />
Prix Dlack-Rose, stoeplo-chase, 4' série, 5.000 fr.,<br />
3.500 métros environ. — l. En Avant Marche par<br />
Edouard III et Madjiua, à M. Ch. Liénart (A. Car-<br />
ter) ; 2. Léonard, à M. E. Balsan (A. Benson) ; 3.<br />
Musca<strong>de</strong>t, à M. A. Fauquct-Lomaitre (Parfrement).<br />
Non placé : Lutteur III arrêté. .<br />
Cinci longueurs. Dix longueurs.<br />
Mutuel : gagnant 15 ; placés En Avant Marche<br />
12 50, Léonard 31 50.<br />
Prix Jackal, course <strong>de</strong> haies, 4.000 francs, 3.100<br />
mètres environ. — 1. Monsieur Perrichon par Cha.<br />
lot et Mme Bonifaos, k M. Champion (Chariot)<br />
9 Idaho à M. P. Woodland (Paris) ; 3. Novio,<br />
ÎI M d-é Rothschild (A. Carter).<br />
Non placés : Isméuido, Giacomo, Pont d'Eragny.<br />
Uns encolure. Trois longueurs.<br />
Mutuel : gagnant. 55; placés Monsieur Perrichon<br />
M p^rx I( Chlmôre. course d© haies, handicap, 4.000<br />
francs 3 100 mètres environ. — 1. Samuelo par Le<br />
^miritain et La Barthe, à M. Omnès (Larbey):<br />
^Te ConSétable II. à M. le comte <strong>de</strong> Moltke-Hui .<br />
feia (Day) 3 Mon Pays, à M. E. Balsan Benson)<br />
Non placés : Craincfuebille, Souverain© III, Roi<br />
F o^itro longueurs, Quatre longueurs.<br />
MSUO! T gagnant 23 50; placés Samuelo 18 50,<br />
Lo Connétable II 37.<br />
A PAU<br />
Pau, 20 mars.<br />
Prx <strong>de</strong>s Lauriers, 2.500 francs, 2.CC0 mètres. — 1.<br />
Sir-ah à M do Saint-Jayme (Lassevaine) ; 2. Ketty,<br />
k M Garrigou-Larriale (Ver<strong>de</strong>au) ; 3. Kadour, à M.<br />
D. Guestier (Kalley). „ , .L „<br />
Non placés : Marabout, René Ali, Barek, Allah,<br />
Résistant, Turenne. „ ,<br />
Mutuel : gagnant 47 50 ; placés Sinah 8 50, Ketty<br />
7 50, Kadour 8.<br />
Prix du Département, 1.800 francs, 2.100 mètres. —<br />
l Royal Boy, au comte F. <strong>de</strong> Béarn (Mousset) ;<br />
2. Sainte-Ma<strong>de</strong>laine, à M. F. <strong>de</strong> Saint-Jayme (Gal-<br />
lichet) -, 3. Grand Veinard, à M. J. Casta<strong>de</strong>re (Sala-<br />
magnou). „ . . „ , , ,<br />
Non placés : Prlscus, Samt-Palaislen<br />
Jette, Fauvette. - , „<br />
Mutuel : gagnant 10 ; places Royal Boy 6<br />
Sainte-Ma<strong>de</strong>laine 9. . .<br />
Prix
AT est 50 010 plus nutritif qu<br />
^'cao en poudre<br />
proc<br />
traité par<br />
jf P { le Cacao solubilisé,<br />
iP.ArcMmiaw*, et privé <strong>de</strong><br />
a peî du,<br />
faOa<br />
f ai<br />
fl Chocolat, pur<br />
,&rs l'aliment<br />
'fis économique<br />
Pj tfS nutritif queje<br />
Ses J':: nartie <strong>de</strong> son beurre<br />
S, Ta qualité nutntwe uu ^<br />
B^.ni A t! uur Cacao et SucrBf j, t<br />
et û'0 %<br />
L J?2 ?^®° National et le plateau du VI-<br />
n, poux- ie.s garçons et les miettes. Des prix<br />
en espèce» seront réserves' à cet effet il/-lis-<br />
tes <strong>de</strong>s j<br />
un procii<br />
Ue 3 a<br />
ït d<<br />
Vendredi <strong>27</strong> <strong>Mars</strong> I0©8<br />
préfère, P»<br />
Ca io eii P° udre.<br />
f<br />
ftAfion Français<br />
r, uans<br />
lieu la<br />
la<br />
Ligue u /— ,iuc<br />
(Section tomou £ & (]<br />
C'est tej^f ^;^ùtel, ^;[ is6 eS par la<br />
«^ toulousaine <strong>de</strong> 'a ^ . famofa-isme<br />
ponoe ttaiio. - i <strong>de</strong> i fr< r )0<br />
,ez MM. Lart.M»' t A!sn,ce . au<br />
CÎiez M<br />
Ï)TC SS ' "„<br />
EoaO e i?.. Ta confère»<br />
S>a r <strong>de</strong>nnéë"uitérieure^nt.<br />
'ii'.-rpress, rue<br />
dément vala-<br />
>mri Rouzuud,<br />
4 15 heures : bata. et re ooui-<br />
.8<br />
7P1<br />
pianota.<br />
t .f> Représent<br />
Auditions Musicales<br />
<strong>de</strong> The Aéolian C Ltd, dé-<br />
ir le Pianola (<strong>de</strong>rnier mo-<br />
les lecteurs, les prie d ho-<br />
seftce Ses auditions (entiere-<br />
nos 'i<br />
^.tWtdo&TeSe jour, <strong>de</strong><br />
" hr l S i i/nries salons <strong>de</strong> l'hôtel do l'Eu,<br />
:tlt libi<br />
6 heures, dans les salons<br />
)ps. i n îf% société anonyme Martin, M<br />
d AéoUai? à <strong>Toulouse</strong>. 72, rue <strong>de</strong><br />
dus, et dans. les mo-<br />
<strong>de</strong> la<br />
3L usqu'au 4 avril in<br />
sas'<br />
§e<br />
pomme. _ _<br />
tfu<br />
E iset A s<br />
B<br />
erp^<br />
(es Etudiants.<br />
rue Bayard,<br />
TOROS<br />
CORItIBA DE CHARHÊ DES ETUDIANTS DU 5 A<br />
<strong>de</strong> Don Vincent© Martinez<br />
plus<br />
son origine <strong>de</strong> la<br />
"caste<br />
Si UI!<br />
La gana<strong>de</strong>ria -~ -- la péninsule . EIle octup<br />
^ 1 ring après Pablo Val<strong>de</strong>s, Veragua ot<br />
je auameiu« Âieva^ê tire son origine do la légen-<br />
^. fiu «riirona et fut fondée en 1797 à Moral-<br />
|» re , ÎX-°»iT>%> <strong>de</strong> Madrid) par don Julian <strong>de</strong><br />
f'-L j, iC <strong>de</strong>s vaches salamanqulnes et <strong>de</strong>s toros<br />
^ones. Cet éleveur la vendit, en 1830, à Don Juan<br />
ïmile-Justin Mary, pro-<br />
jet.Marie-Eugénie-Léo- tery (Tarn) ; Louis-Iré-<br />
3, ouvrier mineur, rue<br />
Rosa Faurô, rue Car-<br />
<strong>de</strong> Fuentes, lequel la céda à Don Vinccnte<br />
A partir d© cette époque, le nou-<br />
Mai-tinez, en 1888. ..<br />
X„ propriétaire s'occupe <strong>de</strong> son élevage avec un<br />
Zln ialoux et une remarquable compétence et ob-<br />
w • '- suite <strong>de</strong> sélections savantes (notamment<br />
<strong>de</strong> magnifiques résul-<br />
ta ne cessa<br />
<strong>de</strong>s vaches d'ibarra),<br />
A la mort <strong>de</strong> Don Vicente Martinez. la gana-<br />
<strong>de</strong>venant la possession <strong>de</strong>s héritiers.<br />
V nrosp'rrr ces <strong>de</strong>rniers étant fort habiles et<br />
ferot une cor.v.aissaace approfondie <strong>de</strong> l'élevage<br />
taurin. »<br />
VOIES URPJAIRES : Dr GUILLAUMAT<br />
iprail' <strong>de</strong>s Rétreclss' et Gout. chron. par l'ElectroIyse<br />
j r" Rlttus.Ioulouse. Coniul.grat. mer.et sam.à 9 D.<br />
^ U u *•<br />
kyZûiiceriî <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />
Du <strong>27</strong> mars<br />
CAPITOLE. — La Damnation <strong>de</strong> Faust.<br />
J.AI.ACE CINEMA-THEATRE. — Spectacle à par-<br />
tir ile 3 heures ; le soir, une seule et gran<strong>de</strong> séance<br />
âe 2 à 11 heures. Programme <strong>de</strong> la semaine :<br />
Joaeph vendu par ses frères, gran<strong>de</strong> féerie ; Pa.<br />
ris-i'anoramitiue ; Débuts d'un Patineur, grand co-<br />
mique ; Egaré dans l'Arizona !!! ; Au Music-Hall,<br />
comique ; Probité, mal récompensée, dramatique,<br />
etc.. etc Orchestre symphonique. Sali© chauffée.<br />
CINEMA PAT HÉ FRERES (Théâtre <strong>de</strong> Saint-Cy-<br />
prien) : les jeudis, à 8 heures trois quarts ; diman-<br />
ïclies, à 2 heures trois quarts (matinée) ; samedis,<br />
H 8 heures trois quarts, brillantes séances avec<br />
shangement complet du spectacle.<br />
t/v's î" + , "•.uec-iaa, en i honneur do ces fê-<br />
hlon-f' • ' I,lr disposition du Rursau <strong>de</strong><br />
. ï- s ? ll0e unarce qu'il n'est pas une<br />
icais dont on ne puisé* y re-<br />
un <strong>de</strong> ces chef3d'a'uvre qu'il<br />
1 quel et que <strong>de</strong>puis sa dé -af-<br />
ut plus servir qu'à <strong>de</strong>ux cho-<br />
uaf sa beauté, le génie <strong>de</strong><br />
dîné ou décoré, et, par son<br />
ise <strong>de</strong> ceux qui l'ont déeaJ-<br />
po<br />
il<br />
Q.<br />
A<br />
h-<br />
h'" tire<br />
uwnroy : « qu on ne rend ja-<br />
ises leur vraie physionomie et<br />
on n est jamais un original ».<br />
'•quoi, une fois encore, avec cet<br />
ous parait, néeesssire <strong>de</strong> « pro-<br />
.attentlOB <strong>de</strong> ta tnuntctpelitl <strong>de</strong><br />
cneveclu! une prétendue vraie<br />
oui ne peut pas lui être resti-<br />
L. G.<br />
Voici le programme <strong>de</strong><br />
le 29 m ans :<br />
, salves d'artillerie.<br />
tr dès naîles aUX 1,8,108 ; auna<strong>de</strong><br />
ture " cortège, départ<br />
11 a : N -<br />
na,tti<br />
CARCASSONNE<br />
RÉCLAME DU SAMEDI 28 MARS 1308<br />
200 Taies d'oreillers shirting qualité ex-<br />
tra, ourlets à jour. Valeur réelle 1 95.<br />
Sacrifiés à 1 35<br />
Voir Dimanche prochain et jours sui-<br />
vants, notre Exposition du Catalogue <strong>de</strong>s<br />
NOUVEAUTES OE LA SAISON.<br />
Réclamer le Catalogue distribué à tou-<br />
tes les caisses et envoyé franco sur <strong>de</strong>-<br />
m.am<strong>de</strong>.<br />
La mise en vente aura lieu dix Sa-<br />
medi 4 au Jeudi 9 avril<br />
NARBONNE. — L'amnistie. — La lettre sui-<br />
vante e. été adressée à M. Aldy, député <strong>de</strong> Nar-<br />
bonne :<br />
« Les soussignés vous prient do faire con-<br />
naître à la Chambre <strong>de</strong>s députés qu'ils protes-<br />
tent énergiquemeut colore l'amnistie dont ou<br />
prétemd tes faire bénéficier.<br />
» il .estiment qu'un paneil eoup d'épong© les<br />
laisse sous le coup <strong>de</strong> calomnias intéressées,<br />
officielles ou autres, dont ils sont <strong>de</strong>puis trop<br />
longtemps victimes.<br />
» ils <strong>de</strong>mandisnt à profitai du débat public<br />
qu'on leur doit pour faire connaître toute la<br />
vérité à leurs compatriotes.<br />
» lis regretteraient que l'um-ntstie lies empê-<br />
chât <strong>de</strong> se déteidre contre les accusations<br />
malveiillaintes répandues à profusion sur leur<br />
compte et sur celui du mouvem-ent <strong>de</strong> défense<br />
viticole en général par l'intrigue gouverne-<br />
nvemtalie aidée par ime presse sorvlle et par<br />
<strong>de</strong>s auteurs complaisants comme Lcbloo'd.<br />
» Persuadés que l'amnistie doit être réservée<br />
aux coupables, ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt pour eux la jus-<br />
tice et non le pardon.<br />
» Comptant sur votre t<br />
réel -<br />
d'administration à Paris, ren<strong>de</strong>nt compte <strong>de</strong><br />
leur mandat. Ils précisent le résultat <strong>de</strong> IEU-Ï<br />
entrevue avec MM. les délégués <strong>de</strong>s Syndicats<br />
agricoles du Nord et les représentants du com-<br />
ràeiee et <strong>de</strong> la viticulture française.<br />
H résulte <strong>de</strong> cette comimunication qu'une en<br />
tente est possible, avec les représentants d<<br />
ces diverses régions en vue d : une action com-<br />
mun» pour obtenir <strong>de</strong>s réformes utiles à l'a<br />
gricuiture en général.<br />
Les délégués relatent l'accueil btenveUlan<br />
qui leur a été fait par M. le mimistre <strong>de</strong> l'agsri<br />
câiure, et par M. Roux, directeur général di.<br />
service do répression <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s : iis rauppo-r<br />
tent-te promesse formelle que <strong>de</strong>s poursuiter<br />
e^-ront exieacées contre certains industriel!<br />
bor<strong>de</strong>lais qui, — sous prétexte <strong>de</strong> pasteurisa<br />
tion, opération licite — font le r&tapage et k<br />
idépiquagei <strong>de</strong>s vins, et livrent à la consomma<br />
tion, et à vil prix, <strong>de</strong>s -produits qui ne sont n:<br />
loyaux ni marchands, et bons seulement pou;<br />
la distillation.<br />
A la suite <strong>de</strong> cet exposé, le conseil décl a: >r<br />
qu'il n'a jamais émis la nrétention d'empêchei<br />
la pasteurisation <strong>de</strong>s, vins, qui est moyen li-<br />
cite <strong>de</strong> conservation ; qu'au contraire, il en-<br />
courage ce. procédé et le recomman<strong>de</strong> à ses<br />
adhérants. Mais il s'oppose énergiquement h<br />
la violation <strong>de</strong>s lois sur les frau<strong>de</strong>s, ©t ne veut<br />
pas que certains industriels, sous le prétexte<br />
mensonger <strong>de</strong> pasteurisation, puissent reta-<br />
per <strong>de</strong>s vins impropres à ta consoanmatton,<br />
piqués ou pourris.<br />
Conscient <strong>de</strong> ses -droits et <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>voirs en-<br />
vers sas adhérents, ' te conseil ne se laissera<br />
arrêter par aucune considération <strong>de</strong> person-<br />
nes ou <strong>de</strong> situation sociale ; la loi doit être<br />
appliquée également à tout le mon<strong>de</strong>, sinon<br />
elle cessa d'être la loi et -constitue un privi-<br />
lège scandaleux au profit <strong>de</strong> ceux qui se met-<br />
tent au-<strong>de</strong>ssus d'elle.<br />
Le conseil n'ignore pas qu'une maison <strong>de</strong><br />
pasteurisation s'est engagée à retaper, moyen-<br />
nant 0 fr. 80 l'hectolitre, un vin totalement<br />
pourri, et qu'elle se flatte d'en... pasteuriser <strong>de</strong><br />
plus mauvais ; il proteste -avec indignation.<br />
3. Acquits <strong>de</strong> pasteurisation. — Le conseil<br />
signale à M. Martin, directeur général <strong>de</strong>s- con-<br />
tributions indirectes au ministère <strong>de</strong>s finan-<br />
ces, l'abus qui se pratique, dans certains cen-<br />
tres, <strong>de</strong>s acquits dits <strong>de</strong> pasteurisation, que<br />
la loi n'autorise point, que la Régie tolère, et<br />
qui, en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> toute surveillance <strong>de</strong> l'ad-<br />
ministration <strong>de</strong>s contributions indirectes, mas-<br />
quant une frau<strong>de</strong> considérable.<br />
Séance du soir. — Prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Castel,<br />
avocat, vice-prési<strong>de</strong>nt :<br />
Vœu. — Sur la proposition du Syndicat<br />
<strong>de</strong>s vignerons <strong>de</strong> Carcassonne, le conseil d'ad-<br />
-minisiti-atian approuve le vee-u suivant :<br />
« Considérant que la loi du 1" août 1905 est<br />
insuffisante pour assurer la répression <strong>de</strong> cer-<br />
taines frau<strong>de</strong>s et notamment la circulation et<br />
la mise en ««<strong>de</strong> d-as vins avariés ;<br />
» Considérant qu'un projet a été voté à la<br />
Chambre <strong>de</strong>s députés et transmis, au Sénat, le<br />
12 juillet 1907, et renvoyé à la commission ;<br />
» Que M. Ricard, sénateur <strong>de</strong> la Côte-d'Or.<br />
a été désigné comme rapporteur, mais n'a<br />
pas encore, malgré l'urgence, déposé son rap<br />
port,<br />
» Le conseil d'administration déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> sol<br />
lioiter du prési<strong>de</strong>nt et du rapporteur <strong>de</strong> la<br />
commission le dépôt <strong>de</strong> ce rapport et <strong>de</strong> trans-<br />
mettre te- -présent vœu à tous les sénateurs du<br />
Midi vinieofe et aux Syndicats viticoles<br />
la Côte-d'Or, en les priant d'insister à leur<br />
tour asprès <strong>de</strong> leur sénateur pour 1© dépôt <strong>de</strong><br />
oe rapport. »<br />
5. Vœu. — Le conseil émet aussi 1© vœu sui-<br />
vant :<br />
« Coasèdérant que le 25 janvier 1907,1a Chairn<br />
hre <strong>de</strong>s députés a nommé une commission<br />
d'enquête sur la situation <strong>de</strong> ia production, du<br />
transport et du commerce <strong>de</strong>s vins ;<br />
» Considérant que le rapport déposé le 6 juin<br />
1907 s'occupe exclusivement <strong>de</strong> la production<br />
» Que les rapports relatifs au commerce -et<br />
au transport <strong>de</strong>s vins ne sont pas, encore dé<br />
posés ;<br />
» Qu'il y aurait néanmoins la plus gran<strong>de</strong><br />
urgence à connaître le résultat d€6 imvestig:<br />
tians <strong>de</strong> la commission sur ces <strong>de</strong>ux points<br />
» Le conseil d'administration prie M. le -pré-<br />
si<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la commission d'enquête <strong>de</strong> hâter<br />
le plus possible les travaux <strong>de</strong> la commission<br />
et d'obtenir <strong>de</strong>s rapporteurs désignés le dépôt<br />
<strong>de</strong> leurs rapports.<br />
6. Répression <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s. — Conforanémiemt<br />
aux vœux émis par la commission <strong>de</strong>s frau-<br />
<strong>de</strong>s, le conseil déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> diviser la France en<br />
<strong>de</strong>ux parties, suivant la ligne du méridien <strong>de</strong><br />
Paris ; la répression <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s dams la par-<br />
tie Est sera assurée par les agents <strong>de</strong>s Syn<br />
dicats <strong>de</strong> Montpellier-Lodève et Béziers-Saint-<br />
POÏUS, et dans la partie Ouest et l'Algérie, par<br />
les Agents <strong>de</strong>s Syndicats <strong>de</strong> Carcassonne, Nar-<br />
bonne et Perpignan.<br />
L'inspecteur général étendra son action sur<br />
toute la France.<br />
7. Nomination <strong>de</strong> commission. — Le conseil<br />
d'administration déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> nommer une com-<br />
mission chargée <strong>de</strong> prêter sou concours au<br />
service <strong>de</strong> la répression <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>s au minis-<br />
tère <strong>de</strong> l'agriculture. Cette commission s'ins<br />
pirera <strong>de</strong>s travaux faits par divers chimistes<br />
viticulteurs et du résultat <strong>de</strong> leurs étu<strong>de</strong>s sur<br />
la classification <strong>de</strong>s vins, d'après les diverses<br />
régions <strong>de</strong> production.<br />
Cette commission comprendra <strong>de</strong>ux mem<br />
bres par Syndicat.<br />
8. Commission <strong>de</strong>s transports. — Le consei.<br />
d .administration déci<strong>de</strong> que la commission<br />
<strong>de</strong>s transports se réunira vendredi <strong>27</strong> mars<br />
à 10 heures du matin, à Rèziers, au siège du<br />
Syndicat.<br />
Le conseil d'administration déci<strong>de</strong> qu'une<br />
copie <strong>de</strong> la présente délibération sera adres<br />
sée à MM. les députés et sénateurs.<br />
Syndicat <strong>de</strong>s Vignerons. — Le Syndicat <strong>de</strong>s<br />
vignerons <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> Narbonne pria<br />
trésor béas <strong>de</strong>s sections camimuiuales d'effectué<br />
le versement du <strong>de</strong>uxième trimestre et les<br />
forme qu© ces versements pourront être fi<br />
aux succursales du Crédit Lyonnais die Nar<br />
bonne et <strong>de</strong> Lézignan.<br />
RSEUX-MINERVOIS. — La Ml-CarêmO L<br />
Tout, le momie connaît tas magnifiques fêta,<br />
<strong>de</strong> charité organisées à •l'occasion <strong>de</strong> "la Mi<br />
Car-ôme au profit <strong>de</strong>s pauvres <strong>de</strong> notre ville<br />
La gran<strong>de</strong> boucherie Ghasian a inaugu-<br />
les fêtes mercredi soir, par la proimcuiad-<br />
bœuf gras, qui doit être sacrifié à cette <<br />
sion.<br />
C'est aux accents joyeux d'une fanfare bar<br />
omieuse- que le ruminant a dévimbulé dan<br />
<strong>de</strong> haut<br />
Et M.<br />
'aurait,<br />
la foule<br />
Ainsi<br />
nie, cru<br />
confort<br />
culte di<br />
l'a<br />
<strong>de</strong>.<br />
$tipîêtrc <strong>de</strong> Castelnaudary, qu'en-<br />
i <strong>de</strong> la ville, a lové sur<br />
:tte imposante cé-rémo-<br />
ic façon éclatante, ré-<br />
<strong>de</strong> notre population au<br />
icuiée. .<br />
e ds France. — On<br />
la Vierge Imx<br />
Doîatî'on <strong>de</strong> la Jeune<br />
tous prie d'insérer :<br />
« M. le présidant <strong>de</strong> la 607' section<br />
eunesseto France informe les membre.'<br />
••arts que l'assemblée générale aura 1<br />
nanchê 29 mars, à 3 heures du soir ~<br />
<strong>de</strong> la<br />
a-rlhé-<br />
m di-<br />
11e <strong>de</strong><br />
a mairie. Présence indispensable. Ordre' A%<br />
our : remouv&litament du bureau, vceux di-<br />
ers'.'<br />
» Le trésorier ra ppelle f&ve tes cotisations du<br />
ois- d'avril seront perdues te dimanche 5<br />
avril, <strong>de</strong> 2 à 3 heures, à la mairie. »<br />
ARAGON. — joanessa catholique. — Dimatn-<br />
fto prochain, 29 mars, à 2 heures <strong>de</strong> l'après-<br />
lidi, pour la première fois, la jeunesse ca-<br />
holicm© d'Aragon donnera une séance ré-<br />
réatlve.<br />
Programme : 1. Les Quatre Prunes ; 2. Le<br />
Crime <strong>de</strong> Moutiers, drame héroï^comique ; 3.<br />
J9 Chapeau <strong>de</strong> mon Oncle, monologue, débité<br />
t chanté ; 4. Les Vingt -sous du Bon-Dieu,<br />
rière en musique ; 6. La Farce du Pâté .; 7.<br />
Jn Brave, drame ; 8. Les Dindonneaux perdus,<br />
chant comique à. <strong>de</strong>ux voix ; 9. Les Tanneurs,<br />
chœur final.<br />
RODEZ. — Conseil municipal. — Séance du<br />
mardi 24 mars :<br />
La séance- est ouverte à 9 h. 40, sous la pré-<br />
si<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Ru<strong>de</strong>ûe, premier adjoint.<br />
Le receveur municipal est autorisé à encais-<br />
er la somme <strong>de</strong> 383 fr. 25, montant <strong>de</strong>' la sub-<br />
vention accordée par l'Etat à la compagnie <strong>de</strong>s<br />
sapeurs-nompieips.<br />
M. le prési<strong>de</strong>nt informe te conseil que la<br />
ville a acheté un titre <strong>de</strong> 2.700 francs <strong>de</strong> rente<br />
3 % avec les fonds recueillis <strong>de</strong> la succession<br />
du docteur Bonnefé.<br />
Cela permettra <strong>de</strong> -créer 9 pensions, confor-<br />
mément aux intentions du testateur. Ces pen-<br />
sions seront servise h partir du 1er avril : la<br />
commission se réunira prochainement pour<br />
examiner les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s.<br />
Une pension Lebon est accordée au sieur<br />
Glauzy.<br />
Des gratifications <strong>de</strong> 5 % sont accordées aux<br />
employés municipaux dont le traitement est<br />
inférieur à 1.300 francs. Cette gratification leur<br />
sera payée en <strong>de</strong>ux fois, le 1 er avril et le 1«<br />
octobre.<br />
Sur la proposition <strong>de</strong> M. Ru<strong>de</strong>lle, le conseil<br />
vote un crédit <strong>de</strong> 5O0 francs pour les ouvriers<br />
sans travail <strong>de</strong> Millau.<br />
M. Boissière, entrep-renur <strong>de</strong> la construction<br />
du musée Denys Puech, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à la ville la<br />
oonsession gratuite <strong>de</strong> l'eau nécessaire à ses<br />
travaux. Le conseil refuse la gratuité <strong>de</strong> la<br />
concession et fixe à 66 francs pour un «n la<br />
concession <strong>de</strong>mandée.<br />
Enfin, le conseil renouvelle le vœu que le<br />
train direct <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z à Paris, partant d e Ro-<br />
<strong>de</strong>z à 10 h, 80 du soir, et mis en marche du<br />
15 juillet au 81 octobre, soit organisé dès le<br />
I E ' mai.<br />
La séance est levée à 9 h. 30.<br />
Enquêta. — M. Fouquet, ingénieur <strong>de</strong>s ponte<br />
et chaussées, désigné comme commissaire-en-<br />
quêteur, recevra, aujourd'hui vendredi <strong>27</strong> cou-<br />
rant, les observations qui pourraient être fai-<br />
tes sur le projet d'acquisition <strong>de</strong> la maison<br />
Dur-Flaujac, rue Lebon et rue Villarot.<br />
SAïNT-AFFRtQUE. — Suici<strong>de</strong>. — Samedi, le<br />
nommé Combes, 37 ans, né à Crassous, domes-<br />
tique au domaine <strong>de</strong> Mas-<strong>de</strong>l-Prat, ne parut<br />
pas à l'heure du repas.<br />
Son patron, inquiet <strong>de</strong> cette absence, s'em-<br />
pressa, avec les autres domestiques, <strong>de</strong> se met-<br />
tre à sa recherche.<br />
lin se rendant à la bergerie, ils trouvèrent<br />
te malheureux Combes pendu à tme cor<strong>de</strong><br />
fixée à une poutre.<br />
On Ignore tes causes qui ont poussé Com-<br />
bes à cet acte <strong>de</strong> désespoir.<br />
ARVIEU. — Vol et arrestation. — Le 20 mars,<br />
il était volé dans une carrière d'ardoise appar-<br />
tenant â M. Crasac Edouard, carrier à Arvieu,<br />
<strong>de</strong>ux burins et un© piémontaise.<br />
Crasac se mit immédiatement en campagne<br />
pour retrouver le voleur. Il apprit qu'un<br />
étranger était passé près <strong>de</strong> sa carrière et <strong>de</strong> *|<br />
là s'était rendu chez le sieur Ferrieu, maré-<br />
chal-ferrand au Bastier, commune <strong>de</strong> Tré-<br />
mouiïï-es, à qui il avait vendu <strong>de</strong>s outils.<br />
Ferrieu montra les objets qu'il avait ache-<br />
tés ; Cransac les reconnut.<br />
Plainte était portée à la gendarmerie et le<br />
, mars le sieur Ampillac François-Henri, 30<br />
ans, mineur à Graissessac, était arrêté.avouait<br />
le vol, et était transporté à la prison <strong>de</strong> Ro<strong>de</strong>z.<br />
CARCENAC-PEYRAL.ES. — Vol. — M. Gran-<br />
<strong>de</strong>t Joseph, propriétaire à Lagar<strong>de</strong>, commune<br />
<strong>de</strong> Caroemac-PeyTalès, le 22 mars, s'est aperçu<br />
que pendant la nuit <strong>de</strong>s malfaiteurs s'étaient<br />
introduits dans la salle à manger <strong>de</strong> sa mal-<br />
son et lui avaient volé, dans le tiroir d'une ar-<br />
moire, une somme <strong>de</strong> 290 irancs.<br />
L'armoire n'était pas fermée à clef.<br />
Le voleur, pour s'introduire dans la pièce,<br />
avait escaladé une fenêtre et brisé un carreau.<br />
Un portemonnaie qui avait contenu la som-<br />
me volée, a été retrouvé vi<strong>de</strong> dans la salle à<br />
manger.<br />
Bien que les propriétaires couchassent -dans<br />
la pièce située au-<strong>de</strong>ssus, ils- n'ont entendu au-<br />
cun bruit ; le chien n'a pas aboyé.<br />
DRULH-E. — Tentative <strong>de</strong> meurtre. —- Depuis<br />
plusieurs mois, le sieur Vergues, métayeT à la<br />
Boulie, proférait <strong>de</strong>s menaces <strong>de</strong> mort contre<br />
M. Rigal, son patron. Mais on était loin d©<br />
penser que oes menaces seraient exécutées. On<br />
se trompait.<br />
Lundi <strong>de</strong>rnier, M. Rigal se préparait a partir<br />
pour la foire <strong>de</strong> Viïlefranche, lorsque Vergues<br />
fondit sur lui ot chercha à le frapper à la tête<br />
avec un énorme pieu.<br />
M. Rigal para le coup et le terrible instru-<br />
ment s'abattit sur son épaule.<br />
Mais pendant que M. Rigal maîtrisait une<br />
main <strong>de</strong> l'agresseur, celui-ci, <strong>de</strong> l'autre main,<br />
lui porta à la tête un coup <strong>de</strong> couteau, heureu<br />
sèment fermé.<br />
Cetto journée <strong>de</strong>vait se terminer d'un© ma-<br />
nière plus tragique.<br />
M. Rigal alla quand môme à Viïlefranche. n<br />
rentra le soir avec un voisin.<br />
Quand 11 eût dételé, il pria sa mère <strong>de</strong> m,e-<br />
nor le cheval û. un© écurie distante <strong>de</strong> cent<br />
uiêtres pour lui, 11 se d1r<br />
I iiilnit fr-aiictiir la. pur<br />
Vers 8 heures, ne le voyant pas rentrer, o<br />
alla à sa rencontre et on, le trouva presque<br />
la sortie du bois, ne donnant plus signe <strong>de</strong> vie.<br />
Da l'enquête, il résulte que Gauthier, d'ail-<br />
leurs un peu infirme, se serait entravé ou au-<br />
rait glissé, et en tombant se serait fait une<br />
profon<strong>de</strong> blessure à la cuisse avec une faulx<br />
qu'il portait. Une perte considérable <strong>de</strong> sang<br />
a entraîné la mort.<br />
SAINTE-LIVRADC. — Acci<strong>de</strong>nt d'automobile.<br />
— Mardi <strong>de</strong>rnier, vers 2 lieures du soir. M<br />
Laribes, carrossier à Libos, se rendait à Mon<br />
oiar-d'Agenais, avec sa voiturette automobile.<br />
Dans la traversée du pont <strong>de</strong> Saintc-Llvra<strong>de</strong>,<br />
une vache, que conduisait M. Pampouille, mé-<br />
tayer chez M. Bournac, à Gaillard, fut ef-<br />
