27 Février 1901 - Bibliothèque de Toulouse

«HiWWIimiB I I illiffHWII»WI^WMIIllflJ_l»illMlUi
aussi l'empereur laissa-t il intentionnellement
le roi et sa sœur bien aimée échanger en tête-
à-tête leurs émouvantes confidences. »
On télégraphie de llombuurg au même jour-
nal :
» L'empereur, accompagné du roi Kdouard,
est arrivé au château de Hombourg à quatre
heures du soir. Il a l'ait visiter à son hôte la
nouvelle aile anglaise du château, et le roi a
été surpris et charmé de la délicate attention
de son neveu. Il s'agit d'un aménagement spé-
cial l'ait à l'irftention du rai Edouard VII pour
l'époque où il viendra faire sa cure annuelle à
Hombourg. »
Nîmes, 25 février.
L'épidémie d'antisoutanite aiguis qui sévit,
depuis quelque temps sur les municipalités so-
cialistes, vient do faire son apparition à l'hôtel
do ville de Nimes où trônent les dreyfusards
et les francs-maçons.
Malgré l'anticléricalisme du maire Crouzet et
de la majorité, elle y a été fraîchement ac-
cueillie.
Le maire a refusé d'obéir aux injonctions
des socialistes, « tant qu'il ne serait pas assuré
qu'un arrêté interdisant le p^rt do la soutane
puisse avoir une sanction légale».
l'rolilant du désarroi delà majerité, les mem-
bres de la droite, par l'organe de M. de Bernis.
ont proposé la motion suivante, qui ne man-
que ni de libéralisme, ni d'originalité:
« Le conseil municipal de Nîmes, soucieux
d'accorder à ses concitoyens toute liberté,
quant au costume, et en présence do la propo-
sition interdisant le port de la soutane, de-
mande que la congrégation non reconnue des
Francs-maçons soit autorisée de jour et de
nuit, même hors de la période du carnaval, à
circuler dans la ville, avec ses insignes les
pins secrets. »
Cette proposition a été accueillie par les ap-
plaudissements du public, accompagnés d'une
Hilarité prolongée, tandis que les Frères Trois-
Points, estomaqués, demeuraient bouche
béante.
Les doux motions — cclio des socialistes et
celle de M de Bernis — ont été renvoyées à la
commission.
Paris, 26 février.
L'Agence. Havas reçoit la dépèche sui-
vante de Rome :
On assure que le Pape a décidé de tenir un
jonsistoire à la fin de mars. Aucun évêque
français ne sera préconisé.
Rome, 28 février.
Le Souverain-Poniife a assisté, aujour-
d'hui, à la réunion de la congrégation des
rites qui.a discuté la cause de la béatifica-
tion de la fondatrice des sœurs de la
"Sainte-Famille.
» Quant à nous, nous n'avons plus, avec le
concours du comité générai cl du groupe par-
lementaire socialiste, qu'a concentrer toutes
nos énergies et toutes nos activités en vue de
l'organisation do la résistance,
» Nous donnerons dos conférences dont le
produit sera affecté à la cause dos grévistes et
où nous distribuerons les listes de souscrip-
tions. Déjà dimanche, nous avons donné uno
grande réunion a Lyon. Avant peu, vraisem-
blablement dans les premiers jours da la se-
maine prochaine, nous en donnerons uno à
Paris avec Jules Guesde et Jaurès. D'autres
suivront, nous enverrons des délégués dans
tous les centres industriels pour exposer la
situation et obtenir dos ouvriers dos secours
réguliers et certains en faveur des grévistes do
Montceau et. de Saint Eloi. Nous laisserons à
chaque syndicat la l'acuité d'user du mode de
secours qu'il préférera soit qu'il décide que
chaque membre versera cinq ou sept sous par
semaine, soit qu'il déadoque chaque syndiqué
abandonnera une demi journée de paye par
quinzaine.
» Des à présent, il faut que le prolétariat sa
mette dans l'idé i qu'il doit avoir une sorte do
budget de la misère. Ces réunions et ces coti-
sations produiront certainement, uno somme
supérieure aux 2.000 francs que Guesde pro-
mettait aux mineurs de Montceau et qui suffi-
raient à leur permettre de prolonger la grève.
» Si c'est nécessaire, nous enverrons des dé-
légués en Angleterre et en Belgique. »
Telles sont les déclarations faites par M.
Maxenoc Eoldes.
Mutinerie à l'Ecole de Châlons
Châlons-sur-Marne, 26 février.
Une mutinerie a éclaté à l'Ecole des arts et
métiers do Châlons-sur-Marne. Plusieurs élè-
ves mal notés ayant eu leurs bourses suppri-
mées, la deuxième division refusa tout travail
St se barricada dans le dorioir.
La gendarmerie et une compagnie d'infante-
rie occupent l'Ecole. Le préfet et les autorités
ont vainement exhorté les mutins à rentrer
clans l'ordre.
La deuxième division, par suite, a été licen-
ciée par ordre du ministre du commerce; les
Mèves quitteront l'écoie ce matin.
Châlons-sur-Marne, 26 février.
Ce matin, le préfet a notifié leur licenciement
aux élèves de la deuxième division de l'Ecole
les arts et-métiers.
On dut enfoncer les portes des dortoirs pour
faire évacuer les mutins ; ils ont été conduits
4 la gare par un détachement d'infanterie et
do gendarmerie; ils sont parqués dans la salle
d'attente et quittent Ghàlons par tous les
';rains.
BÂ
Paris. 26 février.
L'Echo de Paris affirme qu'au cours de son
voyage le général Pendezec à eu des entre-
tiens de la plus haule importance avec los
différents généraux russes, relativement au
:51e 'des armées alliées dans, une prochaine
Diverses questions d'ordre militaire ont été
également résolues.
Enfin, ces échanges de vues n'ont pas eu seule-
ment comme conclusion des accords verbaux :
le général Pendezec serait revenu en France
porteur de conventions écrites.
Le général avant son départ de Pétersbourg
a rendu visite au général Bogdanovitch.
Saint-Pétersbourg, 26 février.
Le général allemand de Werder est arrivé
ici, hier, et est descendu au palais d'Hiver. On
croit, de plus en plus, que le général de Wer-
der est chargé auprès du tsar d'une mission
toute spéciale d'ordre particulièrement délicat.
