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30 mars 1896 - Bibliothèque de Toulouse

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RESS DU MIDI<br />

lpaiiSfBfl Ç rm , BES Orgaxxe q U otidie~ <strong>de</strong> Défense Sociale et Religieuse ^ nym^fto 5 CENTIMES<br />

LE rlUPflERO 0 CtKimtà RÉDACTION ET ADMINISTRATION : <strong>Toulouse</strong>, rue Roquelaine, 25<br />

ABONNKMBMU<br />

•Bauto-Garonne «t d*part*ments ttai Strophe». . . .<br />

©parument» non limitrophe* •<br />

SEriiBser (Union postale)<br />

Trois moi» Six mois<br />

* fir. ti tr.<br />

» fr. • fr.<br />

ta fr.<br />

M ».<br />

Lw abonnements partant . iMim»<br />

montre moins confiant et loin d insister sur les<br />

bas prix <strong>de</strong>s projets, il nous rappelle que cette<br />

clause aussi désespérée qu'un billet d'enterre-<br />

ment.<br />

» Si. pour une cause quelconque, lo projet ad-<br />

mis n'était pas exécute, son auteur recevraitune<br />

prime <strong>de</strong> trois mille francs pour too.s domma-<br />

ges.<br />

La neige. — La température s'est subitement<br />

refroidie à la suite <strong>de</strong>s pluies <strong>de</strong> ces jours ci.<br />

Hier, un vent épouvantable agitait les tuyaux<br />

<strong>de</strong> cheminées, arrachait les tuiles, emportait les<br />

parapluies.<br />

H serait impossible <strong>de</strong> compter ies malheureux<br />

pépins mis k l'envers <strong>de</strong>vant la cathédrale.<br />

Enfin, pendant la nuit, ia tempête s'est calmée<br />

et a fait place il la neige.<br />

Ce matin, nous nous éveillons sous une enve-<br />

loppe blanche <strong>de</strong> trois ou quatre centimètres.<br />

C'est donc l'hiver qui nous revient. C'est triste<br />

pour un jour <strong>de</strong> Rameaux.<br />

Tribunal correctionnel. — Outre l'affaire dos<br />

pickpockets espagnols dont nous avons parlé,<br />

le tribunal correctionnel a jugé les délits sui-<br />

vants :<br />

Jean Louis Lalan<strong>de</strong>, 50 ans, <strong>de</strong> Noalbac, vol et<br />

abus do confiance : huit jouts do prison.<br />

Victor Pouja<strong>de</strong>. 68 ans, à Arques, violences,<br />

50 francs d'amen<strong>de</strong>.<br />

Pour vol, lo sieur Puech, do Pradinas, obtient<br />

huit jours do prison.<br />

François Ang'la<strong>de</strong>, contreban<strong>de</strong> d'allumettes,<br />

23 francs d'amen<strong>de</strong>.<br />

Enfin, nous avons eu la série traditionnelle<br />

dos délits do pêche et <strong>de</strong> chasse, soit six con-<br />

damnations pour pèche, <strong>de</strong> 5 à <strong>30</strong> Irancs d'a-<br />

men<strong>de</strong> et trois pour chasse à 60 et 60 francs<br />

d'amen<strong>de</strong>.<br />

Simple po'iîe. — Dans son audience du 27<br />

<strong>mars</strong>, le tribunal do simple polico a prononce<br />

on/e condamnations uour défaut d'éclairage à<br />

1 ou 2 francs d'amen<strong>de</strong> : quatre condamnations<br />

pour rixe, a trois journées <strong>de</strong> travail ; une pour<br />

ivresse à 5 francs d'amen<strong>de</strong> plus <strong>de</strong>ux jours do<br />

prison pour injures au juge <strong>de</strong> paix.<br />

Trouvailles. — Il a été trouvé à Saint Eloi,<br />

un porte monnaio contenant, une somme d'ar-<br />

gent. Se renseigner au commissariat do Do-<br />

lice.<br />

MANHAC. — Vol. — Lo 28 <strong>mars</strong>, lo sieur<br />

Ptigal, do la Beaugerelie, commune do Manhac,<br />

se trouvait à l'auberge Fenraad, k Vors. 11 avait<br />

touché do la femme Fcrrand uno sommo <strong>de</strong><br />

208 francs. En recomptant son argent, il s'aper-<br />

çut qu'il lui manquait <strong>de</strong>ux pièces <strong>de</strong> 20 francs.<br />

Les a-t-il laissé tomber ou les lui a-t-on volsoS,<br />

il ne sait, mais il est porté à croire qu'une<br />

femme do Vors qui entra dans la maison au<br />

moment où l'argent était étalé sur la table, les<br />

lui a soustraites.<br />

VALADY. — Nous avons annoncé hier que<br />

vendredi matin, un Incendie avait détruit la<br />

maison <strong>de</strong> la veuve Ségala, à Gra<strong>de</strong>ls, commune<br />

<strong>de</strong> Vulad-/<br />

Nau<strong>de</strong>l est le îvdaelcui' :<br />

(Test avec un très vif étonnement que<br />

Y m- trouve au Journal Offiàieijt parti) i les<br />

noms'<strong>de</strong>s députés qui hier ont voté, pour lo<br />

cabinet radical, ceux d'un certain* nombre<br />

d'hommes qui avaient été élus comme con<br />

servatenrs, comme ralliés ou comme répu<br />

bliealns modérés : MM. Julien Dumas, De<br />

nis. d'Estouruelles, Gavini, <strong>de</strong> Casablanca<br />

ct quelques antres.<br />

Dwi le' scrutin sur l'amen<strong>de</strong>ment Pour-<br />

riuory do Bôîsseriii, où la majorité n'a été que<br />

<strong>de</strong> sept voix, ils ont absolument sauvé le<br />

cnbiiiet: s'ils eussent voté comme il était<br />

naturel <strong>de</strong> penser qu'ils ,1e feraient, le parti<br />

radical ne serait plus au gouvernement. Ils<br />

ont préféié suivre le '.drapeau <strong>de</strong> MM. Jau-<br />

rès, Chauvin ct Faberot. . ..<br />

C'était assurémcnt'lo droit <strong>de</strong> ces députés<br />

d'abandonner les modérés, do soutenir les<br />

radicaux ct <strong>de</strong> voter avec les socialistes.<br />

Senbunent, ils ont négligé d'avertir leurs<br />

électeurs que tellescrait leur conduite poli-<br />

tique. 11 eût été convenable,' scmblc-t-il,<br />

avant; d'accomplir une telle évolution, <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à ses électeurs ce qu'ils en pour-<br />

raient bien penser — en démissionnant et<br />

en se représentant <strong>de</strong>vant eux. Pour agir <strong>de</strong><br />

là sorte, peut-être même .ne serait-il pas<br />

encore trop tard.<br />

Autre surprise : Parmi les abstention-<br />

nistes, on remarque les noms considérables<br />

<strong>de</strong> M. lo prinoe d'Arenberg-, <strong>de</strong> M. le baron<br />

Demarcay, do M. le Myre <strong>de</strong> Vilers. On se<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> si ces' messieurs n'ont pas d'opi-<br />

nion- sdr les questions capitales qui se discu-<br />

taient hier <strong>de</strong>vant la Chambre, ou si, en<br />

ayant uiic, ils n'ont pas osé l'exprimer.<br />

Le Peuple Français morigène <strong>de</strong> la<br />

Une somme <strong>de</strong> 4.070 francs sera distribuée en<br />

primes.<br />

GOURDON. — Epidémies. — Par arrêté<br />

préfectoral du 3 <strong>mars</strong> <strong>de</strong>rnier. M. le docteur<br />

Fontanillos, <strong>de</strong>meurant à Gourdon, a été nommé<br />

mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong>s épidémies do l'arrondissement <strong>de</strong><br />

Gourdon en remplacement <strong>de</strong> M. Calmeilles,<br />

décédé.<br />

MARTEL. — Incendie. — Ces jours <strong>de</strong>rniers,<br />

un incendie s'est déciaré Oans la maison du<br />

sieur Valadié, couvreur, à onze heures du soir.<br />

Grâce aux secours apportés par la population,<br />

le feu a pu être assez, rapi<strong>de</strong>ment circonscrit et<br />

éteint.<br />

L"s pertes qui s'élèvent à 500 francs environ<br />

no sont couvertes par aucune assurance.<br />

La cause du sinistre est inconnue jusqu'ici.<br />

ENCORE EMILE!<br />

Il est <strong>de</strong>s gens d'une persévérance<br />

vraiment touchante. Alexandre Dumas<br />

est mort, et Zola qui ne cesse <strong>de</strong> flairer<br />

un fauteuil ù l'Académie, se présente<br />

à nouveau, dans l'espoir d'être enfui<br />

l'heureux élu. Emile est tenace ; il n'est<br />

pas <strong>de</strong> ceux que les refus déroutent,<br />

que les déceptions affligent. Il se croit<br />

digne d'entrer dans le palais <strong>de</strong>s lettres,<br />

et encore une fois il frappe ù la porte.<br />

On lui a bien fait entendre, en <strong>de</strong> pré-<br />

cé<strong>de</strong>ntes occasions, que dans une as-<br />

semblée <strong>de</strong> littérateurs bien élevés il<br />

n'étatt pas permis <strong>de</strong> recevoir les per-<br />

sonnes dont les œuvres n'exhalaient<br />

précisément pas <strong>de</strong> suaves parfums.<br />

Malgré tout,Emile a insisté. Vainement,<br />

lui a-t-on dit : voyons, vous n'êtes pas<br />

propre, vous ne sentez pas bon, restez<br />

chez vous! Non, Emile trépigne et in-<br />

siste toujours : il veut entrer, na 1<br />

Vrai ! le Zola est un enfant bien ter-<br />

rible. Et n'est-elle pas amusante l'obsti-<br />

nation <strong>de</strong> certains à vouloir porter par-<br />

tout les mauvaises o<strong>de</strong>urs qu'ils ont<br />

sur eux? Voilà un monsieur qui se<br />

vautre et s'engraisse dans la saleté, et<br />

qui veut à toute force être admis dans<br />

un salon ! Franchement, qu'il reste à<br />

l'étable.<br />

Dans <strong>de</strong>s articles éloquents, Dru-<br />

mont, qui est aussi fin littérateur que<br />

distingué polémiste, a apprécié, à main-<br />

tes reprises, et comme il convenait,<br />

l'œuvre exquise <strong>de</strong> Zola, cette œuvre,<br />

vous savez, d'un arôme si délicat et si<br />

agréable!... Les pages charmantes du<br />

Rêve, quelques paragraphes délicieux<br />

<strong>de</strong> VAbbè Mourct, quelques lignes<br />

prises <strong>de</strong> ci <strong>de</strong> là, ne peuvent faire ou-<br />

blier tout le. reste. Malheureusement,<br />

Emile n'est pas le Félicien du Rêve,<br />

mais le Jésus-Christ <strong>de</strong> la Terre ! Et<br />

quel livre <strong>de</strong> lui peut-on décemment<br />

laisser ouvert sur sa table <strong>de</strong> travail ?<br />

A part le Rêve, aucun, je crois, car les<br />

autres sont trop répugnants, et les per-<br />

sonnes qui les ont lus n'en parlent<br />

qu'avec dégoût.<br />

Certaines, au contraire , trouveront<br />

que Zola est un homme supérieur,<br />

d'une intelligence rare, et le salueront<br />

du titre pompeux <strong>de</strong> « Maître ». Oui,<br />

certes, il est bien un « Maître » en son<br />

genre, et un grand! Nul n'a écrit <strong>de</strong>s<br />

pages où le réalisme, où le natura-<br />

lisme s'étalent avec plus <strong>de</strong> brutalité<br />

et <strong>de</strong> cynisme. Mais cet art n'est pas le<br />

plus difficile à atteindre, et Zola nous<br />

le prouve par l'aisance avec laquelle il<br />

écrit ses volumes. Cet art là, sent mau-<br />

vais... Après tout, s'il y en a qui l'ai-<br />

ment !... Allons, Zola est bien l'écri-<br />

vain qu'il faut à notre société qui s'é-<br />

miette dans la boue, — un écrivain qui<br />

ne respecte pas les lecteurs, et qui ne<br />

se respecte pas lui-même. Il nous a<br />

„ II^IUM, J nuui; IMU1D a U.S. IN t'IgOS , pOUT 1GS<br />

femmes, le R. P. Gilbert ;<br />

A 5 heures, à la Sainte Famille, M. l'abbé Lis-<br />

sât, curé d'Arpajon ; à Saint Eugène, M. l'abbé<br />

Lescurier, vicaire à Saint Géraud ;<br />

A 8 heures, à Saint Géraud, M. l'abbé Henri<br />

Barbet, vicaire do ia paroisse.<br />

Mutation. — Par décision ministérielle du 26<br />

<strong>mars</strong> 1893, notre concitoyen, M. Félix Bert, lieu-<br />

tenant au 103e territorial, passe au lOOo<strong>de</strong> môme<br />

arme.<br />

Condamnation. — Lo tribunal correctionnel a<br />

condamné, par défaut, à 100 francs d'amen<strong>de</strong>, le<br />

sieur Longecamp, auteur <strong>de</strong> ia tentative do vol<br />

il y a un mois, chez, Mlle Roux, dépo<br />

Par Fil Spécial<br />

nnn<br />

il<br />

NOUVELLES MILITAIRES<br />

Paris, 29 <strong>mars</strong>.<br />

M. llervouet <strong>de</strong> la Robrie, capitaine au<br />

20e dragons est affecté au 25c <strong>de</strong>" la même<br />

subdivision d'arme.<br />

Pardôret du 23 <strong>mars</strong>, ont été nommés ou<br />

promus dans le corps <strong>de</strong> santé <strong>de</strong>s colonies<br />

et <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> protectorat :<br />

Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cin principal, les mé<strong>de</strong>cins<br />

<strong>de</strong> première classe Mestâyer, Rançon Simon.<br />

Au gra<strong>de</strong> do mé<strong>de</strong>cin do Ire classe, les mé<strong>de</strong>-<br />

cins <strong>de</strong> 2o classe Ollivier, Rigollet, Lenoir, Ta-<br />

layrac, Le^ondre.<br />

Au gra<strong>de</strong> do mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> 2c classe, M. Valiet,<br />

mé<strong>de</strong>cin auxiliaire <strong>de</strong> 2e classe <strong>de</strong> la marine, .M.<br />

Rcncurel. mé<strong>de</strong>cin auxiliaire <strong>de</strong> 2c ciasso do la<br />

marine, M. Dourne. docteur en mé<strong>de</strong>cine.<br />

Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> pharmacien <strong>de</strong> 2e classe, les<br />

pharmaciens universitaires <strong>de</strong> Ire classe Boin,<br />

Bloch et Pognan.<br />

1 a Succession ds M. Lefebvrs ds Sshaics<br />

Paris, 29 <strong>mars</strong>.<br />

La Liberté, ce soir, après lo Matin d'au-<br />

jourd'hui, déclare que le Vatican fait <strong>de</strong>s ob-<br />

jections à la nomination do M. Poubelle<br />

comme ambassa<strong>de</strong>ur auprès du Saint-Siège.<br />

_ Le préfet do la Seine â, en effet, pris posi-<br />

tion diverses fois comme laïcisatèur à ou-<br />

trance, ct comme adversaire même du Con-<br />

cordat, dans le procès relatif à l'église <strong>de</strong><br />

l'Assomption, rue Saint-Honoré. Malcré ses<br />

mérites personnels et lo zèle religieux bien<br />

connu <strong>de</strong> sa famille, il n'est pas ce que l'on<br />

appelle persona grata.<br />

Les malices radicales sont telles, ajoute la<br />

Liberté, qu'il est permis <strong>de</strong> voir dans l'insis-<br />

tance que le gouvernement a mise à aimeler<br />

à ces fonctions <strong>de</strong> cordialité un nerso'nnage<br />

que ses antécé<strong>de</strong>nts n'y rendaient pas apie,<br />

le désir <strong>de</strong> réaliser la suppression <strong>de</strong> l'am-<br />

bassa<strong>de</strong>, tout en ayant l'air <strong>de</strong> la conserver,<br />

afin do ne pas choquer la majorité du Parle-<br />

ment, qui s'est prononcée pour le maintien<br />

do ce poste nécessaire.<br />

CARCASSONNE. — Concours. — Un arrêté<br />

fixe au 8 juillet l'ouverture <strong>de</strong>s épreuves prépa-<br />

toiros du concours <strong>de</strong> l'agrégation et du certifi-<br />

cat d'aptitu<strong>de</strong> pour l'enseignement secondaire<br />

<strong>de</strong>s jeunes filles.<br />

Les inscriptions seront reçues au secrétariat<br />

<strong>de</strong> l'académie, du 15 avril au 15 mai.<br />

Les, aspirints <strong>de</strong>vront faire connaître pour<br />

quelle section (sciences ou lettres), ils désirent<br />

concourir.<br />

Les aspirants au certificat d'aptitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>vront<br />

également désigner une langue vivante.<br />

Fournir : 1- l'acte <strong>de</strong> naissance; 2- les diplô-<br />

mes exigés par les urrêtés <strong>de</strong>s 5 et 7 jan-<br />

vier-lss 1.<br />

Un arrêté du 6 <strong>mars</strong> fixe au 25 juin l'ouverture<br />

du concours pour l'admission à I'Kcole normale<br />

secondaire du Sèvres.<br />

Société <strong>de</strong>s Beaux Arts. -— Messieurs les<br />

artistes exposants habitants notre ville et les<br />

environs sont priés do venir retirer au plutôt<br />

leurs (ouvres : Los salles <strong>de</strong> la mairie affectées<br />

à l'exposition <strong>de</strong>vront être libre le lundi <strong>30</strong> cou-<br />

rant.<br />

Etat civil du 27 au 28 <strong>mars</strong>. — Naissances.<br />

— Garçons 4, filins 3.<br />

Oécei, — Joachim Rosqué, G0 ans, impasse<br />

Capucins ; Marie Gastillo, ,1 ans, ruo Raucoulet,<br />

12 ; Joséphine Arques, 52 ans, épouse Turo, rue<br />

du 2i février, 28 ; Auguste Germain Roc, 10 ans,<br />

allée d'iéna.<br />

NARBONNE. — L' « Exprrtss ». à Narbon-<br />

no. — Par suite d'une indisposition, un <strong>de</strong>s<br />

ven<strong>de</strong>urs do l'Express n'a pu assurer la distri-<br />

bution régulière du journal à tous nos lecteurs.<br />

Nous prévenons ceux qui auraient été oubliés<br />

à s'adressser à M. Firmin, entrepositaire géné-<br />

ral, hiOMUe do la Passerelle, ou dans tous les<br />

autres dépôts do jouineaux.<br />

Conseil municipal. — Nos édiles sont convo-<br />

oii il mardi prochain en session extraordinaire.<br />

Voici l'ordro du jour <strong>de</strong> la séance :<br />

D Comptabilité communale, admission on non<br />

valeur <strong>de</strong>s sommes irrécouvrables; ï- collège,<br />

commise<br />

sitaire <strong>de</strong> PI press, tenancière d'un bureau <strong>de</strong><br />

tabac, rue Neuve.<br />

Conseil municipal. — Le conseil municipal<br />

se réunira mardi 31 courant, à 5 heures, à la<br />

mairie.<br />

Etat civil du 20 au 27 <strong>mars</strong>. — Naissances.<br />

— Joséphine Barrau, <strong>de</strong> Joseph, employé <strong>de</strong><br />

commerce, et do Gabriello Combouriou; clément<br />

<strong>de</strong> Gr.yse, do Julien, et <strong>de</strong> Louise Catherine Van-<br />

<strong>de</strong>n Hiélacher, artiste musicienne ; enfant natu-<br />

rel; entant naturel; Jean Marius Baduel, <strong>de</strong> Jean<br />

employé <strong>de</strong> commerce, et <strong>de</strong> Elisabeth Lapart ;<br />

Mario Louise Cussac, do Jean Baptiste, proprié-<br />

taire, et do Jeanne Dicham : Marie Josop!i Au-<br />

guste Dau<strong>de</strong>, do Guillaume, capitaino d'infantorio<br />

do marine, et <strong>de</strong> Mario Joséphine Alice Laglaine;<br />

Jean Baptiste Nue, do Autoine, terrassier, ct do<br />

Mario Méral ; Jean Marie Lac, do Jean, employé,<br />

ct <strong>de</strong> Mario Dolort.<br />

Décès. — Marie Louise Lagarriguo, 2 ans B<br />

mois ; Joan Gros, boucher, 49 ans; Jeanne Valon,<br />

jardinière, 41 ans ; Firmin Venries, 22 mois ;<br />

Mario QatTOUSte, 9 mois ; Jean Quisset, 13 mois;<br />

Mario Dommergues, 77 ans.<br />

Publications <strong>de</strong> muriage. — Antoine Joseph<br />

Pierre Paul Vacarie, notaire à Cros <strong>de</strong> Mont-<br />

vert et Marie Aline Florentine Isabelle Maziol, à<br />

Aurillac.<br />

HÉRAULT<br />

MONTPELLIER. — Para<strong>de</strong> d'éxécution. —<br />

Samedi, à midi, ainsi que nous l'avions annoncé<br />

a défilé dans la cour <strong>de</strong> la cita<strong>de</strong>lle, <strong>de</strong>vant les<br />

troupes réunies sous les armes, le nommé Joseph<br />

Léon Rey, âgé <strong>de</strong> 22 ans, né à Muret (Aveyron),<br />

soldat au I4;ie <strong>de</strong> ligne, condamné le 21 courant<br />

par lo conseil <strong>de</strong> guerre du 10e corps, h <strong>de</strong>ux ans<br />

do travaux publics pour désertion à" l'étranger en<br />

temps do paix.<br />

Après lo défilé, Rey a été conduit par la gen-<br />

darmerie à la maison d'arrêt, où il attendra son<br />

transfert en Algérie.<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

M. l'abbé Baurens do Mobilier, ancien mis-<br />

sionnaire, vient do publier, sous le titro do<br />

Missionnaire mo<strong>de</strong>rne, un livre <strong>de</strong>s plus inté<br />

ressauts. 11 nous euftlra, pour le recomman<strong>de</strong>r<br />

L'Anarchis dans L'Armés<br />

Marseille, 29 <strong>mars</strong>.<br />

Les journaux <strong>de</strong> la Cochinchinc nous appor-<br />

tent <strong>de</strong>s détails lamentables sur un commen-<br />

cement <strong>de</strong> mutinerie militaire qui aurait<br />

éclaté le jeudi 20 février en ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Saigon a<br />

bord du Cachemire qui transportait 950 hom-<br />

mes au Tonkin pour la relève <strong>de</strong>s troupes.<br />

Lo commandant <strong>de</strong> place n'ayant autorisé<br />

la <strong>de</strong>scente à terre que <strong>de</strong> <strong>30</strong> 0[0<strong>de</strong> l'effectif<br />

<strong>de</strong> 5 à 0 heures du soir pendant que le Ca-<br />

chemire stationnait, les autres ont voulu<br />

forcer la consigne.<br />

Les échelles étaient levées, dit le Courrier<br />

<strong>de</strong> Saigon et sûr l'appontement veillaient<br />

quatre hommes <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> baïonnette au ca-<br />

non.<br />

Aussitôt commença dans la batterie un ta-<br />

page in<strong>de</strong>scriptible : les fanaux sont éteints<br />

par les soldats mutinés, l'obscurité <strong>de</strong>vient<br />

complète, impossible aux gradés <strong>de</strong> rétablir<br />

l'ordre et la tranquillité, on entend <strong>de</strong>s cris<br />

épouvantables jetés par sept cents poitrines.<br />

« A l'éau l'adjudant ! Qu'on le pen<strong>de</strong>* ! Vive la<br />

Les cours <strong>de</strong>s sucres raffinés sont par conti-<br />

nuation bien tonus, avec uno bonne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> do<br />

ia part do la consommation. On cote comme suit:<br />

Sucre en pain, 10G ; rangé et, cassé, 111 ; non<br />

rans'é, 110 ; pilé n- 1, 105 ; pilé n- 2, 100 ; pilé ia*<br />

4, 102 ; pilé n- 5, 99 ; pilé n- 6, 96; pilé n - 7, 93 ;<br />

cristallisés exotiques, 99 francs. Le tout les 100<br />

kilos.<br />

AVEYRON<br />

Foires <strong>de</strong> la semaine :<br />

Mercredi 1" avril. — Saint Amans, Montfranc,<br />

Saint Félix, Villeneuve.<br />

Vendredi 2. — Lacalm.<br />

Villefranche.<br />

Voici les prix pratiqués au marché :<br />

Blé, 14 fr. 75 à 15 fr. 25 l'hect.; mais, 12 fr. h.<br />

12 fr. 25; avoine, C fr. à 7 fr. 50; pommes do<br />

terre, 3 fr. à 3 fr. 75 ; cerneaux, 25 à 29 fr.<br />

Volaille en hausse, 0 fr. 65 k 0 fr. 80 la livre;<br />

œufs, 0 fr. 55 la dou/aiue ; jambons salés, 0 fr. 60<br />

à 0 fr. 70 la livre.<br />

Ro<strong>de</strong>/;.<br />

Mercuriale du 28 <strong>mars</strong> :<br />

Froment, 125 hectolitres, à 11 fr.; seigle, 81, k<br />

12 fr.; avoine, 56, à 7 fr,; pommes <strong>de</strong> terre, 420<br />

quintaux, 4 fr. 50 les 100 kilos.<br />

Espalion.<br />

La foire a été calme. Cours ordinaires sur les<br />

bêtes à corne.<br />

Les acheteurs étaient peu nombreux cl se<br />

tenaient sur l'expectative.<br />

GERS<br />

Loctoure.<br />

Beaucoup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>, mais peu d'affaires, sur-<br />

tout à la hallo aux grains, où le blé, dont les<br />

quantités offertes étaient considérables, no trou-<br />

vait preneur qu'à U fr. 50 et peu à 14 fr. :5<br />

l'hectolitre, subissant ainsi, d'un marché à l'au-<br />

tre, une baisse <strong>de</strong> 0 fr. 75 par 80 kilos.<br />

LOT<br />

_. Gtaraat.<br />

Bien que n'ayant pas été aussi belle que la<br />

<strong>de</strong>rnière, notre foire du 20 avait amené assez. d><br />

mon<strong>de</strong> dans notro villo et il s'y est traité un<br />

grand nombre d'affairos.<br />

TARN<br />

n J . , J „„ Castres.<br />

Cours du marché du 2R <strong>mars</strong> :<br />

Blé, 15 fr. 71; seigle, U fr. »»; maïs, U fr. 75;<br />

avoine, 8 fr 75.<br />

Puylauren3.<br />

Cours du marché du 25 <strong>mars</strong> :<br />

Né, 15 fr. 79; maïs, 12 fr.; avoine, 9 fr.<br />

TARN ET GARONNE<br />

. . , Monlauban.<br />

voici les cours pratiqués à la hallo ot k I*<br />

bourse aux grains au marché, <strong>de</strong> samedi :<br />

Bourse — Blé fin sunérioûr, les 80 kil., 15 28-<br />

ble tendro moyen, les 80 kil., 15 10; blé inférieur<br />

mltadin, les 80 lui., il 35.<br />

Halle. — Blé Ire qualité, l'hect., 15; blé le<br />

14 55; ble 3e, l;î C6; prix moyen, I l 40.<br />

Prix moyen <strong>de</strong> l'hectolitre do seigle 10 A<br />

i R'K' 11 mais > u A *voine. 9 2,i '<br />

t, 1 11 50. orge.<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


tation désastreuse donnée <strong>de</strong>puis tantôt <strong>de</strong>ux<br />

mois à notre politique extérieure, et que, par<br />

conséquent, lui en confier ou lui en maintenir la<br />

direction, e*t l'impru<strong>de</strong>nce la plu» dangereuse<br />

que les pouvoirs publics puissent commettre en<br />

ce moment , .„ . ,. ...<br />

Indépendamment même <strong>de</strong> M. Berthelot et <strong>de</strong><br />

M. Bourgeois, c'est lo ministère tout entier qui<br />

est coupable. La situation qu'il nous a faite <strong>de</strong>-<br />

viendrait prometement périlleuse, si, dès lundi,<br />

la Chambre n'y mettait ordre. Et qu'on ne nous<br />

dise pas que <strong>de</strong>3 raisons <strong>de</strong> pu<strong>de</strong>ur et do suscep-<br />

tibilités patriotiaues s'ODDosen» au renversement<br />

tin cabinet Bourgeois ! lia" crémière susceptibilité<br />

consiste â ne pas prêter " au ridicule. Dans les<br />

erreurs qui ont été commises et qu'on veut taire<br />

expie* au seul M. Berthelot. tous les ministres<br />

ont leur part. Qu'ils s'en aillent tous, tous, tousl<br />

Le Siècle envisage comme principales fau-<br />

tes diplomatiques <strong>de</strong> M. Berthelot la question<br />

du régime <strong>de</strong> Madagascar par rapport aux<br />

puissances et la question d'Egypte. A propos<br />

<strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière, il dit :<br />

Il avait donné barre sur lui. Le gouvernement<br />

anglais avait placé le nôtre en présence d'un<br />

fait accompli. La situation <strong>de</strong>venait telle qu'il<br />

n'y avait moyen d'on sortir honorablement que<br />

par une déclaration <strong>de</strong> guerre.<br />

Les journaux officieux ont grand soin d'ail-<br />

leurs <strong>de</strong> nous annoncer, dès aujourd'hui, que le<br />

moment est <strong>de</strong>s plus graves. Soyez certain que<br />

ce sera le Drincipal argument que M. Bourgeois<br />

et ses partisans feront valoir dans la séance <strong>de</strong><br />

iundi. Comment renverser lo ministère lorsque<br />

la situation est aussi menaçante '?<br />

Les Causes do la Démission<br />

Après la question d'Egypte, il est une autre<br />

raison qui n'est pas étrangère à la retraite<br />

<strong>de</strong> M. Berthelot: c'est la question <strong>de</strong> Mada-<br />

gascar.<br />

Dans !e livre Jaune que M. Berthelot a fait<br />

distribuer, il y a le texte <strong>de</strong> la dépêche<br />

adressée à nos ambassa<strong>de</strong>urs pour leur or-<br />

donner <strong>de</strong> notifier notre prise <strong>de</strong> possession<br />

<strong>de</strong> l'île aux gouvernements près lesquels ils<br />

sont accrédités. Or, il y a quelques jours, M.<br />

Curzon déclarait, à la Chambre <strong>de</strong>s commu-<br />

nes, qu'il attendait cette notification pour<br />

prendre les mesures qui lui paraîtraient<br />

nécessaires pour protéger les intérêts an-<br />

glais. De leur côté, les Etats-Unis avaient<br />

fait entendre uns note analogue.<br />

Jeudi, on annonçait que notre ambassa<strong>de</strong>ur<br />

à Berlin faisait <strong>de</strong>s démarches pour négocier<br />

un nouveau traité <strong>de</strong> commerce et <strong>de</strong> navi-<br />

gation entre l'Allemagne et Madagascar, tous<br />

les autres traités <strong>de</strong>vant être annulés for-<br />

mellement, comme étant sans valeur, par les<br />

Français.<br />

La réponse ne <strong>de</strong>vait pas tar<strong>de</strong>r à venir <strong>de</strong><br />

l'Angleterre aux négociations do Berlin.<br />

Vendredi , M. Curzon déclarait à la<br />

Chambre <strong>de</strong>s communes que la dénonciation<br />

<strong>de</strong>s traités causerait à l'Angleterre un préju-<br />

dice important, que la déclaration <strong>de</strong> M. Ber-<br />

thelot sur l'annexion <strong>de</strong> l'île présenterait un<br />

certain caractère <strong>de</strong> gravité; il reprenait<br />

ainsi, à son compte, les expressions mêmes<br />

<strong>de</strong> M. Berthelot dans la déclaration en ques-<br />

tion et, assurant que le gouvernement sau-<br />

rait sauvegar<strong>de</strong>r les droits <strong>de</strong> l'Angleterre ;<br />

il terminait en disant qu'il attendait toujours<br />

la notification annoncée par M. Berthelot.<br />

11 y a là, nous disait hier un député du<br />

groupe colonial, quelque chose d'incom-<br />

préhensible. Comment la notification <strong>de</strong> no-<br />

tre prise <strong>de</strong> possession n'a-t-elie pas encore<br />

été faite aux puissances? Evi<strong>de</strong>mment M.<br />

Berthelot a fini par voir les difficultés aux-<br />

quelles il allait se heurter. Il a eu peur <strong>de</strong> la<br />

mauvaise humeur <strong>de</strong> l'Angleterre ; il a pré-<br />

féré laisser le problème à résoudre à son<br />

successeur.<br />

Ce n'est pas très chevaleresque; seulement<br />

comme le successeur <strong>de</strong> M. Berthelot est M.<br />

Bourgeois qui, en sa qualité <strong>de</strong> chef du gou-<br />

vernement est responsable <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong> M.<br />

Berthelot, on ne Voit pas bien comment il<br />

s'en tirera. Assurément, l'affaire <strong>de</strong> Mada-<br />

gascar, au point <strong>de</strong> vue étranger, est aussi<br />

grave que celle <strong>de</strong> Dongola.<br />

Une expulsion<br />

Il paraît que ce n'est pas sans peine que<br />

M. Berthelot a lâché son portefeuille. Co<br />

n'est qu'à midi qu'il y consentît et cotte dé-<br />

mission est plutôt une expulsion qu'une re-<br />

traite.<br />

C'est à la suite, disait-on, hier à la Cham-<br />

bre <strong>de</strong> la réception <strong>de</strong> dépêches d'une ex-<br />

trême gravité que M. Bourgeois aurait<br />

reproché à M. Berthelot sa conduite dans los<br />

affaires anglo-égyptiennes. Une scène éclata<br />

si violente que les huissiers en entendaient<br />

les échos On entendait, paraît-il, les mots :<br />

« Non ! non, je ne démissionnerai pas ! »<br />

M. Bourgeois aurait dû menacer M. Berthe-<br />

lot <strong>de</strong> la démission <strong>de</strong> tout le cabinet<br />

et lui assurer que son entêtement pourrait<br />

amener une crise prési<strong>de</strong>ntielle.<br />

Enfin, M. Berthelot céda les larmes aux<br />

yeux, ajoute-t-on et partit en faisant claquer<br />

les portes.<br />

Au quai d'Orsay<br />

M. Génie, chef <strong>de</strong> cabinet <strong>de</strong> l'intérieur<br />

suivrait M. Bourgeois au quai d'Orsay et <strong>de</strong>-<br />

viendrait chef <strong>de</strong> cabinet <strong>de</strong> la prési<strong>de</strong>nce du<br />

conseil. Une importante compensation serait<br />

accordée au titulaire actuel <strong>de</strong> ce poste, M.<br />

Ribière.<br />

Quant au cabinet <strong>de</strong>s affaires étrangères, il<br />

serait attribué à un fonctionnaire <strong>de</strong> la car-<br />

rière.<br />

Au ministère <strong>de</strong> l'Intérieur.<br />

Lo mouvement diplomatique en prépara-<br />

tion et qui a pour point do départ le change-<br />

ment <strong>de</strong> M. Herbette ne sera "en aucune fa-<br />

çon modifié. Le remplacement <strong>de</strong> M. Her-<br />

bette est absolument indispensable, notre<br />

ambassa<strong>de</strong>ur à Berlin n'entretenant plus que<br />

<strong>de</strong> simples relations <strong>de</strong> service avec la chan-<br />

cellerie alleman<strong>de</strong>.<br />

M. Léon Bourgeois a longuement conféré,<br />

hier dans la soirée au ministère do l'inté-<br />

rieur, avec M. <strong>de</strong> Courcel, ambassa<strong>de</strong>ur <strong>de</strong><br />

France à Londres.<br />

sénateur <strong>de</strong>s Bouches-du-Rhône si le fait<br />

était exact: «Nullement! nous a-t-il répondu,<br />

on ne m'a adressé aucune proposition ».<br />

Au <strong>de</strong>rnier moment, le bruit courait dans<br />

les couloirs que M. Berthelot avait dû don-<br />

ner sa démission à la suite do représenta-<br />

tions diplomatiques <strong>de</strong> la Russie, laquelle<br />

aurait, été fâcheusement émue <strong>de</strong>s <strong>de</strong>rniers<br />

insuccès <strong>de</strong> M. Berthelot.<br />

Les cinq mois <strong>de</strong> ministère <strong>de</strong> M. TV-rlho-<br />

lot auront coûté cher à la France, disait un<br />

membre <strong>de</strong> l'Union républicaine. Quelques<br />

jours encore avant le désastre d'Adoua, il<br />

tentait encore <strong>de</strong> se rapprocher <strong>de</strong> l'Italie.<br />

Tout le mon<strong>de</strong> reste "d'accord pour croire<br />

que la journée <strong>de</strong> <strong>de</strong>main sera décisive..<br />

Au nom <strong>de</strong>s divers groupes <strong>de</strong> la gauche,<br />

M. Bardoux s'est entendu avec le prési<strong>de</strong>nt<br />

du conseil pour que la discussion annoncôo<br />

sur les affaires extérieures n'ait lieu que<br />

mardi prochain.<br />

Succession en désliéreaee<br />

M. Sctmon a refusé formellement, hier<br />

soir, d'accepter lo portefeuille <strong>de</strong> l'intérieur<br />

que lui avait offert M. Bourgeois.<br />

Le Journal estime que le refus do M. Sar<br />

rien est caractéristique et indique que le dé-<br />

puté <strong>de</strong> Saône-et-Loire n'a qu'une confiance<br />

médiocre dans lesdispositions <strong>de</strong> son groupe<br />

en faveur du ministère qu'il a soutenu jus<br />

qu'à ce jour.<br />

Le Matin dit à ce sujet :<br />

Outre que l'ancien membre <strong>de</strong>s cabinets Frey<br />

cinet et Tirard ne paraît pas se soucier d'entrer<br />

dans un ministère chancelant, on assure qu un<br />

motif <strong>de</strong> politique générale l'a empêché même<br />

do promettre sa collaboration à M. Bourgeois.<br />

Si le cabinet n'était pas renversé avant les va-<br />

cances, M. Sarricu aurait dit ne pouvoir pro<br />

cé<strong>de</strong>r à l'épuration administrative, que le prési<br />

<strong>de</strong>nt du conseil lui a déclaré s'être engagé à<br />

réaliser vis à vis du parti radical.<br />

A LA CHAMBRE<br />

Les couloirs sont à peu près déserts. Ce<br />

n'estpas ici que se débattent les grands pro<br />

blêmes <strong>de</strong> la politique extérieure ; seule la<br />

répercussion <strong>de</strong> ces questions, sur la politi-<br />

que intérieure peut y donner lieu à <strong>de</strong>s" com-<br />

mentairesintéressants et on est si convaincu<br />

du maintien du statu quo d'ici <strong>de</strong>main qu'on<br />

n'a point jugé à propos <strong>de</strong> troquer le plaisir<br />

d'une promena<strong>de</strong> au bois cle Boulogne con-<br />

tre une station dans le salon do la paix.<br />

Pourtant un certain nombre <strong>de</strong> membres<br />

radicaux du Parlement so sont réunis co ma-<br />

tin officieusement et ont délibéré sur la si-<br />

tuation. Ils ont naturellement blâmé l'ini-<br />

tiative qu'on dit toujours les modérés déci-<br />

dés à prendre.<br />

Quelques-uns, <strong>de</strong>s plus qualifiés parmi los<br />

opportunistes, sont venus cette après-midi<br />

à la Chambre notamment MM. Poincaré, Co-<br />

chery et Raynal mais ils se sont dérobés à<br />

toute interview.<br />

La séance <strong>de</strong> <strong>de</strong>main<br />

On continue à affirmer que <strong>de</strong>main, dès lo<br />

début <strong>de</strong> la séance, une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'interpel-<br />

lation serait déposée par M. Poincaré. Los<br />

cfficiçux ajoutent que le gouvernement en<br />

accepterait la discussion immédiate. M.<br />

Poincaré ferait., dit-on, porter son interpella-<br />

tion surlapolitique générale sans d'intérieure<br />

ou extérieure ; il chercherait ainsi à éviter<br />

que le gouvernement puisse en <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />

1 ajournement. Son sujet serait aussi plus<br />

vasto et lui laisserait la possibilité <strong>de</strong> rédi-<br />

ger un ordre du jour offrant à tous les mé-<br />

contents la possibilité <strong>de</strong> manifester leurs<br />

sentiments. -<br />

Les officieux annoncent que le prési<strong>de</strong>nt<br />

du conseil portera à la tribune <strong>de</strong>s" déclara-<br />

tions importantes. Ils ont, d'ailleurs, où ils<br />

veulent paraître avoir, pleine confiance dans<br />

l'issue <strong>de</strong> la lutte. M. Doumergue, du Gard,<br />

répétait encore tout à l'heure que lo terrain<br />

extérieur était excellent pour le cabinet dans<br />

ce sens qu'il rallierait sûrement une grosse<br />

majorité pour le soutenir en face l'étranger.<br />

Les opportunistes no disent rien. Ils se<br />

contentent <strong>de</strong> sourire d'un air mystérieux.<br />

Seul, un d'entre eux, est allé jusqu'à dire :<br />

Je no puis vous parler ; qu'il vous suffise <strong>de</strong><br />

savoir que nous sommes .îorniidabïement armés<br />

et que si le cabinet en réchappe, ce ne sera pas<br />

Affaires Italiennes<br />

Rome, 29 <strong>mars</strong>.<br />

VOpinione, organe officieux déclare dénué<br />

<strong>de</strong> tout fon<strong>de</strong>ment le bruit relatif à un envoi<br />

<strong>de</strong> nouvelles troupes italiennes en Afrique.<br />

Le comte Tornielli, ambassa<strong>de</strong>ur à Paris,<br />

qui s'était rendu à Naples, a été rappelé,<br />

hier, ici et invité a repartir le soir même<br />

pour Paris.<br />

On man<strong>de</strong> <strong>de</strong> Liège, au CorvieH <strong>de</strong> Kapoli,<br />

qu'il est prouvé que <strong>de</strong>s maisons alleman<strong>de</strong>s<br />

ont fourni <strong>de</strong>s armes à Ménélik :<br />

Le ras Makonen signa a Naples, avec le repré-<br />

sentant <strong>de</strong> la maison Scirower un traité pour<br />

40,000 fusils Gras, 10,000 Kemingion et 20,000<br />

Wetterly, qui furent, tous transformés par la<br />

maison Loewe, <strong>de</strong> Berlin ; un second contrat<br />

nour <strong>30</strong>,000 Mauser à réoétition fut signé avec la<br />

fabrique nationale d'Hcrstall, succursale <strong>de</strong> la<br />

maison Loewe. Les armes furent expédiées en<br />

plusieurs envois par Anvers, Osten<strong>de</strong>, Gènes,<br />

Livourne et Civitta' Vecchia. <<br />

Londres, 29 <strong>mars</strong>. !<br />

Un télégramme <strong>de</strong> Rome au Central News,<br />

annonce que le général Baldissera so porte<br />

au secours d'Adigrat. Le général aurait"avec<br />

lui vingt bataillons d'infanterie et six batte-<br />

ries d'artillerie.<br />

Paris, 29 <strong>mars</strong>.<br />

Le New-York-Hcrald public, co matin la<br />

dépêche suivante :<br />

Rome. 28 <strong>mars</strong> .<br />

Les ministres sont réunis <strong>de</strong>puis 5 heures. Le<br />

bruit court que <strong>de</strong> très graves nouvelles sont ^ar-<br />

rivées. Ménélik augmente ses prétentions. ' Le<br />

départ do nouveaux renforts est imminent, La<br />

sèment menacé ; il n'est pas encore évacue. C'est<br />

exactement huit décès qui se sont produits pen-<br />

dant le transport <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l'hôpital dans<br />

les autres hospices. Il faut en effet enregistrer<br />

en plus ta mort d'une femme et d'un enfant, l'.'n<br />

outre, la sapeur nompier Verbrughe est tombé<br />

d*uno échelle et s'ost'assez grièvement blessé ;<br />

le caporal Alavoiuo a eu un doi^t écrasé ; un<br />

soldat du 10e chasseurs a été pris d'une crise<br />

d'opilepsie.<br />

Il est absolument impossible d'évaluer, même<br />

aproximativement, lo total <strong>de</strong>s pertes.<br />

Affreux acci<strong>de</strong>nt. Détail navrant<br />

Vingt cinq soldats du 16e chasseurs qui tra-<br />

vaillaient au sauvetage dos mala<strong>de</strong>s ont absorbé,<br />

les prenant pour du genièvre, <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s pro-<br />

venant <strong>de</strong> la pharmacie <strong>de</strong> l'hôpital militaire. A<br />

l'heure actuelle quatre sont morts ; on craint que<br />

plusieurs autres ne succombent également.<br />

Lille, 20 <strong>mars</strong>.<br />

Deux autres soldats du 16e chasseurs viennent<br />

<strong>de</strong> succomber anrès d'atroces souffrances, ce qui<br />

porte actuellement à six le nombre <strong>de</strong>s victimes<br />

empoisonnées par les liqui<strong>de</strong>s pharmaceutiques.<br />

Une dizaine <strong>de</strong>' leurs camara<strong>de</strong>s transportés a<br />

l'hôpital paraissent maintenant hors <strong>de</strong> danger.<br />

Ils ont déclaré qu'ils ont cru que les liqui<strong>de</strong>s<br />

qu'ils emnortaiont étaient du vin et <strong>de</strong>s liqueurs.<br />

Dès qu'ils en eurent bu ils furent pris <strong>de</strong> coli-<br />

ques épouvantables; à l'hôpital militaire, mats<br />

les mé<strong>de</strong>cins ignorant ia nature du poison<br />

absorbé ne surent quel antiseptique employer.<br />

Los déjections <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s seront analysées.<br />

A une heure, les chassseurs à pied ont été<br />

nassés en revue dans la cour <strong>de</strong> la caserne et<br />

interrogés individuellement ; ceux dont les ré-<br />

ponsesont été douteuses sont gardés k la dispo-<br />

sition du commandant.<br />

Les vêtements <strong>de</strong>s hommes qui ont aidé au<br />

sauvetago <strong>de</strong>s varioleux ct <strong>de</strong>s phtisiques seront<br />

<strong>de</strong>sinfectés pour éviter une épidémie et dos<br />

bains ont été"ordonnés.<br />

notre faute<br />

— C'est donc bien grave.<br />

— D'une gravité exceptionnelle.<br />

— Mais le cabinet peut faire dévier le com-<br />

bat?<br />

Evi<strong>de</strong>mment. C'est une question d'ordre du<br />

jour; ne m'en faites pas dire" plus 1<br />

AU SENAT<br />

La démission si soudaine <strong>de</strong> M. Berthelot a<br />

causé hier au Luxembourg une très vive im-<br />

pression.<br />

Les divQ?s groupes républicains, à l'ex-<br />

ception <strong>de</strong> la ministérielle gauche démocra-<br />

tique, se sont immédiatement réunis et ont<br />

examiné très longuement la situation. La<br />

discussion a été <strong>de</strong>s plus orageuses.<br />

On se serait cru à ia Chambre, disait en<br />

sortant do la réunion M. Franck-Chauveau.<br />

Tous les sénateurs présents se sont enga-<br />

gés formellement à gar<strong>de</strong>r le secret sur cette<br />

délibération.<br />

Toutefois, nous savons, <strong>de</strong> source cer-<br />

taine, qu'il a été décidé <strong>de</strong> déposer, à la pro-<br />

chaine séance, c'est-à-dire <strong>de</strong>main lundi, une<br />

question au gouvernement sur la politique<br />

générale et sur les causes <strong>de</strong> la démission<br />

inattendue <strong>de</strong> M. Berthelot. C'est M. Bardoux<br />

qui a été chargé do poser la question. L'an-<br />

cien ministre do l'instruction publique n'a ac-<br />

cepté qu'à sou corps défendant cette mis-<br />

sion.<br />

Ce n'est pas une interpellation que vous<br />

adresserez au cabinet? lui avons-nous <strong>de</strong>-<br />

mandé.<br />

— Oh ! non, a-t-il répondu vivement, une<br />

simple question, rien <strong>de</strong> plus.<br />

11 est donc à croire que M. Bardoux tien-<br />

dra un langage fort anodin.<br />

En somme, la nouvelle do la démission do<br />

M. Berthelot a causé aux sénateurs plus <strong>de</strong><br />

joie encore quo <strong>de</strong> surprise.<br />

« C'est lo eommencemo a dit M. Dcrnôle.<br />

Le cabinet s'effrite. »<br />

D'autre part, les sénateurs ont appris avec<br />

mécontentement que M. Sarricn allait rece-<br />

voir le portefeuille <strong>de</strong> l'intérieur. En effet,<br />

il n'y aura plus désormais qu'un soûl séna-<br />

teur dans le ministère, ce qui ne fait pas<br />

l'affaire <strong>de</strong>s pères conscrits ; ceux-ci s'at-<br />

tendaient à ce que M. Bourgeois fit apool à<br />

M. Peytral et la nomination <strong>de</strong> M. Sarri'eu a<br />

été considérée, au Luxembourg, comme un<br />

nouveau procédé hostile au Sénat.<br />

L«i brcjjt n'étant répandu que M. Bourgeois<br />

avait offert le portefeuille <strong>de</strong>s finances à M.<br />

Peytral, nous sommes allés <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r au<br />

Interpellations Delafosse et Brunet<br />

MM. Delafosse et Brunet, chacun pour son<br />

compte, ont écrit au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> là Cham-<br />

bre "pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à*interpeller le gouver-<br />

nement sur les affaires d'Egypte. Cette nou-<br />

velle a paru mettre en liesse" les radicaux.<br />

Le gouvernement, nous a dit M. Doumer-<br />

gue, n'a rien à craindre <strong>de</strong> M. Delafosse qui<br />

est do la droite et ne sera pas écouté, ni <strong>de</strong><br />

M. Brunet qui est un <strong>de</strong> ses amis. Ce qu'il y<br />

a <strong>de</strong> plus clair dans ces <strong>de</strong>ux lettres, c'est<br />

qu'elles coupent l'herbe sous le pied à M.<br />

Poincaré ; mais M. Poincaré pourra* interve-<br />

nir évi<strong>de</strong>mment mais le sens d'une interpel-<br />

lation change singulièrement avec la qualité<br />

<strong>de</strong> l'interpeîlateur.<br />

Ajoutons qu'il paraît certain que même M.<br />

Rouanet défaillant et en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s interpel-<br />

lations <strong>de</strong> MM. Brunet et Delafosse dont nous<br />

parlons plus bas, on considère comme cer-<br />

tains que <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'interpellations por-<br />

tant sur la politique générale seront dépo-<br />

sées <strong>de</strong>main sur le bureau <strong>de</strong> la Chambre."<br />

Le ministère <strong>de</strong> Tint érieur<br />

Un journal du matin a annoncé que le por-<br />

tefeuille <strong>de</strong> l'intérieur serait offert à M. Al-<br />

phonse Humbért, député <strong>de</strong> la Seine. Cette<br />

nouvelle ne rencontre pas <strong>de</strong> créance. La<br />

plupart <strong>de</strong>s raisons qui militent contre l'en-<br />

trée <strong>de</strong> M. Goblet dans le cabinet — raison<br />

dont on parlait nier — militent également<br />

contre M. Ilumbert.<br />

On a parlé <strong>de</strong> M. Loveillé. On sait que le<br />

député <strong>de</strong> la Seino a refusé le portefeuille<br />

<strong>de</strong>s colonies lors <strong>de</strong> la constitution du cabi-<br />

net Bourgeois. Lo bruit n'est donc pas invrai-<br />

semblable ; au reste, M. Doumer vient <strong>de</strong><br />

déclarer très nettement à un <strong>de</strong> nos confrè-<br />

res que le portefeuille <strong>de</strong> l'intérieur ne se-<br />

rait, selon toutes probabilités, pourvu quo<br />

pendant les vacances et qu'il continuerait à<br />

faire l'intérim jusque-là.<br />

AU SOUDAN<br />

Paris, 29 <strong>mars</strong>.<br />

VAgence nationale public la dépêche sui-<br />

vante :<br />

Londres, 28 <strong>mars</strong>.<br />

On télégranhie du Caire que. d'après dés<br />

bruits qui méritent confirmation, Pavant gar<strong>de</strong><br />

du corps égyptien aurait éprouvé un échec près<br />

<strong>de</strong> Akdshe. Quarante trois hommes auraient été<br />

tués (sous réserves).<br />

Le Caire, 29 <strong>mars</strong>.<br />

La <strong>de</strong>uxième colonne égyptienne est arri-<br />

vée à Akasheh. Le Sirdar Kitchener com-<br />

mandant l'expédition est arrivé à Korosko.<br />

M. Cogordan, ministre <strong>de</strong> France, vient do<br />

rentrer au Caire. Son arrivée a provoqué à la<br />

gare une manifestation <strong>de</strong> sympathie <strong>de</strong> la<br />

part do tous les membres do la colonie.<br />

El-Aharam, journal arabe d'Alexandrie,<br />

donne les détails suivants sur la séance du<br />

conseil <strong>de</strong>s ministres égyptiens dans laquelle<br />

a eu lieu la discussion du projet <strong>de</strong> l'expédi-<br />

tion <strong>de</strong> Dongola :<br />

Le conseiller financier, sir Elwin Palmer, a dé-<br />

claré que le gouvernement anglais croyait le<br />

moment propice pour la réouverture do la cam-<br />

pagne du Soudan, qu'il avait, cri conséquence,<br />

l'honneur cle soumettre le projet à l'approbation<br />

du conseil.<br />

Sur l'observation du ministre <strong>de</strong>s finances,<br />

Malzoum Pacha, quo le gouvernement égyptien<br />

ne disposait pas <strong>de</strong>s fonds nécessaires pour "cette<br />

campagne, sir Edwin Palmer répondit : « Soyez<br />

tranquille. Excellence, nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rons à la<br />

caisse <strong>de</strong> la Dette publique la somme <strong>de</strong> 500.000<br />

livres à prélever sur le fonds <strong>de</strong> réserve général.<br />

Comme l'a plupart <strong>de</strong>s puissances ont déjà auto-<br />

risé ce crédit, il n'y a aucun doute que nous<br />

obtenions l'assentiment <strong>de</strong> toutes ies autres puis<br />

sauces européennes. »<br />

Boudros Pacha, ministre <strong>de</strong>s affaires étrangè-<br />

res, ayant fait observer que cette question, <strong>de</strong>-<br />

mandait examen, sir Elwin répliqua i a Tout<br />

têtard serait un mal et pour éviter toute respon-<br />

sabilité, il vaut mieux tout approuver séance<br />

tenante. »<br />

Moustapha Pacha, prési<strong>de</strong>nt du conseil, ayant<br />

déclaré qu'il ne s'opposait pas à l'expédition<br />

puisqu'on assurait qu'elle ne dépasserait pas<br />

Dongola. l'expédition fut décidée.<br />

Consulté, Abbam Pacha, ministre <strong>de</strong> la guerre,<br />

affirma qtie l'armée était prête à toute éventua-<br />

lité.<br />

Londres, 29 <strong>mars</strong>,<br />

M. Curzon, secrétaire parlementaire pour<br />

les affaires étrangères, dans un discours<br />

qu'il a prononcé hier soir, à Southport, a dit<br />

qne l'Angleterre était animée do sentiments<br />

très amicaux envers les Italiens qui sont ses<br />

vieux amis.<br />

L'orateur croit qu'une défaite italienne, à<br />

Kassala, mettrait en périt l'Egypte et la mis-<br />

sion <strong>de</strong> l'Angleterre dans cette contrée :<br />

L'expédition <strong>de</strong> Dongola n'est pas une provo-<br />

cation à l'adresse <strong>de</strong> la France et ne renferme<br />

aucune intention <strong>de</strong> blesser les susceptibilités<br />

<strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière. La France a autant intérêt<br />

que l'Angleterre et l'Egypte à voir ia sécurité <strong>de</strong><br />

l'Egypte <strong>de</strong>venue plus "gran<strong>de</strong>. L'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

l'Angleterre vis à vis <strong>de</strong> la France durant les six<br />

<strong>de</strong>rniers mois, n'a cessé d'assumer un caractère<br />

do conciliation constante.<br />

M. Curzon exprime l'espoir que la Franco<br />

verra la question égyptienne sous un jour<br />

diffrent, lorsqu'elle l'aura examinée, plus à<br />

fond.<br />

L'orateur constate que les crises dans l'A-<br />

frique australe et au Venezuela n'ont pas<br />

disparu et que ces difficultés continueraient<br />

à réclamer son action, sa vigilance ct sa so-<br />

licitudc, mais il est plein d'espoir.<br />

Paris, 29 <strong>mars</strong>.<br />

Des médailles d'honneur et <strong>de</strong>s mentions<br />

honorables ont été décernées aux personnes<br />

ci-aprés désignées quiont accompli <strong>de</strong>s actes<br />

<strong>de</strong> courage et <strong>de</strong> dévouement et dont la belle<br />

conduite • a été signalée pendant lo mois <strong>de</strong><br />

vrier :<br />

Ariège. — Mention honorable, M. Darau, curé<br />

<strong>de</strong> la paroisse du Castet d'Aleu : 17 juin 1895,<br />

sauvetage d'un enfant en danger <strong>de</strong> se noyer ;<br />

Lan<strong>de</strong>s. — Médaille d'argent <strong>de</strong> lro classe. M.<br />