frayée par l'auto ; elle fit plusieurs bonds et<br />
renversa son conducteur, qui fut violemment<br />
contusionné à tna face et au bras droit.<br />
Le conducteur <strong>de</strong> l'automobile s'empressa <strong>de</strong><br />
revenir sur ses pas et in<strong>de</strong>mnisa la victihie<br />
<strong>de</strong> ect acci<strong>de</strong>nt.<br />
MOMTRICOUX. — Série d'acci<strong>de</strong>nts. — Hier<br />
jeudi, c'était le jour <strong>de</strong>s emballements <strong>de</strong> che-<br />
vaux.<br />
Pendant que nos amis Rouchy et Boyer<br />
étaient précipités <strong>de</strong> sur leur monture à tra-<br />
vers la petite fermeture <strong>de</strong>s -escaliers du mur<br />
<strong>de</strong> soutènement, ie sieur Castelès, avec sa<br />
femme, entraient, sur leur jardinière, dans la<br />
boutique d'un forgeron.<br />
L'acci<strong>de</strong>nt a été terrible pour M. Boyer, qui<br />
a laissé â la petite fermeture une partie du<br />
cuir chevelu. M. Rouchy, heureusement, s'en<br />
est sorti par une grosse peur, quoiqu'il fût dé-<br />
posé sur un tas <strong>de</strong> fagots.<br />
Quant à M. Castelès et sa dame, leur acci-<br />
<strong>de</strong>nt a été très léger.<br />
Nous aimons à croire pour notre ami M.<br />
3oyer que ses blessures à la tête ne seront pas<br />
graves et que nous le reverrons bientôt com-<br />
plètement remis. U. N.<br />
i.portc<br />
ira<br />
po-<br />
Leis anarchistes us Barcefionc<br />
r • . Barcelone <strong>27</strong> m.mr*;<br />
La première audience du m-ocèC «H>«2?a*i<br />
le terrorisme a été dénué <strong>de</strong> tome * conornanl<br />
Elle a été entièrement consacrée à<br />
<strong>de</strong> racto d'accusation et <strong>de</strong>s »né(<br />
samt te dossier. f<br />
Au moment <strong>de</strong> la constitution du iurv nln<br />
Heu ,s jures ayant fait défaut et m'aySt<br />
fŒnd* XCUS6S ont été condamS^<br />
xlïfSjf "'^it r'. e l'audience, l'avocat <strong>de</strong> Rull<br />
uemanae et obtient, que les menottes sole»;<br />
enlevées aux prévenus-, qui se montrent d'une<br />
nervosité extrême.<br />
l'auminc^ ^.racte d'accusation terminée,<br />
-S lc î £ ^..renvoyée à aujourd'hui ;<br />
exc^ té la^m4m
Vendredi <strong>27</strong> <strong>Mars</strong> Î908<br />
Àvotitts. — On cote : crises Poitou, « 75 : Beeta-<br />
ttbO gït»53. 17 25 il 17 50.<br />
Seigle, 10 SJ.<br />
Oiîffo paya, 18 50 ; Algérie, 17 25<br />
ïtolu naturel, en bottea do 6 kilos, 45 fr. les<br />
(01 bottev) ; tata. naturel en haUes, 7 50 les 100 kilos :<br />
toin luzerne en. boites do C kilos, 48 tr. les 101 bot-<br />
tes ; iiallle froment, en bottes ao 5 kilos, 24 fr.<br />
les 101 bottes.<br />
HAUTE-GARONNE<br />
Montr&Jeau.<br />
Marché du 23 mars. — BI6, 18 fr. ; mais, 15 ; ha-<br />
ricots, 35 ; meted, M ; sarrazin,, 15 ; pommes <strong>de</strong><br />
terro, 2 75 ; seigle, 13 ; avoine, 10.<br />
Poules, 6 fr. ; poulets. 4 25.<br />
CEafs, o f r. 60.<br />
Bœuf, o fr. 70 j veau, 0 00 ; mouton, 0 85 ; porcs<br />
iras, l 16.<br />
TARN-ET-GARONNE<br />
Lanzerte.<br />
Marché du 23 mars. — Quoique un pou contrarié<br />
par quelques giboulées qui sont tombées vers onze<br />
heures 2 %<br />
— 1904 2 1/2 %<br />
— 1903 2 3/4 %<br />
Communales 1879<br />
— 1830<br />
— 1891"<br />
— 1892<br />
— 1899<br />
Foncières 1379<br />
— 18S3 ,<br />
— 1885 „<br />
— 1S25 „.<br />
— 1903<br />
E6ne-Guelina -.<br />
Rsl-Mgérien .-.<br />
Est 3 % ancienne<br />
Midi 3 % uiiciemie<br />
Nord 3 % ancienne<br />
Orléans 3 % ancienne<br />
Ouest 3 % ancienne,<br />
Ouest-Algérien<br />
P.-L.-M. 3 % (fusion ancienne)'.^;'.<br />
Panama lots 1889<br />
Panama lots libérés*<br />
Suez 5 %<br />
Autrichien 3 %, f hjiratùèiraë! '.'.<br />
Lombar<strong>de</strong> ancienne<br />
Nord-Espagne<br />
Portugais .<br />
Saragosse<br />
533.. .1<br />
525 ..<br />
103 ..<br />
U i 75<br />
ta ..<br />
sfâ ..<br />
8GS 5(J<br />
40G ..<br />
433 ..<br />
38â . .<br />
472 ..<br />
899 ..<br />
4:Ji ..<br />
4U '..<br />
455 75<br />
m 25<br />
42; ..<br />
462 50<br />
461 50<br />
492 50<br />
426 ..<br />
425 50<br />
4Ï5 50<br />
4- J û<br />
44i 50<br />
432 50<br />
424 C0<br />
419<br />
43',<br />
107<br />
593<br />
424<br />
31J 75<br />
374<br />
336 25<br />
38S<br />
533 ..<br />
52>> -5<br />
403 ..<br />
543 75<br />
641 25<br />
389 ..<br />
370 ..<br />
406 50<br />
435 ..<br />
388 ..<br />
471 50<br />
50J ..<br />
399 50<br />
444 ..<br />
457 ..<br />
502 ..<br />
426 ..<br />
*62*sn<br />
461 50<br />
• • . .<br />
426 ..<br />
424 ..<br />
435 ..<br />
431 50<br />
4-14 ..<br />
433 25<br />
426 ..<br />
420 ..<br />
433 50<br />
594 ..<br />
423 ..<br />
313 ..<br />
874 75<br />
3ir 50<br />
389 ..<br />
MARCHE EN BANQUB<br />
Du 26 <strong>Mars</strong> (Dépêche téiêgiaphlque)<br />
, ..cpt<br />
..Une<br />
..cpt<br />
.tme<br />
...cpt<br />
. .tme<br />
.".'.'cpt<br />
..tme<br />
...cpt<br />
..tme<br />
ro^DS D'ETAT<br />
3 %<br />
3 o£<br />
3 % amortissable<br />
Dette tunlS. obi. 3 % 1892.<br />
Consolidés anglais<br />
Consolidés anglais<br />
Argentine 5 «'. 1S85-........<br />
Autriche 4 % or (10 flor).<br />
Egypte unifiée<br />
Espagnole extér<br />
Espagnole extér<br />
Hongrois 4 % •<br />
Italien 5 %<br />
Italien 5 %<br />
Portugal 3 %<br />
Portugal 3 %<br />
Russe 4 % 1867-1809.,<br />
— 4 % 1880 •-•<br />
_ 4 % 1889<br />
— 4 % 1890<br />
4 % cons. I" et 2* série.<br />
— 4 % 1901<br />
_ 3 % or 1891<br />
— 4 % or 1893 .'...'..<br />
— 4 % or 18S4<br />
— S 1/2 °! 1894.....<br />
— 3 % 1890<br />
— 5 % 1906 tout iayé..;...<br />
Bons du Trésor 1904<br />
Lettres <strong>de</strong> gage 3 1/2<br />
Delta ottomane unifiée. .<br />
Ottomanes priorités....<br />
Ottomanes 4 K, cons<br />
Douanes ottomanes.....<br />
Lots du Congo ,<br />
..tm«<br />
COURS<br />
COURS<br />
PRSCBD. ou lorjR<br />
- 96 82 96 GG<br />
96 90 06 95<br />
98 50 98 ::0<br />
465 .. 465 50<br />
87 70<br />
87 40<br />
513 50 513 50<br />
100 . 100 ..<br />
103 85 103 60<br />
94 50 94 5<br />
G4 57 94 CO<br />
94 40<br />
102 97 1Ô3<br />
103 05 103 05<br />
61 60 61 CS<br />
61 80 61 0<br />
85 50 85 ',0<br />
83 50 83 70<br />
81 80 81 .5<br />
81 80 81 S>5<br />
8 4 50 84 75<br />
82 69 82 7)<br />
70 25 70 . 0<br />
82 60 82 50<br />
82 E0 92 60<br />
75 .. 74 25<br />
6' 10 68 20<br />
97 0 97 35<br />
50.» 50 50J ..<br />
72 .. 72 25<br />
94 57 94 70<br />
490 ..<br />
479 .. 478 !'<br />
494 .. 494 ..<br />
82 .. 82 ..<br />
Etat d'Alagoas<br />
Huanchaca<br />
Briansk ....,,„<br />
De Becrs..<br />
Tharsis<br />
Val d'Aran<br />
Syndicat minier....<br />
May<br />
Cape Copper<br />
Chartored ^.v.<br />
East Rand<br />
Goldflelds<br />
Robinson Gold<br />
Rand Mines ,<br />
401 50<br />
90 25 90 ..<br />
305 .. 303 ..<br />
236 .. 297 ..<br />
145 50 146 ..<br />
289 .<br />
33 50 '37 50<br />
86 75 36 50<br />
169 50 171 ..<br />
16 75 17 75<br />
79 75 80 ..<br />
70 75 71 ..<br />
199 .<br />
123 .. 124<br />
refriMidttlfrf<br />
No'.re tribune, soit pour les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s, soit pou»<br />
les offres do travail, est â la disposition carctujiïe<br />
fie ceux <strong>de</strong> nos amis nui sont dans le besoin ou qtsl<br />
soutiennent <strong>de</strong>s oeuvres ayant un Intérêt chari-<br />
table.<br />
Toute correspondance doit Mre accompagné»<br />
d'une lettre <strong>de</strong> réiôrences ot a-un Umbre pour la<br />
réponse.<br />
Il ne sera pas tenu compté <strong>de</strong>s correspondance»<br />
LE HUMÉBO 5 CENTIMES R g<br />
cpiotidien. «te ÏN^ffemse Sk&eiale et Helîgîeuss©<br />
DACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine, 25<br />
LE NUMERO 5 CENTIMES<br />
Trois moït<br />
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A bf>nnemonts partant <strong>de</strong>* î" et 16 do ohaqno mois et sont payables d'avance<br />
route <strong>de</strong>man<strong>de</strong> ia chargement d'adresse doit être aecomnaanée <strong>de</strong> 50 centimes.<br />
Six nia!»<br />
43 -<br />
20 -<br />
UH an<br />
20 fr-<br />
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ÉDITIONS RÉGIONALES<br />
Lof, Aveyron, Corrèze, Cantal<br />
Gers, H ts *~Pyrénées, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s<br />
Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne<br />
Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />
Haute-Garonne, Ariè*e<br />
édition du matin snéciale a <strong>Toulouse</strong><br />
«ÉCUMES —<br />
HÉCUMES (8« pnjfl) .<br />
LOCALES. ....<br />
b Bp» O *• 80<br />
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Les Aniwnces et Réclames sont reçue» dans<br />
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ELEGRÂPHIQUE SPECIAL Vendredi <strong>27</strong> <strong>Mars</strong> <strong>1908</strong>. - 18* Année - N* 5,6<strong>27</strong><br />
La Chambre vete lJ«rge«c^ sur la PW""-<br />
tîoii <strong>de</strong> M. Georges Berry Sentant a «"terdire<br />
aux membres du Parlement toute Participa-<br />
tion aux opérations <strong>de</strong>s Sociétés financières<br />
et discute FiiUer^ellaHon <strong>de</strong> M. Ceccaldi sur<br />
les scandales financiers. L'ordre du jour pur<br />
et simple <strong>de</strong>mandé par le gouvernement est<br />
adopté à mains levées.<br />
—>—<br />
Le Sénat vote la proposition <strong>de</strong> loi relative<br />
à la petite propriété et aux maisons à bon<br />
marché et commence la discussion du projet<br />
do loi sur la dévolution <strong>de</strong>s biens ecclésiasti-<br />
que». é> <<br />
M. Glemorîceaif-ts répondu par lettre à M. <strong>de</strong><br />
KoniebeSîo que la translation <strong>de</strong>s restes du<br />
maréchal Lannes sSajis un cïmotière ne pou-<br />
vait être autorisée f|ue par une loi et que le<br />
Gouvernement ne croyait pas <strong>de</strong>voir prendre<br />
i'îniiîattve <strong>de</strong> cette loi.<br />
La transfert <strong>de</strong>s cercueils contenant les<br />
restes <strong>de</strong>s finit militaires, parmi lesquels le<br />
lieutenant Mer Se, tués au Maroc au combat <strong>de</strong><br />
gaîsk EJârfci, a donné lieu à une cérémonie<br />
grandiose.'<br />
E'arjrès <strong>de</strong>s nouvelles apportées à Podor par<br />
tfes Maures, sa compagnie du poste d'Akoufet<br />
aurait été attaquée dans l'Adrar et nous au-<br />
rions eu un officier tué.<br />
La chambre criminelle rie la Cour <strong>de</strong> cas.<br />
laiierr a rejeté le pourvoi formé par Bran-<br />
ahery et Parrot, auteurs du crime <strong>de</strong> Langon,<br />
si condamnes à mort par Ja cour d'assises <strong>de</strong><br />
la Giron<strong>de</strong> ; l'arrêt a été cassé en ce qui con-<br />
cerne l'interdiction <strong>de</strong> séjour prononcée contre<br />
Gazol.<br />
—<br />
tire la <strong>de</strong>rnière heure à la T paae.<br />
On connaît l'économie générale du<br />
iprojet <strong>de</strong> loi sur les fondations religieu-<br />
ses, qui revient en discussion aujour-<br />
d'hui <strong>de</strong>vant le Sénat. Chacun sait com-<br />
meiït oe'projet <strong>de</strong> loi viole, <strong>de</strong> la façon la<br />
plus odieuse-, <strong>de</strong>s droits plus sacrés en-<br />
core que ceux <strong>de</strong>s vivante, les droits <strong>de</strong>s<br />
morts. Ce projet, personne n'ignore non<br />
plus pour quele raison il a été déposé et<br />
pourquoi le gouvernement tient tant à<br />
eon adoption.<br />
L'immense majorité <strong>de</strong>s tribunaux<br />
français saisis <strong>de</strong>s litiges très nombreux<br />
• relatifs aux fondations pieuses ont im-<br />
posé à tous le respect <strong>de</strong> la volonté <strong>de</strong>s<br />
défunts sanctionnée par nos lois existan-<br />
tes et décidé ainsi dans un sens défavora-<br />
ble a,u gouvernement. Il s'agit, par 'e<br />
vote du pr0jet.<strong>de</strong>.k3i, d'enlever ces litiges<br />
à leurs juges naturels, <strong>de</strong> les soumettre<br />
au pouvoir législatif et <strong>de</strong> faire gagner<br />
au gouvernement,, <strong>de</strong>vant le Parlement,<br />
les procès qu'il a perdus dans les prétoi-<br />
res. C'est l'atteinte la plus monstrueuse<br />
peut-être qui ait jamais été commise au<br />
principe <strong>de</strong> la séparation <strong>de</strong>s pouvoirs.<br />
Mais ce n'est pas tout. Le Bloc entend<br />
qu'à l'avenir on ne puisse plus jamais<br />
voir <strong>de</strong>s juges français rendant <strong>de</strong>s ar-<br />
rêts contrecarrant la politique du gou-<br />
vernement. Il veut à tout prix que, dé-<br />
sormais, nous n'assistions plus à ce spec-<br />
tacle, qu'il qualifie <strong>de</strong> « scandaleux ».<br />
Si nous en avons été témoins — les<br />
journaux officieux nous l'ont dit lors du<br />
<strong>de</strong>rnier remaniement ministériel — la<br />
faute en est à l'ancien ministre <strong>de</strong> la jus-<br />
tice, M. Guyot-Dessaigne. Quand les tri-<br />
bunaux rendaient ces jugements si in-<br />
criminés, « le pauvre Guyot-Dessaigne —<br />
c'est Y Action que je cite — restait specta-<br />
teur silencieux et sourd, comme para-<br />
lysé déjà par le néant ». Et lorsqu'il s'est<br />
agi, après sa mort, <strong>de</strong> le remplacer, 'e<br />
seul but poursuivi par la majorité a été<br />
<strong>de</strong> découvrir un gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux assez<br />
ferme pour mettre les juges à la raison,<br />
un gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux qui <strong>de</strong>vint — je cite<br />
encore — « le chef obéi <strong>de</strong> la magistra-<br />
ture ».<br />
L'homme qui répondait le mieux à<br />
cette définition a paru à tous être M.<br />
Briand. C'est pour la mener à bonne fin<br />
qu'il est à la Justice ; personne ne peut<br />
le nier, personne d'ailleurs ne songe à le<br />
nier.<br />
Avant que M. Briand fût nommé gar-<br />
<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux, au mois <strong>de</strong> juin <strong>de</strong>rnier<br />
— lo fait n'a pas été publié, mais j'en<br />
possè<strong>de</strong> une, preuve officielle — « l'admi-<br />
nistration <strong>de</strong> l'enregistrement <strong>de</strong>mandait<br />
à tous les tribunaux <strong>de</strong> France <strong>de</strong> sur-<br />
seoir jusqu'à nouvel ordre sur les instan-<br />
ces en révocation et autres du même gen-<br />
re ». Co sont là les termes mêmes du do-<br />
cument que j'ai entre les mains. Et cette<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> était adressée aux tribunaux<br />
par l'intermédiaire <strong>de</strong>s parquets, au nom<br />
du gouvernement.<br />
Ainsi donc, lo ministère mettait ses<br />
propres agents au service <strong>de</strong> l'une <strong>de</strong>s<br />
parties en cause dans les procès pen-<br />
dants, et le faisait <strong>de</strong> la façon la plus cy-<br />
nique, pour peser sur la décision <strong>de</strong>s<br />
magistrats chargés <strong>de</strong> les juger.<br />
L'émotion fut extrêmement vive dans<br />
tous les prétoires <strong>de</strong> Franco, et lo cabinet<br />
crut <strong>de</strong>voir employer un autre moyen<br />
pour atteindre le même but. C'est alors<br />
lue parut la circulaire confi<strong>de</strong>ntielle <strong>de</strong><br />
M. Guyot-Dessaigne en joignant — car le<br />
fond, sinon la forme, était-<strong>de</strong>a plus impé-<br />
ratifs — à tous les tribunaux do Francs<br />
<strong>de</strong> surseoir à toutes les instances «a ré-<br />
vocation <strong>de</strong> donation ou <strong>de</strong> legs jusqu'au<br />
jour où la loi désirée par le gouverne-<br />
ment serait votée par les Chambres. Pro-<br />
cédé en définitive pire que le premier,<br />
puisque, cette fois, c'était le ministre <strong>de</strong><br />
la justice lui-même qui <strong>de</strong>mandait aux<br />
jugvs dé se rendre coupables d'un véri-<br />
table déni <strong>de</strong> justice !<br />
Quelques tribunaux ont obéi, mais en<br />
très petit nombre. Les autres, en im-<br />
mense majorité, ont jeté au panier la<br />
circulaire Guyot-Dessaigne et ont conti-<br />
nué à juger en n'écoutant d'autres or-<br />
dres que ceux dictés par leur conscience<br />
et leur intelligence <strong>de</strong>s lois existantes.<br />
Ce fut là un beau geste <strong>de</strong> la magis-<br />
trature française, geste bien fait pour<br />
étonner par oe temps <strong>de</strong> veulerie univer-<br />
selle. Les hommes qui l'ont fait ne sont<br />
pas <strong>de</strong>s nôtres : la plupart d'entre eux<br />
sont même très éloignés <strong>de</strong> nos convic-<br />
tions politiques ou religieuses. Mais dès<br />
qu'ils sont entrés dans ce vieux « corps »<br />
<strong>de</strong> la magistrature française, sa tradition<br />
d'indépendance d© conscience, <strong>de</strong> résis-<br />
tance coûte que coûte à l'intrusion du.<br />
pouvoir dans leur mission <strong>de</strong> juger les a<br />
empoignés, et ils se sont montrés dignes<br />
du passé, dignes <strong>de</strong> ceux qui les ont pré-<br />
cédés dans cette carrière qui, à travers<br />
les siècles, a tant honoré notre pays. Il<br />
faut d'autant plus les louer que la plu-<br />
part sont sans fortune, ont seulement<br />
pour vivre les maigres émoluments atta-<br />
chés à leur charge et n'ignorent pas ce<br />
qui les attend.<br />
M. Briand, nous l'avons dit, est là<br />
pour briser leur résistance. Il a déjà<br />
pour y réussir, un instrument puissant<br />
entre les moins, puisqu'il est maître ab-<br />
solu <strong>de</strong> l'avancement. Mais l'expérience<br />
a montré l'insuffisance <strong>de</strong> cette arme.<br />
Plutôt que <strong>de</strong> soumettre leur conscience<br />
aux ordres du goiwernemeot, ils sont en-<br />
core les plus nombreux parmi nous les<br />
juges qui se résignent à passer désor-<br />
mais toute leur existence dans la petite<br />
ville -<strong>de</strong> province où un jugement indé-<br />
pendant est venu, à tout jamais, briser<br />
leur avenir. Là, ils ont organisé leur vie,<br />
se contentant <strong>de</strong> peu, heureux après tout<br />
dans leur médiocrité, se consolant par la<br />
satisfaction du <strong>de</strong>voir accompli, sûrs au<br />
moins, grâce à l'inamovibilité, que rien<br />
ne pourra venir les trembler dans leur<br />
très mo<strong>de</strong>ste retraite. Eh bien, l'on va<br />
donner à M. Briand la possibilité <strong>de</strong> les<br />
en chasser, s'ils continuent à ne pas vou-<br />
loir accepter avec docilité ses injonc-<br />
tions.<br />
Une loi sera votée qui supprimera<br />
« l'inamovibilité <strong>de</strong> rési<strong>de</strong>nce ». Dès lors,<br />
le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux pourra menacer le<br />
juge qui refusera d'obéir, d'être envoyé<br />
<strong>de</strong> Montpellier à Douai, ou <strong>de</strong> Quimper<br />
à Gap, ou <strong>de</strong> Châteaulin à Sisteron. On<br />
espère bien, en agissant ainsi, que désor<br />
mais le Parlement ne sera plus obligé <strong>de</strong><br />
consacrer <strong>de</strong> longues séances à mettra<br />
péniblement sur pied une loi unique-<br />
ment <strong>de</strong>stinée à détruire l'effet <strong>de</strong> juge-<br />
ments en opposition avec la politique <strong>de</strong><br />
la majorité.<br />
Et, remarquez-le bien, cette magis-<br />
trature dont nos maîtres du jour se plai-<br />
gnent avec tant d'amertume et <strong>de</strong> vio-<br />
lence et qu'ils vont traiter <strong>de</strong> la sorte<br />
n'est pas du tout la magistrature d'un<br />
régime disparu, se trouvant en face <strong>de</strong>s<br />
vainqueurs qui viennent <strong>de</strong> le renverser<br />
La loi Martin-Feuillée a mis à la re-<br />
traite tout le personnel « réactionnaire »;<br />
<strong>de</strong>puis vingt-neuf ans, oe sont <strong>de</strong>s cabi<br />
nets plus ou moins teintés <strong>de</strong> radicalisme<br />
qui ont fait toutes les nominations. Mais<br />
les magistrats choisis par M. die Freyci<br />
net ne plaisent pas à M. Wal<strong>de</strong>ck-Rous-<br />
seau ; les magistrats chers à M. Poincaré<br />
ne doivent pas être du goût <strong>de</strong> M. Cail-<br />
laux ; encore moins, sans doute, ceux<br />
qui sont les hommes <strong>de</strong> M. Clemenceau<br />
ne doivent-ils pas être ceux <strong>de</strong> M. Com<br />
bes. Ce n'est donc même pas précisé<br />
ment une magistrature d'Etat que les<br />
hommes par qui M. Briand a été mis à<br />
la justice, avec le mandat que l'on sait,<br />
désirent possé<strong>de</strong>r, c'est une magistrature<br />
<strong>de</strong> ministère, qui <strong>de</strong>vra se plier à toutes<br />
les exigences successives et contradictoi-<br />
res inspirées par les évolutions diverses<br />
<strong>de</strong> la politique du régime.<br />
Si M. Briand réussit dans son œuvre,<br />
s'il parvient à faire désormais du gar<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>s sceaux « le chef obéi <strong>de</strong> la magistra-<br />
ture assise », nous aurons <strong>de</strong>s tribunaux<br />
<strong>de</strong> préfets, <strong>de</strong> sous-préfets et d'attachés<br />
<strong>de</strong> cabinet. Nous n'aurons plus <strong>de</strong> ma-<br />
gistrature, et l'on pourra dire alors qu'il<br />
y aura vraiment en France quelque<br />
chose <strong>de</strong> grand qui sera tombé.<br />
G. DK LAMARZELLE.<br />
gleterre n'a .jamais^u <strong>de</strong> taJbatière ; mais, à<br />
l'occasion, il emporte avec-lui une petite boîte<br />
pleine <strong>de</strong> Bastilles.<br />
Et i4 dit parfois :<br />
— Ce n'est pas tout... L'Allemagne aussi, 3 e<br />
la mets dans ma poche 1<br />
—•€>— Les journaux grecs nous content l'his-<br />
toire <strong>de</strong> l'olivier <strong>de</strong> Platon planté sur la Voie<br />
Sacrée, à l'endroit où s'élevait l'Académie.<br />
L'olivier était déjà vieux lorsque le Christ<br />
naquit. Platon s'asseyait sous son ombrage ;<br />
ainsi le veut la tradition. L'olivier plein cte<br />
siècles est l'olivier «le Platon. Pour honorer<br />
<strong>de</strong> façon éclatante te contemporain <strong>de</strong> Pla-<br />
ton, 1© propriétaire <strong>de</strong> l'arbre, M. Vanvacas,<br />
ne trouva rien <strong>de</strong> plus magnifique que <strong>de</strong><br />
partager ses fruits entre les souverains et<br />
chefs d'Etat.<br />
Lo roi <strong>de</strong> Grèce remercia chaleureusement,<br />
ainsi que le diadoque. De même le prési<strong>de</strong>nt<br />
Roosevelt. Mais les olives <strong>de</strong> l'olivier <strong>de</strong> Pla-<br />
ton n'arrivèrent pas jusqu'au roi Edouard, ni<br />
jusqu'à l'empereur Guillâûme. Le protocole<br />
veillait... II apprit au naïf envoyeur que ces<br />
souverains ne reçoivent'pas. <strong>de</strong> ca<strong>de</strong>aux, i<br />
M. Pallieras e. bien reçu le présent, mais h a<br />
pas encore remercié.<br />
—©— Les journaux <strong>de</strong>~Londres annoncent<br />
l'arrivée en Angle terre -'du jeune fils <strong>de</strong> M.<br />
W.-K. Vattdorbjlt, qui «apporte dans ses baga-<br />
ges .ses rnagnîffques jouets. Or, savez-vous<br />
pour quelle somme sont asstirés les jouets<br />
en question ? Pottf 125;W0 trafics, tout sim-<br />
plement-<br />
Pauvre petit milliajjdairei ! Nojis-nous amu-<br />
sâmes autant, sans dôute, avec nos soldats <strong>de</strong><br />
plomb.<br />
— L'un <strong>de</strong>s hommes-les pius-considéra-<br />
Mes <strong>de</strong> rAnsleterre, l'un <strong>de</strong>s amis du roi<br />
Edouard, l'une <strong>de</strong>s personnalités les plus<br />
émtoantes. <strong>de</strong> ttartstocratie britannique, le<br />
duc d© Devonshire, est mort à CaîHies. Le duc,<br />
dont, îa santé était <strong>de</strong>puis lon>gtemp§ chance-<br />
' lante, revèjiait du Caire et était arrive à Can-<br />
nes-samedi <strong>de</strong>rnier.<br />
Spencer Compton Cavendish, huitième duc<br />
<strong>de</strong> Devonshire, a joué un rôle considérable<br />
dans la politique anglaise, d'abord sous le<br />
nom <strong>de</strong> marquis <strong>de</strong> Hartingitoji à la Chambre<br />
<strong>de</strong>s communes, puis à la Chambre <strong>de</strong>s lords<br />
lorsqu'il hérita du duché qui. appartient au<br />
chef <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong>s Cavendish ; après avoir<br />
été longtemps le collaborateur <strong>de</strong> M. Glads-<br />
tone dans tous ses^-ministères, il ' se sépara<br />
du lea<strong>de</strong>r libéral lors <strong>de</strong>,la crise du Home-<br />
Ruie. Mais, très indépendant <strong>de</strong> caractère,<br />
il refusa, il y a quelques années, <strong>de</strong> suivre<br />
le parti conservateur, auquel s'était rallié<br />
comme lui M. Chamberlain, dans l'orienta-<br />
tion économique où l'engageait le ministre<br />
<strong>de</strong>s colonies.<br />
Possesseur d'une grosse fortune, proprié-<br />
taire <strong>de</strong>s châteaux historiques <strong>de</strong> Chatsworth<br />
et d'Hardwich, où ses ancêtres et lui-même<br />
ont accumulé <strong>de</strong>s merveilles artistiques, ce<br />
grand seigneur recevait chaque année, dans<br />
à'un ou l'autre <strong>de</strong> ses châteaux, le roi et la<br />
reine d'Angletore, dont les séjours chez lui<br />
étaient l'occasion <strong>de</strong> fêtes féeriques.<br />
Le duc <strong>de</strong> Devonshire ne laisse pas d'hér.ir'<br />
tier direct. Le titre et sa f ortune passent à sort<br />
neveu, M. Victor Cavendish.<br />
—©— ^augmentation <strong>de</strong>sasuici<strong>de</strong>s.<br />
On vient <strong>de</strong> publier une statistique fort<br />
triste au sujet <strong>de</strong> l'augmentation du nombre<br />
<strong>de</strong>s suici<strong>de</strong>s <strong>de</strong>puis une trentaine d'années.<br />
Le chiffre <strong>de</strong>s morts volontaires, qui était,<br />
en 1869, <strong>de</strong> 5,110, est actuellement <strong>de</strong> 8,880,<br />
tandis que le nombre <strong>de</strong>s décès annuels a di-<br />
minué sensiblement et n'est plus que <strong>de</strong> 754,000<br />
contre 864,000 en 1669. La progression a donc<br />
été très rapi<strong>de</strong> et le pourcentage <strong>de</strong>s suici<strong>de</strong>s<br />
a passé pendant ce laps <strong>de</strong> temps <strong>de</strong> 59 à 117<br />
pour 10,000 idécès.<br />
Progrès dû incontestablement à l'école sans<br />
Dieu.<br />
—©— Dolmetscher !<br />
Les agents <strong>de</strong> la briga<strong>de</strong> alleman<strong>de</strong> qui ont<br />
pour 'mission <strong>de</strong> renseigner dans l'idiome na-<br />
tal les innombrables Germains dont Paris est<br />
inondé en ce moment, sont entrés en service.<br />
Pour-les rendre faciles à reconnaître, on leur<br />
a donné un brassard sur lequel est inscrit lo<br />
mot « dolmetscher », interprète.<br />
Près du Palais-Bourbon se trouvait un <strong>de</strong><br />
ces « dolmetscher », lorsque passèrent <strong>de</strong>ux<br />
faubouriens, dont l'un, ignorant cette innova-<br />
tion, interrogea l'autre :<br />
- Dolmetscher f qu'est-ce que c'est que ce<br />
fljc-4a ?<br />
Et l'autre tranquille, pincensans-rire :<br />
— Mou vieux, ce flic-là, c'est celui qui est<br />
<strong>de</strong> service à la Chambre pour traduire les dis-<br />
cours <strong>de</strong> Jaurès..<br />
- Tu blagues !<br />
- Je t'assure... La-preuve, « Dolmetscher »,<br />
c?est-<strong>de</strong>-l'iMemand !<br />
pour toutes les déchéances. Et, cruelles que<br />
fussent ses idées d'autrefois, il se trouvera<br />
peu à peu entraîné vers la République.<br />
Voilà donc d'un seul coup, par cette loi,<br />
près <strong>de</strong> 450.000 voix acquises à la Répu-<br />
blique.<br />