On ajoute même, que cette mission a été
dictée à Guillaume II, non-seulement par l'im
pression causée en Russie par son attitude en
Angleterre, mais par la présence prolongée à
Saint-Pétersbourg du général Pendezec. chet
Ue l'état -major général français.
Paris, 26 février.
Le général Pendezec, chef d'état-major géné-
ral de l'armée, est rentré ce malin à Paris,
après avoir rempli ia mission dont il était
chargé.
OS
Clermont, 26 février.
Do nouveaux incidents se sont produits la
nuit dernière au quartier des Gapeiles à Saint-
Eloi-les-Mines,
Deux maisons, habitées par des ouvriers
Soupçonnés do travailler, ont été assaillies à
coups de pierres et ont eu leurs vitres brisées.
. Les auteurs de ces actes de violence sont
inconnus. Les brigades de gendarmerie oui
sont a Saint-Eloi ont été renforcées hier. Au-
jourd mu, aura lieu une réunion générale des
mineurs. MM. Gonstans, maire do Montlucon,
et ihivner, de Gommentry, y assisteront.
Chalon-sur-Saône, 26 février.
La rentrée au travail s'est effectuée dans lo
«urne complet. Les mêmes mesures d'ordre
minier ont été prises. On signale dix rentrées
ue plus qu'hier à l'usine Galland. Le directeur
prenera encore une vingtaine d'ouvriers, mais
étrangers à Chalon.
Montceau-les-Mines, 26 février.
Les délégués envoyés à Saint-Etienne sont
rentres a Montceau-les-Mines hier soir. Ils ont
eu ce matin une longue conférence avec tout
te bureau du syndicat, auquel ils ont exposé la
situation et le résultat de leur mission.
Les délègues en revenant de Saint-Etienne
se sont arrêtés a Firminy, où après lui avoir
exp.ique les décisions prises par le comité fé-
déral, ils ont recueilli 1 adhésion du svndicat
ues mineurs de f irminy.
A l'issue de cette conférence, M. Maxence
«Oldes qui y assi tait a fait à un de nos con-
rîmlnLe i o Sur i a , P° t6 ° (le la décision du
congres de Saint-Etienne que sur l'attitude qui
nni =i ai (: Ptee et les mesures de résistance
dont ,. , pn , ses ' les déclarations suivantes
uont nous lui laissons toute la responsabilité :
Ip raÏÏ r! nee , sles circonstances, a-t-il dit,
Um«2.«,, £ ederal ava 't "e choix entre deux tac-
taRie o? vninr fr. P ronollCf -'i' Pour la grande ba-
san^lS^ ln gri , ivo générale immédiate,
ï»n?n. 'cT ?, n ? ec-; der de venir en aidé
des mSSSll î? Montceau, en leur fournissant
cies subsides et des secours pour leur permet-
tre de continuer la grève,
» C'est au second parti qu'il s'est arrêté, sous
la. condition toutefois que les Compagnies mi-
nières d abord et le gouvernement ensuite au-
ront a donner a l'invitation qui leur est adres-
nw u "°, r( ;I. 1 ? nse satisfaisante et cela dans le
plus brel délai.
queiV^nn ; 0 il ,pasnies£o P posent . a la démarche
en demeure ,i„nJ ' e K°uvernement sera mis
^urS
e
oïXmémen n t "à hi ?° .«t»*-»»"»
tion du congrès rérilîê=i ,. la . tro 'sieme resolu-
troupes et de. roi n ni. ' 6 °P" rer le retrait des
Ploilations mi nUres " ?°? COmpte les °x-
nale. A col effet te'
so,u Propriété natio-
mander au Parlement î.T*?? 1 ' dovra de-
pagnies, par app^ca on'le" ïîoTdo &g 9&Ï
efUSait û»'e*êMeW co l ,i°
mission iederale permanente, composée do
Lotte, secrétaire de la Fédération nationale,
tvieulien, délégué de Montceau. Buvat, délégué
île Saint-Eloi, prendrait d'elle-même l'initiative
de la convocation d'une nouvelle réunion du
comité fédéral, réunion d'où sortirait, très pro-
bablement, la grève générale immédiate.
» En somme, le comité fédéral a pris en
main la cause des grévistes do Montceau et de
»aint.-Kloi, laissant à la commission rédéralc
K» 4.0W. de poursuivre le.plan qu'il a^tracé.
Vosbury. colonie du Cap, 25 février.
La colonne Delille est arrivée le 21, c'est-à-
dire six jours ap ès le départ des Boers qui
étaient au nombre de douze cents. Les Boers
semblaient très bien renseignés sur les gens
et sur les choses du pays. Ils marchent à rai-
son de 43 milles par jour. Leurs éclairours re-
connaissent le pays à 84 milies de distance du
commando.
Capetown. 26 février.
Des Allemands, exaspérés par les vexations
des autorités britanniques, ont pris les armes
et ont attaqué un poste près de Krugersdorn.
Ils ont des cartouches de dynamile dont ils sa
servent pour faire sauter les ponts de chemins
de fer. Un Allemand, Max Walter, qui a refusé
de s'enrôler parmi les volontaires anglais du
Cap, vient d'être traduit devant un conseil de
guerre.
Londres, 23 février,
Liste quotidienne officielle des pertes : 2
tués dont 1 officier ; 20 blessés, dont 2 offi-
ciers ; 2 prisonniers et 23 morts do maladie
Au cours de la discussion de l'adresse à la
Chambre des communes, M. Dillon a protest
vigoureusement contre l'incendie des fermes
dans l'Afrique du Sud par les troupes anglai
ses .
M. Lambert a proposé un amendement ré-
clamant la publication des enquêtes relatives
aux capitulations des troupes anglaises.
M. Brodrïek a répondu que l'Angleterre a vu,
avec un grand regret, capituler de foi ts déta-
chements de troupes anglaises. Des enquêtes
ont été faites. 18 officiers ont été renvoyés ou
mis à la retraite; d'autres punitions ont été in-
fligées.
H est douteux qu'il y ait avantage à. publier
ces enquêtes.
Lord Roberts conseille de traduire en consei
de guerre les officiers qui seraient atteints par
les résultats d'une enquête..
Après quelques autres discours, l'amende
ment à été retiré.