Ducot, rentier, à Parentis ; mention honorable,<br />

M. Brison, domestique, à Parentis : 1er février<br />

R93, se sont exceptionnellement distingués en<br />

portant secours au péril <strong>de</strong> leur vie à quatre<br />

personnes en danger iio se noyer.<br />

Hautes Pyrénées. — Médaille d'argent <strong>de</strong> 2o<br />

éîasse. M- liucos, commissaire <strong>de</strong> police à I.our<br />

<strong>de</strong>s : 10 décembre 1S95, a maîtrisé un cheval<br />

emporté.<br />

Tarn et Garonne. — Mention honorable, M.<br />

Gar<strong>de</strong>lle, pêcheur à Barry d'Isleman<strong>de</strong> : 29 sep-<br />

tembre 1895, a fait preuve do courage ct <strong>de</strong><br />

dévouement en contribuant à l'arrestation d'un<br />

m a l t'a i I e u r dangereux.<br />

Mention honorable. M. Bouchet. menuisier. î<br />

Mont.auban : 26 octobre 1895, a maîtrisé un che<br />

val emporté, attelé à une voiture.<br />

notre correspondant particulier<br />

Eglise incendiée. — Le feu dans un<br />

hôpital. — Panique. — Nom-<br />

breuses victimes.<br />

Un immense incendie<br />

l'église Saint Sauveur un<br />

mehts <strong>de</strong> Lille.<br />

Le feu a pris dans la noble tour<br />

beaux monuments historiques. A<br />

donné, alors que la tour était enti<br />

Lille, 29 <strong>mars</strong>,<br />

a détruit cette nuit<br />

<strong>de</strong>s plus beaux monu-<br />

un <strong>de</strong>s plus<br />

un moment<br />

rement em-<br />

Les Crédits pour Madagascar<br />

Paris, 29 <strong>mars</strong>.<br />

A la commission du budget, à la Chambre, M.<br />

Doumer a déclaré, hier, que les difficultés do<br />

communication avec Madagascar sont les seules<br />

causes du retard apporté au dépôt du projet <strong>de</strong><br />

loi tendant à ouvrir au ministère <strong>de</strong> la guerre<br />

<strong>de</strong>s crédits supplémentaires pour faire face, du<br />

1" mai au 31 décembre 1S96, aux frais <strong>de</strong> l'occu-<br />

pation militaire.<br />

C'est dans les mois <strong>de</strong> mai et juin que sera<br />

faito la relève du corps expéditionnaire ; c'est<br />

une opération coûteuse et aléatoire. Le général<br />

Duchesne avait proposé <strong>de</strong> faire suivre aux trou-<br />

pes la route <strong>de</strong> Majunga, seule praticable aux<br />

muletî; le général Voyron penchait pour la<br />

route do Tamatave, beaucoup plus courte, mais<br />

qui aurait exigé lo concours <strong>de</strong> 2,000 coolies ;<br />

<strong>de</strong>s raisons d'hygiène ont fait écarter, il y a<br />

cinq jours, cette <strong>de</strong>rnière solution.<br />

Des calculs approximatifs permettent d'évaluer<br />

à treize millions" les dépenses du ministère <strong>de</strong> la<br />

guerre jusqu'à la lin <strong>de</strong> l'année : ces crédits seront<br />

portés au compte <strong>de</strong>s annuités terminales do 1023.<br />

Lo gouvernement déposera <strong>de</strong>main en séance le<br />

projet portant ouverture <strong>de</strong> ces crédits. Il reste<br />

entendu que cos crédits sont uniquement affectés<br />

aux dépenses <strong>de</strong> la guerre.<br />

Après le départ du ministre dos finances, la<br />

commission a décidé d'entendre <strong>de</strong>main matin le<br />

ministre <strong>de</strong> la guerre et a nommé M. Delombre,<br />

rapporteur du projet que le gouvernement<br />

déposera dans la séance d'aujourd'hui.<br />

Avant <strong>de</strong> lever la séance la commission a <strong>de</strong><br />

nouveau constaté qu'elle n'avait pas été encore<br />

saisie <strong>de</strong>s budgets spéciaux <strong>de</strong> la marine, du<br />

commerce et <strong>de</strong>s télégraphes « voulant ainsi<br />

dégager sa responsabilité et la laisser à qui <strong>de</strong><br />

droit dans le retard que pourra subir le vote du<br />

budget.»<br />

brasée, un vacarme épouvantable s'est fait en-<br />

tendre : les cloches venaient <strong>de</strong> s'effondrer d'une<br />

hanteur <strong>de</strong> <strong>30</strong> mètres.<br />

L'hôpital Saint Sauveur qui est adossé à<br />

l'église a pris feu.<br />

Les pompes à vapeur ont été installés» 9 on a<br />

organisé le sauvetage <strong>de</strong>s objets mobiliers, <strong>de</strong><br />

la lingerie et dos médicaments. Actuellement<br />

il ne reste plus que les murs fumants <strong>de</strong> l'église<br />

Saint Sauveur. La noble tour est complètement<br />

détruite.<br />

Le feu a repris <strong>de</strong> plus bedo dévorant l'aile<br />

gauche <strong>de</strong> l'hôpital Saint Sauveur comprenant<br />

les sailes Saint Louis et Saint Côme. Les mala-<br />

<strong>de</strong>s, au nombre <strong>de</strong> 200 environs ont été transpor-<br />

tés pèie mêle dans les écoles <strong>de</strong>s sœurs <strong>de</strong><br />

l'Enfant Jésus et à l'école maternelle laïque<br />

située en face <strong>de</strong> l'hôpitai. Il s'est produit d^s<br />

scènes pénibles ; les mala<strong>de</strong>s et les blessés<br />

affolés faisaient <strong>de</strong>s effoits surhumains pour<br />

échapper au fféau ; les moins mala<strong>de</strong>s se "sau-<br />

vaient" à peine vêtus dans les maisons \oisines:<br />

les pompiers ainsi que les soldats du 43e <strong>de</strong><br />

ligne et du 16e chasseurs rivalisaient <strong>de</strong> courage<br />

pour sauver les mala<strong>de</strong>s.<br />

Le mobilier et la lingerie ont été transportés<br />

dans les écoles du quartier.<br />

Le premier moment <strong>de</strong> panique passé les ma-<br />

la<strong>de</strong>s'atteints do maladies contagieuses et plus<br />

particulièrement les phtisiques, sont transportés<br />

à l'hôpital Sainte Eugénie par les voitures d'am-<br />

buiances civiles et par les voitures du train <strong>de</strong>s<br />

équipages qui avaient été réquisitionnées.<br />

Les pompiers, sous lo comman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> leur<br />

commandant Druez ont accomplie <strong>de</strong> nombreux<br />

actes <strong>de</strong> courage : on ne signale jusqu'à présont<br />

aucun acci<strong>de</strong>nt do personne ; toute ia population<br />

du quartier Saint" Sauveur est profondément<br />

émue du sinistre. L'église détruito" éiait un mo-<br />

nument du quatorzième siècle et avait déjà éié<br />

incendiée lors du siège do Lille en 1792. Le bruit<br />

court que trois mala<strong>de</strong>s atteints <strong>de</strong> typhus vien-<br />

nent <strong>de</strong> succomber dans le bâtiment ou ils<br />

avaient été transportés; un pompier a eu un<br />

doigt coupé.<br />

Lo fou avait été communiqué par la négligence<br />

d'ouvriers fon<strong>de</strong>urs qui faisaient <strong>de</strong>puis quelques<br />

jours <strong>de</strong>s réputations aux cloches et qui auraient<br />

laissé un fourneau allumé.<br />

A l'heure ou je télégraphie, l'incendie n'est<br />

pas encore éteint. Parmi les objets <strong>de</strong> gran<strong>de</strong><br />

valeur que contenait l'église Saint Sauveur un<br />

tableau ia Descente <strong>de</strong> Croix est brûlé; on<br />

annonce que six décès se sont produits parmi<br />

les mala<strong>de</strong>s transportés dans les divers établis-<br />

sements.<br />

Détails complémentaires<br />

Grâce aux "(Torts dos pompiers et <strong>de</strong> la troupe<br />

l'incendie <strong>de</strong> l'hôpital Saint Sauveur semble<br />

conjuré. Le pavillon <strong>de</strong>s fous n'est pas beucu-r<br />

Beauvais, 29 <strong>mars</strong>.<br />

M. Combes, ministre <strong>de</strong> l'instruction pu<br />

biique s'est embarqué ce matin à 8 heures à<br />

la -gare du Nord pour se rendre à Beauvais<br />

où il doit prési<strong>de</strong>r à la pose do la première<br />

pierre du lycée <strong>de</strong> garçons. Le ministre était<br />

accompagé do MM. Gréard, vice recteur <strong>de</strong><br />

l'académie <strong>de</strong> Paris, Roujon, directeur <strong>de</strong>s<br />

beaux-arts, Rabier, directeur <strong>de</strong> l'enseigne-<br />

ment secondaire, <strong>de</strong>s trois sénateurs, <strong>de</strong><br />

MM. Chauveau ot Chovet do l'Oise, M. Del-<br />

pech do l'Ariègo ct quatorze députés radi-<br />

caux dont un seul, M. Lesage appartient à la<br />

représentation <strong>de</strong> l'Oise ; les autres MM.<br />

Cha.puis, Frébauit, Rabier, Montaut, Dubier,<br />

Balandreau, Delbet, Decker-David, Compayro,<br />

Leconte,- Vuillod, Levesque, Fiquet, Ram-<br />

baud no vont à Beauvais, sur les instances<br />

<strong>de</strong> la municipalité radicale <strong>de</strong> la ville, que<br />

dans le but <strong>de</strong> donnera ce voyage ministé-<br />

riel tout l'éclat d'une manifestation en fa-<br />

veur du cabinet.<br />

Leur présence confirme les renseignements<br />

que nous avions donnés à cet égard et expli-<br />

que l'abstention <strong>de</strong> MM. Chevalier, Ilainssc-<br />

lin, Noël ot Gaillard, députés <strong>de</strong> l'Oise.<br />

Lo départ s'est effectué sans inci<strong>de</strong>nt et à<br />

Croil lo préfet, do l'Oise est monté dans le<br />

train qui a fait son entrée en gare <strong>de</strong> Beau-<br />

vais a 9 h. Ij2.<br />

La municipalité a salué M. Combes, puis le<br />

cortège s'est rendu à la préfecture. Sur lo<br />

parcours, <strong>de</strong>s arcs <strong>de</strong> triomphe avaient été<br />

dressés et los radicaux et les francs-maçons<br />

<strong>de</strong> la ville, ont acclamé lo ministre.<br />

A la préfecture, réception <strong>de</strong>s autorités.<br />

Au général Sonnais, présentant les officiers,<br />

M. Combes a répondu que l'armée est l'école<br />

<strong>de</strong> l'honneur et du patriotisme ; au maire <strong>de</strong><br />

Beauvais, i! a exprimé son déplaisir do ne<br />

pouvoir lui apporter le ruban rouge et à<br />

l'abbé Blond, qui remplaçait Mgr Fuzet indis-<br />

posé, disent los uns, retenu disent los autres<br />

par les offices du dimanche <strong>de</strong>s Rameaux, il<br />

a déclaré qu'il regrettait l'absence d'un pré-<br />

lat quo n'effraie pas l'idéo républicaine et<br />

qui no la croit pas incompatible avec les hau-<br />

tes idées do morale que l'Eglise a pour mis-<br />

sion (te propager.<br />

Après une" ample distribution do palmes,<br />

lo cortège s'est renda au théâtre nour le ban-<br />

quet.<br />

Au banquet, rien à relever dans les toasts<br />

qui ont été pertes pat le maire et le préfet<br />

pas plus que dnns la réponse du ministre<br />

qui a déclaré que si le prési<strong>de</strong>nt du conseil<br />

n'était pas présent il était <strong>de</strong> cœur avec les<br />

assistants.<br />

_ Le banquet terminé M. Combes et le cor-<br />

tège officiel so sont dirigés vers l'emplace-<br />

ment du futur lycée.<br />

Le ministre s èst borné à faire l'éloge <strong>de</strong><br />

l'enseignement universitaire ; puis a cù lieu<br />

la visite <strong>de</strong> la manufacture <strong>de</strong> tapisseries qui<br />

a eu un très grand succès do la part du minis-<br />

tre et <strong>de</strong> sa suite.<br />

Une pluie line et pénétrante a fortement<br />

contrarié ta promena<strong>de</strong> officielle.<br />

Jusqu'ici, aucun inci<strong>de</strong>nt ne s'est produit<br />

et la manifestation radicale, organisée, sem-<br />

ble avoir complètement raté. La ponulation,<br />

du reste, ne partage pas les opinions radica-<br />

les <strong>de</strong> son conseil municipal d'occasion et<br />

elle est très mécontente dès sacrifices nou-<br />

veaux qu'on lui impose par la transforma-<br />

tion du collège en lycée, aussi M. Combes<br />

qui trouve toujours l'occasion <strong>de</strong> commettre<br />

une gaffe, a-t-il étéassezfroi<strong>de</strong>ment accueilli,<br />

lorsqu'il a déclaré, au sujet <strong>de</strong> cette trans-<br />

formation dans son discours au maire, que<br />

les services qu'il rendrait ainsi à la cause<br />

républicaine étaient vivement ressentis par<br />

ses administrés (sic).<br />

Et, comme une gaffe ne va pas sans <strong>de</strong>ux,<br />

le ministre a affirmé au maire qu'il aurait<br />

voulu pouvoir lui remettre la croix <strong>de</strong> la Lé-<br />

gion d'honneur, mais qu'il n'en reste pkis, lo<br />

stock ayant été épuisé (sic) pendant le<br />

voyage prési<strong>de</strong>ntiel. Tout le mon<strong>de</strong> a ri et on<br />

en rira longtemps à Beauvais.<br />

Buluwovs, mais on a besoin d'un plus grand<br />

nombre"<strong>de</strong> fusils et <strong>de</strong> munitions. On dit que le<br />

fils do I.obengula, banni l'an <strong>de</strong>rnier, est <strong>de</strong> re-<br />

tour et que le soulèvement coïnci<strong>de</strong> singulière-<br />

ment. ______<br />

M. Doumer ne reçoit pas<br />

Paris, 29 <strong>mars</strong>.<br />

Los aliumettiers <strong>de</strong>vaient recevoir, ce ma-<br />

tin, <strong>de</strong> M. doumer, la réponse définitive au<br />

sujet <strong>de</strong>s conditions dans lesquelles <strong>de</strong>vait<br />

s'effectuer lo licenciement d'un certain nom-<br />

bre d'entre eux. M. Doumer <strong>de</strong>vait égale-<br />

ment leur communiquer ses décisions relati-<br />

vement**, l'achat <strong>de</strong>s fameuses machines<br />

américaines ; mais, hier, à leur grands sur-<br />

prise, les aliumettiers recevaient un télé-<br />

gramme leur annonçnnt que le ministre, sur-<br />

chargé do travail, ne pourrait les recevoir.<br />

Le conseil fédéral accueillit cette nouvelle<br />

avec méfiance. Le premier travail d'un mi-<br />

nistre, dit Ashbacher, est <strong>de</strong> recevoir les<br />

réclamations <strong>de</strong>s ouvriers.<br />

Une réunion générale a eu lieu immédiate-<br />

ment à la salle Nau, à AubervUlieifs et les<br />

aliumettiers décidèrent, malgré le télégram-<br />

me, do se rendre, co matin, au ministère <strong>de</strong>s<br />

finances. Au ministère, on los oublia dans un<br />

long corridor et, durant une <strong>de</strong>mi-heure, ils<br />

se résignèrent ; mais le ministre no venait<br />

pas. Enfin, on vint leur annoncer que M. Dou-<br />

mer ne s'attendant pas à leur visite, n'avait<br />

laissé aucun ordre.<br />

Comment, s'écrièrent d'une seule voix, les<br />

sept membres du conseil fédéral, mais le<br />

ministre nous avait promis une réponse<br />

pour aujourd'hui. Ah ! ah ! il voudrait nous<br />

évincer. Eh bien ! soyez sûr qu'il n'y coupera<br />

pas, nous allons protester; nous autres, ou-<br />

vriers, nous n'avons qu'une parole !<br />

Et furieux, ou pour le moins fort mécon-<br />

tents, les aliumettiers quittèrent le ministore<br />

<strong>de</strong>s finances.<br />

PETITES NOUVELLES<br />

29 <strong>mars</strong>.<br />

I.a chaloupe Arofre Dame <strong>de</strong> Bonvoyage, mon-<br />

tée par 10 hommes et un canot <strong>de</strong> pèche monte<br />

par '3 hommes, se sont perdus corps et biens,<br />

par suite <strong>de</strong> la tempête, dans les parages <strong>de</strong> 1 <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> Sein, . . „. i<br />

, Le Chèribon vient d'être' arrête par lo<br />

gouvernement, pour prendre au Tonkin 000 An-<br />

namites pour Madagascar.<br />

'Les différents groupes <strong>de</strong> la mission<br />

lyonnaise d'exploration commerciale en Chine<br />

viennent d'opérer leur concentration dans la<br />

tournée <strong>de</strong> samedi à Tchoun Kioh, <strong>de</strong>rnier port<br />

ouvert sur lo Yang Tsé, aorès avoir parcouru<br />

dans leur plus gran<strong>de</strong> largeur les provinces du<br />

Yunan, du Kwel Tcheou et du Tse Tchuen. La<br />

mission lyonnaise <strong>de</strong>meurera plusieurs mois a<br />

Tchung Ring, objectif do sou voyage d'étu<strong>de</strong>;<br />

La république Argentine participera à<br />

l'Exposition dé 1900.<br />

M. Lacau, consul do îre classe, gérant<br />

do l'agence et. du consulat <strong>de</strong> Franco à Sofia,<br />

vient d'être nommé consul général à Tripoli,<br />

— De Toulon, on télégraphie qu'une vio-<br />

lente tempête règne sur toute "la région <strong>de</strong>puis<br />

hier; un matelot oui regagnait en racle l'escadre<br />

active dans un canot a été enlevé par les va|<br />

et a disparu.<br />

~w "L'incendie qui s'est déclaré dans la foret<br />

<strong>de</strong> la Marne à Vallauris, a détruit un kilomètre<br />

carré <strong>de</strong> bois.<br />

Les bruits relatifs à la cession par la<br />

Chine à la Russie <strong>de</strong> Port Arthur, n'ont pas en-<br />

core <strong>de</strong> base sérieuse ; ce sont <strong>de</strong> simples con-<br />

jectures. On ne sait rien d'officiel à cet égard,<br />

dans ies snères diplomatiques.<br />

~ww«v De violentes secousses do tremblement<br />

<strong>de</strong> terre se font ressentir à Valparaiso. La<br />

population prend la fuite.<br />

.^~v~w Hier matin a eu lien au Bardo, près<br />

Tunis, l'exécution d'un indigène condamné à<br />

mort par le tribunal arabe pour assassinat. Le<br />

eonda'mné a marché au supplice avec fermeté.<br />

~~v On télégraphie <strong>de</strong> Dunkerque: «Des<br />

journaux ont annoncé que le juge Rempler était<br />

mala<strong>de</strong>; cette nouvello ost absolument inexacte ;<br />

M. Rempler assistait ce matin en bonne santé<br />

aux obsèques <strong>de</strong> Mme Tristam, sa belie mère.»<br />

«~~wv Le croiseur d'.-lssas a été mis hier à<br />

l'eau à Saint Nazaire avec succès. Le à'Assas<br />

qui a coûté près do huit millions possè<strong>de</strong> % ma-<br />

chines verticales, 3 canons, et 2 tubes iance tor-<br />

pilles, A 99 mètres dq long, 13 <strong>de</strong> large et est<br />

protégé par un pont cuirassé do <strong>30</strong> centimètres<br />

d'épaisseur au milieu et <strong>de</strong> 80 centimètres sur<br />

les'côtés. La vitesse prévue est <strong>de</strong> 16 nœuds.<br />

•~vww Les nouvelles <strong>de</strong> Constantinople annon-<br />

cent que les Trappistes do Akbas et l'a cheilc du<br />

villayet d'Adana'ont été récemment attaqués pat-<br />

ios Kur<strong>de</strong>s, mais le préfet prévenu a pu "heureu-<br />

sement arriver assez tôt pour les protéger.<br />

w Le Main annonce qu'une interpellation<br />

serait adressée au minstre <strong>de</strong> la guerre sur l'en-<br />

semble <strong>de</strong> ses actes au ministère ot notamment<br />

sur sa résolution d'enlever quatre bataillons <strong>de</strong><br />

zouave3 en Afrique.<br />

que les insurgés ont pris la forteresse <strong>de</strong> Plnae<br />

dol Rio. Los flibustiers récemment débarqués du<br />

vapour Bermuda ont participé à la prise do u<br />

ville et se sont servis <strong>de</strong> leurs Hotsckiss et<br />

Balhing. Us ont incendié les maisons et ont<br />

ensuite évacué la ville rapi<strong>de</strong>ment.<br />

Madrid, 29 <strong>mars</strong>..<br />

Une dépêche <strong>de</strong> la Havane annonce que I»<br />

colonel Molina a battu dans lo district <strong>de</strong><br />

Colon uno ban<strong>de</strong> do 900 insurgés et lui a in-<br />

fligé do grosses pertes.<br />

Le roi est. rétabli do son indisposition.<br />

Los ministres do la guerre et <strong>de</strong> ht marine<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>ront <strong>de</strong>s crédits extraordinaires eu<br />

vue do la transformation <strong>de</strong> quelques vais-<br />

seaux, <strong>de</strong> l'achat d'un cuirassé, <strong>de</strong> trois tor-<br />

pilleurs et do matériel do guerre pour la for-<br />

tification ot la défense dos côtes ; le gouver-<br />

nement achètera en outre <strong>de</strong>s fusils Mauser.<br />

Samedi, à la chambre <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong><br />

l'armée a entendu le ministre do la guerre<br />

Dans un nouveau urojet transactionnel le<br />

ministre a abannonné le passage <strong>de</strong>s troupes<br />

du 19o corps dans l'armée coloniale, mesure<br />

qui avait rencontra une vive opposition.<br />

L'année coloniale avec les éléments for-<br />

mera dune le 20o corps autonome renforcé<br />

par divers éléments tels que lo régiment<br />

étranger, les bataillons <strong>de</strong> tirailleurs algé-<br />

riens, mais lo ministre maintient, dans soit<br />

projet, la disposition par laquelle huit ba-<br />

taillions <strong>de</strong> zouaves tiendront garnison en<br />

France.<br />

M. Cavaignac, toutou indiquant qu'il avait<br />

fait aux idées do la commission la totalité<br />

<strong>de</strong>s concessions possibles, a accepté d'avoir<br />

un nouvel entretien avec lo prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />

commission sur cette question.<br />

La commission se réunira aujourd'hui lundi<br />

au Luxembourg.<br />

Les Anglais et les Matabélés<br />

Londres, 29 <strong>mars</strong>.<br />

M. Chamberlain a reçu lo télégramme sui-<br />

vaet do sir Hercules Robinson, confirmant la<br />

nouvelle do l'engagement qui a eu lieu entre<br />

les troupes du voyageur Selous et les Mata-<br />

bélés ;<br />

Le capitaine Nicbolson annonce do Buluwayo<br />

qu'un combat a eu lieu hier entre Un corps <strong>de</strong><br />

troupes commandé M. Seious et <strong>de</strong>s Matabéics<br />

qui conduisaient dans la montagne un certain<br />

nombre <strong>de</strong> tètes <strong>de</strong> bétail provenant <strong>de</strong> pillages<br />

commis par eux. Cent cinquante tètes <strong>de</strong> bétail<br />

ont été reprises. Le meurtre <strong>de</strong> l'inspecteur<br />

Jackson et la désertion <strong>de</strong>s policiers armés <strong>de</strong><br />

fusils Maxims sont confirmés. Quatre vingts<br />

hommes, quelques femmes et un blessé sont, ar-<br />

rivés à Gw.dvu. localité considérée comme assez,<br />

forte pour repousser toute attaque.<br />

On n'a toujours pas <strong>de</strong> nouvelles <strong>de</strong>s diverses<br />

colonnes <strong>de</strong> secours. La roule do Tuly est toujours<br />

libre. On a formé un camp autour <strong>de</strong>s nulles £<br />

Courses <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

Bor<strong>de</strong>aux, 29 <strong>mars</strong>.<br />

Malgré le temps affreux qu'il a fait, beaucoup<br />

<strong>de</strong> sportmen s'éiaient rendus sur le coquet hip-<br />

podrome <strong>de</strong> ïaience. Le terrain, bien que lourd,<br />

n'a pas nui au succès <strong>de</strong> la journée dont l'inté-<br />

rêt sportif a été <strong>de</strong> premier ordre.<br />

Prix d'Aquitaine (trot monté). —1. Osten<strong>de</strong> I,<br />

1[2 (Relia), à Picon ; 2, Olclte, 3[1 (Dufort), à<br />

Sonet.<br />

Non placés : Nicolaï I, 1(2; Nonancoai't, 6^2;<br />

Balasore, 10;1, arrêté.<br />

Pari mutuel. — Gagnant 17. placés 9 et 9 50.<br />

Prix du Château Trompette (trot attelé). — 1,<br />

Oiette, 10(1; 2, Oaxaca, 5[1; è, Hurst, 2[1.<br />

Non placés : Laino, 8{l; Colonel Wood, 8Î1;<br />

Retardaire, 10(1; Alcindor. 5(1; Richard, 3;1;<br />

Watt, 8[l; Devinez, Gif; Ma Voisine, 12(1; Rubis,<br />

Kil.<br />

Mutuel. — Gagnant 83 50, places 10, 8 et 8.<br />

Prix Tigris (trot monté : 1,000 francs). — 1,<br />

Noisette, 5;1 (Thoraval), au haras do Beau-Désert;<br />

2, Nanette, à égalité (Relia), à Picon.<br />

Non placé : Nessus I, 1[4.<br />

Mutuel, — Gagnant 31,<br />

Prix <strong>de</strong>s Primevères (halos à réclamer). — 1,<br />

Aubépine II, à égalité, Ribes ; 2, Camériste I,<br />

M. <strong>de</strong> La Moine,<br />

Non placés : Salomon, M; Bestman, 5[1.<br />

Mutuel. — Gagnant 11, placés 6 et 6 50.<br />

Prix dos Pâquerettes (steeple chase. — Deux<br />

partant, : 1, Salien I. 1[2. G. Bonneterre , 3,<br />

Magicienne II, 2(1. baron <strong>de</strong>s Michels.<br />

Mutuel. — Gagnant 12.<br />

Courses du Bois <strong>de</strong> Boulogne<br />

Paris, 29 <strong>mars</strong>.<br />

Prix <strong>de</strong>s Marronniers. — I, Jouvencelle, à éga-<br />

lité, Myams ; 2, Jaeob, 6, Tynn ; 3, Décorum,<br />

16(10, Harisson.<br />

Paris mutuel. — Gagnant, 20 50.<br />

Prix <strong>de</strong> Mars. — 1, Asie, 12, Bariea ; 2, SUan-<br />

non, 6, Bowen ; 3, Toquée, 12, Bridgeland.<br />

Non placés : Croate, 8 ; Gar<strong>de</strong> du Corps, 25;<br />

Liane, 20; Chryseis, 7 ; Français. 7; Vaucou-<br />

leurs. 12; Foudroyant. 25: Macaron. 6: Bénac,<br />

1-2 ; Fanfan la Tulipe, 23 ; Cariolour, 25; Osyman-<br />

dias, 12.<br />

Mutuel. — Gagnant, 107 50 ;' placés Aste<br />

Shannou <strong>30</strong>, Toquée, 42.<br />

Prix <strong>de</strong>s Sablons. — I, Le Sagittaire, 7i2,<br />

French ; 2. Launay, 8, E. Jonès ; 3, Merlin, 4i7,<br />

Bridgaland.<br />

Non placé : Monsieur Cabriel.<br />

Prix <strong>de</strong> Fontainebleau. — 1, Pas <strong>de</strong> Danse. 6,<br />

Rolfe ; 2, Ermeiic, 25, Madge ; 3, Héro, Ii2,<br />

Dodd. '<br />

Non placés : Amiral, M ; Petit Père, 10; Bueil,<br />

2"> : Bourg-, IL<br />

Mutuel. — Gagnant C5, placés Pas <strong>de</strong> Danse<br />

29, Emeric. 1<strong>30</strong>.<br />

Prix <strong>de</strong> Barbeville. — I. Blandy, 9|2, E. Wat-<br />

kins : 2, Caceolaire, 5[2, Bridgeland ; 3, Acca-<br />

pareur, 6, Chauman.<br />

Non placés fCanigou, 10; La Licorne, 3.<br />

.c,^^^ 1 ', ~ , Ga?na,,t ' 48 50 ! Placés, Blandy,<br />

18 50; Calceolaire, 17.<br />

Prix Dollar. — I, Holyrood. 4, Bridgeland;<br />

2, Musicienne, 4. Dodd ; 3, Jalfa, 7(2, Barlen.<br />

Non places: Montagnard, 6 ; Béatrix, 4 ; Fra-<br />

gola, 4.<br />

Mutuel. — Gagnant, 53 50<br />

28 50 ; Musicienne, 28.<br />

35,<br />

placés, Holyrood,<br />

Une Lettre <strong>de</strong> Mgr Turinaz<br />

Mgr Turinaz. évêque cle Nancy ef <strong>de</strong><br />

Toul, adresse à M. le ministre <strong>de</strong> l'ins-<br />

truction publique et <strong>de</strong>s cultes une lon-<br />

gue lettre ouverte sur le projet <strong>de</strong> ré-<br />

forme du baccalauréat soumis actuelle-<br />

ment à une commission <strong>de</strong> la Cbambre.<br />

Nous en extrayons les passages sui-<br />

vants : Monsieur le ministre,<br />

11 sera permis sans doute à un évèque <strong>de</strong><br />

vous soumettre quelques observations sur<br />

le projet <strong>de</strong> réforme du baccalauréat que<br />

vous avez présenté et que discute, en ce mo-<br />

ment, une commission <strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong>s<br />

députés.<br />

Ce projet touche non seulement à la ques-<br />

tion si importante <strong>de</strong> l'enseignement, niais<br />

aux intérêts les plus élevés <strong>de</strong> notre jeunes-<br />

se ; il atteint douloureusement les droits <strong>de</strong><br />

nos écoles secondaires libres et <strong>de</strong>s catho-<br />

liques <strong>de</strong> France.<br />

_ Une première inégalité capitale, essen-<br />

tielle, apparaît au premier regard entre les<br />

élèves <strong>de</strong> l'Etat et les élèves <strong>de</strong> l'enseigne-<br />

ment libre ; le baccalauréat est supprimé<br />

pour ceux-là, mais maintenu pour ceux-ci,<br />

et je le démontrerai bientôt, avec <strong>de</strong>s diffi-<br />

cultés plus gran<strong>de</strong>s que par le passé.<br />

... Tous les inconvénients si graves du bac-<br />

calauréat, vous les supprimez pour les élè-<br />

ves <strong>de</strong> l'Etat ; tous les avantages, vous les<br />

leur accor<strong>de</strong>z ; d'autre part, tous ces incon-<br />

vénients, vous les maintenez pour les élèves<br />

<strong>de</strong> nos établissements libres" et vous leur<br />

refusez tous ces avantages. Il y a une se-<br />

con<strong>de</strong> inégalité dont l'extrême gravité ne<br />

peut échappera personne.<br />

Mais vous accor<strong>de</strong>z aux établissements <strong>de</strong><br />

l'Etat d'autres avantages que vous refusez<br />

aux élèves <strong>de</strong>s établissements libres, il est,<br />

en effet, très avantageux pour <strong>de</strong>s candidats<br />

à un examen quelconque, d'êtl'O interrogés<br />

selon la métho<strong>de</strong> qu'ils ont suivie, d'après<br />

les doctrines et les opinions qui leur ont été<br />

exposées et par <strong>de</strong>s examinateurs qui n'in-<br />

sisteront que sur les points qui leur ont parti<br />

importants et qui ont été l'objet d'un ensei-<br />

gnement très complet.<br />

Tels sont les avantages do vos élèves.<br />

Les élèves <strong>de</strong> nos établissements, au con-<br />

traire, seront interrogés d'après une métho<strong>de</strong><br />

souvent très différente do cello qu'ils auront<br />

suivie, d'après <strong>de</strong>s doctrines ct <strong>de</strong>s opinions<br />

qui ne seront pas toujours celles qui lotir<br />

auront été exposées, et parfois, souvent peut-<br />

être, les examinateurs insisteront sur cer-<br />

tains points oue les professeurs <strong>de</strong> nos éta-<br />

blissements auront considérés comme do<br />

peu d'importance. Il y a ici encore une iné-<br />

galité qui ne peut être contestée par per-<br />

sonne.<br />

Co n'est pas tout. Tant que vous n'aurez<br />

pas transformé la nature humaine, les exa-<br />

minateurs, en supposant que leurs intentions<br />

soient excellentes, seront entrainés à favo-<br />

riser les succès <strong>de</strong> leurs élèves, qui sont<br />

leurs propres succès et le succès '<strong>de</strong>s éta-<br />

blissements auxquels ils appartiennent. Le<br />

jury qui interrogera nos élèves aura-t-il les<br />

mêmes tendances '? Evi<strong>de</strong>mment non. 11 sera 5<br />

même, à ce point <strong>de</strong> vue, très inférieur au<br />

jury actuel. Celui-ci, en effet, composé do<br />

professeurs <strong>de</strong>s Facultés, est placé" au-<strong>de</strong>s-<br />

sus <strong>de</strong>s compétitions <strong>de</strong>s établissements<br />

d'instruction secondaire, tandis que ie jury<br />

que vous proposez aura à juger les élèves fjf<br />

et les maîtres d'établissements avec lesquels<br />

il est en concurrence directe et immédiate.<br />

Sans aller, je lo veux bien, jusqu'à subir<br />

les inspirations do la jalousie, no subira-t-il<br />

pas, du moins, l'influence do l'émulation ct<br />

n'y a-t-il pas ici une nouvelle intériorité très<br />

grave au préjudice <strong>de</strong> nos élèves ?<br />

Voici comment un journal très dévoué au<br />

gouvernement <strong>de</strong> la République ct dont la<br />

plupart <strong>de</strong>s directeurs et rédacteurs appar-<br />

tiennent au culte protestant apprécie les con-<br />

séquences <strong>de</strong> cette réforme :<br />

« Les élèves <strong>de</strong> l'enseignement libre, dit le<br />

Temps, porteront comme une tare indélé-<br />

bile, au gré <strong>de</strong> certain parti, la marque <strong>de</strong><br />

leur lieu d'origine. Un bachelier actuel est<br />

un bachelier, rien do plus. Quand il s'inscrit<br />

à l'Ecole <strong>de</strong> droit, à l'Ecole <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine, nul<br />

ne sait d'où il vient. Un élève <strong>de</strong> renseigne-<br />

ment libre sera, <strong>de</strong>main, en vertu <strong>de</strong> co pro-<br />

jet, un suspect <strong>de</strong>vant les administrateurs<br />

radicaux jusqu'à ce que, grâce à un tour <strong>de</strong><br />

roue <strong>de</strong> la fortune, il re<strong>de</strong>vienne un privilé-<br />

gié <strong>de</strong>vant un gouvernement réactionnaire.<br />

On no reconnaît pas là l'esprit <strong>de</strong> la Révolu-<br />

tion française, l'esprit hostile aux distinc-<br />

tions <strong>de</strong> classes, l'esprit largement et drei-<br />

tement égalitaire dont l'avènement est l'hon-<br />

neur du mon<strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rne.»<br />

Les votes <strong>de</strong>s Facultés démontrent Q u ?<br />

les professeurs <strong>de</strong> l'Etat ne sont ni fiers Ot<br />

satisfaits <strong>de</strong> la situation que vous leur pre<br />

parez ,1c les en félicite très sincèrement.<br />

Quant à nous, pour l'honneur do notre en-<br />

seignement, pourlc progrès <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s, pout<br />

maintenir l'ascendant intellectuel <strong>de</strong> notr»<br />

pays ; quant à nous, parce que nous avons<br />

confiance dans l'intelligence, la science et le<br />

dévouement <strong>de</strong> nos maîtres, nous acceptons<br />

<strong>de</strong> grand cœur, ou plutôt, nous réclamons i»<br />

concurrence dans l'égalité, la justice et la ll "<br />

berté.<br />

.le soumets ces observations, monsieur l"?<br />

ministre, non seulement a votre attention ci<br />

à votre autorité, mais à l'attention ct à<br />

Nouvelles d'Espagne<br />

De nos correspondants particuliers ;<br />

New-York, 29 <strong>mars</strong>.<br />

Le capitaine du schoonner américain Wil-<br />

liam lood signale quo les canuonières espa-<br />

gnoles ont tiré sur lui ct que <strong>de</strong>s perquisi-<br />

tions ont été faites à bord. Aucune contre-<br />

ban<strong>de</strong> n'ayant été trouvée à bord le navire a<br />

été relâché.<br />

De source américaine :<br />

Kae dépèche <strong>de</strong> la Havane au Journal annonco<br />

'au-<br />

torité du gouvernement tout entier et «| c *<br />

<strong>de</strong>ux Chambres qui auront bientôt à discute 1<br />

votre projet.<br />

Agréez, monsieur le ministre, rassura"""<br />

<strong>de</strong> mes sentiments respectueux.<br />

t CUAULES-FKANÇOIS, évoque <strong>de</strong> Nancy-<br />

ii ji^frwi i — —<br />

Nous prions nos abonnés do vouloir biej*»<br />

lorsqu'ils nous écriront pour un change-<br />

ment d'adresse, joindre à leur lettre<br />

centimes en timbres-poste ot une <strong>de</strong>s à &v<br />

nières ban<strong>de</strong>s. Cette formalité est indisp 0 ".<br />

sablo si l'on veut éviter <strong>de</strong>s intorruptio 0 "<br />

gaus lo service du journal.<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


Réponse à la « Dépêche »<br />

Le lélégramme publie un long article,<br />

tondant à démontrer que les écrits <strong>de</strong> M.<br />

Â&brëguettes dans les Droits <strong>de</strong> r Homme<br />

n'étaient rien inoins sue socialistes et que le<br />

journal lui-même ne prônait point <strong>de</strong>s opi-<br />

nions trop avancées.<br />

M. Laehapolle qui doit être l'auteur <strong>de</strong><br />

l'article conclut ainsi :<br />

Avec, <strong>de</strong>s procédés dignes d'Escobar ou <strong>de</strong>-<br />

Tartufe, M- Jaurès a mutilé, travesti, dénaturé<br />

les écrits et les pensées <strong>de</strong> M. Fabreguettes.<br />

Puis il cite <strong>de</strong> longs extraits <strong>de</strong>s articles<br />

<strong>de</strong> M. Fabreguettes, qui so dissimulait alors<br />

sous lo très doux pseudonyme <strong>de</strong> Pollen :<br />

Les monarchies absolues ont toujours fait sui-<br />

vre <strong>de</strong> la confiscation la proscription <strong>de</strong>s Ci-<br />

toqens.<br />

D'ailleurs, quoi <strong>de</strong> plus respectable en soi que<br />

U propriété? Ne représentait elle pas évi<strong>de</strong>m-<br />

ment, ainsi que la " professent les économistes<br />

mo<strong>de</strong>rnes, du travail" accumulé T N'est elle pas<br />

un effet <strong>de</strong> notre volonté associée à notre liberté?<br />

Ne constitue-t-clle pas une noble satisfaction<br />

après les ru<strong>de</strong>s labeurs ? N'est ello pas néces-<br />

saire, enfin nour donner k l'âme, en rassasiant<br />

les appétits "matériels, les moyens <strong>de</strong> s'élever et<br />

<strong>de</strong> s'élargir 1<br />

là, proscription ct la confiscation furent<br />

surtout opérées par la première République,<br />

qui y ajouta la décapitation en masse, agré-<br />

mentée <strong>de</strong> beaucoup do noya<strong>de</strong>s ct <strong>de</strong> mas-<br />

sacres divers.<br />

Maintenant, s'il nous était permis <strong>de</strong> nous<br />

mêler à ce débat, nous ajouterions que les<br />

Droits <strong>de</strong> VHomme,.qui eurent ensemble et<br />

successivement pour rédacteurs MM. Sallue<br />

et Gues<strong>de</strong>, étaient un journal républicain <strong>de</strong>s<br />

plus avancés, peut-être pas socialiste, mais<br />

sûrement révolutionnaire et qui n'hésita pas<br />

à défendre la Commune.<br />

U est juste d'ajouter que M. Fabregticttes<br />

avait alors quitté Montpellier et cessé sa<br />

collaboration à ce journal, qui cessa bientôt<br />

do paraître.<br />

Le Drame <strong>de</strong> Lafrançaise<br />

Candidats aux Ecoles militaires<br />

Nous rappelons aux candidats aux écoles mili-<br />

taires, quo les dossiers doivent être déposés a la<br />

préfecture <strong>de</strong>s intéressés avant les dates ci-<br />

stores *<br />

"Ecole polytechnique, 1er avril, Ecolo spéciale<br />

militaire, Pi ; Ecolo navale, 22 ; Prytanéo utili-<br />

taire, 1er juin ; Ecole du service <strong>de</strong> santé <strong>de</strong><br />

Lyon, 10; Ecolo du service <strong>de</strong> santé <strong>de</strong> la ma-<br />

rine, Ecoles annoxes, 10 octobre.<br />

Avis aux Anciens militaires<br />

Les anciens militaires ayant quatorze ans <strong>de</strong><br />

services, non retraités, et dovant participer aux<br />

250,0000 irancs alloués par le Parlement doivent<br />

établir leur <strong>de</strong>man<strong>de</strong> sur le mo<strong>de</strong>lé suivant :<br />

A monsieur le ministre <strong>de</strong> la guerre, à Paris.<br />

Monsieur le ministre,<br />

.Vai l'honneur do .solliciter do votre hauto<br />

bienveillance <strong>de</strong> vouloir bien me comprendre<br />

dans la répartition <strong>de</strong>s crédits alloués sur<br />

l'exercice <strong>1896</strong> (guerre, chapitre 54 Ht) aux<br />

anciens militaire à <strong>de</strong>ux congés <strong>de</strong> sept ans,<br />

par rengagement.<br />

Etat civil et services militaires<br />

Noms et prénoms.<br />

Entré au service le<br />

Interruption, j ggg> e<br />

Libéré définitivement le<br />

Dernier régiment et numéro matricule<br />

Adresse et profession.<br />

Observations. — Indiquer dans cette co-<br />

lonne les pièces jointes a la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> : (cer-<br />

ticat d'aisance ou d'indigence, etc.).<br />

Certifié conforme :<br />

Le maire,<br />

Je suis, avec le plus profond respect, mon-<br />

sieur le ministre, votre très dévoué servi-<br />

teur. Signature,<br />

RODEZ<br />

— Trois <strong>de</strong> nos<br />

ct Manié-<br />

AVE<br />

ARRONDISSEMENT<br />

RODEZ. — Après la victoire<br />

députés, MM. Caussauel, Lacombe<br />

îoûls, ont voté en faveur du ministère liourgoois<br />

et <strong>de</strong> l'impôt sur le revenu.<br />

Aussitôt, l'un do nos plus remarquables édiles<br />

a pris sa bonne plume d'oie, et a cent :<br />

» Messieurs les députés,<br />

» Je suis content do vous. Comme Napoléon a<br />

Waterloo, j'attendais llévreusement anxieux le<br />

résultat <strong>de</strong>' la bataille.<br />

» A la préfecture, où j'ai mes entrées, on re-<br />

cevait <strong>de</strong>s dépêches tous les quarts d'houro.<br />

.. Je me disais : — Est ce Grouchy '.' — Non.<br />

c'est lîulow. — N'est co pas encore la victoire ?<br />

— Non, c'est Bliichar. — Bulow. c'était Oochciy,<br />

c'était Méiinc. c'était Clause! <strong>de</strong> Cousscrgues ;<br />

Blticher, c'était Fournol, Labarthe et cœtcra.<br />

i. Et je désespérais, comme Cambronne, lors-<br />

que survint votre petit bleu :<br />

» Nous avons vaillamment combattu ct nous<br />

» avons triomphé. Les ennemis sont en fuite. Ce<br />

» pauvre Labarthe a eu tellement la frousse qu'il<br />

» a fait 10? kilomètres sans débri<strong>de</strong>r. 100 <strong>de</strong><br />

u plus que lo général Baratter*. Fournal a ete<br />

u pris d'uno courante inextinguible.<br />

D La Seine grossit à vue d'œil.<br />

» Envoyez, iuoi mes pompiers.<br />

» LACOMBE.<br />

» P. S. — Caussanel et Maruéjouts ont corn.<br />

» battu sous mes ordres. »<br />

Je lovais les bras au Ciel et je fis un saut chez<br />

M...imi, toujours criant : « Victoire ! Nunc est<br />

libendum lu .<br />

» Vous savez, jo ne dois pas payer d'impôt,<br />

maintenant ; io vais Mouvoir "arroser mon pré et<br />

cultiver les carottes. Vous m'avez bien dit que la<br />

terre serait <strong>de</strong>grevéo V J'aime beaucoup lo<br />

foin et les carottes, La première botte sera pour<br />

vous, dignes représentants du peuple qui avez,<br />

eu le mérite <strong>de</strong>, ..dont... que... quoi Ah !<br />

Sous ce titre, le Ralliement, <strong>de</strong> Montauban,<br />


CHEMINS DE FER DU MIDI<br />

VOYAGES D'EXCURSIONS |<br />

Avec itinéraires<br />

tracés d'avance au gré <strong>de</strong>s voyageurs<br />

Il est, délivré, ioule l'année, a toutes les sia<br />

lions <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> l'Est, <strong>de</strong> l'Etat, du Midi, d<br />

N ord, <strong>de</strong> l'Orléans, <strong>de</strong> l'Ouest et do Paris-Lyos<br />

Méditerranée, <strong>de</strong>s billets d'excursions, à pro<br />

yoduits.<strong>de</strong> l", 2' et 3' classe, avec itinéraire<br />

tracés d'avance au gré <strong>de</strong>s voyageurs.<br />

l.a formule <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> sur laquelle sont indignés<br />

les prix et conditions <strong>de</strong> ces billets, est<br />

tenue à la disposition du public dans toutes les<br />

stations <strong>de</strong>s reseaux sus-mentionnés.<br />

Cotte <strong>de</strong>man<strong>de</strong> doit être remis.! cinq jours a<br />

'avance, au chef <strong>de</strong> la gare <strong>de</strong> départ. *<br />

Woir le tarif spécial commun 0. V., n' 10,><br />

chapitre II.)<br />

Coursions dans les Cévennes. — Visites <strong>de</strong>s<br />

gorges du Tarn<br />

Au, moyen <strong>de</strong>s billets d'excursions ci-<strong>de</strong>ssus,<br />

1


LE NUMÉRO 5 CENTIMES Organe quotidien <strong>de</strong> Défense Sociale et Religieuse ^ g CEHTIffiES<br />

RÉDACTION ET ADMINISTRATION s <strong>Toulouse</strong>, rue Roquelaine, 25 ==œ== _<br />

ABONNKMKNTB<br />

tute-Garonne et départements nmitrophe»<br />

Départements non limitrophe»<br />

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Six mol»<br />

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abonnements parlent ôsi t" «t Î8 r»M «ta*3 ter» wes mvaanii C* KO tcnUMU<br />

ÉDITIONS<br />

Lof, Aveyron, Corrèze Cant&l<br />

dan, Htes-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Lsrtdos<br />

Tarn-et-Garonna. Lot-et-Garonne<br />

RÉGIONALES<br />

Tarn, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />

Haute-Garonne, Ariïge<br />

Edition du matin spéciale à Toutous»<br />

MNÛNCÊS à RÉCLAMES, FAITS DIVERS à LOCALES<br />

i ». annonce» et réclame», fait» divers et locale» «ont reçu* dan» nos bureaux.<br />

noauel unt Sence Canet, 3a, rue AJtaoe-tbwatoe, ^<strong>Toulouse</strong> ; chez no. cor-<br />

i^àSmS m 4^SZSSàm afionce» ne publicité <strong>de</strong> Parte, <strong>de</strong>. déoarfm.nt»<br />

M d* l'i'tëra.ncB»<br />

Fil Télégraphique Spécial Sixième Année. - LUNDI <strong>30</strong> MARS 189Q — Numéro 1,478 Bureaux à Paris : 2Be Hue Fcy<strong>de</strong>au<br />

PAUVRE PAT<br />

le<br />

— Ah ! vous avez bien raison ! Ce<br />

Berthelot, que ne le laissait-on à ses<br />

cornues, à ses alambics, à sa chimie 1<br />

11 nous a mis vraiment dans <strong>de</strong> jolis<br />

draps ! C'est une honte.<br />

Tel est le discours que m'a tenu ce<br />

matin un monsieur qui, en lisant mon<br />

article sur le nouveau ministère, s'écriait<br />

il y a quelques mois :<br />

— Voilà bien votre manie <strong>de</strong> l'exa-<br />

gération. Tout ce qui n'est pas <strong>de</strong> votre<br />

parti est mauvais. C'est <strong>de</strong> l'opposition<br />

préméditée, monsieur. La France en a<br />

assez. Et pourquoi Berthelot ne vau-<br />

drait-il pas le Richelieu <strong>de</strong> Louis XIII,<br />

ou, sans aller chercher si loin, celui <strong>de</strong><br />

la Restauration, vos Chateaubriand, vos<br />

Decazes, vos Guyot, vos diplomates <strong>de</strong><br />

carrière <strong>de</strong> la Monarchie ou <strong>de</strong> l'Em-<br />

pire ? Berthelot est chimiste, c'est un<br />

avantage <strong>de</strong> plus.<br />

Maintenant on voit si nous avions<br />

exagéré.<br />

Ce Berthelot était au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> tout.<br />

C'était le pet it sucrier <strong>de</strong>s nations.<br />

Et dès que celles-ci ont vu à qui elles<br />

avaient affaire, elles se sont empressées<br />

<strong>de</strong> le rouler.<br />

Lui se prêtant d'abord au manège.<br />

Se laissant couronner grand homme<br />

par <strong>de</strong>s gens qui flattaient sa manie.<br />

— Ce Berthelot.<br />

— Ce grand Berthelot !<br />

— Cet unique Berthelot.<br />

Et allant, allant, comme un hanneton<br />

dans un tambour.<br />

Engageant la Russie par ici ; préve-<br />

nant <strong>de</strong> ses vues l'Angleterre par là.<br />

Caressant nos ennemis.<br />

Dégoûtant nos alliés.<br />

Certes, l'on eût pu s'inquiéter <strong>de</strong> sa<br />

voir ce qu'alambiquait ce marchand <strong>de</strong><br />

mort subite.<br />

Et c'était le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> Bourgeois et <strong>de</strong><br />

ses collègues <strong>de</strong> s'en informer et d'atta-<br />

cher le hanneton par la patte.<br />

Mais, quoi? Les affaires étrangères<br />

Qu'est-ce que c'est que ça?<br />

On avait bien d'autres chats à fouet<br />

ter.<br />

Aurait-on la majorité sur le projet<br />

Doumer? Poursuivrait-on les congréga-<br />

tions ? Les amis étaient-ils casés? Fe-<br />

rait-on les élections municipales ?<br />

Que Berthelot barbottàt sur l'échi-<br />

quier européen, qu'il mît ses gros pieds<br />

d'Auvergnat dans le plat, qu'il brouillât<br />

notre politique étrangère comme <strong>de</strong>s<br />

œufs aux pointes d'asperges, c'était là<br />

le <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong> tous les soucis.<br />

Or, un beau matin, il a fallu pourtant<br />

se mettre en face <strong>de</strong> la réalité.<br />

Conflit à propos <strong>de</strong> Madagascar que<br />

nous aurons reconquis à prix d'or et <strong>de</strong><br />

sang pour faciliter le commerce <strong>de</strong>s<br />

Américains et <strong>de</strong>s Anglais.<br />

Conflit à propos <strong>de</strong> la question égyp-<br />

tienne.<br />

Conflit à propos <strong>de</strong>s façons cavalières<br />

<strong>de</strong> M. Berthelot <strong>de</strong> parier à tort et à<br />

travers au nom <strong>de</strong>s puissances amies.<br />

Conflit partout.<br />

Roulage partout.<br />

Gâchis partout.<br />

Et <strong>de</strong>s tas <strong>de</strong> points noirs en pers-<br />

pective.<br />

Alors on est tombé sur Berthelot à<br />

bras raccourcis.<br />

— Cet animal <strong>de</strong> Berthelot !<br />

— Cet idiot !<br />

— Qu'il s'en aille.<br />

— Jamais <strong>de</strong> la vie U, Je veux gar<strong>de</strong>r<br />

mon portefeuille 1<br />

On a dû le jeter par la fenêtre.<br />

Et après ? A quoi cela avance-t-il ?<br />

— Les fautes commises, qui les répa-<br />

rera ?<br />

— Les responsabilités, qui les endos-<br />

sera?<br />

Personne.<br />

— Les pots cassés, qui les paiera?<br />

La France 1<br />

On a changé Berthelot, le cheval<br />

borgne ; on le remplacera pas un cheval<br />

aveugle.<br />

A la place du chimiste, on mettra un<br />

herboriste.<br />

Et tout sera dit.<br />

C'est la République I<br />

Le régime benoîton.<br />

On humiliera la France, on l'isolera,<br />

on la piétinera, on la morcellera.<br />

Et pas une voix ne s'élèvera pour<br />

protester, pas un bras ne se lèvera pour<br />

chasser cette infecte vermine I<br />

Oh 1 noble et pauvre pays 1<br />

Quel coup <strong>de</strong> tonnerre effroyable <strong>de</strong>-<br />

vra donc retentir pour t'éveiller te re-<br />

mettre <strong>de</strong>bout et t'exciter à pousser ce<br />

cri <strong>de</strong> délivrance : « A bas la Rôpubli-<br />

<strong>de</strong> s'occupe en ce moment <strong>de</strong> l'impôt sur<br />

revenu.<br />

On s'évertue à chercher le meilleur meyen,<br />

la manière la moins douloureuse d'éeoreher<br />

le contribuable sans le faire trop ci'icr.<br />

Et Calino, toujours malin, résume la ques-<br />

tion en disant que l'on finira par s'entendre,<br />

comme dans le passé, sur uue formule qui<br />

aura le secret <strong>de</strong> soulager le contribuable<br />

par l'augmentation <strong>de</strong> l'impôt.<br />

J'accor<strong>de</strong> volontiers que le Parlement n'a<br />

pas, pour le quart-d'heure, 4 sortir <strong>de</strong>là dis-<br />

cussion spéciale du projet ministériel, mais<br />

les journaux, eux, n'ont pas d'ordre du jour<br />

suivre, et leurs colonnes sont assez vastes<br />

pour leur permettre quelque petite digres-<br />

sion.<br />

Or, pas plus que les législateurs, les orga-<br />

nes républicains ne veulent sortir do ce ca-<br />

dre restreint.<br />

Nous voyons bien les radicaux et les so-<br />

cialistes vanter sans réserve les merveilles<br />

du système ; nous voyons aussi les opportu-<br />

nistes démontrer que, s'il est fort séduisant<br />

en théorie, l'impôt sur le revenu <strong>de</strong>vientdans<br />

la pratique une monstrueuse injustice, une<br />

colossale duperie, même pour les petits,<br />

pour tous ceux qu'il <strong>de</strong>vrait soulager.<br />

Dans toutes les feuilles du parti il n'est<br />

question que <strong>de</strong>s joutes oratoires du Palais<br />

Bourbon, mais vous n'en trouvez aucune qui<br />

pousse l'indépendance jusqu'à rappeler que<br />

la réforme budgétaire la plus urgente, la plus<br />

désirée, celle qui a fait la base <strong>de</strong> toutes les<br />

professions <strong>de</strong> foi, sans exception, c'est la<br />

réforme par les économies.<br />

Les économies ?<br />

De quoi vient-il parler celui-là ?<br />

11 s'agit bien d'économies, en vérité, quand<br />

le gouvernement cherche précisément à gros-<br />

sir le budget.<br />

Mon Dieu, oui, les candidats <strong>de</strong> toutes les<br />

couleurs ont promis <strong>de</strong> voter la suppression<br />

<strong>de</strong>s sinécures et <strong>de</strong>s cumuls, la diminution<br />

<strong>de</strong>s gros traitements, la simplification <strong>de</strong>s<br />

rouages administratifs par la décentralisa-<br />

tion, oui, tout cela est vrai, indéniable, mais<br />

c'est encore là <strong>de</strong> la théorie, <strong>de</strong> l'utopie.<br />

Bon pour un gouvernement monarchique,<br />

autoritaire, <strong>de</strong> tailler en maître absolu dans<br />

un budget <strong>de</strong> quatre milliards, mais la Répu-<br />

blique, elle, ne peut pas se permettre <strong>de</strong> ces<br />

fantaisies.<br />

Car si elle commettait la folio <strong>de</strong> tenir ses<br />

promesses, si elle coupait les vivres à tous<br />

les parasites accrochés à ses flancs, elle<br />

transformerait en ennemis acharnés ses<br />

meilleurs et ses plus intrépi<strong>de</strong>s soutiens.<br />

Et voilà pourquoi nos républicains sont<br />

muets sur ce chapitre, si intéressant cepen-<br />

dant.<br />

Quels farceurs que tous ces gens-là !<br />

Qu'en pensez-vous, braves Français ?<br />

T. S.<br />

<strong>de</strong> plus en plus noir <strong>de</strong> l'horizon, quo les<br />

sourds gron<strong>de</strong>ments qui s'échappent <strong>de</strong>s<br />

profon<strong>de</strong>urs populaires, que les tressaille-<br />

ments convulsifs que subit lo vieux mon<strong>de</strong><br />

social, quo l'invasion menaçante <strong>de</strong>s nou-<br />

veaux barbares, qui viennent, ceux-là, non<br />

pas du <strong>de</strong>hors, comme les Huns ou les<br />

Sarrasins, mais du <strong>de</strong>dans, comme les ban-<br />

dits <strong>de</strong> la Jacquerie, — il n'est pas inutile,<br />

disons-nous, d'ajouter que tout cela trouble<br />

considérablement, dans leur sérénité, les<br />

bons bourgeois qui, <strong>de</strong>rrière M. Thiers,<br />

s'étaient avancés et installés dans la répu-<br />

blique, apportant à co régime, jusqu'alors<br />

inquiétant, la garantie <strong>de</strong> leurs opinions con-<br />

servatrices.<br />

Les progrès croissants du socialisme les<br />

épouvantent.<br />

Et déjà.ils entrevoient, sans trop d'objec-<br />

tions, ce qu'ils n'auraient jamais accepté<br />

sans protestations, il y a seulement <strong>de</strong>ux<br />

ans, c'est-à-dire la possibilité <strong>de</strong> trouver un<br />

sauveur, un protecteur dans une <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

monarchies, et môme dans un César <strong>de</strong> ren-<br />

contre.<br />

Co revirement <strong>de</strong> l'esprit public en<br />

France, ce retour à la raison, au bon sens,<br />

aux idées saines, nous le <strong>de</strong>vons, en gran<strong>de</strong><br />

partie, au cabinet radical-socialiste présidé<br />

par M. Bourgeois cl à sa politique <strong>de</strong> casse-<br />

cou.<br />

M. Bourgeois et ses amis auront plus fait,<br />

en quelques mois, contre la République et<br />

les républicains, que nou9 tous <strong>de</strong> l'opposi-<br />

tion intransigeante, en plusieurs années.<br />

Et il serait injuste d'oublier, parmi les<br />

choses excellentes qu'on leur doit en-<br />

core, l'avilissement rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong><br />

prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République.<br />

Par les soins et les agissements du cabi-<br />

net Bourgeois, le chef do l'Etat a perdu<br />

tout ce qu'il pouvait avoir en France <strong>de</strong><br />

considération, d'estime politique et même<br />

<strong>de</strong> respect.<br />

On Fa réduit à trahir ses amis, ses élec-<br />

teurs prési<strong>de</strong>ntiels, à user <strong>de</strong> misérables<br />

complaisances envers ses pires adversaires,<br />

à <strong>de</strong>venir l'otage résigné <strong>de</strong>s radicaux et<br />