C'est ainsi qu'on fait les majorités. Quand<br />
les faillis ne suffiront plus, on réhabilitera<br />
les condamnés pour vol simple.<br />
Et cela ne tar<strong>de</strong>ra pas !<br />
»" !' ~ ' " ""--•««><br />
dix ans... Il faudrait au moins cinquante<br />
ans pour calmer les esprits. Et alors que<br />
resterait-il <strong>de</strong>s gloires d'aujourd'hui !<br />
tant se M les<br />
71u<br />
Oui<br />
11.11<br />
Le va<strong>de</strong>-inccum du roi Edouard.<br />
Savez-vous co qu'il a dans sa poche<br />
ci il 1 Mais le roi d'Angleterre...<br />
ivins son gilet : un noria-crayon en or,<br />
rmnrWclaares, la clef <strong>de</strong> son bureau particu-<br />
iïr. • un elirnnomctro réglé, sur l'Observatol»<br />
d« Givcnwicli et une*poi«néa <strong>de</strong> pièces d or.<br />
• n ,- d VII a un mince earrMrt pour noter<br />
S» lettres, mais ses ren<strong>de</strong>z-vous sont mscrus<br />
l) n Swtflfe<br />
la ***** do<br />
*««tf^W^a to d'An-<br />
La Chambre a voté, lundi soir, dans une<br />
hâtive précipitation, la loi réhabilitant les<br />
faillis. Dès Je len<strong>de</strong>main matin, ladite loi\<br />
était proratàguée au Journal offvnel.<br />
Le besoliî se fait-ilv tant sentir <strong>de</strong> donner<br />
aux faillis un brevet^<strong>de</strong> parfaite honorabi-<br />
lité ? Jo sais .que tous ne sont pas forcé-<br />
ment <strong>de</strong> malhonnêtes gens. Il en est qui<br />
furent surtout impru<strong>de</strong>nts ou inaHieureux,<br />
Mais, pour un brave homme malclianceux,<br />
combien <strong>de</strong> mous sur ces 450.1300 faillis aux-<br />
quels la nouvelle loi va rendre un casier<br />
judiciaire absolument vierge ? Voilà ce que<br />
le législateur n'a pu défmir, et la loi met<br />
filouset honnêtes gens-sur le même pied.<br />
On peut admettre, sans crainte <strong>de</strong> se<br />
tromper, que la majeure partie <strong>de</strong>s 450.000<br />
faillis que va blanchir la loi est composée<br />
<strong>de</strong> coquins. Ceux-ci sont d'avance acquis à<br />
la République, en vortu 4c cet adage que<br />
si tous les républicains ne sont pas <strong>de</strong>s<br />
filous, tous les filous sont républicains.<br />
Tous les agents d'affaires véreuses com-<br />
me ce Rochette, qui était vénérable <strong>de</strong> loge,<br />
tous les escrocs comme les Humbert, tous<br />
les pot-<strong>de</strong>-viniers comme les députés du<br />
Panama, tous les voleurs et cambrioleurs<br />
comme les frères Thomas, tous les satyres<br />
comme Soleilland et ce député qu'on dési-<br />
gne à mots couverts, tous les banquerou-<br />
tiers comme ee sénateur du Nord en fuite,<br />
sont républicains.<br />
Les faillis, pour qui l'honnêteté fut tou-<br />
jours un bagage embarrassant, ont leur<br />
place-tout indiquée dans cette gran<strong>de</strong> fa-<br />
mille <strong>de</strong> tarés, où l'on no saurait leur re-<br />
procher leur tare particulière. La Républi-<br />
que n'a .pas <strong>de</strong> pu<strong>de</strong>ur, elle n'est pas diffi-<br />
cile sur'îe choix do ses amis. Elle les pré-<br />
fère même un pou dépréciés, parce qu'elle<br />
est plus certaine <strong>de</strong> les conserver ainsi,<br />
personne n'ayant envie do les lui dispute)-.<br />
Donc tous les faillis malhonnêtes sont d'a-<br />
vancé acquis à la République.<br />
Les autres, les impru<strong>de</strong>nts, les malheu-<br />
reux lui viendront aussi pour la plupart<br />
tant par reconnaissance que faute <strong>de</strong> pou-<br />
voir aller ailleurs. ', '.<br />
La loi 110 saurait, faire, en effet, qu aux<br />
yeux du public, la faillite ne reste une tare.<br />
Le failli ne saurait trouver un accueil<br />
très chaleureux dans les milieux conserva-<br />
teurs étroitement attachés aux idées d'hon-<br />
neur et do probité. Il se trouvera plus à<br />
l'aise dans les milieux républicains ou Ion<br />
est, et pour cause, d'une si large indulgence<br />
ENCORE LE PANTHÉON<br />
C'est à sainte Geneviève que l'église, dont<br />
Louis XV posa la première pierre en 1764,<br />
<strong>de</strong>vait être dédiée ; église magnifique digne<br />
<strong>de</strong> Paris et <strong>de</strong> celle qui avait protégé la<br />
ville contre les hor<strong>de</strong>s d'Attila.<br />
En 1791, l'Assemblée constituante voua<br />
l'édifice encore inachevé à la mémoire <strong>de</strong>s<br />
grands hommes. Le nom <strong>de</strong> Panthéon n'ap-<br />
parut qu'un peu plus tard, lorsqu'il s'agit<br />
d'y transporter les restes <strong>de</strong> Jean-Jacques<br />
Rousseau.<br />
En 4.886, Napoléon rendit l'église au culte<br />
catholique, tout en conservant les caveaux<br />
pour la sépulture <strong>de</strong>s-grands hommes.<br />
La Restauration supprima cette <strong>de</strong>rnière<br />
<strong>de</strong>stination et se borna, en 1829, à y faire<br />
déposer fe cercueilii<strong>de</strong> l'architecte Souîflot.<br />
Les Chambres ont supprimé le culte en<br />
xnaî 1885,et <strong>de</strong>stiné le >Panthéon-à 4a géajul-<br />
tur.e <strong>de</strong>s-'grand$4ïO'ïïHnes, bkgi qBg*îés-"ïres-<br />
ques exécutéss^dans la.neîQeM^près-'dTe<br />
cent ans -. soienès^clasiveineiît *^Sgie,jases.<br />
On-sai-t-Que Puvis^Chavaiiàes-et'M. Jean-<br />
Paul Laure^eSont rexraeé.magnîggueinent<br />
sur les miirs nu.*EanthéGfesla vio-àe sainte<br />
Geneviève. MM.r
Vendredi <strong>27</strong> <strong>Mars</strong> 1903<br />
rrmr.rri: y<br />
faire sur laquelle porte l'interpellation tait<br />
l'objet d'instructions judiciaires ».<br />
La Chambre est <strong>de</strong>venue très houleuse. L'af-<br />
faire Rochette est l'objet unique <strong>de</strong>s pensées<br />
et <strong>de</strong>s préoccupations.<br />
M. Delahaye. — vous faites <strong>de</strong>s lois contre<br />
les voleurs et lorsqu'il s'agit <strong>de</strong> les appliquer,<br />
vous ne les voulez plus.<br />
M. Briand. _ Lorsque la justice se sera pro-<br />
noncée...<br />
M. Delahaye. — Lorsque personne n'y pen-<br />
ftE « î' ll i s -" (Applaudissements. Agitation.)<br />
M. Briand. — Ce sont les journaux qui ex-<br />
ploitent certaines affaires au nom d'une poli-<br />
tique dont les représentants m'interrompent<br />
en ce moment. (Vives apostrophes à droite.)<br />
M. Bin<strong>de</strong>r. — Prenez Rochette comme collè-<br />
gue aux finances. (Bruit.)<br />
M. Delahaye. — On nous a tenu le même lan-<br />
gage pour le Panama et dans toutes les gran-<br />
<strong>de</strong>s affaires <strong>de</strong> voleurs. (Vifs applaudisse-<br />
ments. Rumeurs. Mouvement prolongé.)<br />
M. Ceccaldi. — J'avais déposé le 5 novembre<br />
1907 une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'interpellation, puis un<br />
projet <strong>de</strong> résolution contre les manœuvres <strong>de</strong><br />
certains financiers qui abusaient <strong>de</strong> la crédu-<br />
'ité publique.<br />
Lo projet <strong>de</strong> résolution ayant été repoussé,<br />
Je déposai une proposition <strong>de</strong> loi en faveur <strong>de</strong><br />
laquelle je <strong>de</strong>mandai l'urgence. Le gouverne-<br />
ment la combattit en déclarant qu'il avait ou-<br />
vert une enquête sur les faits signalés. 11 s'a-<br />
git <strong>de</strong> savoir quels- sont les résultats <strong>de</strong> cette<br />
enquête ot quelles sont las instructions qui ont<br />
été ouvertes ?<br />
Des bruits tendancieux sont mis en circula-<br />
tion qui discréditent l'ensemble du Parlement.<br />
On ait que les puissants du jour empêchent<br />
,es parquets <strong>de</strong> poursuivre. (Applaudissements<br />
ironiques à droite. Mouvement à gauche.)<br />
Le prési<strong>de</strong>nt. — Vous ne <strong>de</strong>vez panier que<br />
sur la date <strong>de</strong> la discussion.<br />
CÎ-ÏS nombreux en chœur. — Parlez ! Parlez !<br />
M. Caocaldi. — il faut compter avec le vent<br />
a affolement que cette affaire fait passer sur<br />
le pays et l'ensemble du Parlement. (Excla-<br />
mations. Protestations sur divers bancs à gau<br />
che.)<br />
Il est <strong>de</strong> l'intérêt <strong>de</strong> la République qu'on<br />
ne recule pas l'échéance. On dira que si le dé<br />
bat na pas été abordé, c'est par crainte <strong>de</strong>s<br />
•responsabilités. (Rumeurs à gauche.)<br />
M. Cerault-Richard. — L'affaire Rochette n'a<br />
rien <strong>de</strong> commun avec le Parlement. (Exclama-<br />
tions ironiques et rires à droite.)<br />
M. Ceccaldi. — On me <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si M. Ro<br />
chette...<br />
M. Gérait-Richard,<br />
t'affirme (Bruit.)<br />
M. Ceccaldi. — Je n'avais pas encore pro-<br />
nonce ce nom.J'ai refusé <strong>de</strong> reconnaître l'hom-<br />
me. » (Exclamations diverses.,<br />
M. Lauraine apostrophe l'orateur au milieu<br />
du bruit.<br />
M. Ceccaldi. — ça vous étonne, monsieur<br />
Lauraine ?<br />
M. Lauraine. — J'ai la conscience nette.<br />
M. Cecoa.tii. — Je vous en félicite ; mais<br />
vous n'auriez pu parler au nom <strong>de</strong> tous les<br />
parlementaires.<br />
m. Sautnan<strong>de</strong>. — Pas d'Insinuations I<br />
M. Ceccaldi. — C'est pour fournir <strong>de</strong>s expli-<br />
cations complètes que je suis à la tribune. ><br />
La gauche fait une obstruction violente et<br />
crie avec persistance : « Aux voix! Aux voix! »<br />
La droite encourage au contraire et excite l'o<br />
rateur à parler.<br />
Celui-ci continue à mettre les pieds dans if<br />
M. ceccaldi. — La discussion immédiate au-<br />
rait pour résultat <strong>de</strong> mettre fin aus suspicions<br />
qu on essaie <strong>de</strong> faire planer sur les parlemen<br />
taires.<br />
Crix redoublés à gauche. —- Aux voix 1 aux<br />
voix !<br />
(Mouvc-<br />
Je ne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> pas<br />
M. Ceccaldi. — Je suis prêt à <strong>de</strong>scendre <strong>de</strong> la<br />
îribun®. mais il faut que chacun prenne ses<br />
responsabilités. On verra au vote ceux qui<br />
yeuient étouffer ce débat. (Applaudissements<br />
i. droite. Malaise profond à gauche.)<br />
M. Rabier. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la parole (Mouve-<br />
ment.]<br />
Le prési<strong>de</strong>nt Brisson fait semblant <strong>de</strong> n'a-<br />
VOIT pas entendu M. Rabier. Celui-ci se dirige<br />
vers m tribune. D'un geste, le prési<strong>de</strong>nt cher-<br />
che a l'écarter. M. Rabier ne paraît pas com-<br />
prendre. M. Brisson ne tient pas en place. Le<br />
aéputé d'Orléans monte à la tribune. Le prési-<br />
<strong>de</strong>nt se penche vers lui et, avec <strong>de</strong>s gestes<br />
impérieux, lui fait <strong>de</strong>s observations que l'on<br />
n'en end pas. M. Rabier, l'air gêné, <strong>de</strong>scend<br />
sans avoir dit un mot. Le centre et la droite<br />
huent les <strong>de</strong>ux compères. La gauche est visi<br />
élément embarrassée. L'eff et est désastreux.<br />
M. Brisson se hâte <strong>de</strong> mettre l'ajournement<br />
AUX voix.<br />
Gris à droite. — C'est l'étouff ement !<br />
M. Delahaye. — La République protège les<br />
voleurs, (clameurs furieuses.)<br />
L'ajournement est mis aux voix au milieu<br />
l'une effervescence extrême. M. Rabier discute<br />
vivement à gauche, au milieu <strong>de</strong> ses amis<br />
politiques. On se bat autour <strong>de</strong>s urnes. Ja-<br />
mais ies députés n'ont été aussi nombreux.<br />
Le dépouillement dure longtemps. Le prési-<br />
<strong>de</strong>nt ne communique qu'à regret le résultat.<br />
L'ajournement est repoussé par 302 voix contre<br />
251. La droite et le contre applaudissent avec<br />
une satisfaction ironique. La gauche est cons-<br />
ternée. MM. Clemenceau et Briand échangent<br />
rapi<strong>de</strong>ment quelques paroles»- M.Briand hausse<br />
ies épaules d'un air ennuyé. M. Cruppi est<br />
verdàtre et tapote nerveusement son pupitre.<br />
M. ceccaldi. — L'opinion publique <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />
& être rassurée. Il ne s'agit pas <strong>de</strong> l'affaire Ro-<br />
chette seulement, mais <strong>de</strong> tous ces Rochettes<br />
qui sont en liberté et continuent à drainer la<br />
petite épargne, à abuser <strong>de</strong> la crédulité publi-<br />
|ue en jetant les soupçons sur la magistrature<br />
d'un côté et le Parlement <strong>de</strong> l'autre. Il s'agît<br />
aussi <strong>de</strong> donner satisfaction aux victimes.<br />
M. nelahaye. — Comme pour le Panama et<br />
l'affaire Humbert.<br />
M. Chastenet. — Il y a un projet sur les<br />
émissions que l'on <strong>de</strong>vrait bien voter, au lieu<br />
<strong>de</strong> s'attar<strong>de</strong>r à ces discussions. (Exclamations.<br />
Bruit.)<br />
M. Ceccaldi. — Je crois qu'il n'y a rien dans<br />
ce débat qui puisse gêner M. Briand. (Hila-<br />
rité.)<br />
M. Rochette aurait été une première fois ar-<br />
rêté il y a un mois. Est-ce vrai ? Pourquoi<br />
a-t-il été arrêté et pourquoi remis en liberté ?<br />
M. Delahaye. — Très "bien !<br />
M. Ceccaldi. — Pourquoi ne prend-on pas<br />
fles mesures préventives contre ces financiers<br />
qui exploitent la petite épargne ? Il en est un<br />
qui, oe matin encore, a répondu par une fin<br />
<strong>de</strong> non recevoir au procureur <strong>de</strong> la Républi-<br />
que <strong>de</strong> la Seine. Il a refusé <strong>de</strong> recevoir l'ex-<br />
pert désigné par ce magistrat.<br />
Cris. — Citez les noms !<br />
m. àutes Coûtant. — C'est la Compagnie <strong>de</strong>s<br />
omnibus.<br />
M. Ceccaldi. — Quand j'ai abordé la ques-<br />
tion <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer départementaux, j'ai<br />
signalé la Banque franco-espagnole et tous<br />
ces établissements qui drainent la petite épar-<br />
gne. Si la discussion avait eu lieu ce jour-là,<br />
si les parquets avaient vraiment eu le souci<br />
<strong>de</strong> protéger les petits épargnistes, on ne se<br />
trouverait pas en face d'un krach <strong>de</strong> 200 mil-<br />
lions. (Applaudissements à droite.)<br />
On n'a pas poursuivi dans l'affaire <strong>de</strong>s che-<br />
mins <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> la Manche, parce que <strong>de</strong>s ad-<br />
ministrateurs très en vue étaient à la tête <strong>de</strong><br />
l'affaire. (Très bien ! à droite.)<br />
On me dira qu'on a frappé M. Donlol ; or,<br />
c'est par une mesure détournée qu'on l'a at-<br />
teint. On l'a laissé jusqu'à la fin <strong>de</strong> l'année<br />
membre du grand conseil <strong>de</strong> la Légion d'hon-<br />
neur ». (Mouvement.)<br />
L'orateur parle <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> ter <strong>de</strong><br />
l'Aisne, puis revient a ceux <strong>de</strong> la Manche.<br />
M. Ceccaldi.— Cinq jours avant la clôture <strong>de</strong><br />
l'émission, <strong>de</strong>s paTlementotrès se présentèrent<br />
chez le directeur <strong>de</strong>s affaires criminelles.<br />
Cris nerrhreux. — Les noms I<br />
M. C-fl-caldi. — Je ne suis pas un auxiliaire<br />
<strong>de</strong> te police.<br />
M. Céoar Trouin. — Vous avez le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong><br />
donner les noms. Je vous le <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au nom<br />
<strong>de</strong> la Chambre.<br />
Cris r-«*' h'ès. — Oui ! Ou! I lés noms !<br />
M. Ceccaldi. — Eh bien I c'est M. Ceccaldi et<br />
un <strong>de</strong> ses collègues. (Exclamations ironiques<br />
à droite.)<br />
Nouveaux cris. — L'autre ! L'autre !<br />
M. coscaldi. — C'est M. Couesuon. (Long tu<br />
multe.)<br />
Nous avons remis au magistrat les circulai<br />
T.--- délictueuses. Aucune mesure ne fut prise<br />
et l'émission eut Heu. En Seine-et-Marne, on<br />
a lancé une Compagnie d'Autobus . n promet-<br />
tant la garantie <strong>de</strong> l'Etat. La société a vécu<br />
trois mois.<br />
M. Fernand Brun. — Le financier en ques-<br />
tion a été rnndani .ié à <strong>de</strong>n.x ans le prison 11<br />
y a quelques mois. On l'a laissé en liberté. De<br />
nouvelles plaintes ont été faites contre lui<br />
Elles s'instruisent encore et l'Individu est tou-<br />
jours en liberté. (Mouvement.)<br />
M.D^iahayo. Il <strong>de</strong>viendra gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux<br />
h son lonr. (Réclamations A gauche.)<br />
M. cecoaldl. — SI je ne suis pas trop eu<br />
rteux, qui n fait mettre ce i Moyen en li.V.-té 'l<br />
M. Delahaye. — Mais c'est le ministre <strong>de</strong><br />
l'Intérieur ! (Mouvements.)<br />
M. Ole arioeau. - Non !<br />
M. Dciahayo. — M n'y a personne au-<strong>de</strong>ssin<br />
Ao vous !<br />
M. OlomQiKriNUI. — Le mlnls1.ro <strong>de</strong> l'intérieur<br />
Va donné aucun ordre cl ce n'ex-,1 pas lui qui<br />
fait mettre les citoyens .an liberté<br />
"itatls a droite.)<br />
M. Caooaldi. — Pour les chemins <strong>de</strong> fer <strong>de</strong><br />
l'Orne, on se trouve en présence d'un M. La-<br />
val. Le juge <strong>de</strong> paix a dénoncé lui-même à<br />
son procureur tes agissements <strong>de</strong> M. Laval. Le<br />
procureur n'a rien fait. le sous-préfet d'Argen-<br />
tan, M. Rion, qui a fait lacérer les affiches qui<br />
portaient la publicité délictueuse, a été en-<br />
voyé à Pontivy.<br />
M. Clemenceau. — C'est <strong>de</strong> l'avancement 1<br />
(Exclamations à droite.)<br />
M. Ceccaldi. — Le magistrat qui avait refusé<br />
d'agir pour les chemins <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> la Manche<br />
est aujourd'hui à la Cour <strong>de</strong> Cassation. C'est<br />
l'ancien directeur <strong>de</strong>s affaires criminelles M.<br />
Bourdon.<br />
M. Germain Périer. — C'est un parfait hon-<br />
nête homme, et je m'en porte garant.<br />
M. Ceccaldi.— n est plus facile <strong>de</strong> dire qu'on<br />
estime quoiqu'un que d'expliquer un <strong>de</strong> ses<br />
actes.<br />
M. Ceccaldi. — M. Bourdon a 3a charge <strong>de</strong><br />
faire rechercher las crimes et délits. »<br />
La gauche reprend son obstruction. On crie :<br />
« Suspension ! A <strong>de</strong>main 1 Aux voix ! » Mais<br />
M. Ceccaldi poursuit impitoyablement son dé-<br />
ballage. Il parle <strong>de</strong>s Houillères <strong>de</strong> Lorraine.<br />
M. Ceccaldi. — Trois sociétés se sont<br />
formées. Toutes sont illégales.Une d'elles a été<br />
lancée par un ancien parlementaire, <strong>de</strong>venu<br />
l'un <strong>de</strong>s pontifes <strong>de</strong> la finance véreuse.<br />
Cris. — Lo nom !<br />
M. Ceccaldi. — Il déclare lui-même qu'il agit<br />
avec l'ai<strong>de</strong> <strong>de</strong>s puissants du jour. Osera-t-on<br />
mettre M. Seydoux dans le même panier à<br />
sala<strong>de</strong> que M. Rochette ? (Mouvement.)<br />
Nous vivons dans une pério<strong>de</strong> critique. On<br />
ne poursuit pas les financiers parce qu'on<br />
n ose pas s'attaquer à eux. Pourquoi ? C'est à<br />
M. le gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux <strong>de</strong> nous l'expliquer.<br />
S il ne juge pas que la législation actuelle suf-<br />
fise, qu'il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au Parlement <strong>de</strong>s armes<br />
nouvelles pour arrêter tous les Rochettes. Je<br />
lui <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> 'Soulager la conscience du Par-<br />
lement en affirmant qu'il n'y a aucun membre<br />
<strong>de</strong> cette assemblée qui soit compromis et que<br />
nul n'est au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la loi. (Applaudisse-<br />
ments à droite et au centre. La gauche reste<br />
morne et hostile.)<br />
Le prési<strong>de</strong>nt. — M. Massabuau vient <strong>de</strong> me<br />
remettre une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'hiterpellation sur les<br />
mesures que le gouvernement compte prendre<br />
pour protéger l'épargne publique contre l'abus<br />
<strong>de</strong>s sociétés par actions. Cette interpellation<br />
est jointe à celle qui est en discussion.<br />
Déclaration <strong>de</strong> M. Briand<br />
M- Briand. — Dans toutes les affaires <strong>de</strong><br />
l'Orne, <strong>de</strong> la Manche, du Midi <strong>de</strong> la France,<br />
<strong>de</strong>s autobus <strong>de</strong> Seine-et-Mairne, <strong>de</strong>s instructions<br />
ont été ouvertes et sont poursuivies d'une fa-<br />
çon normale. Il est impossible que le gar<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>s sceaux vous tournissa <strong>de</strong>s explications sur<br />
oes instructions en cours.<br />
M. Delahaye. — Et si les magistrats ne font<br />
pas leur <strong>de</strong>voir ?<br />
M. Briand. — U faut le prouver. Tonte votre<br />
politique est <strong>de</strong> chercher à faire sortir <strong>de</strong> tou-<br />
tes les affaires <strong>de</strong>s suspicions contre le régi<br />
me parlementaire.<br />
M. Delahaye. — Quand on a dans son passé<br />
le Panama, les Chemins <strong>de</strong> fer du Sud et Cor-<br />
nélius Herz, on n'a pas le droit <strong>de</strong> parler com-<br />
me ça ! (Clameurs furieuses <strong>de</strong>s majorltards.)<br />
Le prési<strong>de</strong>nt, blême. — Je vous rappelle à<br />
l'ordre. (Protestations à droite.)<br />
M. Delahaye. — Je suis frappé par les com-<br />
plices et les rescapés. (Violent tumulte. Ap-<br />
plaudissements à droite.)<br />
M. Briand. — M. Bourdon est au-<strong>de</strong>ssiis <strong>de</strong><br />
tout soupçon. Je n© regrette pas <strong>de</strong> l'avoir nom-<br />
mé à la Cour <strong>de</strong> Cassation. Lorsqu'il était di-<br />
recteur <strong>de</strong>s affaires criminelles, il fut saisi<br />
par M. Ceccaldi et un <strong>de</strong> ses collègues <strong>de</strong> cer-<br />
taines plaintes. Ces messieurs <strong>de</strong>mandaient<br />
que <strong>de</strong>s poursuites fussent intentées contre<br />
certaines personnes. Ce n'était pas là le rôle<br />
du directeur <strong>de</strong>s affaires criminelles.<br />
M. Briand. — J'en viens à l'affaire Rochette.<br />
En matière <strong>de</strong> dénonciation, on doit se mon-<br />
trer très réservé et très pru<strong>de</strong>nt. Ainsi, M. Cec-<br />
caldi <strong>de</strong>mandait tout d'abord l'arrestation <strong>de</strong><br />
M. Rochette. Plus tard, mieux informé, il re-<br />
connaissait, dans une plaidoirie pour un cer-<br />
tain agent <strong>de</strong> oe financier, que M. Rochette<br />
était un honnête homme.<br />
Gris ironiques. — Ah ! ah ! (Hilarité.)<br />
M, Ceccaldi, furieux. —• Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la pa-<br />
role.<br />
M. Briand. — M. Ceccaldi a reconnu que M.<br />
Rochette s'était conduit d'une façon honorable<br />
dans l'affaire <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> l'Aisne,<br />
en remboursant les souscripteurs. (Nouveaux<br />
rires.)<br />
M. Ceccaldi, hors <strong>de</strong> lui. — Ce que vous dites<br />
est inexact. (Protestations radicales.)<br />
M. Delahaye. — Quel argument en tirez<br />
vous ?<br />
M. Briand. — Cela montre combien il faut<br />
être pru<strong>de</strong>nt en pareille circonstance.<br />
Je dois dire que, dans cette aff aire Rochette,<br />
aucun parlementaire n'est intervenu pour fai-<br />
re pression sur le Parquet qui a agi en toute<br />
indépendance. (Exclamations ironiques,' Bruit.)<br />
Mais le Parquet est saisi d'une plainte for-<br />
melle. Dès lors, le juge d'instruction, dans son<br />
indépendance absolue, a pris les mesures qu'il<br />
a crues indispensables. Cette indépendance<br />
sera respectée jusqu'au bout. Je Tépète qu'à<br />
aucun moment, aucun parlementaire n'est in-<br />
tervenu auprès du ministre en faveur <strong>de</strong> M.<br />
Rochette ; c'est une infamie que <strong>de</strong> soutenir<br />
le contraire. (Applaudissements à gauche.)<br />
M. Delahaye. — Pouvez-vous affirmer qu'il<br />
n'a pas été fait <strong>de</strong> démarches non plus auprès<br />
<strong>de</strong>s magistrats ?<br />
M. Briand. — Là-<strong>de</strong>ssus je ne puis vous ré-<br />
pondre. (Ah ! Ah ! à droite.)<br />
M. Delahaye. — C'est ce que je voulais faire<br />
dire. (Applaudissements à droite et sur quel-<br />
ques bancs à gauche.)<br />
M. Allard. — Et le sénateur Eliez-Evrard ?<br />
M. Briand. — Cette instruction a été con<br />
duite correctement.<br />
M. Alïard. — Toutes vos affaires sont con<br />
duites très correctement. (Rires.)<br />
M. Briand. — Certains critiquent le gouver-<br />
nement d'avoir agi trop tôt ; mais s'il y a <strong>de</strong>s<br />
fonds en caisse, il faut s'en féliciter, car les<br />
opérations pourront continuer dans <strong>de</strong> meil-<br />
leures conditions quand on aura fait cesser<br />
tes abus dénoncés. Je suis prêt à examiner les<br />
mesures proposées pour réprimer les abus en<br />
matière financière ; mais le Parlement ne<br />
peut donner une direction aux instructions<br />
engagées. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à la Chambre <strong>de</strong> res-<br />
pecter la séparation <strong>de</strong>s pouyoirs. (Maigres<br />
a p plau d isseroents . )<br />
magistrats du parquet, que je couvre, étant<br />
leur chef. (Exclamations ironiques.)<br />
L'ordre du jour pur et simple<br />
La gauche s'empresse <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l'ordre<br />
du jour pur et simple, que le gouvernement<br />
accepte. Il est adopté à mains levées.<br />
La droite s'est abstenue.<br />
LES CRÉDITS DU MAROC<br />
A la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> M. Jaurès, qu'appuient MM.<br />
Doumer et Pichon, on met en tête <strong>de</strong> l'ordre<br />
du jour <strong>de</strong> <strong>de</strong>main le débat sur les crédits du<br />
slaroc. Les trois interpellations sur les cas<br />
<strong>de</strong>s soldats morts au régiment seront discu-<br />
tées ensuite.<br />
La séance est levée à 5 h. 25.<br />
Paris, 26 mars.<br />
La séance est ouverte à 3 heures, sous la pré-<br />
si<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Antonin Dubost.<br />
LA MORT DE M. DE CHAMAILLARD<br />
Le prési<strong>de</strong>nt annonce au Sénat la mort <strong>de</strong><br />
M. Pontifier <strong>de</strong> Chamaillard et prononce son<br />
éloge funèbre.<br />
LA DEMISSION OE M. ELIEZ-EVRARD<br />
Le prési<strong>de</strong>nt. — J'ai reçu <strong>de</strong> M. Eliez-Evrard,<br />
sénateur du Nord, la lettre suivante :<br />
« Monsieur le Prési<strong>de</strong>nt, j'ai l'honneur <strong>de</strong><br />
remettre entre vos mains ma démission <strong>de</strong> sé<br />
nateur.<br />
» Veuillez agréer, etc.. »<br />
Acte est pris <strong>de</strong> oette démission et avis en<br />
sera donné à M. le Ministre <strong>de</strong> l'intérieur.<br />
LES MAISONS A BON MARCHE<br />
A la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s finan-<br />
ces, le projet relatif aux trafics postaux <strong>de</strong>s<br />
journaux est renvoyé à la suite <strong>de</strong> l'ordre du<br />
jour.<br />
L'ordre du joiu" appelle ensuite la proposi-<br />
tion <strong>de</strong> loi votée par la Chambre, relative à la<br />
petite propriété et aux maisons à bon marché,<br />
Les articles et l'ensemble <strong>de</strong> la loi sont adop<br />
tés sans débats.<br />
LA DEVOLUTION DES BIENS<br />
L'ordre du jour appelle la discussion du pro-<br />
jet <strong>de</strong> loi voté par la Chambre tendant à mo-<br />
difier les articles 6, 7, 9, 10, 13 .et 14 <strong>de</strong> la loi du<br />
9 décembre 1905 sur la séparation <strong>de</strong>s Eglises<br />
et <strong>de</strong> 1 Etat (dévolution <strong>de</strong>s biens ecclésiasti-<br />