On télégraphie d'autre part, de Toronto
(Canada),' au Daily Mail, à propos do la
conduite des troupes anglaises :
« On annonce, qu'à un banquet offert hier, aux
officiers coloniaux retour de l'Afrique du Sud
tous ont parlé du courage des soldats britun
niques, mais tous ont parlé aussi en ternies
très sévères de la condu te générale des offi
oiers britanniques à l'égard des soldats anglais
et coloniaux. Le colonel Forster, un des offi
oiers supérieurs des forces canadiennes, a
déclaré que l'arrogance des officiers anglais
surfont des jeunes, était absolument insup
portable
Londres, 26 février
D'après les dépèches particulières, il ne pa
rait pas que la retraite de de Wet a été aussi
désorganisée que les dépêches officielles "ten-
daient aie faire croire. Le redoutable chef boer
est toujours dans la colonie du Gap. Ses com-
mandos ont été, il est vrai, divisés, mais il est
do taille à les reconstituer et à recommencer lo
coup qu'il vient de tenter sans succès.
Go qui satisfait le plus les experts militaires,
c'est l'échec de de Wet dans son dessein de
soulever tous les Afrikanders du Gap. On avait
déclaré, dès le début de la marche' des com-
mandos vers là colonie, que de Wet avait une
telle réputation parmi les Afrikanders que Ces
dernier., feraient certainement cause, commune
dès l'arrivée des envahisseurs. Tpus les orga-
nes anglais n'avaient pu s'empêcher do faire
part de leurs craintes et le public, rassuré au-
jourd'hui, manifeste son contentement. Mais
dans certains milieux, où on voit les choses
froidement, on considère qu'il ne faut pas se
réjouir trop vite. On rappelle que nombre de
dépêchés ont mentionné .les nombreuses re-
crues faites par les Boers parmi les Afrikan-
ders et que certains commandos de l'ouest ont
encore pour guides de riches fermiers de la
coionie. Il est donc certain qu'un mouvement
de sympathie il l'égard des Boers s'est mani-
feste dans tous les districts traversés par eux,
et rien ne fait prévoir que dé Wet ne rencon-
trerait pas de chauds et nombreux partisans,
s'il parvenait à. reconstituer sa colonne.
D'après une dépêche du Cap au Daily Mail.
ses forces no seraient pas disséminées par
petits groupes, comme lord Kilchencr l'a télé-
graphié. De Wet, lui-même, les aurait divisées
samedi dernier eu doux colonnes, dont l'une
se serait dirigée vers l'Est et i'autre vers l'Ouest.
Plumtiler se serait aussitôt rais à la poursuite
avec 2,000 hommes et deux canons, mais on
ne saurait pas exactement quel détachement il
aurait suivi.
Suivant une autre dépêche de de Aar au
Daily Telegrapli, de Wet se trouve avec le
président S'teijn, près de Petusville. à quelques
milles au Sud de l'Orange, entre Orange-River
et Norvals-Pont. Les troupes anglaises for-
ment un cordon qui s'étend entre ces deux
villes.
avait été faite aux troupes anglaises de se
livrer au pillage. Des mesures sévères avaient
été prises pour faire observer cette de en se ;
néanmoins, certains objets do valeur, laisses
par lo gouvernement chinois dans le palais
d'Eté se trouvent actuellement cnlreles mains
des autorités anglaises et lo général Gaselce a
reçu l'ordre do les garder dans le but do les
rendre aux Chinois après le rétablissement do
la paix ».
Or. chose curieuse, on annonce pour aujour-
d'hui, à Londres, une vente d'objets provenant
dil pillage de Pékin. Plusieurs de ces objets
viennent du palais même de l'empereur et la
vente est publique. Lord George llamilton est
bien exactement renseigné, comme on voit.
Uniformes allemands
Berlin, 23 février.
On annonce quo l'empereur d'Allemagne,
d'accord avec les principaux princes de l'em-
pire, les rois de Saxe et do Wurtemberg et le
prince régent de Bavière, a ordonné de substi-
tuer, sur 'les uniformes du corps expédition-
naire de Chine, les insignes de l'empire à ceux
des Etals particuliers.
Lo Jierliner Ncucsle Nachcieh.f.en salue,
dans cette nouvelle, une preuve de la disposi-
tion qu'ont les administrations militaires loca-
les à favoriser le sentiment unitaire.
Paris, 27 février.
La séance est ouverte à 2 heures, sous la
présidence de M. fieschanel :
La Chambre adopte, par 350 voix eontre
un crédit supplémentaire pour les Cham-
bres sur l'exercice 19J0.
La question Berry. — La pesta
bubonique
M. Berrv a la parole pour poser une
question au président du conseil au sujet
des mesures prises pour empêcher la peste
qui sévit dans l'Afrique du Sud de pénétrer
en France.
N!. Berry. - L'Angleterre n'a pris aucune
précaution pour enraver la préparation du
tléau. Des cas de peste ont été signalés dans
les hôpitaux de Londres. Le gouvernement
français a été prévenu par notre consul au Cap
lo 2-1. Quelles mesures a t-il prises'?
M. le président du conseil. — Les mesures
sanitaires les plus complètes ont été prises
bien avant le 1er janvier 1901.
Le service de santé a, d'ailleurs, été réorga-
nisé sur des bases scientifiques Certaines im-
portations de marchandises, provenant des ré-
gions suspectes, ont été interdites : d'autres
sont soumises ù la désinfection. Les navires
suspects sont dirigés spécialement sur quatre
poris : Dunkerque. Saint-Nazaire, Pauillac et
Marseille où un service de désinfection est or-
ganisé.
Malgré l'énorme transit auquel a donné lieu
l'Exposition, pas un cas suspect n'a été observé
en France. L'opinion peut-être pleinement ras-
surée. (Très bien ! très bien 1)
L'incident est clos.
Les Associations
de la
La peste au Cc.p
Le Gap, 26 février.
Depuis le commencement de l'épidémie de
peste, 81 personnes, dont 6 Européens ont été
atteintes. 6 décès se sont produits dont celui
d'un Européen. 24 personnes sont en traite-
ment. Plusieurs, dont un Européen, sont dan
un état très grave et on s'attend à une issue
fatale.
On signale, aujourd'hui, deux nouveaux cas
159 personnes, qui ont été en contact avec dos
pestiférés, sont en observation ; parmi elles se
trouvent 25 Européens.
Londres, 35 février.