<strong>de</strong>s socialistes, qu'il avait juré <strong>de</strong> combat-<br />

tre,<br />

Et, si M. Félix Faure n'existe plus mo-<br />

ralement, c'est encore, c'est toujours le<br />

cabinet Bourgeois qu'il faut en remercier.<br />

De la Vérité :<br />

C'est évi<strong>de</strong>mment le commencement <strong>de</strong> la<br />

débâcle.<br />

Dans la Poste, M. Des Houx écrit :<br />

Que dira l'Histoire <strong>de</strong> ceux qui viennent<br />

<strong>de</strong> livrer à l'Angleterre tout ce qui nous res-<br />

tait en Egypte <strong>de</strong> puissance et do prestige<br />

et qui, par surcroit, ont donné à nos rivaux<br />

la prépondérance en Indo-Chine et dans le<br />

Midi <strong>de</strong> la Chine, la possibilité <strong>de</strong> nous<br />

causer tous les embarras à Madagascar ct<br />

à Tunis ? Si tel est le mot d'ordre <strong>de</strong> la<br />

franc-maconnerie internationale, si nos gou-<br />

vernants ont ainsi tout livré à l'Angleterre<br />

pour obéir à leur foi, ils ont fait passer<br />

les intérêts <strong>de</strong> la secte avant ceux <strong>de</strong> la<br />

patrie.<br />

Du Vêtit Journal :<br />

Mais l'inexpérience totale, même associée<br />

à la plus large et la plus profon<strong>de</strong> intelli-<br />

gence, est un défi dangereux aux difficultés<br />

ct aux responsabilités <strong>de</strong> la fonction.<br />

M. Berthelot vient d'en faire l'épreuve<br />

cruelle.<br />

Lo. politicianisme putri<strong>de</strong> dans lequel nous<br />

nous sommes embourbés qui éloigne lo vrai<br />

mérite du pouvoir, qui ébranle perpôtuelle-<br />

méïft sa stabilité, nui remplace les débats<br />

sérieux sur les aptitu<strong>de</strong>s par les compéti-<br />

tions vaines <strong>de</strong> coteries, qui substitue l'in-<br />

trigue et la brigue à la défense <strong>de</strong>s intérêts<br />

supérieurs du pays, est un fléau funeste.<br />

Nous espérons que le cas <strong>de</strong> M. Berthelot,<br />

qui avait pour excuse la circonstance atté-<br />

nuante du génie scientifique, sombrant au<br />

bout <strong>de</strong> cinq mois dans la piteuse aventure<br />

égyptienne, sera un exemple et un ensei-<br />

gnement impressionnants. Les aspirants à<br />

remplir la plus délicate et la plus grave <strong>de</strong>s<br />

missions, les chefs <strong>de</strong> cabinet recrutant leurs<br />

collaborateurs plutôt pour boucher un vi<strong>de</strong><br />

que pour aboutir, seront sans doute à l'ave-<br />

nir moins pressés, moins hùtifs ct plus cir-<br />

conspects.<br />

11 importe à tout prix que la leçon porte<br />

ses fruits : car nous n'avons plus à cette<br />

heure le loisir <strong>de</strong> nous gui<strong>de</strong>r par l'à-peu-<br />

près, <strong>de</strong> tenter <strong>de</strong>s essais aux dépens <strong>de</strong> la<br />

patrie et <strong>de</strong> lui faire expier les légèretés du<br />

parlementarisme.<br />

Résultat <strong>de</strong> eo tripatouillage : le vote a été<br />

enlevé à sept voix, et les journaux officieux<br />

annoncent que M. Vel-Durand va recevoir la<br />

récompense qui lui est due. Tudicu I quelle<br />

bonne o<strong>de</strong>ur cela ripand autour <strong>de</strong> ce scru-<br />

tin!...<br />

Car il a beaui oup encore<br />

contre le r<br />

à travailler én<br />

égimo républi-<br />

que 1<br />

Jules RlBKS-MÉRY.<br />

SOUVENIR IMPORTUN<br />

Députés et journalistes, ouvriers et labou-<br />

reurs, rentiers et propriétaires, tout le mon-<br />

notre faveur<br />

cain.<br />

Son œuvre <strong>de</strong> <strong>de</strong>struction républicaine<br />

n'est pas terminée.<br />

S'il fût mort, c'eût élé, en parodiant le<br />

mot <strong>de</strong> Desaix, avec le regret <strong>de</strong> n'avoir<br />

pas assez fait pour la restauratiou <strong>de</strong> la<br />

Monarchie ou l'évocation d'un César.<br />

Laissons-le vivre un peu, et cela viendra.<br />

A l'heure qu'il est, le bien ne saurait<br />

provenir que <strong>de</strong> l'excès du mal.<br />

Et un sauveur ne surgit jamais que lors-<br />

que le danger est imminent.<br />

Renverser déjà le cabinet Bourgeois, ce<br />

serait trop lot ct ce serait montrer <strong>de</strong> l'in-<br />

gratitu<strong>de</strong>.<br />

Paul DE CASSAGNAC.<br />

Si nous nous placions uniquement au<br />

point <strong>de</strong> vue do la haine corsée que nous<br />

avons vouée à la République, telle qu'elle<br />

est pratiquée en France, nous serions en-<br />

chanté <strong>de</strong> voir que le cabinet radical, pré-<br />

sidé par M. Bourgeois, n'a pas été ren-<br />

versé, lors <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière séance <strong>de</strong> la<br />

Chambre, et se maintient encore aux af-<br />

faires.<br />

Nous no croyons pas, en effet, qu'aucun<br />

ministère, à aucune époque, ait jamais fait<br />

plus que lui pour soulever les haines con-<br />

tre le régime républicain et en dégoûter ce<br />

qui peut bien rester encore d'honnêtes<br />

gens attachés à cette forme <strong>de</strong> gouverne-<br />

ment.<br />

Il a tout fait, tout, pour inquiéter, les<br />

croyances religieuses du pays et alarmer<br />

les intérêts matériels.<br />

C'est lui qui a montré que le ralliement,<br />

tout autant que la République conserva-<br />

trice, et suivant une parole <strong>de</strong>meurée célè-<br />

bre, est une bêtise.<br />

Il a porté le coup <strong>de</strong> hoche dans le fais-<br />

ceau contre nature que <strong>de</strong>s catholiques peu<br />

clairvoyants essayaient <strong>de</strong> nouer avec les<br />

républicains.<br />

Et, grâce à lui, les situations <strong>de</strong>viennent<br />

nettes et claires.<br />

La franc-maconnerie règne et gouverne,<br />

elle trône au palais <strong>de</strong> l'Elysée même, où le<br />

prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République a dû l'arborer,<br />

un peu malgré lui.<br />

Car, avant <strong>de</strong> se révéler franc-maçon cy-<br />

nique, grâce au ministère radical qui le<br />

pousse brutalement à gauche, il se conten-<br />

tait <strong>de</strong> n'être qu'un franc-maçon honteux et<br />

déguisé.<br />

Le conflit avec Rome, sur le choix <strong>de</strong>s<br />

évoques, <strong>de</strong>vient <strong>de</strong> plus en plus aigu.<br />

Le fisc étend ses mains crochues sur les<br />

biens <strong>de</strong>s communautés.<br />

Les fabriques sont mises au pillage.<br />

Et la Curie romain eaurait, <strong>de</strong>puis long-<br />

temps, senti sa patience se lasser et aurait<br />

déjà tenté un retour offensif, si l'amour-<br />

propre—même au détriment <strong>de</strong> la vérité <strong>de</strong>s<br />

î'ails accomplis et malgré la lamentable expé-<br />

rience acquise jusqu'ici — ne l'empêchait<br />

<strong>de</strong> se déjuger.<br />

En ce qui concerne les intérêts matériels<br />

du pays, la situation est tout aussi lumi-<br />

neuse.<br />

Et le cabinet Bourgeois — s'il a pu néces-<br />

sairement ameuter <strong>de</strong>rrière lui l'armée <strong>de</strong>s<br />

meurt-<strong>de</strong>-faim, <strong>de</strong>s vagabonds, <strong>de</strong>s parta-<br />

geujf, <strong>de</strong>s voleurs, — aura du moins réussi<br />

a détacher, petit à petit, <strong>de</strong> la République<br />

tous ceux, nombreux et influents, quijne<br />

veulent pas qu'on s'empare <strong>de</strong> leurs écono-<br />

mies et qu'on les dépouille <strong>de</strong> leur for-<br />

tune.<br />

11 n'est pas inutile d'ajouter que l'aspect<br />

LA DÉMISSION M M. BERTHELOT<br />

Et la Presse<br />

La Vaine, sous le titre <strong>de</strong> « Gar<strong>de</strong> à<br />

vous ! » s'exprime ainsi :<br />

Personne ne se trompera sur la gravité <strong>de</strong><br />

cet événement. On sait qu'il s'agit <strong>de</strong> la ques-<br />

tion d'Egypte ct <strong>de</strong> l'attitu<strong>de</strong> que la France<br />

doit prendre en présence <strong>de</strong> l'auda<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

l'Angleterre, Le gouvernement vient <strong>de</strong> pren<br />

dre une grave responsabilité.<br />

La Liberté passe en revue les actes<br />

<strong>de</strong> M. Berthelot au cours <strong>de</strong> son passa-<br />

ge au quai d'Orsay :<br />

C'est d'abord l'affaire <strong>de</strong> Madagascar. On<br />

ne sait plus, maintenant, quel est le vrai ré-<br />

gime <strong>de</strong> l'île. Le changement que l'on a opé-<br />

ré <strong>de</strong>rnièrement va nous susciter, avec tous<br />

les pays auxquels le gouvernement est lié<br />

par <strong>de</strong>s traités, <strong>de</strong>s difficultés inextricables;<br />

puis c'est la question égyptienne, singuliô<br />

rement compliquée <strong>de</strong>puis que l'Angleterre,<br />

que nous avions remarquablement isolée,<br />

s'est rapprochée <strong>de</strong>s puissances <strong>de</strong> la triple<br />

alliance ; il n'est pas jusqu'à nos rapports<br />

Ralliés contre Rallié!<br />

ENCORE EMILE !<br />

Il est <strong>de</strong>s gens d'une persévérance<br />

vraiment touchante. Alexandre Dumas<br />

est mort, et Zola qui ne cesse <strong>de</strong> flairer<br />

un fauteuil à l'Académie, se présente<br />

à nouveau, dans l'espoir d'être enfin<br />

l'heureux élu. Emile est tenace ; il n'est<br />

pas <strong>de</strong> ceux que les refus déroutent,<br />

que les déceptions affligent. Il se croit<br />

digne d'entrer dans le palais <strong>de</strong>s lettres,<br />

et encore une fois il frappe à la porte.<br />

On lui a bien fait entendre, en <strong>de</strong> pré-<br />

cé<strong>de</strong>ntes occasions, que dans une as-<br />

semblée <strong>de</strong> littérateurs bien élevés il<br />

n'était pas permis <strong>de</strong> recevoir les per-<br />

sonnes dont les œuvres n'exhalaient<br />

précisément pas <strong>de</strong> suaves parfums.<br />

Malgré tout,Emile a insisté. Vainement,<br />

lui a-t-on dit : voyons, vous n'êtes pas<br />

propre, vous ne sentez pas bon, restez<br />

chez vous! Non, Emile trépigne et in-<br />

siste toujours : il veut entrer, na !<br />

Vrai ! le Zola est un enfant bien ter-<br />

rible. Et n'est-elle pas amusantel'obsti-<br />

nation <strong>de</strong> certains à vouloir porter par-<br />

tout les mauvaises o<strong>de</strong>urs qu'ils ont<br />

sur eux? Voilà un monsieur qui se<br />

vautre et s'engraisse dans la saleté, et<br />

bon grain qu'il a semé. Et n'aurait-il<br />

pas le droit <strong>de</strong> dire aux Immortels, lui,<br />

Mistral, dont la poésie comme embau-<br />

mée <strong>de</strong>s parfums <strong>de</strong>s lointaines cours<br />

d'amour rappelle les chansons <strong>de</strong>s trou-<br />

badours d'autrefois : « Je dois avoir ma<br />

place au milieu <strong>de</strong> vous, car je suis aussi<br />

grand que vous ! »<br />

G. SAINTF.-MONDAXR,<br />

Par Fil Spécial<br />

P<br />

m h<br />

MOyVELLËs¥lL!TâlRES<br />

Paris, 29 <strong>mars</strong>.<br />

Mi Horvouet <strong>de</strong> la Robrie, capitaine au<br />

20e dragons est affecté au 25e do la même-<br />

subdivision d'arme.<br />

Par déret du 23 <strong>mars</strong>, ont été nommés ou<br />

promus dans le corps <strong>de</strong> santé <strong>de</strong>s colonies<br />

ct <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> protectorat :<br />

Au grado <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cin principal, les mé<strong>de</strong>cin»<br />

<strong>de</strong> crémière classe Meatayer, Rançon Simon.<br />

Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> lro classe, les mé<strong>de</strong>-<br />

cins <strong>de</strong> 2e classe Ollivier, RigoUet, Leuoir, Ta-<br />

la.yrac, Logendre.<br />

Au grado <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cin do 2o classa, M. Vallet,<br />

mé<strong>de</strong>cin auxiliaire do 2e classe do la marine, M.<br />

Reneure). mé<strong>de</strong>cin auxiliaire <strong>de</strong> 2e classe <strong>de</strong> la<br />

marine. M. Dourne, docteur en mé<strong>de</strong>cine.<br />

Au grado do pharmacien do 2e classe, les<br />

pharmaciens universitaires <strong>de</strong> Ira classe Boin,<br />

Bloch et Pognan.<br />

avec le Vatican que le rappel inconcevable <strong>de</strong><br />

M. Lefebvre <strong>de</strong> Béhaine n'ait très fâcheuse-<br />

ment modifiés. A notre avis, on a beaucoup<br />

trop tardé à remplacer M. Berthelot au quai<br />

d'Orsay^ car le mal est fait maintenant et il<br />

sera fort difficile à réparer.<br />

LA Liberté, parlant <strong>de</strong> M. Bourgeois,<br />

ajoute :<br />

Quant à N. Bourgeois, qui va succé<strong>de</strong>r à M.<br />

Berthelot, est-il en position <strong>de</strong> remédier aux<br />

fautes commises I Aura-t-il toute l'autorité<br />

nécessaire pour y parvenir' La solidarité<br />

ministérielle qui a été si souvent invoquée<br />

ne le lie-t-cllc pas personnellement à tous<br />

les actes <strong>de</strong> M. Berthelot? N'est-il pas hors<br />

<strong>de</strong> doute que tout ce qui a été fait par ce<br />

<strong>de</strong>rnier l'a été d'accord avec ses collègues et<br />

après délibération en conseil? S'il y a eu <strong>de</strong>s<br />

erreurs ou <strong>de</strong>s fautes, tous n'en sont-ils pas<br />

responsables? Co serait bien, en effet, la<br />

conclusion logique ; mais, <strong>de</strong>puis quelque<br />

temps, tout co qui se fait pour maintenir le<br />

ministère au pouvoir n'est-il pas en <strong>de</strong>hors<br />

<strong>de</strong> la logique parlementaire et <strong>de</strong> tous les<br />

principes traditionnels ?<br />

Du Journal <strong>de</strong>s Débats :<br />

M. Berthelot a. si bien senti que le minis-<br />

tère, après ses échecs au Sénat et ce <strong>de</strong>rnier<br />

échec à la Chambre, manquait <strong>de</strong> toute auto-<br />

rité à l'égard <strong>de</strong>s puissances étrangères,<br />

qu'il se retire. M. Bourgeois, convaincu que<br />

tout homme politique à qui il proposerait <strong>de</strong><br />

prendre cette succession lui répondrait que<br />

M. Berthelot s'est rendu un compte exact <strong>de</strong><br />

la situation, a pris le parti héroïque do le<br />

remplacer.<br />

Le ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères se dé-<br />

clare incapable d'aller plus loin ; lo ministre<br />

<strong>de</strong> l'intérieur abandonne son portefeuille ; le<br />

ministre <strong>de</strong>s finances offre lo sien ; chacun<br />

liqui<strong>de</strong>. Pourquoi donc ne serait-ce pas la<br />

liquidation totale et définitive du ministère<br />

socialiste^<br />

On lit dans le Mon<strong>de</strong>, dont l'abbé<br />

Nau<strong>de</strong>t est le rédacteur :<br />

C'est avec un très vif étonnement que<br />

l'on trouve au Journal Officiel, parmi les<br />

noms <strong>de</strong>s députés qui hier ont voté pour le<br />

cabinet radical, ceux d'un certain nombre<br />

d'hommes qui avaient été élus comme con-<br />

servateurs, comme ralliés ou comme répu-<br />

blicains modérés : MM. Julien Dumas, De-<br />

nis, d'Estournelies, Gavici, <strong>de</strong> Casabiauca<br />

et quelques autres.<br />

Dans le scrutin sur l'amen<strong>de</strong>ment Pour-<br />

quory <strong>de</strong> Boisserin, où la majorité n'a été que<br />

<strong>de</strong> sept voix, ils ont absolument sauvé le<br />

cabinet : s'ils eussent voté comme il était<br />

naturel <strong>de</strong> penser qu'ils lo feraient, le parti<br />

radical ne serait plus au gouvernement. Ils<br />

ont préfet é suivre "le drapeau <strong>de</strong> MM. Jau-<br />

rès, Chauvin et Faberot.<br />

C'était assurément le droit <strong>de</strong> ces députés<br />

d'abandonner les modérés, <strong>de</strong> soutenir les<br />

radicaux et <strong>de</strong> voter avec les socialistes.<br />

Seulement, ils ont négligé d'avertir leurs<br />

électeurs que telle serait leur conduite poli-<br />

tique. 11 eût été convenable, semble-t-il,<br />

avant d'accomplir une telle évolution, do<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à ses électeurs ce qu'ils en pour-<br />

raient bien penser — en démissionnant ct<br />

en se représentant <strong>de</strong>vant eux. Pour agir <strong>de</strong><br />

la sorte, peut-être môme ne serait-il pas<br />

encore trop tard.<br />

Autre surprise : Parmi les abstention-<br />

nistes, on remarque les noms considérables<br />

<strong>de</strong> M. le prince d'Arenberg, <strong>de</strong> M. lo baron<br />

Demarcay, <strong>de</strong> M. le Myre <strong>de</strong> Vilors. On se<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> si ces messieurs n'ont pas d'opi-<br />

nion sur les questions capitales qui se discu-<br />

taient hier <strong>de</strong>vant la Chambre, ou si, en<br />

ayant une, ils n'ont pas osé l'exprimer.<br />

Le Peuple Français morigène <strong>de</strong> la<br />

sorte :<br />

C'est avec une douloureuse surprise que<br />

nous avons trouvé dans le Journal Officiel,<br />

parmi les noms <strong>de</strong>s députés qui ont voté<br />

pour le cabinet, ceux d'hommes que noust<br />

considérions comme <strong>de</strong>s catholiques ou tou<br />

au moins comme <strong>de</strong>s libéraux, ct quis'étaien<br />

présentés comme tels à leurs électeurs<br />

MM. Julien Dumas, Denis, d'Estournelies<br />

"Gavini, <strong>de</strong> Casablanca et quelques antres<br />

Pas <strong>de</strong> commentaires.<br />

La Succession <strong>de</strong> H Ufebvra da iehaine<br />

LE COUP DU JUIF<br />

On lit dans le Figaro :<br />

Le scandale du jour, c'est la question Vel-<br />

Durand, dont on parlait déjà à mots couverts<br />

à l'issue <strong>de</strong> la séance <strong>de</strong> jeudi, mais qui s'é-<br />

tale, aujourd'hui, ouvertement. La chosevaut<br />

ta peine d'être contée, car elle montre en<br />

quel temps nous vivons, et à quel gouverne-<br />

mont nous avons affaire.<br />

On n'a pas oublié que jeudi <strong>de</strong>rnier à la<br />

Chambre, au moment où la bataille sur l'im-<br />

pôt contre lo revenu était <strong>de</strong>s plus incertai-<br />

nes, un député du Nord, <strong>de</strong>s plus inconnus<br />

d'aiilcurs, M. Dron, monta à la tribune et, en<br />

son nom et au nom <strong>de</strong> sept ou huit <strong>de</strong> ses<br />

collègues du même département, lut un pa-<br />

pier visiblement <strong>de</strong>stiné à venir au secours<br />

du ministère.<br />

On s'était <strong>de</strong>mandé à la Chambre à quoi<br />

pouvait bien rimer cette manifestation <strong>de</strong><br />

bonnets à poil dirigée par un aussi obscur<br />

député. L'explication n'a pas été longue à<br />

venir, et elle est tout à fait édifiante. C'est<br />

M. Vel-Durand, préfet du Nord, qui a mené,<br />

pour le compte du cabinet et pour son compte<br />

personnel, cette peu ragoûtante intrigue. M.<br />

Bourgeois a promis à M. Vel-Durand une<br />

« haute situation à Paris » s'il parvenait à lui<br />

procurer le vote <strong>de</strong>s députés du Nord et à<br />

organiser cette manifestation « toute spon-<br />

tanée ».<br />

M. Vel-Durand, aussi zélé sous le minis-<br />

tère radical qu'il l'était sous tous les cabi-<br />

nets opportunistes-, a « chambré » ses dépu-<br />

tés : il les a attendris en leur montrant que<br />

son avenir dépendait do leur attitu<strong>de</strong>, ct ces<br />

braves gens, M. Dron en tête, ont signé lo<br />

papier que M. le préfet du Nord leur avait<br />

préparé.<br />

qui veut à toute force être admis dans<br />

un salon ! Franchement, quïl reste à<br />

l'étable.<br />

Dans <strong>de</strong>s articles éloquents, Dru-<br />

mont, qui est aussi fin littérateur que<br />

distingué polémiste, a apprécié, à main-<br />

tes reprises, et comme il convenait,<br />

l'oeuvre exquise <strong>de</strong> Zola, cette œuvre,<br />

vous savez, d'un arôme si délicat et si<br />

agréable!... Les pages charmantes du<br />

Rêve, quelques paragraphes délicieux<br />

<strong>de</strong> l'Abbé Mouret, quelques lignes<br />

prises <strong>de</strong> ci <strong>de</strong> là, ne peuvent faire ou-<br />

blier tout le reste. Malheureusement,<br />

Emile n'est pas le Félicien du Rêve,<br />

mais le Jésus-Christ <strong>de</strong> la Terre ! Et<br />

quel livre <strong>de</strong> lui peut-on décemment<br />

laisser ouvert sur sa table <strong>de</strong> travail ?<br />

A part le Rêve, aucun, je crois, car les<br />

autres sont trop répugnants, et les per-<br />

sonnes qui les ont lus n'en parlent<br />

qu'avec dégoût.<br />

Certaines, au contraire , trouveront<br />

que Zola est un homme supérieur,<br />

d'une intelligence rare, et le salueront<br />

du titre pompeux <strong>de</strong> « Maître ». Oui,<br />

certes, il est bien un « Maître » en son<br />

genre, et un grand ! Nul n'a écrit <strong>de</strong>s<br />

pages où le réalisme, où le natura<br />

lisme s'étalent avec plus <strong>de</strong> brutalité<br />

et <strong>de</strong> cynisme. Mais cet art n'est pas le<br />

plus difficile à atteindre, et Zola nous<br />

le prouve par l'aisance avec laquelle il<br />

écrit ses volumes. Cet art là, sent mau-<br />

vais... Après tout, s'il y en a qui l'ai-<br />

ment !... Allons, Zola est bien l'écri-<br />

vain qu'il faut à notre société qui s'é<br />

miette dans la boue, — un écrivain qui<br />

ne respecte pas les lecteurs, et qui ne<br />

se respecte pas lui-même. Il nous a<br />

montré qu'il était plus facile d'écrire<br />

<strong>de</strong>s saletés que <strong>de</strong>s choses propres:<br />

puisqu'il se plaît dans la m...élasse,<br />

qu'il y reste<br />

Et je me détourne <strong>de</strong> ce peu ragoû-<br />

tant Zola pour songer à un écrivain<br />

dont la plume ne s'est jamais salie au<br />

récit d'immon<strong>de</strong>s histoires ; à un poète<br />

que la Provence fête comme un Dieu,<br />

et que le Midi salue comme le plus<br />

grand <strong>de</strong> ses aè<strong>de</strong>s ; à un chantre ins-<br />

piré, vivante personnification du génie<br />

méridional, et dont les œuvres, d'une<br />

belle pureté <strong>de</strong> ligne, évoquent les sen-<br />

timents les plus délicats et les aveux<br />

les plus chastes ; à Mistral enfin, le<br />

poète <strong>de</strong> la Reine Jeanne, <strong>de</strong> Calen-<br />

dau et <strong>de</strong> cette douce Mireille, à ja<br />

mais immortelle, rendue encore plus-<br />

idéale par les délicieuses inspirations<br />

<strong>de</strong> Gounod, et dont les chansons lan-<br />

goureuses sont dans l'âme et sur les lè-<br />

vres <strong>de</strong> toutes les jeunes filles. Pauvre<br />

Mistral ! loin du bruit <strong>de</strong> la Capitale oû<br />

se coudoient en un va-et-vient conti-<br />

nuel les snobs du boulevard et les snobs<br />

<strong>de</strong> la littérature, loin <strong>de</strong>s interviews<br />

indiscrètes, il vit là-bas, à Maillano<br />

dans une sorte <strong>de</strong> recueillement. Vienne<br />

le Soleil <strong>de</strong> Mai, et du fond <strong>de</strong> sa re<br />

traite, sa voix sonnera la claironnée du<br />

réveil. Et les Félibres qui gar<strong>de</strong>nt dans<br />

le tréfonds <strong>de</strong> leur âme le respect <strong>de</strong>s<br />

fières traditions, en <strong>de</strong>s strophes <strong>de</strong> vi-<br />

brante sonorité exalteront le Midi, glo-<br />

rifieront l'orientalisme <strong>de</strong> ses aurores<br />

les magiques apothéoses <strong>de</strong> ses cou-<br />

chants, le mysticisme <strong>de</strong> ses crépuscu-<br />

les. Leurs hymnes s'égrèneront en notes<br />

saintes et feront se souvenir les Féli-<br />

bres amis <strong>de</strong> la Capitale qui résonnera<br />

aussitôt <strong>de</strong>s chansons <strong>de</strong>s cigales. Et le \ ^"S-Vos, otTïe'a<br />

grand prêtre du Félibrige, toujours |<br />

dans une mo<strong>de</strong>stie sereine, ne sollici-<br />

tant aucun honneur, verra germer le<br />

Taris, 20 <strong>mars</strong>.<br />

La Liberté, ce soir, après le Matin d'au-<br />

jourd'hui, déclare que le Vatican fait <strong>de</strong>s ob-<br />

jections à la nomination do M. Poubelle<br />

comme ambassa<strong>de</strong>ur auprès du Saint-Siège.<br />

_ Le préfet <strong>de</strong> la Seine a, en effet, pris posi-<br />

tion diverses fois comme laïcisatcur à ou-<br />

trance, et comme adversaire même du Con-<br />

cordat, dans le procès relatif à l'église <strong>de</strong><br />

l'Assomption, rue Saint-Honoré. Malgré ses<br />

mérites personnels et le zèle religieux bien<br />

connu <strong>de</strong> sa famille, il n'est pas ce que l'on<br />

appelle persona grata.<br />

Les malices radicales sont telles, ajoute'la<br />

Liberté, qu'il est permis <strong>de</strong> voir dans l'insis-<br />

tance que le gouvernement a mise à appeler<br />

à ces fonctions <strong>de</strong> cordialité un personnage<br />

que ses antécé<strong>de</strong>nts n'y rendaient pas apte,<br />

le désir <strong>de</strong> réaliser la suppression <strong>de</strong> l'am-<br />

bassa<strong>de</strong>, tout en ayant l'air <strong>de</strong> la conserver,<br />

afin <strong>de</strong> ne pas choquer la majorité du Parle-<br />

ment, qui s'est prononcée pour le maintien<br />

<strong>de</strong> co poste nécessaire.<br />

L'Anarchie dans l'Armé<br />

Marseille, 29 <strong>mars</strong>.<br />

Les journaux do laCochinchine nousappor-<br />

tent <strong>de</strong>s détails lamentables sur un commen-<br />

cement <strong>de</strong> mutinerie militaire qui aurait<br />

éclaté le jeudi 20 février en ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Saigon a<br />

bord du Cachemire qui transportait 950"hom-<br />

mes- au Tonkin pour la relève <strong>de</strong>s troupes.<br />

Le commandant <strong>de</strong> place n'ayant autorisé<br />

la <strong>de</strong>scente à terre que <strong>de</strong> <strong>30</strong> 0(0 do l'effectif<br />

<strong>de</strong> o à 9 heures du soir pendant que le Ca-<br />

chemire stationnait, les autres ont voulu<br />

forcer la consigne.<br />

Les échelles étaient levées, dit le Courrier<br />

<strong>de</strong> Saigon et sur l'appontemcnt veillaient<br />

quatre hommes do gar<strong>de</strong> baïonnette au ca-<br />

non.<br />

Aussitôt commença dans la batterie un ta-<br />

page in<strong>de</strong>scriptible : les fanaux sont éteints<br />

par les soldats mutinés, l'obscurité <strong>de</strong>vient<br />

complète, impossible aux gradés <strong>de</strong> rétablir<br />

l'ordre et la tranquillité, on entend <strong>de</strong>s cris<br />

épouvantables jetés par sept cents poitrines.<br />

« A l'éau l'adjudant 1 Qu'on le pon<strong>de</strong> 1 Vive la<br />

sociale 1 Vive la liberté! Vive l'anarchie!<br />

Vive la Commune ! A bas les propriétaires ! »<br />

Le capitaine (un légionnaire à poigne)<br />

mandé en toute hâte réussit à parlementer<br />

avec les rebelles parmi sabord db la batterie<br />

et à rétablir l'ordre.<br />

Quand les ministres laissent crier : « A<br />

bas le Sénat! » Il ne faut plus s'étonner<br />

la liberté que leurs subordonnés suivent<br />

logique crescendo.<br />

<strong>de</strong><br />

un<br />

„ „ . . , Paris, 29 <strong>mars</strong>.<br />

De Y Autorité:<br />

La vérité évi<strong>de</strong>nte est que les lamentables ct<br />

énormes sottises commises <strong>de</strong>puis quelque temps<br />

dans notre politique étrangère, particulièrement<br />

dans les difficultés égyptiennes pondantes pré-<br />

sentement avec l'Angleterre, avaient compromis<br />

au plus haut <strong>de</strong>gré, l'existence du cabinet Bour-<br />

geois. C'est pour cola que, jeudi, les radicaux<br />

avaient essayé d'expédier la Chambre en vacan-<br />

ces jusqu'au 19 mai. Cette manœuvro avant<br />

échoué, une interpellation sur la politique exté-<br />

rieure était imminente.<br />

Lo ministère Bourgeois se tromnerait grossiè-<br />

rement s il s imaginait parce qu'il en a fini avec<br />

M. Berthelot en avoir terminé avec les écrasantes<br />

responsabilités qu'ils ont encourues ensemble.<br />

Lo même journal ajoute plus loin:<br />

En quoi l'aptitu<strong>de</strong> professionnelle do M. Bour-<br />

geois est elle supérieure à colle <strong>de</strong> M. licrthelot!<br />

Bourgeois n'a pas plus quo M. Bertholot fré-<br />

quente la politique. C est an aveuglement qui<br />

succè<strong>de</strong> a une cécité. Si M. liourgeSis a l'ait sVs<br />

preuves en France contre lu religion, contre la<br />

Propriété, il lui reste k les faire contre VèV*»<br />

?n«*,fJ : . j !Jl? U . àplu8am Ç, la iBf0, ' mé n °»s «louions<br />

quo ses débuts ronouvollcnt ceux du Cid.<br />

Du Figaro:<br />

Lo moti<br />

t.îu Uou , r 8"ois so réservait d'exercer uno tu-<br />

toile sur le titulaire du département dos affaire*<br />

es faits démontrent qu 'il avait<br />

ot îi n'èlro guère qu'un prèto-<br />

qn il faut due hauioment, c'est quo le»<br />

quo 1 on reproche a M. Bertholot seul ont<br />

été comnu-ns par M. Bottrr""'" "'<br />

fautes<br />

!^ ie J * M . Bourgeois est seul rc "ponsabUs d'è'î'ori *i><br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


'alion désastreuse donnée <strong>de</strong>puis tantôt <strong>de</strong>ux<br />

mois à notre politique extérieure, et que, par<br />

-onséquont, lui en confier ou lui en maintenir la<br />

direction, est l'impru<strong>de</strong>nce la plus dangereuse<br />

que les pouvoirs publics puissent commettre en<br />

se moment. .<br />

Indépendamment mémo <strong>de</strong> M. Berthelot et <strong>de</strong><br />

M. Bourgeois, c'est le ministère tout entier qui<br />

est coupable. La situation qu'il nous a faite <strong>de</strong>-<br />

viendrait promptement périlleuse, si, dès lundi,<br />

la Chambre n'y mettait ordre. Et qu'on ne nous<br />

dise pas que <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> pu<strong>de</strong>ur et <strong>de</strong> suscep-<br />

tibilités patriotiques supposent au renversement<br />

du cabinet Bourgeois I La première susceptibilité<br />

consiste à ne pas prêter' au ridiculo. Dans les<br />

erreurs qui ont été commises et qu'on veut fairo<br />

expier au seul M. Berthelot, tous les ministres<br />

©nt leur part. Qu'ils s'en aillent tous, tous, tous!<br />

Succession en déshérence<br />

M. Syrien a refusé formellement, hier<br />

soir, d'accepter le portefeuille <strong>de</strong> l'intérieur<br />

que lui avait offert M. Bourgeois.<br />

Le Journal estime que le refus <strong>de</strong> M. Sar-<br />

rien est caractéristique ct indique que le dé-<br />

puté <strong>de</strong> Saône-et-Loire n'a qu'une confiance<br />

médiocre dans lesdispositions do son groupe<br />

en faveur du ministère qu'il a soutenu jus-<br />

ci u'à ce jour.<br />

" Le Malin dit à ce sujet :<br />

Outre que l'ancien membre <strong>de</strong>s cabinets Frey-<br />

cinet et Tirard ne paraît pas se soucier d'entrer<br />

dans un ministère chancelant, on assure qu'un<br />

motif <strong>de</strong> politique générale l'a empêché même<br />

<strong>de</strong> promettre sa cailaboration à, M. Bourgeois.<br />

.Si le cabinet n'était pas renversé avant les va-<br />

cances, M. Sarrien 'aurait dit ne pouvoir pro-<br />

cé<strong>de</strong>r à l'épuration administrative que le prési-<br />

<strong>de</strong>nt du conseil lui a déclaré s'être engagé à<br />

réaliser vis à vis du parti radical.<br />

Au nom <strong>de</strong>s divers groupes <strong>de</strong> la gauche,<br />

M. Bardoux s'est entendu avec le prési<strong>de</strong>nt<br />

du conseil pour que la discussion annoncée<br />

sur les affaires extérieures n'ait lieu que<br />

mardi prochain.<br />

i m.<br />

Les couloirs sont à peu près déserts. Ce<br />

n'estpas ici que sa débattent les grands pro<br />

blêmes <strong>de</strong> la politique extérieure ; seule la<br />

répercussion <strong>de</strong> ces questions, sur la politi-<br />

que intérieure peut y donner lieu à <strong>de</strong>s com-<br />

mentaires intéressants et on est si convaincu<br />

du maintien du statu quo d'ici <strong>de</strong>main qu'on<br />

n'a point jugé à propos <strong>de</strong> troquer le plaisir<br />

d'une promena<strong>de</strong> au bois <strong>de</strong> Boulogne con-<br />

tre une station dans le salon <strong>de</strong> la paix.<br />

Pourtant un certain nombre <strong>de</strong> membres<br />

radicaux du Parlement se sont réunis ce ma-<br />

tin officieusement et ont délibéré sur la si-<br />

tuation. Ils ont naturellement blâmé l'ini-<br />

tiative qu'on dit toujours les modérés déci-<br />

dés à prendre.<br />

Quelques-uns, <strong>de</strong>s plus qualifiés parmi les<br />

opportunistes, sont venus* cette après-midi<br />

à Ta Chambre notamment MM. Poincaré, Co<br />

chery et Raynal mais ils se sont dérobés à<br />

toute interview.<br />

La séance <strong>de</strong> <strong>de</strong>main<br />

On continue à affirmer que <strong>de</strong>main, dès le<br />

début <strong>de</strong> la séance, une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'interpel-<br />

lation serait déposée par M. Poincaré. Los<br />

officieux ajoutent que le gouvernement en<br />

accepterait la discussion immédiate. M<br />

Poincaré ferait, dit-on, porter son interpella-<br />

tion sur la politique générale sans d'intérieure<br />

ou extérieure ; il chercherait ainsi à éviter<br />

que le gouvernement puisse en <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />

l'ajournement. Son sujet serait aussi plus<br />

vaste et lui laisserait la possibilité <strong>de</strong> rédi-<br />

ger un ordre du jour offrant à tous les mé-<br />

contents la possibilité <strong>de</strong> manifester leurs<br />

sentiments.<br />

Les officieux annoncent que le prési<strong>de</strong>nt<br />

du conseil portera à la tribune <strong>de</strong>s déclara-<br />

tions importantes. Ils ont, d'ailleurs, oit ils<br />

veulent paraître avoir, pleine confiance dans<br />

l'issue <strong>de</strong> la lutte. M. Doumergue, du Gard,<br />

répétait encore tout à l'heure que le terrain<br />

extérieur était excellent pour le cabinet dans<br />

ce sens qu'il rallierait sûrement une grosse<br />

majorité pour le soutenir en face l'étranger.<br />

Les opportunistes ne disent rien. Ils se<br />

contentent <strong>de</strong> sourire d'un air mystérieux.<br />

Seul, un d'entre eux, est allé jusqu'à dire :<br />

Je ne puis vous parler; qu'il vous suffise <strong>de</strong><br />

savoir que nous sommes îormidabiement armés<br />

et que si le cabinet en réchappe, ce ne sera pas<br />

notre faute.<br />

— C'est donc bien grave.<br />

— D'une gravité exceptionnelle.<br />

— Mais le cabinet peut faire dévier le com-<br />

bat ?<br />

Evi<strong>de</strong>mment. C'est une question d'ordre da<br />

jour; ne m'en faites pas dire" plus I<br />

Interpellations Delafosse et Brunet<br />

MM. Delafosse et Brunet, chacun pour son<br />

compte, ont écrit au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la Cham-<br />

bre pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à interpeller le gouver-<br />

nement sur les affaires d'Egypte. Cette nou-<br />

velle a paru mettre en liesse les radicaux.<br />

Le gouvernement, nous a dit M. Doumer-<br />

gue, n'a rien à craindre <strong>de</strong> M. Delafosse qui<br />

est <strong>de</strong> la droite et no sera pas écouté, ni <strong>de</strong><br />

M. Brunet qui est un <strong>de</strong> ses amis. Ce qu'il y<br />

a <strong>de</strong> plus clair dans ces <strong>de</strong>ux lettres, c'est<br />

qu'elles coupent l'herbe sous le pied à M.<br />

Poincaré ; mais M. Poincaré pourra interve-<br />

nir évi<strong>de</strong>mment mais le sens* d'une interpel-<br />

lation change singulièrement avec la qualité<br />

<strong>de</strong> l'interpeïlateur.<br />

Ajoutons qu'il parait certain aue même M.<br />

Rouanet défaillant et en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s interpel-<br />

lations <strong>de</strong> MM. Brunet et Delafosse dont nous<br />

parlons plus bas,- on considère comme cer-<br />

tains que <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'interpellations por-<br />

tant sur la politique générale* seront dépo-<br />

sées <strong>de</strong>main sur le bureau <strong>de</strong> la Chambre.*<br />

Le ministère <strong>de</strong> Tint érisur<br />

Un"journal du matin a annoncé que lo por-<br />

tefeuille <strong>de</strong> l'intérieur serait offert à M. Al-<br />

phonse Humbert, député <strong>de</strong> la Seine. Cette<br />

nouvelle ne rencontre pas <strong>de</strong> créance. La<br />

plupart <strong>de</strong>s raisons qui militent contre l'en-<br />

trée <strong>de</strong> M. Goblet dans le cabinet — raison<br />

dont on parlait nier — militent également<br />

contre M. Humbert.<br />

On a parlé <strong>de</strong> M. Leveillé. On sait que le<br />

député <strong>de</strong> la Seine a refusé le portefeuille<br />

<strong>de</strong>s colonies lors <strong>de</strong> la constitution du cabi-<br />

net Bourgeois. Le bruit n'est donc pas invrai-<br />

semblable ; au i*este, M. Doumer vient <strong>de</strong><br />

déclarer très nettement à un <strong>de</strong> nos confrè-<br />

res que le portefeuille <strong>de</strong> l'intérieur ne se-<br />

rait, selon toutes probabilités, pourvu que<br />

pendant les vacances et qu'il continuerait à<br />

faire l'intérim jusque-là.<br />

claré quo te gouvernemeïit anglais croyait le<br />

moment propice nour la réouverture <strong>de</strong> ia cam-<br />

pagne du Soudan, qu'il avait, en conséquence,<br />

l'honneur <strong>de</strong> soumettre le projet à l'approbation<br />

du conseil,<br />

Sur l'observation du ministre <strong>de</strong>s finances,<br />

Malzoum Pacha, que le gouvernement égyptien<br />

no disposait pas <strong>de</strong>s fonds nécessaires pour cette<br />

campagne, sir Edwin Palmer répondit : « Soyez<br />

tranauille. Excellence, nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rons à la<br />

caisse <strong>de</strong> la Dette publique la somme <strong>de</strong> 500.000<br />

livres à prélever sûr lo fonds <strong>de</strong> réserve général.<br />

Comme la plupart <strong>de</strong>s puissances ont déjà auto-<br />

risé ce crédit, il n'y "a aucun doute que nous<br />

obtenions l'assentiment <strong>de</strong> toutes les autres puis<br />

sances européennes. »<br />

Doudros Pacha, ministro <strong>de</strong>s affaires étrangè-<br />

res, ayant fait observer que cette question <strong>de</strong>-<br />

mandait examen, sir Elwin répliqua : « Tout<br />

têtard serait un mal et pour éviter toute respon-<br />

sabilité, il vaut mieux tout approuver séance<br />

tenante. »<br />

Moustapha Pacha, prési<strong>de</strong>nt du conseil, ayant<br />

déclaré qu'il ne s'opposait pas à l'expédition<br />

puisqu'on assurait qu'elle no dépasserait pas<br />

Dongola. l'expédition fut décidée.<br />

Consulté, A'bbam Pacha, ministre <strong>de</strong> la guerre,<br />

affirma que l'armée était prête à toute éventua-<br />

lité.<br />

Londres, 29 <strong>mars</strong>,<br />

M. Curzon, secrétaire parlementaire pour<br />

les affaires étrangères, dans un discours<br />

qu'il a prononcé hier soir, à Southport, a dit<br />

que l'Angleterre était animée <strong>de</strong> sentiments<br />

très amicaux envers les Italiens qui sont ses<br />

vieux amis.<br />

L'orateur croit qu'une défaite italienne à<br />

Kassala, mettrait en péril l'Egypte et la mis-<br />

sion <strong>de</strong> l'Angleterre dans cette contrée :<br />

L'expédition <strong>de</strong> Dongola n'est pas une provo-<br />

cation à l'adresse <strong>de</strong> la France et ne renferme<br />

aucune intention <strong>de</strong> blesser les susceptibilités<br />

<strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière. La France a autant intérêt<br />

que l'Angleterre et l'Egypte à voir la sécurité <strong>de</strong><br />

l'Egypte <strong>de</strong>venue plus gran<strong>de</strong>. L'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

l'Angleterre vis à vis <strong>de</strong> la France durant les six<br />

<strong>de</strong>rniers mois, n'a cessé d'assumer un caractère<br />

<strong>de</strong> conciliation constante.<br />

M. Curzon exprime l'espoir quo la France<br />

verra la question égyptienne sous un jour<br />

diffrent, lorsqu'elle l'aura examinée plus à<br />

fond.<br />

L'orateur constate que les crises dans l'A-<br />

frique australe et au Venezuela n'ont pas<br />

disparu et que ces difficultés continueraient<br />

à réclamer son action, sa vigilance et sa so-<br />

licitu<strong>de</strong>, mais il est plein d'espoir.<br />

M. Doumer n© reçoit pas<br />

Paris, 29 <strong>mars</strong>.<br />

Les aliumettiers <strong>de</strong>vaient recevoir, ce ma-<br />

tin, <strong>de</strong> M. Doumer, la réponse définitive au<br />

sujet <strong>de</strong>s conditions dans lesquelles <strong>de</strong>vait<br />

s'effectuer le licenciement d'un certain nom-<br />

bre d'entre eux. M. Doumer <strong>de</strong>vait égale<br />

ment leur communiquer ses décisions relati-<br />

vement à l'achat <strong>de</strong>s fameuses machines<br />

américaines ; mais, hier, à leur grands sur-<br />

prise, les aliumettiers recevaient un télé-<br />

gramme leur annonçant que lo ministre, sur-<br />

chargé do travail, ne pourrait les recevoir<br />

Le conseil fédéral accueillit cette nouvelle<br />

avec méfiance. Le premier travail d'un mi-<br />

nistre, dit Ashbacher, est do recevoir les<br />

réclamations <strong>de</strong>s ouvriers.<br />

Une réunion générale a eu lieu immédiate-<br />

ment à la salle Nau, à Aubervilliers et les<br />

aliumettiers décidèrent, malgré le télégram-<br />

me, <strong>de</strong> se rendre, ce matin, au ministère <strong>de</strong>s<br />

finances. Au ministère, on les oublia dans un<br />

long corridor et, durant une <strong>de</strong>mi-heure, ils<br />

se résignèrent ; mais le ministre ne venait<br />

pas. Enfin, on vint leur annoncer que M. Dou-<br />

mer ne s'attendant pas à leur visite, n'avait<br />

laissé aucun ordre.<br />

Comment, s'écrièrent d'une seule voix, les<br />

sept membres du conseil fédéral, mais le<br />

ministre nous avait promis une réponse<br />

pour aujourd'hui. Ah! ah! il voudrait' nous<br />

évincer. Eh bien! soyez sûr qu'il n'y coupera<br />

pas, nous allons protester; nous autres," ou-<br />

vriers, nous n'avons qu'une parole !<br />

Et furieux, ou pour le moins fort mécon-<br />

tents, les aliumettiers quittèrent le ministère<br />

<strong>de</strong>s finances.<br />

tes déjections <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s seront analysées.<br />

A une heure, les chassseurs à pied ont été<br />

passés en revue dans la cour do la caserne et<br />

interrogés individuellement ; ceux dont les ré-<br />

ponses ont été douteuses sont gardés à la dispo-<br />

sition du commandant.<br />

Les vêtements <strong>de</strong>3 hommes qui ont aidé au<br />

sauvetage dos varioleux et <strong>de</strong>s phtisiques seront<br />

désinfectés pour éviter une épidémie et dos<br />

bains ont été ordonnés.<br />

ii."i<br />

Paris, 29 <strong>mars</strong>.<br />

Des médailles d'honneur et <strong>de</strong>s mentions<br />

honorables ont été décernées aux personnes<br />

ci-aprés désignées qui ont accompli <strong>de</strong>s actes<br />

<strong>de</strong> courage etT<strong>de</strong> dévouement et dont la belle<br />

conduite a été signalée pendant le mois <strong>de</strong><br />

vrior :<br />

Ariège. — Mention honorable, M. Darau, curé<br />

<strong>de</strong> la paroisse du Castot d'Aleu : 17 juin 1895,<br />

sauvetage d'un enfant en danger <strong>de</strong> se noyer ;<br />

Lan<strong>de</strong>s. — Médaille d'argent do Ire classe, M.<br />

Ducot, rentier, à Parentis ; mention honorable,<br />

M. Brison, domestique, à Parentis : 1er février<br />

<strong>1896</strong>, so sont exceptionnellement distingués en<br />

portant secours au périt <strong>de</strong> leur vie à quatre<br />

personnes en danger <strong>de</strong> se noyer.<br />

Hautes Pyrénées. — Médaille d'argent <strong>de</strong> 2e<br />

élasse. M. Ducos, commissaire <strong>de</strong> police à Lour-<br />

<strong>de</strong>s : 10 décembre 1895, a maîtrisé un cheval<br />

emporté.<br />

Tarn et Garonne. — Mention honorable. M.<br />

Gar<strong>de</strong>lle. pêcheur à Barry d'Isleman<strong>de</strong> : 29 sep-<br />

tembre 1895, a fait preuve <strong>de</strong> courage et do<br />

dévouement en contribuant à l'arrestation d'un<br />

malfaiteur dangereux.<br />

Mention honorable. M. Bouchet. menuisier, à<br />

Montauban : 25 octobre 1895, a maîtrisé un che-<br />

val emporté, attelé à une voiture.<br />

sa mm mrm mm nBT* ! 1ains Pomts W° ,cs Professeurs <strong>de</strong> nos éta-<br />

nt! Mt~ m m m. blissements auront, considérés comme <strong>de</strong> ! sacrés, llify a là que <strong>de</strong>s catholiques et tous<br />

De notre correspondant particulier<br />

gliso incendiée. — lus feu dans un<br />

hôpital. — Panique. — Nom-<br />

breuses victimes.<br />

aires italiennes<br />

Londres, 29 <strong>mars</strong>. .<br />

Un télégramme <strong>de</strong> Rome au Central News,<br />

annonce que le général Baldissera se porte<br />

au secours d'Adigrat. Le général aurait avec<br />

lui vingt bataillons d'infanterie et six batte-<br />

ries d'artillerie.<br />

Paris, 29 <strong>mars</strong>.<br />

Le Neio-York-Herald publie, ce matin la<br />

dépêche suivante :<br />

Rome. 28 <strong>mars</strong>.<br />

Les ministres sont réunis <strong>de</strong>puis 5 heures. Le<br />

bruit court que <strong>de</strong> très graves nouvelles sont ar-<br />

rivées. Ménélik augmente ses prétentions. Lo<br />

départ <strong>de</strong> nouveaux renforts est imminent. La<br />

guerre va continuer.<br />

AU SOUDAN<br />

Le Caire, 29 <strong>mars</strong>.<br />

M. Cogordan, ministre <strong>de</strong> France, vient <strong>de</strong><br />

rentrer au Caire. Son arrivée a provoqué à la<br />

gare une manifestation <strong>de</strong> sympathie <strong>de</strong> la<br />

part <strong>de</strong> tous les membres cle ia colonie.<br />

El-Aharam, journal arabe d'Alexandrie,<br />

donne les détails suivants sur la séance du<br />

conseil <strong>de</strong>s ministres égyptiens dans laquelle<br />

a eu lieu la discussion du projet <strong>de</strong> l'expédi-<br />

tion do Dongola :<br />

Le conseiller financier, sir Elwin Palmer, a dé-<br />

Lille, S9 <strong>mars</strong>.<br />

Un immense incendie a détruit cette nuit<br />

l'église Saint Sauveur un <strong>de</strong>s plus beaux monu-<br />

ments <strong>de</strong> Lille.<br />

Le feu a pris dans la noble tour, un <strong>de</strong>s plus<br />

beaux monuments historiques. A un moment<br />

donné, alors que la tour était entièrement em-<br />

brasée, un vacarme épouvantable s'est fait en-<br />

tendre : les cloches venaient <strong>de</strong> s'effondrer d'une<br />

hant.eur <strong>de</strong> <strong>30</strong> mètres.<br />

L'hôpital Saint Sauveur qui est adossé à<br />

l'église a pris feu.<br />

Les pompes à vapeur ont été instailéœ 3 on a<br />

organisé le sauvetage <strong>de</strong>s objets mobiliers, <strong>de</strong><br />

la lingerie et <strong>de</strong>s médicaments. Actuellement<br />

il ne reste plus que les murs fumants <strong>de</strong> l'église<br />

Saint Sauveur. La noble tour est complètement<br />

détruite.<br />

Le feu a repris <strong>de</strong> plus beile dévorant l'aile<br />

gauche <strong>de</strong> l'hôpital Saint Sauveur comprenant<br />

les salles Saint Louis et Saint Côme. Le's mala-<br />

<strong>de</strong>s, au nombre <strong>de</strong> 200 environs ont été transpor-<br />

tés pêie mêle dans les écoles <strong>de</strong>s sœurs" <strong>de</strong><br />

l'Enfant Jésus et à l'école maternelle laïque<br />

située en face <strong>de</strong> l'hôpital. Il s'est produit cbs<br />

scènes pénibles ; les mala<strong>de</strong>s et ies blessés<br />

affolés faisaient <strong>de</strong>s effoits surhumains pour<br />

échapper au fléau ; les moins mala<strong>de</strong>s se sau-<br />

vaient à peine vêtus dans les maisons voisines:<br />

les pompiers ainsi que les soldats du 43o <strong>de</strong><br />

ligne et du 16e chasseurs rivalisaient <strong>de</strong> courage<br />

pour sauver les mala<strong>de</strong>s.<br />

Le mobilier et ia lingerie ont été transportés<br />

dans les écoles du quartier.<br />

Le premier moment <strong>de</strong> panique passé les ma-<br />

la<strong>de</strong>s atteints <strong>de</strong> maladies contagieuses et plus<br />

particulièrement les phtisiques, sont transportés<br />

à l'hôpital Sainte Eugénie par les voitures "d'am-<br />

bulances civiles et par les voitures du train <strong>de</strong>s<br />

équipages qui avaient été réquisitionnées.<br />

Les pompiers, sous le comman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> leur<br />

commandant Druez ont accomplie <strong>de</strong> nombreux<br />

actes <strong>de</strong> courage: on ne signale jusqu'à présent<br />

aucun acci<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> personne"; toute ia" population<br />

du quartier Saint" Sauveur est profondément<br />

émue du sinistre. L'église détruite" était un mo-<br />

nument du quatorzième siècle et avait déjà éîé<br />

incendiée lors du siège do Lille en 1792. Le bruit<br />

court que trois mala<strong>de</strong>s atteints <strong>de</strong> typhus vien-<br />

nent <strong>de</strong> succomber dans le bâtiment ou ils<br />

avaient été transportés : un pompier a eu un<br />

doigt coupé.<br />

Le feu avait été communiqué par la négligence<br />

d'ouvriers fon<strong>de</strong>urs qui faisaient <strong>de</strong>puis quelques<br />

jours <strong>de</strong>s réparations aux cloches et qui auraient<br />

laissé un fourneau allumé.<br />

A l'heure ou je télégraphie, l'incendie n'est<br />

pas encore éteint. Parmi les objets <strong>de</strong> gran<strong>de</strong><br />

valeur que contenait, l'église Saint Sauveur un<br />

tableau la Descente <strong>de</strong> Croix est brûié; on<br />

annonce que six décès se sont produits parmi<br />

les mala<strong>de</strong>s transportés dans les "divers établis-<br />

sements.<br />

Détails complémentaires<br />

Grâce aux efforts <strong>de</strong>s pompiers et <strong>de</strong> la troupe<br />

l'incendie <strong>de</strong> l'hôpital Saint Sauveur semble<br />

conjuré. Le pavillon <strong>de</strong>s fous n'est pas heueu-r<br />

sèment menacé ; il n'est pas encore évacué. C'est<br />

exactement huit décès qui se sont produits pen-<br />

dant le transport <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s <strong>de</strong> 'l'hôpital dans<br />

les autres hospices. Il faut en effet enregistrer<br />

en plus la mort d'une femme et d'un enfant. En<br />

outre, le sapeur pompier Verbrugho est tombé<br />

d'une échelle et s'est assez grièvement blessé ;<br />

le caporal Alavoine a eu un doigt écrasé ; un<br />

soldat du 16e chasseurs a été pris d'une crise<br />

d'épilepsie.<br />

H est absolument impossible d'évaluer, m<br />

aproximativement, le total <strong>de</strong>s pertes.<br />

Affreux acci<strong>de</strong>nt. — Détails navrants<br />

Vingt cinq soldats du 16e chasseurs qui tra-<br />

vaillaient au sauvetage <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s ont absorbé<br />

les prenant pour du genièvre, <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s pro<br />

venant <strong>de</strong> la pharmacie <strong>de</strong> l'hôpital militaire. A<br />

l'heure actuelle quatre sont morts ; on craint que<br />

plusieurs autres no succombent également.<br />

Lille, 20 <strong>mars</strong>.<br />

Deux autres soldats du 16e chasseurs viennent<br />

do succomber après d'atroces souffrances, ce qui<br />

porte actuellement à six le nombre <strong>de</strong>s victimes<br />

empoisonnées par los liqui<strong>de</strong>s pharmaceutiques.<br />

Une dizaine do' leurs camara<strong>de</strong>s transportés<br />

l'hôpital paraissent maintenant hors <strong>de</strong> danger.<br />

Ils ont déclaré qu'ils ont cru que los liqui<strong>de</strong>s<br />

qu'ils emportaient'étaient du vin et <strong>de</strong>s liqueurs,<br />

Dès qu'ils en eurent bu ils furent pris <strong>de</strong> coli<br />

ques épouvantables; mais à l'hôpital militaire<br />

les mé<strong>de</strong>cins ignorant la nature du poison<br />

absorbé no surent quel antiseptique employer.<br />

Beauvais, 29 <strong>mars</strong>.<br />

M. Combes, ministre <strong>de</strong> l'instruction pu-<br />

blique s'est embarqué ce matin à 8 heures à<br />

la gare da Nord pour se rendre à Beauvais<br />

où il doit prési<strong>de</strong>r à la pose <strong>de</strong> la première<br />

pierre du lycée <strong>de</strong> garçons. Le ministre était<br />

accompagé cle MM. Gréard, vice recteur <strong>de</strong><br />

l'académie do Paris, Roujon, directeur <strong>de</strong>s<br />

beaux-arts, Rabier, directeur cle l'enseigne-<br />

ment secondaire, <strong>de</strong>s trois sénateurs, <strong>de</strong><br />

MM. Chauveau et Chovet <strong>de</strong> l'Oise, M. Dcl-<br />

pech <strong>de</strong> l'Ariège et quatorze députés radi-<br />

caux dont un seul, M. Le s âge appartient à la<br />

représentation <strong>de</strong> l'Oise ; les autres MM.<br />

Chapuis, Frébault, Rabier, Montant, Dubier,<br />

Balo.ndreau, Delbet, Decker-David, Compayre,<br />

Leconte, Vuillod, Levesque, Fiquet, Ram-<br />

baud ne vont à Beauvais, sur les instances<br />

<strong>de</strong> la municipalité radicale <strong>de</strong> la ville, quo<br />

dans le but cle donner à ce voyage ministé-<br />

riel tout l'éclat d'une manifestation en fa-<br />

veur du cabinet.<br />

Leur présence confirme les renseignements<br />

que nous avions donnés à cet égard et expli-<br />

que l'abstention <strong>de</strong> MM. Chevalier, Hainsse-<br />

lin, Noël et Gaillard, députés <strong>de</strong> l'Oise.<br />

Le départ s'est effectué sans inci<strong>de</strong>nt et à<br />

Creil le préfet <strong>de</strong> l'Oise est monté dans lo<br />

train qui a fait son entrée on gare <strong>de</strong> Beau-<br />

vais à 9 h. 1|2.<br />

La municipalité a salué M. Combes, puis le<br />

cortège s'est rendu à la préfecture. Sur le<br />

parcours, <strong>de</strong>s arcs <strong>de</strong> triomphe • avaient été<br />

dressés et les radicaux et les francs-maçons<br />

cle la ville ont acclamé le ministre.<br />

A la préfecture, réception <strong>de</strong>s autorités.<br />

Au général Sonnois, présentant les officiers,<br />

M. Combes a répondu que l'armée est l'école<br />

<strong>de</strong> l'honneur et du patriotisme ; au maire do<br />

Beauvais, il a exprimé son déplaisir <strong>de</strong> ne<br />

pouvoir lui apporter le ruban rouge ct à<br />

l'abbé Blond, qui remplaçait Mgr Fuzet indis-<br />

posé, disent les uns, retenu disent les autres<br />

par les offices du dimanche <strong>de</strong>s Rameaux, il<br />

a déclaré qu'il regrettait l'absence d'un pré-<br />

lat quo n'effraie pas l'idée républicaine et<br />

qui ne la croit pas incompatible avec les "Hau-<br />

tes idées <strong>de</strong> morale que l'Eglise a pour mis-<br />

sion <strong>de</strong> propager.<br />

Après une ample distribution do palmes,<br />

le cortège s'est rendu au théâtre pour le ban-<br />

quet.<br />

Au banquet, rien à relever dans les toasts<br />

qui ont été portés par le maire et le préfet<br />

pas plus que dans la réponse du ministro<br />

qui a déclaré que si le prési<strong>de</strong>nt du conseil<br />

n'était pas présent il était <strong>de</strong> cœur avec les<br />

assistants.<br />

Le banquet terminé M. Combes et le cor-<br />

tège officiel se sont dirigés vers remplace-<br />

ment du futur lycée.<br />

Le ministre s'est berné à faire l'éloge <strong>de</strong><br />

l'enseignement universitaire ; puis a eu lieu<br />

la visite <strong>de</strong> la manufacture cle tapisseries qui<br />

a eu un très grand succès <strong>de</strong> la part du minis-<br />

tre et <strong>de</strong> sa suite.<br />

Uno pluie fine et pénétrante a fortement<br />

contrarié la promena<strong>de</strong> officielle.<br />

Jusqu'ici, aucnn inci<strong>de</strong>nt ne s'est produit<br />

et la manifestation radicale, organisée, sem-<br />

ble avoir complètement raté. La population,<br />

du reste, ne partage pas les opinions radica-<br />

les <strong>de</strong> son conseil' municipal d'occasion et<br />

elle est très mécontente <strong>de</strong>s sacrifices nou-<br />

veaux qu'on lui impose par la transforma-<br />

tion du collège en lycée, aussi M. Combes<br />

qui trouve toujours l'occasion cle commettre<br />

une gaffe, a-t-il été assez froi<strong>de</strong>ment accueilli,<br />

lorsqu'il a déclaré, au sujet <strong>de</strong> cette trans-<br />

formation dans son discours au maire, quo<br />

les services qu'il rendrait ainsi à la cause<br />

républicaine étaient vivement ressentis par<br />

ses administrés (sic).<br />

Et, comme une gaffe ne va pas sans <strong>de</strong>ux,<br />

le ministre a affirmé au maire qu'il aurait<br />

voulu pouvoir lui remettre la croix <strong>de</strong> la Lé-<br />

gion d'honneur, mais qu'il n'en reste plus, le<br />

stock ayant été épuisé (sic) pendant le<br />

voyage prési<strong>de</strong>ntiel. Tout le mon<strong>de</strong> a ri et on<br />

en rira longtemps à Beauvais.<br />

Courses <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux<br />

Bor<strong>de</strong>aux, 29 <strong>mars</strong>.<br />

Malgré le temps affreux qu'il a fait, beaucoup<br />

<strong>de</strong> sportmen s'étaient rendus sur le coquet hip-<br />

podrome <strong>de</strong> Talenco. Lo terrain, bien que lourd,<br />

n'a pas nui au succès <strong>de</strong> la journée dont l'inté-<br />

rêt sportif a été do premier ordre.<br />

Prix d'Aquitaine (trot monté). — 1. Ostendo I,<br />

1[2 (Relia), à Picon; 2, Olette, 3[1 (Dufort), à<br />

Sonet.<br />

Non placés : Nicolaï I, 1(2; Nonancourt, 6[2;<br />

Balasore, 10[1, arrêté.<br />

Pari mutuel. — Gagnant 17, placés 9 et 9 50.<br />

Prix du Château Tromnotto (trot attelé). — 1,<br />

Olette, 10(1; 2, Oaxaca,5jl; è, Hurst. 2|L<br />

Non placés : Laino, 8)1; Colonel "Wood, 8[I;<br />

Retardaire, 10] 1 ; Alcindor. 5[î; Richard, 3[l;<br />

Watt, 8[1; Devinez, 0[1; Ma Voisine, 12(1; Rubis,<br />

12[1.<br />

Mutuel. — Gagnant 86 59, placés 10, 8 et 8.<br />

Prix Tigris (trot monté : 1,009 francs). — 1,<br />

Noisette, 511 (Thoraval), au haras do Beau-Désert;<br />

2, Nanotte, à égalité (Relia), à Picon.<br />

Non placé : Nessus I, 1(1.<br />

Mutuel. — Gagnant 31.<br />

Prix <strong>de</strong>s Primevères (haies à réclamer). — 1,<br />

Aubépine II, à égalité, Ribes ; 2, Cauiéristo I,<br />

1[2. M. do La Mothe.<br />

Non placés : Salomon, G[l; Bestman, 5(1.<br />

Mutuel. — Gagnant il, placés 6 et 6 50.<br />

Prix <strong>de</strong>s Pâquerettes (steeple chase. — Deux<br />

partant : 1. Saiien I, 1(2. G. Bonneterre , 3,<br />

"Magicienne II. 2[1, baron <strong>de</strong>s Michels.<br />

Mutuel. — Gagnant 12.<br />

Courses du Bois <strong>de</strong> Boulogne<br />

Paris. 29 <strong>mars</strong>.<br />

Prix <strong>de</strong>s Marronniers. — L Jouvencelle, à éga-<br />

lité, iïyams ; 2. Jacob, 6, Tynn ; 3, Décorum,<br />

16] 10. Harisson.<br />

Paris mutuel. — Gagnant. 20 50.<br />

Prix <strong>de</strong> Mars. — 1, Aste, 12, Barlcn ; 2, Shan-<br />

r.on, 6, Bowen ; 3, Toquée, 12, Bridgeland.<br />

Non placés -. Croate", 8 ; Gar<strong>de</strong> du Corps, 25;<br />

Liane, 20: Chryseis, 7 ; Français, 7: Vaucou-<br />

leurs, 12; Foudroyant. 25; Macaron. 6; Bénac,<br />

12 : Fanfan la Tulipe, 83 ; Carioleur, 25 ; Osyman-<br />

dias, 12.<br />

Mutuel. — Gagnant. 107 50: placés Aste 35,<br />

Shannon <strong>30</strong>, Toquée. 42.<br />

Prix <strong>de</strong>s Saalons. — .1, Le Sagittaire, 7p2,<br />

French ; 2, Launay, 8, E. Joués ; 3, Merlin, 4i7,<br />

Bridgaland.<br />

Non placé : Monsieur Cabriel.<br />

Prix <strong>de</strong> Fontainebleau. — l, Pas <strong>de</strong>. D.înse. 6,<br />