ques.)<br />
La commission et le gouvernement <strong>de</strong>man-<br />
dant l'urgence. Il y a une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong> scrutin<br />
public. L'urgence est déclarée par 188 voix<br />
contre 87.<br />
M. do Las-Cases a la parole dans la discus-<br />
sion générale.<br />
M. <strong>de</strong> Las-Gases. — Le projet <strong>de</strong> loi supprime<br />
les fondations pieuses et les départements, et<br />
les communes gar<strong>de</strong>ront les biens sans sup-<br />
porter les charges, à moins que dans un<br />
temps déterminé les héritiers ne réclament ces<br />
•biens.<br />
Au nom du respect que l'Etat doit à sa pa-<br />
role, je combats ce projet <strong>de</strong> loi. An point <strong>de</strong><br />
vue <strong>de</strong> la plus élémentaire équité, on ne peut<br />
conserver un bien sans remplir les obligations<br />
qu'impose sa possession. Voilà la solution du<br />
droit naturel. Si les conditions ne sont pas<br />
remplies, le donateur a le droit <strong>de</strong> reprendre<br />
son bien. Ainsi le veut le Co<strong>de</strong> civil.<br />
Le vieux droit français est contraire à la<br />
thèse <strong>de</strong>s rédacteurs du projet <strong>de</strong> loi oui nous<br />
est soumis, comme y sont contraires le droit<br />
civil, le droit public, et le droit naturel.<br />
La loi <strong>de</strong> 1905 elle-même s'est inspirée <strong>de</strong><br />
tout autre principe. Elle n'a pas institué l'Etat<br />
héritier <strong>de</strong>s donations et legs faits aux fabri-<br />
ques supprimées. Elle a institué une action<br />
en reprise et en revendication au profit <strong>de</strong>s<br />
héritiers en ligne directe <strong>de</strong>s donateurs et au-<br />
tres délégués.<br />
Un membre <strong>de</strong> la commission a pris comme<br />
exemple le cas d'une commune qui a reçu un<br />
legs à la condition qu'elle fera exécuter cer-<br />
tain jour, sur la tombe du fondateur, un mor-<br />
ceau <strong>de</strong> musique. On ne peut pas dire que<br />
cela soit inexécutable.<br />
On objecte qu'il n'y a pas d'associations<br />
cultuelles ; mais la loi <strong>de</strong> 1907, précisément, a<br />
pour objet <strong>de</strong> Darer à leur défaut. Il y a, aux<br />
termes <strong>de</strong> la loi, un ecclésiastique qui célèbre<br />
le culte au vu et au su <strong>de</strong> tout le mon<strong>de</strong> dans<br />
chaque paroisse. On objecte encore qu'on ne<br />
peut pas s'assurer que l'intention du testateur<br />
est réalisée. Qu'est-ce à dire ? La fondation<br />
est satisfaite, non paroe que le célébrant a dit<br />
la messe, mais parce qu'il l'a dite à telle in-<br />
tention. Il n'est pas <strong>de</strong> nation qui ait porté<br />
plus haut que la France le souci <strong>de</strong> ses enga-<br />
gements. Notre pays est la nation du droit.<br />
Il cesserait <strong>de</strong> l'être le jour où il proclamerait<br />
publiquement qu'il n'entend plus respecter<br />
ses obligations les plus solennelles, celles qui<br />
dérivent pour lui <strong>de</strong> la volonté <strong>de</strong>s morts,<br />
mais "u'il est résolu à s'enrichir <strong>de</strong> leurs dé-<br />
pouilles ». (Double salve d'applaudissements<br />
à droite.)<br />
L'orateur en retournant à son banc est vive-<br />
ment félicité par ses amis.<br />
Le prési<strong>de</strong>nt. — La parole est à M. <strong>de</strong> La-<br />
marzelle.<br />
M. <strong>de</strong> LamarzSlle. — Le brillant discours <strong>de</strong><br />
M. <strong>de</strong> Las Cases appelle une réponse. Je pré-<br />
férerais ne monter à la tribune qu'après que<br />
le gouvernement ou la commission se seront<br />
expliqués. J'ai, du reste, à discuter <strong>de</strong> très près<br />
les assertions <strong>de</strong> M. le ministre <strong>de</strong>s cultes, et<br />
je désirerais, par convenance, ne le faire qu'en<br />
sa présence. (Très bien '. à droite.)<br />
Le Sénat, consulté, renvoie la suite <strong>de</strong> la<br />
discussion à la prochaine séance. Il s'ajourne<br />
à <strong>de</strong>main 3 heures.<br />
La séance est levée à 5 h. 20.<br />
<strong>de</strong>uil. Sur le ttrrrrgiplrJn <strong>de</strong> la gare Saint-<br />
Charles, <strong>de</strong>vant les chefs rangés on <strong>de</strong>mi-<br />
cercle, il a ad rosse un <strong>de</strong>rnier adieu à ces huit<br />
héros.<br />
Un Officier tue n Mauritanie<br />
Podor, 2G mars.<br />
Des Maures viennent d'apporter les nouvel-<br />
les les plus alarmantes sur le sort <strong>de</strong> la com-<br />
pagnie du poste d'Akjoujeft, 11 y aurait un offi-<br />
cier tué, et les Maures dissi<strong>de</strong>nts auraient<br />
perdu trois chefs. Voilà, du reste, près <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux<br />
mois qu'on était sans nouvelles du capitaine<br />
Moniioven, commandant ce poste, laissé ccr-<br />
tamement beaucoup trop en l'air. Nos mélia-<br />
ristes sont allés à plus <strong>de</strong> 200 kilomètres dans<br />
le Nord, ont traversé l'Adrar, randonnées<br />
bien téméraires, qui peuvent provoquer <strong>de</strong> re-<br />
grettables conflits et créer une situation très<br />
grave, à laquelle nous pourrions très difficile-<br />
ment faire face.<br />
Le Suiïrage UolYcrsel au Reicbslag<br />
Berlin, 26 mars.<br />
Au cours <strong>de</strong> la discussion du budget <strong>de</strong> la<br />
chancellerie <strong>de</strong> l'Empire, le prince, <strong>de</strong> Bulovv<br />
a pris la parole au sujet du droit électoral<br />
prussien.<br />
— Je ne tolérerai pas, a-t-il dit, qu'un or-<br />
gane <strong>de</strong> l'Empire cherche à exercer au <strong>de</strong>là<br />
<strong>de</strong> ses prérogatives une influence quelconque<br />
6ur la constitution <strong>de</strong>s Etats particuliers.<br />
» Um© partie <strong>de</strong>s libéraux a cru bon <strong>de</strong> faire<br />
cause commune avec la social démocratie<br />
pour agir contre la Prusse en y glissant cette<br />
question du droit électoral. Cette partie <strong>de</strong>s<br />
libéraux n'a eu en cela qu'un seul succès, celui<br />
<strong>de</strong> déchaîner contre les libéraux la raillerie<br />
et l'ironie <strong>de</strong>s socialistes. Certes, le gouverne-<br />
ment d'Etat prussien reconnaît le besoin <strong>de</strong><br />
réformer 1© droit électoral en Prusse ; mais<br />
il rejette les prétentions qui ébranleraient<br />
l'Etat qui a mené le peuple allemand à l'u-<br />
nité, à la puissance, à la gran<strong>de</strong>ur. »<br />
—<br />
t<br />
HT<br />
Plaidoyer <strong>de</strong> M. Rabier<br />
M. Rabier vient présenter sa défense. (Vive<br />
sensation.)<br />
Il le fait d'un ton humble et larmoyant.<br />
M. Rabier. — Je tiens à l'estime et à la sym-<br />
pathie <strong>de</strong> mes collègues. C'est pour ceia que<br />
je viens mettre un terme aux accusations dont<br />
je suis l'objet. Pendant <strong>de</strong>ux ans, j'ai été l'a-<br />
vocat <strong>de</strong> la Banque Franco-Espagnole, dont<br />
M. Rochette était l'administrateur délégué.<br />
C'était sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'un <strong>de</strong> mes amis. J'ai<br />
eu quelques dossiers entre les mains, mais<br />
je nai connu aucune <strong>de</strong>s affaires dont oi<br />
parle. (Rumeurs.)<br />
J'ai récemment rendu les dossiers parce qu<<br />
jo n'avais pas le temps <strong>de</strong> m'en occuper. (Mou-<br />
vement.) J'affirme n'avoir fait jamais aucun<br />
acte <strong>de</strong> pression, aucune démarche, auprès <strong>de</strong>s<br />
gar<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s sceaux. (Silence glacial.) Je n'ai<br />
jamais couvert <strong>de</strong> ma robe les actes <strong>de</strong> cette<br />
banque. Je n'ai jamais vu M. Blevnie qu'on<br />
représente comme une <strong>de</strong> mes victimes. On a<br />
dit que M. Rochette avait été enfermé pen-<br />
dant trois jours et que j'étais allé le chercher<br />
moi-même en voiture. C'est faux. M. Rochette<br />
n'a pas été arrêté une première fois, .le nte-<br />
avoir reçu, comme on l'a dit. <strong>de</strong> gros honorai-<br />
res et avoir <strong>de</strong>mandé la criox <strong>de</strong> la Légion<br />
d'honneur pour Rochette.<br />
Je suis assailli, <strong>de</strong>puis hier, d'injur s, <strong>de</strong> ét-<br />
ires <strong>de</strong> menaces, parce que j'ai é;c rapporteur<br />
<strong>de</strong> la loi sur les associations. (Mouvement et<br />
rumeurs.)<br />
M. Plichon. — Co n'est pas la peine <strong>de</strong> faire<br />
cette diversion.<br />
M. Rabier. — On me reproche, dans une let-<br />
tre abominable, d'avoir pu <strong>de</strong>mur une dot<br />
considérable a ma fille, que j'ai . mariée il y<br />
a un mois, grAce, -dit-on. à l'argent que j'ai<br />
touché comme avocat contre les congrégations.<br />
(Mouvement <strong>de</strong> déteofirM<br />
Hélas ! après trente ans <strong>de</strong> barreau, j'espé-<br />
rais pouvoir lui donner une dot plus forte. »<br />
I,a Chambre tout entière est écœurée. Tes<br />
amis <strong>de</strong> M. Rabier eux-mêmes font claquer<br />
nerveii.v.'.-i.'iit leurs pupitres.<br />
M R»bier. — îe vous remercie d'avoir bien<br />
voulu nicntendr\ on qui prouva que j'a' en<br />
core toute votre sympathie, comme vice-prési-<br />
<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>. cette C.ha.'ubre. »<br />
Pas un npphu N.-:vp<br />
contraire, était en chemise et paraissait vent!<br />
d'arriver sur le lieu <strong>de</strong> la lutte.<br />
La vraisemblance paraît être que Margu©.<br />
ite Lussaygues, pour se venger <strong>de</strong>s insultes<br />
réitérées et toutes récentes encore <strong>de</strong> la soirée<br />
aurait attendu que son père fût au Ut ;ii nfl J<br />
que sa fille, qu'elle serait alors <strong>de</strong>scendue <strong>de</strong><br />
sa chambre, située au premier étage, où elle<br />
attendait que les <strong>de</strong>ux fussent endormis, gg.<br />
ralt entrée dans La chambre <strong>de</strong> son père et<br />
après l'avoir frappé, l'aurait attiré au milieii<br />
<strong>de</strong> la chambre, ou que, pour se défendre dés<br />
/Ou-ps qui lui étaient donnés, la victime aurait<br />
auté en bas du lit.<br />
C'est alors que les premiers cris : « A l'a»<br />
jassin ! » auraient été poussés. Voyant que les<br />
coups ne suffisaient pas. et pour éviter les<br />
cris, Marguerite Lassaygues aurait eu recour"<br />
à un objet quelconque un oreiller probable^<br />
ment, pour étouffer à la fois et les cris c-t la<br />
respiration <strong>de</strong> son père. Cest à ca moment que<br />
la petite-fille serait <strong>de</strong>scendue en chemise ot<br />
que les voisins regardèrent par le trou <strong>de</strong> la<br />
serrure. „<br />
Quoi qu'il en soit, et 1 enquête 1 , nous le répé-<br />
tons, très habilement menée, nous le dira, à<br />
dix heures moins un quart, tout bruit avait<br />
cessé. " ' ~ «<br />
Durant la nuit, Marguerite Lassaygues pa-<br />
raît avoir lavé les draps du lit <strong>de</strong> son père<br />
ainsi que te parquet; ce n'est quo te len<strong>de</strong>main<br />
qu'elle annonçait la mort.<br />
Naturellement, la mort était instantanée,<br />
puisque la veille au soir la victime était bien<br />
portante et qu'au matin la rai<strong>de</strong>ur du cada-<br />
vre indiquait que la mort remontait à plu-<br />
sieurs heures.<br />
M. le maire refusa le permis d'inhumation,<br />
ainsi que la loi lui en fait un <strong>de</strong>voir, sans<br />
un certificat du mé<strong>de</strong>cin, et prévenait le par-<br />
quet.<br />
Après renseignements et <strong>de</strong>s questions adroi-<br />
tes, paraissant sans importance, la justice<br />
arriva au résultat <strong>de</strong> faire couper les <strong>de</strong>ux<br />
femmes et bientôt après la petite-fille <strong>de</strong> la<br />
victime commençait les aveux, confirmés paï-<br />
sa mère quelques heures après.<br />
Au résultat, l'enquête, commencée à trote<br />
heures, donne <strong>de</strong>s aveux avant huit heures du<br />
soir et à neuf heures Marguerite Lassayguet,<br />
était écrouée à Castelsarrasin.<br />
DEGRADATION liîLITÂJRC<br />
De notre rédacteur-correspondant :<br />
Perpignan, <strong>27</strong> mars.<br />
Le nommé Jean-Francois Bessière, âgé di<br />
25 ans, soldat au 24e régiment d'infanterie co<br />
loniale, à Perpignan, était condamné le 31 jan-<br />
vier <strong>de</strong>rnier, par le conseil <strong>de</strong> guerre du 16«<br />
corps d'armée, à cinq ans <strong>de</strong> travaux forcés,<br />
cinq ans d'interdiction <strong>de</strong> séjour et à la dé-<br />
gradation militaire, pour vol commis au pré-<br />
judice du curé <strong>de</strong> Tréboos et <strong>de</strong> sa servante et<br />
<strong>de</strong> désertion à l'mtérieur avec emport <strong>de</strong> sa<br />
baïonnette.<br />
La Cour <strong>de</strong> cassation ayant rejeté, ainsi que<br />
nous l'avons annoncé, te pouvoi <strong>de</strong> Bessière,<br />
celui-ci a été conduit mardi, à 2 heures <strong>de</strong><br />
l'après-midi, dans une voiture d'ambulance et<br />
sous l'escorte <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux gendarmes, dans la<br />
cour <strong>de</strong> la Cita<strong>de</strong>lle.<br />
Bessière a été placé entre un piquet d'hom-<br />
mes en armes. En sa présence et <strong>de</strong>vtnnt <strong>de</strong>s<br />
détachement <strong>de</strong> troupes <strong>de</strong>s corps <strong>de</strong> la garni-<br />
son, placés sous la direction <strong>de</strong> M. Thoré,<br />
chef <strong>de</strong> bataillon au 2e génie, M. Bonnet, gref.<br />
fier au conseil <strong>de</strong> guerre, a donné lecture du<br />
jugement.<br />
Le commandant Thoré, s'adressant ensuite<br />
au condamné, lui a dit : « Bessière, vous êtes<br />
indigne <strong>de</strong> porter les armes. De par la loi,<br />
nous vous dégradons. »<br />
Le sergent Théron, du 2" génie, arracha<br />
alors <strong>de</strong> l'uniforme du soldat Bessière bou-<br />
tons et écussons. Puis, le condamné, l'air<br />
abattu, le visage pâli, défila <strong>de</strong>vant le front<br />
<strong>de</strong>s troupes.<br />
Bessière fut ensuite reconduit à la voiture<br />
d'ambulance, qui partit dans la direction <strong>de</strong> la<br />
maison d'arrêt, où Bessière attendra son pro-<br />
chain transfert pour la Guyane.<br />
i saisi <strong>de</strong> nombreux documents et, notam-<br />
nent. <strong>de</strong> nonvbwises lettres <strong>de</strong>s directeurs <strong>de</strong>s<br />
Sociétés d-e Rochette qui opéraient avec ladite<br />
igencp. Ces lettres permettront probablement<br />
"ir que certaines Poeiét^s oui C!VOT-<br />
à établir qu'elles n'avaient aucun rap-<br />
M* le financier<br />
aies du Cré-<br />
<strong>de</strong>s fi.1<br />
MarSyr <strong>de</strong> ta science<br />
La capture da la « Baleine »<br />
Arcachon, 26 mars,<br />
les marins, composant l'équipage <strong>de</strong> la Ba-<br />
leine sont à Las Patinas, où ils ont été débar-<br />
quas 'sains et saufs par le croiseur Cassurd<br />
Mienne décision n'a encore été prise au sujet<br />
du mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> rapatriement <strong>de</strong> l'équipage, qui<br />
attend <strong>de</strong>s instructions. La pêcherie du golfe<br />
do Gascogne, armateur <strong>de</strong> la Baleine, a <strong>de</strong>-<br />
mundé à notre ministre <strong>de</strong>s affaires étrangè-<br />
res do protester auprès du gouvernement ma-<br />
rocain contre le pillage du chalutier et la cap-<br />
ture <strong>de</strong> l'équipage et <strong>de</strong> le rendre responsable<br />
<strong>de</strong>s événements qui se sont produits au cap<br />
Juby.<br />
Les morts<br />
<strong>Mars</strong>eille, Ï6 -an.<br />
Ce matin a eu lieu, en présence <strong>de</strong>s uuioi/tôi<br />
militaires et do iiombié-j.x officiers et soldats,<br />
Le irn.usfort dos cercueils contenant les dé-<br />
pouilles mon. ii s <strong>de</strong> huit militaire» tués au<br />
combat <strong>de</strong> Soukel Drln. La levée d
Vendredi <strong>27</strong> <strong>Mars</strong> ï 08<br />
e plus, nous «oyons fiavoy^ 1 '^"<br />
J^é (préfectorale aura t déci<strong>de</strong> djoint<br />
x finances. Cest «t_BJuiwjjjj ><br />
& spécial, qui en serait ouverte<br />
* a {jne autre enquête serait c » co adoues <strong>de</strong><br />
,ur la question <strong>de</strong> la vente <strong>de</strong>sg^ e^<br />
<strong>Toulouse</strong> à l'extérieur , « ^ces gadoues<br />
qu'une certaine quantité. u„„, lV^au «<br />
rte<br />
auraient ~été rapportées<br />
<strong>de</strong> nouveau<br />
^Serbal <strong>de</strong> ^r^ÎS<br />
ment <strong>de</strong> ces gadW»**? P «<br />
«é officiellement ?/7 paU ête du prelet.<br />
faire <strong>de</strong> police à * r f&9 diverses enque-<br />
sa Nous attendrons que lusion quelcon-<br />
ies aient abouti a une comnl ,enc.cment <strong>de</strong><br />
nue, ou du moins a. ortir la moralité<br />
précisions, pour faire<br />
<strong>de</strong> la situation-<br />
jonseil Municipal<br />
Séance du 26 mars<br />
S quête d'inci<strong>de</strong>nts particuliers, a la suite <strong>de</strong>s<br />
événements <strong>de</strong> ces jours <strong>de</strong>rniers<br />
iVLes conseillers sont au nombre d^«ne tren<br />
tairte. MM. Falandry et Raynaud, adjoints au<br />
aiaire, sont- absents.<br />
INTRODUCTIONS . .<br />
La maire introduit les affaires suivante<br />
du nettoiement.<br />
S3r entrepot: in<strong>de</strong>mnfiT Barutel Renvoyé<br />
M.<br />
Construction<br />
l. Renvoyé à<br />
le maire, rap<br />
fa commission dos finances.<br />
pUniversité <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>. - Convemion pour<br />
iwandisscment <strong>de</strong>s Facultés <strong>de</strong> droit et <strong>de</strong>s<br />
Iffi. Retrait <strong>de</strong> la délibération du 10 octo-<br />
%SJliïCt.-- Paiement <strong>de</strong> gadoues. M.<br />
Rieux, rapporteur.<br />
LA QUESTION DES GADOUES<br />
Un débat s'élève aussitôt sur cette question.<br />
M Rieux fait coiuiaître les faits. Us se lé-<br />
Èntrient en ceci. En décembre 1906, il a été<br />
vendu à M. Ronard <strong>de</strong>s gadoues sans que le<br />
maire ait eu connaissance <strong>de</strong> ce traité. Ce<br />
marché ne saurait être approuvé, car il a été<br />
{a .it sans autorisation du conseil d'administra-<br />
tion.<br />
En novembre 1907, un fait i<strong>de</strong>ntique se re-<br />
produisit. Une quantité <strong>de</strong> 1,000 tonnes <strong>de</strong><br />
gadoues fut vendue à M. Blanc, entrepreneur,<br />
sans autorisation. Ce marché, déclare M<br />
Rieux, est inexistant au point <strong>de</strong> vue légal.<br />
En conséquence, le maire <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au con-<br />
seil <strong>de</strong> l'autoriser à assigner MM. Ronard et<br />
Blanc <strong>de</strong>vant le tribunal civil en une action<br />
en restitution <strong>de</strong> gadoues enlevées sans auto-<br />
risation, ou en leur paiement qui n'a pas été<br />
EvcVigneau. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rai quelques ex-<br />
plications à oe sujet II est quelqu'un, quoi<br />
qu'on en dise, qui est responsable <strong>de</strong> ces li-<br />
vraisons <strong>de</strong> gadoues ; nous <strong>de</strong>vons le savoir.<br />
M- Pinel. — Le citoyen Foulard était charg<br />
<strong>de</strong> faire un rapport à ce sujet ; s'il avait remis<br />
son rapport à temps tout serait réglé.<br />
M Poulard proteste avec énergie, et décla<br />
re que ce rapport lui a été remis par le chef<br />
<strong>de</strong> service <strong>de</strong> la mairie. Il était chargé <strong>de</strong> le<br />
présenter au conseil municipal ; il n'a pas<br />
voulu le faire, parce que le rapport était ré<br />
digé à la légère, en contenait <strong>de</strong>s clauses<br />
inacceptables.<br />
JM. Pinel déclare qu'en présence <strong>de</strong> ces at<br />
termoiements il a été contraint <strong>de</strong> passer un<br />
traité verbal.<br />
M. Rieux. — Il n'en <strong>de</strong>meure pas moins ac-<br />
quis que ces livraisons <strong>de</strong> gadoues ont été<br />
faites d'une façon irréguiière ; ni le maire,<br />
ni le conseil d'administration n'en avaient<br />
connaissance. La situation doit être régulari<br />
&ée ; c'est <strong>de</strong>vant la justice que nous <strong>de</strong>vons<br />
transporter le débat.<br />
IM. Bedouce. — On comprendra, du reste,<br />
çue <strong>de</strong>s négociations <strong>de</strong> la nature <strong>de</strong> celles <strong>de</strong><br />
: la vente <strong>de</strong>s gadoues ne peuvent traîner infi-<br />
niment en longueur. Les gadoues sont <strong>de</strong>s ma<br />
I tières dont on doit avoir quelque hâte à se<br />
débarrasser, car elles sont plutôt encombran-<br />
I ies, surtout à l'époque d'éciosion <strong>de</strong> la vario-<br />
le dans laquelle nous nous trouvions à ce mo<br />
ment.<br />
Puisque les circonstances ont voulu que l'on<br />
se pressât, trop, nous ne <strong>de</strong>vons, ici, incrimi-<br />
ner personne. La solution que vous présente<br />
le maire-est la seule acceptable ; nous propo-<br />
sons <strong>de</strong> transporter la question <strong>de</strong>vant la jus-<br />
tice ; on ne saurait donc ici suspecter person-<br />
ne <strong>de</strong> ne pas vouloir faire la lumière.<br />
iM. Vigneau. — Il n'.en <strong>de</strong>meure pas moins<br />
acquis que quelqu'un a eu tort, et qu'il noous<br />
I faudrait ici établir sa responsabilité.<br />
M. Redouce. — En ce qui concerne le traité<br />
Blanc, il y a une seule chose à faire pour dé-<br />
traire les effets désastreux <strong>de</strong>s irrégularités<br />
commises. Nous proposons <strong>de</strong> porter le débat<br />
<strong>de</strong>vant la justice. Notre bonne foi est évi<strong>de</strong>nte,<br />
et nous estimons qu'une assemblée s'honore en<br />
provoquant <strong>de</strong>s débats publics, quand <strong>de</strong>s inci- -<br />
<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> cette nature se produisent. C'est no-<br />
ineur do signaler les scandales, s'il<br />
sen produit, <strong>de</strong> ne pas les étouffer et <strong>de</strong> ne<br />
bas attendre qu'ils soient signalés par d'au-<br />
tres. Si d'autres, avant nous, se sont réunis<br />
chuchotant entre eux, marmottant <strong>de</strong> va-<br />
; rapports, ici, nous parlons et discutons<br />
mte et intelligible voix, afin que le public<br />
s enten<strong>de</strong> et nous juge.<br />
On applaudit dans la salle.<br />
En conséquence, le débat se termine par<br />
taui.onsaticn, donnée au maire, <strong>de</strong> porter le<br />
aebat <strong>de</strong>vant la justice.<br />
L'AFFAIRE DE LA DRAGUE<br />
Le maire introduit alors l'instance Bous-<br />
frôfmal faîuf 3 UUrt ioncUoané jusqu'ici et est<br />
w^n^VT!^"?*" désordres qui ont éclaté<br />
?m rt,rf ? m d€B gadoues sont imputables<br />
l m W0,&*!T R, "&
Vendredi <strong>27</strong> <strong>Mars</strong> <strong>1908</strong><br />
Avait**!. — On cote : prises Poitou, « 75 ; Bwta-<br />
msa gtttes, VI SB il 17 60.<br />
"Sotgle, 10 80.<br />
Onge pays, 16 50 ; Algérie, 17 25.<br />
Koln DAtooal, en bottes do o kilos, 45 fr. les<br />
|01 bottes ; foin, naturel en balles, 7 50 les 100 kilos ;<br />
toto luzerne en bottes do e kilos. 48 tr. les 101 bot-<br />
tes ; palllo froment, en bottes do 5 kilos 24 fr<br />
)es 101 bottes.<br />
HAUTE-GARONNE<br />
Montréjeau.<br />
Miirouô du 23 mars. — Blé, 18 fr. ; maïs, 15 ; ha-<br />
jùoots, 35 ; métal! , 14 ; sarrazln , 15 ; pommes <strong>de</strong><br />
terre, 2 76 ; seigle, 13 ; avoine, 10.<br />
Poules. 8 fr. ; j/oulets, 4 25.<br />
Œufs, 0 tr. 60.<br />
Bœuf, 0 ts, 70 ; vuaai, 0 60 ; mouton, 0 85 ; porcs<br />
f ras, 1 15.<br />
TARN-EX-GARONNE<br />
Lauzerte.<br />
Marché du 23 mars. — Quoique un peu contrarié<br />
par quelques giboulées qui sont tombées vers onze<br />
tiennes du matin, notre marché do lundi a. été assez<br />
Un portant.<br />
A la hallo aux grains, les cours restent station-<br />
oalres.<br />
Au marché à la volalllo, les poules ot les poulets<br />
sont toujours vendus à un cout'3 élevé, a raison do<br />
K franc le <strong>de</strong>mi-kll.<br />
Les œufs subissent également une légère Uausss<br />
Et sont vendus u 0 fr. 75 la douzaine. Caussa<strong>de</strong>.<br />
Marché du 23 mars. — Beaucoup <strong>de</strong> bestlaux.mar-<br />
thé Important.<br />
Blé, 18 fr. 23 ; avoine, 10 ; seigle, 15 ; maïs 15 ;<br />
orgo, 12 ; fèves, 13 50 ; lo tout l'hectolitre.<br />
Bœufs gras, do 900 à 1,000 fr. la pairo ; veaux,<br />
do 0 95 à 1 fr. ; moutons, 1 fr. ; le tout lo kU. ;<br />
porcs Tour l'élovage, do 50 h. 60 fr. la pièce.<br />
Poules, Q fr. 70 ; poulets, 0 75 ; le tout-la livre ;<br />
lopins domestiques, do 1 à 1 f r. 50 la ptêco.<br />
Beaunjont-<strong>de</strong>-Lomagne.<br />
Foire du 21 mars. — Les cour? :<br />
Blé fin, do 17 75 à 18 ; avoine, <strong>de</strong> 8 50 & 9 50 ;<br />
maïs, <strong>de</strong> 15 50 A l« ; haricots, 36, le tout l"hectolitre.<br />
Pommes <strong>de</strong> terre, taille petite, do 6 à 8 ; grosse<br />
taille pour semence 10 ; son. 13 ; repasse, <strong>de</strong> 15 à<br />
10, lo tout les 100 kilos.<br />
Œufs, 0 00 la douzaine.<br />
Petits poulets, 0 ; poules vieilles, <strong>de</strong> 6 à 7, le tout<br />
la paire.<br />
Marché aux bestiaux. — Bœufs <strong>de</strong> travail <strong>de</strong> trois<br />
a quatre ans, do 800 a 1,000 ; vaches do travail <strong>de</strong><br />
trois A quatre ans, do 600 à 700, tout la paire ; porcs<br />
gras, <strong>de</strong> 120 à 130 les ico kilos, poids vif ; petits por-<br />
celets, do 50 à 70 la pièce ; bœufs gras pour la bou-<br />
cherie, poids vif, <strong>de</strong> 76 à 84 les 100 kilos ; veaux<br />
pour la boucherie, do 0 90 à 1 20 le kilo, poids vif ;<br />
Vaches grassses, <strong>de</strong> 68 à 72 les 100 kilos.<br />
Gibier. — Alouettes, 1 40 la douzaine ; bécasses,<br />
2 75 ; merles, 0 25 ; grives, 0 50 ; lapins do garenne,<br />
do 1 50 à 2, le toutla pièce.<br />
Une baisse légère sur les blés a amené une baisse<br />
correspondante du pain dont voici les prix :<br />
Pain bis, 1© Mlo, 0 25 ; miches <strong>de</strong> 2 kil. 500 0 625 ;<br />
miches <strong>de</strong> 5 kilos, l 25 ; pain blanc, lo kilo, 0 30 -,<br />
miche <strong>de</strong> pain blanc, -<strong>de</strong> 2 kilo, 0 62 ; pain double,<br />
500 grammes, o 75 l'un.<br />
LOT-ET-GARONNE<br />
Agen.<br />
Marché-foire du 25 mars.<br />
Notre marché-foire <strong>de</strong> co jour, qui a eu lieu à la<br />
Porte-du-Pin, a attiré beaucoup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>.<br />
U y avait lin certain nombre do bestiaux et il<br />
t'est effectué quelques ventes à raison <strong>de</strong> 35 à 46<br />
les £0 kilos, poids vif, pour ies bœufs <strong>de</strong> boucherie<br />
rt do 33 à 33 pour les vaches.<br />
Veaux et veU-es. <strong>de</strong> 45 à 55.<br />
Moutons, <strong>de</strong> 42 à 45.<br />
Les poses gras, race corrézienne, se payaient à<br />
il raison, <strong>de</strong> 05 à 68.<br />
Porcelets, <strong>de</strong>'25 à 45 pièce.<br />
Chevaux. — Les affaires étaient peu nombreuses.<br />
Volaille. — Tes prix sont toujours bien élevés,<br />
4'cst-à-dire <strong>de</strong> 0 80 à l 10 lo <strong>de</strong>mi-kilo, poids vif.<br />
Œufs, 0 05 la douzaine.<br />
Les fa£ét!es que l'on mettait en pratique à l'oc-<br />
jasion du l" avril, sont remplacées par <strong>de</strong>s gravu-<br />