On mande de Shanghaï au Standard, le 25
lévrier :
«On annonce queles princesTuanetChouang,
le duc Lan et le général Tung-Fuh-siang se
sont réfugiés à Ning-Sia. à 800 milles au nord-
ouest de Si-Ngan-Fou. Le prince Tuan, mem-
bre de la famille impériale, a été condamné à
lexil et le prince Chouang a été invité a- se sur
cider. Le sort de Tung-Fuh-Siang a été ré-
serve. >>
Il y a quatre jours, une dépêche de Shan-
gtiai annonçait que lesprinces'i'uan et Chouang,
déguises en colporteur, avaient été arrêtes à
long-Kuang, près de Si-NganFou. Go bruit
était inexact. La Tuile immédiate du rrineo
tuan est peut-être due au fait annoncé par les
journaux indigènes que les ministres étrangers
voulaient demander que le prince Tuan soit
amené à Pékin avant de partir eh exil.
Shanghaï, 23 février.
Des edits publiés le 23 courant ordonnent aux
autorités provinciales d'assurer la protection
des étrangers et interdisent los associations
illégales. L'èdit ordonnant la suspension des
examens littéraires dans les provinces oii des
attentats ont été commis est un châtiment très
grave pour ces provinces, parce que ce sont les
seuls qui créent lo recrutement des
cau,vn ,u"- s ° - l T s c? ?" dros - Leur suspension
j^^W^ Ç-jSu- piques
Massacre de chrétiens
chrétiens vient d^SLC c?Scu d °
Le pillage
Londres, 25 février.
A la Chambre des communes, lord George
llamilton a l'ait cette nuit les déclarations sui-
vantes :
« La cosduite et la discipline des troupes
anglaises «a Chine ont été excellentes ; défense
La Chambre reprend la discussion
loi sur les associations.
M. Gourd monte à la tribune.
M. Gourd. — Je disais, hier, que nous de>
vions avoir à cœur de donner aux associations
la plus grande somme de liberté possible
(Applaudissements à droite et au centre.)
Rappelez-vous qu'autrelois, au Conseil d'Etat
du premier empire, il fut décidé que les asso-
ciations de moins de vingt personnes n'étaient
pas uno gêne pour l'Etat. La troisième Répu-
blique redoute d'accorder une liberté que don-
nait si libéralement lo Sénat du premier em-
pire. (Nouveaux applaudissements à droite et
au centre.)
Il y a dans la Déclaration des Droits de
l'Homme un article qui dit que nul ne peut être
inquiété pour, ses opinions religieuses. La
Constitution de 1843 proclame que les citoyens
ont le droit de s'associer librement sans armes.
En 18S8, lorsqu'on légiféra sur les réunions pu-
bliques, l'opposition tout entière critiqua le
projet et demanda plus do liberté pour toutes
les réunions politiques 0.14 religieuses. (Applau-
dissements au centre et à droite.)
A plusieurs reprises - l'extrême gauche
crie : « C'est un- discours de discussion gé-
nérale !»
M. Gourd. — H ne m'arrivo pas si souvent
qu'à vous autres de tenir la tribune.
En 1869, plusieurs républicains déposèrent
un projet abrogeant l'article 291 du Code pénal
et ce projet était signé « Jules Favre, Picard,
Gravy, Gambetla »; ces républicains deman-
daient ta liberté absolue d'association. (Applau-
dissements au centre et à droite).
Sous la troisième République on a vu la
proposition Tolain-Lockro y-FÎoquet qui con-
damnait toute restriction apportée au droit
d'Association, puis la proposition Naquet-Baro-
det, enfin l'a proposition Louis Blanc-Madier
de Montjeau-Lockroy . Je pourrais aussi
invoquer des-précédents monarchiques comme
l'ont l'ait MM. Waldeck-Rousseau et Brisson.
On a l'ait passer devant nous, tous les rois
depuis Charlemagne et Saint-Louis jusqu'à
Louis VII. (Rires et applaudissements sur les
mêmes bancs).
Voilà, parâ t il, les exemples de la Républi-
que. (Nouveaux rires). L'esprit des rois de
France était bien différent de celui qui gou-
verne aujourd'hui. (Très bien ! très bien ! à
droite).
Votre texte pourra nous procurer des sur- ,
prises. Un jour, peut-être. M. Milierand succé-
dera à M. Waldeck-Rousseau et à M, Milie-
rand succéderont MM. Sembat ou Allemane.
(Exclamations à l'extrême gauche)
Et peut-être même, par un coup du suffrage
universel, M. Lasies leur succédera. Il y aurait
pe»t-être une certaine terreur quelque part à
ce moment. ( Rires et applaudissements à
droite.)
C'est avec tristesse que je constate en termi-
nant qu'on veut abandonner aujourd'hui les,
traditions libérales. (Très bien ! très bien I à
droite.)
Je ne voudrais pas voir la troisième Républi-
que à laquelle je suis fermement attaché... (Vi-
ves interruptions à l'extrême gauche.)
M. Ch. Bernard, aux socialistes. — Il n'y a
pas que vous, peut-être, qui soyez des républi-
cains. (Très bien ! très bien ! au centre et à
droite.)
fis. Gourd. — En tout cas, je Kn'ai d'autre
ambition que d'empêcher une atteinte à la li-
berté et de dégager la responsabilité d'un cer-
tain nombre de mes collègues du centre. (Dou-
ble salve d'applaudissements à droite et au
centre.)
L'orateur est vivement félicité par de
nombreux députés.
fifl. Trouillot, rapporteur. — M. Gourd a
réouvert la discussion générale Son amende-
ment a pour but do faire revenir la chambre
sur une disposition que M. Gourd a votée lui-
même. (Applaudissements à l'extrême gau-
che.)
Nous retrouverons souvent, d'ailleurs, chez
nos adversaires, cetto tactique qui sait faire
brèche à la loi. (Vives protestations à droite et
au centre.)
lYi Proche. — Voilà votre seul argument.
Ki. de Grandmaison. — Vous ne savez dire
que, ça. (Bl Uit.)
M. la rapporteur. — M. Gourd trouve trop
vague l'expression « associations religieuses ».