RoUe ; 2, Ermeric, 25,<br />

Dodd.<br />

Non placés : Amiral, 14<br />

25 ; Bourg, 14.<br />

Mutuel. — Gagnant 65,<br />

29, Emeric. 1<strong>30</strong>.<br />

Prix <strong>de</strong> Barbeviile. — I, Blandy, 9(2, E. Wat-<br />

kins : 2, Caceolaire, 5r2, Bridgeland ; 3, Acca-<br />

pareur, 6, Chapman.<br />

Non places fCanigou, 10; La Licorne, 3.<br />

Mutuel. — Gagnant, 48 50; placés, Blandj',<br />

18 50; Catceolaire, 17.<br />

Prix Dollar. — 1. Holyrood. 4. Bridgeland;<br />

2, Musicienne, 4. Dodd ; 3. JafTa. 7(2, Barlen.<br />

Non placés : Montagnard, 6 ; Béatrix, 4 ; Fra-<br />

gola, 4.<br />

Mutuel. — Gagnant, 53 50 ; placés,- Holyrood,<br />

28 50; Musicienne, 28.<br />

Sport vélocipédiquo<br />

Résultats <strong>de</strong>s épreuves courues dimanche, à<br />

Paris, au vélodrome <strong>de</strong>s Arts libéraux :<br />

Handicap, 920 mètres. — 1, Gras ; 2, Hémonin<br />

3. Gilbert.<br />

Course <strong>de</strong> 50 kilomètres. — 1, Hurot ; 2 Bou<br />

hours ; 3, Cisac.<br />

Dins cette course, le record <strong>de</strong> l'heure et <strong>de</strong>s<br />

50 kilomètres sont battus.<br />

Madge ; 3, Héro, 1(2,<br />

; Petit Père, 10 ; Bueil,<br />

placés Pas <strong>de</strong> Danse<br />

E.<br />

peu d'importance. 11 y a ici encore une iné-<br />

galité qui ne peut être contestée par per-<br />

sonne.<br />

Ce n'est pas tout. Tant que vous n'aurez<br />

pas transformé la nature humaine, les exa-<br />

minateurs, en supposant que leurs intentions<br />

soient excellentes, seront entraînés à favo-<br />

riser les succès do leurs élèves, qui sont<br />

leurs propres succès et lo succès <strong>de</strong>s éta-<br />

blissements auxquels ils appartiennent. Le<br />

jury qui interrogera nos élèves aura-t-il les<br />

'mêmes tendances? Evi<strong>de</strong>mment non. 11 sera<br />

même, à ce point <strong>de</strong> vue, très inférieur au<br />

jury actuel. Celui-ci, en effet, composé <strong>de</strong><br />

professeurs <strong>de</strong>s Facultés, est placé au-<strong>de</strong>s-<br />

sus <strong>de</strong>s compétitions <strong>de</strong>s établissements<br />

d'instruction secondaire, tandis que ie jury<br />

que vous proposez aura à juger les élèves<br />

et les maîtres d'établissements avec lesquels<br />

il est en concurrence directe ct immédiate.<br />

Sans aller, jo le veux bien, jusqu'à subir<br />

les inspirations <strong>de</strong> la jalousie, ne subira-t-il<br />

pas, du moins, l'influence do l'émulation et<br />

n'y a-t-il pas ici une nouvelle infériorité très<br />

grave au préjudice cle nos élèves ?<br />

Voici comment un journal très dévoué au<br />

gouvernement <strong>de</strong> la République ct dont la<br />

plupart <strong>de</strong>s directeurs et rédacteurs appar-<br />

tiennent au culte protestant apprécie les" con-<br />

séquences <strong>de</strong> cette réforme :<br />

« Les élèves <strong>de</strong> l'enseignement libre, ditle<br />

Temps, porteront comme une tare indélé-<br />

bile, au gré <strong>de</strong> certain parti, la marque <strong>de</strong><br />

leur lieu d'origine. Un bachelier actuel est<br />

un bachelier, rien <strong>de</strong> plus. Quand il s'inscrit<br />

à l'Ecole cle droit, à l'Ecole <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine, nul<br />

ne sait d'où il vient. Un élève do l'enseigne-<br />

ment libre sera, <strong>de</strong>main, en vertu <strong>de</strong> ce pro-<br />

jet, un suspect <strong>de</strong>vant les administrateurs<br />

radicaux jusqu'à ce que, grâce à un tour <strong>de</strong><br />

roue cle la fortung, il re<strong>de</strong>vienne un privilé-<br />

gié <strong>de</strong>vant un gouvernement réactionnaire.<br />

On ne reconnaît pas là l'esprit <strong>de</strong> la Révolu-<br />

tion française, l'esprit hostile aux distinc-<br />

tions <strong>de</strong> classes, l'esprit largement et droi-<br />

tement égalitairc dont l'avènement est l'hon-<br />

neur du mon<strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rne. »<br />

Les votes <strong>de</strong>s Facultés démontrent quo<br />

les professeurs <strong>de</strong> l'Etat ne sont ni fiers ni<br />

satisfaits do la situation quo vous leur pré-<br />

parez. Je les en félicite très sincèrement.<br />

Quant à nous, pour l'honneur <strong>de</strong> notro en-<br />

seignement, pouf lo progrès <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s, pour<br />

maintenir l'ascendant intellectuel cle notre<br />

pays; quant à nous, parce que nous avons<br />

confiance dans l'intelligence, la science et le<br />

dévouement do nos maîtres, nous acceptons<br />

do grand cœur, ou plutôt, nous réclamons la<br />

concurrence dans l'égalité, la justice et la li-<br />

berté.<br />

Je soumets ces observations, monsieur le<br />

ministre, non seulement à votre attention et<br />

à votre autorité, mais à l'attention et à l'au-<br />

torité du gouvernement tout entier et <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ux Ghambres qui auront bientôt à discuter<br />

votre projet.<br />

Agréez, monsieur le ministre, l'assurance<br />

<strong>de</strong> mes sentiments respectueux.<br />

f CHARLES-FRANÇOIS, évêque <strong>de</strong> Nancy.<br />

Nouvelles d'Espagne<br />

De nos correspondants particuliers ;<br />

New-York, 29 <strong>mars</strong>.<br />

De source américaine :<br />

Une dépêche <strong>de</strong> ia Havane au Journal annonce<br />

que les insurgés ont pris la forteresse <strong>de</strong> Pinar<br />

ciel Rio. Les' flibustiers récemment débarqués du<br />

vapeur Bermuda ont participé à la prise <strong>de</strong> la<br />

ville et se sont servis do' leurs Hotsckiss et<br />

Bathing. lis ont incendié les maisons et ont<br />

ensuite évacué ia ville rapi<strong>de</strong>ment.<br />

- • » - • - " Madrid, 29 <strong>mars</strong>.- -<br />

Le roi est rétabli <strong>de</strong> son indisposition.<br />

Les ministres <strong>de</strong> la guerre et <strong>de</strong> la marine<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>ront <strong>de</strong>s crédits extraordinaires en<br />

vue <strong>de</strong> la transformation <strong>de</strong> quelques vais-<br />

seaux, <strong>de</strong> l'achat d'un cuirassé, <strong>de</strong> trois tor-<br />

pilleurs et <strong>de</strong> matériel do guerre pour ia for-<br />

tification et la défense <strong>de</strong>s côtes ; le gouver-<br />

nement achètera en outre <strong>de</strong>s fusils Mauser.<br />

-rt^^tm. " '<br />

TEÎfTATIVE DE ¥0L Â fil<br />

Chez le curé <strong>de</strong> Marsao (L.<br />

m ÀRI<br />

-et-G.)<br />

LES PiÔJETS<br />

fl 4<br />

jAtrliUlMifaU<br />

Samedi, à la chambre <strong>de</strong> la commission do<br />

l'armée a entendu ie ministre <strong>de</strong> la guerre.<br />

Dans un nouveau projet transactionnel lo<br />

ministre a abannonné le passage <strong>de</strong>s troupes<br />

du 19e corps dans l'armée coloniale, mesure<br />

qui avait, rencontré uno vivo opposition.<br />

L'armée coloniale avec les éléments for-<br />

mera donc le 20a corps autonome renforcé<br />

par divers éléments tels que lo régiment<br />

étranger, les bataillons <strong>de</strong> tirailleurs algé-<br />

riens, mais le ministre maintient, dans son<br />

projet, la disposition par laquelle, huit ba-<br />

taillions <strong>de</strong> zouaves tiendront garnison en<br />

France.<br />

M. Cavaignac, tout en indiquant qu'il avait<br />

fait aux idées <strong>de</strong>. la commission la totalité<br />

<strong>de</strong>s concessions possibles, a accepté d'avoir<br />

un nouvel entretien avec le prési<strong>de</strong>nt do la<br />

commission sur cette question.<br />

La commission se réunira aujourd'hui lundi<br />

au Luxembourg.<br />

Nos lecteurs se rappellent la tentative <strong>de</strong><br />

vol à main armée dont fut victime, le 11 <strong>mars</strong><br />

courant, M. l'abbé Malartic, curé do Marsac,<br />

près Laugnac, arrondissement ci'Agen. Nous<br />

avons en son temps raconté l'affaire par le<br />

menu.<br />

Les malfaiteurs étaient venus <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