res ou figure le poisson traditionnel.<br />
Les confiseurs et les pâtissiers offrent à la vente<br />
•1© magnifiques poissons en carton pâte, lesquels<br />
idressés comme surprises contiennent <strong>de</strong>s bonbons<br />
6t parfois <strong>de</strong>s bijoux.<br />
Blés. — Le calme persiste et les prix payés sont<br />
3e 17 50 à 1S 25 les 80 kilos.<br />
Maïs, <strong>de</strong> 15 à 17.<br />
Haricots, <strong>de</strong> 22 à 30 selon espèces.<br />
Seigle, <strong>de</strong> 14 50 à 15 les 75 kilos.<br />
Avoines, do 15 à 16 les 60 kilos.<br />
Avoines, <strong>de</strong> 9 à 9 50 les 50 kilos.<br />
Pommes <strong>de</strong> terre, <strong>de</strong> 4 à, 6.<br />
Plusieurs pépiniéristes avaient exposé à vente<br />
ies plants <strong>de</strong> vigne racinés et boutures aux prix<br />
4o 5 à 10 le 1O0.<br />
Vins. — Les affair.es qui do temps à autre semblait<br />
loulolr reprendre, ont donné lieu à quelques af-<br />
alres.<br />
Des vins <strong>de</strong> Fats et <strong>de</strong> Marm«it-PacJaas, ent Été<br />
ïeBdus".à raison <strong>de</strong> 32 à 35 les 228 litres, nus, droits<br />
lo régie, acquits ou congés -à la charge du <strong>de</strong>stinar<br />
aire.<br />
Une tente restaurant- '«tait dressée en bordur» tu<br />
ShamiMl do foire.<br />
~1eurance.<br />
Blé, <strong>de</strong> 17 73 à 18 les 80 kilos ; maïs, <strong>de</strong> 16 à 16 59,<br />
"hectolitre ; avoine, <strong>de</strong> S 50 49 les 5 Okilos ; hari-<br />
»ts, ; fèves, do 12 25 à 13 Ht ; pommas do terre, «s<br />
i à 5, lo tout l'hectolitre.<br />
Foin, do 2 75 à 3 ; patrie, 1 59, le tout les 5* kiles.<br />
Viiie rouge», <strong>de</strong> 25 ù. 33 les 22S litres ; blancs-.é t*<br />
â 3 50 lo <strong>de</strong>gré par 228 litres.<br />
CEufs, 0 GO la douzaine.<br />
Volailles. — Poules, <strong>de</strong> 6 à 7 ; poulets, <strong>de</strong> 4 50 à 6 ;<br />
«lapons. 10 ; din<strong>de</strong>s, do 12 a 14 ; dindons, <strong>de</strong> 13 â<br />
33 ; pinta<strong>de</strong>s, do 7 â 8 ,; canards, 5 ; pigeons, i 59,<br />
fe tout pla pair©.<br />
Lapins, do 1 25 à 2 .la pièce.<br />
Au foirail. — Boucherie : bœuf, 0 7S ; vache, 9 6»;<br />
peau, 0 83 ; mouton, 0 80 ; brebis, 9 85 ; agneau,<br />
• fr. ; porc, 1 25, lo tout lo kilo, poids vif.<br />
Bœufs do travail, <strong>de</strong> 8O0 à 1,090 ; vaches <strong>de</strong> tra-<br />
Tall, do 4i0 il 000 -, taureaux et taurillons, <strong>de</strong> 499<br />
t 8C-0 ; génisse, do 350 à 008, lo tout U pair».<br />
, . , Algnten.<br />
îwimio nu luiiiim mpin :<br />
Vc*pl les «ours qui se aoat-itratlçués à«notro mar<br />
cae eu. 23 mars :<br />
Quoique ooutcirie par le mauvais temps, il s'y<br />
est tratié quelques affaires.<br />
Blé, do 17 à 18 l'hectolitre ; avoine, <strong>de</strong> 8 50 à<br />
e 75 -. maïs, do M a 15 ; haricots, 35 ; pommes <strong>de</strong><br />
terre, do 3 à 4.<br />
Bœufs, <strong>de</strong> 950 à 1,000 ; vaches, do 650 à 700 •<br />
breoiix. do «30 a 7O0 -, génisses, <strong>de</strong> 600 ft 650 ; veaux<br />
oe 110 h 120 l'un ; porcelets, <strong>de</strong> 35 & 40 pièce.<br />
Paille <strong>de</strong> blé, 1 50 ; foin;, <strong>de</strong> 3 à 3 50, le tout les<br />
1O0 kilos.<br />
Dindons, do 13 a 14 ; din<strong>de</strong>s, <strong>de</strong> 10 a 11 ; poules<br />
<strong>de</strong> 5 à 6 ; poulets, <strong>de</strong> 4 à 4 50, le tout la. paire,<br />
Qîiifs. o oo la douzaine.<br />
CHEMIN DE FER D'ORLEANS<br />
EXCURSIONS<br />
En Touralne, aux Châteaux <strong>de</strong>s bords do la<br />
Loire et aux stations balnéaires da la Isgne<br />
t3o Saint-Nazaire au Groisic et à Cuérantie<br />
Premier itinéraire. — 1 classe, 86 francs ;<br />
2» classe, 63 francs. Durée, SO jours, avec fa-<br />
culté <strong>de</strong> prolongation. Paris, Orléans, Rlois,<br />
Ambolse, Tours, Chenonceatrx, et retour à<br />
Tours. Lochas et retour à Tours, Langeais,<br />
Saumur. Angers, Nantes, Sgtofc-Naaa&i. Le<br />
Croisic, Guéran<strong>de</strong> et retour à Paris, via BKUî<br />
ou Vendôme, ou viâ Angers et Chartres, sans<br />
arrêt sur le réseau <strong>de</strong>TÔuest.<br />
Deuxième itinéraire. —i» classe, a-francs •<br />
2° classe, 41 francs. Durée, 15 jûuïs. Pïrrds, Or-<br />
léans, Blois, Amboise, Tours. Chenonoeauj.<br />
et retour à Tours, Loches et retour à Tours,<br />
Langeais et retour à Paris, viâ Blois eu Ven-<br />
dôme.<br />
La durée <strong>de</strong> validité du premier <strong>de</strong>-ces iti-<br />
néraires peut être prolongée d'une, <strong>de</strong>ux ou<br />
trois pério<strong>de</strong>s successives <strong>de</strong> 10 jours, moyen-<br />
nant paiement, pour chaque pério<strong>de</strong>, d'un<br />
supplément égal à 10 pour cent du prix du<br />
billet.<br />
Bu 2G <strong>Mars</strong> (Dépêche télégraphique)<br />
JTONDS D'ETAT<br />
%<br />
%.<br />
...cpt<br />
..tme<br />
..cpt<br />
amortissable<br />
Dette tunis. obi. 3 % 1892<br />
Consolidés anglais ,<br />
Consolidés anglais tme<br />
Argentine 5 K 1*86;.......<br />
Autriche 4 % or (10 flor)<br />
Egypte unifiée.... •<br />
Espagnole extér .cpt<br />
Espagnole extér— tme<br />
Hongrois 4 %<br />
Italien 5 % -cpt<br />
italien 5 % ' U»<br />
Portugal 3 % -cpt<br />
Portugal 3 % tme<br />
Russe 4 % 1867-1800..<br />
— 4 % 18S0<br />
_ 4 % 18S9 •<br />
— 4 % 1890 ><br />
_ 4 % cons. 1 et 2* série— .<br />
— 4 % 1901<br />
— 3 % or 1891<br />
_ 4 % or 1893 », ......<br />
— ô % or 1804<br />
— 3 1/2 V 1894.,...;<br />
— 3 % 1896<br />
— 5 % 1900 tout |.ayéw.. j<br />
Bons du Trésor 1904<br />
Lettres <strong>de</strong> gage 3 172.,<br />
Dette ottoaaKiie unifiée ...tins<br />
Ottomanes prioïités<br />
Ottomanes 4 % L cens<br />
Douanes ottomanes.....<br />
Lots du Congo<br />
OBEIQM-ÎOÏÎS<br />
Vilte <strong>de</strong> Part»- tsm 4 %<br />
— 1809 3 %<br />
— 1871 3 %<br />
* 1876 4 %....^....,^.<br />
— 1870 4 %<br />
— 1892 2 1f2 %<br />
— 1894-98 2 m % J<br />
— îeaù 9 %<br />
— 1004 2 1/2 %<br />
— 1905 2 3/4 % ...<br />
Communales 1879<br />
— 1880<br />
— 1891<br />
— 1S92<br />
— 18S9<br />
Foncières 1879 ,. .:.<br />
— 1S33 '<br />
— 1SS3 j<br />
— 1895 ". J<br />
— 1903 '<br />
BCnô-Guolma<br />
nst-Mgèrlon fi.<br />
Est S % ancienne.<br />
Midi 3 % ancienne *<br />
Nord 3 % ancienne<br />
Orléans 3 % ancienne "<br />
Ouest 3 % ancienne....<br />
Ouest-Algérien<br />
P.-I..-M. 3 % (fusion ancienne)"]<br />
Panama lois 1839<br />
Panama lots libérés. !"<br />
Suez 5 %<br />
Autrichien 3 b i"i ;, "b^rothoquë;!<br />
Lombar<strong>de</strong> ancienne<br />
Nord-Espagne<br />
Portugais " '<br />
Saragosse<br />
5S3....<br />
525 ..<br />
405 ..<br />
513 75<br />
548 . .<br />
809 .,<br />
8G8 50<br />
406 ...<br />
438 ..<br />
m..<br />
472 ..<br />
500 ..<br />
401 . .<br />
Ht ..<br />
455 75<br />
IX» 25<br />
42= ..<br />
452 50<br />
461 50<br />
492 50<br />
426 ..<br />
425 50<br />
435 50<br />
430 ..<br />
444 50<br />
432 50<br />
424 50<br />
419 ..<br />
434 ..<br />
107 ..<br />
593<br />
424 . .<br />
313 75<br />
374 ..<br />
836 21<br />
MARCHE EN BANQUE<br />
Etat d'Alagoas.„<br />
Uuanchaca<br />
Briansk ; [<br />
De Beers.<br />
Tbarsis '<br />
Val d'Aran<br />
Syndicat minier '.<br />
May<br />
Cape Copper<br />
Chartered „ -.<br />
East Kand<br />
Goldflelds '<br />
Robinson Gold<br />
Rand Mines<br />
404 50<br />
90 25<br />
305 ..<br />
296<br />
145 50<br />
289 .<br />
35 50<br />
86 75<br />
169 50<br />
16 75<br />
79 75<br />
70 75<br />
199 .<br />
123 ..<br />
533 ..<br />
520 25<br />
406 ..<br />
543 75<br />
54:i 25<br />
3S9 ..<br />
370 ..<br />
408 50<br />
405 ..<br />
38$ ..<br />
471 50<br />
603 ..<br />
3S9 50<br />
444 ..<br />
457 ..<br />
502 ..<br />
m ..<br />
412 50<br />
461 50<br />
• . • . .<br />
426 ..<br />
424 ..<br />
435 ..<br />
431 50<br />
444<br />
433 25<br />
426 ..<br />
420 ..<br />
433 50<br />
594 ..<br />
423 ..<br />
313 ..<br />
374 75<br />
337 50<br />
90<br />
303 ..<br />
297 ..<br />
146 ..<br />
"37 50<br />
3G 50<br />
171 ..<br />
17 75<br />
80 ..<br />
71 ..<br />
No'ra tribune, soit pour les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s, soit pon*<br />
les offres <strong>de</strong> travail, est à la disposition exclusio»<br />
<strong>de</strong> ceux ds nos amis qui sont dans le besoin ou qui<br />
soutiennent <strong>de</strong>s œuvres ayant un intérêt chari-<br />
table.<br />
Tonte correspondance doit »tre accompagnas<br />
d'une lettre do références et d'un timbre pour la<br />
téponse.<br />
fl ne sera pas tenu compte <strong>de</strong>s correspondance»<br />
<br />
fois moins. MAGNAN FRÈRES<br />
MARSEILLE<br />
APRES BOURSE<br />
corrts COURS<br />
PBSCÉB. DU 10UK<br />
98 82<br />
96 90<br />
96 SG<br />
96 95<br />
98 50 98 80<br />
465 .. 465 50<br />
87 70 • -<br />
87 40<br />
513 50 513 50<br />
100 . 100 ..<br />
103 85 103 C0<br />
94 50 94 5<br />
94 57 94 ( 0<br />
84 4Q<br />
102 or 103<br />
103 05 103 05<br />
61 60 63 65<br />
61 80 61 :0<br />
85 50 85 40<br />
83 50 83 70<br />
81 80 81 15<br />
81 80 81 95<br />
84 50 84 75<br />
82 60 82 70<br />
70 25 70 50<br />
82 GO 82 50<br />
82 50 92 60<br />
. 75 .. 74 25<br />
6; 10 68 20<br />
97 SO 97 35<br />
501 60 501 ..<br />
72 .. 72 25<br />
94 57 94 70<br />
420 ..<br />
479 ., 478. ! '<br />
494 .. 494 ..<br />
82 .. 82 ..<br />
13 /b<br />
De Beers....<br />
East Rand...<br />
Rand Mtues .<br />
9G 90<br />
298 ..<br />
79 75<br />
123 ..<br />
3 % dont 50<br />
3 % dont 10<br />
Extér. dont 50...<br />
Banq. ottom. d.5<br />
Rio dont 10.<br />
COURS DES PRIMES<br />
dont 25....<br />
97 11<br />
1632<br />
124<br />
96 95<br />
297 ..<br />
S0 ..<br />
124 ..<br />
97 02<br />
dont 25...<br />
dont 2 fr.<br />
dont 5<br />
0...<br />
ACTIONS<br />
Bancrae <strong>de</strong> FraBce........<br />
Banque <strong>de</strong> France<br />
Banque franco-espagnole<br />
Banque Pari;<br />
Comptoir d'escompte<br />
Crédit foncier<br />
Crédit lyonnais<br />
Crédit lyonnais<br />
Société générais. ...<br />
Banque ottomane<br />
Banssue oitoinane<br />
Etae-ftuelEQa<br />
Est-&*gàrisn<br />
Est<br />
P.-L.-M<br />
Midi ,<br />
Nord<br />
Orléans<br />
Ouest<br />
Ouest-Algérien<br />
Autrichien , ...<br />
Lombar<strong>de</strong><br />
Nord-Espagne<br />
Nord-Espagne<br />
Portugais<br />
Sarasosse<br />
Sar-esr-ssse<br />
Chant. SosDowSce<br />
Charb. Sosnowica<br />
Cie Paris, du Gaz<br />
Cie Transatlant<br />
Messag. ma.vit<br />
Métropolitain<br />
Rio Tinto<br />
Suez (Canal marit)<br />
Thoaason-Houstan<br />
Charb. Laviana<br />
Carmaux<br />
.cpi<br />
.tme<br />
.. .cpt<br />
..tme<br />
..^ep!<br />
..tmo<br />
...cpt<br />
..tme<br />
...cpt»<br />
..tm*<br />
...cpt<br />
.. tme'<br />
..tme<br />
.Jmi<br />
..tme<br />
4175 ..<br />
4174 ..<br />
4175 ..<br />
4175 ..<br />
314 ..<br />
1452 ..<br />
677 ..<br />
722 ..<br />
4163 ..<br />
UQO ..<br />
6n7 ..<br />
729 ..<br />
720 ..<br />
1455<br />
677 ..<br />
720 ..<br />
1168 ..<br />
1168 ..<br />
667 ..<br />
730 ..<br />
720 ..<br />
089 ..<br />
708 ..<br />
e.o ..<br />
BUS ..<br />
1124 ..<br />
1775 ..<br />
ïio ..<br />
940 ..<br />
4394 ..<br />
1125 ..<br />
1780 ..<br />
1402 ..<br />
840 ..<br />
650 ..<br />
1402 ..<br />
840 ..<br />
652 .<br />
72i .. 726 ..<br />
150 '..<br />
280 ..<br />
2-;l ..<br />
3<strong>27</strong> ..<br />
380 ..<br />
284<br />
281 ..<br />
3<strong>27</strong> ..<br />
378 ..<br />
m .<br />
1GS0 ...<br />
1623 . •<br />
378 ..<br />
1634 ..<br />
1637 ..<br />
238<br />
180 ..<br />
493 ..<br />
1624 ..<br />
4450 ..<br />
613 ..<br />
.20 ..<br />
1880 ..<br />
235 50<br />
177 ..<br />
495 ..<br />
1630 ..<br />
4420 ..<br />
017 ..<br />
18 ..<br />
1S83 ..<br />
BOURSE DE MADRID<br />
Intérieure S3 12Extérieure ,<br />
BOURSE DE LONDRES<br />
Consolidé anglais 87 .9(16 p italien .<br />
3 % français.... 97 ..T.. Suez<br />
Banq. ottomane.. 18 .3[4, l Egypte ....<br />
CHANGE<br />
Londres<br />
Londres (chèques) ..<br />
Allemagne<br />
Espagne court)<br />
Espagne (long).,...,<br />
Buenos-Ayres (ou.<br />
102 lj4<br />
17ii 112<br />
102 li4<br />
25 12 .1.<br />
23 15 .t,.<br />
432 A\2.<br />
437 .li2.<br />
1<strong>27</strong> <strong>27</strong>.1.<br />
BOURSE DE TOULOUSE<br />
Fonds d'Etat français. — 3 % Porteur, 96 75 ;<br />
3 % Amortissable, 98 50 ; Obligation tunisienne 3 %,<br />
465 ; Ma^Rgasear 2 1/2 %, SO 30.<br />
Fonids fl'Etat étrangers. — Russe 3 % 1S91, 70 50 :<br />
Russe 4 % 1S80, si 80 ; Russa «œsoldé 4 %, ire sé-<br />
ite, eVOO ; EjaéPteure estojnaûléeu- C. 80, 99 15 ; Chi-<br />
nois 4 %, Q&i&O ; Autriche 4 %, fôo 70".<br />
Valeurs diverses (actions). — Mines <strong>de</strong> Casmaia,<br />
ex-coupon 56, 1,880; Chemin <strong>de</strong> fer voie étroite Tarn<br />
ex--coupo» 10, 177 ; Grands Cafés, ex-coupon 15<br />
514 50 ; Est, 940 ; Paris-Lyon-Médflerranée. 1,395 ;<br />
Nofd, 1,776 ; Mitli. 1,124 ; Orléans, 1,402 ; Ouest.<br />
8-S1 ; Saragosse. 379.<br />
Obligations
p -. fps<br />
Organe quotidien, cie Péfensse Sociale et Religieuse<br />
LE MBfflODCEhnM3 RÉDACTION ET ADMÏNÎSTRATÏÔNI <strong>Toulouse</strong>, Rue Roquelaine, 25 LE NUMÉRO 5 CENTIMES<br />
„.pnNMÏ * im,!!ltS LIMITROPHES . .<br />
SSSSff^ ' 01,HES<br />
s Abonnements part-nt <strong>de</strong>s 1" et 16 d9 chaque moi<br />
T 0I4 ( E <strong>de</strong>man<strong>de</strong> Ue chansement d'adresse doit être<br />
Trois mois Six mois Un an<br />
6 fr- 11 fr. 20 fr-<br />
7 - 13 - 24 -<br />
40 - 20 - * sont payi-Men d'avance<br />
gfttt <strong>de</strong> &0 ccïttlmei.<br />
ÉDITIONS REGIONALES<br />
Lot, Aveyron, Corrèze, Cantal<br />
Gers, -Pyrénées, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s<br />
Tarn-et-Garonne, Lot-et-Garonne<br />
Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />
Haute-Garonne, Ariège<br />
Edition du matin spéciale a <strong>Toulouse</strong><br />
ANNONCES (it pr.r
tlJmJJttiie, comme viee-piési<br />
<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> cette Chambre. »<br />
Pas un applaudissement. L'effet est pitoya-<br />
ble. M. Rabier <strong>de</strong>scend <strong>de</strong> la tribune, presque<br />
sur les genoux.<br />
M. Ceccaldi. — Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />
sceaux comment M. Roulaine, condamné à<br />
qnatm ans <strong>de</strong> prison et au remboursrmci.t <strong>de</strong><br />
50.00(1 francs, défie tes parties civiles, qui ne<br />
peuvent obi-epir son incarcération, et peut en-<br />
core continuer ses escroqueries f (Mouvement.)<br />
Le sar<strong>de</strong> <strong>de</strong>» so'aux. — SI M. Ceccaldi. qui<br />
.sl venu mo voir dons mon cabinet A plusieurs<br />
reprl-es, m'avait parlé do ce <strong>de</strong>rnier cas je<br />
mé serais Informé, (te que Jo poux dire, c'est<br />
que j'ai la plus gran<strong>de</strong> confianco dans tes<br />
Parts, z6 mars.<br />
Les vacanoss parlementaires<br />
La gauche radicale, tout cornu* le groupe<br />
radical-socialiste, a émis le vœu que la Cham-<br />
bre ne parte pas en vacances avant le 10 avril,<br />
fout cela n*e*t pas fait pour être agréable au<br />
ministère.<br />
L'amnistie<br />
M. Lastes vient <strong>de</strong> déposer un amen<strong>de</strong>smeut-<br />
à la loi d'amnistie, réclamant l'extension du<br />
bénéfice tie la loi aux bouilleurs <strong>de</strong> cru contre<br />
lesquels <strong>de</strong>s contra veinions ont été dressées ;<br />
le groupe <strong>de</strong> la gauche radicale <strong>de</strong> ia Chambre<br />
s'est prononcé aujourd'hui on faveur <strong>de</strong> l'a-<br />
doption du projet du gouve>rn«neiit sur l'am-<br />
nistie.<br />
ZOf.A AU PANTHÉON<br />
Paris, 26 mars.<br />
M. Clemenceau a fait parvenir a M. L. nu :<br />
<strong>de</strong> Montebeilu sa. réponse à ta lettre que celui-<br />
•il lui avait admasée au sujet ds lo translation<br />
tes cendres d'Emile Zoia au Panthéon.<br />
Le prési<strong>de</strong>-ut du conseil déclare, dans certe<br />
settre, que. »eule. une loi pourrait autoriser<br />
ta translation <strong>de</strong>s restes du maréchal <strong>de</strong> Mon-<br />
tebello dans un cimetière et que le gouverne-<br />
ment ne croit pas <strong>de</strong>voir prendre l'Uiu.iative<br />
<strong>de</strong> proposer cette loi.<br />
Giiïllaume II More <strong>de</strong>ux officlors français<br />
Berlin, 2r, mars.<br />
L'eimpereur a conféré au cbcl ife&ca&reâ<br />
i'«rtliterie Lequime, 'oifleier d'ordonnance du<br />
ministre <strong>de</strong> la guerre on France, l'ordre- <strong>de</strong><br />
l'Aigle rouge <strong>de</strong> 3" classe, et au lieutenant-co-<br />
lonel d'infanterie Chère-, chef du P burwiu mi-<br />
litaire <strong>de</strong> l'éiat-major, l'ordre <strong>de</strong> la Couronne<br />
-i© 2" classe.<br />
L'actif<br />
Paris, 26 mars.<br />
D'après la Petite République, le krach Ro<br />
chette serait beaucoup moins important qu il<br />
n'a été dit dans le premier moment d'affolle-<br />
mant. U ne s'élèverait pas à plus <strong>de</strong> 40 à 50<br />
millions. ,<br />
D'autre part, l'actif serait plus considérable<br />
OUA ne le faisaient prévoir les premières in-<br />
formations. U s'élèverait à plus <strong>de</strong> 20 mil<br />
U Rochette, en réponse à une lettre <strong>de</strong> ses<br />
employés, déclare que toutes les affaires lan-<br />
cées par lui sont parfaitement viables et mar-<br />
chent sans le secours <strong>de</strong> qui que ce soit et<br />
qu'avec <strong>de</strong> l'énergie et leur ai<strong>de</strong>, il triomphera<br />
<strong>de</strong> la calomnie et <strong>de</strong>s jalousies <strong>de</strong> la haute<br />
banque, qui l'a arrêté en plein essor. Il se dé-<br />
clare confiant dans l'avenir et dans la jus-<br />
tice.<br />
Au Crédit Minier<br />
M. Graux, liquidateur judiciaire, a continu-<br />
ée matin l'examen <strong>de</strong>s livres <strong>de</strong> comptabilité<br />
et <strong>de</strong>s diverses pièces <strong>de</strong> service du Crédit<br />
Minier. Tous les chefs <strong>de</strong> service, qui avaiein<br />
été convoqués à cet effet, assistaient à ces<br />
opérations.<br />
A <strong>de</strong>ux heures, cet après-midi, Rochette est<br />
arrivé en taxi-automobile, sous ta gar<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />
plusieurs agents <strong>de</strong> la Sûreté. U est <strong>de</strong>scendu<br />
<strong>de</strong> voiture le sourire aux lèvres et a été immé<br />
diaternent introduit au Crédit Minier où, en<br />
sa présence, M. Berr, juge d'instruction, a<br />
procédé aux mêmes opérations qu'hier à la<br />
Banque franco-espagnole. Paris, 26 mars.<br />
Les scellés ont été levés et, contra dictoire-<br />
ment, la situation générale <strong>de</strong> l'établissement<br />
a été examinée.<br />
A la Banque franco-espagnole<br />
Les bureaux sent restés fermés ce matin et<br />
les curieux étaient assez rares <strong>de</strong>vant la porte<br />
<strong>de</strong> la Banque : néanmoins, à l'intérieur quel-<br />
ques hauts personnages <strong>de</strong> l'administration<br />
ont travaillé à vérifier <strong>de</strong>s comptes.<br />
Comment il fut question <strong>de</strong> décorer Rochette<br />
Un fait grave est rapporté par un journal<br />
blocari, qu'il est bon <strong>de</strong> mettre en lumière.<br />
C'est du Matin qu'il s'agit. Voici ce que dit ce<br />
journal : . .<br />
« Il ne fout pas voir partout, <strong>de</strong>s complie-tes;<br />
Dépendant., un fait grave, dont nous sommes<br />
certain, c'est, qu'il y a quelque temps un ou<br />
<strong>de</strong>ux parlementaires ont <strong>de</strong>mandé pour Ro-<br />
chette la croix <strong>de</strong> la Légion d'honneur.<br />
» Une enquête fut faite. On <strong>de</strong>manda d.s<br />
renseign.etm.snts au syndic <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> chan-<br />
cre. Ils furent ce qu'ils <strong>de</strong>vaient être, et on<br />
répondit aux <strong>de</strong>ux parlementaires <strong>de</strong> bonne<br />
votante qu'il fallait renoncer pour Rochette<br />
à cette récompense ».<br />
Quels siotn* ces <strong>de</strong>ux parlementaires 7<br />
Nouvftîtes pwtjiilsitîona<br />
Sur mandat du juge d'instruction, <strong>de</strong>ux peir-<br />
quisitions ont été opérées aujourd'hui, p?.r <strong>de</strong>s<br />
commissaires aux délégations judiciaires,<br />
chez 'e dimtteuT d'un journal financier, dont<br />
le nom a été prononcé à différentes reprises<br />
<strong>de</strong>puis la déconfiture du financier Rochette.<br />
et dans une agence <strong>de</strong> publicité qui était char-<br />
gée, tant à Parts qu en province, <strong>de</strong> la publici-<br />
té <strong>de</strong>s Sociétés lancées par Rochette.<br />
Dans la première perquisition, on a saisi<br />
une très volufninetîse correspondance, dans<br />
iSeueOc figurent <strong>de</strong>s lettres du financier. Ces<br />
'«tires seront examinées au cours dp l'instruc-<br />
tion, et alors seulement on sera fixé sur les<br />
rapports qui ont existé entre le publiciste et<br />
Rochette.<br />
Dans ta secon<strong>de</strong> perquisition, M. Berthelot<br />
a saisi <strong>de</strong> nombreux documents et, notam-<br />
ment <strong>de</strong> nombre' s*es lettres <strong>de</strong>s directews <strong>de</strong>s<br />
Sociétés <strong>de</strong> Rochette qui opéraient avec ladite<br />
agence. Ces lettres perructtront probablement<br />
d'établir nus ùttswnes Sociétés mil cher-<br />
chaient à établir qu'elles n'avaient aucun rap-<br />
port a ver 'es Sociétés fondées pa>r le fiftancior<br />
-H.-iieni, bien au conta-aire, <strong>de</strong>s filiales du Cré-<br />
dit minier.<br />
var-tua. a M. O.u.iille Blanc (F. Monk) ; 3. Lo Satyre,<br />
M. E. Coumtlie (DaCeyer).<br />
Non plàc4* : Doiuipato, ' UidlYliiO, Armido IV. Dî-<br />
nette Il tombée.<br />
Uno longm-ur. Doux long-ueurs.<br />
Mutuel : gagnant 21 ; placis KliasnaOar 14 50,<br />
Stradivarius 17.- .'. -<br />
l'rix Persane» course <strong>de</strong> liai-es, 4.000 francs, 3.100<br />
mètres environ. — 1. Henri IV par Ohajnpaubort et<br />
llurry, à Mme CL Procureur (GU>bons) ; t. Idaho,<br />
11. P. Wuudland. (Paris) ; 3. Pomerol, a M. Ch.<br />
Liénart (Ileatli).<br />
Non placés : Pont Traniboaize, Le Souhct.<br />
Deux longueurs. Cinq longueurs.<br />
Mutuel : gagnant 19 50 ; placés Henri IV 12,<br />
Idaho 1S. „ j .<br />
Prix Emilius, steerle-cliase, 10.000 francs, 4.500<br />
mètres environ. — 1. Hoyal Visiteur par Lauzun ot<br />
Jonno Nouvelle, à Mme. Cl. Procureur (II. Sauvai) ;<br />
Fer, à M. G. BettSYlUe (Plggott) ; 3. Austral, â<br />
M. André Prévost (A. Carter). „ _ .<br />
Non placés : Journaliste, Parana II, Primar,<br />
Sans-Souci IV tombé.<br />
Trois longueurs. Une tête.<br />
Mutuel : gagnant 23 50 ; placés Royal Visitent<br />
14 50 Fer 23.<br />
Prix Blaclî-Rose. s-tecple-c-hase, 4' série. 5.000 fr.,<br />
3 500 mètres environ. — 1. En Avant Marche par<br />
Edouard III et Madjiua, à M. Ch. Liénart (A. Car-<br />
I " Léonard, à M. E. Balsan (A. Benson) ; 3.<br />
Musca<strong>de</strong>t, à M. A. Fauciuet-Lcmaltro (Parlrement).<br />
Non placé : Lutteur III arrêté.<br />
Cinq longueurs. Dix longueurs.<br />
Mutuel : gagnant 15 ; placés En Avant Marche<br />
12 50. Léonard 31 50.<br />
Prix Jackal, course do haies, 4.O0O francs, 3.100<br />
mètres environ. — 1. Monsieur Perrichon par Cha.<br />
let et Mme Bonitaoe. .1 M. Champion (Chariot) ;<br />
S Idaho a M. P. Woodland (Paris) ; 3. Novlo, à<br />
M M do Rothschild (A. Carter).<br />
' Non placés : Isménido, Glacomo. Pont d'Eragny.<br />
Une encolure. Trois longueurs.<br />
Mutuel : gagnant 55; placés Monsieur Perrichon<br />
90 V) Idaho 34 50.<br />
' prix Chimère, course <strong>de</strong> haies, handicap, 4.000<br />
,.,„.', 3 loa mètres environ. — 1. SamueJo par Lo<br />
^mir'italn et La Barthe. à M. Omnès (Larbey);<br />
11» connétable II, à M. le comte <strong>de</strong> Moltke-Hult-<br />
iV.id (llav) 3 Mon Pays, a M. E. Balsan Benson).<br />
Non placés : Crainduoblllo, Souveraine UI, Roi<br />
o«»i»i lon
Vendredi <strong>27</strong> <strong>Mars</strong> f î 08<br />
0 mus, nous croyons savoir qu»<br />
préfectorale aurait décidé d I£lt<br />
£ à P une enquête s Ur 1,j««<strong>de</strong> fiou|lulH .<br />
„v iinances. C est M. «V"" ,irirA.<br />
Igai spécial, qui en sera! chargé. ^<br />
* Une autre enquête serait e " c<br />
ga doueM <strong>de</strong><br />
eU r la question <strong>de</strong> la<br />
<strong>Toulouse</strong> ù l'extérieur . » 7es gadoues<br />
ïu-une certaine quanUté J 0oaveau dans<br />
Etalent été rapportées d<br />
FaSSlaW * -fo rd^ducanala<br />
Jnt <strong>de</strong> ces b un —<br />
été officiellement ^ Cte ^<br />
siir^ <strong>de</strong> police a w 3 dnerstb oiquc<br />
SaNous attendrons que c cluS ion quelcon-<br />
tes aient abouti a une c0irjme ncement <strong>de</strong><br />
nue, ou du moins * csS ortir la moralité<br />
précisions, pour »•*<br />
% la situation-<br />
Conseil Mumoipa<br />
Séance du 2« '«"'' s<br />
g tfe d'tocffiif PSUSSOT. à la suite <strong>de</strong>s<br />
J£ S MM FatantW iî W»« nous enten<strong>de</strong> et nous juge.<br />
On applaudit dans la. salle.<br />
, En conséquence, ie débat se termine par<br />
Uuton «.ihon don-o^A au maire, <strong>de</strong> porter le<br />
débat <strong>de</strong>vant la justice.<br />
L'AFFAIRE DE LA DRAGUB<br />
Le maire introduit alors l'instance Bous-<br />
quet et Becourt, qui n'est, autre chose que la<br />
laineuse affaire <strong>de</strong> la drague, que la ville<br />
vient d'être condamnée à payer, <strong>de</strong>vant le tri-<br />
bunal do <strong>Toulouse</strong>. Il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> au conseil<br />
lautorisation <strong>de</strong> faire appel <strong>de</strong> cette décision.<br />
M. Rogalle <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la parole et proteste<br />
avec énergie, une fois <strong>de</strong> plus, contre les ac-<br />
cusations malveillantes dont il a été l'objet à<br />
propos <strong>de</strong> l'achat <strong>de</strong> cette drague.<br />
M. Bedouce déclare que ces accusations ne<br />
doivent pas entrer en ligne <strong>de</strong> compte, que le<br />
conseil a conscience d'avoir fait son <strong>de</strong>voir.<br />
U était maire lui-même, à cette époque, et il<br />
Mftrn'ie que l'achat <strong>de</strong> la drogue était une ex-<br />
«Ilente affaire. « Nos adversaires politiques,<br />
m-U, ont beau nous chercher querelle, nous<br />
»vons fait notre <strong>de</strong>voir.<br />
» l'ai parlé, au ministère, à cette époque,<br />
*vec un chef <strong>de</strong> division, qui me félicitait <strong>de</strong><br />
S. •* , " à si 1x111 compte, mais qui me dé-<br />
JT5"5 1 u en raison d'influences politiques,<br />
tfcîïî ne ?€'RAIT P*15 approuvé. Les chefs <strong>de</strong> di-<br />
n , quelquefois sincères, si les minis-<br />
ws ne le sont pas. »<br />
* maternent, le maire est autorisé à faire ap<br />
du jugement du tribunal d,e <strong>Toulouse</strong>,<br />
SUITE DES BAProiîTS<br />
Assainissement du quartier <strong>de</strong>s Fontaines ;<br />
tracé *«v?h ^PPOT^r. La modification au<br />
p* u<br />
Le SoM est approuvée.<br />
établissement do bains-douches ; M Be-<br />
ttes raip P orte ' u ' r - hss conclusions sont adop-<br />
té£r È 1 C i1!l,d'u.<br />
Le ? conclusions sont adon-<br />
nes tendant a l amélioration <strong>de</strong> ces crèches,<br />
««Dues dans diveis quartiers.<br />
Pensions <strong>de</strong> retraite Durrieu (octroi,, et Fos»<br />
m (police). La liquidation est votée<br />
Deman<strong>de</strong> <strong>de</strong> secours veuve Godin : M Lefè-<br />