Ce n'est pas aujourd'hui qu'il fallait présenter
ces observations. Cotte expression n'est pas
nouvelle dans la loi Au point do vue gramma-
tical, 1 association religieuse comprciid toutes
les associations conKrôganistos ou non oui
poursuivent un but religieux. Au point do vue
légal, l'expression comprend les a ,so îations
formées de nos congrêganistes. C'est dans ce
sens que M. Ribot l'a employée lui-même étant
président du conseil.
claration. La commission refuse de distinguer
entre les associations de plus ou de inoins de
vingt personnes. Elle estime qu'il y a des me-
sures à prendre vis-à-vis de toutes les associa-
tions religieuses. (Applaudissements à l'ox-
trêmo gaucho.)
M. Gourd. — Je prends acte de la déclaration
du rapporteur, que les associations religieuses
ne seront soumises qu'à la déclaration et
devant l'impossibilité d'obtenir l'avis du
gouvernement, jo retiie mon amendement.
Applaudissements à droite et au centre. Nou-
velles huées à l'adresse do M. Waldeck Rous-
seau. Agitation.)
M. le rapporteur. — La Chambre a renvoyé
hier l'article 9 à la commission. La commission
propose le nouveau texte suivant :
« fin cas de dissolution volontaire statuaire
ou prononcée par .justice, les biens de l'asso-
c ation seront dévolus conformément aux sta-
tuts, ou, à défaut, suivant les règles détermi-
ner en assemblée générale. »
La commission propose, en outre, de ren-
voyer le reste de l'article à l'article 15.
Le nouveau texte de l'article 9 est adopté
et nous voici à l'article 10.
M. l'abbé Lemire.— Je demande la suppres-
sion de cet article. .
La définition de la personnalité civile est in-
complète et vient trop tard.
L'orateur est l'auteur d'un amendement
accepté par la commission et qui est ainsi
conçu :
« Les associations peuvent être recon-
nues d'utilité publique par décret. »
Ce texte est adopté et devient le nouvel
article 10.
L'article 11 est ainsi conçu :
Ces associations peuvent faire tous les actes
do la vie civile qui ne sont pas interdits par
leurs statuts, mais clies no peuvent posséder
ou acquérir d'autres immeubles quo ceux né-
chaires au but qu'elles se proposent. Toutes
les valeurs mobilières d'une association doi-
vent être pla ées en titres nominatifs: elles
peuvent recevoir des dons et des legs dans les
conditions pr'ivues par l'article 910 du Gode
civil et l'article 54 de la loi du 4 février 190f.
Les immeubles compris dans un acte de dona-
tion ou dans une disposition testamentaire qui
ne seraient pas nécessaires au fonctionnement
do l'association son 1 , aliénés dans les délais et
fa forme prescrits par le décret ou l'arrêté qui
autorise l'acceptation de la libéralité.Lo prix en
est versé à la caisse de l'asso dation ; elles ne
peuvent accepter une donation mobilière ou
immobilière avec réserve d'usufruit au profit
du donateur.
m. Pion. — Je ne vois pas l'utilité du pre-
mier paragraphe.
fa. le rapporteur. — La commission n'est
pas de votre avis.
L'article 11 est adopté.
Le président donne lecture de l'article 12.
(Cris : Ah ! ah 1)
Toute association composée en majeure par-
tie d'étrangers, ou ayant des administrateurs
étrangers pu|ayantison siège à l'étranger,pourra
êire dissoute* par décret du président de la Ré-
publique rendu en conseil des ministres.
M. Julien Goujon développe un article
additionnel, qui trouve sa place avant
l'article 12, et qui dit :
« Toute association, composée exclusi-
vement d'étrangers, est soumise à la for-
malité préalable de la déclaration. »
C'est tout l'ancion régime que l'on retrouve
dans votre article 12. (Nouveaux applaudisse-
ments.) ., .
C'est la frrmulo : « L'Etat, c'est moi ! » Lest
aux lettres de cachet que vous revenez eu
reprenant cette vieille dissolution, arme do
l'ancienne monarchie.
r>ic voix a l'extrême gauche : \ous I ap-
prouvez ?
Kl Roille. — Non. je no l'approuve pas
r 'isquo io reproche au président du consoil
1, en demander lo retour. (Applaudissements a
droite.)
I,'amendement Amédée Heille est re-
(>st lovée à 0 h. 3'J.
poussé et la séance
Attila à»*-££011 t*2»Ott
Paris, 26 février.
Dans son projet primitif, M. WatteefcRMW
,i n i-iAHm* nour la premiei
•sonnalito civilo
des associations
Au
R?.. Julien Goujon. — Si le contrat d'associa-
tion est du domaine public, comme l'a soutenu
M. Renault' Morlière, contrairement à M. le
président du conseil qui le faisait rentrer dans
le droit civil, il est naturel d'imposer aux
étrangers des conditions autres que celies
imposées aux nationaux. Gela est d'ailleurs de
pratique constante
Une association d'étrangers pourrait se for-
mer en France dans un but politique ou autre
contraire à nos intérêts. H est naturel d'exiger
qu'elle soit portée à la connaissance du public
et du gouvernement. Il n'y a donc aucune at-
teinte à la liberté d'exiger ici la déclaration.
(Très bien ! Très Mon 1)
Je serais heureux de connaître l'opinion du
président du conseil sur cette nécessité de la
déclaration.
Mais venons à l'article 12 actuel.
S'il est voté, le président du conseil aura
deux armes : l'une la loi de 1849 sur l'expul-
sion des étrangers, l'autre la faculté d'obtenir
un décret contre les associations internatio-
nales qui auront cessé de plaire. (Très bien !
Très bien !)
Avec la loi, on no peut frapper les associa-
tions qu'après un délit certain.
Aajourd hui, on pourra Jes dissoudre sans
motif ad mit-um.
Nous, modères, qui n'allons pas chercher nos
doctrines à l'étranger, cela ne nous atteint pas;
mais qu'en pensent messieurs les internatio-
nalistes? No craignez-vous pas d'éprouver t'au | li
torifé rélroa tivo du président du Conseil : ?
(Rires et applaudissements. Violentes interrup-
tions à l'extrême gauche.)
Oui ou non, messieurs les socialistes, êtes-
vous pour la loi sur l'internationale? (Cris à
l'extrême gauche : Non ! non I)
Eh bien ! on rétablit bel et bien cette loi dans
la loi sur les associations. Vous no vous en
apercevez' pas. Un vous prend comme les
alou ttes. au miroir. (Applaudissements et rires
à droite. Vociférations à l'extrême gauche.)