on en a la conviction.<br />

Ces jours-ci, divers vols étaient commis<br />

la nuit ; la police do Bor<strong>de</strong>aux se mit en cam-<br />

pagne et fut assez heureuse pour pincer les<br />

auteurs <strong>de</strong> ces méfaits, qui dénotaient chez<br />

ces individus une audace inouïe , car ils<br />

avaient opéré en plein centre <strong>de</strong> la villo, sans<br />

prendre la précaution do cacher leur pré<br />

senee sur les lieux du crime.<br />

Ces malfaiteurs sont au nombre <strong>de</strong> trois :<br />

ils se nomment Mans, Oudin et Camy.<br />

Morts a dévoilé le pot aux roses. 11 a avoué<br />

qu'avec ses <strong>de</strong>ux complices, il était l'auteur<br />

<strong>de</strong> l'attentat commis contre M. l'abbé Malar-<br />

tis : c Jamais, s'est-il. écrié à la fin do ses<br />

aveux, je ue dirai un mot do plus ! »<br />

La justice en sait assez, puisqu'elle tient<br />

les trois complices.<br />

PETITES NOUVELLE'<br />

29 <strong>mars</strong>.<br />

La république Argentine participera à<br />

l'Exposition <strong>de</strong>' 1900.<br />

M. Lacau, consul <strong>de</strong> Ire classe, gérant<br />

do l'agence et du consulat <strong>de</strong> France à Sofia,<br />

vient d'être nommé consul général à Tripoli.<br />

„ De Toulon, on télégraphie qu'une vio-<br />

lente tempête régne" snr toute "la région <strong>de</strong>puis<br />

hier; un matelot qui regagnait en racle l'escadre<br />

active dans un canot a été enlevé par les vagues<br />

et a disparu.<br />

~~~~v L'incendie qui s'est déclaré dans la forêt<br />

<strong>de</strong> la Marne à Vallauris, a détruit un kilomètre<br />

carré <strong>de</strong> bois.<br />

—„ww Les bruits relatifs à la c&Tsion par la<br />

Chine à la Russie <strong>de</strong> Port Arthur, n'ont pas en-<br />

core <strong>de</strong> base sérieuse ; ce sont <strong>de</strong> simples con-<br />

jectures. On ne sait rien d'officiel à cet égard,<br />

dans les spères diplomatiques.<br />

'-


„ cosàt aux lâches et .lo la vertu aux cor-<br />

M Noùs S mourrons, et les annales <strong>de</strong> notre<br />

listoiro, sont la pour dire comment nous<br />

lavons mourir. . .<br />

Dans une magnifique péroraison qui clec-<br />

jisc tout l'auditoire, l'orateur rappelle l'he-<br />

•oïsme <strong>de</strong> nos Frères et <strong>de</strong> nos Soeurs pen-<br />

iant la <strong>de</strong>rnière guerre.<br />

11 rappelle également que dans la <strong>de</strong>rnière<br />

îampagne <strong>de</strong> Madagascar nos Missionnaires<br />

int mêlé leur sang à ceux <strong>de</strong> nos soldats et<br />

lue los tombes <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux d'entre eus marquent<br />

les étapes <strong>de</strong> Ma.junga à Tananarive.<br />

F,t ce sont ces héros, ces vaillants auxquels<br />

>n veut dénier la qualité <strong>de</strong> Français, ce sont<br />

îeux-là qu'on veut mettre hors la loi !<br />

Mais ils résisteront jusqu'au bout et vous<br />

•tous ai<strong>de</strong>rez, messieurs, dans cette résis-<br />

tance, car résister n'est pas se révolter.<br />

Pour co l'aire , restons unis ; n'ayons<br />

infime môme âme", un seul cœur et ne comp-<br />

tons que sur nous-mêmes.<br />

Les compromis ne valent rien.<br />

Ne comptons que sur nous même et n'at-<br />

iendons pas un homme. Cet homme viendra<br />

peut-être, mais n'y comptons pas.<br />

Imitons plutôt cette petite souir <strong>de</strong> charité<br />

nui à Gravelotte, a la main tranchée d'un<br />

coup <strong>de</strong> sabre par un utilan tandis qu'elle<br />

joigne un blessé et qui malgré cette horrible<br />

blessure accomplit jusqu'au bout la tâche<br />

qu'elle s'est imposée.<br />

L'orateur termine en adressant un appel<br />

chaleureux à tous les catholiques, à tous les<br />

cœurs vraiment français et c'est au milieu<br />

îles applaudissements frénétiques <strong>de</strong> tout<br />

l'auditoire qu'il termine son admirable dis<br />

cours.<br />

M. Belepouvo<br />

' M. Delepouve prend la parois après lui et<br />

Imminent avocat n'a pas <strong>de</strong> peine à démon-<br />

trer combien est injuste la loi d'exception<br />

que l'on préparc.<br />

Il adjure l'auditoire <strong>de</strong> se grouper autour<br />

Ses religieux et s'il le faut <strong>de</strong> leur faire un<br />

rempart <strong>de</strong> leur poitrine.<br />

La résolution votée<br />

' ta parole chau<strong>de</strong> et vibrante produit une<br />

vive impression sur l'assistance et c'est par<br />

.icclamations qu'on vote la résolution sui-<br />

vante proposée par MM. le général Bézard,<br />

Ch.<strong>de</strong> Raymond-Cahusac, le vicomte d'Adhé-<br />

mar, le marquis <strong>de</strong> Suffren, vice-prési<strong>de</strong>nts<br />

du comité <strong>de</strong> défense <strong>de</strong>s congrégations reli-<br />

gieuses :<br />

L'assemblée réunie à <strong>Toulouse</strong> le 28 <strong>mars</strong><br />

|W5;<br />

Déclare que la vie religieuse est l'exercice<br />

légitime du droit le plus sacré <strong>de</strong> la conscience.<br />

Elle proclame les services éminents rendus,<br />

en France, par les Congrégations religieuses à<br />

la civilisation, à l'humanité souffrante, à ia paix<br />

Elie estime qu'à ce double titre, la patrie juste<br />

ct reconnaissante leur doit la liberté.<br />

A ses yeux, le projet <strong>de</strong> loi soumis aux délibé-<br />

rations <strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong>s députés méconnaît au<br />

détriment <strong>de</strong>s catholiques les principes fonda-<br />

mentaux <strong>de</strong> la société mqdsipe 'jet supprime le<br />

.droit d'association sous une forme dont l'hypo-<br />

•Misie-surpasse encore la-violence. .<br />

L'assemblée émet le vœu que les catholiques<br />

rans distinction ni acception <strong>de</strong> parti, s'unis-<br />

r-ent étroitement avec ta'resolution ~<strong>de</strong> combattre<br />

ensemble et par les moyens légaux, toutes les<br />

menées quelles qu'elles soient, ayant pour but<br />

ou pour résultat <strong>de</strong> placer les" congrégations<br />

religieuses en <strong>de</strong>hors du droit commun ; résolus<br />

tma-i â lutter en toutes circonstances contre les<br />

fauteurs, promoteurs on approbateurs <strong>de</strong> ces<br />

Après quelques paroles bien senties <strong>de</strong> M"<br />

Sabâtié <strong>de</strong>mandant que le comité reste cons-<br />

titué pour la-défense dos 'libertés religieuses,<br />

proposition qui est acclamée, la séance est<br />

levée.<br />

L'Assemblée générale annuelle <strong>de</strong>s ac-<br />

tionnaires <strong>de</strong> la Société toulousaine d'élec-<br />

tricité, réunie le 27 <strong>mars</strong> <strong>1896</strong>, a fixé le divi-<br />

<strong>de</strong>n<strong>de</strong> afférent à l'exercice 1S95 à 4 lf2 0[0,<br />

soit 22 fr. 50 par action <strong>de</strong> 500 francs.<br />

Un acompte <strong>de</strong> 12 fr. 50 par titre ayant été<br />

distribué en octobre 1895, le- sol<strong>de</strong> du divi-<br />

<strong>de</strong>n<strong>de</strong>, soit 10 francs par titre, sous déduc-<br />

tion <strong>de</strong> l'impôt, sera payable à partir du 15<br />

avril prochain, au siège cle la Société, chez<br />

MM. les banquiers et dans les établisse-<br />

ments do crédit <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>.<br />

AlfBI.— La station quadragésimale à la mé-<br />

tropole. — Nous sommes heureux <strong>de</strong> constater<br />

que, malgré les assertions <strong>de</strong> l'impiété régnante,<br />

la parole <strong>de</strong> Dieu conserve tous ses attraits dans<br />

aotre bonne ville d'Albi. Comme aux jours an-<br />

ciens, la population albigeoise — les hommes<br />

autant que les femmes — est venue très nom-<br />

breuse cette semaine, malgré la bourrasque et la<br />

pluie, au sermon et a prêté une.oreille charmée<br />

a. la » vieille chanson » ; vieille, c'est vrai, tou-<br />

jours belle comme Dieu qui l'a chantée le pre-<br />

mier !<br />

Le Christ est roi ! Cette affirmation le vaillant<br />

missionnaire ne s'est lassé <strong>de</strong> le redire et <strong>de</strong> le<br />

démontrer. Mats le sceotre du Christ Jésus n'est<br />

pas un sceptre <strong>de</strong> fer. Il règne, mais c'est nar la<br />

bonté. Ce mol qui est le plus parfait résumé <strong>de</strong><br />

sa vie terrestre est aussi la plus juste expression<br />

<strong>de</strong> son eeuvre à travers les âges : Trans'ut bena-<br />

facienâo ; le Christ a passé trente trois ans. et il<br />

s'occupe encoie <strong>de</strong>puis dix neuf siècles à faire du<br />

bien à tous.<br />

Ce caractère du règne divin s'affirme surtout<br />

dans le sacrement qui fut l'objet prédominant <strong>de</strong><br />

ses pensées et le couronnement <strong>de</strong> ses œuvres<br />

dans l'Eucharistie. Par elle, le Dieu bon a donné<br />

à l'âme humaine affamée <strong>de</strong> vérité et do vertu, le<br />

pain substantiel <strong>de</strong> ia vérité et <strong>de</strong> la vertu, lui<br />

même : au cœur humain . triste, déçu, brisé,<br />

l'amour qui relève et réconforte ; et à sa volonté<br />

faible et coupable, un holocauste perpétuelle-<br />

ment réparateur.<br />

La table sainte, le tabernacle et l'autel sont<br />

les monuments <strong>de</strong> la bonté da Christ Notre<br />

Seigneur.<br />

Cette vérité. M, l'abbé Ducournau l'a exposée<br />

dans son langage toujours aussi noble, aussi<br />

sympathique, le vrai langage <strong>de</strong>s apôtres qui,<br />

pour être très élevé dans la doctrine, n'en est<br />

pas moins toujours simple et limoi<strong>de</strong> dans l'ex-<br />

pression.<br />

Mardi soir, à 8 heures, <strong>de</strong>rnier sermon pour<br />

;ous les fidèles.<br />

CASTESS. — Conseil municipal. — Séance<br />

du 27 <strong>mars</strong>. — Prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M. Germa, maire.<br />

Etaient présents : MM. Guy. <strong>de</strong> Boisséson, Cal-<br />

vet, Vieu. Basséguv. Bousquet, Lauth, Grégoire,<br />

^rcizet, Laran. Bardou, Aïbig^s, Benoit, Grasset,<br />

Lencou et Ramond.<br />

Le procès verbal <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière séance est lu<br />

en partie et adopté sans observation.<br />

Quelques délibérations <strong>de</strong>s hospices et du bu-<br />

reau <strong>de</strong> bienfaisance sont approuvées par fe<br />

conseil.<br />

Une enquête a été faite pour l'acquisition <strong>de</strong><br />

l'immeuble Bénajean. M. lé maire fait connaître<br />

qu un avis favorable a été émis par le commis-<br />

saire enquêteur.<br />

On abor<strong>de</strong> ensuite la question du cahier <strong>de</strong>s<br />

charges relativement à la démolition <strong>de</strong>là salle<br />

<strong>de</strong>s concerts ; cette question <strong>de</strong> démolition fut,<br />

on se le rappelle l'objet d'une discussion bruyan-<br />

te et très embrouillée à la <strong>de</strong>rnière séance.<br />

La surexcitation qui se lit sur tous les visages<br />

et pius particulièrement sur ceux <strong>de</strong> nos <strong>de</strong>ux<br />

adjoints nous fait prévoir que cette question va<br />

soulever encore uno vive discussion qui amusera<br />

le public, mais qui donnera certainement le<br />

teint 6 spectacle dune administration qui s'é-<br />

En effet<br />

gos<br />

sa voix <strong>de</strong> comman<strong>de</strong>ment: N... <strong>de</strong> D..., ne<br />

parlez pas tous à la fois...<br />

A cette grosse voix, l'ordre se rétablit un peu<br />

ct nous pouvons entendre M. Rodolphe Arcizet<br />

dire à son premier adjoint : Mais vous ne savez<br />

pas quo l'administration qui menace d'arriver au<br />

pouvoir sera hostile à la construction d un théâ-<br />

tre ct alors ?<br />

Quelle frousse ! Comme ça sent le balais ! Et<br />

vous n'avez pi>3 tout à l'ait tort, monsieur Ro-<br />

dolphe, <strong>de</strong> préparer vos malles, mais comme il<br />

doit vous en cuire. Bah ! Qui sait '.' Lo hasard est<br />

si grand et l'espéranco si facilo ! Pauvre échar-<br />

pa!... M. Guy proteste contre les paroles <strong>de</strong> M.<br />

Arcizet, à propos do son administration mena-<br />

çante, etc., et'tieut à. déclarer publiquement que<br />

lo parti auquel il appartient n'est _ nullement<br />

opposé à la construction d'un théâtre, qu'au<br />

contraire si la question du théâtre a été votée et<br />

est en bonne voie, c'est a M. Calvet qu'on le doit<br />

et qu'en outre ils ont voté contre les réparations<br />

à faire à la salle <strong>de</strong>s concerts.<br />

Cette discussion, qui va <strong>de</strong>venir légendaire,<br />

aurait duré indéfiniment si M. Calvet n'avait <strong>de</strong>-<br />

mandé lo dépôt du cahier <strong>de</strong>s charges ct mis<br />

ainsi tout lo mon<strong>de</strong> d'accord pour le moment;<br />

car, nous ne doutons pas qu'à la prochaine<br />

séance cette discussion revienne sur le tunis et<br />

donne lieu encoro à <strong>de</strong> vives aliercations.<br />

On s'amuse beaucoup à Castres.<br />

Fossé DE LA GARE. — La commission conclut à<br />

ce que la ville ne fasse aucune dépense pour<br />

couvrir ce fossé, parce que cela ne regar<strong>de</strong> que<br />

la compagnie.<br />

M. Laran propose au conseil d'émettre un vœu<br />

et <strong>de</strong> voter uno 'somme pour participer à l'élé-<br />

vation du monument à lit mémoire <strong>de</strong> M. Fas-<br />

te ur.<br />

Le conseil vote la somme <strong>de</strong> 200 fr. et se cons-<br />

titue en comité secret pour discuter sur la ques-<br />

tion <strong>de</strong> l'internat du collège <strong>de</strong> jeunes filles.<br />

La Compagnie du Midi et la Chambre da<br />

commerce" cle Castres. — La chambre <strong>de</strong> com-<br />

merce <strong>de</strong> Castres vient <strong>de</strong> recevoir <strong>de</strong> la Corn<br />

pagnie du Midi, la réponse aux vœux qu'elle<br />

avait émis pour l'amélioration du service <strong>de</strong>s<br />

trains sur là ligne do Montauban Montpellier<br />

par Castres. Connaissant les habitu<strong>de</strong>s routi-<br />

nières <strong>de</strong> la Compagnie, il était facile <strong>de</strong> prévoir<br />

que sa réponse serait absolument négative.<br />

Mais il faut que la Compagnie se pénètre <strong>de</strong><br />

l'idée que son refus ne nous arrêtera en rien<br />

dans la campagne que nous avons entreprise.<br />

A l'égoïsme <strong>de</strong> l'intérêt personnel nous oppo-<br />

serons les revendicaiions <strong>de</strong> l'intérêt général.<br />

Castres est une ville assez importante pour ne<br />

pas être traitée en quantité négligeable.<br />

Son industrie renaissante, grâce aux sacri-<br />

fices consentis pour la transformation <strong>de</strong>s ma-<br />

chines à tisser, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> avec juste taison pour<br />

lutter avec les villes du nord <strong>de</strong> plus gran<strong>de</strong>s<br />

facilités dans les communications par chemin <strong>de</strong><br />

fer. La culture <strong>de</strong>s fourrages ot l'élevage <strong>de</strong>s bes-<br />

tiaux dont le déveloopement a permis à l'agri-<br />

culture <strong>de</strong> la région "<strong>de</strong> résister, en partie, aux<br />

pertes éprouvées par ia dépréciation du blé et la<br />

ruine <strong>de</strong> ia vigneexigentaussi <strong>de</strong>s améliorations<br />

dans le service <strong>de</strong>s communications soit avec<br />

Bor<strong>de</strong>aux et le centre, soit avec le Bas Lan-<br />

guedoc.<br />

Ne sont-ce pas là <strong>de</strong>s raisons suffisantes pour<br />

justifier les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong> nos représentants?<br />

Aussi nous est il difficile d'admettre les mo-<br />

tifs d'économie que pourrait invoquer ia Compa-<br />

gnie. Aujourd'hui, avec les conventions, ce<br />

n'est pas le' budget <strong>de</strong> la Compagnie qui est<br />

réellement en jeu, mais celui <strong>de</strong> l'éiat.<br />

Et en réalité ces <strong>de</strong>ux budgets se. confon<strong>de</strong>nt<br />

si bien que <strong>de</strong>vant le refus <strong>de</strong> la Compagnie,<br />

nous serons fatalement conduits à en poursuivre<br />

l'unification complète au moyen du rachat <strong>de</strong> la<br />

Compagnie du Midi par l'Etat, <strong>de</strong> façon à sup-<br />

primer un intermédiaire récalcitrant à tout<br />

progrès .<br />

Nous aurons à lutter contre l'influence d'un<br />

conseil d'administration intéressé à ne pas se<br />

laisser supprimer.<br />

Mais nous espérons que le bon sens l'empor-<br />

tera sur la routine et l'égoisme réunis.<br />

Colonisation, algérienne. — CONCESSIONS. —<br />

| Par décision du 14 <strong>mars</strong> courant, M. le gouver-<br />

neur générai <strong>de</strong> l'Algérie a accordé une conces-<br />

sion au sieur Joseph Roumégous, <strong>de</strong> Carmaux.<br />

Cette concession est située dans le territoire <strong>de</strong><br />

Lavigerie, département d'Alger, elie est compo-<br />

sée <strong>de</strong>s lots numéros 45 urbain 5 et 51 ruraux<br />

d'une contenance <strong>de</strong> 29 hectares 61 ares 85 cen-<br />

tiares.<br />

Etat civil du 25 <strong>mars</strong>. — Naissances : Néant.<br />

Décès : Justine Teste, 63 ans, veuve Saig'é, ar-<br />

ca<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la ville : Emilie Fabre. 21 ans, céliba-<br />

taire, à Galibran, commune <strong>de</strong> Castres ; Rosalie<br />

Gleiz.es. 78 ans, célibataire, à l'hôpital ; Jean<br />

Revel, 62 ans. cé'ibataire, rue d'Kmpare.<br />

Mariages : Néant.<br />

Société <strong>de</strong>s courses du Tarn. — Les courses<br />

auront lieu, cette année, les dimanche 2 août et<br />

27 septembre.<br />

Les prix distribués dans ces doux journées<br />

atteignent le chiffre <strong>de</strong> 14,700 francs.<br />

La Société recevra en 1893, à titre d'alloca-<br />

tions: <strong>de</strong> la Société d'encouragement. 3,000 fr.;<br />

<strong>de</strong> la Société sportive d'encouragement, 1.500 fr.;<br />

<strong>de</strong> ta Société <strong>de</strong>s steeple chases <strong>de</strong> France,<br />

4.100 fr., <strong>de</strong> la Société du <strong>de</strong>mi saug. 500 fr.; du<br />

gouvernement <strong>de</strong> la République, 800 fr.; du con-<br />

seil général du Tarn, 1,000 fr.; du conseil muni-<br />

cipal <strong>de</strong> Castres. 2,099 fr.<br />

Les comptes <strong>de</strong> l'année 1895, le budget <strong>de</strong> 1333<br />

et lo programme <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux réunions, soumis<br />

actuellement à l'approbation du ministre <strong>de</strong><br />

l'agriculture, seront communiqués à MM. les<br />

sociétaires, réunis on assemblée.<br />

Le compte rendu <strong>de</strong>s délibérations et un état<br />

concernant la situation financière <strong>de</strong> ia Société<br />

seront publiés par ies journaux <strong>de</strong> la localité.<br />

Une réunion â l'hôtel <strong>de</strong> ville. — Hier au<br />

soir, vers les quatre heures, a eu lieu à l'hôtel<br />

<strong>de</strong> ville, salle <strong>de</strong>s Mariages, une réunion politi-<br />

que, on vue <strong>de</strong>s élections municipales. Des con-<br />

vocations signées Germa. Lauth, Huppé et Viala<br />

avaient été lancées en grand nombre".<br />

Presque personne à la réunion; parmi les pré-<br />

sents : MM. Germa, Grégoire, Lauth, Basséguy,<br />

Lencou. Serre.<br />

Suivant ordre du maire, le service est assuré<br />

par M. Escan<strong>de</strong>, secrétaire <strong>de</strong> la mairie et<br />

Jacques.<br />

Comme parmi les présents il y a <strong>de</strong>s figures<br />

qui ne conviennent pas, M. le maire fait <strong>de</strong>man-<br />

<strong>de</strong>r par Jacques "ies lettres do convocation;<br />

seuls ceux qui les présentent sont admis dans<br />

la salle <strong>de</strong>s Mariages. Un électeur ayant on la<br />

bonne fortune d'obtenir une iettre <strong>de</strong> "convoca-<br />

tion d'un membre du conseil s'est vu quand<br />

même refuser l'accès <strong>de</strong> ladite salie.<br />

Le tout a été bâclé en moins <strong>de</strong> trente minutes.<br />

do dé<br />

<strong>de</strong> sable aceumu-<br />

MAZAMET. — Au nom do la liberté. —<br />

C'est grâce à l'invocation do ce mot que la<br />

fontaine placée au coin du mur extérieur <strong>de</strong> là<br />

cour <strong>de</strong>s" Frères <strong>de</strong>s écoles chrétiennes a été<br />

méchamment enlevée. C'est grâce à cette même<br />

invocation quo le bénévole Abranlou — rien du<br />

duo d'Abrantès — insniré sans doute par le<br />

merle du Bousquet, a fait remplir lo Vi<strong>de</strong> lais"<br />

parla borné foniaine do fangft.<strong>de</strong> boue<br />

t.ritus, lo tout mêlé <strong>de</strong> grains<br />

lés là par lo vent.<br />

Ces humbles ot zélés éducateurs <strong>de</strong> la classe<br />

pauvre, même anres le retrait <strong>de</strong> la borne lon-<br />

iaine placée dans la cour do récréation, niais<br />

attenants cependant au mur {extérieur, l'avaient,<br />

à leurs frais, fait entourer d'un pavage propre-<br />

ment exécuté, pour en faciliter les approches.<br />

Eh ! bien, c'ost'au nom <strong>de</strong> la liberté quo cette<br />

fontaine a subi un nouveau déplacement, et<br />

c'e-t en son nom aussi que les paves ont disparu,<br />

pour aller nous ne savons où.<br />

C'est au nom do la liberté que sa nouvelle<br />

situation est comique. Cachée à tons les regards,<br />

gênant la circulation, ello a l'air do se morfon-<br />

dre. Nous n'exagérons pas on disant quo sou em-<br />

placement est comique.<br />

En effet, il y a huit jours, par un singulier<br />

effet du hasard, l'architecto passait dans lo<br />

quartier du Gravas, et, apercevant par mégardo<br />

ladite fontaine, s'écria :«' Et qui a donné ordre<br />

do la placer là: mais cet emplacement est ridi-<br />

cule; il n'a pas sa raison d'être! » Après ces<br />

nobles exclamations, il so retira.<br />

De ridicule, il n'y en a point, puisque à la<br />

mairie tout le, mon<strong>de</strong> gouverne, excepté ceux<br />

qui <strong>de</strong>vraient gouverner. C'est au nom do la<br />

liberté qu'Ahrantou a donné <strong>de</strong>s ordres, que lo<br />

bonze fume <strong>de</strong>s cigarrettes à ia mairie, tout en<br />

ordonnant l'exécution <strong>de</strong>s travaux, etc. C'est aa<br />

nom <strong>de</strong> la liberté que le merle du Bousquet agit<br />

selon ses pensées capricieuses et vindicatives in<br />

plus souvent. Mais co sera aussi au nom <strong>de</strong> la<br />

liberté que les électeurs du Bousquet, do Né-<br />

grin et <strong>de</strong>s Bausses renverront leur merle à ses<br />

chères écailles d'huîtres, et son compère à ses<br />

navettes. Los contribuables <strong>de</strong> Mazamet sont<br />

fatigués <strong>de</strong> nourrir <strong>de</strong>puis trop longtemps,<br />

hslas ! quelques effrontés parasites ayant léché<br />

le contenant et le contenu <strong>de</strong> l'assiette aa<br />

beurre. X. G.<br />

P. S. — Est co sussi au nom '<strong>de</strong> ia liberté<br />

que ladite fontaine ne fonctionne pas ?<br />

CARMAUX. — Avant la bataille. — Dau<strong>de</strong>t<br />

disait un jour: « Autour <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> marmite<br />

do la popularité, qu'il fait bon s'asseoir ! Mais<br />

quel échau<strong>de</strong>ment quand elle se renverse ! »<br />

Les <strong>de</strong>ux partis politiques oui, avec un achar-<br />

nement égal, se disputent la possession <strong>de</strong> la<br />

mairie, semblent oublier la part <strong>de</strong> vérité qu'il<br />

faudrait faire à ces Daroles.<br />

Bien avant l'heure", ignorant, sans doute, que<br />

la popularité est, comme l'air, une puissance qui<br />

élève; mais ne porte pas, les uns et les autres<br />

so préparent, à la lutte" et comptent sur la vic-<br />

toire avec une égale fatuité, comme si le suffrage<br />

universel, aussi aveugle que dame Thémis et<br />

encore plus capricieux, ne faisait pas autant do<br />

victimes oue d'élus !<br />

Malgré 'bien <strong>de</strong>s fautes, maîtres encoro <strong>de</strong> la<br />

situation, les socialistes semblent vouloir trans-<br />

former en <strong>de</strong>meure permanente le billet <strong>de</strong> loge-<br />

ment provisoire que leur a assigné le suffrage<br />

universel et, comme Arlequin, invité à choisir<br />

son genre <strong>de</strong> mort, ils se laisseraient volontiers<br />

mourir <strong>de</strong> vieillesse à l'hôtel <strong>de</strong> ville, qui pour-<br />

tant n'avait pis été construit à leur intention.<br />

Leurs organes attitrés assurent que la liste est<br />

déjà prête et composée <strong>de</strong> tous les membres<br />

sortafits du conseil, moins M. Mazens, le mal-<br />

heureux <strong>de</strong> oui vient tout le mal. Les verriers,<br />

eux aussi, expieraient leur félonie et seraient<br />

remplacés p'ar quelques commerçants <strong>de</strong> Car-<br />

maux. Nous'<strong>de</strong>vons ajouter, pour compléter cette<br />

information, qu'afin d'éviter <strong>de</strong> nouvelles divi-<br />

sions, <strong>de</strong> nouvelles haines, .on placerait à la<br />

mairie une personnalité étrangère au parti ou-<br />

vrier, personnalité dont le nom est sur toutes les<br />

lèvres !!!<br />

Indécis sur la conduite à tenir, les chefs op-<br />

portunistes, aussi nombreux peut être que les<br />

soldats, veulent, ne serait ce que pour l'honneur<br />

du drapeau, <strong>de</strong>scendre <strong>de</strong> nouveau dans l'arène<br />

et soutenir une nouvelle iuite.<br />

La Dépêche, qui a tout intérêt à savoir ce qui !<br />

se mijote dans ie camp adverse, prétend qu'une<br />

liste comijosée d'hommes nouveaux est sur ie<br />

point <strong>de</strong> paraître. Mais elle omet d'en faire la<br />

preuve et <strong>de</strong> nous donner le nom <strong>de</strong>s aspirants<br />

k l'édilité. Jusqu'à ce moment, ils ont pour nous<br />

tous les charmes <strong>de</strong> l'inconnu. Attendons quel-<br />

ques jours, et puisque tout ici bas, suivant le<br />

rhot <strong>de</strong> Bismarck, « n'est qu'une question <strong>de</strong><br />

temps n il nous sera bientôt permis <strong>de</strong> connaître<br />

le nom <strong>de</strong>s candidats qui vont, en dépit <strong>de</strong> tous<br />

les obstacles, à ia conquête d'un avenir répara-<br />

teur pour Carmaux.<br />

Dès aujourd'hui, on peut prévoir que la lutte<br />

sera vive; car il est. en effet, bien plus agréable<br />

do monter au Capiiole sur le char du Triompha-<br />

teur que d'en <strong>de</strong>scendre sans avoir 'même les<br />

honneurs <strong>de</strong>là guerre. Il ne nous restera qu'à<br />

compter les coups que se porteront les cham-<br />

pions, ot nous le forons avec impartialité et sans<br />

prendre contact avec aucune <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux fractions<br />

républicaines en présence.<br />

Mais, au fait, pourquoi ne formerait on pas<br />

une liste en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> tout esprit politique?<br />

Pourquoi les humbles gens "ne se sentiraient-<br />

ils pas les cou<strong>de</strong>s sur le terrain <strong>de</strong>s intérêts<br />

municipaux si gravement compromis par la po-<br />

litique et les politiciens?<br />

La liste que nous <strong>de</strong>mandons aurait <strong>de</strong> gran-<br />

<strong>de</strong>s chances <strong>de</strong> succès; car elie serait appuyée<br />

par les hommes modérés <strong>de</strong> tous les partis.<br />

cule3 et c'est <strong>de</strong> tout cœur que nous lui souhai-<br />

tons bon vovage.<br />

A. M.<br />

AUDE<br />

CARCASSONNE. — Gare aux passants. —<br />

Avec lo vent tempétueux qui souille dans notre<br />

légion <strong>de</strong>puis quelques jours, il n'est pas rare<br />

<strong>de</strong> Voir les cheminées emportée», <strong>de</strong>s arbres fl«-<br />

racinés ou ébranchés, <strong>de</strong>s'tuilo.s lancées au milieu<br />

<strong>de</strong>s rues.<br />

Hier, c'était un bloc <strong>de</strong> corniche d'environ 100<br />

kilos- qui so détachait du clocher <strong>de</strong> Saint Vin-<br />

cent et heureusement ne trouvait dans sa chute<br />

quo <strong>de</strong>s fils électriques qu'il a brisés sans la<br />

moindre difficulté.<br />

Que chacun consoli<strong>de</strong> son toitet sa cheminée et<br />

que M. l'architecte <strong>de</strong> la villo passe une sérieuse<br />

inspection <strong>de</strong>s monuments qui ont besoin d'être<br />

réparés.<br />

Conférence. — C'est ce soir, à 8 heures, que<br />

le IL P. Pascal, prédicateur à la cathédrale fera<br />

un entretien sur la cmestion sociale aux membres<br />

du eiergé et <strong>de</strong> la classe dirigeante, dans une<br />

dos salles du patronage, 2, rue Neuve du Mail.<br />

Cour d'appel. — Les nommés Jean Louis et<br />

Guillaume Noubès, condamnés pour vol à être<br />

internes dans une maison <strong>de</strong> correction jusqu à<br />

l'âge <strong>de</strong> 21 ans, ont été acquittés par la cour<br />

d'appel do Montpellier.<br />

Nos lecteurs doivent se rappeler les exploits <strong>de</strong><br />

ces précoces vauriens qui avaient commis plu-<br />

sieurs vols dans les environs do Carcassonne et<br />

notamment à La Conte.<br />

Fêtes da charité. — La somme <strong>de</strong> 5,600 francs,<br />

<strong>de</strong>s fêtes <strong>de</strong> chanté, revenant aux pauvres, a été<br />

iéoartie ainsi qu'il suit :<br />

Droits <strong>de</strong>s pauvres, bureau <strong>de</strong> bienfaisance.<br />

<strong>30</strong>0 fr.; Allocation, bureau do bienfaisance, LoOO<br />

fr.; 10,000 jetons <strong>de</strong>s tourneurs démocratiques à<br />

0 fr. 10, 1,000 fr.; Hosoices, 500 fr.; Petites Saîiii'3<br />

<strong>de</strong>s Pauvres, 600 fr.; Société <strong>de</strong> Saint Vincent <strong>de</strong><br />

Paul. <strong>30</strong>0 fr.; Patronage Saint Vincent. 200 fr.;<br />

Patronage Saint Michel, 200 fr.; Orphelinat <strong>de</strong><br />

la Miséricor<strong>de</strong>, <strong>30</strong>0 fr.; Orphelinat <strong>de</strong> Sainte Gra-<br />

cieuse. <strong>30</strong>0 fr.; Crèche <strong>de</strong> Carcassonne, 150 fr.;<br />

Crèche <strong>de</strong> la Cité, 150 fr.; Société <strong>de</strong> charité<br />

maternelle (M. Darbes trésorier), <strong>30</strong>0 fr.; Total,<br />

5.<strong>30</strong>0 fr., .nius <strong>30</strong>0 fr. à distribuer par le comité;<br />

J Total, 5,600 fr.<br />

Conseil <strong>de</strong> révision. — Itinéraire :<br />

Lundi, <strong>30</strong> <strong>mars</strong>, Saissac, à 2 h. Ip2 du soir ;<br />

mardi, 31. Alzonne, 10 heures matin; mercredi,<br />

1er avril, Montréal, 2 heures soir ; jeudi 2 avril,<br />

Carcassonne (ouest), à 8 h. 1(2 matin; vendredi,<br />

3 avril. Carcassonne (est), à 9 h. 1(2 matin.<br />

lin raison <strong>de</strong> la session du conseil général qui<br />

doit s'ouvrir le 13, le conseil <strong>de</strong> révision suspen-<br />

dra ses opérations pour les reprendre le 20<br />

avril.<br />

La Neige. — La neige est tombée dans la<br />

nuit <strong>de</strong> samedi et dans la matinée do dimanche<br />

à Qnillan et dans ses, environs.<br />

Un vent froid et violent n'a cessé <strong>de</strong> souffler<br />

pendant toute la journée.<br />

NARBONNE. — L' « Express » à Narbon-<br />

ne. — Par suite d'une indisposition, un <strong>de</strong>s<br />

ven<strong>de</strong>urs <strong>de</strong> YExnress n'a pu assurer la distri-<br />

bution régulière du journal à tous nos lecteurs.<br />

Nous prévenons ceux qui auraient été oubliés<br />

à s'adressser à M. Firmin, entrepositaire géné-<br />

ral, hiosque <strong>de</strong> la Passerelle, ou dans tous les<br />

autres dépôts <strong>de</strong> journeaux.<br />

M. Papinaud. — Nous lisons dans \a.VoUtique<br />

coloniale du 21 <strong>mars</strong> : « Depuis 1895, M. Papi-<br />

naud oui avait vécu en bonne harmonie avec le<br />

conseil général, a vu poindre la lune rousso et<br />

éclater <strong>de</strong>s orages au sein du petit parlement.<br />

Sa métho<strong>de</strong> conciliante a été impuissante à les<br />

conjurer; il rentre en France, "il est à croire<br />

qu'il no reverra plus Taïti. Ira t il ailleurs?... »<br />

Ainsi donc M. le gouverneur <strong>de</strong>s établissements<br />

français <strong>de</strong> l'Océanie <strong>de</strong>vient disponible, on pour-<br />

rait lui offrir pour les prochaines élections un<br />

siège <strong>de</strong> conseiller municipal sur les listes qui<br />

se préparent !<br />

Avenir du prolétariat. — Les membres <strong>de</strong><br />

cette société, réunis en assemblée générale le 21<br />

<strong>mars</strong>, ont élu leurs délégués pour ia formation du<br />

bureau qui se trouve composé <strong>de</strong> la façon sui-<br />

vante :<br />

Comité : MM. Rayssac, avocat, prési<strong>de</strong>nt;<br />

Laiï'ère, professeur au collège ; Cussens. commis<br />

principal <strong>de</strong>s postes, vice prési<strong>de</strong>nts ; Lacroux,<br />

commis <strong>de</strong>s postes, trésorier ; Fontas, agent<br />

vo.ver. trésorier adjoint ; Michel, commis <strong>de</strong>s<br />

postes, secrétaire; Deumié. employé <strong>de</strong> com-<br />

merce, secrétaire adjoint ; Thomas, professeur<br />

au collège; Loubet, employé <strong>de</strong> commerce; Gout,<br />

employé <strong>de</strong> commerce "; Cauby. huissier ; Armet,<br />

clerc d'huissier ; Baston, facteur ; Roquefort,<br />

facteur ; Chaussonnet, menuisier ; Cuxac, menui-<br />

sier, membres.<br />

Conseil <strong>de</strong> surveillance : MM. Lautrec, sur-<br />

veillant général du collège, prési<strong>de</strong>nt ; Meinrath,<br />

comptable, vice prési<strong>de</strong>nt ; Vial, cierc d'avoué,<br />

secrétaire ; Carbon, employé <strong>de</strong> commerce, se-<br />

crétaire adjoint ; Guiraud Semât, propriétaire ;<br />

Léguevaques. commis greffier ; Vignoboul, com-<br />

mis <strong>de</strong>s postes ; René Pujol, employé <strong>de</strong> com-<br />

merce ; Gélis, facteur chef ; Philippe Planchon,<br />

employé <strong>de</strong> commerce ; Poncin, comptable, mem-<br />

bres.<br />

Le conflit franeo-anglais<br />

Toulon, <strong>30</strong> <strong>mars</strong>.<br />

L'escadre active a reçu l'ordre <strong>de</strong> tenir un<br />

<strong>de</strong> ses croiseurs sous pression.<br />

M. COMBES A BEUMIS<br />

Do notre correspondant particulier :<br />

Beauvais, <strong>30</strong> <strong>mars</strong>.<br />

Nous vous télégraphions les passages es-<br />

sentiels du discours <strong>de</strong> M. Combes prononcé<br />

hier au banquet ;<br />

En co moment surtout, il est nécessaire pour<br />

les représentants du pouvoir <strong>de</strong> se faire connaî-<br />

tre aux populations, car le ministère, quand il a<br />

pris lo pouvoir semblait ne pas pouvoir compter<br />

sur une majorité.<br />

Nous avons été impassibles <strong>de</strong>vant les pronos-<br />

tics, tenant à mettre lo Parlement en mesure dô<br />

so prononcer sur notre programme.<br />

Il fallait, après dos critiques négatives, aboutir<br />

à <strong>de</strong>s résultats positifs. Cotle perspective n'a<br />

pas effrayé lo ministère nouvoau<br />

Il fallait nettement affirmer la nécessité <strong>de</strong> la<br />

marche en avant surtout au point <strong>de</strong> vue finan-<br />

cier. C'est pour cela quo le Cabinet a nettement<br />

posé l'impôt général sur le revenu.<br />

Le ministre ajoute que la Chambre, oui a<br />

fait un grand pas en avant, ne voudra pas<br />

revenir en arrière.<br />

Après la cérémonio do la pose do la première,<br />

pierre du nouveau lycée, le cortège-aSest rendu à<br />

l'hôtel <strong>de</strong> viile où lo docteur Lesage a présenté<br />

à M. Combes les délégués <strong>de</strong>s loges maçonni-<br />

ques. M. Combes los a félicités du triomphe <strong>de</strong>s<br />

idées républicaines ot a terminé ainsi :<br />

« A l'époque où les vieilles croyances plus ou<br />

moins absur<strong>de</strong>s et en tous cas erronées, ten<strong>de</strong>nt<br />

à disparaître, c'est dans los loges quo so<br />

réfugient les principes <strong>de</strong> la vraie morale. »<br />

C'est juste ce que l'Eglise propose<br />

dans son enseignement, pour ravive! chez 19»<br />

pcuplos la foi, conibatu'o les erreurs, empeCM»<br />

les fautes, corriger les abas. et ramener a la<br />

morale chrétienno et à la piété. Cela ressort<br />

clairement dos conférences, <strong>de</strong>s discours sur<br />

les fêtés et sur les sacremonts.<br />

» Dos homélies ct sormons do circonstance,<br />

dos panégyriques et <strong>de</strong>s discours pour mission*<br />

où sont, expliquées los fins <strong>de</strong>rnières do l'homme.<br />

Ce bel ensemble est couronné par lo récit COBI-<br />

<strong>de</strong>t do la terrible vision du Bienheureux Gud-<br />

aumo do <strong>Toulouse</strong>. En somme, c'est une collec-<br />

tion très importante <strong>de</strong> discours sacrés, qui lus<br />

en particulier peuvent être aussi fructueux quo<br />

prèchés du haut <strong>de</strong> la chaire chrétienno.<br />

Ceci est un sentiment intimo et, jo na puis<br />

que vous féliciter <strong>de</strong> cette publication.<br />

Et vous prie do mo croire très cordialement<br />

votre très dévoué serviteur.<br />

.> Loreto CAUHONI. »<br />

Deman<strong>de</strong>/, le Missionnaire mo<strong>de</strong>rne, avoc la<br />

terrible vision <strong>de</strong>s peines <strong>de</strong> l'enfer, du Bienheu-<br />

reux Giiillaumé <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, pat l'abbé Baurons<br />

<strong>de</strong> Modifier, chez Victor Retoux, 82, ruo Bona-<br />

parte, Paris ; chez Sistac, rue Saint Etienne, 10,<br />

et cher l'autour, rue Montouliou Vélane,28, 'fou-<br />

lons.'.<br />

Fort volume in 12.<br />

Prix : 3 fr. 50; franco par la poste, 4 francs.<br />

Madrid, <strong>30</strong> <strong>mars</strong>.<br />

Une dépêche officielle <strong>de</strong> la Havane an-<br />

nonce que les insurgés ont essayé par trois<br />

lois <strong>de</strong> forcer la ligne <strong>de</strong> Mariel et qu'ils ont<br />

été chaque fois repoussés. Le bataillon do<br />

Navara abattu Suduna à une ban<strong>de</strong> do mille re-<br />

belles. Le colonel Hcrnau<strong>de</strong>z en a dispersé<br />

un autre à Linondt. On signale plusieurs au<br />

très rencontres dans lesquelles les insurgés<br />

ont éprouvé <strong>de</strong>s pertes très sensibles.<br />

lu I Mil<br />

<strong>30</strong> <strong>mars</strong>,<br />

dit qu'il res<br />

Paris, <strong>30</strong> <strong>mars</strong>.<br />

M. Bourgeois a conféré, hier, avec MM<br />

Doumer et Loclcroy. Parmi les députés avec<br />

lesquels il s'est entretenu ensuite, sont<br />

MM. Raiborti, <strong>de</strong>s Alpes-Maritimes, et Ma-<br />

rucjouls, cle rAveyron.<br />

En Italie<br />

Rome<br />

VOpinione, organe officieux,<br />

sort <strong>de</strong>s articles publiés sur la démission <strong>de</strong><br />

M. Berthelot que la presse française sup<br />

pose que cette démission aura pour consé-<br />

quence <strong>de</strong> modifier la politique anglaise<br />

Les faits démontrent que l'hypothèse n'est pas<br />

fondée. La politique internationale <strong>de</strong> la France<br />

a subi un échec qu'il était facile <strong>de</strong> prévoir<br />

mais, bien que M. Berthelot ait manqué d'ha-<br />

bileté, les raisons <strong>de</strong> l'insuccès <strong>de</strong> M. Berthelot<br />

doivent être recherchées en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s puis<br />

sances, et co ne sera certainement pas M. Bour<br />

geois qui réparera les conséquences d'une situa<br />

lion créée par les circonstances, et qui ne date<br />

pas d'hier.<br />

LES YÏTICIJLTÊÎJËS DU 1DJ<br />

Perpignan, <strong>30</strong> <strong>mars</strong>.<br />

La Société agricole, le syndicat agricole<br />

la chambre syndicale <strong>de</strong>s négociants en vins<br />

la chambre cle commerce <strong>de</strong> Perpignan ct <strong>de</strong><br />

nombreux maires du département, réunis<br />

hier, à la mairie <strong>de</strong> Perpignan, ont à l'unani-<br />

mité voté un ordre du jour <strong>de</strong>mandant fin<br />

terdiction <strong>de</strong>là fabrication, <strong>de</strong> la circulation<br />

et <strong>de</strong> la mise en vente <strong>de</strong>s vins artificiels <strong>de</strong><br />

quelle nature qu'ils soient et l'abrogation <strong>de</strong><br />

la loi sur le sucrage <strong>de</strong>s vins<br />

Foires et Marchés<br />

MARCHE DE BORDEAUX<br />

Du 29 <strong>mars</strong>.<br />

Blés. — Les affaires en blés exotiques sont im-<br />

praticables ot le seront probablement pour long-<br />

temps encore. Les blés do pays sont en baisse,<br />

les offres <strong>de</strong> la culture étant abondantes. On c5te<br />

los blés du rayon do 14 fr. 75 à H fr. 50 les 80<br />

kilos. .<br />

Les farines sont entrées dans une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

calme plat. Malgré tous ses efi'orts.îla meunerie<br />

n'a pas pu maintenir sos prix ot a été obligée <strong>de</strong><br />

se soumettre à la baisse, qui s'est accentuée ces<br />

jours <strong>de</strong>rniers. On cote ; Cylindre ; marques su-<br />

périeures, logé eu disponible, 28 fr. : livrable,<br />

28 fr. ; Cylindres premières marques, logé en<br />

disuonibie, <strong>de</strong> 20 à" 25 fr. 75 ; livrable, à 26 fr. ;<br />

Meules premières marques, 23 fr. 50 les 100<br />

kilos.<br />

Sons et renasses. — Le calme a repris le <strong>de</strong>s-<br />

sus et les prix ont faibli. On cote: sons gros.<strong>de</strong><br />

13 à 13.25 : sons fins, <strong>de</strong> 12 à 12,25 ; sons ordi-<br />

naires, <strong>de</strong> 12 à 11.75 ; sons Plata logés, 10; re-<br />

passes fines, <strong>de</strong> 13 à 13.25 ; repasses ordinaires,<br />

da 12.25 a 12,50; repasses Plata logées, 10 fr. les<br />

100 kilos.<br />

Mais. — La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> est faible. Les prix sont<br />

soutenus. On cote : Mais roux Plata, 12.25; blanc<br />

Plata, 12,25 ; blanc Amérique, 12,50 ; bigarré<br />

Amérique, 12 ; cinquantini à livrer, 14,25 les 100<br />

kilos.<br />

Avoines. — Deman<strong>de</strong> limitée. Prix faibles. On<br />

cote : avoine Poitou, 15 ; Bretagne grises, 14,25 ;<br />

Bretagne noires, 13,25 les 100 kilos.<br />

Sucres. — Les cours <strong>de</strong>s sucres bruts sont à<br />

peu près sans changement. Nous cotons en clô-<br />

ture': blancs n- 3, 33,25 : roux, 88% <strong>30</strong>,75.<br />

Les cours <strong>de</strong>s sucres raffinés sont par conti-<br />

nuation bien tenus, avec une bonne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

ia part <strong>de</strong> la consommation. On cote comme suit:<br />

Sucre en pain, 106 ; rangé et cassé, 111 ; non<br />

rangé, 110 ; pilé n- 1. 105 : pilé n- 2, 100 ; pilé n-<br />

4, 102 : pilé n - 5, 99 ; pilé n - 6, 90; pilé n - 7, 93 ;<br />

cristallisés exotiques, 99 francs. Le tout les 100<br />

kilos.<br />

AVEYRON<br />

Foires <strong>de</strong> la semaine :<br />

Mercredi 1" avril. — Saint Amans, Montfranc,<br />

Saint Félix, Villeneuve.<br />

Vendredi 2. — Lacalm.<br />

Villefranche.<br />

Voici les prix pratiqués au marché :<br />

Blé. 14 fr. 75 a 15 fr. 25 l'hect.: maïs, 12 fr. a.<br />

12 fr. 25 ; avoine, 6 fr. à 7 fr. 50; pommes <strong>de</strong><br />

terre, 3 fr. à 3 fr. 75 ; cerneaux. 25 à 29 fr.<br />

Volaille en hausse, 0 fr. 65 à 0 fr. 80 la livre;<br />

œufs, 0 fr. 55 ia douzaine ; jambons salés, 0 fr. 60<br />

à 0 fr. 70 la livre.<br />

Ro<strong>de</strong>z.<br />

Mercuriale du 28 <strong>mars</strong>:<br />

Froment, 125 hectolitres, à 14 fr.; seigle, SI. à<br />

12 fr.; a'oine, 56. à 7 fr,: pommes <strong>de</strong> terre, 420<br />

quintaux, 4 fr. 50 les 100 kilos.<br />

Espalion.<br />

Cours ordinaires sur les<br />

La foire a été calme,<br />

bêtes à corne.<br />

Les acheteurs étaient peu<br />

tenaient sur l'exnectative.<br />

nombreux et se<br />

M p,.? prè3 , ^J ectur ? du cahier <strong>de</strong>s cliar-<br />

M. Grégoire lit un véritable rc-miUUniro M-<br />

œrJrt.' dém °" ll0n ^K^ Tl*le<br />

M. Bardou. qm est pris à partie par<br />

adjoint, ait qu'il n'a rien a ; ,„u er'à U<br />

daignc_<strong>de</strong> repondre à l'at.aquep'e'rsom.elle<br />

lire 116 danS le lactuui que M. Grè<br />

M. Rodolphe (qt<br />

lo premier<br />

ce qu'il dé-<br />

con- oive vient <strong>de</strong><br />

!|ttî par extraordinaire n'avaU<br />

p is mis s* cravate blanche*, <strong>de</strong>man<strong>de</strong> l'a n^mU.<br />

et un colloque assez vif I'MISM M»! paiole<br />

joints, heureusementRéparés par M °* ^<br />

«lui, est impuissant à los calmer. Un<br />

BéanSTS^'f 80 prï dlllt et comme à la <strong>de</strong>rnière<br />

'ii..î.ne ;e , Inp l ., lomondûveutdo "''«'' son avis èu<br />

et^oyan'ïiL""1: domine le br,lit la bataille,<br />

ïant uoi-mn sans aucun prestige, s'écrie <strong>de</strong><br />

Germa,<br />

brouhaha<br />

GAILLAC. — Beau temps pour les huis-<br />

siers. — Lorsque nous avancions eue le procès<br />

Abadie contre Rey ferait du bruit." nous étions<br />

vraiment dans la noie vraie et véritable.<br />

En effet, le docteur Rey vient, comme on sait,<br />

d'assigner, à son tour, le célèbre Abadie — dixit<br />

Mercadier.<br />

Aujourd'hui samedi 28 <strong>mars</strong>, le sieur Abel<br />

Carmé, a assigné notre confrère du Télégramme<br />

Philippe Rouayse, par <strong>de</strong>vant les juges correc-<br />

tionnels et ce pour l'audience du 22 mai pro-<br />

chain.<br />

L'ex joueur <strong>de</strong> flûte <strong>de</strong> Susini, passé au service<br />

<strong>de</strong> Boule <strong>de</strong> Safran, réclame à "l'ami Rouaysse<br />

la bagatelle <strong>de</strong> 10,000 francs <strong>de</strong> dommages sub-<br />

séquents.<br />

Mis en mouvement par l'exploit do l'huissier<br />

Mobilier, parlant à sa peronhe 'au nom d'Abel<br />

Carme, notre confrère du Tëléarammc se met<br />

en mesure, pour assigner, dès "lundi, le journal<br />

la Dépêche et peut être aussi, ses clairons atti-<br />

trés.<br />

Dans l'interview rapi<strong>de</strong> que nous avons obtenue<br />

ce soir même, au prix do manœuvres absolument<br />

adroites, M. Philippe Rouayse nous a déclaré<br />

qu'il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à la Dépêche 'la somme <strong>de</strong> 100,009<br />

francs <strong>de</strong> dommages intérêts, qui seront consa-<br />

crés si le tribunal y donne droit, à la construc-<br />

tion d'un petit Braqueville local.<br />

L'idée <strong>de</strong> notro confrère est pratique, sinon<br />

générale.<br />

Nous rappelons que le procès Bousquet Clergue<br />

contre Dcscoux est encore pendant.<br />

Qu'également le procès Gaussé contre MerCa-<br />

dier, maire <strong>de</strong> Senomilac, n'a pas jusqu'ici<br />

obtenu do solution définitive.<br />

D'autre part, nous croyons pouvoir affirmer<br />

qu'un -procès <strong>de</strong> réparation au civil va être<br />

intenté contre la Dépêche par un capitoul, <strong>de</strong>s<br />

plu-s en vue, do la minorité -du .conseil".<br />

Toutes ces diverses affaires jetées pèle et<br />

m-le. dans le giron <strong>de</strong> Thémis ne peuvent pro-<br />

voquer <strong>de</strong> notro côté qu'une réflexion, insoirée<br />

par lo peu <strong>de</strong> sérieux qu'elles présentent au<br />

public : » Beau temps pour messieurs ies huis-<br />

siers <strong>de</strong> Gaillac et <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>. »<br />

Pour tout le reste nous pensons que cela ne<br />

produira que du vent.<br />

S'il s'agissait do liïrpress et <strong>de</strong> votre servi-<br />

teur, los choses, évi<strong>de</strong>mment, chan géraient do<br />

face.<br />

LAVAUR. •— Température. — A la suite <strong>de</strong>s<br />

pluies et <strong>de</strong>s gtboule'es <strong>de</strong> ces jours <strong>de</strong>rniers'<br />

la.température s'est, très sensiblement refroidie<br />

et oblige tout lo mon<strong>de</strong> à reurendre les vête-<br />

ments d'hiver et lo coin du l'eu.<br />

Les arbres fruitiers, la vigne et le« prairies<br />

artificielles no peuvent quo souffrir <strong>de</strong> ces brus-<br />

ques variations, espérons que le mois qui com-<br />

mence nous donnera une végétation abondante<br />

et pleine <strong>de</strong> promesses.<br />

GUÎTALEN3. — Choses communales. —<br />

Le décompte général <strong>de</strong> la reconstruction <strong>de</strong><br />

l'église, que lo conseil municipal vient d'exami-<br />

ner, accuse un boni <strong>de</strong> 1.119 fr". 25. et cepandant<br />

au dire <strong>de</strong>s. grands calculateurs <strong>de</strong> notre com-<br />

mune, cette reconstruction <strong>de</strong>vait absorber en<br />

dépenses imprévues <strong>de</strong>s sommes fantastiques.<br />

Des félicitations sont adressées à l'entrepre-<br />

neur Olier, <strong>de</strong> Saint Paul, et à l'architecte Hess,<br />

d'Albi, qui, certes, les méritent bien.<br />

Une somme <strong>de</strong> 900 francs, provenant <strong>de</strong> la ré-<br />

partition du boni <strong>de</strong> ia reconstruction <strong>de</strong> l'église<br />

â été affectée à la construction du pont <strong>de</strong> Mos-<br />

cou.<br />

Plusieurs propositions d'éclairage gratuit <strong>de</strong>s<br />

rues <strong>de</strong> Guitalens à l'électricité ont été faites au<br />

conseil par M. Vidal <strong>de</strong> Brazis et par MM.Grand<br />

et Cie, <strong>de</strong> Lavaur.<br />

Un avis favorable a été donné à ce <strong>de</strong>rnier,<br />

dont l'établissement aurait lieu à Guitalens et<br />

qui fait aux particuliers <strong>de</strong>s conditions plus<br />

avantageuses. "<br />

Le bureau <strong>de</strong> régie <strong>de</strong>s contributions indirec-<br />

tes agrémenté d'un bureau do tabac a été<br />

accordé à la commune <strong>de</strong> l'Albarè<strong>de</strong>, contraire-<br />

ment à tous les droits qu'avait Guitalens, qui<br />

possè<strong>de</strong> à lui seul cinq fois plus <strong>de</strong> débitants,<br />

et par un favoritisme qui n'a rien à envier à<br />

celui que les républicains mettaient au compte<br />

<strong>de</strong> l'empire, ce n'est pas uno veuve d'officier,<br />

encore "moins un militaire ayant à son actif <strong>de</strong><br />

bridants états <strong>de</strong> service, campagnes ou blessu-<br />

sures, qui soit, titulaire <strong>de</strong> co bureau ; non, par<br />

un hasard bien provi<strong>de</strong>ntiel, il se trouve que<br />

c'est le fils <strong>de</strong> M. le maire <strong>de</strong> Guitalens.<br />

SAINT AMANS VALTORET. — Réponse à<br />

M, Fourniés. — Lo bouillant Achille vient <strong>de</strong><br />

sortir <strong>de</strong> sous sa tente, et coup sur coup, il a<br />

lancé ses foudres dans le journal bien nommé<br />

l'Organe <strong>de</strong>s frau<strong>de</strong>urs.<br />

Aux épithètes dont nous l'avons qualifié et<br />

qui ont eu le mérite <strong>de</strong> bien dépeindre"Phomme,<br />

puisqu'il s'y est tout <strong>de</strong> suite reconnu. M.<br />

Fourniés oppose le sentiment <strong>de</strong> sa dignité Ul<br />

C'est à faire mourir <strong>de</strong> rire.<br />

Habitants do Saint Amans Soult, vous souve-<br />

nez, vous d'avoir jamais rencontré quoique part<br />

la dignité do M. Fourniés?<br />

Vous savez tous quelles belles vestes on lui<br />

a taillé aux Raynaùds et dans le canton : il<br />

paraît qu'il n'est pas content. Tant pis pour<br />

Pour se donner un rôle il a pris sous sa pro-<br />

tection <strong>de</strong>ux malheureux conseillers municipaux<br />

on détresse auxquels il donno <strong>de</strong>s leçons, se<br />

consolant ainsi <strong>de</strong> ses mésaventures et du dénit<br />

do ne rien être dans son orgueil ot son ambition.<br />

11 les défend piteusement do l'opposition ridi-<br />

cule qu'il leur a fait faire au sujet <strong>de</strong> la vente<br />

<strong>de</strong>s chûtes du Lara. Mais tout son ergotage<br />

n'arrive pas à prouver quo les autres chutes, dé-<br />

préciées par la première so vendront avant<br />

longtemps et donneront à la commune los jolis<br />

chiffres qu'il étale sur lo papier avec tant do<br />

complaisance. La projet <strong>de</strong> M. le maire avait,<br />

<strong>de</strong> plus, l'avantage do l'aire construire une usine<br />

au Bout du Pont <strong>de</strong> Larn. Uno usine c'était la<br />

richesse du village ; en admettant qu'elle eût<br />

empioyé quinze ouvrier? à 2 fr. par jour,<br />

c'étaient onze mille francs<br />

annuellement dans la poche<br />

la fortune du pays.<br />

L'opposition systématique du brouillon Bar-<br />

thès a sacrifié l'intérêt <strong>de</strong> tout à sa sotte va-<br />

nité personnelle<br />

On sait comment lo tribunal correctionnel <strong>de</strong><br />

Castres a jugé ses impertinences^<br />

Nous espérons qu'il s'en souviendra. En tout<br />

cas, lo public est déjà fixé, et l'on nous dit mémo<br />

que Barlhès sent si bien la poudre, qu'il ne veut<br />

mémo fias so représenter aux élections pro-<br />

chaines.<br />

Il comprend quo son beau tapago l'a rendu in<br />

supportable à sos électeurs, qu'il est usé jusqu'à<br />

la cor<strong>de</strong> et il vient d'acheter, nous dit on, do la<br />

poudro d'eseanipottto .<br />

Tant nueux ! U s'épargnera <strong>de</strong> nouveaux ridi<br />

qui seraient entrés<br />

<strong>de</strong> l'ouvrier, c'était<br />

C AS T ELNAUDARY. — Paroisse Saint^<br />

François d'Assises. — STATION PU CARÊME. —<br />

Dans l'ensembie <strong>de</strong> cinq magnifiques conféren-<br />

ces. M. le chanoine Saiabert, d'Albi, a vérita-<br />

blement mis sous les yeux <strong>de</strong> ses auditeurs,<br />

l'œuvre do N. S. J. Christ sur la terre et la vic-<br />

toire que le Sauveur a remportée sur les ennemis<br />

<strong>de</strong> l'humanité, par lui même d'abord, puis par<br />

la papauté et enlin par l'église enseignante.<br />

Notre Seigneur est venu rendre à l'homme la<br />

vérité et la sainteté dont le paganisme l'avait<br />

totalement dépouillé.<br />

La papauté continuant la mission du divin fils<br />

<strong>de</strong> Marié a fait pénétrer cette vérité et cette<br />

sainteté dans lésâmes, dans les familles et dans<br />

les sociétés. C'est, ainsi que la papauté a déve-<br />

loppé la véritable civilisation.<br />

L'église, extension <strong>de</strong> la papauté, c'est à dire<br />

<strong>de</strong> Jésus Christ, parmi les nations, reçoit <strong>de</strong> la<br />

papauté l'autorité même du Christ et la mater-<br />

nité <strong>de</strong> Marie qui <strong>de</strong>vient au pied <strong>de</strong> la croix, la<br />

mère du genre humain.<br />

Le règne <strong>de</strong> l'église est le règne <strong>de</strong> la lumière<br />

et <strong>de</strong> la grâce divins, du repos, <strong>de</strong> la joie, <strong>de</strong> la<br />

prospérité, dans l'ordre spirituel et dans l'ordre<br />

temporel.<br />

Son jour <strong>de</strong> règne exclusif, c'est le jour du<br />

Seigneur et le jour du bon ouvrier, c'est le<br />

dimanche. Lo dimanche est, par cela même, le<br />

jour <strong>de</strong> la religion, car c'est véritablement la<br />

religion et la religion seule, qui donne à l'hom-<br />

me tous les biens du temps et iui garantit ceux<br />

<strong>de</strong> l'éternité.<br />

L'indifférence au contraire, est la source <strong>de</strong><br />

tous les maux lant pour les individus que pour<br />

les sociétés. L'indifferen:e est le règne du 'mal.<br />

Toutes ces idées sont développées au moyen<br />

<strong>de</strong>s textes <strong>de</strong> la Sainte Ecriture, <strong>de</strong>s renseigne-<br />

ments <strong>de</strong>s Pères, <strong>de</strong>s exemples <strong>de</strong>s saints ou<br />

même <strong>de</strong>s pêcheurs frappés par la main do<br />

Dieu, dans un style personnel au prédicateur,<br />

qui ravit l'auditoire et ie suspend à ses lèvres.<br />

Dans la semaine. M. le chanoine Saiabert,<br />

traitait avec un grand zèle apostolique et une<br />

profon<strong>de</strong> connaissance du cœur humain, les<br />

sujets plus pratiques du péché, <strong>de</strong>s fins <strong>de</strong>rniè-<br />

res, <strong>de</strong> la confession, <strong>de</strong> la fermeté religieuse,<br />

etc. etc.<br />

Malgré les difficultés du temps et les excès <strong>de</strong><br />

l'impiété, la station <strong>de</strong> Saint François a été<br />

pieusement suivie. La paroisse en retirera les<br />

plus heureux fruits.<br />

Hosanna Filio David.<br />

Vendredi soir, à 7 heures 3(4, le prédicateur<br />

présentera dans une forme nouvelle l'émouvant<br />

tableau <strong>de</strong> la Passion du Sauveur. — La station<br />

sera clôturée lo jour dû Pâques par les vêpres<br />

solennelles qui seront chantées à 3 heures et<br />

<strong>de</strong>mie et se termineront par lo Salut du Très<br />

Saint Sacrement.<br />

Tantum ergo et Regina c.vli <strong>de</strong> Boyer ; BttC<br />

Oies et Benedictus <strong>de</strong> Schœrer.<br />

HÉRAULT<br />

MONTPELLIER. - Para<strong>de</strong> d'éxécution. -<br />

Saméttl, à midi, ainsi que nous l'avions annoncé<br />

a défilé dans la cour <strong>de</strong> la cita<strong>de</strong>lle, <strong>de</strong>vant ies<br />

troupes réunies sous les armes, le nommé Josenh<br />

Léon Roy, âgé do 22 ans, né à Muret (Avoyroh),<br />

soldat au 14;ie do ligne, condamné In 21 courant<br />

par lo conseil <strong>de</strong> guerre du 16e corps, à <strong>de</strong>ux ans<br />

do travaux publics pour désertion a l'étranger on<br />

temps do paix.<br />

Après le défilé, Rey a été conduit par la gon<br />

darmerie à la maison d'arrêt, où il attendra son<br />

transfert en Algérie.<br />

^C5iG?3ÉS QS NOUUELEJES<br />

<strong>30</strong> <strong>mars</strong>.<br />

M. Crispi se rend à Nanles. On croit qu'il fera<br />

une visite à Guillaume II.<br />

~w*>~~ Lne dépèche <strong>de</strong> Kington, annonce que<br />

le secrétaire d'État Conchill a pris provisoire-<br />

ment le pouvoir exécutif d'Haïti jusq'u'à l'élec-<br />

tion du successeur du prési<strong>de</strong>nt Hippolyte.<br />

Bulletin Météorologique<br />

Du 23 <strong>mars</strong>.<br />

En France la neige est tombée dans l'Est et<br />

les averses ont été presque générales; on a re-<br />

cueilli 3l m, ° d'eau au Pic du Midi, 28 au Puy <strong>de</strong><br />

Dôme. 2.). à <strong>Toulouse</strong>, 14, à Grisnez., 12, à Besan-<br />

çon, 6 à Paris et à Biarritz, 3. à Brest.<br />

La température s'abaisse excepté sur les îles<br />

Britanniques. Ce matin, le thermomètre marquait<br />

0- à Belfort, 2- au Mans. 17" à Alger; on notait<br />

6 - au Puy <strong>de</strong> Dôme, 10- au Mont Ventou et 13-<br />

au Pic du Midi.<br />

En France, temps froid ct giboulées.<br />

Les faibles pressions <strong>de</strong> la mer du Nord ot <strong>de</strong><br />

la Baltique se propagent sur le centre et le sud<br />

du Continent. Les"mauvais_ temps du Sud Ouest<br />

sévisent sur toutes nos côtes avec mer furieuse<br />

sur la Manche et la Méditerranée et grosse sur<br />

côtes <strong>de</strong> 1 Océan. On signale <strong>de</strong>s neiges et<br />

<strong>de</strong>s pluies dans le Nord, le "Centre ei l'Ouest <strong>de</strong><br />

Europe.<br />

Température maximum do samedi, minimum<br />

<strong>de</strong> 13 nuit suivante, et état du ciel dans ia jour-<br />

née <strong>de</strong> dimanche ;<br />

Ciel<br />

pluie,<br />

nuag.<br />

pluie.<br />

neige<br />

nuag.<br />

neige.<br />

pluie.<br />

miag.<br />

beau.<br />

be*u.<br />

neige.<br />

Spectacles» joncerts <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />

Du <strong>30</strong> <strong>mars</strong><br />

Capitole. — Relâche.<br />

Variétés. — A 8 heures, tournée Aristido<br />

Bruant : 1. (es Petites Brebis, opéretto en doux<br />

actes; 2. Causerie, par M. do Loropez ; 3. Li<br />

doirc, scèno do caserne ; i. Bruant dans son<br />

cabaret, par Bruant ct sa troupe. '<br />

Demain, représentation do Mlle Renée Mar-<br />

cello -. les 2S jours dé Clairette.<br />

Théâtre <strong>de</strong>s Nouveuutés. — Tous les soirs.<br />

spectacle concert.<br />

Max. Min.<br />

4<br />

9 3 43310<br />

16 4 1f><br />

17 6<br />

Béziers 10 7<br />

151<br />

M. l'abbé Baurens <strong>de</strong> Molinier, ancien mis-<br />

sionnaire, vient, <strong>de</strong> publier, sous le titre <strong>de</strong><br />

Missionnaire mo<strong>de</strong>rne, un livre <strong>de</strong>s plus inté-<br />

ressants. 11 nous suffira, pour le recomman<strong>de</strong>r,<br />

<strong>de</strong> reproduire quelques unes <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong><br />

féiicitation que l'auteur a reçues <strong>de</strong>s personna-<br />

ges les plus éminents <strong>de</strong> la cour romaine.<br />

C'est d'abord son Eminonce lo cardinal Vincent<br />