vrc, rapporteur. Adopté.<br />
^Déversement à l'égout, réclamation Pêrissé;<br />
P. Vigneau, rapporteur. Adopté<br />
Rue Samt-Joseplindc-la-Grave<br />
<strong>de</strong> dér"vm'""-"— - - - '<br />
vns^l^ie^ lefl «'f 80 "»** qui ont éclaté<br />
mxtehJfil ° dCB «alloues sont imputables<br />
aux mm do service, entre lesquels il existait<br />
M&''. 1" reste, le citoyen Deu-<br />
N. ;\S.LSL reprend ses explications détail<br />
°2 ,/ !' r les différentes parties du ser-<br />
SSL. » dé p.lar« tiu'il a tout tenté pour faire<br />
• ;,,r '' i 3 Ulvt;r eences qui existaient entre Les<br />
cneis <strong>de</strong> service.<br />
M. peumié. — Vous êtes responsable <strong>de</strong> cet<br />
WH ne choses : vous auriez dû imposer voire<br />
volante et faire cesser les divergences ; elles<br />
n ont pas discontinué.<br />
M. Pinel. — J'ai fait tout ce qu'il était possi-<br />
ble <strong>de</strong> latte, et mon service, d'ailleurs, n'est<br />
pas le seul où l'adjoint a manqué d'autorité<br />
sur le personnel,<br />
M. Rieux. — Vous n'avez tort ni l'un, ni l'au-<br />
tre ; mais ici, au lieu <strong>de</strong> -nous incriminer per-<br />
sonnellement, nous ferions mieux <strong>de</strong> nous ap-<br />
pliquer a faire disparaître les abus et tes<br />
désordres qui ont régné dans ies services. Je<br />
suis persuadé que c'est là, du reste, la princi-<br />
pale préoccupation <strong>de</strong> chacun <strong>de</strong> nous ; nos<br />
adversaires- politiques doivent l'apprendre ; et<br />
quils apprennent aussi que, politiquement,<br />
le conseil municipal est plus uni que jamais.<br />
M. Bedouce, à son tour, met un peu <strong>de</strong> bau-<br />
me sur les blessures et déclare que la commis-<br />
sion d enquête a dégagé les responsabilités et<br />
qu on n a pas à y revenu-. < Du reste dit-il<br />
dams une gran<strong>de</strong> réunion publique on s'expli-<br />
quera. L essentiel est que chacun ici fasse son<br />
<strong>de</strong>voir, et nous le ferons ; nous gérerons la<br />
ville au mieux <strong>de</strong>s intérêts publics, et nous<br />
agirons au grand jour. »<br />
Des applaudissements éclatent dans la salle<br />
M. Poulard <strong>de</strong>man<strong>de</strong> la paroi© pour se pro-<br />
noncer contre <strong>de</strong>s dérogations à la loi sur le<br />
retpps hebdomadaire, dérogations qui seraient<br />
accordées aux patrons coiff eurs par l'adminis-<br />
tration préfectorale ; et il met la chose entre<br />
tes mains <strong>de</strong> M. Bedouce,- afin qu'il saisisse le<br />
ministère du travail <strong>de</strong> l'inci<strong>de</strong>nt.<br />
M. B-essat appelle l'attention du conseil mu-<br />
nicipal sur le mauvais état du dépotoir <strong>de</strong> la<br />
Sala<strong>de</strong> .dont le fonds <strong>de</strong>s bassins n'est pas ci-<br />
menté et n'est pas étanche : à tel point que<br />
toutes ies eaux <strong>de</strong>s environs sont contaminées.<br />
H <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à l'administration <strong>de</strong> faire procé-<br />
<strong>de</strong>r à une enquête urgente et à la fermeture,<br />
s'il y a lieu.<br />
Personne n'a plus rien à dire, et la séance<br />
finit par être levée à 1 heure du matin.<br />
A. C.<br />
Conseil <strong>de</strong> Guerre <strong>de</strong> la 17* Région<br />
Séance du m mars <strong>1908</strong><br />
Prési<strong>de</strong>nt, M. le colonel <strong>de</strong> gendarmerie <strong>de</strong> ta<br />
IV légion ; commissaire du gouvernement<br />
M. le lieutenant Mazars. substitut.<br />
INSOUMISSION PAR DÉFAUT. — Bernard Barruel<br />
dépend du bureau <strong>de</strong> recrutement d'Agen ; il<br />
est né dans cette ville le 10 octobre 1880 et il<br />
est <strong>de</strong> la classe <strong>de</strong> 1900 ; comme il n'a pas obéi<br />
aux appels et aux ordres <strong>de</strong> route, il est pour-<br />
suivi pour insoumission.<br />
Il est défaillant.<br />
M. le substitut Mazars requiert une con-<br />
damnation ; il explique que las poursuites<br />
contre les insoumis défaillants sont <strong>de</strong>venues<br />
nécessaires pour interrompre la prescription<br />
<strong>de</strong> ces délits qui, d'après la jurispru<strong>de</strong>nce <strong>de</strong><br />
la Cour <strong>de</strong> cassation, serait acquise par trois<br />
années à dater du jour où le délit est légale-<br />
ment consommé.<br />
Le conseil <strong>de</strong> guerre a condamné par défaut,<br />
et par six voix contre une, Barruel à un an <strong>de</strong><br />
prison, il a ordonné l'affichage <strong>de</strong> sa décision<br />
à la porte du conseil <strong>de</strong> guerre et <strong>de</strong> la ca-<br />
serne, du 88" <strong>de</strong> ligne.<br />
BRIS D'OBJETS DE CASEENEMENT ET DE CLÔTURE. —<br />
Antoine-Joseph Berton, né le 11 février 1883, à<br />
Coudrot (Giron<strong>de</strong>), est soldat <strong>de</strong> <strong>de</strong>uxième<br />
classe au 88 e <strong>de</strong> ligne en garnison à Auch.<br />
Berton, placé le 13 février <strong>de</strong>rnier dans les<br />
locaux disciplinaires, se servit <strong>de</strong> son bidon<br />
pour frapper sur une fenêtre, cassa un car-<br />
reau, une assiette et mit le bidon hors <strong>de</strong> ser-<br />
vice. Berton est mal noté a.u régiment ; pour<br />
expliquer ses actes, il dit qu'il se servit du<br />
bidon contre la fenêtre pour attirer l'attention<br />
du sergent et obtenir <strong>de</strong> l'eau fraîche dont il<br />
avait besoin.<br />
M. le commandant Montrefet, qui occupe le<br />
siège, reprend les faits, ils sont constitutifs<br />
<strong>de</strong>s délits imputés à Berton ; aussi le conseil<br />
réprimera les révoltes <strong>de</strong> cet homme et H n'ou-<br />
bliera pas son passé, et non plus le peu <strong>de</strong> va-<br />
leur <strong>de</strong>s objets brisés ni l'état d'esprit d'un sol-<br />
dat qui fait trois mois <strong>de</strong> rabiot.<br />
M" Laynevèze essaie d'établir que les faits<br />
imputés à Berton sont d'un inconscient ; cet<br />
homme n'avait que quelques semaines <strong>de</strong> ser-<br />
vice à faire avant sa libération ; il est déjà<br />
chef <strong>de</strong> famille, il a un enfant <strong>de</strong> huit ans : il<br />
est impatient <strong>de</strong> reprendre un travail qui<br />
puisse fournir à l'existence <strong>de</strong>s siens ; ajou-<br />
tez l'ivresse. Peut-il rester place pour la res-<br />
ponsabilité <strong>de</strong> faits extravagants ; aussi ses<br />
juges atténueront la peine dans les plus lar-<br />
ges proportions.<br />
Le conseil <strong>de</strong> guerre a déclaré Berton à l'u-<br />
nanimité coupable du bris d'objets <strong>de</strong> caserne-<br />
ment et, par 5 voix contre 2, l'a déclaré non<br />
coupable <strong>de</strong> bris <strong>de</strong> clôture : il l'a condamné<br />
a <strong>de</strong>ux mois <strong>de</strong> prison, minimum <strong>de</strong> la peine.<br />
INSOUMISSION, — Emmanuel-Dominique-Vin-<br />
cent Labor<strong>de</strong>, né le 25 février 1869, à Condom<br />
(Gers), est un territorial <strong>de</strong> la classe <strong>de</strong> 3.886,<br />
du recrutement d'Agen, prévenu d'insoumis-<br />
sion pour n'avoir pas rejoint le régiment où<br />
il était appelé pour une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> 13 jours,<br />
malgré les ordres d'appel et feuilles <strong>de</strong> route.<br />
Labor<strong>de</strong> a été un engagé <strong>de</strong> cinq ans ; il a<br />
fait trois campagnes en Tunisie, et a obtenu<br />
le certificat <strong>de</strong> bonne conduite. Labor<strong>de</strong><br />
crovait n'avoir pas <strong>de</strong> pério<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 13 jours à<br />
fournir ; il regratte son erreur et manifeste<br />
un repentir sincère <strong>de</strong> l'oubli qu'il a commis.<br />
M. le commissaire du gouvernement <strong>de</strong>man-<br />
<strong>de</strong> une peine pour une insoumission ineon-<br />
itesitable ; mais Labor<strong>de</strong> a bien servi son pays,<br />
le conseil lui en tiendra compte.<br />
M* Malhos <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que son client, qui, <strong>de</strong><br />
bonne foi, s'est cru dispensé <strong>de</strong>s treize jours,<br />
ne soit pas pris pour un insoumis ; aussi il<br />
réclame du conseil la plus gran<strong>de</strong> indulgence,<br />
s'il ne croit pas <strong>de</strong>voir pousser jusqu'au re-<br />
laxe.<br />
Le conseil <strong>de</strong> guerre a déclaré Labor<strong>de</strong> cou-<br />
pable par six voix contre une et l'a condamné,<br />
par une voix contre six, qui ont prononcé <strong>de</strong>s<br />
peines -plus fortes, à un jour da prison.<br />
INSOUMISSION. — Louis-Marcel Gourdin, né<br />
le 23 avril 1882 à Bor<strong>de</strong>aux, <strong>de</strong> la classe <strong>de</strong><br />
190? du bureau d-e recrutement d'Agen, a été<br />
infructueusement recherché pour faire son<br />
service ; il n'a obéi à aucun appel ; il est<br />
aujourd'hui défaillant.<br />
M le substitut Mazars fait observer que<br />
Gourdin allait bénéficier <strong>de</strong> la prescription ;<br />
aussi te conseil frappera cet homme, qui est<br />
à l'étranger pour échapper à ses <strong>de</strong>voirs vis-<br />
à-vis du pays ; il a un passé douteux ; le con-<br />
seH prononcera le maximum.<br />
Le conseil <strong>de</strong> gueiire a déclaré Gourdin, â<br />
l'unanimité, coupable ; l'a condamne par<br />
défaut à un an <strong>de</strong> prison et ordonné laf fi-<br />
chage '<strong>de</strong> sa décision aux lieux prescrits par<br />
la loi.<br />
COLAT D'AIGUEBELLE<br />
Grand Assortiment <strong>de</strong> Poissons d'Avril<br />
TOULOUSE — i. Pince Sailli-Etienne, 1 — TOULOUSE<br />
au préjudice <strong>de</strong> leur patron, timbres qu'ils<br />
auraient revendus dans un bureau <strong>de</strong> tabac.<br />
— M. Bicard, commissaire aux délégations<br />
judiciaires, s'est transporte hier au Mont-<strong>de</strong>-<br />
i'iéte pour y procé<strong>de</strong>r à la saisie <strong>de</strong> divers ob-<br />
jets qui proviendraient <strong>de</strong> vols.<br />
Les Adieux <strong>de</strong> M. Bailiaud<br />
Hier, à 4 heures <strong>de</strong> l'après-midi, le corps<br />
universitaire et las amis die M. Bailkud of-<br />
fraient au distingué -professeur, récemment<br />
nommé directeur <strong>de</strong> l'Observatoire <strong>de</strong> Paris,<br />
un punch d'adieu. Une centaine <strong>de</strong> parsonnes<br />
étaient réunies dans La salle oapitulaire <strong>de</strong>s<br />
Jacobins, parmi lesquelles les professeurs <strong>de</strong><br />
l'Université, du lycée, <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> l'Ob-<br />
servatoire, <strong>de</strong>s étudiants, <strong>de</strong>s amis. Mme Bail-<br />
iaud et tes dames <strong>de</strong> la famille avaient une<br />
place réservée dans l'hémicycle, au centre <strong>de</strong><br />
la .salle.<br />
M. Math tes, professeur à la Faculté <strong>de</strong>s<br />
sciences, prenant la parole, a retracé la vie<br />
toute <strong>de</strong> lalbeu-r <strong>de</strong> M. Bailiaud. 11 le suit pa.s<br />
à pas, <strong>de</strong>puis son -arrivée dans notre ville, où<br />
il appâtait, chargé <strong>de</strong> cours à la Faculté <strong>de</strong>s<br />
sciences et membre adjoint do l'Observatoire.<br />
Les honneurs les plus mérités ne tardèrent pa;<br />
à être déférés à M. Bailiaud ; il fut nommé<br />
chevalier, puis officier <strong>de</strong> la Légion d'hon-<br />
neur. Ses travaux scientifiques sont univetesè-<br />
lement connus. Le savant professeur a fait<br />
faire <strong>de</strong> grands progrès, pour sa part <strong>de</strong> tra-<br />
vaux, à «l'établissement <strong>de</strong> La. carte, du ciel. On<br />
doit à M. Bailiaud dans la place prépondéran-<br />
te qu'a pris dans l'Université <strong>de</strong> France la<br />
Faculté <strong>de</strong>s sciences <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>.<br />
L'honneur qui vient d'être fait à M. Bail-<br />
iaud, nommé directeur <strong>de</strong> l'^sarvatoire <strong>de</strong><br />
Paris, est le juste couronnement <strong>de</strong> sa vie <strong>de</strong><br />
travaux scientifiques du plus haut prix.<br />
M. Mérimée, doyen honoraire <strong>de</strong> la Faculté<br />
<strong>de</strong>s lettres, au nom <strong>de</strong> tous sas amis et <strong>de</strong> tous<br />
tes professeurs qui l'ont connu, dans une char-<br />
mante improvisation, dit à M. Bailiaud tout<br />
le bien qu'on pense <strong>de</strong> lui.<br />
M. Cosserat, le nouveau directeur <strong>de</strong> 1 Ob-<br />
servatoire <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, présente à M. Bailiaud<br />
les imeillours vœux <strong>de</strong>s membres <strong>de</strong> cet éta-<br />
blisseroant scientifique.<br />
M. Bailiaud, très ému, les larmes aux yeux,<br />
a remercié touos tes nombreux amis emi ont<br />
bien voulu organiser cette manifestation <strong>de</strong><br />
sympathie à son honneur. Il quitte <strong>Toulouse</strong><br />
avec grand regret, car il a trouvé dans notre<br />
ville <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>s sympathies et <strong>de</strong>s joies pro-<br />
fon<strong>de</strong>s. Il lève son verre à l'Université <strong>de</strong> Tou-<br />
louse, qui s'est montrée si aimable pour toi.<br />
On s'est approché alors du buffet, qui avait<br />
été dressé avec beaucoup <strong>de</strong> soin, et on a bu<br />
à M. Bail'au'd. Nous renouvelons ici toutes<br />
nos félicitations et tous nos vœux au distin-<br />
gué professeur, qui laisse à <strong>Toulouse</strong> d'unani<br />
mes regrets.<br />
Une Benne Œuvre qui ne esste rien<br />
Cette oeuvre a pour but <strong>de</strong> faire vivre d'un<br />
travail honnête ot facile les vieillards encore<br />
vali<strong>de</strong>s réduits, par la force <strong>de</strong>s choses, à la<br />
mendicité.<br />
Pour atteindre ce résultat, elle reçoit avec<br />
grand plaisir toutes les vieilleries encombran-<br />
tes et mutiles : vieux papiers et chiffons, vieux<br />
métaux <strong>de</strong> toutes sortes, etc.<br />
Après contrôle, les triages sont opérés par les<br />
vieillards et vendus ensuite au profil <strong>de</strong> l'œu<br />
vre, qui paie ses protégés avec le produit d*<br />
cette vente. Cette rémunération <strong>de</strong> leur travail<br />
est suffisante pour assurer à ces bons vieux<br />
le moyen <strong>de</strong> vivre sans avoir à <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l'au-<br />
mône, et c'est, pour eux et pour nous, une<br />
gran<strong>de</strong> joie.<br />
Sur simple avis adressé à l'Atelier <strong>de</strong>s Vieux<br />
Papiers, rue Saint-Remésy, <strong>27</strong> bis, à <strong>Toulouse</strong>,<br />
un vieillard se présentera pour enlever les ob-<br />
jets mis à la disposition <strong>de</strong> l'œuvre.<br />
A. F., 12 à 13 francs' pour les Invités. Horaire<br />
très large.<br />
L'excursion sera dirigée par M. Lary, préti<br />
dont <strong>de</strong> la section.<br />
Las renseignements détaillés concernant<br />
cette excursion, ainsi que la carte, sont affi-<br />
chés selon l'usage chez M. Félix Regnault, édi-<br />
teur-libraire, 19, rue <strong>de</strong> la Trinité ; on est ins-<br />
tamment prié <strong>de</strong> s'inscrire jusqu'au samedi<br />
28 mars, à 5 heures du soir ; arrhes à verser,<br />
1 franc.<br />
On <strong>de</strong>vra être rendu à la gare à 5 h. 30 pour<br />
signer le bon <strong>de</strong> réduction, près le bureau <strong>de</strong><br />
tabac.<br />
Union <strong>de</strong>s Propriétaires<br />
<strong>de</strong> !a Haule-Garonne<br />
i/asscmoiée générale <strong>de</strong> cette association se-<br />
ra tenue ce soir vendredi <strong>27</strong> mors, à 8 heu-<br />
res et <strong>de</strong>mie, dans la gran<strong>de</strong> saile <strong>de</strong> la So-<br />
ciété d'agriculture, rue Saint-Antoine-du-T.<br />
n» 20.<br />
M. Joseph Laporte, avocat près la cour d'ap-<br />
pel, membre du conseil d'administration don-<br />
nera une conférence sur la suppression <strong>de</strong><br />
l'octroi et les taxes <strong>de</strong> remplacement.<br />
Les questions intéressant la propriété tou-<br />
lousaine qui seront traitées dans cette réu-<br />
nion nous assurent un nombreux concours<br />
d'adhérents.<br />
changement<br />
M.<br />
ue uenommatioai ; M. Rogalle, rapporteur<br />
gogaile propose <strong>de</strong> Lui donner un nom d'ani-<br />
mal que personne n'enteiid. La séance conti-<br />
nue.<br />
Erection du monumeint Gouxtouli au square<br />
Lafayette ; traité Antonio Mercié ; M te maire<br />
rapporteur. Le conseil vote uni crédit <strong>de</strong> 0 000<br />
francs pour faire- face à la dépense.<br />
„. s" f et <strong>de</strong> l'Ecole vétérinaire. M .le maire,<br />
^ï ?r 1 autorité supérieure, et te conseil<br />
u&ifl S pas - d objections aux plans dont il a<br />
iêja connaissance<br />
laissance.<br />
L'INCIDENT DEUMUt-PINEL<br />
man<strong>de</strong>ra nar^L^' M - Pilwl 1<br />
n-,,,à 'P drol i janvier<br />
i £ ï ul n où ai » ri * Possession<br />
lit M. Pinel ér.umére, acte par acte les dl-<br />
meiet'; n ët^ l etc. W88é "- auprès<br />
M Mals a peine a-t-n terminé co rapport cm<<br />
IVI - Beumié s écrie : T*"" 1 11<br />
r Non seulement je ne retire pas les parole<br />
©j'ai prononcées, mais encore te le, r, il<br />
1<br />
ffïne, je, les aggrave même. \y«e K crSnmta-<br />
£ft d'enquête, je déclare que ce s.u-v ce <strong>de</strong>s<br />
L^-'MCS a très mal fonctionne Jusqu'ici et est<br />
^ liai fait<br />
Tribunal correctionnel<br />
/ludiCTice du 26 mars<br />
Prési<strong>de</strong>nt, M. Dèzcs : ministère public,<br />
M. Escarré ; greffier, M. Pinel<br />
VOL A LA TIRE. — Deux jeunes gens, Jean MO-<br />
ga, âgé <strong>de</strong> 22 ans, sans domicile fixe, J.-M. La-<br />
bès, âgé do 20 ans, sans domicile fixe, cgaie-<br />
menit inculpés tous doux <strong>de</strong> vol.<br />
Le 19 mars <strong>de</strong>rnier, Mlle A... passait dans la<br />
rue <strong>de</strong> Metz vers huit heures et <strong>de</strong>mie, lors-<br />
qu'un individu ia rejoignit se jeta SUT elle, lui<br />
arracha son sac à main, qui contenait unie<br />
certaine somme, et son sautoir en or auque,l<br />
pendaient <strong>de</strong>s breloques.<br />
Elle appela mais l'individu s'>enfuit à toutes<br />
jambes dans la rue <strong>de</strong>s Arts sans avoir pu être<br />
rejoint. La police finit cependant par mettre<br />
la. main sur Moga, qui était fortement soup-<br />
çonné, et sur un «le ses amis, cliez luquel on<br />
retrouva dans une valise les objets volés à<br />
Mlle A...<br />
Le tribunal condamne Moga à quinze mois<br />
<strong>de</strong> prison et Labès à quatre mois.<br />
LES GENS VIOLENTS. — Noël R..., âgé <strong>de</strong> 23<br />
tins, se trouvait le 24 février cter-nier <strong>de</strong>ns un<br />
établissement <strong>de</strong> ia rue <strong>de</strong> l'industrie < , me<br />
me temps qu'un autre individu, qu il soupçon-<br />
nait <strong>de</strong> lui avoir fait attraper une contraven-<br />
tion U commença n. tenir dos propos sur la<br />
nature <strong>de</strong>squels la maîtresse <strong>de</strong> Céans ne se<br />
i éprit, point, car elle fit mettre l'individu me-<br />
acé [ siVeté dans l'arrière boutique. R<br />
furieux, se vengea en cassant les carreaux et<br />
l0 LHrtbunal le condamne à 25 francs d'a-<br />
men<strong>de</strong>.<br />
Syndicat Toulousain<br />
s£es Agriculteurs du Sud-Ouast<br />
- Le Syndicat a tenu son assemblée générale<br />
statutaire le 25 <strong>de</strong> oe mois, dans la salie -<strong>de</strong>s<br />
séances <strong>de</strong> la Société Centrale d'Agriculture,<br />
<strong>27</strong>, rue <strong>de</strong> Rémusat.<br />
Les membres présents, après avoir constaté<br />
le développement matériel et moral <strong>de</strong> l'Asso-<br />
ciation dont les affaires ont triplé dans l'es-<br />
pace <strong>de</strong> trois ans. ont reconnu que ce déve-<br />
loppement était la conséquence <strong>de</strong> la garan-<br />
tie que les agriculteurs trouvaient auprès du<br />
Syndical au point cte vue <strong>de</strong> l'authenticité <strong>de</strong>s<br />
marques et <strong>de</strong> l'existence <strong>de</strong>s dosages annon-<br />
cés sur les factures ; ils ont encouragé le bu-<br />
reau à persévérer dans cette voie <strong>de</strong> vérifica-<br />
tions et d'analyser, qui est la meilleure <strong>de</strong>s<br />
sauvegar<strong>de</strong>s agricoles.<br />
Pour les Inon<strong>de</strong>s<br />
Cinquante-troisième liste :<br />
Fédération <strong>de</strong>s Sociétés <strong>de</strong> secours mutuels<br />
<strong>de</strong> la Haute-Garonne :<br />
Les employés <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> Bousàac, 6 fr.;<br />
M. Biaju, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Société Saint-Augus-<br />
tin <strong>de</strong> MoiidonviUe, 2 fr.; Société Samt-Biaise,<br />
d-e Lalan<strong>de</strong>, 50 fr. ; le Personnel <strong>de</strong> la maison<br />
Devrigny, 10 fr. 30 ; Socété Philanthropique<br />
<strong>de</strong> Murengo, 10 fr.; Société « Assistance Mu-<br />
tuelle <strong>de</strong>s sous-agents <strong>de</strong>s Postes », 5 fr. ; So-<br />
ciété « Solidarité <strong>de</strong>s sous-agents <strong>de</strong>s Postas »,<br />
5 fr.; Association <strong>de</strong>s Anciens élèves sourds-<br />
muets, 5 fr.; Ouvriers et ouvrières <strong>de</strong> l'Arse-<br />
nal 23 fr. 50 ; Société <strong>de</strong> Secours Mutuels d'Au-<br />
teri've, 21 fr. 30 ; Société « Saint-Etienne <strong>de</strong><br />
Montaudran, 41 fr. 50 ; Société <strong>de</strong>s ouvriers et<br />
ouvrières <strong>de</strong> la Manufacture <strong>de</strong>s tabaos, 259<br />
francs ; Société « Union Fraternelle <strong>de</strong> la Côte-<br />
Pavée », 10 fr.; Société « Saint-Louis <strong>de</strong> Mari<br />
gnac » (Haute-Garonne), 5 fr.; Association ami<br />
cale <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong>s trains <strong>de</strong> la Compagnie<br />
du Midi, 5 fr.; Société « l'Union Frateme.:ie »<br />
10 fr; Société « -les Papeteries <strong>de</strong> Mazôrcs-su*--<br />
le-Salat, 20 fr. 75 ; Société a les Sous-Agents<br />
<strong>de</strong>s Postes », 10 fr.; Ouvriers et ouvrières du<br />
Dépôt du matériel (Arsenal), 2 fr. 25 ; com-<br />
mandant Poi<strong>de</strong>vin, 2 fr.; Mme Yvona (la C Ra-<br />
ie du Peuple), 2 fr. ; Association <strong>de</strong>s Institu-<br />
teurs, 10 fr.; « Enfants <strong>de</strong> l'Au<strong>de</strong> », 147 fr.; So-<br />
ciété « tes Employés <strong>de</strong> commerce et d'admi<br />
nistiration ' <strong>de</strong> La ville <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> », 20 fr.<br />
Société « Saint-Martin », <strong>de</strong> Buzet (Haute<br />
Garonne), 20 fr.; Société « les Dames <strong>de</strong> Sainte<br />
Luoe », 16 fr. 70 ; Société « Saint-Etienne <strong>de</strong><br />
Montaudran ». 9 fr. 25 ; Société « les Hosp<br />
talie-rs Sauveteurs », 10 fr.; Société lie secours<br />
mutuels <strong>de</strong> Lavernose-Lacasse, 20 fr.; Sodé<br />
té « les Sauveteurs du Sud-Ouest », ïfl fr.; So<br />
ciété « la Amistad Espanola », 10 fr.; Société<br />
t Union Fraternelle Mutualiste <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> »<br />
10 fr.; Société « Saint-Jean-Baptiste », <strong>de</strong> Be*<br />
siôres, 25 fr..<br />
La Société « les Enfants <strong>de</strong> l'Hérault »<br />
versé :<br />
Collecte faite dans une réunion, 32 fr. 40<br />
liste Audinot, fils, 6 fr. 20 : Fnure. greffer d<br />
canton Centre, 10 fr.; liste Germain, halles<br />
Victor-Hugo, 16 fr. 30 ; Basti<strong>de</strong>. sous-KJff:<br />
en retraite, 1 fr.: Ruffel, commis <strong>de</strong>s Postes<br />
2 fr.; Louis Brin, négociant en vins, 1 fr.; Res<br />
séguier Eugène, maître <strong>de</strong> verrerie, 100 fr.<br />
Laurent Castel, capitaine en retraite, 5 fr.<br />
Blanc, constructeur à Nice, 5 fr.; liste Domint-<br />
qiw Cmaet, 23 fr. 75.<br />
Total <strong>de</strong> la cinquante-troisième liste : 1,026<br />
francs 20.<br />
Total <strong>de</strong>s listes précé<strong>de</strong>ntes : 14,628 ir. 05.<br />
Total général : 15,654 fr. 25.<br />
Féie <strong>de</strong> Charité ù :s Etudiants<br />
Le Comité rappelle aux intéressés que tous<br />
les groupes désirant prendre part à ia ca-<br />
valca<strong>de</strong> et figurer dans le cortège, sont invi-<br />
tés à se présenter au siège du Comité, 1S,<br />
rue d'Austeriitz, pour se faire inscrire, avant<br />
samedi soir, 28 courant.<br />
Bateaux-Bouches<br />
Ainsi nue nous l'avons annoncé, les Bateaux-<br />
Mouches .commenceront cette aimée la saison<br />
:» 19 avril, jouir <strong>de</strong> Pâques.<br />
Le public est, du reste, déjà impatient <strong>de</strong><br />
reprendre les excursions au parc du Touring-<br />
Uun, â Lalan<strong>de</strong>, car, <strong>de</strong>puis plusieurs diman-<br />
ches, le parc est rempli <strong>de</strong> promeneurs qui<br />
vont faire la cueillette <strong>de</strong>s vicettes, qui abon-<br />
<strong>de</strong>nt dans le bois.<br />
Dans quelques semaines, la riante localité<br />
assise sur les bords du canal latéral verra,<br />
comme l'an passé, les Bateaux-Mouches déver-<br />
ser toutes les après-midi <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> pro-<br />
meneurs venant respirer le bon air sous les<br />
grands arbres.<br />
Une innovation aura lieu cette année ; La-<br />
lan<strong>de</strong> étant la localité fleurie, .il sera mis h la<br />
disposition <strong>de</strong>s passagers <strong>de</strong>s bateaux <strong>de</strong>s<br />
bouquets par milliers.<br />
Le liÇas, les bottes <strong>de</strong> roses, plus tard les<br />
bouquets merveilleux <strong>de</strong> fleurs <strong>de</strong>s champs<br />
pourrtont être acquis à bon compte par les<br />
Toulousaines, au parc ou aux alentours <strong>de</strong><br />
l'embarcadère.<br />
Gomme les Bateaux-Parisiens rentrant fie<br />
Meudon ou <strong>de</strong> Salnt-Cloud, on verra les Ba-<br />
teaux-Mouches rentrant <strong>de</strong> La'ja.n<strong>de</strong> transfor-<br />
més en un parterre <strong>de</strong> fleurs et <strong>de</strong> jolies fem-<br />
mes.<br />
Le Repos hebdomadaire et (es coiffeurs<br />
Nous recevons La communication suivante ;<br />
« Le Syndicat <strong>de</strong>s ouvriers coiffeurs proteste<br />
énergiquement contre les bruits qui circulent<br />
dans le milieu ouvrier <strong>de</strong>s coiffeurs, relatifs<br />
au repos que MM. les patrons- viennent d'ob-<br />
tenir '<strong>de</strong> M. le préfet. Le Syndicat m'a jamais<br />
donné son avis favorable à aucune dérosa-<br />
ti-on, au contraire. Une commission a été<br />
changée d'apporter à M. le préfet le refus lon-<br />
guement notifié que nous avions cru <strong>de</strong>voir<br />
donner dans l'intérêt <strong>de</strong> la corporation en gé-<br />
néral ; pour ce motif, le Syndicat fait un<br />
pressant appel à tous les ouvriers coiffeurs<br />
ans distinction, et les invite à se rendre à la<br />
éunion extraordinaire qui aura lieu aujour-<br />
d'hui vendredi, à la Bourse du travail, à 9<br />
heures et <strong>de</strong>mie ».<br />
Coups et hlossures<br />
M§ëS M§ êSêgg&<br />
TOROS<br />
U COHUIDA DE OHM tlh.H ETUDIANTS OU S WMA<br />
I« Ocœu*ê sV>st assuré un. lot <strong>de</strong> fauves absolu-<br />