Le pays est en proie à un double malaise :
l'infiltration des étrangers en France et. d'au-.
tre part, l'exode de nos capitaux à l'étranger.
RJI. Donmergue. — Ce sont vos amis lés
patriotes qui les font émigrer. (Applaudisse-
monts à l'extrême gauche.)
83. juSisn Goujon. — .Io vous répondrai par
ce passage du programme oi'iiciel du parti
ouvrier, rédigé par MM. Jules Guesde et Paul
Lal'argue.
il faut habituer les masses, à reprendre ce
oui leur a été enlevé, k exproprier leurs expro-
pdateurs' Uno lois entrée dans cette voie des
restitutions, il n'y a pas de risque que la classe
ouvrière, mise en appétit, s'arrête. C'est par la
propriété eccP-siastiquo quon commence, c'est
par la propriété capitaliste qu'on finit. (Applau-
dissements à droite. Mouvements prolongés).
M. Eevaos. — Jlesamis et moi nous sous-
crivons entièrement à ce programme qui tend
à l'affranchissement du travail.
Ml, Charles Bernard. — Et les millions d'Eif-
fel t
PS. Doumeraue. — Je serai toujours pour les
exploités contre tes exploiteurs.
Sïl. Julien Goujon. — Je n'espérais guère
d'autres déclarations ; mais s'étçnnera-t-on,
après cela, que les capitaux affolés passent à
l'étranger et que, la France ait à lutter d'autre,
part contre l'infiltration de l'étranger ?
Pour moi je ne puis me résoudre encore à
considérer M. Waldeck-Rousseau comme un
Louis XIV (Rires), M. Trouillot comme un Lou-
vois et à voir dans M. Charles l'os une Mme
de Maintenon. (Explosion d'hilarité et longs
applaudissements à droite et au centre.)
KL la préaident du conseil. — Plus mordant,
plus àpve que de coutume, M. Goujon a déclaré
que, du fait de la loi actuelle les consciences
étalent alarmées et quo les coffre forts étaient
inquiets. 11 a parlé d'exode des capitaux.
Ainsi, qudnd on touche aux Congrégations,
les capitaux émigrent et les intérêts se ca-
brent. Eh bien, en entendant ces paroles qui
révèlent nù est le mal, jo demande quels sont
les coupables.
Si ce sont ceux qui ont apporté ici une loi
contre les congrôgaiion's ou ceux qui ont créé
lé péril en ne. la portant pas plus tôt. (Tonnerre
d'applaudissements à l'extrême gauche. Lon
gue agitation.)
J'avais pensé qu'il valait mieux prévenir que
réprimer : c'est pourquoi j'avais demandé la
déclaration. La majorité n'a point partagé mon
avis. L'effort de, M. Goujon aboutit à demander
que la déclaration soit imposée aux assoeia<
tions exclusivement composées d'étrangers
muis il n'y aura qu'à y introduire doux ou trois
f rançais pour échapper à cette disposition pué-
rile. (Nouveaux applaudissements * r*~t„ir—
fois, par ^°J:*J%;-la (icliû nlê t
laquelle uno association est
considérée comme constituant une personne
distincte de la personne de ses membres et on
qui réside la propriété des biensdHa^cUJté.
cplte nersoiinalité. ajoutait M. V\ aldeclv-ltous-
ÏÏE aussi l'autorité qu. la
concède est c te en tlroit de lui imposer telles
ron li ons au'ellc juge nécessaires, soit pour
S &U0II0 affectation, des biens a
•œuvré ntrcp .isc, soit pour empêcher la crois-
sanecExagérée des biens de l'assocmtion et
urévon, r les dangers dont ces établissements
peuvent m naeer les familles et lo régime
fVnnorni
M. l'abbé Gavraud. par voie d'amendement,
demandait la suppression des mots « ou em-
portant renonciation aux droits qui ne sont pas
dans le commerce »; cet amendement a ete
adopté.
Dans les couloirs
La Chambre a voté aujourd'hui des crédits
supplémentaires d'un total dé 250,000 irancs ap-
plicables à ses propres dépenses. Parmi ces
crédits, il y en a un de 20,900 irancs pour 1 im-
pression du rapnort do M. Bourrât sur le ra
chat des chemins de 1er et un de 110,00'J francs
pour l'impression des fameux tableaux de M.
Cad taux ,sur les biens des congrégations.
On aurait mieux i ait d'attribuer 110,090 francs
à la caisse de retraites pour la vieillesse, nous
dit M. Julien Goujon. Cela aurait mieux valu
que de promettre un milliard qui ne viendra
jamais.
H est douteux que la Chambre continue
jeudi la discussion du projet sur le régime des
Apres celte hécatombe, lo torriblo ZUÏIAI
toujours muni de son coutelas, est allé contS
ses exploits meurtriers aux gendarmes A
pavs : il prétend quo sa famille voulait l'em
poisonuer.
Une mine en feu
New- York. 26 février
Le correspondant à Kcrmcrcr, dans l'Etat âm
Wyomoming, do la Salt-Lahe-City-Tribun*.
annonce qu'un incendie violent a eu lieu hiei
soir dans une mine do charbon, à Diamond
ville. Cinquante mineurs ont été ensevelis yf
vants ot un seul a pu se sauver. Ce demi*»
s'est frayé un chemin à travers les flammS
et a été hrêilo d'une façon horrible Les iiani
mes ont empêché touto tentative do sauveluge"
On évalue lo chiffre des pertes à uno somnia
énorme. La cause de I incendie est inconnue
PETITES NOUVELLES
26 février.
Dimanche soir, à dix heures, des malfaiteuPs
ont lento de provoquer un der.idl nn ut prj )s
de la gare do Ghoisy-lo-Rol. A 300 mètres de
la garo ils avaient placé deux barres do bois
dites d'enrayage d'aiguille, ce qui fait coinniu-
niquer la voie principale avec celle do la ban-
lieue. Fort heureusement, le premier train
passé à cet endroit, a broyé les barres sans
dérailler.
De Constantinople, on annonce la
découverte par le docteur Deyke, ù la suite de
nombreux essais sur des cobayes et dos cultu-
res laites avec grand soin du bacille de la dys-
senterie. Ce résultat a été soumis à l'Ecole Im.
périale de Médecine.
— VOmciel promulgue la loi fixant la
budget général des dépenses et recettes d§
l'exercice 1901.