Vannutelli, préfet <strong>de</strong> l'Economie <strong>de</strong> la pro-<br />

pagan<strong>de</strong> :<br />

« Rome, palais Ricci, le 29 janvier 1S95.<br />

« Monsieur l'Abbé.<br />

« Il y a quelque retard dans la remise <strong>de</strong>s<br />

livres quo vous avez bien voulu m'adresser,<br />

mais ils me sont parvenus et je dois m'excuser<br />

auprès do vous, pour avoir tant tardé à vous en<br />

remercier. Cela a tenu à <strong>de</strong>s causes bien indé-<br />

pendantes <strong>de</strong> ma volonté.<br />

» J'ai parcouru lo Missionnaire mo<strong>de</strong>rne ; jo<br />

vois dans ces discours et sermons, non seule-<br />

ment la connaissance do l'Ecriture sainte et <strong>de</strong>s<br />

Pères <strong>de</strong> l'Eglise, mais aussi toute l'onction <strong>de</strong><br />

votre aine sacerdotale. Laissez, moi donc vous<br />

féliciter <strong>de</strong> cette belle publication.<br />

« Avec mes remerciements, je suis heureux do<br />

vous offrir l'assurance du sincère et religieux<br />

attachement avec lequel je suis votre bien dé-<br />

voué en N. S.<br />

« Vincent VANNUTELLI. »<br />

Monseigneur Loreto Carboni, protonôtairo<br />

apostolihue, chanoine et substitut do la Uasiliquo<br />

vaticano, avocat consistorial, etc., etc., dans sa<br />

lottro à l'auteur, analyse ce livre ct le juge à<br />

merveille. "<br />

« Rome, le 26 février 189G.<br />

« Monsieur l'Abbé,<br />

« J'ai lu votre Missionnaire mo<strong>de</strong>rne avec<br />

beaucoup <strong>de</strong> plaisir ot même avoc avidité Je<br />

vous dirai, qu'en général, il m'a convenu énor-<br />

mément parce que dans sa forme, c'est bien la<br />

manière <strong>de</strong> remplir lo ministèro do la prédica-<br />

tion dans les umips présents, agréablement dit,<br />

tout co qu il renlerme est rigoureusement une<br />

exposition <strong>de</strong> la vérité catholique, toutes ces<br />

considérations, ces NstOMemi nia, ces léllenoas,<br />

GERS • Lectourc.<br />

Beaucoup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>, mais peu d'affaires, sur-<br />

tout à la halie aux grains, où le blé, dont les<br />

quantités offertes étaient considérables, ne trou-<br />

vait preneur qu'à 14 fr. 50 et peu à 14 fr. 75<br />

l'hectolitre, subissant ainsi, d'un marché à l'au-<br />

tre, une baisse dé 0 fr. 75 car 80 kilos.<br />

LOT<br />

Giamat.<br />

Bien quo n'ayant pas été aussi belle que la<br />

<strong>de</strong>rnière, notrefoire du 26 avait amené assez, <strong>de</strong><br />

mon<strong>de</strong> dans notre ville et il s'y est traité un<br />

grand nombre d'affaires.<br />

TARN<br />

Castres.<br />

Cours du marché du 28 <strong>mars</strong> :<br />

Blé, 15 fr. 74 ; seigle, 11 fr. »»; maïs, U fr. 75;<br />

avoine, 8 fr. 75.<br />

Puylaurens.<br />

Cours du marché du 25 <strong>mars</strong> :<br />

Blé, 15 fr. 79; maïs, 12 fr.: avoine, 9 fr.<br />

Lavaur.<br />

Marché du 28 <strong>mars</strong>.<br />

Le marché <strong>de</strong>s Rameaux qui est considéré<br />

comme une foire et qui d'ordinaire attire beau-<br />

coup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>, a été cette année contrarié par<br />

un très mauvais temps. Les marchands <strong>de</strong> gâ-<br />

teaux surtout, ont dû s'en ressentir.<br />

A la halle aux grains il s'est vendu : 1.175<br />

hectolitres <strong>de</strong> blé à 14 fr. 99; 102 do maïs roux,<br />

à 11 fr. 25 ; 60 <strong>de</strong> maïs blanc, à 10 fr. 75; 35 <strong>de</strong><br />

fèves, à 11 fr.; 59 d'avoine, à 8 fr.<br />

TARN ET GARONNE Montauban.<br />

Voici les cours pratiqués à la halle ot à la<br />

bourse aux grains au marché <strong>de</strong> samedi :<br />

Bourse. — Blé fin supérieur, les 80 kil., 15 28;<br />

blé tendre moyen, les 80 kil., 15 10; blé inférieur<br />

mitadin, les 80 kil., 11 35.<br />

Halle. — Blé lro qualité, l'hect., 15; blé 2e,<br />

14 55; blé 3e, 13 66; prix moyen, 14 40.<br />

Prix moyen <strong>de</strong> l'hectolitre <strong>de</strong> seigle, 10 25;<br />

fèves, 1150; mais, 1175; avoine. 9 25; orge.<br />

11 50.<br />

Moissac.<br />

Cours <strong>de</strong> la foire du 28 <strong>mars</strong> ;<br />

Blé fin <strong>de</strong> l'année, les 80 kilos, 14 fr. 50; ble<br />

mitadin 13 fr. 50 ; farines minot, les 100 kilos,<br />

27 fr.; SS, 26 fr. ; SF, 25 fr.; repasse, les 50 kilos,<br />

5 f. 75; son, 5 f. 25; avoine, les 50 kilos. 8 fr.' 25;<br />

maïs roux du pays, 12 fr. 25 ; maïs blanc, 12 • » ;<br />

seigle, les 75 kilos, 10 fr. 50 ; orge, les 60 kilos,<br />

10 fr. » ; haricots, l'hectolitre, 21 fr. 50 ; vesces,<br />

les 80 kilos. 13 fr. »»; pommes do terre , l'hecto-<br />

litre, 4 fr. 75.<br />

B'oin. les 50 kilos, 1 fr. 50; sainfoin et luzerne,<br />

1 fr. 50; paille, l fr.; fèves, les 65 kilos, 11 fr. 75.<br />

Bétail emmené sur la foire : bœufs gras ''22<br />

vendus 90 a 36 fr. 37 et 38 fr. les 50kilos .- bœufs<br />

ou vaches <strong>de</strong> travail, 495, vendus 102 à 700,<br />

800 ct 1000 fr. la paire ; taureaux ou génisses.<br />

390, vendus 50 à 250, <strong>30</strong>0 et 350 fr la paire-<br />

porcs gras, 49, vendus 27 do 26 à 32 fr. les 5(1<br />

kilos ; porcs à engraisser, 85, vendus 60 <strong>de</strong> 75 à<br />

80 fr. 1 un ; porcs do lait, 180. vendus 145 à 25,<br />

00 et 40 fr. l'un : chevaux, 350, vendus 1(3 •<br />

ânes, 240, vendus 45 à 60, 80 et 100 fr.<br />

Dindons gras, do 1 fr. à » fr. .... lo kilo; din<strong>de</strong>s<br />

grasses, do 1 à lfr.20; poules, <strong>de</strong> 4fr. »àS fr. ..»;<br />

poulets, <strong>de</strong> Bit. 75 à 4 fr. 25 pinta<strong>de</strong>s, â à 6 fr.;<br />

chapons, do 7 fr. à 7 fr. 50; pigeons, 1 à 1 fr. 60;<br />

f'."*- 'a flouzaine, Olr. 50; lapins, do 1 fr. «» à<br />

1 fr. 50 1 un.<br />

LOT ET GARON :::<br />

Foires <strong>de</strong>là semaine :<br />

1er avril. — Eamllet, Villeneuve <strong>de</strong> Duras, Da-<br />

maz.an, Castillonnès.<br />

— Saint Sardos, Iloueillès,<br />

Montflanquin.<br />

3. - Sainte Livra<strong>de</strong>, Puymirol, Caumont, Nom-<br />

Montcrabcau,<br />

dieu.<br />

4. Marmand<br />

Lo marché<br />

mon<strong>de</strong> et<br />

choses<br />

Gratcloup, Villeréal.<br />

du 28<br />

Marnian<strong>de</strong>.<br />

Qa „,avaU attiré beaucoup do<br />

ctait assez approvisionné en toutes<br />

Voici quelques uns <strong>de</strong>s cours pratiqué •<br />

Foin 2 fr 50 •', a f, ' 10 tout 11 1 hOCtOlltrOg<br />

1 fr! &lei BOJuii,<br />

8U ' vunt qu » lit6 « i P alw «»<br />

cmd'et^ pour w<br />

ot Virozal, seuls offer 8ur plaçai *' ffooU -*«<br />

HUILE PHAET0N<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


CHEMINS DE FEU DU MIDI<br />

VOYAGES D'EXCURSIONS<br />

Avec itinéraires<br />

tracés d'avance au g-ré <strong>de</strong>s voyageurs<br />

U est délivré, toute, l'année, a toutes ies sfc*<br />

tiom; <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> l'Est, <strong>de</strong> l'Etat, du Midi, d<br />

ti ord, do l'Orléans, do l'Ouest et <strong>de</strong> Paris-Lyos<br />

Méditerranée, dos billets d'excursions, à pm<br />

réduits, <strong>de</strong> 1", 2' et 3* classe, avoc itinéraire<br />

tracés d'avance au gré <strong>de</strong>s voyageurs.<br />

La formule <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> sur laquelle sont indiqués<br />

les prix et conditions <strong>de</strong> ces billets, est<br />

tenue à la disposition du public dans toutes les<br />

stations <strong>de</strong>s réseaux sus-mentionnés.<br />

Cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> doit être remise cinq jours a<br />

'avance, au chef <strong>de</strong> la gare <strong>de</strong> départ.<br />

(Voir le tarif spécial commun O. V., n*<br />

chapitre IL)<br />

Excursions dans les Cévennes. — "Visites <strong>de</strong>s<br />

gorges du Tarn<br />

AM moyen <strong>de</strong>s billets d'excursions ci-<strong>de</strong>ssus,<br />

les voyageurs peuvent se rendre, à prix réduits,<br />

d'une gare quelconque <strong>de</strong>s sept grands réseaux<br />

français, dans la Lozère, où sont réunies <strong>de</strong> trè3<br />

intéressantes curiosités naturelles : gorges du<br />

Tarn,Grands-Causses, Montpellier-le-vieux,grotte<br />

<strong>de</strong> Sargilan, casca<strong>de</strong>s <strong>de</strong> Bramabian, rivières<br />

souterraines, etc.<br />

Les voyageurs qui désirent faire l'excursion<br />

<strong>de</strong>s gorges du Tarn doivent quitter le chemin <strong>de</strong><br />

fer à Men<strong>de</strong> ou à Banassac-la-Canourgue et le<br />

reprenote à Aguessac ou si Millau. Dans ce cas,<br />

la'distance par voie do fer qui sépare ces points<br />

n'est pas comprise dans le décompta du prix du<br />

billot.<br />

Pour faciliter cette excursion, la compagnie du<br />

Midi délivre, dans ses gares <strong>de</strong> Mon<strong>de</strong> et <strong>de</strong><br />

Bajiassacda-Canourguo, du 1" avril au 31 octobre<br />

<strong>de</strong> chaque année, <strong>de</strong>s billets spéciaux <strong>de</strong><br />

eoii'espondance valables en voitures et en barques,<br />

à partir <strong>de</strong> ces points jusqu'à Aguessac et<br />

Millau, selon le cas.<br />

Une notice spéciale est envoyée franco à toute<br />

Personne qui en fait la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> à la compagnie<br />

daMiSi:à Paris, 51, boulevard Haussman;à<br />

Bar<strong>de</strong>aux, bureau dos réexpéditions et correspondances,<br />

rue <strong>de</strong> la Gare. '<br />

Etu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> M e ROUCAUD,avoué<br />

à <strong>Toulouse</strong>, 8, rue <strong>de</strong> Rémusat,<br />

et <strong>de</strong> M 9 MALET, notaire<br />

à Castelnau-d'Estretefonùs<br />

(Haute-Garonne).<br />

A. VEFfiOlFUËÏ<br />

par' le ministère <strong>de</strong> M° Malet,<br />

notaire, le dimanche 12 avril<br />

<strong>1896</strong>, à la mairie <strong>de</strong> Castelna<br />

u-d ' Es tr e te fo n cl s .<br />

Diverses pièces cle terre en<br />

sature <strong>de</strong> labourable, vigne<br />

et bois, divisées en onze<br />

lots, dépondant <strong>de</strong> la succession<br />

bénéficiaire du sieur Antoine<br />

Peyranne, quand vivait<br />

propriétaire, domicilié à Saint-<br />

Rus tice.<br />

Situées dans les communes<br />

<strong>de</strong> Saint-Rustice (Haute-Gaïonae)<br />

et <strong>de</strong>Pompignan (Tarnet-Garonne).<br />

Chaque lot sera mis en vente<br />

sur -la mise à prix <strong>de</strong> vingt-<br />

.'i w'j francs, ci" . . 25 fr.<br />

Pour tous renseignements,<br />

s'adresser à M*" Roueaud ,<br />

.avoué, et à M° Malet, notaire.<br />

Pour extrait : .<br />

M* ROCCAUD,<br />

Avoué, signé.<br />

Beaux paons mâles, do ÎS91 à<br />

1895. S'Adresser k M. Alvergnes,<br />

.iai'dinior à Vabïe, commune<br />

ti'Onét lo Château (Avey'ron).<br />

E Â ÉTÉ PElS^Sol<br />

sac, route do Lauzerte, un chien<br />

ï.aeo d'arrêt, <strong>de</strong> pointer, poil ras,<br />

entièrement noir, répondant au<br />

»om <strong>de</strong> Niger, il est porteur<br />

4'un collier en nikel. Le ramener<br />

contre bonne récompense chez<br />

M. le curé <strong>de</strong> Sainte Thècle ou<br />

.au bureau du lialliement à Montauban.<br />

m DEMANDE iT/srrî?<br />

fortement au premier étage,<br />

cc-mposé <strong>de</strong> salon, salle à manger,<br />

chambre à coucher, cuisine<br />

et chambre <strong>de</strong> bonne, dans le<br />

parcours compris entre le Gravier<br />

et la gare, en suivant le<br />

«ours Voltaire et le boulevard<br />

Sitaliger. -<br />

S'adresser au bureau <strong>de</strong> l'Avenir,<br />

à Agen.<br />

-<br />

C" LtilOTI.li 1)13 Mil M)<br />

Service d'hiver à partir du io octobre 1895<br />

UGNE 1)B BOMVGAUX<br />

Trains 'partant <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />

Matin : trains 122, rapi<strong>de</strong>, 4 li. 31 ; 106, direct,<br />

6 h. • 110, omnibus mixte, 0 h. 03.<br />

Soir : trains 102, express, f2 h. 56 ; 111, omnibus,<br />

3 h. 15; 101, direct, 4 h. 57 ; 136, Agen,<br />

5 o. 45 ; 20, Mqntauban-Paris, 7 h. 05 ; 120, direct,<br />

11 h. 35.<br />

Trains arrivant à <strong>Toulouse</strong><br />

Matin : trains 1)0, direct, 3 h. 53 ; 111, omnibus,<br />

8 h. 25 ; 21, Paris-Montauban, 9 h. 08.<br />

. Soir : traitts 101, express, 12 h. 39 ; 109, Bordcaux-Cahors,<br />

1 h. 15 ; 103, direct, 4 h. 21 ; 145,<br />

Cahors-Montaubah, 7 h. 43 ; 105, omnibus, 9 h,<br />

27; 5, Paris-Montauban, 10 h. 47; 150, rapi<strong>de</strong>.<br />

11 h. 07.<br />

LIGNE DE CETTE<br />

Matin<br />

bus, 6 li<br />

10 h. 06.<br />

Tr<br />

ns parlant <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />

trains 119, direct, 4 h. 01 ; 113, omni-<br />

54 ; 149, express, 9 h. 31 ; 115, omnibus.<br />

Soir : train?, 101, express, 32 h. 49 : 117, omni-<br />

bus, 2 h<br />

6 h. 25 ;<br />

11 h. 50.<br />

25 ; 103. direct, 5 h.<br />

121, rapi<strong>de</strong>, Il h. 17 05 16i 147,<br />

ns omnibus,<br />

sagorîés,<br />

LIGNE D'AUCH<br />

Train parlant <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />

Matin (Matabiau) : train 451, omnibus. 5 h. 57 ;<br />

JSaint-Cvprien), 6 h. 22; (Matabiaui, 1451 messag.<br />

9 h. 13, (Saint-Cyprien), 10 h. 13.<br />

Soir (Matabiau) : 453, omnibus, 1 h. 22 ; (Saint-<br />

Cyprien), 1 h. 43; (Matabiau), 455, Oh. 15 ; (Saint-<br />

Cyprien), 5 h. 37.<br />

Trains arrivant à <strong>Toulouse</strong><br />

Matin (Saint-Cyprien) : train 452, omnib., Sh.<br />

(Matabiau), 8 b. 22.<br />

Soir (Saint-Ciprien : train 45L 1 h. 05 ; (Mftabiau),<br />

1 h. 3*£-, Saint-Cyprien, messag., 7 h. 15,<br />

Saint-Cyprien, 456, omnibus, 8 b. 22 ; Matabiau<br />

omnibus, S h. 49.<br />

LIGNE DE FOIX-AX-LE3-THERMES<br />

Trains parlant <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />

Matin : train 561, omnibus, 6 h. 20 ; train 561,<br />

10 h. 13.<br />

Soir : train 565, 1 h. 56 ; train 567, 6 h. 10 .<br />

Trains arrivant à <strong>Toulouse</strong><br />

Matin : train 062, omnibus, 8 h. 50 ; train 561,<br />

11 h. 54.<br />

Soir : train 566, 4 h. 26 : train 5Gg, 10 h. 10.<br />

Irairis arrivant à <strong>Toulouse</strong><br />

Matin : trains 122, rapi<strong>de</strong> 4 h. omni-<br />

CESSATION DE COMMERCE<br />

M. Chaumeil jeune, informe<br />

sa nombreuse clientèle que<br />

pour cause <strong>de</strong> santé, il cesse<br />

son commerce <strong>de</strong> détail <strong>de</strong> la<br />

rue Garonne, ir 12, à Agen.<br />

La marchandise, chaussures,<br />

parapluies ct ombrelles,<br />

sera liquidée dans <strong>de</strong> bonnes<br />

conditions.<br />

La maison <strong>de</strong> la rue Garonne,<br />

magasins et appartements,<br />

ainsi que le magasin <strong>de</strong> gros<br />

donnant dans la rue Bezat,<br />

sont à louer y compris le matériel.<br />

Ces vastes magasins peuvent<br />

servir pour tout commerce,<br />

gros ou détail.<br />

<strong>de</strong> Nouveautés, Toilerie et<br />

Ameublement, pour cessation<br />

<strong>de</strong> commerce<br />

Maison B. MÂLBEKT<br />

Place Nationale, 15<br />

On cé<strong>de</strong>rait le fond <strong>de</strong> suite à<br />

do bonnes conditions.<br />

IL A ÉTÉ PERDU Stl<br />

anglais, avec <strong>de</strong>s taches do feu<br />

aux jambes, au museau et au<br />

<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s yeux. Bonne récompense<br />

à qui le rapportera, rue<br />

Pargaminières, Ï3 .<br />

A VENDRE KJÏ£ t^Mt<br />

louse. S'adresser au propriétaire,<br />

même adresse.<br />

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fabriqué sur mesure ; ie seul<br />

capable <strong>de</strong> contenir la HERNIE, même<br />

dans les travaux pénibles, Son usage<br />

ne donne aucune fatigue. - Supériorité<br />

attestée par les Facultés <strong>de</strong> Mé<strong>de</strong>cine.<br />

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et jardin.<br />

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do !Oô:Fe:o.©© Sociale et, J-leligieiiBO<br />

RÉDACTION ET ADMINISTRATION s <strong>Toulouse</strong>, rue Roquelaine, 25<br />

LE NUMERO 5 CEHT1HES<br />

ABONNBMKMTS<br />

a*utvGaronne «t département» Bmitreph<br />

dtp&rument» noa limitrophes<br />

Btr»B>«r (Union postale)<br />

TroU œt.<br />

tr.<br />

«r.<br />

5,9a sbonnemeot» partent «IM 1 ~ et 18 «fcswjoo mois et satrt payable* fmict<br />

foute 4MK tuiwtniHmmia dit KO «mttatM<br />

ÉDITIONS RÉGIONALES<br />

Lof, /reyron, Cerrèze Canta/<br />

Cars, Htes-Pyrénées, Basses-Pyrénées, Lan<strong>de</strong>s<br />

Twn-et-Garonno. Lot-et-Garonne<br />

Jim, Au<strong>de</strong>, Hérault, Pyrénées-Orientales<br />

Haute-Garonne, Aribge<br />

Edition du matin scéa/a/fl â Touloua»<br />

Fil Télégraphique Spécial Sixième Année. - LUNDI <strong>30</strong> MARS 189© — Numéro 1,4*72<br />

ANNONCÉ & RÉCLAMES, FAITS DIVERS & LOCALES<br />

«ponrlTntl3j5 j» «" «« c « d « «^ llCitt d * "** V***<br />

Bureaux à Paris : 26, Ibte Fey<strong>de</strong>au<br />

PAUVRE PAY<br />

— Ah 1 vous avez bien raison ! Ce<br />

Berthelot, que ne le laissait-on à ses<br />

cornues, à ses alambics, à sa chimie !<br />

Il nous a mis vraiment dans <strong>de</strong> jolis<br />

draps ! C'est une honte.<br />

Tel est le discours que m'a tenu ce<br />

matin un monsieur qui, en lisant mon<br />

article sur le nouveau ministère, s'écriait<br />

il y a quelques mois :<br />

— Voilà bien votre manie <strong>de</strong> l'exa-<br />

gération. Tout ce qui n'est pas <strong>de</strong> votre<br />

parti est mauvais. C'est <strong>de</strong> l'opposition<br />

préméditée, monsieur. La France en a<br />

assez. Et pourquoi Berthelot ne vau-<br />

drait-il pas le Richelieu <strong>de</strong> Louis XIII,<br />

ou, sans aller chercher si loin, celui <strong>de</strong><br />

la Restauration, vos Chateaubriand, vos<br />

Decazes,vosGuyot, vos diplomates <strong>de</strong><br />

carrière <strong>de</strong> la Monarchie ou <strong>de</strong> l'Em-<br />

pire ? Berthelot est chimiste, c'est un<br />

avantage <strong>de</strong> plus.<br />

Maintenant on voit si nous avions<br />

exagéré.<br />

Ce Berthelot était au-<strong>de</strong>ssous <strong>de</strong> tout.<br />

C'était le pet it sucrier <strong>de</strong>s nations.<br />

Et dès que celles-ci ont vu à qui elles<br />

avaient affaire, elles se sont empressées<br />

<strong>de</strong> le rouler.<br />

Lui se prêtant d'abord au manège.<br />

Se laissant couronner grand homme<br />

le<br />

grand Berthelot !<br />

par <strong>de</strong>s gens qui flattaient sa manie<br />

— Ce Berthelot.<br />

— Ce _<br />

— Cet unique Berthelot.<br />

Et allant, allant, comme un hanneton<br />

dans un tambour<br />

Engageant la Russie par ici ; préve-<br />

nant <strong>de</strong> ses vues l'Angleterre par là.<br />

Caressant nos ennemis.<br />

Dégoûtant nos alliés.<br />

Certes, l'on eût pu s'inquiéter <strong>de</strong> sa<br />

voir ce qu'alambiquait ce marchand <strong>de</strong><br />

mort subite.<br />

Et c'était le <strong>de</strong>voir <strong>de</strong> Bourgeois et <strong>de</strong><br />

ses collègues <strong>de</strong> s'en informer et d'atta-<br />

cher le hanneton par la patte.<br />

Mais, quoi? Les affaires étrangères !<br />

Qu'est-ce que c'est que ça?<br />

On avait bien d'autres chats à fouet-<br />

ter.<br />

Aurait-on la majorité sur le projet<br />

Doumer? Poursuivrait-on les congréga-<br />

tions ? Les amis étaient-ils casés? Fe-<br />

rait-on les élections municipales ?<br />

Que Berthelot barbottât sur. l'échi-<br />

quier européen, qu'il mît ses gros pieds<br />

d'Auvergnat dans le plat, qu'il brouillât<br />

notre politique étrangère comme <strong>de</strong>s<br />

œufs aux pointes d'asperges, c'était là<br />

le <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong> tous les soucis.<br />

Or, un beau matin, il a fallu pourtant<br />

se mettre en face <strong>de</strong> la réalité.<br />

Conflit à propos <strong>de</strong> Madagascar que<br />

nous aurons reconquis à prix d'or et <strong>de</strong><br />

sang pour faciliter le commerce <strong>de</strong>s<br />

Américains et <strong>de</strong>s Anglais.<br />

Conflit à propos <strong>de</strong> la question égyp-<br />

tienne.<br />

Conflit à propos <strong>de</strong>s façons cavalières<br />

<strong>de</strong> M. Berthelot <strong>de</strong> parler à tort et à<br />

travers au nom <strong>de</strong>s puissances amies.<br />

Conflit partout.<br />

Roulage partout-<br />

Gâchis partout.<br />

Et <strong>de</strong>s tas <strong>de</strong> points noirs en pers-<br />

pective.<br />

Alors on est tombé sur Berthelot à<br />

bras raccourcis.<br />

— Cet animal <strong>de</strong> Berthelot 1<br />

—- Cet idiot !<br />

— Qu'il s'en aille.<br />

— Jamais <strong>de</strong> la vie I Je veux gar<strong>de</strong>r<br />

mon portefeuille l<br />

On a dû le jeter par la fenêtre.<br />

Et après ? A quoi cela avance-t-il ?<br />

— Les fautes commises, qui les répa-<br />

rera ?<br />

— Les responsabilités, qui les endos-<br />

sera ?<br />

Personne.<br />

— Les pots cassés, qui les paiera?<br />

La France 1<br />

On a changé Berthelot, le cheval<br />

borgne ; on le remplacera pas un cheval<br />

aveugle.<br />

A la place du chimiste, on mettra un<br />

herboriste.<br />

Et tout sera dit.<br />

C'est la République l<br />

Le régime benoîton.<br />

On humiliera la France, on l'isolera<br />

on la piétinera, on la morcellera.<br />

Et pas une voix ne s'élèvera pour<br />

protester, pas un bras ne se lèvera pour<br />

chasser cette infecte vermine I<br />

Oh 1 noble et pauvre pays 1<br />

Quel coup <strong>de</strong> tonnerre effroyable <strong>de</strong>-<br />

vra donc retentir pour t'éveiller te re-<br />

mettre <strong>de</strong>bout ett'exciter à pousser ce<br />

en <strong>de</strong> délivrance : « A bas la Rôpubli<br />

que ! » oyuwu<br />

Jules RIBÈS-MÊRY.<br />

<strong>de</strong> s'occupe en ce moment <strong>de</strong> l'impôt sur<br />

revenu.<br />

On s'évertue â chercher le meilleur moyen,<br />

la manière la moins douloureuse d'écorcher<br />

le contribuable sans le faire trop crier.<br />

Et Calino, toujours malin, résume la ques-<br />

tion en disant que l'on finira par s'entendre,<br />

comme dans le passé, sur une formule qui<br />

aura le secret <strong>de</strong> soulager le contribuable<br />

par l'augmentation <strong>de</strong> l'impôt.<br />

J'accor<strong>de</strong> volontiers que le Parlement n'a<br />

pas, pour le quart-d'heurc, à sortir <strong>de</strong> la dis-<br />

cussion spéciale du projet ministériel, mais<br />

les journaux, eux, n'ont pas d'ordre du jour<br />

à suivre, et leurs colonnes sont assez vastes<br />

pour leur permettre quelque petite digres-<br />

sion.<br />

Or, pas plus que les législateurs, les orga-<br />

nes républicains ne veulent sortir <strong>de</strong> ce ca-<br />

dre restreint.<br />

Nous voyons bien les radicaux et les so-<br />

cialistes vanter sans réserve les merveilles<br />

du système; nous voyons aussi les opportu-<br />

nistes démontrer que, s'il est fort séduisant<br />

en théorie, l'impôt sur le revenu <strong>de</strong>vientdans<br />

la pratique une monstrueuse injustice, une<br />

colossale duperie,'même pour les petits,<br />

pour tous ceux qu'il <strong>de</strong>vrait soulager.<br />

Dans toutes les feuilles du parti il n'est<br />

question que <strong>de</strong>s joutes oratoires du Palais -<br />

Bourbon, mais vous n'en trouvez aucune qui<br />

pousse l'indépendance jusqu'à rappeler que<br />

la réforme budgétaire la plus urgente, la plus<br />

désirée, celle qui a fait la base <strong>de</strong> toutes les<br />

professions <strong>de</strong> foi, sans exception, c'est la<br />

réforme par les économies.<br />

Les économies ?<br />

De quoi vient-il parler celui-là ?<br />

11 s'agit bien d'économies, en vérité, quand<br />

le gouvernement cherche précisément à gros-<br />

sir le budget.<br />

Mon Dieu, oui, les candidats <strong>de</strong> toutes les<br />

couleurs ont promis do voter la suppression<br />

<strong>de</strong>s sinécures et <strong>de</strong>s cumuls, ia diminution<br />

<strong>de</strong>s gros traitements, la simplification <strong>de</strong>s<br />

rouages administratifs par la décentralisa-<br />

tion, oui, tout cela est vrai, indéniable, mais<br />

c'est encore là <strong>de</strong> la théorie, <strong>de</strong> l'utopie.<br />

Bon pour un gouvernement monarchique,<br />

autoritaire, <strong>de</strong> tailler en maître absolu dans<br />

un budget <strong>de</strong> quatre milliards, mais la Répu-<br />

blique, elle, ne peut pas se permettre <strong>de</strong> ces<br />

fantaisies.<br />

Car si elle commettait la folie <strong>de</strong> tenir ses<br />

promesses, si elle coupait les vivres à tous<br />

les parasites accrochés à ses flancs, elle<br />

transformerait en ennemis acharnés ses<br />

meilleurs et ses plus intrépi<strong>de</strong>s soutiens.<br />

Et voilà pourquoi nos républicains sont<br />

muets sur ce chapitre, si intéressant cepen-<br />

dant.<br />

Quels farceurs que tous ces gens-là !<br />

Qu'en pensez-vous, braves Français ?<br />

T. S.<br />

<strong>de</strong> plus en plus noir <strong>de</strong> l'horizon, que les<br />

sourds gron<strong>de</strong>ments qui s'échappent <strong>de</strong>s<br />

profon<strong>de</strong>urs populaires, que los tressaille-<br />

ments convulsifs que subit le vieux mon<strong>de</strong><br />

social, quo l'invasion menaçante <strong>de</strong>s nou-<br />

veaux barbares, qui viennent, ceux-là, non<br />

pas du <strong>de</strong>hors, comme les Huns ou les<br />

Sarrasins, mais du <strong>de</strong>dans, comme les ban-<br />

dits do la Jacquerie, — il n'est pas inutile,<br />

disons-nous, d'ajouter que tout cela trouble<br />

considérablement, dans leur sérénité, les<br />

bons bourgeois qui, <strong>de</strong>rrière M. Thiers,<br />

s'étaient avancés et installés dans la répu-<br />

blique, apportant à co régime, jusqu'alors<br />

inquiétant, la garantie do leurs opinions con-<br />

servatrices.<br />

Les progrès croissants du socialisme les<br />

épouvantent.<br />

Et déjà ils entrevoient, sans trop d'objec-<br />

tions, ce qu'ils n'auraient jamais accepté<br />

sans protestations, il y a seulement <strong>de</strong>ux<br />

ans, c'est-à-dire la possibilité <strong>de</strong> trouver un<br />

sauveur, un protecteur dans uno <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />

monarchies, et même dans un César <strong>de</strong> ren-<br />

contre.<br />

Ce revirement <strong>de</strong> l'esprit public en<br />

France, ce retour à la raison, au bon sens,<br />

aux idées saines, nous le <strong>de</strong>vons, en gran<strong>de</strong><br />

partie, au cabinet radical-socialiste présidé<br />

par M. Bourgeois et à sa politique do casse-<br />

cou.<br />

M. Bourgeois et ses amis auront pins fai t,<br />

en quelques mois, contre la République et<br />

les républicains, que nous tous <strong>de</strong> l'opposi<br />

lion intransigeante, en plusieurs années.<br />

Et il serait injuste d'oublier, parmi les<br />

choses excellentes qu'on leur doit en<br />

core, l'avilissement rapi<strong>de</strong> <strong>de</strong>s fonctions <strong>de</strong><br />

prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République.<br />

Par les soins et les agissements du cabi<br />

net Bourgeois, le chef <strong>de</strong> l'Etat a perdu<br />

tout ce qu'il pouvait avoir en France do<br />

considération, d'estime politique et mémo<br />

<strong>de</strong> respect.<br />

On l'a réduit à trahir ses amis, ses élec<br />

teurs prési<strong>de</strong>ntiels, à user <strong>de</strong> misérables<br />

complaisances envers ses pires adversaires,<br />

<strong>de</strong>venir l'otage résigné <strong>de</strong>s radicaux ct<br />

<strong>de</strong>s socialistes, qu'il avait juré <strong>de</strong> combat-<br />

tre,<br />

Et, si M. Félix Faure n'existe plus mo<br />

ralement, c'est encore, c'est toujours le<br />

cabinet Bourgeois qu'il faut en remercier<br />

Car il a beaucoup encore à travailler én<br />

noire faveur et contre le régime républi-<br />

cain.<br />

Son œuvre <strong>de</strong> <strong>de</strong>struction républicaine<br />

n'est pas terminée. -<br />

S'il fût mort, c'eût été, en parodiant le<br />

mot <strong>de</strong> Desaix, avec le regret <strong>de</strong> n'avoir<br />

pas assez fait pour la restauratiou <strong>de</strong> la<br />

Monarchie ou l'évocation d'un César.<br />

Laissons-le vivre un peu, et cela viendra .<br />

A l'heure qu'il est, le bien ne saurait<br />

provenir que <strong>de</strong> l'excès du mal.<br />

Et un sauveur no surgit jamais que lors-<br />

que le danger est imminent.<br />

Renverser déjà le cabinet Bourgeois, ce<br />

serait trop tôt et ce serait montrer <strong>de</strong> 1 in-<br />

SOIVENIRJMPORTII<br />

Députés ct journalistes, ouvriers et labou-<br />

reurs, rentiers et propriétaires, tout le mon-<br />

Si nous nous placions uniquement au<br />

point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> la haine corsée que nous<br />

avons vouée à la République, telle qu'elle<br />

est pratiquée en France, nous serions en-<br />

chanté <strong>de</strong> voir que le cabinet radical, pré<br />

sidé par M. Bourgeois, n'a pas été ren<br />

verse, lors <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière séance <strong>de</strong> la<br />

Chambre, et se maintient encore aux al'<br />

faires.<br />

Nous ne croyons pas, en effet, qu'aucun<br />

ministère, à aucune époque, ait jamais fait<br />

plus que lui pour soulever les haines con-<br />

tre le régime républicain et en dégoûter ce<br />

qui peut bien rester encore d'honnêtes<br />

gens attachés à cette forme <strong>de</strong> gouverne-<br />

ment.<br />

Il a tout fait, tout, pour inquiéter, les<br />

croyances religieuses du pays et alarmer<br />

les intérêts matériels.<br />

C'est lui qui a montré que le ralliement<br />

tout autant que la République conserva-<br />

trice, et suivant une parole <strong>de</strong>meurée célè-<br />

bre, est une bêtise.<br />

Il a porté le coup <strong>de</strong> hoehe dans le fais<br />

ceau contre nature que <strong>de</strong>s catholiques peu<br />

clairvoyants essayaient <strong>de</strong> nouer avec les<br />

républicains.<br />

Et, grâce à lui, les situations <strong>de</strong>viennent<br />

nettes et claires.<br />

La franc-maconnerie règne et gouverne,<br />

elle trône au palais <strong>de</strong> l'Elysée môme, où le<br />

prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la République a dû l'arborer<br />

un peu malgré lui.<br />

Car, avant <strong>de</strong> se révéler franc-maçon cy<br />

nique, grâce au ministère radical qui i<br />

pousse brutalement à gauche, il se conten<br />

tait <strong>de</strong> n'être qu'un franc-maçon honteux et<br />

déguisé.<br />

Le conflit avec Rome, sur le choix <strong>de</strong>s<br />

évôques, <strong>de</strong>vient <strong>de</strong> plus en plus aigu.<br />

Le fisc étend ses mains crochues sur les<br />

biens <strong>de</strong>s communautés.<br />

Les fabriques sont mises au pillage.<br />

Et la Curie romain eaurait, <strong>de</strong>puis long-<br />

temps, senti sa patience se lasser et aurait<br />

déjà tenté un retour offensif, si l'amour-<br />

propre—même au détriment <strong>de</strong> la vérité <strong>de</strong>s<br />

faits accomplisetmalgrélalamcntable expé-<br />

rience acquise jusqu'ici — ne l'empêchait<br />

<strong>de</strong> so déjuger.<br />

En ce qui concerne les intérêts matériels<br />

du pays, la situation est tout aussi lumi-<br />

neuse.<br />

Et le cabinet Bourgeois — s'il a pu néces-<br />

sairement ameuter <strong>de</strong>rrière lui l'armée <strong>de</strong>s<br />

pneurt-<strong>de</strong>-faini, <strong>de</strong>s vagabonds, <strong>de</strong>s parta-<br />

geux, <strong>de</strong>s voleurs, — aura du moins réussi<br />

à détacher, petit à petit, do la République<br />

tous ceux, nombreux et influents, quijne<br />

veulent pas qu'on s'empare do leurs écono-<br />

mies ct qu'on les dépouille <strong>de</strong> leur for-<br />

tune.<br />

11 n'estpas inutile d'ajouter que l'aspect<br />

De la Vérité :<br />

C'est évi<strong>de</strong>mment le commencement <strong>de</strong> la<br />

débâcle.<br />

Dans la Poste, M. Des Houx écrit :<br />

Que dira l'Histoire <strong>de</strong> ceux qui viennent<br />

<strong>de</strong> livrer à l'Angleterre tout ce qui nous res-<br />

tait en Egypte <strong>de</strong> puissance et <strong>de</strong> prestige<br />

et qui, par surcroit, ont donné à nos rivaux<br />

la prépondérance en Indo-Chine et dans le<br />

Midi <strong>de</strong> la Chine, la possibilité <strong>de</strong> nous<br />

causer tous les embarras à Madagascar et<br />

à Tunis ? Si tel est le mot d'ordre <strong>de</strong> la<br />

franc-maçonnerie internationale, si nos gou-<br />

vernants ont ainsi tout livré à l'Angleterre<br />

pour obéir à leur foi, ils ont fait passer<br />

les intérêts <strong>de</strong> la secte avant ceux <strong>de</strong> la<br />

patrie.<br />

Du Vêtit Journal :<br />

Mais l'inexpérieneo totale, même associée<br />

à la plus large et la plus profon<strong>de</strong> intelli-<br />

gence, est un déli dangereux aux difficultés<br />

et aux responsabilités <strong>de</strong> la fonction.<br />

M. Berthelot vient d'en faire l'épreuve<br />

cruelle. .<br />

Le politieiamsmc putnuc dans lequel nous<br />

nous sommes embourbés qui éloigne le vrai<br />

mérite du pouvoir, qui ébranle perpétuelle-<br />

ment sa stabilité, qui remplace les débats<br />

sérieux sur les aptitu<strong>de</strong>s par les compéti-<br />

tions vaines <strong>de</strong> coteries, qui substitue l'in-<br />

trigue ct la brigue à la défense <strong>de</strong>s intérêts<br />

supérieurs du pays, est un fléau funeste.<br />

Nous espérons que lo cas <strong>de</strong> M. Berthelot,<br />

qui avait pour excuse la circonstance atté-<br />

nuante du génie scientifique, sombrant au<br />

bout <strong>de</strong> cinq mois dans la piteuse aventure<br />

égyptienne, sera un exemple et un ensei-<br />

gnement impressionnants. Les aspirants à<br />

remplir la plus délicate et la plus grave <strong>de</strong>s<br />

missions, les chefs <strong>de</strong> cabinet recrutant leurs<br />

collaborateurs plutôt pour boucher un vi<strong>de</strong><br />

que pour aboutir, seront sans doute à l'ave-<br />

nir moins pressés, moins hâtifs et plus cir-<br />

conspects.<br />

11 importe à tout prix que la leçon porto<br />

ses fruits : car nous n'avons plus à cette<br />

heure le loisir <strong>de</strong> nous gui<strong>de</strong>r par l'à-pcu-<br />

près, <strong>de</strong> tenter <strong>de</strong>s essais aux dépens <strong>de</strong> la<br />

patrie et <strong>de</strong> lui faire expier les légèretés du<br />

parlementarisme.<br />

. reggf»»»...<br />

Résultat <strong>de</strong> ce tripatouillage : le vote a été<br />

enlevé à sept voix, et les journaux officieux<br />

annoncent que M. Vel-Durand va recevoir la<br />

récompense qui lui est duc. Tudieu 1 quelle<br />

bonne o<strong>de</strong>ur cela répand autour <strong>de</strong> ce scru-<br />

tin!...<br />

bon grain qu'il a semé. Et n'aurait-il<br />

pas le droit <strong>de</strong> dire aux Immortels, lui,<br />

Mistral, dont la poésie comme embau-<br />

mée <strong>de</strong>s parfums <strong>de</strong>s lointaines cours<br />

d'amour rappelle les chansons <strong>de</strong>s trou-<br />

badours d'autrefois : « Je dois avoir ma<br />

place au milieu <strong>de</strong> vous, car je suis aussi<br />

grand que vous ! »<br />

G. SAINTE-MONDANE.<br />

gratitu<strong>de</strong>.<br />

Paul DE CASSAGNAG.<br />

LA DEMISSION DE II. BS<br />

Et la Presse<br />

La Patrie, sous le titre <strong>de</strong> « Gar<strong>de</strong> à<br />

vous ! » s'exprime ainsi :<br />

Personne ne se trompera sur la gravité <strong>de</strong><br />

cet événement. On sait qu'il s'agit do la ques-<br />

tion d'Egypte et <strong>de</strong> l'attitu<strong>de</strong> quo la France<br />

doit prendre en présence <strong>de</strong> l'auda<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

l'Angleterre. Le gouvernement vient <strong>de</strong> pren<br />

dro une grave responsabilité.<br />

. La Liberté passe en revue les actes<br />

<strong>de</strong> M. Berthelot au cours cle son passa-<br />

ge au quai d'Orsay :<br />

C'est d'abord l'affaire <strong>de</strong> Madagascar. On<br />

ne sait plus, maintenant, quel est le vrai ré-<br />

gime <strong>de</strong> l'île. Le changement que l'on a opé-<br />

ré <strong>de</strong>rnièrement va nous susciter, avec tous<br />

ies pays auxquels le gouvernement est lié<br />

par <strong>de</strong>s traités, <strong>de</strong>s difficultés inextricables;<br />

puis c'est la question égyptienne, singuliè-<br />

rement compliquée <strong>de</strong>puis que l'Angleterre,<br />

quo nous avions remarquablement isolée,<br />

s'est rapprochée <strong>de</strong>s puissances <strong>de</strong> la triple<br />

alliance ; il n'est pas jusqu'à nos rapports<br />

avec le Vatican que le rappel inconcevable <strong>de</strong><br />

M. Lefebvre <strong>de</strong> Béhaine n'ait très fâcheuse-<br />

ment modifiés. A notre avis, on a beaucoup<br />

trop tardé à remplacer M. Berthelot au quai<br />

d'Orsay, car le mal est fait maintenant et il<br />

sera fort difficile à réparer.<br />

IA Liberté, parlant <strong>de</strong> M. Bourgeois,<br />

ajoute :<br />

Quant à N. Bourgeois, qui va succé<strong>de</strong>r à M.<br />

Berthelot, est-il eu position <strong>de</strong> remédier aux<br />

fautes commises ! Aura-t-il toute l'autorité<br />

nécessaire pour y parvenir'' La solidarité<br />

ministérielle qui a été si souvent invoquée<br />

ne le lie-t-ellc pas personnellement à tous<br />

les actes <strong>de</strong> M. Berthelot? N'est-il pas hors<br />

<strong>de</strong> doute que tout ce qui a été fait par ce<br />

<strong>de</strong>rnier l'a été d'accord avec ses collègues et<br />

après délibération en conseil ? S'il y a eu <strong>de</strong>s<br />

erreurs ou <strong>de</strong>s fautes, tous n'en sont -ils pas<br />

responsables? Ce serait bien, en effet, la<br />

conclusion logique ; mais, <strong>de</strong>puis quelque<br />

temps, tout ce qui se fait pour maintenir le<br />

ministère au pouvoir n'cst-il pas en <strong>de</strong>hors<br />

<strong>de</strong> la logique parlementaire et <strong>de</strong> tous les<br />

principes traditionnels ?<br />

Du Journal <strong>de</strong>s Débats :<br />

On lit dans le Mon<strong>de</strong>, dont l'abbé<br />

Nau<strong>de</strong>t est le rédacteur :<br />

(Test avec un très vif étonnement que<br />

l'on trouve au Journal Officiel, parmi les<br />

noms <strong>de</strong>s députés qui hier ont voté pour le<br />

cabinet radical, ceux d'un certain nombre<br />

d'hommes qui avaient été élus comme con-<br />

servateurs, comme ralliés ou comme rôpu-<br />

•blicrçns modérés : MM. Julien Dumas, De-<br />

nis, d'Estournelies, Gavini, <strong>de</strong> Casabianca<br />

et quelques autres.<br />

Da6s le scrutin sur l'amen<strong>de</strong>ment Pour-<br />

query <strong>de</strong> Boisserin, où la majorité n'a été que<br />

<strong>de</strong> sept voix, ils ont absolument sauvé le<br />

cabinet : s'ils eussent voté comme il était<br />

naturel <strong>de</strong> penser qu'ils le feraient, le parti<br />

radical ne serait plus au gouvernement. Ils<br />

ont préféié suivre le drapeau <strong>de</strong> MM. Jau-<br />

rès, Chauvin et Faberot.<br />

C'était assurément le droit <strong>de</strong> ces députés<br />

d'abandonner les modérés, <strong>de</strong> soutenir les<br />

radicaux et <strong>de</strong> voter avec les socialistes.<br />

Seulement, ils ont négligé d'avertir leurs<br />

électeurs que telle serait leur conduite poli-<br />

tique. 11 eût été convenable, semble-t-il,<br />

avant d'accomplir une telle évolution, <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à ses 'électeurs co qu'ils en pour-<br />

raient bien penser — en démissionnant et<br />

en se représentant <strong>de</strong>vant eux. Pour agir <strong>de</strong><br />

la sorte, peut-être même ne serait-il pas<br />

encore trop tard.<br />

Autre surprise : Parmi les abstention-<br />

nistes, on remarque les noms considérables<br />

<strong>de</strong> M. le prince d'Arenberg, <strong>de</strong> M. le baron.<br />

Deinarcay, <strong>de</strong> M. lo Myre <strong>de</strong> Vilers. On se<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> si ces messieurs n'ont pas d'opi-<br />

nion sur les questions capitales qui se discu-<br />

taient hier <strong>de</strong>vant la Chambre, ou si, en<br />

ayant une, ils n'ont pas osé l'exprimer.<br />

Le Peuple Français morigène <strong>de</strong> la<br />

sorte :<br />

C'est avec une douloureuse surprise que<br />

nous avons trouvé dans le Journal Officiel,<br />

parmi les noms <strong>de</strong>s députés qui ont voté<br />

pour le cabinet, ceux d'hommes que noust<br />

considérions comme <strong>de</strong>s catholiques ou tou<br />

au moins comme <strong>de</strong>s libéraux, et qui s'étaien<br />

présentés comme tels à leurs électeurs<br />

MM. Julien Dumas, Denis, d'Estournelies<br />

Gavini, <strong>de</strong> Casabianca et quelques antres<br />

Pas <strong>de</strong> commentaires.<br />

M. Berthelot a si bien senti que le minis-<br />

tère, après ses échecs au Sénat et ce <strong>de</strong>rnier<br />

échec à la Chambre, manquait <strong>de</strong> toute auto-<br />

rité à l'égard <strong>de</strong>s puissances étrangères,<br />

qu'il se retire. M. Bourgeois, convaincu que<br />

tout homme politique à qui il proposerait do<br />

prendre cette succession lui répondrait que<br />

M. Berthelot s'est rendu un compte exact do<br />

la situation, a pris le parti héroïque do le<br />

remplacer.<br />

Le ministro <strong>de</strong>s affaires étrangères se, dé-<br />

clare incapable d'aller plus loin '; le ministre<br />

<strong>de</strong> l'intérieur abandonne son portefeuille ; le<br />

ministre <strong>de</strong>s finances offre le sien ; chacun<br />

liqui<strong>de</strong>. Pourquoi donc ne serait-ce pas la<br />

liquidation totale ct déilnilivc du ministère<br />

socialiste Hf<br />

LE COUP DU JUIF<br />

On lit dans le Figaro :<br />

Le scandale du jour, c'est la question Vel-<br />

Durand, dont on parlait déjà à mots couverts<br />

à l'issue <strong>de</strong> la séance <strong>de</strong> jeudi, mais qui s'é-<br />

tale, aujourd'hui, ouvertement. La chosevaut<br />

la peine d'être contée, car elle montre en<br />

quel temps nous vivons, ct à quel gouverne-<br />

ment nous avons affaire.<br />

On n'a pas oublié que jeudi <strong>de</strong>rnier à la<br />

Chambre, au moment où la bataillo sur l'im-<br />

pôt contre le revenu était <strong>de</strong>s plus incertai-<br />

nes, un député du Nord, <strong>de</strong>s plus inconnus<br />

d'ailleurs, M. Dron, monta à la tribune et, en<br />

son nom et au nom <strong>de</strong> sept ou huit <strong>de</strong> ses<br />

collègues du môme département, lut un pa-<br />

pier visiblement <strong>de</strong>stiné à venir uu secours<br />

du ministère.<br />

On s'était <strong>de</strong>mandé à la Chambre à quoi<br />

pouvait bien rimer cette manifestation <strong>de</strong><br />

bonnets à poil dirigée par un aussi obscur<br />

député. L'explication n'a pas été longue à<br />

venir, et elle est tout à fait édifiante. 'C'est<br />

M. Vel-Durand, préfet du Nord, quia mené,<br />

pour le compte du cabinet et pour son compte<br />

personnel, cette peu ragoûtante intrigue. M.<br />

Bourgeois a promis à M. Vel-Durand une<br />

>< haute situation à Paris » s'il parvenait à lui<br />

procurer le vote <strong>de</strong>s députés du Nord et à<br />

organiser cette manifestation « toute spon-<br />

tanée ».<br />

M. Vel-Durand, aussi zélé sous le minis-<br />

tère radical qu'il l'était sous tous les cabi-<br />

nets opportunistes, a « chambré » ses dépu-<br />

tés : il les a attendris en leur montrant que<br />

sou avenir dépendait <strong>de</strong> leur attitu<strong>de</strong>, et ces<br />

braves gens, M. Dron en tète, ont signé lo<br />

papier que M. lo préfet du Nord leur avait<br />

préparé.<br />

ENCORE EMILE!<br />

Il est <strong>de</strong>s gens d'une persévérance<br />

vraiment touchante. Alexandre Dumas<br />

est mort, et Zola qui ne cesse <strong>de</strong> flairer<br />

un fauteuil à l'Académie, se présente<br />

à nouveau, dans l'espoir d'être enfin<br />

l'heureux élu. Emile est tenace ; il n'est<br />

pas <strong>de</strong> ceux que les refus déroutent,<br />

que les déceptions affligent. Il se croit<br />

digne d'entrer dans le palais <strong>de</strong>s lettres,<br />

et encore une fois il frappe à la porte.<br />

On lui a bien fait entendre, en <strong>de</strong> pré-<br />

cé<strong>de</strong>ntes occasions, que dans une as-<br />

semblée <strong>de</strong> littérateurs bien élevés il<br />

n'était pas permis <strong>de</strong> recevoir les per-<br />

sonnes dont les œuvres n'exhalaient<br />

précisément pas <strong>de</strong> suaves parfums<br />

Malgré tout,Emile a insisté. Vainement,<br />

lui a-t-on dit : voyons, vous n'êtes pas<br />

propre, vous ne sentez pas bon, restez<br />

chez vous ! Non, Emile trépigne et in-<br />

siste toujours : il veut entrer, na !<br />

Vrai ! le Zola est un enfant bien ter-<br />

rible. Et n'est-elle pas amusantel'obsti-<br />

nation <strong>de</strong> certains à vouloir porter par-<br />

tout les mauvaises o<strong>de</strong>urs qu'ils ont<br />

sur eux? Voilà un monsieur qui se<br />

vautre et s'engraisse dans la saleté, et<br />

qui veut à toute force être admis dans<br />

un salon ! Franchement, qu'il reste à<br />

l'étable.<br />

Dans <strong>de</strong>s articles éloquents, Dru<br />

mont, qui est aussi fin littérateur que<br />

distingué polémiste, a apprécié, à main<br />

tes reprises, et comme il convenait<br />

l'œuvre exquise <strong>de</strong> Zola, cette œuvre<br />

vous savez, d'un arôme si délicat et si<br />

agréable!... Les pages charmantes du<br />

Rêve, quelques paragraphes délicieux<br />

<strong>de</strong> l'Abbé Mouret, quelques lignes<br />

prises <strong>de</strong> ci <strong>de</strong> là, ne peuvent faire ou<br />

blier tout le reste. Malheureusement,<br />

Emile n'est pas le Félicien du Rêve,<br />

mais le Jésus-Christ <strong>de</strong> la Terre ! Et<br />

quel livre <strong>de</strong> lui peut-on décemment<br />

laisser ouvert sur sa table <strong>de</strong> travail ?<br />

A part le Rêve, aucun, je crois, car les<br />

autres sont trop répugnants, et les per-<br />

sonnes qui les ont lus n'en parlent<br />

qu'avec dégoût.<br />

Certaines, au contraire , trouveront<br />

que Zola est un homme supérieur,<br />

d'une intelligence rare, et le salueront<br />

du titre pompeux <strong>de</strong> « Maître ». Oui,<br />

certes, il est bien un « Maître » en son<br />

genre, et un grand ! Nul n'a écrit <strong>de</strong>s<br />

pages où le réalisme, où le natura<br />

lisme s'étalent avec plus dé brutalité<br />

et <strong>de</strong> cynisme. Mais cet art n'est pas le<br />

plus difficile à atteindre, et Zola nous<br />

le prouve par l'aisance avec laquelle il<br />

écrit ses volumes. Cet art là, sent mau<br />

vais... Après tout, s'il y eu a qui l'ai-<br />

ment!... Allons, Zola est bien l'écri-<br />

vain qu'il faut à notre société qui s'é<br />

miette dans la boue, — un écrivain qui<br />

ne respecte pas les lecteurs, et qui ne<br />

se respecte pas lui-même. Il nous a<br />

montré qu'il était plus facile d'écrire<br />

<strong>de</strong>s saletés que <strong>de</strong>s choses propres<br />

puisqu'il se plaît dans la m...élasse,<br />

qu'il y reste<br />

Et je me détourne <strong>de</strong> ce peu ragoû<br />

tant Zola pour songer à un écrivain<br />

dont la plume ne s'est jamais salie au<br />

récit d'immon<strong>de</strong>s histoires ; à un poète<br />

que la Provence fête comme un Dieu,<br />

et que le Midi salue comme le plus<br />

grand <strong>de</strong> ses aè<strong>de</strong>s ; à un chantre ins-<br />

piré, vivante personnification du génie<br />

méridional, et dont les œuvres, d'une<br />

belle pureté <strong>de</strong> ligne, évoquent les sen-<br />

timents les plus délicats et les aveux<br />

les plus chastes ; à Mistral enfin, le<br />

poète <strong>de</strong> la Reine Jeanne, <strong>de</strong> Calen<br />

dau et <strong>de</strong> cette douce Mireille, à ja<br />

mais immortelle, rendue encore plus-<br />

idéale par les délicieuses inspirations<br />

<strong>de</strong> Gounod, et dont les chansons lan-<br />

goureuses sont dans l'âme et sur les lè<br />

vres <strong>de</strong> toutes les jeunes filles. Pauvre<br />

Mistral ! loin du bruit <strong>de</strong> la Capitale où<br />

se coudoient en un va-et-vierit conti-<br />

nuel les snobs du boulevard et les snobs<br />

<strong>de</strong> la littérature, loin <strong>de</strong>s interviews<br />

indiscrètes, il vit là-bas, à Maillane,<br />

dans une sorte <strong>de</strong> recueillement. Vienne<br />

le Soleil <strong>de</strong> Mai, et du fond <strong>de</strong> .sa re-<br />

traite, sa voix sonnera la claironnée du<br />

réveil. Et les Félibres qui gar<strong>de</strong>nt dans<br />

le tréfonds <strong>de</strong> leur Time le respect <strong>de</strong>s<br />

fières traditions, en <strong>de</strong>s strophes <strong>de</strong> vi-<br />

brante sonorité exalteront le Midi, glo-<br />

rifieront l'orientalisme <strong>de</strong> ses aurores<br />

les magiques apothéoses <strong>de</strong> ses cou-<br />

chants, le mysticisme <strong>de</strong> ses crépuscu-<br />

les. Leurs hymnes s'égrèneront en notes<br />

saintes et furont se souvenir les Féli-<br />

bres amis <strong>de</strong> la Capitale qui résonnera<br />

aussitôt <strong>de</strong>s chansons <strong>de</strong>s cigales. Et le<br />

grand prêtre du Félibrigc, toujours<br />

dans une mo<strong>de</strong>stie sereine, no sollici-<br />

tant aucun honneur, verra germer le<br />

Par Fil Spécial<br />

NOUVELLES IMiTâlRES<br />

Paris, 29 <strong>mars</strong>.<br />

M. Hervouet <strong>de</strong> la Robrie, capitaine au<br />

20e dragons est affecté au 25e <strong>de</strong>" la même<br />

subdivision d'arme.<br />

Par déret du 23 <strong>mars</strong>, ont été nommés ou<br />

promus dans le corps <strong>de</strong> santé <strong>de</strong>s colonies<br />

et <strong>de</strong>s pays <strong>de</strong> protectorat :<br />

Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cin principal, les mé<strong>de</strong>cins<br />

<strong>de</strong> première classe Mestayer, Rançon Simon.<br />

Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> lro classa, les mé<strong>de</strong>-<br />

cins <strong>de</strong> 2e classe OUivier, Rigollet, Lenoir, Ta-<br />

layrac, Logendrc.<br />

Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cin <strong>de</strong> 2o classe, M. Vallet,<br />

mé<strong>de</strong>cin auxiliaire <strong>de</strong> ïe classe do la marine, M.<br />

Rencurel. mé<strong>de</strong>cin auxiliaire <strong>de</strong> 2e classe do la<br />

marine, M. Dourne. docteur en mé<strong>de</strong>cine.<br />

Au gra<strong>de</strong> <strong>de</strong> pharmacien <strong>de</strong> Se classe, les<br />

pharmaciens universitaires <strong>de</strong> Ira classe Boin,<br />

Bloch et Pognan.<br />

ta Succession <strong>de</strong> M. Lefebvre <strong>de</strong> Betai&e<br />

Paris, 29 <strong>mars</strong>.<br />

La Liberté, ce soir, après le Matin d'au-<br />

jourd'hui, déclare que le* Vatican fait <strong>de</strong>s ob-<br />

jections à la nomination do M. Poubelle<br />

comme ambassa<strong>de</strong>ur auprès du Saint-Siège.<br />

Le préfet <strong>de</strong> la Seine a, en effet, pris posi-<br />

tion diverses fois comme laïcisateur à ou-<br />

trance, et comme adversaire même du Con-<br />

cordat, dans le procès relatif à l'église <strong>de</strong><br />

l'Assomption, rue Saint-Honoré. Malgré ses<br />

mérites personnels et lo zèle religieux bien<br />

connu <strong>de</strong> sa famille, il n'est pas ce eue l'on<br />

appelle persona grata.<br />

Les malices radicales sont telles, ajoute la<br />

Liberté, qu'il est permis <strong>de</strong> voir dans l'insis-<br />

tance que le gouvernement a mise à appeler<br />

à ces fonctions <strong>de</strong> cordialité un perso'nnage<br />

que ses antécé<strong>de</strong>nts n'y rendaient pas apte,<br />

le désir do réaliser la suppression <strong>de</strong> l'am-<br />

bassa<strong>de</strong>, tout en ayant l'air <strong>de</strong> la conserver,<br />

afin <strong>de</strong> ne pas choquer la majorité du Parle-<br />

ment, qui s'est prononcée pour le maintien<br />

<strong>de</strong> ce poste nécessaire.<br />

Anarchie dans l'Armée<br />

Marseille, 29 <strong>mars</strong>.<br />

Les journaux <strong>de</strong> laCochinchine nous appor-<br />

tent <strong>de</strong>s détails lamentables sur un commen-<br />

cement <strong>de</strong> mutinerie militaire oui aurait,<br />

éclaté le jeudi 20 février eu ra<strong>de</strong> <strong>de</strong> Saigon a<br />

bord du Cachemire qui transportait 950 hom-<br />

mes au Tonkin pour la relève <strong>de</strong>s trouoes.<br />

Le commandant <strong>de</strong> place n'avant autorisé<br />

la <strong>de</strong>scente à terre que <strong>de</strong> <strong>30</strong> Oiû <strong>de</strong> l'effectif<br />

<strong>de</strong> 5 à 9 heures du soir pendant que le Ca-<br />

chemire stationnait, les autres ont voulu<br />

forcer la consigne.<br />

Les échelles étaient levées, dit le Courrier<br />

<strong>de</strong> Saigon et sur l'appontement veillaient<br />

quatre hommes <strong>de</strong> gar<strong>de</strong> baïonnette au ca-<br />

non.<br />

Aussitôt commença dans la batterie un ta-<br />

page in<strong>de</strong>scriptible : les fanaux sont éteints<br />

_ar les soldats mutinés, l'obscurité <strong>de</strong>vient<br />

complète, impossible aux gradés <strong>de</strong> rétablir<br />

l'ordre et la tranquillité, on entend <strong>de</strong>s cris<br />

épouvantables jetés par sept cents poitrines.<br />

« A l'éau l'adjudant ! Qu'on le pen<strong>de</strong> ! Vive la<br />

sociale! Vive la liberté! Vive l'anarchie !<br />

Vive la Commune ! A bas les propriétaires ! »<br />

Le capitaine (un légionnaire à poigne)<br />

mandé en toute hâte réussit à parlementer<br />

avec les rebelles par un sabord dé la batterie<br />

et à rétablir l'ordre.<br />

Quand les ministros laissent crier : « A<br />

bas le Sénat! » 11 ne faut plus s'étonner <strong>de</strong><br />

la liberté que leurs subordonnés suivent un<br />

logique crescendo.<br />

_ Paris, 29 <strong>mars</strong>.<br />

De VAutorité:<br />

La vérité évi<strong>de</strong>nte est que les lamentables et<br />

énormes sottisescommises <strong>de</strong>puis quelquo temps<br />

dans notre politiquo étrangère, particulièrement<br />

dans les difllcultés égyptiennes pondantes pré-<br />

sentement avec l'Angloterie. avaient compromis<br />

au plus haut <strong>de</strong>gré, l'oxistonec du cabinet Bour-<br />

geois. C'est pour cola quo, jeudi, les radicaux<br />

avaient essayé d'expédier la Chambre en vacan-<br />

ces jusqu'au 19 mai. Celte nianreuvro avant<br />

échoue, uno interpellation sur la politiquo exté-<br />

rieure était imminente.<br />

Lo ministère Bourgeois se tromperait grossiè-<br />

rement s il s unaginait parce qu'il en a fini avec<br />

M. Berthelot en avoir terminé uvec les écrasantes<br />

responsabilités qu'ils ont encourues ensemble.<br />

Le même journal ajoute plus loin:<br />

En quoi l'aptitu<strong>de</strong> professionnelle do M. Bour-<br />

geois est elle supérieure a colle do M. llortholotf<br />

M. Bourgeois n'a pas plus quo M. Bertholot fré-<br />

quente la politique. Cent an aveuglement qui<br />

succè<strong>de</strong> a uno cécité. Si M. Bourgeois a fait ses<br />

preuves en Franco contre la religion, contre b<br />

propriété, il lui reste à les faire contre l'étran-<br />

ger, et .lusquà plus umple informé nous doutons<br />

que ses débuts renouvellent ceux du Cid.<br />

Du Figaro:<br />

Le motif invoqué pour lo débarquement <strong>de</strong> M.<br />

uertnclot est i-n nouvel acte d'hypocrisie. Quand<br />

on en est réduit à donner dos raisons <strong>de</strong> cet<br />

ordre pour justifier un acto aussi soudain ct<br />

aussi gravo, on pousse l'égoïsme jusqu'à braver<br />

lo ridietilo et ou livre son pays aux quolibots <strong>de</strong><br />

touto l'Europe.<br />

M. Bourgeois so réservait d'exercer uno tu-<br />

* tclln sur le titulaire du département dos affaires<br />

étrangères, ct les faits démontrent qu'il avait<br />

réduit M. Bertholot h n'étro guèro qu'un prfae-<br />

nom. Co qu'il faut dire hautement, c'est que ln»<br />

fautes quo l'on roprocho à M. liorllieloi seul ont<br />

«té COUIIIH"03 par M. Bourgeois. Bien plus, c'est<br />

quo M. Bourgeois est seul responsable do l'orion-<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


ialion désastreuse donnée <strong>de</strong>puis tantôt <strong>de</strong>ux<br />

mois à notro politique extérieure, et que, par<br />

conséquent, lui en confier on lui en maintenir la<br />

iivection, est l'impru<strong>de</strong>nco la plus dangereuse<br />

que les pouvoirs publics puissent commettre en<br />

la moment.<br />

Indépendamment même <strong>de</strong> M. Berthelot et do<br />

M. Bourgeois, c'est le ministère tout entier qui<br />

est coupable. La situation qu'il nous a faite <strong>de</strong>-<br />

viendrait promptement périlleuse, si, dès lundi,<br />

la Chambre n'y mettait ordre. Et qu'on ne nous<br />

dise pas que <strong>de</strong>s raisons <strong>de</strong> pu<strong>de</strong>ur et <strong>de</strong> suscep-<br />

tibilités patriotiques s opposent au renversement<br />

du cabinet Bourgeois ! La première susceptibilité<br />

consiste à no pas prêter au ridicule. Dans Je3<br />

erreurs qui ont été commises et qu'on veut fairo<br />

axoier au seul M. Berthelot. tous les ministres<br />

ont leur part. Qu'ils s'en aillent tous, tous, tousl<br />

Succession en déshérence<br />

M. Sc-.rrien a refusé formellement, hier<br />

soit, d'accepter le portefeuille <strong>de</strong> l'intérieur<br />

que lui avait offert M. Bourgeois.<br />

Le Journal estime que le refus <strong>de</strong> M. Sar-<br />

rien est caractéristique et indique que le dé-<br />

puté do Saône-et-Loire n'a qu'une confiance<br />

médiocre dans lesdispositions <strong>de</strong> son groupe<br />

en faveur du ministère qu'il a soutenu jus-<br />

qu'à ce jour.<br />

Le Malin dit à ce sujet :<br />

Outre que l'ancien membre <strong>de</strong>s cabinets Frey-<br />

cinet et Tirard no paraît pas se soucier d'entrer<br />

dans un ministère chancelant, on assure qu'un<br />

motif <strong>de</strong> politique générale l'a empêché même<br />

<strong>de</strong> promettre sa collaboration à M. Bourgeois<br />

Si le cabinet n'était pas renversé avant les va-<br />

cances, M. Sarrien aurait dit ne pouvoir pro<br />

cé<strong>de</strong>r à l'épuration administrative que le prési-<br />

<strong>de</strong>nt du conseil lui a déclaré s'être engagé à<br />

réaliser vis à vis du parti radical.<br />

AU SENAT<br />

Au nom <strong>de</strong>s divers groupes <strong>de</strong> la gauche,<br />

M. Bardoux s'est entendu avec le prési<strong>de</strong>nt<br />

du conseil pour que la discussion annoncée<br />

sur les affaire» extérieures n'ait lieu que<br />

mardi prochain.<br />

LA CHAI<br />

Les couloirs sont à peu près déserts. Ce<br />

n'estpas ici que se débattent los grands pro<br />

blêmes <strong>de</strong> la politique extérieure ; seule la<br />

répercussion ie ces questions, sur la politi<br />

que intérieure peut y donner lieu à <strong>de</strong>s corn<br />

mentaires intéressants et on est si convaincu<br />

du maintien du statu quo d'ici <strong>de</strong>main qu'on<br />

n'a point jugé à propos <strong>de</strong> troquer le plaisir<br />

d'une promena<strong>de</strong> au bois <strong>de</strong> Boulogne con<br />

ire une station dans le salon <strong>de</strong> la paix.<br />

Pourtant un certain nombre <strong>de</strong> membres<br />

radicaux du Parlement se sont réunis ce ma-<br />

tin officieusement et ont délibéré sur la si<br />

tuation. Ils ont naturellement blâmé l'ini-<br />

tiative qu'on dit toujours les modérés dôci<br />

dés à prendre.<br />

Queîques-uns, <strong>de</strong>s plus qualifiés parmi les<br />

opportunistes, sont xenus cette après-midi<br />

à la Chambre notamment MM. Poincaré, Co<br />

chery et Raynal mais ils se sont dérobés<br />

toute interview.<br />

La séance <strong>de</strong> <strong>de</strong>main<br />

On continue à affirmer que <strong>de</strong>main, dès le<br />

début <strong>de</strong> la séance, une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> d'interpel-<br />

lation serait déposée par M. Poincaré. Les.<br />

officieux ajoutent que le gouvernement<br />

accepterait la discussion immédiate.<br />

Poincaré ferait, dit-on, porter son interpella<br />