ment IrréproûliaJUiîs, n'oubliant pa.s que la bonne<br />
pivfcse.iltalion du bétail est lo facteur indispensable<br />
<strong>de</strong> touto bonne corrida.<br />
Cotte fois crioo.ro, la vlciuc et soli<strong>de</strong> réputation<br />
U-e la divisa -<strong>de</strong>s Martinez recevra une UOWeUe<br />
confirmation, et les fauves se rendront dignes do<br />
la valeur -<strong>de</strong>s vaillants diestros chargés do les com-<br />
battre.<br />
FOOTBALL RUGBY<br />
Les équipiers premiers tlo l'Etoile Sportive ï-a-<br />
•tronnagx} Salnt-Sylve, sont priés d© se rendre, di-<br />
manche, 29 mars, à 1 home et <strong>de</strong>mie, au terrain<br />
lia la Chaumière, pour Jouer un match amical<br />
avec les élèves <strong>de</strong> l'Kcole supérieure.<br />
Voici la composition <strong>de</strong> l'équipe :<br />
Arrière : blanc ; trais-quarts : Epplés, Dedleu<br />
(cap.), Boudle. Letrentio ; <strong>de</strong>mis : Langla<strong>de</strong>, Mar-<br />
inier ; avants : Andreau. Sacareau, Srnie-ix, Véro-<br />
nloe, Ruquet, .Bonnet, Vergncs, Bor<strong>de</strong>s. Rempla-<br />
çants : Giniet. Grenier, Cailau.<br />
LA VIOLETTE TOULOUSAINE<br />
Vu l'importance <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> réunion générale<br />
qui aura lieu vendredi 97 mars, à 9 lieures très- pré-<br />
cises o.<br />
plnet ; or, vous savez si elle est Joli© t). est fiancé»<br />
A Torio (Mlle Méry). Or, voici quo, passant sur la<br />
place publique, lo gouverneur do la vin© (M. Leroy)<br />
est ébloui par la beauté <strong>de</strong> Dédé. Vous voyez déjà<br />
le conflit : Torio défendra sa fiancée contre les<br />
prétentions du gouverneur ; mais celui-ci, impitoya-<br />
ble, déci<strong>de</strong> <strong>de</strong> mettre ù mort Torio. Heureus,seént<br />
que <strong>de</strong>ux officiers français interviennent U mo-<br />
ment, psychologique ; ils menacent ie gouverneur,<br />
qui, e.ni'n, se laisse fléchir ; il pardonne et Déd*<br />
se Jette dans les bras <strong>de</strong> Torlo. La fête continue<br />
par la. Danse <strong>de</strong>s Ombrelles, par le grand Tourw»<br />
ae Sabres, par le grand baïZef <strong>de</strong>s l'aimes, et par<br />
lApothéose obligée dans tout ballet qui se res-<br />
5?**' *• S**» nomenclature, ajoutons bon nombre<br />
d autres danses, toutes pleines <strong>de</strong> pittoresque toi.<br />
^JgfJ £ Cerrte. la danse <strong>de</strong>s S P S5„ «.<br />
la danse <strong>de</strong>s Lvenlalls. la dansa et scène <strong>de</strong>s Mas-<br />
enfin VZT? Ouerriers minières Vt.<br />
Sur ce canevas, M. Louis Garnie a écrit une vo-<br />
lïfL"?^ 33 F(ÎIlltion' tlans laquelle se révèlent tou-<br />
tes ses qualités personnelles<br />
rt.î^M 1 ?!, 5 - bien ,OT, «' teln PS, les lecteurs <strong>de</strong> VExpres!<br />
î> W eoMMlWNrt la profon<strong>de</strong> sympathie que<br />
J®»***» Pour ce musicien <strong>de</strong> talent (premier<br />
prix do fugue du Conservatoire <strong>de</strong> Paris), a qui la<br />
théâtre contemporain doit une partition <strong>de</strong> bien<br />
telle venue : . Ul Satumbanuiies ». La muslou*<br />
qu il a écrite pour : Au Japon a le suprême mérite<br />
<strong>de</strong>tre, avant tout, merveilleusement rythmée Ja<br />
n en veux pour preuve que la Danse <strong>de</strong>s Mnuswécs.<br />
avec sabots japonais, la Danse <strong>de</strong> VEventail 0XDS<br />
laquelle Mlle Samplétro nous montrait à râteau<br />
le classissisme <strong>de</strong> son talent, ot se faisait encore<br />
applaudir dans la « variation » à <strong>de</strong>ux quatre d'un<br />
mélodique si original. Faut-il vanter encore<br />
1 habileté orchestrale <strong>de</strong> M. Ganne î Peine inutile<br />
n est-ce pas ? On sait avec quelle souplesse et quel-<br />
le <strong>de</strong>xtérité <strong>de</strong> main l'heureux compositeur <strong>de</strong> la<br />
Marche Lorraine traite la partie symphonique.<br />
Cette fols même, li a roulu, lui .aussi, s» livre' a«<br />
petit jeu du Lest motiwe, ou, du moins, au thème<br />
caractéristique, puisque, dès le début, une phra-<br />
se type, qui, — probablement. — veut symboliser<br />
1 amour <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux fiancés, se promène dans tout la<br />
cours <strong>de</strong> l'ouvrage, dans <strong>de</strong>s tonalités diverses.<br />
Bref, ca ballet a obtenu, hier, un très gros suc-<br />
cès ; il est. du reste, merveilleusement monté et<br />
fort bien réglé. Outre Mmes Samplétro, Popinel.<br />
Méry, Soulhac, M.arion, Ceddês et M. Leroy, il y a<br />
un bataillon lilliputien <strong>de</strong> seize gosses, dont loi<br />
évolutions ont charmé le public. M. Van. Hamme<br />
doit donc être félicité pour le soin apporté dans la<br />
mise au point <strong>de</strong> ce ballet, qui est appelé à avoiî<br />
<strong>de</strong> très nombreux len<strong>de</strong>mains.<br />
Le pas <strong>de</strong>s Oriflammes lumineuses, avec ses pro-<br />
jections à la I.oië Fullcr et l'Apothéose, dans la-<br />
qn.e.Ue les lampes élertrlmies ont le rôle pré]>,,iid6-<br />
ran.t. ont suscité l'enthoiisiasme général.<br />
La quête traditionnelle fut faite par Mmes Bar<br />
renne d© Coral, baronne <strong>de</strong> Batz <strong>de</strong> Trenquelléon.<br />
Mmes <strong>de</strong> Rivais, Triniac, Lianes, <strong>de</strong> Bazelaire. Ca-<br />
banès. Fritz Klehe, Puis, comtesse <strong>de</strong> Laurencin,<br />
et Mme LnsvUnes, accompagnées par MM. Txwe,<br />
lieutenant Valérian, lieutenant Monfralx, pie m<br />
Galdi, lieutenant Fourcassié. lieutenant Hostnlet,<br />
M. Louis <strong>de</strong> Beaufort. M. Armand Le Foulon, lieu-<br />
tenant Dervand. Guy <strong>de</strong> Montbel et Roussel.<br />
Commencée à une heure très précise, cette repré-<br />
sentation prenait fin à 6 heures (memi un peu<br />
trop copieux), aux sons d'un « Pas Redoublé » que<br />
Jouait, dans le vestibule d'entrée, nos excellents<br />
musiciens <strong>de</strong> l'Ecolo d'artillerie.<br />
Orner GurautD.<br />
Une enquête est c<br />
arrondissement,<br />
tour <strong>de</strong> coups et blé<br />
Difianas, chasseur,<br />
commissariat du<br />
e découvrir l'au-<br />
tés à -M. François<br />
ri rue Riquet, 80.<br />
Les ¥û!s<br />
SOCIÉTÉ DES AVEXRONÎJAIS. — Les sociétaires<br />
qui désirent <strong>de</strong>s cartes pour la soirée qui aura lieu<br />
au grand hôtel <strong>de</strong> l'Europe, le dimanche 29 mars<br />
peuvent ies retirer chez M. Imbert, 18, boulevard<br />
<strong>de</strong> Strasbourg.<br />
LA PHILHARMONIQUE TOULOUSAINE. — Ce<br />
soir vendredi, à 9 heures précises, répétition à la<br />
Halle aux Grains. Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> programmes d© con<br />
cens.<br />
UNION SYNDICALE DES LOUEURS DE VOITU-<br />
RES. — Les propriétaires <strong>de</strong> voitures <strong>de</strong> place syn-<br />
diqués ou non sont Instamment priés d'assister à la<br />
réunion générale qui se tiendra ce soir vendredi,<br />
au siège social, à 8 heures, l. place Lafayette. 11<br />
sera procédé au renouvellement complet du bureau.<br />
Les propriétaires exploitant les voitures <strong>de</strong> remise<br />
sont aussi convoqués.<br />
TROUVAILLES. — Réclamer au soldat Monjalet,<br />
attaché au bureau du recrutement, rue Duranti,<br />
une pèlerine ; au sous-brigadier <strong>de</strong> police Gleyses,<br />
place <strong>de</strong>s Carmes, 39, un billet <strong>de</strong> loterie ; à M.<br />
Carraze, maréchal <strong>de</strong>s logis chef àu 18* d'artille-<br />
rie, rue Ley<strong>de</strong>, un support d'appareil photographi-<br />
que ; au concierge <strong>de</strong> la Ferronnerie du Béarnais,<br />
une couverture <strong>de</strong> cheval ; au bureau <strong>de</strong>s épaves,<br />
un morceau d'étoffe, 2 clefs et un portemonnale -, à<br />
M. Allhet, calé <strong>de</strong>s Deux-Mon<strong>de</strong>s, une trousse <strong>de</strong><br />
<strong>de</strong>ssinateur ; à M. Eugène Cazaban. rue du Taur,<br />
S, une reconnaissance du Mont-<strong>de</strong>-Pièté ; à<br />
Mme Marian<strong>de</strong>, rue du Taur, 14, un portemonnale<br />
contenant une petite somme.<br />
Le commissaire <strong>de</strong> police du 2 e arrondisse-<br />
ment a dressé procès-ve-irbal contre la dame<br />
Marguerite Boraard (en fuite), pour vol d'une<br />
bourse en argent, contenant la somme <strong>de</strong> 80<br />
rancs, commis au préjudice et au .domicile<br />
<strong>de</strong> M. Emile-Frédéric Sarueitte, dit « Charles-<br />
illy », artiste lyrique au théâtre <strong>de</strong>s Nou-<br />
veautés, <strong>de</strong>meurant a!iée Lafayette, 10 bis.<br />
- Le commissaire <strong>de</strong> police du 26 arrondis-<br />
sement a ouvert une enquête relative au- vol<br />
d'une bicyclette (valeur <strong>27</strong>5 francs), commis<br />
hier matin, plaoe du Pont, 3, au préjudice <strong>de</strong><br />
M. Bertrand Bourrel, employé <strong>de</strong> commerce,<br />
rue Saint-Joseph, 75.<br />
- Le sieur Barthélémy Loubet, âgé <strong>de</strong> 33<br />
ans, a été conduit <strong>de</strong>vant le commissaire <strong>de</strong><br />
surveillance administrative <strong>de</strong> la gare, sous<br />
l'inculpation <strong>de</strong> vol d'oranges au préjudice <strong>de</strong><br />
la Compagnie du Midi.<br />
Costumes <strong>de</strong> Retits §arç9tu<br />
TIOS PETITS TOULOUSAINS so<br />
leurs mamar- au PETIT M<br />
Bastier), rue <strong>de</strong>s --ùs, 22, Touloi<br />
C&pitole. Spécialité <strong>de</strong> costumes dt<br />
cons. a façou. — Economie. Elégance.<br />
5p2ctack$-Coiicert5 as <strong>Toulouse</strong><br />
Du <strong>27</strong> mars<br />
CAPITOLE. — La Damnation <strong>de</strong> Faust.<br />
PALACE CINEMA-THEATRE. — Spectacle a par-<br />
tir <strong>de</strong> 3 heures ; le soir, une seule et gran<strong>de</strong> séance<br />
<strong>de</strong> 9 à il heures. Programme <strong>de</strong> la semaine :<br />
Joseph vendu par ses frères, gran<strong>de</strong> féerie ; Pa-<br />
ris-Panoramique -, Débuts d'un Patineur, grand co-<br />
mique ; Egaré dans l'Arizona tu ; Au Music-HaU,<br />
comique ; Probité, mal récompensée, dramatique,<br />
etc.. etc. Orchestre symphonique. Salle chauffée.<br />
CINEMA PATHË FRERES (Théâtre <strong>de</strong> Salnt-Cy<br />
prien) : les jeudis, à 8 heures trois quarl3 ; diman-<br />
ches, à 2 heures trois quarts (matinée) ; samedis,<br />
à 8 heures trois quarts, brillantes séances avec<br />
changement complet du spectacle.<br />
RETOUR D'AGE<br />
L'EHxir <strong>de</strong> Virginie Nyrdahl qui guérit las<br />
varices, la phlébite, le varicocèle, les hémor-<br />
roï<strong>de</strong>s, est aussi souverain contre tous les ac-<br />
ci<strong>de</strong>nts du retour d'âge : hémorragies, con-<br />
gestions, vertiges, étouffements, palpitations,<br />
gastralgies, troubles digestifs et nerveux,<br />
constipation. Nyidahl, 20, rue <strong>de</strong> La-Rochefou-<br />
cauld, Paris. Le flacon, 4 fr. 50, franco Envoi<br />
gratuit <strong>de</strong> la brochure explicative. Exiger sur<br />
l'enveloppe <strong>de</strong> chaque flacon la signature da<br />
garantie NyrdahL<br />
Démographie<br />
Durant le mois <strong>de</strong> février, l'état civil <strong>de</strong> la<br />
commune <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> a enregistré 142 maria-<br />
ges, 4 divorces, 207 naissanoes, 370 décès et 7<br />
morts-nés. -<br />
Parmi les causes <strong>de</strong> décès, nous ne rencon-<br />
trons aucun cas <strong>de</strong> variole ; nous relevons<br />
neuf cas <strong>de</strong> fièvne typhoï<strong>de</strong>.<br />
Le mois <strong>de</strong> février, ori r.X)7, donna 201 naie-<br />
sances et 511 décès ; dont 7 cas <strong>de</strong> fièvre ty-<br />
phoï<strong>de</strong>.<br />
En 1007', nous relevons 93 mariages et 1G3 lé-<br />
gitimations.<br />
En <strong>1908</strong>, nous avons 142 mariages, .mais au-<br />
cune légitimation.<br />
L ' CHOCOLAT est50 0[0plus nutritif que<br />
le cacao e .i poudre<br />
En efiet« ie Cacao solubilisé, traité par<br />
<strong>de</strong>s procédés chimiques, et privé <strong>de</strong> la plus<br />
gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> son bourre, a perdu, <strong>de</strong><br />
ce fait, la qualité nutritive du chocolat.<br />
Le Chocolat, pur Cacao et Sucre, est donc<br />
toujours l'aliment préféré, puisqu'il est<br />
plus économique, plus agréable et 50<br />
plus nutritif que le Cacao en poudre.<br />
/o<br />
Echos du Palais<br />
M. naulme, juge . 77 uns. i"»<br />
l.a ïtOCtv^> , -ik .tM. —- i ,,. i, ,,, UUKXUUaOHV, tt)UW a^iiw, rt.w. u,. j-^--<br />
i . ,.„, le Sud-Ouest, dont le siège est A iioru
Vendredi <strong>27</strong> <strong>Mars</strong> <strong>1908</strong><br />
NOUVELLES MILITAIRES<br />
VIANDES MALSAINES<br />
Paris, <strong>27</strong> mars.<br />
M. Chéron, sous^secrétaiiro d'Etat à la guer-<br />
re, s'est rendu dans la région <strong>de</strong> Nancy pour<br />
laflueter sur la fourniture do vian<strong>de</strong>s malsai-<br />
ns aux troupes <strong>de</strong>s garnisons <strong>de</strong> i'Est.<br />
OFFICIERS DE RÉSERVE ET DE TERRITORIALE<br />
Paris, <strong>27</strong> mars.<br />
Le ministre <strong>de</strong> la guerre vient <strong>de</strong> donner<br />
(les ordres pour que soient rayés <strong>de</strong>s cadres<br />
tes officiers <strong>de</strong> réserve et <strong>de</strong> territoriale main-<br />
tenus après la limite d'âge, et que leur état <strong>de</strong><br />
Santé ou leur grand âge rendraient impro-<br />
pres à rendre <strong>de</strong>s services an cas <strong>de</strong> ni-ol>ili-<br />
fiatian.<br />
II. FAllllRES M ANGLETERRE<br />
Paris, <strong>27</strong> mars.<br />
Une note officieuse informe que la date du<br />
voyage <strong>de</strong> M. Fallières à Londres a été défl-<br />
Qi.tivement fixée pour la <strong>de</strong>rnière quinzaine<br />
5c mai.<br />
L'ESCADRE DE LA MEDITERRANEE<br />
<strong>Mars</strong>eille, <strong>27</strong> mars.<br />
La quatrième division <strong>de</strong> l'escadre <strong>de</strong> la Mé-<br />
' fliterranée, arrivée hier à <strong>Mars</strong>eille, y passera<br />
trois jours, pour embarquer 2,000 tonnes <strong>de</strong><br />
fharbon.<br />
La publicité<br />
Paris, <strong>27</strong> mars.<br />
La Presse Associée, à laquelle nous laissons<br />
la responsabilité do cette information, armon-<br />
ie que le juge d'instruction vient <strong>de</strong> retrou-<br />
ver la liste <strong>de</strong>s distributions qui auraient été<br />
faites à la presse pour le lancement <strong>de</strong>s diver-<br />
ses affaires <strong>de</strong> M. Rortictte. Des sommes con-<br />
Bîaerables auraient été ainsi versées, et le<br />
distributeur serait appelé prochainement <strong>de</strong>-<br />
vant le juge d'instruction pour faire la con-<br />
firmation <strong>de</strong> ces versements.<br />
Au Crédit Minier<br />
_ . , , , . Paris, <strong>27</strong> mars.<br />
Pendant les opérations effectuées hier après-<br />
midi par l'administrateur judiciaire du Crédit<br />
Minier, Rochette s'est moiLtré à un certain mo-<br />
mvfii à une <strong>de</strong>s fenêtres du salon. Aussitôt,, les<br />
»mployés du financier qui se trouvaient dans<br />
ba cour <strong>de</strong> la maisen se- sont mis à pousser les<br />
cris <strong>de</strong> : « Vive Rochette ! » Quelques-uns<br />
d'entre eux ont même pénétré dans ,1e salon et<br />
embrassé leur patron.<br />
Les employés annonçaient que les valeurs<br />
<strong>de</strong> la banque Rochette ont .subi une hausse<br />
serKiJjîe hier à la Bourse. Ils expriment l'es-<br />
poir que bientôt la maison sera rouverte.<br />
Pour éviter <strong>de</strong> nouvelles manifestations, la<br />
police avait invité tous les chefs <strong>de</strong> service à<br />
prier le 'personne! d© ne pousser aucun cri au<br />
moment du départ <strong>de</strong> Rochette ; mais quand<br />
l'automobile emmenant le banquier a quitté<br />
l'hôtel, les employés ont rompu les barrages<br />
d'agents, couraait <strong>de</strong>rrière l'automobile ed<br />
«riant à pleins, poumons : a Vive Rochette ! ><br />
Le chef <strong>de</strong> la comptabilité <strong>de</strong> la maison Ro<br />
chette a communiqué à la presse la note sui-<br />
vante :<br />
« Tout le personnel reprendra le travail ven-<br />
dredi et s'occupera <strong>de</strong> mettre rapi<strong>de</strong>ment è<br />
jour les écritures dont le .retard a été occa<br />
sionné par la fermeture <strong>de</strong>s bureaux.<br />
M. Graux, administrateur judiciaire a don<br />
né l'assurance formelle aux chefs <strong>de</strong> service<br />
que dès que les inventaires seront terminés,<br />
les opérations <strong>de</strong> la maison seront .reprises à<br />
Pari ainsi -qu'en province et que toutes les suc-<br />
cursales et. agences seront rouvertes eons peu<br />
fle temps. »<br />
La réunion <strong>de</strong>s actionnaires<br />
Hior soir a été tenue, à la salle <strong>de</strong>s Agricul<br />
leurs <strong>de</strong> France, la réunion annoncée par af-<br />
fiches <strong>de</strong>s actionnaires <strong>de</strong> la maison Rochette,<br />
Dès buit heures, la salle était comble et<br />
plus <strong>de</strong> 500 personnes n'ont pu, y trouver place<br />
et sont restées dans la rue. La réunion a été<br />
Ses l'abord houleuse et mouvementée.<br />
Un grand nombre d'employés <strong>de</strong> la maison<br />
Rochette sont en même temps <strong>de</strong>s actionnai-<br />
res <strong>de</strong> cette maison. Ces employés étaient,<br />
en .grand nombre du moins, nerveux et surex-<br />
cités. A <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> renseignements, par<br />
<strong>de</strong>s actionnaires, il a été répondu par <strong>de</strong>s to-<br />
Jures d'une grossièreté inouïe. A ces premières<br />
les actionnaires ripostaient en disant:<br />
êtes les employés <strong>de</strong> Rochette ; vous<br />
pas l'indépendance voulue pour par-<br />
i êtes <strong>de</strong>s insolente ! s'écrient les cm-<br />
— Vous êtes <strong>de</strong>s poires et <strong>de</strong>s imbéciles !<br />
clament les autres.<br />
La réunioin était p-résidée par un chef <strong>de</strong><br />
service <strong>de</strong> la maison Rochette, M. Marigue,<br />
qu'assistaient <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> ses collègues, MM. Va-<br />
ladon et Plasse.<br />
— Depuis, trois ans que nous sommes ses<br />
collaborateurs, dit M. Mauigue, nous avons pu<br />
apprécier M. Rochette. S'il est un escroc, les<br />
i50 employés, qui connaissaient ses affaires,<br />
le sont avec lui. Or, notre confiance en lui<br />
était telle que nous sommes <strong>de</strong>venus ses ac-<br />
tionnaires. A motos que nous soyons <strong>de</strong>s<br />
idiots, notre confiance en M. Rochette prouve<br />
son honnêteté, et aucun client n'a déposé une<br />
plainte contre lui ; car ni Gadot ni Francis<br />
Laur, n'étaient ses clients ; et la troisième<br />
plainte, celle qui a déterminé son arresta-<br />
tion, est mystérieuse et inexpliquée. Son au-<br />
teur est inconnu. Vous connaissez l'encaisse<br />
<strong>de</strong> neuf millions et <strong>de</strong>mi trouvé hier à Paris.<br />
Il faudrait y .ajouter l'encaisse <strong>de</strong>s agences <strong>de</strong><br />
IkTovince et les somimes restant à recouvrer.<br />
D'ailleurs, .s'il avait été un escroc, il n'avait<br />
qu'à rester en Espagne où ses .affaires l'a-<br />
vaient appelé il y a quinze jours. Fuir dans<br />
un pays inconnu, il ne l'a. pas fait. Je ne puis<br />
entrer dans les détails <strong>de</strong> chaque Société. »<br />
Cette <strong>de</strong>rnière phrase met en colère un<br />
grand nombre d'auditeurs. C'est alors qu'in-<br />
tervient M. Levasseur, secrétaire <strong>de</strong> M. Ro-<br />
chette, qui veut expliquer la situation <strong>de</strong> cha-<br />
que Société.<br />
Un actionnaire pose alors une question pré-<br />
cise.<br />
— Je suis, dit-il, un actionnaire du Buisson<br />
Hella» Rochette possè<strong>de</strong> cinq millions <strong>de</strong> cette<br />
émission. Je <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si cette somme sera ré-<br />
partie entre les actionnaires du Buisson Hella<br />
ou si elle sera répartie entre les actionnaires<br />
<strong>de</strong>s diverses Sociétés fondées par Rochette.<br />
J'insiste, car on a dit que Rochette ne fondait<br />
une Société que pour boucher le trou créé<br />
par la précé<strong>de</strong>nte.<br />
— Vous n'avez rien à craindre, répond M<br />
migue, puisque toutes les Sociétés sont pros-<br />
)éres et que le rapport d'un ingénieur, M. Cor-<br />
établit notamment la prospérité d'une<br />
mine. »<br />
Et <strong>de</strong> nouveau M. Manigue <strong>de</strong>manda que Ro-<br />
;hette soit autorisé à venir s'expliquer <strong>de</strong>vant<br />
es actionnaires.<br />
- Rochette n'est pas indispensable. Chaque<br />
Société a un conseil d'administration, et ce<br />
sont les membres <strong>de</strong> ce conseil que nous vou-<br />
drions entendre, dit un actionnaire.<br />
— Je suis d'accord avec vous, répond M<br />
Manigue. Supposez que le directeur d'une<br />
•an<strong>de</strong> maison <strong>de</strong> crédit soit arrêté pour as-<br />
sassinat. Kst-ce une raison pour fermer sa<br />
banque ? Le conseil d'administration n'est-il<br />
pas l'a pour gérer les affaires <strong>de</strong>s intéressés 1<br />
On a voulu tuer la banque Rochette. »<br />
L'ordre du jour suivant est ensuite voté :<br />
« Les actionnaires <strong>de</strong> Paris et <strong>de</strong> la banlieue,<br />
réunis à la salle! <strong>de</strong>s Agriculteurs au nombre<br />
<strong>de</strong> 1,200, rejettent sur la justice les pertes oc-<br />
casionnées sur les valeurs <strong>de</strong> la Banque fran-<br />
co-espagnole et le Crédit Minier au sujet <strong>de</strong><br />
l'arrestation <strong>de</strong> l'administrateur délégué, M<br />
Rochette, qui, en 24 heures, a occasionné SUT<br />
le marché les non-valeurs dans les. titres <strong>de</strong>s-<br />
dites maisons, résultat qui met certains por-<br />
teurs <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>rniers dans la misère. Ils pro-<br />
testent avec ta <strong>de</strong>rnière énergie et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt<br />
la mise en liberté provisoire, car ils main-<br />
tiennent, jusqu'à preuve du contraire, toute<br />
leur confiance pour la continuation <strong>de</strong>s opé<br />
rations. Ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt qu'il lui soit permis<br />
<strong>de</strong> se justifie)' vis-à-vis <strong>de</strong> sa clientèle. »<br />
La, sortie s'est effectuée sans inci<strong>de</strong>nts.<br />
adressé d'excuses valables, ont été condamnés<br />
à l'amen<strong>de</strong>.<br />
Dés le début <strong>de</strong> l'audience, l'avocat <strong>de</strong> Rull<br />
<strong>de</strong>man<strong>de</strong> et obtient que les menottes soient<br />
enlevées aux prévenus, qui se montrent d'une<br />
nervosité extrême.<br />
La lecture <strong>de</strong> l'acte d'accusation terminée,<br />
l'audience a été renvoyée 1 à aujourd'hui ;<br />
l'entrée et la sortie <strong>de</strong>s accusés ont vivement<br />
excite la curiosité du public, qui se pressait<br />
nombreux, tant dans la salle d'audience<br />
qu'aux abords du palais do justice, dont l'af-<br />
fluenco avait nécessité <strong>de</strong> sévères mesures<br />
d ordre.<br />
Voyages <strong>de</strong> Souverains<br />
Le roi <strong>de</strong>s Beiges<br />
Bruxelles, <strong>27</strong> mars.<br />
Le roi Léopold, se rendant dans le Midi et<br />
aux lacs italiens, a quitté Bruxelles hier à<br />
midi.<br />
L'entrevue <strong>de</strong> Venise<br />
r . ,. Venise, <strong>27</strong> mars.<br />
Le roi d Italie a assisté, .hier après-midi au<br />
thé offert par les souverains allemands à b'orrt<br />
du Ilohenzollern. Le roi a pris ensuite congé<br />
<strong>de</strong> l'empereur et <strong>de</strong> l'impératrice et a gagné<br />
la gare .<br />
Victor-Emmanuel est reparti à 6 h. 30, avec<br />
M. Tittoni, par train spécial.<br />
GiiamDioimat International fle Cross-Country<br />
Paris, <strong>27</strong> mars.<br />
Cet aprèsumidi, à Colombes, s'est déroulé le sixiè-<br />
me championnat du inonda da Cross-Ccuntry. Sur<br />
une distance <strong>de</strong> 15 kilomètres et <strong>de</strong>mi, une éduine<br />
anglaise, une écossaise, UIÎÛ irlandaise, une da-<br />
noise, se sont trouvées aux prises. Les Anglais qui<br />
avaient déjà été cinq fois vainqueurs dans cette<br />
épreuve, ont remporté cette année urio sixième vic-<br />
toire.<br />
Le champion Français Raguen&u sur lequel celte<br />
nation avait mis tous ses. espoirs, n'a réussi qu'a se<br />
classer 4. C'est le champion d'Angleterre. Rofeertson,<br />
qui est arrivé premier en 50 minutes 26 sscon<strong>de</strong>s,<br />
suivi <strong>de</strong> Neaves, Anglaisa 10 mètres eé Depearec,<br />
Anglais, à 50 mètres ; le Français Courbât, s'est<br />
classé 6". Les dix premiers sont <strong>de</strong>s Anglais.<br />
Voici les résultats par équipes t 1, équipe d'An-<br />
gleterre, 2-i points ; 2", équipe <strong>de</strong> France, si points;<br />
3*. équipe d'Irlan<strong>de</strong>, 104 joints ; 4*, équipe d'EcoSs?,<br />
126 points ; 5", équipe du pays <strong>de</strong> Gailes, 237 points.<br />
Sons et repasses. — On cote : sona gros, 16 fr.;<br />
ordinaires, M tr.i Plata. 14 25 à 14 50.<br />
lirais — On cote : roux Plata disponible, 18 75 ;<br />
blanc du pays, 19 50 ; Cinquantinl, 21 50.<br />
Avoines. — On cote : grises Poitou, 17 75 ; Breta-<br />
gne grises, 17 25 à 17 50.<br />
Ongo pays, 18 50 ; Algérie, 17 2a.<br />
Foin naturel, en bottes do o kilos, 45 fr. les<br />
101 bottea • foin naturel en balles, 7 50 les 10n kilos;<br />
toin luzerne en bottes <strong>de</strong> 6 kilos 48 fr les l01 bot-<br />
tes ; paiUe froment, en bottes <strong>de</strong> 5 kilos, 24 ir.<br />
les 101 bottes.<br />
BOURSE DE PARIS<br />
Du 20 <strong>Mars</strong> (Dépêche télégraphique!<br />
FONDS D'ETAT<br />
, .cpt<br />
.tme<br />
.cpt<br />
tme<br />
..cpt<br />
.tme<br />
..cpt<br />
.uno<br />
. .cpt<br />
.tme<br />
3 %<br />
| %'amortissable .. .. .... •<br />
De'io tunis. obi. 3 % i 8a: -<br />
Consolidés anglais<br />
Consolidés anglais<br />
Ervpte unifiée<br />
Espagnole extér<br />
Espagnole extér<br />
Hongrois 4 %<br />
Italien 5 %<br />
Italien 5<br />
Portugal 3 %<br />
Portugal 3 %<br />
Eusse 4 % 1867-1869.<br />
_ 4 % 1SS0<br />
_ 4 % 1889<br />
_ 4 % 1890<br />
_ 4 % cens. 1" et 2' série..<br />
_ « % 1901<br />
_ 3 % or 1891<br />
— 4 % or 1833<br />
_ 4 % or 1834.<br />
— 3 1/2 0 1S94<br />
— 3 % 1690 •<br />
_ 5 % 1906 tout nayê<br />
Bons dit Trésor 1004.-<br />
Lettres <strong>de</strong> gage 3 !/«•••<br />
Dette ottomane uninôe...<br />
Ottomanes priorités<br />
Ottomanes 4 °i cons<br />
Douanes ottomanes<br />
Lots du Congo<br />
tmi<br />
COURS COURS<br />
PP.ÉCÉD. DU JOUR<br />
86 82 9G 96<br />
«18 1)0 90 85<br />
98 50<br />
98 30<br />
465 50<br />
m ..<br />
87 70<br />
87 40<br />
513 50 5Î'i D0<br />
100 . 100 .,<br />
103 85 103 60<br />
94 50 94 05<br />
94 57 94 60<br />
94 40<br />
102 97 103<br />
103 05 103 05<br />
61 60 61 65<br />
61 80 61 90<br />
85 50<br />
85 40<br />
83 50 83 70<br />
81 80 81 95<br />
81 80 81 95<br />
Si 50<br />
84 75<br />
82 00 82 70<br />
70 25 70 50<br />
82 60 82 50<br />
82 50<br />
92 60<br />
. 75 .. 74 25<br />
6 10 68 20<br />
97 ; 0 97 35<br />
50i £0 501 ..<br />
72 ..<br />