—~~ M. Petigny, pharmacien t'i Montuu-
reux-sur Saône (Vosges), est condamné à sic
mois de prison pour homicide par imprudent 7
causé par l'opium qu'il a servi pour do l'ipéca i
quatre enfants en bas âge et qui sont morts >,t
Pct.gny a été condamné, en outre, à 1,010 M
de dommages-intérêts. f
—~ On mande de New-York au Mon.
ning Posl, le 25 lévrier, que les capitalistes
anglais organisent un syndicat destiné à ache-
ter toutes ies manufactures de soie des Etats-
Unis.
M. Bru, directeur de 2e classe deg
contributions directes à Rodez, est appelé cnla
même qualité à Grenoble ; M. Palou lie, direc-
teur de 4e classe à Ajaccio, passe en La
même qualité à Rodez.
MARCHE DE PARIS
Du 20 février.
Alcools. — Courant, 30 25; mars-avril, 30 25»
4 chauds, 31 25. Cote, 30 »».
Sucres. — Courant, 27 75 ; 4 de mars, 23 125;
4 de mai, 28 5 1 ; 4 d'oetobre, 23 75.
Blés.— Courant, 19 70; mars 19 95 ; 4 de mars,
20 85 ; 4 de mai, 2 > 75.
Farines. — Gourant, 25 35 ; mars, 25 40 ;
4 de mars, 25 85 ; 4 de mai. 23 40.
Gorbeil, 28 »»; sucres roux. 2125; sucres raf-
finés, 10250.
FINANCIER
associations. C'est jeudi, en effet, que doit être
fixée la date du débat sur les trois interpella-
tions Castelin. Massé, Renou et Walter rela-
tives à la raffinerie de Sa:nt-Ouen.
La discussion immédiate en sera de nouveau
demandée et on pense que la Chambre la pro-
noncera, bien quo le gouvernement désire
qu'elle soit ajournée au 8 mars.
Dans le Petit SOIL de ce matin, l'ancien dé-
puté guesdisto Chauvin somme ses anciens
collègues socialistes de déposer simultanément
une proposition de loi tendant à restituer à
l'Etat le monopole de la production, ou tout au
moins du radinage du sucre et une proposition
supprimant le droit de consommation de. 60
francs.
Le groupe socialiste qui s'est réuni aujour-
d'hui s'est occupé, croyons-nous, de ces ques-
tions. Aucune résolution n'aurait été prise en
ce qui concerne le droit de consommation,
mais il faut s'attendre à ce que le groupe dé-
pose uno proposition de reprise de l'industrie. d(
la raffinerie de sucres pa'r l'Etat.
5?
mïu
Paris, 26 février.
Le prince Henri d'Orléans va se rendre en
Chine où il compte profiter de la présence des
troupes alliées pour' explorer los régions occu
pées. De là il passera en Corée et de Corée il
se rendra au Japon.
La durée probable de son voyage sera de
douze ou quinze mois, dont trois mois au
Japon.
A l'occasion de son prochain départ, la so
cié'ô franco -japon ai se lui a offert un lunch. Il
a été reçu par les trois vice-présidents de la
société, MM. Hayashi. commissaire général du
Japon à l'Exposition de 1900, Bertin, ingénieur
en retraite des constructions navales et Félix
Reganiey.
M. Berlin, au nom de la société, a souhaité
la bienvenue au jeune prince et celui-ci, en
quelques mots, a compté l'itinéraire qu'il se
proposait do suivre.
Paris, 26 février.
Le marché reste assez difficile à juger. Les
caisses publiques font des achats assez impor-
tants. Londres, excité par des espérances de
paix au Transvaal, montre les dispositions les
plus fermes ; cependant l'ensemble de la cota
est mou et nos rentes défendent avec peine,
pendant la plus grande partie de la séance,
leurs derniers cours de clôture. Il est bien cer-
tain que le ministère de défense républicaine
n'est point un ministère de défense sociale et
financière. Quelques inquiétudes ne sont pas
absolument sans raison. La rente tombe un
instant à 102 12 et remonte sur un mouvement
provoque par l'approche de la réponse des pri-
mes à 102 22 1]2.
Le groupe des établissements de crédit est
toujours le plus sensible aux émotions de la
politique parlementaire. Ils sont un peu lourds.
Le Lyonnais finit à 103; le Comptoir d'escompta
est à 576; la Sociélé Générale l'ait 617 comme
hier.
Les Chemins français n'aiment pas beaucoup
les bruits de grève; leurs recettes sont d'ail-
leurs en diminution, bien qu'on ait dû s'y at-
tendre. Leurs cours ont reflété une tendance
un peu découragée. L'Extérieure à'72 22 1(2. La
ministère est démissionnaire, et ces démissions
posent toujours un point d'interrogalim. Fai-
blesse nouvelle sur la Thomson à 1.134. Le Mé-
tropolitain est à 488. Un peu de réalisation sur
la Traction à 110. Le Rio arrête sa hausse à
1.505. Le Suez est à 3 632, en légère baisse.
Terminons cet instantané du marché, en
disant que la clôture a valu mieux.sensiblement j
mieux que le début et quo nous pouvons espé-
rer pour demain un peu plus d'énergie.
C'est avec une extrême régularité que nous
répondons gratuitement à toutes les demandes
de renseignements qui nous sont adressées.
C'est pour nous le plus sérieux de nos devoirs
et nous croyons qu'il ne passe pas inaperçu.
Notre service de contentieux d'affairés da
bourse a également rendu et rend journelle-
ment les services ies plus réels à ceux qui s'a-
dressent à notre intervention.
Dlï L.VVIGEKIB,
22, place Vendôme, Paris.
Nouvelles cv&BEg v:s
De nos correspondants particuliers : >
Vigo, 26 février.
La grève des ouvriers des ports ayant amené
les patrons à embaucher quaranto ouvriers
portugais, ceux-ci ont été accuedlis à coups da
fusil par les grévistes. La gendarmerie est in-
tervenue pour rétablir l'ordre et a arrêté qua-
tre grévistes.
Le chef de bataillon
l'anteiie, passe au RXK
Paris, 2 > février.
Vénaux, du 134° d'in-
La commission déclare que les associa-
tions religieuses peuvent exister sans au-
torisation, mais qu'elles sont soumises à
une déclaration. (Mouvement.)
ffl. Aynard. — Il serait bon quo lo gouverne-
ment donnêit son avis sur cetto déclaration qui
a été adoptée à 1 unanimité parla commission.