tion surlapolitique générale sans d'intérieure<br />

ou extérieure ; il chercherait ainsi à éviter<br />

que le gouvernement puisse en <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r<br />

l'ajournement. Son sujet serait aussi plus<br />

vaste et lui laisserait la possibilité <strong>de</strong> rédi-<br />

ger un ordre du jour offrant à tous les mé-<br />

contents la possibilité <strong>de</strong> manifester leurs<br />

sentiments.<br />

Les officieux annoncent que le prési<strong>de</strong>nt<br />

du conseil portera à la tribune <strong>de</strong>s* déclara-<br />

tions importantes. Ils ont, d'ailleurs, où ils<br />

veulent paraître avoir, pleine confiance dans<br />

l'issue <strong>de</strong> la lutte. M. Dournergue, du Gard,<br />

répétait encore tout à l'heure que le terrain<br />

extérieur était excellent pour le cabinet dans<br />

ce sens qu'il rallierait sûrement une grosse<br />

majorité pour le soutenir en face l'étranger.<br />

Les opportunistes ne disent rien. Ils se<br />

contentent <strong>de</strong> sourire d'un air mystérieux.<br />

Seul, un d'entre eux, est allé jusqu'à dire :<br />

Je ne puis vous parler ; qu'il vous suffise do<br />

savoir que nous sommes lormidablenient armés<br />

et que si le cabinet en réchappe, ce ne sera pas<br />

noire faute.<br />

— C'est donc bien grave.<br />

— D'une gravité exceptionnelle.<br />

— Mais le cabinet peut faire dévier le com-<br />

bat?<br />

Evi<strong>de</strong>mment. C'est une question d'ordre du<br />

jour; no m'en faites pas dire" plus 1<br />

Interpellations Delafosse et Brunei<br />

MM. Delafosse et Brunet, chacun pour son<br />

compte, ont écrit au prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> ia Cham-<br />

bre pour <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r à interpeller le gouver-<br />

nement sur les affaires d'Egypte. Cette nou-<br />

velle a paru mettre en liesse les radicaux.<br />

Le gouvernement, nous a dit M. Dourner-<br />

gue, n'a rien à craindre <strong>de</strong> M. Delafosse qui<br />

est <strong>de</strong> la droite et ne sera pas écouté, ni <strong>de</strong><br />

M. Brunet qui est un <strong>de</strong> ses amis. Ce qu'il y<br />

a <strong>de</strong> plus clair dans ces <strong>de</strong>ux lettres, c'est<br />

qu'elles coupent l'herbe sous le pied à M.<br />

Poincaré ; mais M. Poincaré pourra interve-<br />

nir évi<strong>de</strong>mment mais le sens d'une interpel-<br />

lation change singulièrement avec la qualité<br />

<strong>de</strong> l'interpellateur.<br />

Ajoutons qu'il paraît certain que même M.<br />

Pvouanet défaillant et en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s interpel-<br />

lations <strong>de</strong> MM. Brunet et Delafosse dont nous<br />

parlons plus bas, on considère comme cer-<br />

tains que <strong>de</strong>s <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'interpellations por-<br />

tant sur la politique générale* seront dépo-<br />

sées <strong>de</strong>main sur le bureau <strong>de</strong> la Chambre.*<br />

Le ministère <strong>de</strong> l'intérieur<br />

Un'journal du matin a annoncé que le por-<br />

tefeuille <strong>de</strong> l'intérieur serait offert à M.* Al-<br />

phonse Humbert, député <strong>de</strong> la Seine. Cette<br />

nouvelle ne rencontre pas <strong>de</strong> créance. La<br />

plupart <strong>de</strong>s raisons qui militent contre l'en-<br />

trée <strong>de</strong> M. Goblet dans le cabinet — raison<br />

dont on parlait nier — militent également<br />

contre M. Humbert.<br />

On a parlé <strong>de</strong> M. Leveillé. On sait que le<br />

député <strong>de</strong> la Seine a refusé le portefeuille<br />

<strong>de</strong>s colonies lors <strong>de</strong> la constitution du cabi-<br />

net Bourgeois. Le bruit n'est donc pas invrai-<br />

semblable ; au reste, M. Doumer* vient <strong>de</strong><br />

déclarer très nettement à un <strong>de</strong> nos confrè-<br />

res que le portefeuille <strong>de</strong> l'intérieur ne se-<br />

rait, selon toutes probabilités, pourvu que<br />

pendant les vacances et qu'il continuerait à<br />

faire l'intérim jusque-là.<br />

claré que le gouvernement anglais croyait le<br />

moment propice pour la réouverture <strong>de</strong> la cam-<br />

pagne du Soudan, qu'il avait, eu conséquence,<br />

' honneur do soumettre le projet à l'approbation<br />

du conseil.<br />

Sur l'observation du ministre <strong>de</strong>s finances,<br />

Malzouoi Pacha, quo lo gouvernement égyptien<br />

ne disposait pas <strong>de</strong>s fonds nécessaires pour cette<br />

campagne, sir Edwin Palmer répondit : « Soyez<br />

tranquille. Excellence, nous <strong>de</strong>man<strong>de</strong>rons à la<br />

caisse <strong>de</strong> la Dette publique la somme <strong>de</strong> 500.000<br />

livres k prélever sur le fonds <strong>de</strong> réserve général.<br />

Comme la plupart <strong>de</strong>s puissances ont déjà auto-<br />

risé co crédit, il n'y a aucun douto que nous<br />

obtenions l'assentiment <strong>de</strong> toutes les autres puis<br />

sances européennes. »<br />

Boudros Pacha, ministre <strong>de</strong>s affaires étrangè-<br />

res, ayant fait observer que cette question <strong>de</strong>-<br />

mandait examen, sir Elwin répliqua : « Tout<br />

etard serait un mal et pour éviter toute respon-<br />

sabilité, il vaut mieux tout approuver séance<br />

tenante, u<br />

Moustapha Pacha, prési<strong>de</strong>nt du conseil, ayant<br />

déclaré qu'il ne s'opposait pas à l'expédition<br />

puisqu'on assurait qu'elle ne dépasserait pas<br />

Dongola, l'expédition fut décidée.<br />

Consulté, Abbam Pacha, ministre <strong>de</strong> la guerre,<br />

affirma que l'armée était prête à toute éventua-<br />

lité.<br />

Londres, 29 <strong>mars</strong>,<br />

M. Curzon, secrétaire parlementaire pour<br />

les affaires étrangères, dans un discours<br />

qu'il a prononcé hier soir, à Southport, a dit<br />

qne l'Angleterre était animée <strong>de</strong> sentiments<br />

très amicaux envers les Italiens qui sont ses<br />

vieux amis.<br />

L'orateur croit qu'une défaite italienne à<br />

Kassala, mettrait en péril l'Egypte et la mis-<br />

sion <strong>de</strong> l'Angleterre dans cette contrée :<br />

L'expédition <strong>de</strong> Dongola n'est pas une provo-<br />

cation à l'adresse <strong>de</strong> la France et ne renferme<br />

aucune intention da blesser les susceptibilités<br />

<strong>de</strong> cette <strong>de</strong>rnière. La Franco a autant intérêt<br />

que l'Angleterre et l'Egypte à voir ia sécurité <strong>de</strong><br />

l'Egypte <strong>de</strong>venue plus gran<strong>de</strong>. L'attitu<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

l'Angleterre vis à vis <strong>de</strong> la France durant los six<br />

<strong>de</strong>rniers mois, n'a cessé d'assumer un .caractère<br />

<strong>de</strong> conciliation constante.<br />

M. Curzon exprime l'espoir que la France<br />

verra la question égyptienne sous un jour<br />

diffrent, lorsqu'elle l'aura examinée plus à<br />

fond.<br />

L'orateur constate que les crises dans l'A-<br />

frique australe et au Venezuela n'ont pas<br />

disparu et que ces difficultés continueraient<br />

à réclamer son action, sa vigilance et sa so-<br />

licitu<strong>de</strong>, mais il est plein d'espoir.<br />

Les déjections <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s seront analysées, _<br />

A une heure, les chassseurs à pied ont ote<br />

passés en revue dans la cour do la caserne et<br />

interrogés individuellement ; ceux dont les ré-<br />

ponses ont été douteuses sont gardés a la dispo-<br />

sition du commandant.<br />

Les vêtements <strong>de</strong>s hommes qui ont aidé au<br />

sauvetage, <strong>de</strong>s variolcux et <strong>de</strong>s phtisiques seront<br />

<strong>de</strong>sinfectés pour éviter une épidémio et <strong>de</strong>s<br />

bains ont été ordonnés.<br />

HONORIFIQUES<br />

Doumer ne reçoit pas<br />

Paris, 29 <strong>mars</strong>.<br />

Les aliumettiers <strong>de</strong>vaient recevoir, ce ma-<br />

tin, <strong>de</strong> M. Doumer, la réponse définitive au<br />

sujet <strong>de</strong>s conditions dans lesquelles <strong>de</strong>vait<br />

s'effectuer le licenciement d'un certain nom-<br />

bre d'entre eux. M. Doumer <strong>de</strong>vait égale<br />

ment leur communiquer ses décisions relati-<br />

vement à l'achat <strong>de</strong>s fameuses machines<br />

américaines ; mais, hier, à leur grands sur-<br />

prise, les aliumettiers recevaient un télé-<br />

gramme leur annonçant que le ministre, sur-<br />

chargé <strong>de</strong> travail, ne pourrait les recevoir<br />

Le conseil fédéral accueillit cette nouvelle<br />

avec méfiance. Le premier travail d'un mi-<br />

nistre, dit Ashbacher, est <strong>de</strong> recevoir les<br />

réclamations dos ouvriers.<br />

Une réunion générale a eu lieu immédiate-<br />

ment à la salle Nau, à Aubervilliers et les<br />

aliumettiers décidèrent, malgré le télégram-<br />

me, do se rendre, ce matin, au ministère <strong>de</strong>s<br />

finances. Au ministère, on les oublia dans un<br />

long corridor et, durant une <strong>de</strong>mi-heure, ils<br />

se résignèrent ; mais le ministre ne venait<br />

pas. Enfin, on vint leur annoncer que M. Dou-<br />

mer ne s'attendant pas à leur visite, n'avait<br />

laissé aucun ordre.<br />

Comment, s'écrièrent d'une seule voix, les<br />

sept membres du conseil fédéral, mais le<br />

ministro nous avait promis une réponse<br />

pour aujourd'hui. Ah ! ah ! il voudrait" nous<br />

évincer. Eh bien ! soyez sûr qu'il n'y coupera<br />

pas, nous allons protester ; nous autres, ou-<br />

vriers, nous n'avons qu'une parole !<br />

Et furieux, ou pour ie moins fort mécon-<br />

tents, les aliumettiers quittèrent le ministère<br />

<strong>de</strong>s finances.<br />

Paris, 29 <strong>mars</strong>.<br />

Des médailles d'honneur ct <strong>de</strong>s mentions<br />

honorables ont été décernées aux personnes<br />

ci-après désignées quiont accompli <strong>de</strong>s actes<br />

<strong>de</strong> courage et <strong>de</strong> dévouement et dont la belle<br />

conduite a été signalée pendant le mois <strong>de</strong><br />

vrier :<br />

Ariôge. — Mention honorable, M. Darau, curé<br />

<strong>de</strong> la paroisse du Castet d'Aleu : 17 juin 1893,<br />

sauvetage d'un enfant en danger do se noyer ;<br />

Lan<strong>de</strong>s. — Médaille d'argent do Ire classe. M.<br />

Ducot, rentier, à Parentis ; mention honorable,<br />

M. Brison, domestique, à Parentis : 1er février<br />

<strong>1896</strong>, so sont exceptionnellement distingués en<br />

portant secours au péril <strong>de</strong> leur vie à quatre<br />

personnes en danger <strong>de</strong> se noyer.<br />

Hautes Pyrénées. — Médaille d'argent do 2o<br />

élasse. M. Ducos, commissaire <strong>de</strong> police à Lour-<br />

<strong>de</strong>s : 10 décembre 1895, a maîtrisé un cheval<br />

emporté.<br />

Tarn et Garonne. — Mention honorable, M.<br />

Gar<strong>de</strong>llc, pêcheur à Barry d'Isleman<strong>de</strong> : 29 sep-<br />

tembre 1S95, a fait preuve do courage et cle<br />

dévouement en contribuant à l'arrestation d'un<br />

malfaiteur dangereux.<br />

Mention honorable. M. Bouchet, menuisier, à<br />

Montauban : 26 octobre 1895, a maîtrisé un che-<br />

val emporté, attelé à une voiture.<br />

Eglise incendiée. — JLe feu dans un.<br />

hôpital. — Panique. — Nom-<br />

breuses victimes.<br />

Lille, §9 <strong>mars</strong>,<br />

a détruit cette nuit<br />

<strong>de</strong>s plus beaux monu-<br />

Affaires Italiennes<br />

Londres, 29 <strong>mars</strong>.<br />

Un télégramme <strong>de</strong> Rome au Central Neios,<br />

annonce que le général Baldissera se porte<br />

au secours d'Adigrat. Le général aurait avec<br />

lui vingt bataillons d'infanterie et six batte-<br />

ries d'artillerie.<br />

Paris, 29 <strong>mars</strong>.<br />

Le Neio-Yorli-Herald publie, ce matin<br />

dépêche suivante :<br />

Rome, 28 <strong>mars</strong>.<br />

Les ministres sont réunis <strong>de</strong>puis 5 heures,<br />

bruit court que <strong>de</strong> très graves nouvelles sont ar<br />

rivées. Ménélik augmente ses prétentions. Lo<br />

départ <strong>de</strong> nouveaux renforts est imminent. La<br />

guerro va continuer.<br />

la<br />

Le<br />

LtiËSliaiifl<br />

AU SOUDAN<br />

Le Caire, 29 <strong>mars</strong>.<br />

M. Cogordan, ministre <strong>de</strong> France, vient <strong>de</strong><br />

rentrer au Caire. Son arrivée a provoqué à la<br />

gare une manifestation <strong>de</strong> sympathie <strong>de</strong> la<br />

part <strong>de</strong> tous les membres <strong>de</strong> ia colonie.<br />

El-Aharam, journal arabe d'Alexandrie,<br />

donr.o les détails suivants sur la séance du<br />

conseil <strong>de</strong>s ministres égyptiens dans laquelle<br />

a ou lieu la discussion du projet <strong>de</strong> l'expédi-<br />

tion da Dongola :<br />

Le conseiller financier, sir Elwin Palmor, a dé-<br />

Un immense incendie<br />

l'église Saint. Sauveur un<br />

ments <strong>de</strong> Lille.<br />

Le feu a pris dans la noble tour, un <strong>de</strong>s ulus<br />

beaux monuments historiques. A un moment<br />

donné, alors que ia tour était entièrement em-<br />

brasée, un vacarme épouvantable s'est fait en-<br />

tonare : les cloches venaient <strong>de</strong> s'effondrer d'une<br />

hauteur <strong>de</strong> <strong>30</strong> mètres.<br />

L'hôpital Saint Sauveur qui est adossé à<br />

l'église a pris feu.<br />

Les pompes à vapeur ont été instfelié®8 £t on a<br />

organisé lô sauvetage <strong>de</strong>s objets mobiliers, <strong>de</strong><br />

la lingerie et <strong>de</strong>s médicaments. Actuellement<br />

il ne reste plus quo les murs fumants <strong>de</strong> l'église<br />

Saint Sauveur. La nobie tour est complètement<br />

détruite.<br />

Le l'eu a repris <strong>de</strong> plus beile dévorant l'aile<br />

gauche <strong>de</strong> l'hôpital Saint Sauveur comprenant<br />

les salles Saint Louis et Saint Côme. Lés mala-<br />

<strong>de</strong>s, au nombre <strong>de</strong> 200 environs ont été transpor-<br />

tés pêie mêle dans les écoles <strong>de</strong>s sœurs* <strong>de</strong><br />

l'Enfant Jésus et à_ l'école maternelle laïque<br />

située en face <strong>de</strong> l'hôpital, fi s'est produit cUs<br />

scènes pénibles ; les mala<strong>de</strong>s et les blessés<br />

affolés faisaient <strong>de</strong>s efforts surhumains pour<br />

échapper au fféau ; les moins mala<strong>de</strong>s se sau-<br />

vaient à peine vêtus dans les maisons voisines:<br />

les pompiers ainsi que les soldats du -13e <strong>de</strong><br />

ligne et du 16e chasseurs rivalisaient <strong>de</strong> courage<br />

pour sauver les mala<strong>de</strong>s.<br />

Le mobilier et la lingerie ont été transportés<br />

dans ies écoles du quartier.<br />

Le premier moment <strong>de</strong> panique passé les ma-<br />

la<strong>de</strong>s atteints <strong>de</strong> maladies contagieuses et plus<br />

particulièrement les phtisiques, sont transportés<br />

à l'hôpital Sainte Eugénie par les voitures d'am-<br />

bulances civiles et par les voitures du train <strong>de</strong>s<br />

équipages qui avaient été réquisitionnées.<br />

Les pompiers, sous le comman<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> leur<br />

commandant Drue/, ont accomplie <strong>de</strong> nombreux<br />

actes <strong>de</strong> courage : on ne signale jusqu'à présent<br />

aucun acci<strong>de</strong>nt do personne; toute ia population<br />

du quartier Saint" Sauveur est profondément<br />

émue du sinistre. L'église détruite* était un mo-<br />

nument du quatorzième siècle et avait déjà été<br />

incendiée lors du siège <strong>de</strong> Lille en 1792. Le bruit<br />

court que trois mala<strong>de</strong>s atteints <strong>de</strong> typhus vien-<br />

nent <strong>de</strong> succomber dans lo bâtiment ou ils<br />

avaient été transportés; un pompier a eu un<br />

doigt coupé.<br />

Le feu avait été communiqué par la négligence<br />

d'ouvriers fon<strong>de</strong>urs qui faisaient <strong>de</strong>puis quelques<br />

jours <strong>de</strong>s réparations aux cloches et qui auraient<br />

laissé un fourneau allumé.<br />

A l'heure ou je télégraphie, l'incendie n'est<br />

pas encore éteint. Parmi les objets <strong>de</strong> gran<strong>de</strong><br />

valeur que contenait l'église Saint Sauveur un<br />

tableau la Descente <strong>de</strong> Croix est brûlé; on<br />

annonce que six décès se sont produits parmi<br />

les mala<strong>de</strong>s transportés dans les divers établis-<br />

sements.<br />

Détails complémentaires<br />

Grâce aux °fforts dos pompiers et <strong>de</strong> la trouDe<br />

l'incendie <strong>de</strong> l'hôpital Saint Sauveur semble<br />

conjuré. Le pavillon dos fous n'est pas heueu-r<br />

sèment menacé .- il n'est pas encore évacué. C'est<br />

exactement huit décès qui se sont produits pen-<br />

dant le transport <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s <strong>de</strong> l'hôpital dans<br />

les autres hospices. Il faut en effet enregistrer<br />

en plus la mort d'une femme et d'un enfant. En<br />

outre, le sapeur pompier Verbrughe est tombé<br />

d'une échelle et s'est assez grièvement blessé ;<br />

le caporal Alavoine a eu un doigt écrasé : un<br />

soldat du 16e chasseurs a été pris d'une crise<br />

d'épilepsie.<br />

11 est absolument impossible d'évaluer, même<br />

aproximativement, le total dos pertes.<br />

Affreux acci<strong>de</strong>nt. — Détails navrants<br />

Vingt cinq soldats du 16e chasseurs qui tra-<br />

vaillaient au sauvetage <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s ont absorbé,<br />

les prenant pour du genièvre, <strong>de</strong>s liqui<strong>de</strong>s pro-<br />

venant <strong>de</strong> la' pharmacie <strong>de</strong> l'hôpital militaire. A<br />

l'heure actuelle quatre sont morts; on craint que<br />

plusieurs autres ne succombent également.<br />

Lille, 20 <strong>mars</strong>.<br />

Deux autres soldats du 16e chasseurs viennent<br />

<strong>de</strong> succomber après d'atroces souffrances, ce qui<br />

porte actuellement à six le nombre <strong>de</strong>s victimes<br />

empoisonnées par les liqui<strong>de</strong>s pharmaceutiques.<br />

Une dizaine do' leurs camara<strong>de</strong>s transportés à<br />

l'hôpital paraissent maintenant hors <strong>de</strong> danger.<br />

Ils ont déclaré qu'ils ont cru que les liqui<strong>de</strong>s<br />

qu'ils emporlaient'étaient du vin et <strong>de</strong>s liqueurs.<br />

Dès qu'ils en eurent bu ils furent pris <strong>de</strong> coli-<br />

ques épouvantables ; mais à l'hôpital militaire,<br />

los mé<strong>de</strong>cins ignorant la nature du poison<br />

absorbé ne surent quel antiseptique employer.<br />

De notre correspondant particulier<br />

Beauvais, 29 <strong>mars</strong>.<br />

M. Combes, ministre <strong>de</strong> l'instruction pu<br />

blique s'est embarqué ce matin à 8"heures à<br />

la gare du Nord pour se rendre à Beauvais<br />

où il doit prési<strong>de</strong>r à la pose <strong>de</strong> la première<br />

pierre du lycée <strong>de</strong> garçons. Le ministre était<br />

accompagé <strong>de</strong> MM. Gréarcl, vice recteur <strong>de</strong><br />

l'académie <strong>de</strong> Paris, Roujon, directeur <strong>de</strong>s<br />

beaux-arts, Rabier, directeur <strong>de</strong> l'enseigne-<br />

ment secondaire, <strong>de</strong>s trois sénateurs, <strong>de</strong><br />

MM. Chauveau et Chovet <strong>de</strong> l'Oise, M. Del<br />

pech <strong>de</strong> l'Ariège et quatorze députés radi-<br />

caux dont un seul, M. Lesage appartient à la<br />

représentation <strong>de</strong> l'Oise ; les "autres MM.<br />

Ghapuis, Frébault, Rabier, Montant, Dubier,<br />

Balândreau, Delbot, Decker-David, Compayre,<br />

Leeonte, Vuillod, Levcsque, Piquet, Ram-<br />

baud ne vont à Beauvais, sur les instances<br />

<strong>de</strong> la municipalité radicale <strong>de</strong> la ville, que<br />

dans le but <strong>de</strong> donner à ce voyage ministé-<br />

riel tout l'éclat d'une manifestation en fa-<br />

veur du cabinet.<br />

Leur présence confirme les renseignements<br />

que nous avions donnés à cet égard et expli-<br />

que l'abstention <strong>de</strong> MM. Chevalier, Hainsse-<br />

lin, Noël et Gaillard, députés <strong>de</strong> l'Oise.<br />

Le départ s'est effectué sans inci<strong>de</strong>nt et à<br />

Creil le préfet <strong>de</strong> l'Oise est monté dans le<br />

train qui a fait son entrée en gare do Beau-<br />

vais à 9 h. l\2.<br />

La municipalité a salué M. Combes, puis le<br />

cortège s'est rendu à la préfecture. Sur le<br />

parcours, <strong>de</strong>s ares <strong>de</strong> triomphe avaient été<br />

dressés et les radicaux et les francs-maçons<br />

<strong>de</strong>. la ville ont acclamé le ministre.<br />

A la préfecture, réception <strong>de</strong>s autorités.<br />

Au général Sonnois, présentant les officiers,<br />

M. Combes a répondu que l'armée est l'école<br />

<strong>de</strong> l'honneur et du patriotisme ; au maire <strong>de</strong><br />

Beauvais, il a exprimé son déplaisir <strong>de</strong> ne<br />

pouvoir lui apporter le ruban rouge et à<br />

l'abbé Blond, qui remplaçait MgrFuzet indis-<br />

posé, disent les uns, retenu disent les autres<br />

par les offices du dimanche <strong>de</strong>s Rameaux, il<br />

a déclaré qu'il regrettait l'absence d'un pré-<br />

lat que n'effraie pas l'idée républicaine ct<br />

qui no la croit pas incompatible avec les hau-<br />

tes idées <strong>de</strong>.morale que l'Eglise a pour mis-<br />

sion <strong>de</strong> propager.<br />

Après une ample distribution <strong>de</strong> palmes,<br />

le cortège s'est rendu au théâtre pour le ban-<br />

quet.<br />

Au banquet, rien à relever dans les toasts<br />

qui ont été portés par le maire et lo préfet<br />

pas plus que dans la réponse du ministre<br />

qui a déclaré que si le prési<strong>de</strong>nt du conseil<br />

n'était pas présent il était <strong>de</strong> cœur avec les<br />

assistants.<br />

Le banquet terminé M. Combes et le cor-<br />

tège officiel se; sont dirigés vers l'emplace-<br />

ment du futur lycée.<br />

Le ministre s'est borné à faire l'éloge <strong>de</strong><br />

l'enseignement universitaire ; puis a eu lieu<br />

la visite <strong>de</strong> la manufacture <strong>de</strong> tapisseries qui<br />

a eu un très grand succès <strong>de</strong> la part du minis-<br />

tre et <strong>de</strong> sa suite.<br />

Une pluie fine et pénétrante a fortement<br />

contrarié la promena<strong>de</strong> officielle.<br />

Jusqu'ici, aucnn inci<strong>de</strong>nt ne s'est produit<br />

et la manifestation radicale, organisée, sem-<br />

ble avoir complètement raté. La population,<br />

du reste, ne partage pas les opinions radica-<br />

les <strong>de</strong> son conseil municipal ' d'occasion et<br />

elle est très mécontente <strong>de</strong>s sacrifices nou-<br />

veaux qu'on lui impose par la transforma-<br />

tion du collège en lycée, aussi M. Combes<br />

qui trouve toujours l'occasion <strong>de</strong> commettre<br />

une gaffe, a-t-il étéassezfroi<strong>de</strong>ment accueilli,<br />

lorsqu'il a déclaré, au sujet <strong>de</strong> cette trans-<br />

formation dans son discours au maire, que<br />

les services qu'il rendrait ainsi à la cause<br />

républicaine étaient vivement ressentis par<br />

ses administrés (sic).<br />

Et, comme une gaffe ne va pas sans <strong>de</strong>ux,<br />

le ministre a affirmé au maire qu'il aurait<br />

voulu pouvoir lui remettre la croix <strong>de</strong> la Lé-<br />

gion d'honneur, mais qu'il n'en reste plus, le<br />

stock ayant été épuisé (sic) pendant le<br />

voyage prési<strong>de</strong>ntiel. Tout le mon<strong>de</strong> a ri et on<br />

en rira longtemps à Beauvais.<br />

Courses <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux:<br />

Bor<strong>de</strong>aux, 29 <strong>mars</strong>.<br />

Malgré le temps affreux qu'il a fait, beaucoup<br />

<strong>de</strong> sportmen s'étaient rendus sur lo coquet hip-<br />

podrome <strong>de</strong> Talence. Le terrain, bien quo lourd,<br />

n'a pas nui au succès <strong>de</strong> la journée dont l'inté-<br />

rêt sportif a été <strong>de</strong> premier ordre.<br />

Prix d'Aquitaino (trot monté). — 1. Osten<strong>de</strong> I,<br />

Ui (Relia), à Picon ; 2, Olette, 3j_l (Dufort), à<br />

Sonet.<br />

Non placés : Nicolaî I, 1[2; Nonancourt, G[2;<br />

Balasore, 10^1, arrêté:<br />

Pari mutuel. — Gagnant 17, placés 9 et 9 HO.<br />

Prix du Château Trompette (trot attelé). — 1,<br />

Olette, 10[1; 2, Oaxaca, 5tl; è, llnrst. M.<br />

Mon placés : Laino, 8[1; Colonel Wood, 8(1;<br />

Retardaire, 10|1; Alcindor. fui; Richard, 3[1;<br />

Watt, 8[1; Devinez, 6|1; Ma Voisine, lï[I; Rubis,<br />

12[1.<br />

Mutuel. — Gagnant 88 50, placés 10, 8 et 8.<br />

Prix Tigris (trot monté : 1,009 francs). — l,<br />

Noisette, 5[1 (Thoraval), au haras do Beau-Désert;<br />

2. Nahetfë, à'égalité (Relia), à Picon.<br />

Non placé : Nessus I. l[f.<br />

Mutuel. — Gagnant 31.<br />

Prix <strong>de</strong>s Primevères (haies à réclamer). — 1,<br />

Aubépine II, à égalité, Ribes; 2, Camérisie 1,<br />

1|2. M. <strong>de</strong> La Mothe.<br />

Non placés : Salomon, 6[1; Bestman, 5(1.<br />

Mutuel. — Gagnant 14-, placés 6 et G 50.<br />

Prix <strong>de</strong>s Pâquerettes (steeple chase. — Deux<br />

partant: 1, Salien L 1)2. G. Bonneterre , 3,<br />

Magicienne IL 2(1, baron <strong>de</strong>s Michels.<br />

Mutuel. — Gagnant 12.<br />

Courses du Bois <strong>de</strong> Boulogne<br />

Paris, 29 <strong>mars</strong>.<br />

Prix <strong>de</strong>s Marronniers. — L Jouvencelle, à éga-<br />

lité. Hyams; 2, Jacob, 6, Tynn ; 3, Décorum,<br />

16; 10. Harisson.<br />

Paris mutuel. — Gagnant, 20 50.<br />

Prix do Mars. — 1, Asto, 12, Barlcn ; 2, Shan-<br />

non, 6, Bowen ; 3, Toquée, 12, Bridgeland.<br />

Non placés : Croate, 8 ; Gar<strong>de</strong> du Corps, 25 ;<br />

Liane, 20; Chryseis, 7 ; Français. 7: Vaucou-<br />

leurs. 12; Foudroyant. 25: Macaron. 6; Bénac,<br />

12 ; Fanfan la Tulipe, 20 ; Carioleur, 25; Osyman-<br />

dias, 12.<br />

Muiuel. — Gagnant. 107 50 ; placés Aste<br />

Shannon <strong>30</strong>, Toquée, 42.<br />

Prix <strong>de</strong>s Sablons. — l. Le Sagittaire,<br />

French ; 2. Launay, 8, E. Jonès ; 3, Merlin,<br />

Bridgaland.<br />

Non placé : Monsieur Cabriel.<br />

Prix <strong>de</strong> Fontainebleau. — 1, Pas <strong>de</strong> Danse.<br />

35,<br />

7(2.<br />

4l7,<br />

Rolfe ; 2, Ermeric, 25, Madgo ; 3, Héro, 1[2,<br />

Dodd.<br />

Non placés : Amiral, 14 ; Petit Père, 10 ; Bueil,<br />

23 : Bourg-, 14.<br />

Mutuel. — Gagnant 65, placés Pas <strong>de</strong> Danse<br />

29. Emoric. 1<strong>30</strong>.<br />

Prix <strong>de</strong> Barbeville. — I, Blandy, 9f2, E. Wat-<br />

ltins ; 2, Caceolaire, 5r2, Bridgeland; 3, Acca-<br />

pareur; 6. Chapman.<br />

Non placés :" Canigou, 10; La Licorne, 3.<br />

Mutuel. — Gagnant, 48 50; placés, Blandy,<br />

18 50; Caiceolaire, 17.<br />

Prix Dollar. — 1, Holyrood, 4. Bridgeland;<br />

2, Musicienne, i. Dodd ; 3, Jaffft, 7\2, Barlen.<br />

Non placés: Montagnard, 6 ; Béatrix, 4; Fra-<br />

gola, 4.<br />

Mutuel. — Gagnant, 53 50 ; placés, Holyrood,<br />

28 50; Musicienne, 28.<br />

Sport vélocipédique<br />

Résultats <strong>de</strong>s épreuves courues dimanche, à<br />

Paris, au vélodrome <strong>de</strong>s Arts libéraux :<br />

Handicap, 920 mètres. — 1, Gras ; 2, Hémonin ;<br />

D. Gilbert."<br />

Course <strong>de</strong> 50 kilomètres. — 1, Hurot ; 2 Bou-<br />

hours ; 3, Cisac.<br />

Di-.ns cetto course, le record <strong>de</strong> l'heure et <strong>de</strong>s<br />

50 kilomètres sont battus.<br />

Nouvelles d'Espagne<br />

De nos correspondants particuliers ;<br />

New-York, 29 <strong>mars</strong>.<br />

De source américaine :<br />

Une dépèche <strong>de</strong> la Havane au Journal annonce<br />

que les insurg'és ont pris la forteresse <strong>de</strong> Pinar<br />

<strong>de</strong>l Rio. Les flibustiers récemment débarqués du<br />

vapeur Bermuda ont participé à la prise do Is<br />

ville et se sont servis <strong>de</strong>' leurs Hotsckiss ot<br />

Bathing. Ils ont incendié les maisons et on<br />

ensuite évacué la ville rapi<strong>de</strong>ment.<br />

. " Madrid, 29 <strong>mars</strong>.<br />

Le roi est rétabli <strong>de</strong> son indisposition.<br />

Les ministres dp la guerre et <strong>de</strong>. la marine<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>ront <strong>de</strong>s crédits extraordinaires en<br />

vue <strong>de</strong> la transformation <strong>de</strong> quelques vais-<br />

seaux, <strong>de</strong> l'achat d'un cuirassé, <strong>de</strong> trois tor-<br />

pilleurs et <strong>de</strong> matériel <strong>de</strong> guerre pour la for-<br />

tification et la défense <strong>de</strong>s côtes ; le gouver-<br />

nement achètera en outre <strong>de</strong>s fusils Manser.<br />

LIS PROJETS M 1. CAYAOAC<br />

Samedi, à la chambre <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong><br />

l'armée a entendu le ministre <strong>de</strong> la guerre.<br />

Dans un nouveau projet transactionnel le<br />

ministre a abannonné le passage <strong>de</strong>s troupes<br />

du 19e corps dans l'armée coloniale, mesure<br />

qui avait rencontre une vivo opposition.<br />

L'armée coloniale avec les éléments for-<br />

mera dune le 20e corps autonome renforcé<br />

par divers éléments tels que le régiment<br />

étranger, les bataillons <strong>de</strong> tirailleurs algé-<br />

riens, mais le ministre maintient, dans son<br />

projet, la disposition par laquelle huit ba-<br />

taillions <strong>de</strong> zouaves tiendront garnison en<br />

France.<br />

M. Cavaignac, tout en indiquant qu'il avait<br />

fait aux idées <strong>de</strong> la commission la totalité<br />

<strong>de</strong>s concessions possibles, a accepté d'avoir<br />

un nouvel entretien avec le prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la<br />

commission sur cette question.<br />

La commission se réunira aujourd'hui lundi<br />

au Luxembourg.<br />

tains points que les professeurs <strong>de</strong> nos éta-<br />

blissements auront considérés comme do<br />

pou d'importance. 11 y a ici encore une iné-<br />

galité qui ne peut être contestée par per-<br />

sonne.<br />

Ce n'est pas tout. Tant que vous n'SttfCï<br />

pas transformé la nature humaine, les exa-<br />

minateurs, en supposant que leurs intentions<br />

soient excellentes, seront entraînés à favo-<br />

riser les succès do leurs élèves, qui sont<br />

leurs propres succès et le succès <strong>de</strong>s éta-<br />

blissements auxquels ils appartiennent. Lo<br />

jury qui interrogera nos élèves aura-t-il les<br />

mêmes tendances? Evi<strong>de</strong>mment non. 11 sera<br />

même, à ce point <strong>de</strong> vue, très inférieur au<br />

jury actuel. Celui-ci, en effet, composé <strong>de</strong><br />

professeurs <strong>de</strong>s Facultés, est placé au-<strong>de</strong>s-<br />

sus <strong>de</strong>s compétitions <strong>de</strong>s établissements<br />

d'instruction secondaire, tandis. que ie jury<br />

que vous proposez aura à juger les élèves<br />

ct les maîtres d'établissements avec lesquels<br />

il est en concurrence directe et immédiate.<br />

Sans aller, je lo veux bien, jusqu'à subir<br />

les inspirations <strong>de</strong> la jalousie, ne subira-t-il<br />

pas, du moins, l'influence <strong>de</strong> l'émulation et<br />

n'y a-t-il pas ici une nouvelle infériorité très<br />

grave au préjudice do nos élèves ?<br />

Voici comment un journal très dévoué au<br />

gouvernement <strong>de</strong> la République et dont la<br />

plupart <strong>de</strong>s directeurs ct rédacteurs appar-<br />

tiennent au culte protestant apprécie les cou-<br />

séquences <strong>de</strong> cette réforme :<br />

« Les élèves <strong>de</strong> l'enseignement libre, ditle<br />

Temps, porteront comme uno tare indélé-<br />

bile, au gré <strong>de</strong> certain parti, la marque <strong>de</strong><br />

leur lieu d'origine. Un bachelier actuel est<br />

un bachelier, rien <strong>de</strong> plus. Quand il s'inscrit<br />

à l'Ecole <strong>de</strong> droit, à l'Ecole <strong>de</strong> mé<strong>de</strong>cine, nul<br />

ne sait d'où il vient. Un élève <strong>de</strong> l'enseigne-<br />

ment libre sera, <strong>de</strong>main, en vertu <strong>de</strong> ce pro-<br />

jet, un suspect <strong>de</strong>vant les administrateurs<br />

radicaux jusqu'à ce que, grâce à un tour do<br />

roue <strong>de</strong> l'a fortune, il re<strong>de</strong>vienne un privilé-<br />

gié <strong>de</strong>vant un gouvernement réactionnaire.<br />

On ne reconnaît pas là l'esprit <strong>de</strong> la Révolu-<br />

tion française, l'esprit hostile aux distinc-<br />

tions <strong>de</strong> classes, l'esprit largement et droi-<br />

tement égalitairc dont l'avènement est l'hon-<br />

neur du mon<strong>de</strong> mo<strong>de</strong>rne.»<br />

Les votes <strong>de</strong>s Facultés démontrent que<br />

les professeurs <strong>de</strong> l'Etat ne sont ni fiers ni<br />

satisfaits do la situation que vous leur pré-<br />

parez Je les en félicite très sincèrement.<br />

Quanta nous, pour l'honneur <strong>de</strong> notro en-<br />

seignement, pourle progrès <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s, pour<br />

maintenir l'ascendant intellectuel do notre<br />

pays; quant à nous, parce que nous avons<br />

confiance dans l'intelligence, la science ct le<br />

dévouement do nos maîtres, nous acceptons<br />

<strong>de</strong> grand cœur, ou plutôt, nous réclamons la<br />

concurrence dans l'égalité, la justice et la li-<br />

berté.<br />

Je soumets ces observations, monsieur le<br />

ministre, non seulement à votre attention et<br />

à votre autorité, mais à l'attention et à l'au-<br />

torité du gouvernement tout entier et <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>ux Chambres qui auront bientôt à discuter<br />

votre projet.<br />

Agréez, monsieur le ministre, l'assurance<br />

<strong>de</strong> mes sentiments respectueux.<br />

f CHARLES-FRANÇOIS, évêque <strong>de</strong> Nancy.<br />

—^-Çp*——<br />

LA TEMTÈYE DE YOl A tjfll ARMÉE<br />

Ches le curé <strong>de</strong> Marsac (L.-ot-G.)<br />

Nos lecteurs se rappellent la tentative <strong>de</strong><br />

vol à main armée dont fut victime, le 11 <strong>mars</strong><br />

courant, M. l'abbé Malartic, curé <strong>de</strong> Marsac,<br />

près Laugnac, arrondissement d'Agen. Nous<br />

avons en son temps raconté l'affaire par le<br />

menu.<br />

Los malfaiteurs étaient venus <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux,<br />

on on a la conviction.<br />

Ces jours-ci, divers vols étaient commis<br />

la nuit ; la police <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux se mit en cam-<br />

pagne et fut assez heureuse pour pincer les<br />

autours <strong>de</strong> ces méfaits, qui dénotaient chez<br />

ces individus une audace inouïe , car ils<br />

avaient opéré en plein centre <strong>de</strong> la ville, sans<br />

prendre la précaution <strong>de</strong> cacher leur pré-<br />

sence sur les lieux du crime.<br />

Ces malfaiteurs sont au nombre <strong>de</strong> trois :<br />

ils se nomment Mous, Oudin et Camy.<br />

Mous a dévoilé le pot aux roses. U a avoué<br />

qu'avec ses <strong>de</strong>ux complices, il était l'auteur<br />

do l'attentat commis contre M. l'abbé Malar-<br />

tis : u Jamais, s'est-il écrié à la fin <strong>de</strong> ses<br />

aveux, je ue dirai un mot <strong>de</strong> plus ! »<br />

La justice en sait assez, puisqu'elle tient<br />

les trois complices..<br />

— ^WH'-~ "-.'M——i<br />

PETITES NOUVELLE!<br />

La république<br />

l'Exposition <strong>de</strong> 1900.<br />

29 <strong>mars</strong>.<br />

Argentine participera à<br />

M. Lacau, consul <strong>de</strong> Ire classe, gérant<br />

do l'agence et du consulat <strong>de</strong> France à Sofia,<br />

vient d'être nommé consul général à Tripoli.<br />

De Toulon,-on télégraphie qu'une vio-<br />

lente tempête règne sur toute "la région <strong>de</strong>puis<br />

hier; un matelot qui regagnait en ra<strong>de</strong> l'escadre<br />

active dans un canot a été enlevé par les vagues<br />

et a disparu.<br />

-——* L'incendie qui s'est déclaré dans la forêt<br />

<strong>de</strong> la Marne à Yallauris, a détruit un kilomètre<br />

carré <strong>de</strong> bois.<br />

~ Les bruits relatifs à la c$B*sion par la<br />

Chine à la Russie <strong>de</strong> Port Arthur, n'ont pas en-<br />

core <strong>de</strong> base sérieuse ; ce sont <strong>de</strong> simples con-<br />

jectures. On ne sait rien d'officiel à cet égard,<br />

dans les spères diplomatiques.<br />

De violentes secousses <strong>de</strong> tremblement<br />

<strong>de</strong> terre se font ressentir à Yalparaiso. La<br />

population prend la fuite.<br />

Hier matin a eu lieu au Bardo. près<br />

Tunis, l'exécution d'un indigène condamné à<br />

mort par le tribunal arabe pour assassinat. Le<br />

condamné a marché au supplice avec fermeté.<br />

On télégraphie <strong>de</strong> Dunkerque: «Des<br />

journaux ont annoncé que le juge Rempler était<br />

mala<strong>de</strong>; cette nouvelle est absolument inexacte<br />

M. Rempler assistait ce matin en bonne, santé<br />

aux obsèques do Mme Tristam, sa belle mère.»<br />

Le croiseur à'Assas a été mis hier<br />

l'eau à Saint Nazairo avec succès. Le d'Assas<br />

qui a coûté près <strong>de</strong> huit millions possè<strong>de</strong> 2 ma-<br />

chines verticales, 3 canons et 2 tubes lance tor-<br />

pilles. A 99 mètres <strong>de</strong> long, 13 <strong>de</strong> large et est<br />

protégé par un pont cuirassé do <strong>30</strong> centimètres<br />

d'épaisseur au milieu et do 80 centimètres sur<br />

les côtés. La vitesse prévue est <strong>de</strong> 16 nœuds.<br />

~w~w Les nouvelles do Constantinople annon<br />

cent que les Trappistes do Akbas et le cheik du<br />

villayet d'Adana ont été récemment attaqués par-<br />

les Kur<strong>de</strong>s, mais le préfet prévenu a pu houreu<br />

sèment arriver assez tôt pour les protéger.<br />

— Le Main annonce qu'une interpellation<br />

serait adressée au minstre <strong>de</strong> la guerre sur l'en<br />

semble <strong>de</strong> ses actes au ministère et notamment<br />

sur sa résolution d'enlever quatre bataillons <strong>de</strong><br />

zouaves en Afrique.<br />

Une Lettre <strong>de</strong> Mgr Turinaz<br />

Mgr Turinaz. évêque cle Nancy et <strong>de</strong><br />

Toul, adresse à M. le ministre <strong>de</strong> l'ins-<br />

truction publique et <strong>de</strong>s cultes une lon-<br />

gue lettre ouverte sur le projet <strong>de</strong> ré-<br />

forme du baccalauréat soumis actuelle-<br />

ment à une commission <strong>de</strong> la Chambre.<br />

Nous en extrayons les passages sui-<br />

vants : MonsTeTtr le ministre,<br />

11 sera permis sans doute à un évêque do<br />

vous soumettre quelques observations sur<br />

le projet do réforme du baccalauréat que<br />

vous avez présenté et que discute, en ce mo-<br />

ment, uno commission <strong>de</strong> la Chambre <strong>de</strong>s<br />

députés.<br />

Ce projet touche non seulement à la ques-<br />

tion si importante <strong>de</strong> l'enseignement, niais<br />

aux intérêts les plus élevés <strong>de</strong> notre jeunes-<br />

se ; il atteint douloureusement les droits <strong>de</strong><br />

nos écoles secondaires libres et <strong>de</strong>s catho-<br />

liques <strong>de</strong> France.<br />

Une première inégalité capitale, essen-<br />

tielle, apparaît au premier regard entre les<br />

élèves <strong>de</strong> l'Etat et les élèves <strong>de</strong> l'enseitrne-<br />

ment libre ; le baccalauréat est supprimé<br />

pour ceux-là, mais maintenu pour ceux-ci,<br />

et je le démontrerai bientôt, avec <strong>de</strong>s diffi-<br />

cultés plus gran<strong>de</strong>s que par le passé.<br />

... Tous les inconvénients si graves du bac-<br />

calauréat, vous les supprimez pour les élè-<br />

ves <strong>de</strong> l'Etat; tous les "avantages, vous les<br />

leur accor<strong>de</strong>z ; d'autre part, tous ces incon-<br />

vénients, vous les maintenez pour les élèves<br />

<strong>de</strong> nos établissements libres ct vous leur<br />

refusez tous ces avantages. Il y a une se-<br />

con<strong>de</strong> inégalité dont l'extrême gravité ne<br />

peut échapper à personne.<br />

; Maia vous accor<strong>de</strong>z aux établissements <strong>de</strong><br />

l'Etat d'autres avantages que vous refusez<br />

aux élèves <strong>de</strong>s établissements libres. Il est,<br />

en effet, très avantageux pour <strong>de</strong>s candidats<br />

à un examen quelconque, d'être interrogés<br />

selon la métho<strong>de</strong> qu'ils ont suivie, d'après<br />

les doctrines et les opinions qui leur ont été<br />

exposées et par <strong>de</strong>s examinateurs qui n'in-<br />

sisteront que sur les points qui leur ont paru<br />

importants ct qui ont été l'objet d'un ensei-<br />

gnement très complet.<br />

Tels sont les avantages <strong>de</strong> vos élèves.<br />

Les élèves <strong>de</strong> nos établissements, au con-<br />

traire, seront interrogés d'après une métho<strong>de</strong><br />

souvent très différente do celle qu'ils auront<br />

suivie, d'après <strong>de</strong>s doctrines et <strong>de</strong>s opinions<br />

qui ne seront pas toujours celles qui leur<br />

aurontété exposées, ct parfois, souvent peut-<br />

J êtr-c, les examinateurs insisteront sur cer-<br />

101<br />

nos<br />

, La Gran<strong>de</strong> Semaine<br />

Chaque année la ramène, cette semaine,<br />

mémorial cle la ré<strong>de</strong>mption par un Dieu fait<br />

homme.<br />

Le Christ s'attacha sur le trône <strong>de</strong> la<br />

croix, il y mourut ; trois jours après il sou-<br />

leva la pierre du sépulcre et ressuscita la<br />

race d'Adam à la vie intellectuelle et morale<br />

par la grâce divine.<br />

Chaque année, les cœurs chrétiens sont<br />

émus ; ceux qui ont la mémoire engourdie se<br />

ressouviennent,les indifférents sont secoués,<br />

les mauvais changent ou s'enfoncent dans<br />

le mal en maudissant et grinçant.<br />

Cette année, <strong>Toulouse</strong> sent sa vieille<br />

renaître ; et voici que <strong>de</strong>puis un mois<br />

églises ne désemplissent pas.<br />

Avec le Carême coïncidé une Mission.<br />

Quarante envoyés du Christ répan<strong>de</strong>nt sans<br />

relâche la semence <strong>de</strong> ia bonne parole ; les<br />

âmes pieuses, les congrégrations que l'on<br />

veut faire périr, prient sans trêve pour que<br />

la semence lève.<br />

Cette semaine, les hommes sont spéciale-<br />

ment convoqués dans les églises ; elles se-<br />

ront combles.<br />

Les missionnaires vont redoubler <strong>de</strong> zèle ;<br />

ils vont se dépenser sans compter ; et les<br />

cérémonies augustes, alternant avec les ser-<br />

mons, pénétreront les cœurs cle ces impres-<br />

sions qui matent les plus récalcitrants<br />

Ah ! allons à la Croix, si nous voulons<br />

vaincre la mort.<br />

Le Jubilé <strong>de</strong> la France catholique nous j<br />

convie spécialement. Si nous aimons la pa-<br />

trie, si nous voulons la sauver, revenons à<br />

cette foi chrétienne que la Monarchie garda<br />

et qui la garda pendant <strong>de</strong> longs siècles,<br />

La France se meurt parce que nous som-<br />

mes morts nous-mêmes, Ressuscitons ct elle<br />

ressuscitera.<br />

Bons chrétiens , bons Français , c'est<br />

tout un.<br />

LE mmm DES muw<br />

Foule énorme dans toutes nos églises, aussi<br />

bien aux messes du matin qu'aux cérémonies<br />

et aux sermons du soir.<br />

On a dû dépouiller tous les arbres <strong>de</strong> la<br />

banlieue pour fournir <strong>de</strong>s rameaux à tous<br />

ceux qui voulaient emporter un bout <strong>de</strong> buis<br />

béni dans leurs <strong>de</strong>meures.<br />

Lauriers, oliviers, ct jusqu'aux chênes ont<br />

été mis à contribution<br />

Et maintenant ces milliers <strong>de</strong> rameaux,<br />

sont accrochés à <strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> Christ.<br />

Et clans la maison du pauvre comme dans<br />

celle du riche, le divin ré<strong>de</strong>mpteur a reçu le<br />

mémo pieux hommage.<br />

C'est avec une égale miséricor<strong>de</strong> qu'il trai-<br />

tera, le jour ou le brin <strong>de</strong> rameau sera déta-<br />

che pour asperger nos morts, ceux qui le lui<br />

auront rendu.<br />

La Défense <strong>de</strong>s Congrégations<br />

Au Jardin-Royal<br />

Réunion très nombreuse samedi soir dans<br />

la salle du Jardin-Royal où so trouvaient<br />

réunis tous ceux qui ont à cœur lo souci <strong>de</strong><br />

1» défense <strong>de</strong>s libertés religieuses.<br />

Tous les partis sont représenté* car il s'a-<br />

git <strong>de</strong> nos intérêts les plus chers ct les plus<br />

sacrés. Il n'y a là que <strong>de</strong>s catholiques et tous<br />

les cœurs vibrent à l'unisson dans un mémo<br />

élan do foi ct d'enthousiasme.<br />

M. Saturnin Vidal, ancien député, présida<br />

la séance ayant à ses côtés, M. Delcpouve la<br />

brillant avocat du barreau <strong>de</strong> Paris et le<br />

R. P. Qau<strong>de</strong>&u, <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong>s Jésuites qui<br />

L'un et l'autre ont bien voulu apporter à cetto<br />

réunion le concours do leur gran<strong>de</strong> éloquence<br />

et do leur parole chaleureuse ct vibrante.<br />

Autour d'eux nous notons au hasard du<br />

crayon M. le comte d'Adhémar, M. le mar-<br />

quis cle Suffren, lo R. P. <strong>de</strong> Scorailles, M.<br />

l'abbé Delpech, archiprêtre <strong>de</strong> Saint-Etienne,<br />

le R. P. Guilhermia <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong>s poniini-<br />

cains, M. le général Bézard, M. Raymond.<br />

Cahuzac, M. Sabaté ct bien d'autres notabi-<br />

lités toulousaines dont les noms nous échap.<br />

peut.<br />

A huit heures et <strong>de</strong>mie, M. Vidal, prési-<br />

<strong>de</strong>nt prend la parole.<br />

11 remercie tout d'abord les personnes qui<br />

ont bien voulu répondre à cet appel <strong>de</strong>s<br />

consciences indignées par la loi scélérate<br />

qui se prépare.<br />

Les congrégations religieuses sont mena-<br />

cées, ajoute-t-il, dans leurs intérêts les più s<br />

sacrés et les plus chers, dans leur existence<br />

même.<br />

Et succinctement il fait passer sous nos<br />

yeux le texte <strong>de</strong> cette loi sur les associa-<br />

tions qui est l'œuvre <strong>de</strong>s sectaires et <strong>de</strong>s<br />

francs-maçons.<br />

U présente ensuite en termes excellents<br />

les doux brillants orateurs que l'on entendra<br />

tout à l'heure et termine en disant que plus<br />

que jamais les catholiques et les Français<br />

doivent so grouper autour d'un même dra-<br />

peau et ne former qu'un seul cœur et qu'une<br />

même âme pour faire face à l'ennemi com-<br />

mun.<br />

Ce brillant discours est salué par une<br />

triple salve d'applaudissements.<br />

Immédiatement après le R. P. Gaucleau<br />

prend la parole.<br />

Discours du R. P. Gau<strong>de</strong>au<br />

La voix est incisive ct mordante avec je<br />

ne sais quel charme pénétrant qui s'en déga-<br />

ge et durant une longue heure l'éminent<br />

orateur tient le public suspendu à ses<br />

lèvres.<br />

Il se place sur le grand terrain <strong>de</strong>s liber-<br />

tés catholiques ct dit que cette réunion est<br />

la réunion <strong>de</strong>s états généraux du bien.<br />

Les temps sont gros d'orages et plus que<br />

jamais l'utilité d'une action publique et so-<br />

ciale do toutes les associations religieuses<br />

se fait sentir.<br />

Ce n'est pas aux congrégations religieuses<br />

qu'on en veut, ce n'est pas elles qu'on veut<br />

tuer, c'est l'Eglise surtout quo l'on vise,<br />

c'est elle qu'on veut atteindre et qu'on vou-<br />

drait faire disparaître <strong>de</strong> notre France.<br />

Aussi, en présence <strong>de</strong> cet état <strong>de</strong> choses,<br />

lui catholique, lui missionnaire et prêtre,<br />

vient se mettre entre nous, catholiques, et<br />

les lois scélérates qu'on se propose cl'édicter<br />

pour dire : on ne passe pas !<br />

. Et, dans une envolée superbe qui fait pas-<br />

ser un frisson dans l'auditoire, il évoque<br />

l'âme <strong>de</strong> Lacordaire qui, s'il était en ce mo-<br />

ment dans cette salle, ferait pâlir dans un<br />

éclair fulgurant <strong>de</strong> son éloquence tous ceux<br />

qui veulent nous tuer.<br />

D'ailleurs cet assaut si terrible, soit-il, ne<br />

sera pas le premier que l'Eglise ait repoussé<br />

et, Dieu aidant, elle en sortira victorieuse.<br />

Et, à ce propos, il rappelle ces admirables<br />

paroles <strong>de</strong> notre regretté cardinal clans une<br />

<strong>de</strong> ses <strong>de</strong>rnières lettres pastorales: « l'Egîi-<br />

se est une enclume qui a brisé bien clos<br />

marteaux. »<br />

On a commencé par les lois d'expulsion et<br />

<strong>de</strong> laïcisation mais cela n'a pas suffi à la<br />

banfe sectaire et maçonnique qui nous gou-<br />

verne. Ces sectaires veulent plus encore et<br />

ils cherchent maintenant dans l'arsenal <strong>de</strong>s<br />

lois, <strong>de</strong>s lois plus draconiennes que celles<br />

édictées jusqu'à ce jour.<br />

Au fait les radicaux socialistes d'aujour-<br />

d'hui sont cle môme acabit que les opportu-<br />

nistes do 1880 ^Aiaoo ^<br />

Heureusement pour nous qu'ils sont bien<br />

moins logiques que leurs ancêtres <strong>de</strong> 1793,<br />

ces Jacobins farouches qui faisaient tout<br />

simplement couper la tête à ceux qu'ils vou-<br />

laient, supprimer.<br />

Mais, s'ils ne nous font pas encore couper<br />

la tête, du moins, se préparent-ils à célé-<br />

brer en une sorte <strong>de</strong> messe noire le culte du<br />

Veau d'Or alors que tous les catholiques <strong>de</strong><br />

France vont célébrer le centenaire du bap-<br />

tême <strong>de</strong> la Patrie, le centenaire cle Clovis et .<br />

<strong>de</strong> Tolbiac dans la vieille cathédrale gothi-<br />

que <strong>de</strong> Reims.<br />

Et vous auriez la honte dè supporter cet<br />

outrage; et l'on voudrait vous faire abjurer<br />

votre foi, vous faire renier lo nom du Christ<br />

adoré, Oh ! dites, avec moi : jamais ! jamais i<br />

jamais !<br />

Nous sommes d'ailleurs le nombre et la<br />

force et ceux qui veulent nous courber sous<br />

le joug, l'infiniment petit.<br />

On compte 25,000 francs-maçons en France<br />

et s'ils étaient représentés à la Chambre en<br />

proportion <strong>de</strong> leur nombre ils auraient droit<br />

tout juste à un député et <strong>de</strong>mi.<br />

Us font la loi pourtant.<br />

Et nous qu'ils veulent tuer; nous qu'ils #<br />

veulent persécuter nous sommes 125,000 reli-<br />

gieuses ct 65,000 religieux qui portent au<br />

<strong>de</strong>hors le nom <strong>de</strong> la France et tiennent bien<br />

haut son drapeau.<br />

Nous qu'ils veulent supprimer, nous som-<br />

mes utiles à la société car nous représentons<br />

Jésus-Christ et le Christ, est à la fois, la vé-<br />

rité, l'amour et le droit.<br />

D'ailleurs qu'avons nous à craindre?<br />

Les armes que la Rûpublfque opportuniste<br />

avait forgées contre nous se sont déjà retour-<br />

nées contre elle et l'impôt sur le revenu<br />

n'est que le prélu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s représailles que les<br />

radicaux-socialistes veulent lancer contre<br />

leurs frères et amis <strong>de</strong> la veille et la liquida-<br />

tion commence.<br />

Nos adversaires avec leur mauvaise foi<br />

habituelle nous ont souvent reproché d'être<br />

<strong>de</strong>s aristocrates par essence et Dieu sait<br />

pourtant si l'esprit démocratique règne par-<br />

tout, plus ailleurs que chez nous.<br />

Etsansalier bien loin, je peux affirmer que,<br />

par exemple, le général <strong>de</strong> notre ordre qui<br />

soit dit en pas.sa.nt est une véritable Répu-<br />

blique est le prési<strong>de</strong>nt idéal <strong>de</strong> cotte Répu-<br />

blique idéale.<br />

Ce n'est pas lui que ses ministres trame-<br />

ront à la remorque, et ce n'est pas lui qui<br />

leur servira <strong>de</strong> jouet, qu'on mettra au ran-<br />

cart lorsqu'il sera usé.<br />

Nous sommes les vrais démocrates. Voyoï<br />

les humbles Frères <strong>de</strong> nos écoles et les<br />

admirables Sœurs <strong>de</strong> charité et dites-moi si<br />

ce n'est pas chez eux que se trouve la véri-<br />

table fraternité qui ne ressemble en rien à<br />

celle que l'on pratique dans ies estaminets<br />

et dans les clubs.<br />

Nous sommes la liberté et c'est pour '3<br />

liberté que nous avons souffert et que noua<br />

souffrirons encore.<br />

Quoi qu'il advienne, nous serons toujours<br />

là où sera le danger, offrant nos poitrine!<br />

aux coups, toujours au premier rang comfl"?<br />

ces héros oubliés <strong>de</strong> la légion étrangère q"b<br />

un jour do bataille meurtrière, alors que los<br />

balles fauchaient, les hommes disaient au<br />

vicomte <strong>de</strong> Borelli, leur officier : « Laissez'<br />

nous mettre <strong>de</strong>vant, on vous attend ct nous<br />

on ne nous attend plus 1 »<br />

Nos missionnaires sont comme ces sol"<br />

clats et pourtant il y a quelque part, dans un<br />

coin <strong>de</strong> cette France qu'ils aiment par-<strong>de</strong>s-<br />

sus tout ct pour laquelle chacun est hetiroU*<br />

<strong>de</strong> verser son sang, une mère qui les attend,<br />

qui les espère, mais qui ne les reverra q'* 0<br />

dans l'éternité.<br />

Et voilà ceux qu'on voudrait supprimer .<br />

Mais cela ne sera pas, cela ne se peut pu-S»<br />

car nous disons avec l'aigle <strong>de</strong> MeauS i<br />

« l'action contre la violenco et l'iniquité es»<br />

immortelle. »<br />

Nous prions, car nous essayons do n" 118<br />

sanctifier chaque jour davantage. »<br />

Nous ne sommes pas do ceux qui ven<strong>de</strong>»»<br />

leur conscience pour <strong>de</strong> l'argent car l'argo*!<br />

peut tout excepté donner <strong>de</strong> l'esprit aux sots»<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


du cœur aux lâches et <strong>de</strong> la vertu aux cor-<br />

^Nous^'mourrous.et les annales <strong>de</strong> notre<br />

histoire sont là pour dire comment nous<br />

'savons mourir. .<br />

Dans une magnifique péroraison qui elcc-<br />

trise tout l'auditoire, l'orateur rappelle l'hé-<br />

roïsme <strong>de</strong> nos Frères et <strong>de</strong> nos Sœurs pen-<br />

dant la <strong>de</strong>rnière guerre.<br />

Il rappelle également que dans la <strong>de</strong>rnière<br />

empagne <strong>de</strong> Madagascar nos Missionnaires<br />

oiit mêlé leur sang a ceux <strong>de</strong> nos soldats ct<br />

que les tombes <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux d'entre eux marquent<br />

les étapes <strong>de</strong> Majunga à Tananarive.<br />

Et ce sont ces héros, ces vaillants auxquels<br />

on veut dénier la qualité <strong>de</strong> Français, ce sont<br />

ceux-là qu'on veut mettre hors la loi !<br />

Mais ils résisteront jusqu'au bout et vous<br />

nous ai<strong>de</strong>rez, messieurs, dans cette résis-<br />

tance, car résister n'est pas se révolter.<br />

Pour co faire , restons unis ; n'ayons<br />

qu'une même âme, un seul cœur ct ne comp-<br />

tons que sur nous-mêmes.<br />

Les compromis ne valent rien.<br />

Ne comptons que sur nous même et n'at-<br />

tendons pas un homme. Cet homme viendra<br />

peut-être, mais n'y comptons pas.<br />

Imitons plutôt cette petite sœur <strong>de</strong> charité<br />

qui à Gravelotte, a la main tranchée d'un<br />

coup <strong>de</strong> sabre par un uhlan tandis qu'elle<br />

soigne un blessé et qui malgré cette horrible<br />

blessure accomplit jusqu'au bout la tâche<br />

qu'elle s'est imposée.<br />

L'orateur termine en adressant un appel<br />

chaleureux à tous les catholiques, à tous les<br />

cœurs vraiment français ct c'est au milieu<br />

<strong>de</strong>s applaudissements frénétiques <strong>de</strong> tout<br />

l'auditoire qu'il termine son admirable dis-<br />

cours.<br />

M. Delepouve<br />

M. Delepouve prend la parois après lui et<br />

l'éminent avocat n'a pas <strong>de</strong> peine à démon-<br />

trer combien est injuste la loi d'exception<br />

que l'on prépare.<br />

11 adjure l'auditoire <strong>de</strong> se grouper autour<br />

<strong>de</strong>s religieux et s'il le faut <strong>de</strong> leur faife un<br />

rempart <strong>de</strong> leur poitrine.<br />

La résolution votée<br />

La parole chau<strong>de</strong> et vibrante produit une<br />

vive impression sur l'assistance et c'est par<br />

acclamations qu'on vote la résolution sui-<br />

vante proposée par MM. le général Rézard,<br />

Ch.dc Raymond-Cahusac, le vicomte d'Adhé-<br />

mar, le marquis <strong>de</strong> Suffren, vice-prési<strong>de</strong>nts<br />

du comité <strong>de</strong> défense <strong>de</strong>s congrégations- reli-<br />

jjjmises-î- _ .., , , .,. , — .-<br />

L'assemblée réunie à <strong>Toulouse</strong> le 23 <strong>mars</strong><br />

1B9B. ,. . ...<br />

Déclare que la vie religieuse est 1 exercice<br />

légitime du'droit le plus sacré <strong>de</strong> la conscience.<br />

Elie proclame les services éminents rendus,<br />

en France, par les Congrégations religieuses k<br />

la civilisation, à l'humanité souffrante, à la paix<br />

sociale;<br />

Elle estime qu'a ce double titre, la patrie juste<br />

et reconnaissante leur doit la liberté.<br />

A ses yeux, le projet <strong>de</strong> loi soumis aux délibé-<br />

rations <strong>de</strong> ia Chambre <strong>de</strong>s députés méconnait au<br />

détriment <strong>de</strong>s catholiques les principes fonda-<br />

mentaux <strong>de</strong> la .société tuo<strong>de</strong>rne/ et. supprime le<br />

droit d'association sous une forme' dont l'hypo-<br />

crisie surpasse encore la violence.<br />

En conséquence,<br />

L'assemblée émet le vœu que les catholiques<br />

sans distinction ni acception <strong>de</strong> parti, s'unis-<br />

sent étroitement avec la'résolution "<strong>de</strong> combattre<br />

ensemble et par les moyens légaux, toutes les<br />

menées quelles qu'elles soient, ayant pour but<br />

ou pour résultat <strong>de</strong> placer les congrégations<br />

religieuses en <strong>de</strong>hors du droit commun ; résolus<br />

aussi k lutter en toutes circonstances contre les<br />

fauteurs, promoteurs ou approbateurs <strong>de</strong> ces<br />

menées.<br />

Après quelques paroles bien senties <strong>de</strong> M0<br />

Sabatié <strong>de</strong>mandant que le comité reste cons-<br />

titué pour la défense <strong>de</strong>s libertés religieuses,<br />

proposition qui est acclamée, la séance est<br />

levée.<br />

<strong>de</strong>n<strong>de</strong> afférent à l'exercice 1895 à 4 1(2 0(0,<br />

soit 22 fr. 50 par action do 500 francs.<br />

Un acompte do 12 fr. 50 nar titre ayant été<br />

distribué en octobro 1895, lo sol<strong>de</strong> du divi-<br />

<strong>de</strong>n<strong>de</strong>, soit 10 francs par titre, sous déduc-<br />

tion <strong>de</strong> l'impôt, sera payable à partir du 15<br />

avril prochain, au siège do la Société, chez<br />

MM. les banquiers et dans les établisse-<br />

ments <strong>de</strong> crédit do <strong>Toulouse</strong>.<br />

COURRILIR ARTISTIQUE<br />

ESIOMLB<br />

Aux Variétés. — Demain, mardi, au théâtre<br />

<strong>de</strong>s Variétés, Mlle Renée Marcelle, première<br />

chanteuse du théâtre do la Gaieté, chantera i?s<br />

Vingt-huit jours <strong>de</strong> Clairette, la si amusante<br />

onérette do SerDefte.<br />

'Pour augmenter l'attrait du spectacle, on re-<br />

prendra à ce théâtre, ce mémo jour, Une Con-<br />

sultation, fantaisie médicale en un acto , <strong>de</strong><br />

M. P. E. Goguillot, qui. jouée déjà plusieurs<br />

fois, a obtenu un si légitime succès, et que les<br />

nouveautés données par M. Pontet avaient un<br />

moment écartés do l'alliche.<br />

Au Capitole. f— Jeudi, grand concert spiri-<br />

tuel : l'Enfance du Christ, trilogie sacrée, paro-<br />

les et musique d'Hector Berlioz.<br />

Mme Ribes-Tournié, MM. Desmet. Déjeune'<br />

Pébor<strong>de</strong>s. Les chœurs du théâtre du Capitole et<br />

la société Clémence Isaure, prêteront leur con-<br />

cours.<br />

Concert symphonique, par l'orchestre du grand<br />

théâtre, sous l'a direction <strong>de</strong> M. Raynaud.<br />