72 25<br />
94 57 94 70<br />
490 ..<br />
479 ., 478<br />
494 .. 494 ..<br />
82 .. 82 ..<br />
vaut le beurre et coûte troi<br />
fois moins. NIAGNAN FRÈRES<br />
MARCHE EN BANQUE<br />
Etat d'Alagoas...<br />
Huanctiaca<br />
Briansk<br />
De Beers<br />
Tbarsis<br />
Val d'Aran<br />
Syndicat minier..<br />
May<br />
Cape Copper<br />
Chartered<br />
East Rand<br />
Goldflelds<br />
Robinson Gold...<br />
Rand Mines....,,<br />
401 50<br />
90 25 90 ..<br />
305 .. 303 ..<br />
296 .. 297 ..<br />
145 50 146 ..<br />
289 .<br />
35 50<br />
- 37 50<br />
36 75 30 50<br />
169 50 171 ..<br />
16 75 17 75<br />
79 75<br />
80 ..<br />
70 75 71 ..<br />
199 .<br />
123 .. 124 '..<br />
APRES BOURSE<br />
De Beers.......<br />
East Rand<br />
Rand Mines....<br />
90 90 1<br />
298 ..<br />
79 Ï5<br />
123 ..<br />
AVIS D<br />
AFFAIRES DU MAROC<br />
LE mission du généra! Lyautey<br />
Tanger, <strong>27</strong> mars.<br />
Les généraux Lyautey et d'Ama<strong>de</strong> et les<br />
renforts débarqués sont (partis hier pour Me-<br />
dio un a-Ber-Rechid .<br />
A la Chambre <strong>de</strong>s communes<br />
Londres, <strong>27</strong> mars.<br />
A la Chambre <strong>de</strong>s communes, Sir Edward<br />
Grey, ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères, a ré-<br />
pondu >par la négative à la question <strong>de</strong> savoir<br />
si le gouvernement anglais connaissait un pro-<br />
jet d'une puissance étrangère quelconque re-<br />
latif à la" dénonciation ou à la modification <strong>de</strong><br />
la convention d'Algésiras.<br />
Madame veuve Isidore DUFFAUD, Monsieur<br />
le docteur DUFFAUD, Monsieur François<br />
DUFFAUD, Monsieur Pierre DUFFAUD et Ma-<br />
dame Pierre DUFFAUD née BINY, ont la. dou-<br />
leur <strong>de</strong> faire part à leurs amis et connaissan-<br />
ces <strong>de</strong> la perte cruelle qu'Us viennent d'éprou-<br />
ver en la personne <strong>de</strong><br />
Monsieur Isidore DUFFAUD<br />
Avocat à la Cour d'appei<br />
Membre du Conseil <strong>de</strong> l'Ordre<br />
Ancien adjoint au maire <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />
décédé le 2G mars 1903, à l'âge <strong>de</strong> G2 ans.<br />
La cérémonie religieuse aura lieu à Saint-<br />
Ybars (Ariège), le 28 mars, à 11 heures du<br />
matin.<br />
Les personnes qui, par oubli ou omission,<br />
n'auraient pas reçu <strong>de</strong> lettre <strong>de</strong> faire-part,<br />
sont priées <strong>de</strong> considérer le présent avis com-<br />
me en tenant lieu.<br />
Foires et-marenes<br />
MARCHE DE LA VILETTE<br />
Paris, 26 mars.<br />
Booafs. — Amenés, 1.089; vendus, 1.079; 1 50, 1 40,<br />
1 25.<br />
Amenés, 1.352; vendus, 1.<strong>27</strong>5 ; 2 20,<br />
ACTIONS<br />
...cpt<br />
..une<br />
...cpt<br />
. .tme<br />
...cpt<br />
..tme<br />
...cpi<br />
.. .tme<br />
ept<br />
tme<br />
cpt<br />
tme<br />
tm<br />
îm<br />
tme<br />
Rome. <strong>27</strong> mars.<br />
Le Pape o reçu les évêques d'Albi, d'Arras,<br />
<strong>de</strong> Cap et <strong>de</strong> Tulle.<br />
llll II lllllllllll Bll «IIIIHIIMI ll |WJ.^wm.i>^<br />
Les anarchistes <strong>de</strong> Barceiona<br />
Barcelone, <strong>27</strong> mars.<br />
La première audience du procès conernani<br />
le terrorisme a été dénué <strong>de</strong> toute importance.<br />
Elle a été entièrement consacrée à la lecture<br />
<strong>de</strong> l'acte d'accusation et <strong>de</strong>s pièces compo-<br />
sant le dossier.<br />
Ati moment <strong>de</strong> la constitution du jury, plu-<br />
sieurs jurés ayant fait défaut et -n'ayant pas<br />
Veaux.<br />
2 00, 1 80.<br />
Moutons. — Amenés, 12.144; vendus, 11.644 ; 2 20,<br />
2 00, 1 70.<br />
Porcs. — Amenés, 3.406; vendus, 3.406 ; 1 90, 1 85,<br />
1 80.<br />
Laine, 3 50 à 5 50 ; rases, 1 50 a 2 fr.<br />
vents <strong>de</strong>s bœufs, vaches, taureaux, veaux et mou-<br />
tons facile.<br />
MARCHÉ DU HAVRE<br />
Du 26 mars.<br />
cotons. — Janvier 1909. 64 25 ; février, 64 25 ;<br />
mars, 66 87 ; avril <strong>1908</strong>, 66 87 ; mai, 67 12 ; juin,<br />
67 12 ; juillet, 67 ; août, 60 87 ; septembre, 60 62 ;<br />
octobre, 66 ; novembre, 64 87 ; décembre, 64 37.<br />
Tendance soutenue. Ventes, 2.40O.<br />
Calés. — Janvier 1909, 41 ; février, 41 ; mars,<br />
41 75 ; avril, 41 75 ; mai, 41 75 ; juin, 41 25 ; juil-<br />
let, 41 25 ; août, 41 25 ; septembre, 41 ; octobre, 41 ;<br />
novembre, 41 ; décembre, 41. Tendance calme. Ven-<br />
tes, 2,000.<br />
Laines. — Buenos-Ayres : Janvier 1909, 144 ; lé-<br />
vrier, 146 ; mars, 160 ; avril, 152 ; mai, 145 50 ;<br />
juin, 146 ; juillet, 146 ; août, 146 ; septembre, 146 ;<br />
octobre, 146 ; novembre, 146 ; décembre, 146. Ten-<br />
dance U-régulière. Ventes, 3,<strong>27</strong>5.<br />
MARCHE DE BORDEAUX<br />
Du ï8 mars.<br />
Blés. — Calmes, on cote : par 100 kilos, Garonne,<br />
2S 50.<br />
Farines. — On cote : premières fleurs à cylindre<br />
<strong>de</strong> la région, 32 25 ; premières marques, 32.<br />
Banque <strong>de</strong> France<br />
Banque <strong>de</strong> France........<br />
Banque franco-espaffuole.<br />
Banque Paris<br />
Comptoir d'escompte<br />
Crédit foncier<br />
Crédit lyonnais<br />
Crédit lyonnais<br />
Société générale<br />
Banque ottomane<br />
Banque ottomane<br />
B8iie-«uelœa — y<br />
Est-Algérien •<br />
Est<br />
P.-L.-M<br />
Midi<br />
Nord<br />
Orléans<br />
Ouest<br />
Ouest-Algérien ..........<br />
Autrichien<br />
Lombar<strong>de</strong><br />
Nord-Espagne<br />
Nord-Espagne<br />
Portugais<br />
Sasaffosse •<br />
Saragossie<br />
Chai*. Sosnowice. .<br />
Charb. Sosnowice..<br />
Cie Paris, du Gaz..<br />
Cie TransaUant—<br />
Messag. marit<br />
Métropolitain<br />
Rio Tinlo<br />
Suez (Canal marit)<br />
Thoaison-IIouston..<br />
Charb. Laviana—<br />
uarmaux<br />
OBLIGATIONS<br />
Ville <strong>de</strong> Paris 1S65 4 %<br />
— 1869 3 %<br />
— 1871 3 %<br />
— 1875 4 %<br />
— 1876 4%<br />
— 1S92 2 1;2 %<br />
— 1894-96 » 1/3 %<br />
— 1899 2 %<br />
— 1904 2 1/2 %<br />
— 1905 2 3/4 %<br />
Communales 1879<br />
— 1830<br />
— 1891<br />
— 1892<br />
— 1899<br />
Foncières 1B79<br />
— 1SS3<br />
— 1S85<br />
— 1895<br />
— 1903<br />
BCne-Guelma<br />
Kst-Algêrien<br />
Iisr 3 % ancienne<br />
Midi 3 % ancienne<br />
Nord 3 % ancienne<br />
Orléans 3 % ancienne<br />
Ouest 3 % ancienne<br />
Ouest-Algérien<br />
P.-L.-M. 3 % (fusion ancienne)<br />
Panama lots 1889<br />
Panama lots libérés..<br />
Suez 5 %<br />
Autrichien 3 %, 1" hypothèque..<br />
Lombar<strong>de</strong> ancienne<br />
Nord-Espagne<br />
Portugais<br />
Saragosse<br />
3 % dont 50......<br />
3 % dont 10<br />
Extér. dont 50...<br />
Banq. ottom. d.5<br />
Rio dont 10<br />
COURS DES PRIMES<br />
dont 25....<br />
97 11<br />
1632<br />
9fi 95<br />
297 ..<br />
80 ..<br />
124 ..<br />
97 02<br />
dont 25<br />
dont 2 fr. 50..<br />
dont 5<br />
4175 .. 4175 ..<br />
4174 .. 4175 ..<br />
314 ..<br />
U52 .. 1455<br />
677 .. 677 ..<br />
722 .. 720 ..<br />
1163 .. 1168 ..<br />
1590 .. 1168 ..<br />
667 .. 667 ..<br />
729 .. 730 ..<br />
720 .. 720 .. .<br />
est)..<br />
708 .. 710<br />
9 0 -. 940 ..<br />
1395 .. 1394 ..<br />
112 -4 .. 1125'..<br />
4775 .. 17S0 ..<br />
1402 .. 1402 ..<br />
840 .. 840 ..<br />
652 .<br />
650 ..<br />
72.; .. 726 ..<br />
150 ..<br />
2S0 .. 284<br />
2 s: l .. 281 .. j<br />
8<strong>27</strong> .. 3<strong>27</strong> ..<br />
.180 .. 878 .. !<br />
37;ï .. 378 ..<br />
1639 .. 1634 ..<br />
162? . - 1037 ..<br />
238 '.* 235- 50<br />
180 .. 177 ..<br />
493 .. 495 ..<br />
1624 .. 1630 ..<br />
4450 .. 4420 ..<br />
6:13 .. 617 ..<br />
.20 .. 18<br />
1880 .. 1885 . .<br />
BOURSE DE MADRID<br />
Intérieure 83 12Kxtérieure ,<br />
BOURSE DE LONDRES<br />
Consolidé anglais 87 .9{16i Italien ....<br />
3 % français 97 ..t.. Suez<br />
Banq. ottomane.. 18 .3[4. | Egypte ....<br />
CHANGE<br />
Londres<br />
Londres (chèques) •'<br />
Allemagne<br />
Espagne court)<br />
Espagne (long)<br />
Buenos-Ayres (or)<br />
102 li4<br />
17 i 112<br />
102 lT.4<br />
25 12 .-[.<br />
25 15 .t.<br />
!..<br />
482 .1 T2.<br />
437 .Il2.<br />
1<strong>27</strong> <strong>27</strong>.1.<br />
BOURSE DE TOULOUSE<br />
Fonds d'Etat français. — 3 % Porteur<br />
3 % Amortissable, 93 50 ; Obligation ttmi«iô<br />
465 ; Madagascar 2 1/2 %, S0 30.<br />
Fonds d'Etat étrangers. — Russe 3 % is<br />
Ouést nouvelle, 429: Paris-I.yon-Méditorran^ *»:<br />
cienne, 434; Nord-Espagne, ire série, estamum'ÏÏ'<br />
Saragosse ancienne, ire hypothéqua, ;» *°5<br />
37'.<br />
Lombar<strong>de</strong> 3 %ancienne, 314 50.<br />
Changes. — Espagne, les 100 pesetas, 67 05.<br />
^ m r»— —• » —<br />
PÈLERINAGE NATIONAL A ROME<br />
Lo pèlerinage national à Rome sera présirt» „<br />
fectivement par S. G. Mgr Anime. arcUcvc^*<br />
Paris<br />
Deux trains sont organisés (6 jours, 7 nuits à<br />
m îî Un train direct raipMo qui partira le 21 et r .„<br />
trera le 30 mai. Une seule nuit en ciieuaiu <strong>de</strong> WÏ<br />
l'aller, une seul© nuit au retour.<br />
2. Un train circulaire (18 mai- 2 juin) avec arm,<br />
à <strong>Mars</strong>eille, San Remo, Florence, Sienne, Lor wt '-<br />
Padoue, Venise, Milan. Retour par le Saint-GotoaS<br />
dont la traversé© s'effectuera en plein jour.<br />
Excursion facultative à Naples et Pompéï.<br />
Le nombre <strong>de</strong>s places est limité pour chaq^<br />
train.<br />
Deman<strong>de</strong>r le numéro spécial <strong>de</strong> l'Are Maria (pra,<br />
grammes détaillés) au bureau central du Coniitf<br />
national <strong>de</strong>s pèlerinages, 33, nie <strong>de</strong> la Barre, p 4 ,<br />
ris 18*. ou à MM. les directeurs diocésains.<br />
533 .. 533 .. j<br />
525 .. 526 25<br />
405 .. 403 .. |<br />
543 75 543 75 i<br />
543 .. 543 25<br />
369 .. 369 ..<br />
868 50 370 ..<br />
400 .. 406 50<br />
438 .. 435 ..<br />
388 .. 388 ..<br />
472 .. 471 50<br />
500 .. 50; ..<br />
4J1 .. 399 50<br />
444 -. 444 ..<br />
455 75 457 ..<br />
502 25 502 ..<br />
42 i .. 426 ..<br />
462 50 *'-2 50<br />
4SI 50 461 50<br />
492 50<br />
426 .. 426<br />
425 50 421 ..<br />
4-35 50 435 ...<br />
40 .. 431 50<br />
444 50 444 ..<br />
432 50 433 25<br />
424 50 426 ..<br />
419 .. 420 ..<br />
434 .. 433 50 •<br />
107 .. • > • . .<br />
593 524 Y.<br />
424 . . 423 ..<br />
813 75 313 ..<br />
374 .. 374 75<br />
836 25 337 50<br />
388 .. '3S9 .. i<br />
PP,TT s - si r c,ep \ 2 1t2 °i°.<br />
riiLl rembours. à volonté<br />
SARCY, lli.r. Turenne. PARIS.<br />
ÏTRIUÎNS \ VE!\MF! aTpon,<br />
Garand. S'adres. à M . Dancruissg<br />
8, Jardin-Royal, <strong>Toulouse</strong>.<br />
Etu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> M» SAINT-PË, avoué<br />
à <strong>Toulouse</strong>, rue du Larifrae-<br />
doc, n° 26, et <strong>de</strong> M 8 CARRES<br />
avoué, à <strong>Toulouse</strong>, rue »<br />
Soir (expr.) 2 43<br />
Soir (Brive).... 3 18<br />
Soir (expr.).... 8 45<br />
Soir (rap.) 11 37<br />
CASTRES PAR SAINT-SULPICE<br />
Matin (exp.)...<br />
Matin (omn.).<br />
5 4] Matin (expr.)... 12 23<br />
7 151 Ma'tin (omn.).. 9 47<br />
ISoir (orrm.) 3 46<br />
DÉPARTS : ARRIVÉES :<br />
Mat, (Lavaur). 9 18 1 Soir (omn.) 8 34<br />
Soir (expr.) 12 46<br />
Soir (omn.)..... 6 42<br />
LIGNE DE BORDEAUX<br />
Matin (rap.)...<br />
Matin (expr.).<br />
Matin (omn.).<br />
Soir (Mont.)...<br />
(expr.)....<br />
(Mont.)...<br />
(Agen)....<br />
(expr.)...<br />
(Agen).,.<br />
(Mont.)...<br />
Soir (Mont.)...<br />
Soir (expr.)....<br />
Soir<br />
Soir<br />
Soir<br />
Soir<br />
Soir<br />
Soir<br />
18<br />
43<br />
18<br />
10<br />
45<br />
8 45<br />
11 37.<br />
11 58<br />
Mt, ,-aspr.).<br />
Matei (Mont.)<br />
Matin (mixte).<br />
Matin (Mont.)<br />
Soir (expr.)....<br />
Soir (omn.)...<br />
Soir (expr.)....<br />
Soir (Mont.)...<br />
Soir (omn.)....<br />
Soir (rap.)<br />
Soir (Mont.)...<br />
3 31<br />
6 5<br />
8 11<br />
8 38<br />
2 13<br />
1 42<br />
4 46<br />
7 51<br />
LIGNE DE FOIX-AX<br />
Matin (orrm.).<br />
Matin (Foix)..<br />
Matin (omn.).<br />
4 50<br />
9 10<br />
9 54<br />
Matin (Taras.)<br />
Soir (omn.)....<br />
Soir (omn.)....<br />
i Soir (expr.)...<br />
9 53<br />
10 29<br />
10 49<br />
8 47<br />
12 33<br />
4 <strong>27</strong><br />
8 23<br />
Soir<br />
Soir<br />
DEPARTS :<br />
(omn..)...<br />
(omn.)...<br />
ARRIVÉES :<br />
Soir (omn.)..,.<br />
LIGNE DE CETTE<br />
Matin (expr.).<br />
Matin (omn.).<br />
Matin (expr.).<br />
Matin (omn.)..<br />
Soir (expr.)...<br />
(omn.)...<br />
(expr.)...<br />
(Qarcas.)<br />
(rap.)<br />
(rap./..<br />
Soir<br />
Soir<br />
Soir<br />
Soir<br />
•Soir<br />
Soir (messag.)<br />
3 45<br />
6 41<br />
9 2?<br />
10 1<br />
12 45<br />
2 24<br />
5 5<br />
6 42<br />
10 29<br />
11 2<br />
11 34<br />
Matin (rap.)...<br />
Matin (mixte)<br />
Matin (expr.).<br />
Matin (omn.).<br />
Soir (expr.)....<br />
Soir (omn.)....<br />
Soir (expr.)....<br />
Soir (Casteln.)<br />
Soir (expr.)....<br />
Soir (omn.)....<br />
Soir (rap.)<br />
10 5<br />
3 47<br />
8 26<br />
8 56<br />
11 46<br />
12 37<br />
3 5<br />
4 53<br />
6 34<br />
7 46<br />
9 31<br />
11 22<br />
CASTRES ET CARMAUX P J CASTELNAUDARÏ<br />
Mat.<br />
Mat<br />
Soir<br />
Soir<br />
Soir<br />
(Castres).<br />
(Carm.).<br />
(Ro<strong>de</strong>s)...<br />
(Carm.)...<br />
(Castres).<br />
3 45, Soir (omn.).....<br />
6 41 i Soir (express).<br />
12 45<br />
5 5<br />
6 42<br />
Soir (omn.).<br />
Soir (expr.)....<br />
Soir (express).<br />
8 26<br />
12 37<br />
3 5<br />
7 46<br />
11 22<br />
MIREPOIX ET LAVELANET, PAR BRAM<br />
ARRIVÉES :<br />
DEPARTS :<br />
Matin (omn.).. 6 41<br />
Soir (express). 12 45<br />
Soir (express). 5 5<br />
Matin (Lavel.)<br />
Mat. (Mirep.)..<br />
Soir (express).<br />
Soir (expr.)....<br />
8 26<br />
11 46<br />
4 53<br />
7 46<br />
PERPIGNAN ET FRONTIERE (Espagne)<br />
Mat. (express).<br />
Matin (omn.)..<br />
Mat. (express).<br />
Soir (express).<br />
Soir (express).<br />
Scir (rapi<strong>de</strong>)...<br />
3 45<br />
6 41<br />
9 <strong>27</strong><br />
12 45<br />
5 5<br />
11 2<br />
Mat.<br />
Mat.<br />
Soir<br />
Soir<br />
Soir<br />
Soir<br />
(rapi<strong>de</strong>).,<br />
(express),<br />
(express).<br />
(omn.)<br />
(express),<br />
(express).<br />
3 47<br />
8 56<br />
12 37<br />
3 5<br />
7 46<br />
11 22<br />
LIGNE DE BAYONNE<br />
Matin (exp.)..<br />
Matin (omn.).<br />
Matin (omn.).<br />
Soir (expr.)...<br />
Soir (Pau)<br />
Soir (Montr.).<br />
12 32<br />
6 »»<br />
9 17<br />
1 10<br />
2 31<br />
6 5<br />
Mat. (Montr.)<br />
Matin (Pau)..<br />
Soir (omn.)...<br />
Soir (expr.)....<br />
Soir (omn.)...<br />
Soir (expr.)....<br />
8 4<br />
11 59<br />
3 12<br />
4 42<br />
8 1<br />
10 <strong>27</strong><br />
LIGNE DE LUCIION<br />
DÉPARTS : ARRIVÉES<br />
Matin (omn.).<br />
Matin (omn.).<br />
Soir (omn.)...<br />
6 »»<br />
9 17<br />
2 31<br />
Matin (expr.). 11<br />
Soir (omn.)... 3<br />
Soir (omn.)..« 8<br />
TOULOUSE-SAINT-GIRONS<br />
Matin (omn.).<br />
Matin (omn.) .<br />
Soir (omn.)....<br />
Soir (omn.)....<br />
6 »"<br />
9 17<br />
2 31<br />
6 5<br />
Matin (omn.).<br />
Matin (expr.).<br />
Soir (expr.)....<br />
Soir (omn.)...<br />
LIGNE D'AUCH<br />
Malin (Mat.)..<br />
Matin (St-C).<br />
Matin (Mat.)...<br />
Matin (St-C.)..<br />
Soir (Mat.)...<br />
Soir (St-C.)...<br />
Soir (Mat.)<br />
Soir (St-C.)<br />
6 15<br />
6 41<br />
8 35<br />
9 32<br />
1 16<br />
1 40<br />
5 11<br />
5'S'l<br />
Matin (St-C). 7<br />
Matin (Mat.).., 8<br />
Soir (St-C.)... 12<br />
Soir (Mat.) 12<br />
Soir (St-C.)... 6<br />
Soir (Mat.)... 6<br />
Soir (St-C.) 3<br />
Soir (Mat.)..,<br />
54<br />
15<br />
9<br />
26<br />
20<br />
46<br />
13<br />
8 33<br />
TOULOUSE<br />
DÉPARTS :<br />
Matin<br />
Matin<br />
Soir<br />
TOULOUSE<br />
A CADOURS<br />
ARRIVÉES .'<br />
6 10 Matin 8 2S<br />
0 36 > Soir 1 «<br />
5 40 1 Soir 7 5Q<br />
BOULOGNE-SUR-GESSE<br />
Mat. (Ste-Foy).<br />
Matin<br />
Soir (Ste-Foy).<br />
Soir<br />
Soir (Ste-Foy),<br />
Soir<br />
Matin 5 51<br />
Mat. (Ste-Foy). 8 12<br />
Matin 10 5<br />
Soir (Ste-Foy). 1 4<br />
Soir 5 7<br />
Soir (Ste-Foy). 6 32<br />
TOULOUSE<br />
Matin 6 26 Matin<br />
Matin 9 49 Soir<br />
Soir 5 <strong>27</strong> Soir<br />
TOULOUSE A REVEL<br />
Matin 6 4 I Matin<br />
Matin 10 35 Soir<br />
Soir 4 33 ISoir<br />
TOULOUSE A GRENADE<br />
Matin 6 10 Matin ....<br />
Matin 9 36 Soir ....<br />
Soir 5 40 Soir .<br />
7 62<br />
9 sa<br />
12 6<br />
2 2?<br />
6 '»<br />
8 2S<br />
S'-SULPICE-SUR-LËZE<br />
. ... 8 3S<br />
1 30<br />
..... 7 33<br />
9 23<br />
2 13<br />
7 15<br />
7 23<br />
1 13<br />
7 58<br />
101 Feuilleton du <strong>27</strong> mars <strong>1908</strong><br />
PAU<br />
Gcorg'cs PRADEÏn<br />
DEUXIEME PARTIE<br />
.V<br />
VICTIMES D'AMOUR<br />
Etiennotite était libre, libre <strong>de</strong> courir h<br />
son ren<strong>de</strong>z-vous.<br />
Catiche, retirée et verrouillée dans sa<br />
phainbro, était plongée dans ses intermi-<br />
nables lectures salutistes.<br />
En arrivant à la petite porte, lo cœur<br />
fle Mlle <strong>de</strong> Roquovère battait bien fort.<br />
Elle <strong>de</strong>vinait que Guy <strong>de</strong> Blossac l'at-<br />
tendait, et co fut en tremblant qu'elle fit<br />
grincer la clef dans la serrure.<br />
Elle ne s'é lait pas trompée, il était bien<br />
là (<br />
Depuis le jour où il avait été assez<br />
heureux pour l'arracher à la mort, sa<br />
ponaéo s'était tout 1© temps attachée à<br />
«lie.<br />
Maintenant il était bien près <strong>de</strong> s'a-<br />
vouer à lui-inôme qu'il l'aimait à la fo-<br />
lie.<br />
U tfy était bien déci<strong>de</strong>, il la Voulait<br />
nour sitxmc, elle serait, sa femme, il lui<br />
tto . «rail ion nom et ils seraient parfai-<br />
wrrwi DPUWIUC !<br />
— Je craignais <strong>de</strong> ne pas vous voir, j<br />
dit-il d'une voix que l'émotion rendait I<br />
incertaine.<br />
Elle répliqua qu'elle lui <strong>de</strong>vait une ex-<br />
plication, qu'elle voulait le remercier.<br />
Elle cherchait ses mots et ne les trou-<br />
vait qu'avec peine, heureuse d'une sensa-<br />
tion indéfinissable qui, jusqu'alors, lui<br />
avait été totalement inconnue.<br />
A quelques pas <strong>de</strong> la porte se trouvait<br />
un banc..<br />
Les <strong>de</strong>ux jeunes gens y prirent pJace.<br />
Et alors ils commencèrent à rééditer<br />
ce duo d'amour, toujours nouveau, tou-<br />
jours le même, comiposô <strong>de</strong> ces mille<br />
jjions charmants qui n'ont <strong>de</strong> valeur<br />
réelle que pour les intéressés.<br />
Los heures s'écoulaient pour eux avec<br />
une inconsciente rapidité.<br />
Que se disaient-ils ? Ils n'auraient su<br />
le répéter, et chaque mot, cependant,<br />
semblait sa graver profondément dans<br />
leur âme.<br />
Avec un ineffable bonheur, Etiennette<br />
apprit que M. <strong>de</strong> Blossao était libre, qu'il<br />
n'avait jamais aimé.<br />
Pour cette fois, le mot amour ne fut<br />
i pas prononcé antre eux, mais Guy l'a-<br />
! vait déjà sur les lèvres, et, sans qu'elle<br />
s'en doutât, il remplissait déjà le cœur<br />
d'Etiennette.<br />
Un hennissement prolongé, suivi <strong>de</strong><br />
plusieurs autres, attira leur attention.<br />
C'était lo panvre cheval <strong>de</strong> Guy, qui<br />
e'iinpatientait énoi méinenl d'èlro oublié<br />
ainsi et no trouvait aucun plaisir à ôtro<br />
attaché au pied d'un arbre, au clair <strong>de</strong><br />
iiwic.<br />
— Il faut que je rentre, fit Mlle <strong>de</strong> Ro-<br />
quovèro.<br />
Déjà I répliqua M. <strong>de</strong> Blossac.<br />
El, miïvuiTienl, il ajouta :<br />
— Il me semble que j'ai encore mille<br />
choses à vous dire. Ne pourrais-je vous<br />
voir <strong>de</strong>main à cette même place ?<br />
Les histoires d'amour se ressemblent<br />
toutes.<br />
Les ren<strong>de</strong>z-vous se succédaient avec<br />
régularité, la pluie seule pouvait les in-<br />
terrompre.<br />
Disons bien vite que Guy <strong>de</strong> Blossac<br />
était un honnête homme et qu'il enten-<br />
dait respecter la jeune fille à laquelle »1<br />
voulait donner son nom.<br />
Dès lo troisième ren<strong>de</strong>z-vous, les <strong>de</strong>ux<br />
jeunes gens avaient échangé un engage-<br />
ment sacré. Ils s'étaient fiancés l'un à<br />
l'autre après s'être avoué leur amour.<br />
De jour en jour, Etiennette reprenait<br />
courage.<br />
Guy lui avait donné sa<br />
les cœurs ! » Elle s'arma<br />
Elle serait forte ceci<br />
forte contre les moaistn<br />
emparés <strong>de</strong> son père et<br />
paré.<br />
— Nous' arracherons leur masque,<br />
criait Guy, plein d'enthousiasme.<br />
— Et mon pauvre père sera délivré, ré-<br />
pondait Etiennette.<br />
— Et tous <strong>de</strong>ux ftg ajoutaient :<br />
— Et nous serons heureux !<br />
Une première épreuve allait leur être<br />
imposée : celle d'une séparation momen-<br />
tanée.<br />
La permission, do M. <strong>de</strong> Blossac allait<br />
finir, et il se trouvait obligé <strong>de</strong> rejoindre,<br />
à Nevcrs, le général <strong>de</strong> Verville.<br />
Mais le général prenait le comman<strong>de</strong>-<br />
ment <strong>de</strong> l'une <strong>de</strong>s divisions <strong>de</strong> la garni-<br />
son do Paris.<br />
A Paris, Etiennette pouvait s'y rendre.<br />
Elle vivrait chey, «on père, prenant sur<br />
elle <strong>de</strong> eubfr la promiscuité infâme d'Ë-<br />
léaia et celle <strong>de</strong> Cari Warton.<br />
Pour les démasquer, pour les vaincre,<br />
il fallait<br />
ise : « Haut<br />
( courage,<br />
l'adversité,<br />
ui s'étaient<br />
raient acca-<br />
se- pour écraser ces <strong>de</strong>ux bandits,<br />
être auprès d'eux.<br />
Bien qu'elle appelât à son ai<strong>de</strong> tout<br />
son courage, Etiennette avait le cœur<br />
bien gros, la veille du départ <strong>de</strong> son<br />
fiancé.<br />
Aussi ce <strong>de</strong>rnier ren<strong>de</strong>z-vous se pro-<br />
longea.-t-il plus que <strong>de</strong> coutume.<br />
Ils s'écriraient, c'était chose entendue.<br />
Et comme Etiennette craignait l'om-<br />
brageuse surveillance <strong>de</strong> Catiche, elle<br />
irait elle-même, à cheval, porter ses let-<br />
tres au bourg <strong>de</strong> Carlepont et prendrait<br />
celles <strong>de</strong> Guy, que celui-ci lui adresse-<br />
rait là, poste restante.<br />
C'est encore poste restante, qu'une fois<br />
à Paris, Mlle <strong>de</strong> Roquevère recevrait <strong>de</strong>s<br />
noiwelles <strong>de</strong> son fiancé.<br />
Toutes leurs précautions étaient donc<br />
bien prises. Lo cruel moment <strong>de</strong>s adieux<br />
était arrivé.<br />
Déjà Guy tendait, la main à Etiennette<br />
et l'attirait doucement sur son cœur,<br />
lorsque, dans le clair silence <strong>de</strong> la nuit,<br />
retentit une voix éclatante qui résonna<br />
aux oreilles <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux amoureux tout<br />
comme les trompettes <strong>de</strong> Jéricho.<br />
— Maudits ! maudits ! criait cet orga-<br />
ne suraigu, vous brûlerez au feu éter-<br />
nel !<br />
C'était Catiche, ivro <strong>de</strong> fureur salu-<br />
tiste.<br />
30 par une insomnie inattendue,<br />
elle avait été ohercher un livre oublié<br />
dans la chambre <strong>de</strong> .sa jeune maîtresse.<br />
Sa rage, en la trouvant déserte', la<br />
cloua d'abord sw* le sol.<br />
Puis, la fureur lui donnant <strong>de</strong>s ailes<br />
elle s'élança à la recherche <strong>de</strong> la coupa-<br />
ble.<br />
En faisant le tour du parc, le bruit dos-<br />
voix d'Etiennette et <strong>de</strong> son fiance, frappa<br />
ses oreilles.<br />
A pas <strong>de</strong> loup, cille «^avança et tomba I<br />
sur eux comme le Deus ex machina, ou<br />
mieux, pareille à un diable sortant <strong>de</strong><br />
sa boîte.<br />
Guy n'avait nullement perdu son sang-<br />
froid.<br />
Il prenait congé <strong>de</strong> Mlle <strong>de</strong> Roquevère<br />
tout comme s'il l'eût quittée sur le seuil<br />
d'un salon, tout en se disant dans son for<br />
intérieur :<br />
— Oh ! l'horrible vieille raseuse !<br />
— Je préviendrai M. le comte, criait<br />
Catiche, c'est une horreur ! Sa fille, Mlle<br />
<strong>de</strong> Roquevère, courant les chemins i<br />
creux, la nuit, avec un go<strong>de</strong>lureau ! Il<br />
vous enfermera dans une maison <strong>de</strong> cor- i<br />
rection !<br />
— Taisez-vous ! répliqua impérieuse- j<br />
ment Etiennette, dont tout le sang se ré-<br />
volta aux injures <strong>de</strong> la gouvernante.<br />
Et, se tournant vers M. <strong>de</strong> Blossac qui<br />
se disposait à monter à cheval :<br />
— Demain j'écrirai à mon père.<br />
— Moi aussi je lui écrirai, clama la<br />
menaçante Catiche., et nous verrons I<br />
— N'oubliez jamais, fit Guy. déjà en<br />
selle, que ma vie tout entière vous ap-<br />
partient.<br />
— J'y compte bien, Guy ! elle l'appe-<br />
lait ainsi pour la première fols, comme<br />
je suis à vous cœur et âme 1<br />
—- Oh ! Et la foudre du ciel n'écrasera<br />
pas ces <strong>de</strong>ux sacrilèges !<br />
Un éclat <strong>de</strong> rire sa.rdonique accompa-<br />
gnait cette objurgation <strong>de</strong> Catiche. M.<br />
<strong>de</strong> Blossac prit lo galon et se perdit dans<br />
l'ombre, tendis qu'Etiennefto et sa gou-<br />
vernante regagnaient Roquevère.<br />
La lettre d'Etiennette et celle <strong>de</strong> Cati-<br />
che partirent en mémo temps.<br />
Ce fut cette <strong>de</strong>rnière seulement qui re-<br />
çut une réponse.<br />
Le comte n'écrivait point, c'était Eléna<br />
j- qui s'«*n était chargée.<br />
La comte»» do Roquevère intimait<br />
re ? la fldèle Ca,tiche <strong>de</strong> conduira<br />
Etiennette à Paris, sous bonne gar<strong>de</strong>.<br />
Ce voyage cadrait avec ses projets d'a-<br />
venir ; elle n'y apporta aucune opposi-<br />
tion.<br />
Un premier chagrin l'attendait à son<br />
arrivée a Paris.<br />
L'hôtel <strong>de</strong> la famille <strong>de</strong> Roquevère<br />
était situé rue do Verncuil.<br />
Ce ne fut point cette adresse que Cati-<br />
che donna au cocher qu'elle prit à 1»<br />
gare.<br />
Bientôt le fiacre s'arrêta <strong>de</strong>vant unf<br />
élégante maison <strong>de</strong>s environs du parO<br />
Monceau.<br />
C'était la nouvelle <strong>de</strong>meure du comt?<br />
et <strong>de</strong> la comtesse <strong>de</strong> Roquevère.<br />
Le vieil hôtel familial avait été vendu.<br />
Cette villa blanche, étriquée, toute cftfm<br />
née <strong>de</strong> faïences claires et. <strong>de</strong> criar<strong>de</strong>s m»<br />
joliques, plaisait davantage au goût |<br />
américain d'Eléna.<br />
Etiennette pénétra dams un petit siM<br />
Ion où se trouvait son père.<br />
Elle fut do nouveau frappée du chan*!<br />
gement qu'offrait aux regards foute s*<br />
personne.<br />
Un tremblement nerveux agitait ton*<br />
ses membres, un flot do sang dardai*<br />
perpétuellement aux pommettes <strong>de</strong> s#<br />
joues. La toux sèche s'était augmentée.<br />
Il regarda sa fille d'un air emh , -r'<br />
rassé.<br />
— Nous habitons maintenant ici, àïw<br />
d'une voix haletante, c'est Eléna qui ' *<br />
exigé pour moi, pour ma, santé qui a l'a. 1 *<br />
fie se déranger un peu. Je suis en ni©»?<br />
leur air que dans cotte vieille ruu <strong>de</strong> v ci*<br />
neuil où nous étouffions. , nû<br />
De la lettre do Catiche, pas nn mol- uo<br />
M. do Blossac, pas davantage.<br />
j,i «Il -1<br />
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