(Très bien I très bien I)
Le président du conseil fait signe jqu'il
n'a rien a dire (Exclamations, Huées.)
votr^ Ay " ard " ~ La commission n'a pas connu
applaudissements à droite et au
ment. (Vifs-
centre.)
M. liomllot poursuit au milieu du Rmif
M. Gourd a demandé, dil il. quo certaines
associations puissent être dispensées do Saff
- ù l'extrême
gauche.)
M. Julien Goujon. — M, le président du con
seil a qualifié mes arguments de puérils. Je
pourrais lui répondre que les siens sont soni
les, nous serions quittes. (Vifs applaudisse-
ments et rires à droite et au centre.)
M. Waldeck-Rousseau a|lui-mSme senti le
besoin dans son projet do loi de prendre dos
dispositions contre iles étrangers, il en recon
naît donc la nécessité. Je maintiens mon amen
dément.
L'amendement Goujon est repoussé par
319 voix contre 216.
M. Amédée Iteille développe un amende-
ment ainsi conçu :
Contre le projet
sur les Associations
Nantes, 20 février.
Quinze cents personnes assistaient, hier,
la conférence de M. Boyer de Bouillaoné,
organisée contre la loi sur ies associations.
M. Catta, conseiller municipal, présidait,
Le conférencier s'est attaché à prouver
que le droit d'association était égal pour
tous les citoyens. 11 a combattu ua a un
les articles de la loi du gouvernement.
A l'unanimité, un ordre du jour de pro-
testation contre la loi, invitant les députés
et les sénateurs delà Loire-Jnférieure a ne
pas sanctionner par leur vote le projet
gouvernemental, a été voté.
FAITS DIVERS
LES CAISSES^ D'ÉPARGNE
On sait que le ministre des finances a
décidé de ramener à 1,500 francs tous les
livrets de la Caisse d'épargne excédant ce
chiffre et de donner pour l'excédent des
titres de rente aux intéressés qui accepte-
raient ce mode de paiement, au lieu du
remboursement en espèces.
Confiant dans les promesses de l'Etat,
les porteurs de livrets les ont déposés aux
mains des agents de la Caisse d'épargne
et actuellement, 25 février, ils attendent
toujours: 1» le paiement des intérêts de
'année 1900 ; 2' le titre de rente pour l'ex-
cédent converti ; 3° le nouveau livret.
Comme l'lîtat a eu tout le temps pour
préparer cette mutation, les petits rentiers
trouvent avec raison qu'il y met le temps
et qu'une fois de plus lorsqu'il y a des
fonds à verser, il opère avec une sage,
tr >p sage lenteur. S'il s'agissait de tou 'lier
des fonds, parions qu'il y mettrait beau-
coup plus d'empressement.
chargés
de cette
jouir de
Les membres do touto association
de l'administration ou de la direction
associât ou devront être français et
leurs droits civils,
Amédée Raille. — M. Piou vous (lisait.
%o? 'SL^tlSr^S. c , on «optiDn était la liberté
duisai , aas n,Vu u,.ï.' r^ < r' ' 1 , iu,l V0lls i'Uro-
dissolutioi, 'd^' 01 d6
l'autrf
pru- déàret
Un enfant qui se pend
Oran, 26 février.
Un jeuno enfant do 14 ans. fila d'un épicier
du boulevard Malakoff, dégoûté de l'école, l'ai
sait depuis quinze jours l'école huissonnière à
l'insu de ses parents. Ces derniers, instruits do
la conduite do leur progéniture, lui adressèrent
une sévère admonestation.
Hier malin, uno jeuno. fillo de la maison,
ayant à passer dans l'an ière-boutique, trouva
la porte fermèo ; elle passa alors par lo couloir
où uno autro porte donnait accès dans l'arrière-
boutique; on juge do la terreur do la llllolle,
lorsqu'elle vit pondu, le long do la première
porte, son l'rèvo rAlant déjà et sur le point de
succomber à l'asphyxie.
Sais ; e do frayeur, elle courut sur la place où
se trouvait un agent qui coupa la corde assez
a temps pour quo la strangulation ne l'Ut pas
complète.
Grâce aux soins empressés qui lui hirent
prodigues, lo malheureux enfant revint à la vie
et déclara formellement qu'il no voulait plus
aller à l'école, proférant apprendre un métier.
Satisfaction lui a été donnée dos ce matin, sur
sa promesse formelle do ne plus attenter à ses
jours.
Horrible crime
Triestc, 26 février.
Dans lo village do Sibino, Joseph Zuiicli, âgé
de 33 ans, a tue sa femme, ses trois enfants,
Sofia, ûgee de 8 ans ; Bogdan, lige de G ans, et
Dussan, âgé de 3 ans, avec un énorme, coûte
las de bourhor.
Knsuitc l'assassin, en proie à uno épouvanta-
ble criso de folie sanguinaire, courut dans uno
ôtable où il égorgea doux buiul's, un veau, un
cheval, un àno, deux mulets et un chien do
entre cbe-
des conditions
di-
Courses de Chevaux
La Petite Gironde, de Bordeaux organisa
cetto année une course, sur roule,
vaux et mulets attelés, dans
toutes nouvelles.
Lo trajet sera de 800 kilomètres environ,
visés en sept étapes. Un repos obligatoire da
12 heuros sera imposé, à chaque étape, à tous
les coureurs. .
La course aura lieu le jeudi 16 mai, jour u»
l'Ascension, ot les jours suivants, sur le P 0 *'
cours do Bordeaux, Agen, Toulouse, Aucu,
Tarbes. Pau, Bayonne, Mont do-Marsan et Bor-
deaux.
Il y aura plus do 6.OO0) francs de prix : ua
prix do 2.000 francs, un do 1 .OOO franos, U»
do 500 francs, etc.
La liste d'engagement sera ouverte à partir
du 1"' mars. Pour toutes demandes d'ciigagO"
ments e,t de renseignements, écrire à M. >y'
nest Toulouzo, président do la course de 1*
Petite Gironde, 8, rue do Chevorus, à Bo r "
deaux. ^
Bi-Borax Oriental
S'en servir comme poudre dentifrice sur-
tout, le soir, détruit l'acidité de la
pendant La nuit et donne une haleine i