Spectacles-Concerts <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />

Du <strong>30</strong> <strong>mars</strong><br />

Capitole. — Relâche.<br />

Demain k 8 heures, Robert le Diable.<br />

Variétés. — AS heures, tournée Aristi<strong>de</strong><br />

Bruant : 1. les Petites Brebis, opérette en <strong>de</strong>ux<br />

actes ; 2. Causerie, par M. <strong>de</strong> Loropez ; 3. Li-<br />

doire, scène <strong>de</strong> caserne : 4. Bruant dans son<br />

cabaret, par Bruant et sa troupe.<br />

Demain, représentation do Mlle Renée Mar-<br />

celle : les SS jours dé Clairette.<br />

Théâtre <strong>de</strong>s Nouveautés. — Tous les soirs,<br />

spectacle concert.<br />

Mm LE_BÊPâRTEiyiENT<br />

SAINT GAUDENS. — Au suiet du concert<br />

donné dimanche <strong>de</strong>rnier par lEstudiantina. nous<br />

avons publié une note qui nous était parvenue<br />

directement.<br />

A l'avenir, nous ririons nos généreux collabo-<br />

rateurs, do vouloir "bien s'adresser à nos rédac-<br />

teurs correspondants pour toutes les informa-<br />

t ious qu'ils désirntont voir insérer.<br />

Police correctionnelle. . — Audience du 25<br />

<strong>mars</strong>.— Sur les poursuites intentées à la requête<br />

<strong>de</strong> l'administration <strong>de</strong>s douanes, le nommé José<br />

Ballarin, âgé <strong>de</strong> 46 ans. terrassier, d'origine es-<br />

pagnole, mais habitant à Luchon, est condamné<br />

à 503 fr. d'amen<strong>de</strong> pour contreban<strong>de</strong> d'eau <strong>de</strong><br />

vie, cigares, tabac, allumettes et jeux do cartes.<br />

Audience du 26 <strong>mars</strong>. — Pour vol do <strong>de</strong>ux<br />

poules et <strong>de</strong> diverses provisions <strong>de</strong> ménage,<br />

commis au préjudice <strong>de</strong>'M. Paul Danos, cultiva-<br />

teur, la femme Marie Dufaur, épouse Sangamé.<br />

ménagère à Saint Frajou, est condamnée a 3<br />

jours <strong>de</strong> prison, avec application <strong>de</strong> la loi Bé-<br />

renger.<br />

Pour eouos et blessures. Jean Barthe,<br />

Une Question<br />

On nou3 écrit <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> :<br />

Pourquoi M. l'inspecteur d'Académie s'obs-<br />

tine-t-il à nommer à <strong>Toulouse</strong> <strong>de</strong>s institu-<br />

teurs oui ne se trouvent pas dans les cas<br />

prévus" par l'art. 80 du décret du 18 janvier<br />

1887, et <strong>de</strong>s circulaires ministérielles <strong>de</strong>s<br />

1er août 1888 et 27 avril 1892 ?<br />

M. l'inspecteur d'Académie peut rester<br />

dans la religion protestante si cela lui con-<br />

vient, mais il ne <strong>de</strong>vrait pas faire <strong>de</strong>s passe-<br />

droits en faveur <strong>de</strong> ses coreligionnaires et<br />

au détriment <strong>de</strong> ceux et <strong>de</strong> celles qui sur ce<br />

point ne partagent pas sa manière <strong>de</strong> voir.<br />

Société d'Agriculture départementale <strong>de</strong> la<br />

Haute Garonne. — Nous sommes priés <strong>de</strong> rap-<br />

peler que c'est avant le 1er juin quo doivent<br />

être adressées les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'inscription pour<br />

les concours <strong>de</strong>s domaines et <strong>de</strong>s' serviteurs<br />

ruraux.<br />

Le concours <strong>de</strong>s domaines concerne :<br />

1- Les domaines <strong>de</strong> moyenne et <strong>de</strong> gran<strong>de</strong><br />

culture (vingt cinq hectares au minimum, bois<br />

non compris) ;<br />

2- Les domaines <strong>de</strong> petite culture (huit<br />

hectares au minimum, cultures maraîchères<br />

exclues).<br />

Les propriétaires et les fermiers sont admis<br />

au premier; les propriétaires seuls au second.<br />

Le concours <strong>de</strong>s spécialités est réservé aux<br />

propriétaires qui auront réalisé dans l'exploita-<br />

tion" <strong>de</strong> leur domaine <strong>de</strong>s amélioration:, spéciales<br />

dignes d'être encouragées.<br />

Un concours <strong>de</strong> pouliches sera ouvert à<br />

<strong>Toulouse</strong>, le samedi 2"mai, à une heure du soir,<br />

pour la distribution <strong>de</strong>s primes d encourage-<br />

ment ; 1- aux pouliches nées en 1893; 2- aux<br />

pouliches nées'en 1894 ; 3" aux pouliches nées<br />

en 1895.<br />

Le concours comprendra l'arrondissement <strong>de</strong><br />

<strong>Toulouse</strong>, celui <strong>de</strong> 'Villefranche et les cantons<br />

d'Auterive, Ciniegabelle. Carbonne, Muret. Rieu-<br />

mes et Saint Lys. Trente primes, représentant<br />

une somme <strong>de</strong> 2,099 fr., seront distribuées.<br />

Des mentions honorables pourront être accor-<br />

dées aux pouliches qui n'auront pas été primées<br />

faute <strong>de</strong> fodds.<br />

fermier <strong>de</strong> l'abattoir <strong>de</strong> Montréjeau, est con-<br />

damné à 16 fr. d'amen<strong>de</strong>.<br />

~www Une amen<strong>de</strong> <strong>de</strong> 16 fr. est infligée k la<br />

femme Marthe Boubé, veuve Gay, ménagère à<br />

Fianoueville. pour vol <strong>de</strong> récoltes.<br />

;— Anastasie Seize, âgée <strong>de</strong> 29 ans, domi-<br />

ciliée à Salorm, est condamnée à un mois <strong>de</strong><br />

prison, sous l'inculpation a'homici<strong>de</strong> par impru-<br />

<strong>de</strong>nce.<br />

Adjudications. — Le jeudi 9 avril <strong>1896</strong>, à<br />

<strong>de</strong>ux heures du soir, il sera procédé, à l'hôtel do<br />

<strong>de</strong> la sous préfecture, à l'adjudication <strong>de</strong>s tra-<br />

vaux suivants :<br />

TRAVAUX COMMUNAUX. — Jugct dTzaut. — cons-<br />

truction d'une maison d'école double pour filles<br />

garçons, montant <strong>de</strong>s travaux, 22,245 fr. 40<br />

cautionnement, 800 francs.<br />

Soueich. — Reconstruction du presbytère :<br />

montant, 8.704 fr. 63; cautionnement, <strong>30</strong>0 francs.<br />

MoUstajou. — Construction d'une maison d'é-<br />

cole, montant, 11,523 fr. 45 ; cautionnement,<br />

360 francs.<br />

CHEMINS VICINAUX OTOINAUIES. — Aurignac. —<br />

Côte du Pountil. amélioration <strong>de</strong> la partie com-<br />

prise entre ie chemin vicinal ordinaire n- 1 et la<br />

route dênartcmentale n- 15 sur une longueur <strong>de</strong><br />

<strong>30</strong>1 mètres, moulant, 11,875 ; cautionnement,<br />

400 francs.<br />

Barbazan. — Du village et <strong>de</strong>s Thermes, cons-<br />

truction entre l'origine, au chemin d'intérêt<br />

commun n- 59 et le chemin d'intérêt commun<br />

n- 10 sur une ior.gue.ur <strong>de</strong> 534 mètres 16, mon-<br />

tant, 5.601 07 : cautionnement. 185.<br />

Benque do Luchon. —Delà vallée d'Oueil,<br />

construction d'une section <strong>de</strong> 5J3 m. <strong>de</strong> lon-<br />

gueur, montant, 10X66 50 ; cautionnement,<br />

350 francs.<br />

Boutx. —De Couîédoux. construction sur une<br />

longueur do 2.423 m. 46, à partir <strong>de</strong> la grange<br />

Etienno Ribaut, montant, <strong>30</strong>.808 46 ; cautionne-<br />

ment, 1,000.<br />

Lège. — De Pouchelte, construction d'une<br />

section <strong>de</strong> 518 m. 74 do longueur, montant,<br />

10,598 72 ; cautionnement, <strong>30</strong>0 francs.<br />

Roquefort. — Do Roquefort à Mauran, cons-<br />

truction sur une longueur <strong>de</strong> 1.173 m. 93,<br />

montant, 6,9S1 19 ; cautionnement, 220 francs.<br />

Saint Médard. — Do Castillon, construction<br />

sur toute sa longueur entre les chemins vicinaux<br />

ordinaires n- 1 <strong>de</strong> Saint Médard et n- 2 <strong>de</strong> Cas-<br />

tillon, montant, 8,232 22 , 275 francs.<br />

Ktat civil du 19 au 26 <strong>mars</strong>. — Décès. —<br />

Présentation d'un enfant sans vie du sexe mas-<br />

culin ; Jean Marie Danos. 55 ans. cultivateur,<br />

marié à Marie, avenue <strong>de</strong> i'Isle ; Françoise Du-<br />

treix, 51 ans, sans profession;, mariée à Jean<br />

Fourca<strong>de</strong>, boulevard <strong>de</strong> l'Ouest.<br />

L'état sanitaire. — Il s'est produit à Tou-<br />

louse du 19 au 25 <strong>mars</strong> 71 décès "(<strong>30</strong> hommes, 40<br />

femmes.)<br />

La Gazelle <strong>de</strong>s hôpitaux <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> résuma<br />

ainsi l'état sanitaire <strong>de</strong> la semaine écoulée.<br />

Mortalité moyenne <strong>de</strong> la semaine et par mille ;<br />

•,470.<br />

Mortalité un peu au <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la moyenne. A<br />

signaler un cas <strong>de</strong> fièvre typhoï<strong>de</strong> et augmenta-<br />

tion du nombre <strong>de</strong>s décès par suite <strong>de</strong>s affec-<br />

tions pulmonaires.<br />

<strong>Bibliothèque</strong> <strong>de</strong>s Bons-Livres. — Dernières<br />

acquisitions -.<br />

1. Une Gloire française, le commandant Riviè-<br />

re, sa vie et ses œuvres, par F. Bournand, 1 vol.<br />

in-12;<br />

2. Nouveaux essais sur la littérature contem-<br />

poraine, par F. Brunetières, <strong>de</strong> l'Académie fran-<br />

çaise. 1 vol in-12 ;<br />

3. Les Contemporains, étu<strong>de</strong>s et portraits lit-<br />

téraires, par Jules Lemaitre <strong>de</strong> l'Académie fran-<br />

çaise, 1 vol. in-42;<br />

4. Histoire <strong>de</strong>s princes <strong>de</strong> Condé par lo duc<br />

d'Aumaie, t. VII" et <strong>de</strong>rnier,<br />

5. Lettres d'un curé <strong>de</strong> canton par Yves Le<br />

Quer<strong>de</strong>c, 1 vol in-12;<br />

G. Loin du pays, les religieux français ot l'in-<br />

fluence d? la France dans les Missions par le<br />

P. Bouvier, 1 vol. in-12;<br />

7. Œuvres polémiques, par Mgr Freppel, 9 vol.<br />

in-12 ;<br />

8. Mémoires et Souvenir<br />

Biré, l vol in-S";<br />

9. Un ai<strong>de</strong> do camp do Napoléon, parle géné-<br />

ral <strong>de</strong> Segur, 3 vol. in-12 ;<br />

«*-15.^ aya 0t Pa y sa ° cs > P ar Pouvillon, 1<br />

(17S9 18<strong>30</strong>), par Ed.<br />

vol.<br />

l !4hM''-'' eDtt Gue3Cl '°' car Paul Déroulè<strong>de</strong>,<br />

12. L'Ancien<br />

avec le Nouvoa Testament dan s ses rapports<br />

par<br />

14.<br />

15. Scènes <strong>de</strong> avio mwn _,",',: u ,• reu le 27 <strong>mars</strong> 1890, a fixé le dhi-<br />

AURIGNAC. — Bureau <strong>de</strong> bienfaisance. -<br />

Un décret prési<strong>de</strong>ntiel autorise la commissic<br />

administrative du Bureau <strong>de</strong> bienfaisance d'Au-<br />

rignac à accepter le legs d'une somme <strong>de</strong> 2.C00<br />

francs fait en'faveur <strong>de</strong>s pauvres do cette com-<br />

mune par Mme Seignan <strong>de</strong> Sère, née Jeanne<br />

Décamps, suivant testament olographe du l"<br />

juillet lS-oô.,— i. ... . — ,,<br />

Cette somme <strong>de</strong>vra être placée en rentes 3 0;0<br />

sur l'Etat et. le titre sera immatriculé au nom <strong>de</strong><br />

l'établissement légataire.<br />

ARGUT DESSOUS. — Maison d'école. — Le<br />

projet relatif à la construction d'une maison<br />

d'école à Argut Dessous vient d'être approuvé.<br />

Un arrêté préfectoral autorise i'acauistion du<br />

terrain choisi pour l'emplacement dë la cons-<br />

truction projetée.<br />

AULON. — Coups et blessures. — La gen-<br />

darmerie d'Aurignac vient d'être saisio d'une<br />

plainte pour coups et blessures portés à la nom-<br />

mée Julie Cad<strong>de</strong>au. épouse Montamat. ménagère<br />

à Aulon, par ia nommée Jeanne Servat, éuousc<br />

Faur et sa fille Frnnçoise Faur.<br />

MIRENONT. — Exploits <strong>de</strong> trimar<strong>de</strong>urs. —<br />

U y a quelques jonrs, la 1. ire Varole signalait,<br />

à la frontière <strong>de</strong> l'Est, lo passage extrêmement<br />

fréquent <strong>de</strong> ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> trimar<strong>de</strong>urs qu'on consi-<br />

dérait, là bas, comme <strong>de</strong>s espions.<br />

Dans notre région, ils ne nous est pas encore<br />

permis <strong>de</strong> formuler semblable appréciation ; nous<br />

nous bornerons à constater le danger, qui résulte,<br />

pour les habitants, do la circulation d'un lrop<br />

grand nombre <strong>de</strong> mendiants à la figure louche et<br />

avinée. Ces individus, qu'on désigne dans notre<br />

région sous le vocable d'inspecteurs <strong>de</strong>s routes,<br />

sont généralement dos paresseux fieffés ot <strong>de</strong>s<br />

ivrognes invétérés.<br />

Pour satisfaire leur vice, ils commettent <strong>de</strong>s<br />

méfaits <strong>de</strong> toutes sortes ; parfois ils so dépouil-<br />

lent et s'estourbissent réciproquement : C'est la<br />

besogne k laquelle il y a peu do temps, se livrè-<br />

rent trois d'entre eux, dans notre commune, au<br />

pont <strong>de</strong> la Mouillonno sur la route d'Auterive.<br />

Tout récemment, encore, l'un <strong>de</strong> ces trimar-<br />

<strong>de</strong>urs, mécontent <strong>de</strong> ce qu'on refusait da<br />

l'héberger k la métairie dite île la o Bâtisse » —<br />

le personnel du lieu avait reçu sur ce point, <strong>de</strong>s<br />

ordres formels, — répondit en faisant pirouetter<br />

un formidable bâton et en accompagnant son<br />

geste - d'un flot <strong>de</strong> .violent.es menaces contre un<br />

jeune ouvrier; celui ci s'empressa <strong>de</strong> désarmer<br />

le belliqueux trimard qui se trouvait, d'ailleurs,<br />

en parfait état d'ébriote.<br />

Doux gendarmes passaient à ce moment :<br />

c'était six heures du soir; on alla les quérir.<br />

Croyez vous qu'ils s'empressassent, après<br />

enquête sommaire, d'envoyer au violon municipal<br />

l'ivrogne en question ? l'oint. A notre avis, ils<br />

eurent tort. Ils préférèrent remettre le soin <strong>de</strong><br />

s'occuper do cette affaire k notre immortel<br />

adjoint, lequel laissa vite filer a l'anglaise<br />

l'auteur du méfait, se bornant, lo len<strong>de</strong>main, k<br />

interroger les témoins do la scène.<br />

Et sa bien piteuse conclusion fut celîo ci :<br />

« Peut être aurait il fallu fourrer fau clou le<br />

trimar<strong>de</strong>ur qui ressemblait fort k un repris <strong>de</strong><br />

justice, mais, que pourrais jo faire, les gaillards<br />

<strong>de</strong> cette trempe «ont plu* ferrés, sur lo chapitre<br />

dos lois, qu'un adjoint toi que moi. »<br />

Authentique.<br />

Apiès cela, nous pourrons tirar l'échelle et<br />

mémo la ficelle l<br />

FOIX. — Conseil départemental do l'instruc-<br />

tion publique. — Lo conseil réuni k la préfec-<br />

ture a procédé k l'installation <strong>de</strong>s nouveaux<br />

membres et pris les décisions suivantes :<br />

La peine <strong>de</strong> l'interdiction absolue est pronon-<br />

hée contre un instituteur public. '<br />

MM. Trinqué ct Roques, conseillers généraux;<br />

Mme la directrice et M. lo directeur <strong>de</strong>s écoles<br />

normales sont désignés pour visiter les ecoics<br />

du département. ,, .<br />

MM. Moulis et Azéma sont cosignes pour<br />

faire partie do la commission <strong>de</strong> classement.<br />

La création d'une classe enfantine k Ayot est<br />

décidée. . . .<br />

Avis favorable est donné aux projets do cons-<br />

truction d'une école <strong>de</strong> filles k Saint Pierre<br />

(Soulan), et d'appropriation dune école a Ro-<br />

quefort. , , . , .<br />

MM. Ville, do Causson; Charria, do I.ordat ;<br />

Not, <strong>de</strong> Luzenac ; l'ilhos, do Saint. Félix <strong>de</strong><br />

Tournegat ; Augé, <strong>de</strong> Saint Julien <strong>de</strong> Gras Ca-<br />

pou : Marfaing. <strong>de</strong> Segura, ot Ruiné, do Sein,<br />

sont autorisés à remplir les fonctions do secré-<br />

taires <strong>de</strong> mairie dans leurs communes respec-<br />

tives, et M. Vidal, du Ferrièrcs, k Prayols.<br />

Instituteurs et institutrices. — Par arrêté <strong>de</strong><br />

M. le préfet <strong>de</strong> l'Ariège, en date du 25 <strong>mars</strong><br />

<strong>1896</strong>, sont nommés :<br />

Instituteur k Soula, M. Laurons, instituteur a<br />

Larbont; k I.arbont. M. Surre, adjoint k Ax les<br />

Thermes ; k Ourré (Auzat), M. Mir ; instituteur<br />

adjoint au Puech ; k Sour (Moulis), M. Bielle,<br />

instituteur k Villeneuve <strong>de</strong> Castillon ; a Ville-<br />

neuve <strong>de</strong> Castillon, M. Vié, <strong>de</strong> Sour (Moulis) ; a<br />

Brassac, M. Laberty. adjoint k Foix; adjoint a<br />

Foix, M. Séguéia. <strong>de</strong> Ganac.<br />

Institutrice k Mireval (l'eyrat), Mme Maury,<br />

institutrice k Gélat (Béiesta) : k Brassac, Mme<br />

Laberty, directrice do l'école mateauello a Foix;<br />

k Villeneuve du Bosc, Mlle Doudiès. institutrice<br />

k Caravbat (Soula); k Caraybat (Soula), Mlle<br />

Destrem, do Brassac; k Labarre (Foix), Mme<br />

Teulière, do Villeneuve du Bosc ; adjoints a<br />

Pamicrs (Loumet), Mme Bousquet, <strong>de</strong> Mireval<br />

(Peyrat); directrice <strong>de</strong> l'école maternelle à Foix,<br />

Mme Séguéia, adjointe k Ganac.<br />

Sont délégués en qualité d'instituteurs et<br />

d'institutrices stagiaires :<br />

A Bernech (Taurignan Vieux). Mme Latour,<br />

adjointe stagiaire k Pamiers (Loumet); k Ax,<br />

M. Pech, d'Ourré (Atizat.) ; au Puch, M. Roquc-<br />

laure, <strong>de</strong> Lalibert (Fougaxi ; k Lalibert (Fougax),<br />

M. Mounerotto, éleva maître, pourvu du brevet<br />

supérieur ; a Géiat (Bélosta), Mlle Bor<strong>de</strong>nave,<br />

<strong>de</strong> Laruze (Port).<br />

Tribunal correctionnel. — Audience du 27<br />

<strong>mars</strong> — Pour couos et blessures. Justin B... et<br />

Jacques B..., <strong>de</strong> Soula ot <strong>de</strong> Leychert, sont<br />

condamnés à 10 francs d'amen<strong>de</strong> avec bénéfice<br />

do la loi Bérenger.<br />

Jean A.... <strong>de</strong> Pra<strong>de</strong>s. k 25 francs d'a-<br />

men<strong>de</strong> et application <strong>de</strong> la loi Bérenger.<br />

•wwv~ Noël D <strong>de</strong> Savignac, et Mathieu F...,<br />

également do Savignac, k 25 francs d'amen<strong>de</strong><br />

avec bénéfice <strong>de</strong> la loi Bérenger.<br />

PAMIERS. — Conférences religieuses. —<br />

Mgr l'évêoue <strong>de</strong> Pamiers, ie R. P. Porchell,<br />

prédicateur <strong>de</strong> la station quadragésimale, M.<br />

l'archiprètre et le clergé do la cathédrale, invi-<br />

tent les fidèles à assister aux conférences qui<br />

seront faites pour les hommes seulement, k l'é-<br />

glise cathédrale, les lundi saint 31 <strong>mars</strong>, mardi<br />

saint 31 <strong>mars</strong>, et mercredi saint premier avril, k<br />

8 heures très précises du soir.<br />

Le prédicateur traitera dans sa première con-<br />

férence ce sujet : Science et Religion.<br />

Les chaises seront gratuites.<br />

Trouvailles. — Lo jeune Pierre Barthàs et<br />

son camara<strong>de</strong> Dominique Cabibel, figés <strong>de</strong> onze<br />

ans. ont trouvé hier, jour do<br />

publique, une petlto somma<br />

sont empressés <strong>de</strong> dépose:<br />

lice.<br />

Toutes nos félicitations k<br />

pour cet acte da probité.<br />

Cette trouvaille" a été réclamée, dans la soirée,<br />

par M. Jean Fourca<strong>de</strong> qui l'avait perdue.<br />

Le temps qu'il fait. — Depuis plusieurs jours<br />

les giboulées <strong>de</strong> <strong>mars</strong> ont fait leur apparition.<br />

Une pluie fine et serrée, fouettée par le vent du<br />

Nord" et coupée par intervalles <strong>de</strong> quelques rares<br />

éclaircies. ne cesse <strong>de</strong> tomber.<br />

Le marché s'est ressenti quelque peu du mau-<br />

vais temps; aussi a t il été peu important. La<br />

température s'est sensiblement refroidie-<br />

Tribunal correctionnel. — Audience du 28<br />

<strong>mars</strong>. — Célostin Borel, dix jours da prison pour<br />

vol.<br />

~ Anna S,.., <strong>de</strong> Difn. quinze jours <strong>de</strong><br />

prison pour outrages k ia police.<br />

v Jean Fonta, <strong>de</strong> Varilhes, quatre jours da<br />

prison pour vol. La femme R..., complice, reçoit<br />

25 francs d'amen<strong>de</strong> (loi Bérenger).<br />

Jenny G..., épouse L..., et Marie G..., <strong>de</strong> Cal-<br />

mont, 100 francs d'amen<strong>de</strong> par défaut, et 50 fr.<br />

<strong>de</strong> dommages intérêts pour diffamation.<br />

VERNIOLLE. — Incendie. — Un incendia a<br />

éclaté k la ferme <strong>de</strong> Poutous, appartenant k M.<br />

<strong>de</strong> Pons, et détruit douze cents quintaux <strong>de</strong> paiile.<br />

C'est le <strong>de</strong>uxième incendie en quelques* jours<br />

et on se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si une main criminelle y serait<br />

étrangère.<br />

SAINT GIRONS, — Le distributeur auto-<br />

matique. — C'est <strong>de</strong> Joseph, notre député, qu'il<br />

s'agit.<br />

A propos <strong>de</strong> la discussion qui vient d'avoir<br />

lieu à ia Chambre, la Dépèche fait remarquer que<br />

M. Sentenac « trouve le moyen d'éviter par <strong>de</strong>s<br />

absences significatives <strong>de</strong> se prononcer. »<br />

En parfait opportuniste, M. Sentenac a toujo-irs<br />

agi ainsi.<br />

Et ce n'est pas aujourd'hui que la Dépêche <strong>de</strong>-<br />

vrait commencer ses répriman<strong>de</strong>s. M. Sentenac<br />

n'est député que pour" toucher 25 francs par<br />

jour, mais dès qu'il s'agit <strong>de</strong> faire œuvre légis-<br />

lative, <strong>de</strong> prendre part par un vota k l'établisse-<br />

ment ou au retrait d'une loi, M. Sentenac est<br />

absent.<br />

De cette façon, lui semble t il, il no se com-<br />

promet ni dans un sens, ni dans un autre.<br />

Il se trompe , sa malice est cousue <strong>de</strong> fil<br />

blanc et les Saint Gironna<br />

ils envern<br />

Malgré les difficultés du temps ot les excès <strong>de</strong><br />

l'impiété, la station do Saint François a été<br />

pieusement suivie. La paroisse en retirera les<br />

"dus heureux fruits.<br />

Jlosannn. Filin David.<br />

Vendredi soir, k 7 heures 8(4, le prédicateur<br />

présentera dans uno forme nouvelle l'émouvant<br />

tableau do la Passion du Sauveur. — La station<br />

sera clôturée lo jour <strong>de</strong> Pâques par les vêpres<br />

solennelles qui seront chantées k 3 heures et<br />

<strong>de</strong>mie et so termineront par lo Salut du Très<br />

Saint Sacrement.<br />

Tanluin erao et Ilegina c.vli <strong>de</strong> Boyor ; Hrcc<br />

Dics ct Jlenediclus da Schœrar.<br />

HÉRÀU UT<br />

MONTPELLIER. — Para<strong>de</strong> d'éxecution. —<br />

Samedi, k midi, ainsi que nous l'avions annoncé<br />

a défilé dans lu cour <strong>de</strong> ia cita<strong>de</strong>lle, <strong>de</strong>vant ies<br />

troupes réunies sous les armes, le nommé Joseph<br />

Léoii Roy, âgé <strong>de</strong> 22 ans, né k Murot (Avoyron),<br />

soidat au 113e <strong>de</strong> ligne, condamné le 21 courant<br />

par le conseil do guerre du 16e corps, k <strong>de</strong>ux ans<br />

<strong>de</strong> travaux publies pour désertion k" l'étranger en<br />

temps do oaix.<br />

Aérés le" déifié, Rey a été conduit par la gen-<br />

darmerie k la maison d'arrêt, où il attendra son<br />

transfert en Algérie.<br />

T Al',?!<br />

marché, sur la voie<br />

d'argent, qu'ils se<br />

: au bureau <strong>de</strong> po-<br />

ces jeûnas enfants<br />

ALBL— La station quadragésimale à la mé-<br />

tropole. — NOU3 sommes heureux <strong>de</strong> constater<br />

que. malgré les assertions do l'impiété régnante,<br />

la parole <strong>de</strong> Dieu conserve tous ses attraits dans<br />

notro bonne villo d'Albi. Comme aux jours an-<br />

ciens, la PODiilation albigeoise — les hommes<br />

autant QUO 'les femmes — est venue très nom-<br />

breuse celte semaine, malgré la bourrasque et la<br />

pluie, au sermon ct a prêté une oreille charmée<br />

k la » vieille chanson »'; vieille, c'est vrai, tou-<br />

jours belle comme Dieu qui l'a chantée le pre-<br />

mier 1<br />

Lo Christ est roi ! Cotte affirmation le vaillant<br />

missionnaire no s'est lassé <strong>de</strong> le redire et <strong>de</strong> lo<br />

démontrer. Mais lo. sceptre du Christ Jésus n'est<br />

pas un sceptro <strong>de</strong> fer. ïl règne, mais c'est par la<br />

"bonté. Ce mot qui est le plus parfait résumé <strong>de</strong><br />

sa vie terrestre est aussi l'a plus juste expression<br />

do son œuvre k travers les âges : Transut bene-<br />

faciendo; le Christ a passé trente trois ans, et il<br />

s'occupe encoio <strong>de</strong>puis dix neuf siècles k faire du<br />

bien a tous.<br />

Ce caractère du règne divin s'affirme surtout<br />

dans le sacrement qui fut l'objet prédominant da<br />

ses pensées et le couronnement <strong>de</strong> ses œuvres<br />

dans l'Eucharistie. Bar eile, le Dieu bon a donné<br />

k l'âme humaine affamée <strong>de</strong> vérité et da vertu, le<br />

pain substantiel <strong>de</strong> la vérité et <strong>de</strong> la vertu, lui<br />

mêmoi; au cœur humain, triste, déçu, brise<br />

l'amour qui relève et réconforte ; et k sa-volonté<br />

faible et coupable, un holocauste perpétuelle<br />

ment réparateur.<br />

La table sainte, le tabernacle et l'autel sont<br />

les monuments <strong>de</strong> la bonté du Christ Notro<br />

Seigneur.<br />

Cette vérité, M. l'abbé Ducournau l'a exposée<br />

dans son langage toujours aussi noble, aussi<br />

sympathique, le vrai langage <strong>de</strong>s apôtres qui,<br />

pour être très élevé dans la doctrine, n'en est<br />

pas moins toujours simple et limpi<strong>de</strong> dans l'ex-<br />

pression.<br />

Mardi soir, à 8 heures, <strong>de</strong>rnier sermon pour<br />

tous les fidèles.<br />

GUITALENS. — Choses communales. —<br />

Le décompte général <strong>de</strong> la reconstruction do<br />

l'église, que le conseil municipal vient d'exami-<br />

ner, accuse un boni da 1,119 fr. 25. et cepandant<br />

au dire <strong>de</strong>s grands calculateurs <strong>de</strong> notre com-<br />

mune, cette reconstruction <strong>de</strong>vait absorber en<br />

dépenses imprévues <strong>de</strong>s sommes fantastiques.<br />

Dos félicitations sont adressées k l'entrepre-<br />

neur Oliar, <strong>de</strong> Saint Paul, et k l'architecte Hess,<br />

d'Albi, qui. certes, les méritent bien.<br />

Une somme <strong>de</strong> 900 francs, provenant <strong>de</strong> la ré-<br />

partition du boni <strong>de</strong> la reconstruction <strong>de</strong> l'église<br />

â été affectée k la construction du pont <strong>de</strong> Mos-<br />

cou.<br />

Plusieurs propositions d'éclairage gratuit <strong>de</strong>s<br />

rues <strong>de</strong> Guitalens i l'éleétricité ont été faites au<br />

conseil par M. Vidal do Brazis et par MM.Grand<br />

et Cio, da Lavaur.<br />

Un avis favorable a été donné k ce <strong>de</strong>rnier,<br />

dont, l'établissement aurait liou à Guitalens et<br />

qui fait aux particuliers <strong>de</strong>s conditions plus<br />

avantageuses. "<br />

Le bureau <strong>de</strong> régie <strong>de</strong>s contributions indirec-<br />

tes agrémenté d'un bureau <strong>de</strong> tabac a été<br />

acco'rdé k ia commune <strong>de</strong> i'Albarèdo. contraire-<br />

ment k tous les droits qu'avait Guitalens, qui<br />

possè<strong>de</strong> k lui seul cinq fois plus do débitants,<br />

et par un favoritisme qui n'a rien k envier k<br />

celui que ies républicains mettaient au compte<br />

<strong>de</strong> l'empire, ce ii'èst pas une veuve d'officier,<br />

encore moins un militaire ayant k son actif <strong>de</strong><br />

brillants états <strong>de</strong> service, campagnes ou blessu-<br />

sures. qui soit titulaire <strong>de</strong> ce bureau; non, par<br />

un hasard bien provi<strong>de</strong>ntiel, il se trouve que<br />

c'est le fils <strong>de</strong> M", ie maire <strong>de</strong> Guitalens.<br />

On estime quelle se gar<strong>de</strong>ra soigneuse-<br />

ment do mettre en cause la seule politiquo<br />

extérieure du cabinet, le règlement do la<br />

Chambre édicté qu'en ce qui toucho ces<br />

questions, l'ajournement, s'il est sollicité par<br />

lo gouvernement, est <strong>de</strong> droit et les adver-<br />

saires du cabinet no s'exposeraient pas béué-<br />

volornent à faire chou blanc.<br />

D'autre part, njoute-t-on, la réponse serait<br />

trop facile au gouvernement sur le fait<br />

même do la démission <strong>de</strong> M. Berthelot.<br />

Dans ces conditions on pense que c'est à<br />

propos <strong>de</strong>s crédits do Madagascar qu'inci-<br />

<strong>de</strong>mment le centre engagera le combat, soit<br />

sur lo terrain do la vacance do l'intérieur, si<br />

elle n'est pas comblée , soit sur le terrain <strong>de</strong><br />

Madagascar avoc toutes les questions exté-<br />

rieures qui peuvent s'y rapporter. L'occasion<br />

est regardée assez généralement comme<br />

bonne pour les modérés <strong>de</strong> s'attaquer au<br />

cabinet.<br />

«En Italie<br />

Rome. <strong>30</strong> <strong>mars</strong>.<br />

VQpinionc, organe officieux, dit qu'il res-<br />

sort <strong>de</strong>s articles publiés sur la démission <strong>de</strong><br />

M. Berthelot que * la presse française sup-<br />

pose quo cotte démission aura pour consé-<br />

quence <strong>de</strong> modifier la politique anglaise :<br />

Les faits démontrent que 1 hypothèse n'est pas<br />

fondée. La politiquo internationale, do la Franco<br />

a subi un echoc qu'il était facile do prévoir ;<br />

mais, bien quo M. Berthelot ait manqué d'ha-<br />

bileté, les raisons do l'insuccès do M. Berthelot<br />

doivent être i recherchées en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong>s puis-<br />

sances, et ce ne sera certainement pas M. Bour-<br />

geois qui réparera les conséquences d'une situa-<br />

tion crééo par los circonstances, et qui ne date<br />

pas d'hier.<br />

Lë conflit franeo-anglals<br />

Toulon, <strong>30</strong> <strong>mars</strong>.<br />

L'escadre active a reçu l'ordre <strong>de</strong> tenir un<br />

<strong>de</strong> ses croiseurs sous pression.<br />

M. COMBES A Ml'Y.US<br />

De notre correspondant particulier :<br />

Beauvais, <strong>30</strong> <strong>mars</strong>.<br />

Nous vous télégraphions les passages es-<br />

sentiels du discours "<strong>de</strong> M. Combes prononcé<br />

hier au banquet :<br />

En ce moment surtout, il est nécessaire pour<br />

les représentants du pouvoir da so faire connaî-<br />

tre aux populations, bar le ministère, quand il a<br />

pris lo pouvoir semblait ne pas pouvoir compter<br />

sur uno" majorité.<br />

Nous avons été impassibles <strong>de</strong>vant les pronos-<br />

tics, tenant k mettre" le Parlement en mesure <strong>de</strong><br />

se prononcer sur notre programme.<br />

il fallait, après <strong>de</strong>s critiques négatives, aboutir<br />

k <strong>de</strong>s résultats positifs. Cette perspective n'a<br />

pas effrayé le ministère nouveau<br />

H fallait nettement affirmer la nécessité <strong>de</strong> la<br />

marche en avant surtout au point <strong>de</strong> vue finan-<br />

cier. C'est pour cela que le Cabinet a nettement<br />

posé l'impôt général sur le revenu.<br />

Le ministre ajoute que la Chambre, aui a<br />

fait un grand pas en avant, ne voudra pas<br />

revenir en arrière.<br />

Après la cérémonie <strong>de</strong> la pose cle la première<br />

pierre du nouveau lycée, le cortège s'est rendu k<br />

l'hôtel da viile où le docteur Losage a présenté<br />

k M. Combes les délégués <strong>de</strong>s logos maç.onui-<br />

quès. M. Combes les a félicités du triomphe <strong>de</strong>s<br />

idées républicaines et a terminé ainsi :<br />

« A l'époque où les vieilles croyances plus ou<br />

moins absur<strong>de</strong>s et en tous cas erronées, ten<strong>de</strong>nt<br />

k disparaître, c'est dans les loges que se<br />

réfugient les princioes <strong>de</strong> la vraie morale. »<br />

vous dirai, qu'en général, il m'a convenu énor-<br />

mément oarce quo dans sa forme, cost utçn m<br />

niénient parce quo u»... —, --<br />

manière do remplir lo ministère <strong>de</strong> a prédica-<br />

tion dans los temps présents, agréablement iliC,<br />

tout ce qu'il renferma est rigoureusement une<br />

exposition <strong>de</strong> la vérité catholique; toutes ce*<br />

considérations, ces raisonnements, ces réflexions,<br />

c'est juste ce quo l'Eglise propose aux li<strong>de</strong> es<br />

dans son enseignement, pour raviver chez les<br />

peuples la foi, combattre les erreurs, empêcher<br />

les fautes, corriger los abas, et ramener a la<br />

morale chrétienno et à la piété. Cela ressort<br />

clairement dos conférences, <strong>de</strong>s discours sur<br />

'es fêtas et sur l«s sacroments.<br />

« Des homélies et sermons do circonstance,<br />

<strong>de</strong>s panégyriques et <strong>de</strong>s discours pour mission:!<br />

où sont expliquées les fins <strong>de</strong>rnières <strong>de</strong> l'homme.<br />

Ce bel enscmblo est couronné par lo récit com-<br />

plet do la terrible vision du Bienheureux Guil-<br />

laume da <strong>Toulouse</strong>. En somme, c'est uno collec-<br />

tion très importante do discours sacres, (pu lus<br />

en particulier peuvent êtro aussi fructueux que<br />

prêchés du haut <strong>de</strong> la chaire chrétienne.<br />

« Ceci est un sentiment intime ot jo no puis<br />

que vous féliciter <strong>de</strong> cotte publication.<br />

« Et voii3 prie da mo croire très cordialement<br />

votre très dévoué serviteur.<br />

» Loreto CARBONI. >•<br />

Deman<strong>de</strong>z le Missionnaire mo<strong>de</strong>rne, avec la<br />

terrible vision <strong>de</strong>s peines do l'enfer, du Bienheu-<br />

reux Guillaumé <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, par l'abbé Baurens<br />

<strong>de</strong> Molinier, chez Victor Rotoux, 82, rua Bona-<br />

parte, Paris ; chez Sistac, rue Saint Etienne, 16,<br />

et chez l'auteur, rue Montotilieu Vélane,28, Tou-<br />

louse.<br />

Fort volume in 12.<br />

Prix : 3 fr. 50 ; franco par la poste, 4 francs.<br />

^zz ~mLJ j^mt<br />

Madrid, <strong>30</strong> <strong>mars</strong>.<br />

Une dépêche officielle <strong>de</strong> la Havane an-<br />

nonce que les insurgés ont essayé par trois<br />

fois <strong>de</strong> forcer la ligne <strong>de</strong> Mariel et qu'ils ont<br />

été chaque fois repousses. Le bataillon <strong>de</strong><br />

NavaraabattuSuduna àune ban<strong>de</strong> <strong>de</strong> millere-<br />

belles. Le colonel Hernan<strong>de</strong>z en a dispersé<br />

un autre à Linondt. On signale plusieurs au-<br />

tres rencontres dans lesquelles "les insurgés<br />

ont éprouvé <strong>de</strong>s pertes très sensibles.<br />

MEURS PU 11M<br />

Perpignan, <strong>30</strong> <strong>mars</strong>.<br />

La Société agricole, le syndicat agricole,<br />

la chambre syndicale <strong>de</strong>s négociants en vins,<br />

la chambre <strong>de</strong> commerce <strong>de</strong> Perpignan et <strong>de</strong><br />

nombreux maires du département, réunis<br />

hier, à la mairie <strong>de</strong> Perpignan, ont à l'unani-<br />

mité voté un ordre du jour <strong>de</strong>mandant l'in-<br />

terdiction <strong>de</strong>là fabrication, do la circulation<br />

ct <strong>de</strong> la mise en vente <strong>de</strong>s vins artificiels <strong>de</strong><br />

quelle nature qu'ils soient et l'abrogation <strong>de</strong><br />

la loi sur le sucrase <strong>de</strong>s vins.<br />

Foires et Marchés<br />

MARCHÉ DE BORDEAUX<br />

Du 29 <strong>mars</strong>.<br />

Blés. — Les affaires en blés exotiques sont im-<br />

praticables et la seront probablement pour long-<br />

temps encore. Les blés do pays sont en baisse,<br />

les offres <strong>de</strong> la culture étant abondantes. On c5te<br />

les blés du rayon <strong>de</strong> 14 fr. 75 à 11 fr. 50 les 80<br />

kilos.<br />

Les farines sont entrées dans une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

calme plat. Malgré tous ses effortsjla meunerie<br />

n'a pas pu maintenir ses prix et a été obligée <strong>de</strong><br />

se soumettre k la baisse, qui s'est accentuée ces<br />

jours <strong>de</strong>rniers. On cota ; Cylindre marques su-<br />

périeures, logé en disponible, 28 fr. : livrable,<br />

28 fr. ; Cylindres premières marques, logé en<br />

disponible, <strong>de</strong> 26 k"25 fr. 75 ; livrable, k 26 fr. ;<br />

Meules premières marques, 23 fr. 50 les 100<br />

kilos.<br />

Sons ot repasses. — Le calme a repris le <strong>de</strong>s-<br />

sus et les prix ont faibli. On cote: sons gros, <strong>de</strong><br />

13 k 13.25 : sons fins, <strong>de</strong> 12 k 12.25; sons ordi-<br />

naires, <strong>de</strong> 12 k 11.75 : sons Plata logés, 10; râ-<br />

passes fines, do 13 k 13,25 ; repassas ordinaires,<br />

<strong>de</strong> 12.25 a 12,50; repasses Plata* logées, 10 fr. les<br />

100 kilos.<br />

Mais. — La <strong>de</strong>man<strong>de</strong> est faible. Les prix sont<br />

soutenus. On cote : Mais roux Plata, 12.25; blanc<br />

Plata, 12,25 ; blanc Amérique, 12,50 : bigarré<br />

Amérique, 12 ; cinquantini k livrer, 14,25 les 100<br />

kilos.<br />

Avoines. — Demanda limitée. Prix faibles. On<br />

cote : avoine Poitou. 15 ; Bretagne grises, 14,25 ;<br />

Bretagne noires, 13.25 les 100 kilos,<br />

Sucres. — Les cours <strong>de</strong>s sucres bruts sont k<br />

peu près sans changement. Nous cotons en clô-<br />

ture : blancs n- 3, 33.25 : roux, 8S", <strong>30</strong>,75.<br />

Les cours <strong>de</strong>s sucres raffinés sont par conti-<br />

nuation bien tenus, avec une bonne <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

ia part <strong>de</strong> la consommation. On cote comme suit:<br />

Sucre en pain, 106 ; rangé et cassé. 111 ; non<br />

rangé, 110 : pilé n- 1, 105 ; pilé n- 2, 100 ; pilé n-<br />

4. 102 : pilé n- 5, 99 ; pilé ir 6, 96; pilé n-*7, 93 ;<br />

cristallisés exotiques, 99 francs. Le tout les 100)<br />

kilos.<br />

AVEYRON<br />

Foires <strong>de</strong> la semaine:<br />

Mercredi 1" avril. — Saint Amans, Montfranc,<br />

Saint Féiix, Villeneuve.<br />

Vendredi 2. — Lacalm.<br />

Villefranche.<br />

Voici les prix pratiqués au marché :<br />

Blé. 14 fr. 75 à" 15 fr. 25 l'hect.: maïs, 12 fr. à<br />

12 fr. 25 : avoine, 6 fr. k 7 fr. 50; pommes do<br />

terre, 3 fr. k 3 fr. 75 ; cerneaux, 25 k 29 fr.<br />

Volaille en hausse, 0 fr. 65 k 0 fr. 80 la livre;<br />

œufs, 0 fr. 55 la douzaine ; jambons salés, 0 fr. 63<br />

k 0 fr. 70 la livre.<br />

Ro<strong>de</strong>z.<br />

Mercuriale du 28 <strong>mars</strong> :<br />

Froment. 125 hectolitres, à 14 fr.; seigle, SI. k<br />

12 fr.; a'oine, 56. k 7 fr,; pommes <strong>de</strong> terre, 420<br />

quintaux, 4 fr. 50 les 100 kilos.<br />

Espalion.<br />

Cours ordinaires sur Ie3<br />

La foire a été calme,<br />

bêtes k corne.<br />

Les acheteurs étaient<br />

tenaient sur l'expectative peu nombreux et sa<br />

e s'y laisseront<br />

pas reprendre ; ils enverront k la Chambre un<br />

vrai mandataire et non un distributew automa-<br />

tique qui laisse tomber dans l'urne les bulletins<br />

que les ministres placent dans sa main ou rien<br />

du tout, sa provision do bulletins n'ayant pas été<br />

renouvelée.<br />

M. Sentenac n'est pas un député, c'est une<br />

machine !<br />

Factours. — Sont nommés a Saint-Girons :<br />

Facteur rural n- 4, M. Guillaume Denat, fac<br />

teur rural n- 1.<br />

Facteur rural n- 1, M, Joseph Delort, cultiva-<br />

tour.<br />

Correctionnelle. — Audience du 27 <strong>mars</strong>. —<br />

Joseph Conmes. <strong>de</strong> Mercenac, a frappé Pierre<br />

Couines, 25 fr. d'amen<strong>de</strong>.<br />

Joseph Laffont. <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>s, et la femme Aubio<br />

<strong>de</strong> Galey, sont condamnés pour injures, k 1 fr.<br />

d'amen<strong>de</strong> et 1 fr. <strong>de</strong> dommages intérêts.<br />

Quelques affaires <strong>de</strong> régie et do délits forestiers<br />

terminent l'audience.<br />

CASTELNAUDARY. - Paroisse Saint;<br />

François d'Assises. — STATION PU CARÊME.<br />

Dans l'ensemble <strong>de</strong> 'cinq magnifiques conféren-<br />

ces. M. le chanoine Saiabert, d'Albi, a vérita<br />

blâment mis sous los yeux <strong>de</strong> ses auditeurs,<br />

l'œuvre <strong>de</strong> N. S. J. Christ sur la terre et la vic-<br />

toire que lo Sauveur a remportée sur les ennemis<br />

<strong>de</strong> l'humanité, par lui mênie d'abord, puis par<br />

la papauté et enfin par l'église enseignante.<br />

Notre Seigneur est venu rendra k l'homme la<br />

vérité et la sainteté dont le paganisme l'avait<br />

totalement dépouillé.<br />

La papauté continuant la mission du divin fils<br />

<strong>de</strong> Marie a fait pénétrer cette vérité et cette<br />

sainteté dans lésâmes, dans les familles et dans<br />

les sociétés. C'est ainsi quo la papauté a déve-<br />

loppé la véritable civilisation.<br />

L'église, extension do la papauté, c'est k dire<br />

<strong>de</strong> Jésus Christ parmi les nations, reçoit <strong>de</strong> la<br />

papauté l'autorité même du Christ et la mater-<br />

nité <strong>de</strong> Marie qui <strong>de</strong>vient au pied da la croix, la<br />

mèro.du genre humain.<br />

Lo règne do l'égiise est lo règne <strong>de</strong> la lumière<br />

et <strong>de</strong> la grâce divine, du repos, do la ioie, do la<br />

prospérité, dans l'ordre spirituel ct dans l'ordro<br />

temporel.<br />

Son jour <strong>de</strong> régna exclusif, c'est le jour du<br />

Seigneur et lo jour du bon ouvrier, c'est le<br />

dimanche. Le dimanche est, par cela même, le<br />

jour <strong>de</strong> la religion, car c'est véritablement la<br />

religion et la religion seule, qui donne k l'hom<br />

me tous les biens du teams et lui garantit ceux<br />

<strong>de</strong> l'éternité.<br />

L'indifférence au contrairo, est la sourco <strong>de</strong><br />

tous les maux lant pour les individus que poul-<br />

ies sociétés. L'indiiréron:o est. le règne du mal.<br />

Toutes cas idées sont développées au moyen<br />

<strong>de</strong>s textes da la Sainte Ecriture, <strong>de</strong>s renseigne-<br />

ments <strong>de</strong>s Pèros, dos exemples <strong>de</strong>s saints ou<br />

même <strong>de</strong>s pêcheurs frappés par la main <strong>de</strong><br />

Dieu, dans un style personnel au prédicateur,<br />

qui ravit l'auditoire et io susnend k ses lèvre<br />

Dans la semaine. M. le chanoine Saiabert,<br />

traitait avoc un grand zèle apostolique et una<br />

profon<strong>de</strong> connaissance du cœur humain, las<br />

sujets plus pratiques du Péché, <strong>de</strong>s lins <strong>de</strong>rniè<br />

res, do la confession, do la fermeté religieuse,<br />

eto, etc.<br />

Paris, <strong>30</strong> <strong>mars</strong>.<br />

M. Bourgeois a conféré, hier, avec MM.<br />

Doumer et Lockroy. Parmi les députés avec<br />

lesquels il s'est entretenu ensuite, sont<br />

MM. Raiberti, <strong>de</strong>s Alpes-Maritimes, et Ma-<br />

ruéjouls, <strong>de</strong> l'Aveyron.<br />

Dans les cercles politiques. —Le ministère<br />

do l'intérieur<br />

On commentait beaucoup, hier soir, la ré-<br />

ception par M. Bourgeois <strong>de</strong> MM. Raiberti et<br />

Maruôjouls. On voit un indice d'une modifi-<br />

cation <strong>de</strong>s intentions du cabinet eu ce qui<br />

concerne la vacance <strong>de</strong> l'intérieur.<br />

Nous vous avons fait connaître le désir<br />

qu'avait M. Bourgeois <strong>de</strong> ne procé<strong>de</strong>r au<br />

choix du futur ministre qu'après la séance<br />

d'aujourd'hui, et peut-être même plus tard.<br />

Un revirement se serait produit, nous as-<br />

sure-t-on, hier soir, dans l'esprit du prési-<br />

<strong>de</strong>nt du conseil.<br />

M. Bourgeois aurait été avisé que le cen-<br />

tre, qui tient à savoir à qui il aura affaire<br />

pour les élections municipales, s'opposerait<br />

énergiquement au départ tant que le* cabinet<br />

ne serait pas complet ; il se serait aussi<br />

rendu compte <strong>de</strong>. la faiblesse qui résulterait<br />

pour lui du fait <strong>de</strong> se présenter sans minis-<br />

tre <strong>de</strong> l'intérieur à la Chambre.<br />

Dans le but d'avancer l'heure <strong>de</strong> l'ajourne-<br />

ment et d'échapper ainsi aux embûches que<br />

le centre est décidé à multiplier sous ses<br />

pas, dans le but aussi do restreindre le<br />

champ <strong>de</strong>s attaques possibles, en donnant<br />

une solution àune question que le Parlement<br />

ne peut manquer <strong>de</strong> désirer voir trancher<br />

ava'nt<strong>de</strong> s'ajourner, il penserait à faire nom-<br />

mer, dès aujourd'hui, un ministre <strong>de</strong> l'inté-<br />

rieur.<br />

De là, les entretiens avec MM. Raiberti et<br />

Maruéjouls.<br />

M. Maruéjouls qui refusa d'entrer dans la<br />

combinaison Bourgeois lors dos négociations<br />

qui aboutirent à la constitution du cabinet<br />

actuel et M. Raiberti no sont pas <strong>de</strong>s radi-<br />

caux intransigents, M. Maruéjouls surtout, à<br />

qui on accor<strong>de</strong> plus généralement le porte-<br />

feuille vacant, a beaucoup d'amis au centre<br />

et sen radicalisme tranche singulièrement<br />

sur celui <strong>de</strong> MM. Doumer ou Mesureur.<br />

L'entrée <strong>de</strong> l'un ou do l'autre dans le cabi-<br />

net, serait considérée comme uue sorte d'a-<br />

vance au centre que M. Bourgeois, effrayé<br />

<strong>de</strong> sa piteuse majorité <strong>de</strong> l'autre jour, vou-<br />

drait amadouer sans pourtant trop effarou-<br />

cher les socialistes qui préféreraient encoro<br />

un ministre <strong>de</strong> l'intérieur <strong>de</strong> nuance plus<br />

accusée a un cabinet mo léré.<br />

Ajoutons que lo nom <strong>de</strong> M. Lacombe, dé-<br />

puté do l'Aveyron, est également prononcé.<br />

D'autre part, on considère comme possible<br />

quo, pour no pas irriter encore le Sénat qui,<br />

do par la démission do M. Berthelot, ne<br />

compte plus qu'un membre dans lo gouver-<br />

nement, M. Bourgeois fasse <strong>de</strong>s offres à un<br />

sénateur.<br />

Comme vous le voyez, on ne serait pas<br />

étonné dans le mon<strong>de</strong> politiquo qu'aujour-<br />

d'hui, la question du nouveau ministre do<br />

1 intérieur fut un fait accompli.<br />

La séance d'aujourd'hui à la Chambre<br />

Cette question écartée , on s'entretient<br />

beaucoup <strong>de</strong> la séance d'aujourd 'hui et <strong>de</strong> la<br />

procédure qui sera adoptée par l'opposition.<br />

feïGy-iÈs as NOUVELLES<br />

<strong>30</strong> <strong>mars</strong>.<br />

M. Crispi so rend k Naples. On croit qu'il fera<br />

une visite k Guillaume II.<br />

Uno dépèche <strong>de</strong> Kington, annonce que<br />

le secrétaire d'État Conchill a pris provisoire-<br />

ment le pouvoir exécutif d'Haïti jusqu'à l'élec-<br />

tion du successeur du prési<strong>de</strong>nt Uippolyte.<br />

Bulletin Météorologique<br />

Du 29 <strong>mars</strong>.<br />

En Franco- la neige est tombée dans l'Est et<br />

les averses ont été presque générales ; on a re-<br />

cueilli ?A mm d'eau au Pic du Midi, 28 au Puy do<br />

Dôme. 2). k <strong>Toulouse</strong>. 14, k Grisnez, 12, k Besan-<br />

çon, 6 k Paris et k Biarritz, 3. k Brest.<br />

La température s'abaisse excepté sur les îles<br />

Britanniques. Ce maun, le thermomètre marquait<br />

0- k Befi'ort. 2- au Mans, 17 - k Alger: on notait<br />

6- au Puy <strong>de</strong> Dôme, 10- au Mont Yentou ct 13"<br />

au Pic du Midi.<br />

En France, temps froid et giboulées.<br />

Les faibles pressions <strong>de</strong> la mer du Nord et do<br />

la Baltique se propagent sur le centre et le sud<br />

du Continent. Les "mauvais temps du Sud Ouest<br />

sévisent sur toutes nos côtes avec mer furieuse<br />

sur ia Manche et la Méditerranée et grosse sur<br />

les côtes da l'Océan. On signale <strong>de</strong>s neiges et<br />

<strong>de</strong>s piuies dans le Nord, le Centre ei l'Ouest <strong>de</strong><br />

i'Europe.<br />

Température maximum <strong>de</strong> samedi, minimum<br />

<strong>de</strong> ia nuit suivante, e; état du ciel dans la jour-<br />

née <strong>de</strong> dimanche :<br />

GERS<br />

Lectoure.<br />

Beaucoup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>, mais peu d'affaires, sur-<br />

tout à la halle aux grains, où lo bié. dont les<br />

quantités offertes étaient considérables, ne trou-<br />

vait preneur qu'à 14 fr. 50 et peu k 14 fr. 75<br />

l'hectolitre, subissant ainsi, d'un marché k l'au-<br />

tre, une baisse <strong>de</strong> 0 fr. 75 Dar Si) kilos.<br />

LOT<br />

Gtamat.<br />

Bien que n'ayant pas été aussi belle que la<br />

<strong>de</strong>rnière, notre foire du 26 avait amené assez <strong>de</strong><br />

mon<strong>de</strong> dans notre ville et il s'y est traité un<br />

grand nombre d'affaires.<br />

TARN<br />

Cours du marché du 28 <strong>mars</strong> :<br />

Blé, Î5 fr. 74; seigle, 11 fr. »<br />

avoine, S fr. 75.<br />

Castres,<br />

maïs, 11 fr<br />

Puylaurens.<br />

>>L<br />

Max. Min.<br />

f 1. 4<br />

9<br />

10 4<br />

10<br />

10 8 1<br />

12 0<br />

16 4<br />

14 1<br />

10 5<br />

17 6<br />

10 7<br />

9 15<br />

10 1<br />

Ciel<br />

pluie,<br />

nuag.<br />

pluie.<br />

neige<br />

nuag.<br />

neige.<br />

pluie.<br />

nuag.<br />

beau.<br />

beau.<br />

neige.<br />

BIBLIOGRAPHIE<br />

M. l'abbé Baurens <strong>de</strong> Molinier, ancien mis-<br />

sionnaire, vient <strong>de</strong> publier, sous lo titre do<br />

Missionnaire mo<strong>de</strong>rne, un livre dos plus inté-<br />

ressants. 11 nous suffira, pour lo recomman<strong>de</strong>r<br />

<strong>de</strong> reproduira quelques unes dos lettres do<br />

folicitation quo l'auteur a reçues <strong>de</strong>s personna-<br />

ges les plus éminents <strong>de</strong> ia cour romaine.<br />

C'est d'abord son Eminenco la cardinal Vincent<br />

Vannutelli, préfet <strong>de</strong> l'Economie <strong>de</strong> la pro-<br />

pagan<strong>de</strong> :<br />

« Rome, palais Ricci, le 29 janvier 1895.<br />

« Monsieur l'Abbé,<br />

« Il y a quelque retard dans la remise <strong>de</strong>s<br />

livres quo vous avez bien voulu m'adresser,<br />

mais ils nie sont parvenus et jo dois m'excuser<br />

auprès do vous, pour avoir tant tardé k vous eu<br />

remercier. Cela a tenu k dos causes bien indé-<br />

pendantes <strong>de</strong> ma volonté.<br />

«J'ai parcouru lo Missionnaire mo<strong>de</strong>rne ; io<br />

vois dans ces discours ct sermons, non soulo-<br />

ment la connaissance <strong>de</strong> l'Ecriture sainte Ot <strong>de</strong>s<br />

Pères do l'Eglise, mais aussi toute l'onction do<br />

votre amo sacerdotale. Laissez moi donc vous<br />

féliciter do cetto belle publication.<br />

" Av l c . mo , s . remerciements, jo cuis heureux do<br />

vous offrir 1 assuranco du sincère et religieux<br />

attachement avec lequel jo suis votro bien dé-<br />

voue en N. S.<br />

« Vincent VANNUTELLI. »<br />

Monseigneur Loreto Carboni, protonôtairo<br />

apostohhue, chanoine et substitut <strong>de</strong>là Bullio.ua<br />

yaticane, avocat consistorial, etc., etc., dans sa<br />

lettro k 1 auteur, analyso ce livre ot lo juge k<br />

merveille. J • "<br />

« Rome, le 26 février <strong>1896</strong>.<br />

« Monsieur l'Abbé,<br />

« J'ai lu votre Missionnaire mo<strong>de</strong>rne avec<br />

beaucoup <strong>de</strong> plaisir et uiéiue avec aridité. Je<br />

Cours du marché du 25 <strong>mars</strong> :<br />

Blé, 15 fr. 79; maïs, 12 fr.; avoine, 9 fr.<br />

Lavaur.<br />

Marché du 28 <strong>mars</strong>.<br />

Le marché dos Rameaux qui est considéré<br />

comme une foire et qui d'ordinaire attire beau-<br />

coup <strong>de</strong> mon<strong>de</strong>, a été cetto année contrarié par<br />

un très mauvais temps. Les marchands <strong>de</strong> gâ-<br />

teaux surtout, ont du s'en ressentir.<br />

A la halle aux grains il s'est vendu : 1,175<br />

hectolitres <strong>de</strong> blé k 14 fr. 99; 102 <strong>de</strong> maïs roux,<br />

k 11 fr. 25 : 60 do maïs blanc, k 10 fr. 75; 35 <strong>de</strong><br />

fèves, k 11 fr.; 50 d'avoine, k 8 fr.<br />

TARN ET GARONNE<br />

Montauban.<br />

Voici les cours pratiqués à la halle ot k la<br />

bourse aux grains au marché <strong>de</strong> samedi :<br />

Bourse. — Blé fin supérieur, les S0 kil., 15 28;<br />

blé tendre moyen, les 80 kil., 15 10; blé inférieur<br />

mitadin, les 80 kil., Il 35.<br />

Halle. — Blé Ire qualité, l'hect., 15; blé 2e,<br />

14 55; blé 3e, 13 66; prix moyen, 14 40.<br />

Prix moyen <strong>de</strong> l'hectolitre <strong>de</strong> seigle, 10 25;<br />

fèves, 1150; maïs, 1175; avoine. 9 25; orge,<br />

1150.<br />

0<br />

Moi sscic •<br />

Cours <strong>de</strong> la foire du 28 <strong>mars</strong> :<br />

Blé fin <strong>de</strong> l'année, les 80 kilos, 14 fr. 50; ble<br />

mitadin 13 fr. 50 ; farines minot, les 100 kilos,<br />

27 fr.; SS, 26 fr. ; SF, 25 fr.; repasse, les 50 kilos,<br />

5 f. 75; son. 5 f. 25; avoine, les 50 kilos, 8 fr. 25;<br />

maïs roux du pays, 12 fr. 25; maïs blanc, 12 •» ;<br />

seigle, les 75 kilos, 10 fr. 50; orge, los 60 kilos,<br />

10 fr. « ; haricots, l'hectolitre, 21 fr. 50 ; vosces,<br />

les 80 kilos. 13 fr. »»; pommes <strong>de</strong> terre , l'hecto-<br />

litre^ fr. 75.<br />

Foin, les 50 kilos, 1 fr. 50: sainfoin et luzerne,<br />

1 fr. 50; paille, l fr.; fèves, les 65 kilos, 11 fr. 75.<br />

Bétail emmené sur la foire : bœufs gras, 222<br />

vendus 90 k 36 fr. 37 ot 38 fr. les 50 kilos ,- bœufs<br />

ou vaches <strong>de</strong> travail, 495, vendus 102 k 700,<br />

800 et 1000 fr. la paire ; taureaux ou génisses.<br />

390, vendus 50 k 250. <strong>30</strong>0 et 350 fr. la paire<br />

porcs gras, 43, vendus 27 <strong>de</strong> 26 k 32 fr. les 50<br />

kilos ; porcs k engraisser, 85, vendns 60 <strong>de</strong> 75 à<br />

80 fr. l'un; porcs do lait, 180, vendus 145 à 25.<br />

.»0 ot 40 fr. l'un : chevaux, 350, vendus Ii3<br />

unes, 240, vendus 45 k C0, 80 et 100 fr.<br />

Dindons gras, <strong>de</strong> 1 fr. k » fr. »» la kilo; din<strong>de</strong>s<br />

grasses, <strong>de</strong> 1 k lfr.20; poules, <strong>de</strong> 4 fr k 5 fr »»•<br />

poulots, <strong>de</strong> 3 fr. 75 k 4 fr. 25 pinta<strong>de</strong>s, 5 à 6 fr.^<br />

50 ; pigeons, 1 k 1 fr. 60;<br />

lapins, <strong>de</strong> 1 fr. «» a<br />

chapons, do 7 fr. k 7 fr. ..<br />

cents, la douzaine, 0 fr. 50;'<br />

1 fr. 50 l'un.<br />

LOT ET GARONNE<br />

Foires <strong>de</strong>là semaine :<br />

Jiï^monn^' VlllCnCUV0 d ° »S<<br />

Monmanquin. Sal ' a0S • H0U6 * UèS ' ^nter^<br />

dieu."" Sa ' nt0 Livra<strong>de</strong>i P^mh'ol, Caumont, Nora-<br />

4. — Marman<strong>de</strong>, Gratcloup, Villeréal.<br />

marché du 28 avait attiré 'beau?oup'«i<br />

était assoz, approvisionné on toutes<br />

Lo<br />

mon<strong>de</strong> et<br />

choses.<br />

Voici quelques uns <strong>de</strong>s cours pratiqués<br />

Volailles: Poules, 5 fr. 50 la paire 1,0 ,1 lot.<br />

Blé, 13 k 13 fr. 50 les 80 kilos ; maïs, 13 fr 5 1<br />

' avo.no, 8 fr. 50 k 9 fr.; haricots, 2o'fr<br />

lo tout k l'hectolitre!<br />

suivant qualités ; paille,<br />

k 14 fr<br />

pommes <strong>de</strong> torre, 6 f r. 5li<br />

Foin, 2 fr. 50 à 3 fr.<br />

1 fr. 50 les 50 kilos,<br />

«t Vu-ûzal, nouls offerts sur place.<br />

<strong>Bibliothèque</strong> municipale <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> - Tous droits réservés


Mill'IIIIMHITlOTrWITro»<br />

CHEMINS- DE FER DU MIDI<br />

VOYAGES D'EXCURSIONS<br />

Avec itinéraires<br />

tracés d'avanoe au gré <strong>de</strong>s voyageurs<br />

H est délivré, toute l'année, a toutes les sisi<br />

tions <strong>de</strong>s réseaux <strong>de</strong> l'Est* do l'Etat, du Midi, d<br />

N oï d, <strong>de</strong> l'Orléans, <strong>de</strong> l'Ouest et do Pa'ris-Lyos<br />

Méditerranée, <strong>de</strong>s billets d'excursions, à pru<br />

réduits, do 1", 2' et 3" classe, avec itinéraire<br />

tracés d'avance au gré <strong>de</strong>s voyageurs.<br />

J A formule <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> sur "laquelle sont indignés<br />

les prix et conditions <strong>de</strong> ces billets, est<br />

tenue à la disposition du public dans toutes les<br />

stations <strong>de</strong>s reseaux sus-ruentionnés.<br />

Cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> doit être remise cinq jours à<br />

'avance, au chef <strong>de</strong> la gare <strong>de</strong> départ.<br />

<br />

25, RUE ROQL'ELAINE, TOULOUSE<br />

FACILITÉS POUR LE PAIEMENT<br />

imprimerie <strong>de</strong> 1 Express du Midi, 25, rue Raque- [<br />

laine, <strong>Toulouse</strong>.<br />

L'imprimeur-gsrant : AMKDKH 8ESS0M<br />

Elu<strong>de</strong>s <strong>de</strong> M" ROUCAUD,avoué<br />

. i <strong>Toulouse</strong>, 8, rue <strong>de</strong> Rémusat,<br />

et <strong>de</strong> M« MALET, notaire<br />

à Castelnau-d'Êstrëtei'ends<br />

(Haute-Garonne).<br />

"A. VENDRE<br />

par le ministère <strong>de</strong> M* Malet,<br />

notaire, le dimanche 12 avril<br />

1596, à la mairie <strong>de</strong> Casteljn<br />

a u-d ' E s tre te f o nd s .<br />

Diverses pièces <strong>de</strong> terre en<br />

ivatur-e <strong>de</strong> labourable, vigne<br />

et bois, divisées en onze<br />

Mt$, dépendant <strong>de</strong> la succession<br />

bénéficiaire du sieur Antoine<br />

Peyranne, quand vivait<br />

propriétaire, domicilié à Saint-<br />

Rus tice.<br />

Situées dans les communes<br />

4e 'Saint-Rustice (Haute-Garonne)<br />

et <strong>de</strong> Pompignau (Tarnet-Garonno).<br />

Chaque lot sera mis en vente<br />

sur la mise à prix <strong>de</strong> vingteïaq<br />

francs, ci* . . 25 fr.<br />

"Pour tous renseignements,<br />

M0 CESSATION DE COMMERCE ÎL A ÉTÉ PERDU ;A<br />

anglais, avec <strong>de</strong>s taches <strong>de</strong> feu<br />

M. Chaumeil jeune, informe aux jambes, au museau et au<br />

sa nombreuse clientèle que <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>s yeux. Bonne récom-<br />

pour cause <strong>de</strong> santé, il cesse pense à qui le rapportera, rue<br />

son commerce <strong>de</strong> détail <strong>de</strong> la Pargaminières, ï3 .<br />

rue Garonne, n\ 12, à Agen.<br />

La marchandise, chaussu- A res, parapluies et ombrelles,<br />

sera liquidée dans <strong>de</strong> bonnes<br />

conditions.<br />

La maison <strong>de</strong> la rue Garonne,<br />

magasins et appartements,<br />

ainsi que îe magasin <strong>de</strong> gros<br />

donnant dans la rué' BézatV<br />

sont à louer y compris le matériel.<br />

Ces vastes magasins peuvent<br />

servir pour tout commerce,<br />

gros o"u détail.<br />

GRANDE<br />

<strong>de</strong> Nouveautés, Toilerie, et<br />

Ameublement, pour cessation<br />

<strong>de</strong> commerce<br />

s'adresser Roucaud ,<br />

Avoué, et a M» Ai Malet, no- Maison B. IÀLBERT<br />

taire.<br />

Pour extrait :<br />

Place Nationale, 15<br />

1° ROUCAUD, QRAND RâBêlS<br />

Avoué, signé. On cé<strong>de</strong>rait le fond <strong>de</strong> suite<br />

<strong>de</strong> bonnes conditions.<br />

VRYnDD Etu<strong>de</strong> <strong>de</strong> M- Henri DELON, En-conséquence, les créan-<br />

licencié en droit, successeur ciers intéressés sont infor-<br />

<strong>de</strong> M* SOLIKÈKE, avoué à més que dans le délai d'un,<br />

Auch.<br />

mois, à compter <strong>de</strong> ce jour, ils<br />

seront tenus <strong>de</strong> déposer au<br />

greffe du tribunal civil d'Auch<br />

louis titres <strong>de</strong> créance, avec<br />

Ihlniiiiîion par contiibation Fijjo<br />

un bétel situé rue<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong> en éollocation et<br />

H'.Ut'Kft Pharaon, 17. Tou-<br />

constitution d'avoué, le tout à<br />

louse. S'adresserait propriétaire, Les. créanciers <strong>de</strong> la dame peine <strong>de</strong> forclusion.<br />

même adresse.<br />

Bernar<strong>de</strong>-Hélène PU.JO, quand Pour ..renseignements sup-<br />

teclemernsnt rus <strong>de</strong> !Î sr-'amtetto, 68<br />

vivait loueuse en garni à Auch, plémentaires, s'adresser à M«<br />

quartier <strong>de</strong> la Treille, sont in-<br />

B R É v f. Igj^gSSS^^^s r s T EH E<br />

Delon, avoué du sieur Maxi-<br />

aS.B-G^g^rÎGFS HFBTTT^^UNIQUE formés qu'une distribution par me Prieur, greffier <strong>de</strong> justice<br />

contribution est ouverte en ce <strong>de</strong> paix à Auch, curateur à la<br />

moment <strong>de</strong>vant le tribunal sucessicat vacante <strong>de</strong> ladite<br />

civil d'Auch sur une somme dame; Pu§o et poursuivront la<br />

<strong>de</strong> cinq mille trois cent quatre-<br />

ÏABRttAT»l*^|fc=jjt-J^r<br />

présente distribution.<br />

M ECAILLE vingt-<strong>de</strong>ux francs dix-huit cen-<br />

SPÉCIALE<br />

Auch p ,1e vingt-cinq <strong>mars</strong><br />

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