27 Février 1901 - Bibliothèque de Toulouse

as
aussi l'empereur Iaissa-t-il intentionnellement
lo roi et sa soeur bien aimée, échanger en têlc-
à-tète leurs émouvantes confidences. »
On télégraphie de Hombourg au même jour-
nal :
» L'empereur, accompagné du roi Kdouard,
est arrivé au château de Hombourg à quatre
heures du soir. Il a fait visiter à son hôte la
iiourellc ailé anglaise du château, et le roi a
été surpris et charmé do la délicate attention
de son neveu. Il s'agit d'un aménagement spé-
cial fait à l'intention du roi Kdouard VII pour
l'époque où il viendra faire sa cure annuelle à
Hombourg. »
Nimes. 25 février.
L'épidémie d'anlisoutanite aiguë qui sévit,
depuis quelque temps sur les municipalités so-
cialistes, vient do faire son apparition à l'hôtel
de ville de Nimes où trônent les dreyfusards
et les francs-maçons.
Malgré l'anticléricalisme du maire Crouzet et
de la majorité, elle y a été fraîchement ac-
cueillie.
Lo maire a refusé d'obéir aux injonctions
des socialistes, « tant qu'il ne serait pas assuré
qu'un arrêté interdisant le port de la soutane
puisse avoir une sanction légale».
Profitant du désarroi delà majorité, les mem-
bres de la droite, par l'organe de M. de Bernis.
ont proposé la motion suivante, qui ne man-
que ni de libéralisme, ni d'originalité:
« Le conseil municipal de Nîmes, soucieux
d'accorder à ses concitoyens touto liberté,
quant au costume, et en présence do la propo-
sition interdisant le port do la soutane, de-
mande que la congrégation non reconnue des
Frimes-maçons soit autorisée de jour et de
nuit, même hors de la période du carnaval, à
circuler dans la ville, avec ses insignes les
plus secrets. »
Oetle proposition a été accueillie par les ap-
plaudissements du public, accompagnés d'une
Hilarité prolongée, tandis que les Frères Trois-
Points, estomaqués, demeuraient bouche
béante.
Les deux motions — celle des socialistes et
selle de M de Bernis — ont été renvoyées à la
îominission.
an
Paris, 26 février.
L'Agence Havas reçoit ia dépêche sol
?anle de Rome :
On assure que le Pape a décidé de tenir un
consistoire à la On de mars. Aucun évêque
français ne sera préconisé.
Rome, 2G février.
Le Souverain-Poniife a assisté, aujour-
d'hui, à la réunion de la congrégation des
rites qui a discuté la cause de la béatifica-
tion de la fondatrice des sœurs de la
Sainte-Famille.
» Quant a nous, r.ous n'avons plus, avec le
concours du comité général et du groupe par-
lementaire socialiste, qu'à, concentrer toutes
nos énergies et toutes nos activités en vue de
l'organisation de la résistance.
« Nous donnerons des conférences dont le
produit sera affecté à la cause dos grévistes et
où nous distribuerons les listes de souscrip-
tions. Déjà dimanche, nous avons donné une
grande réunion à Lyon. Avant pou, vraisem-
blablement dans les premiers jours de la se-
maine prochaine, nous en donnerons une à
Paris avec .Iules Guesde et Jaurès. D'autres
suivront, nous enverrons des délégués dans
tous les centres industriels pour exposer la
situation et obtenir des ouvriers des secours
réguliers et certains en faveur des grévistes de
Montceau et de Saint Kloi. Nous laisserons à
chaque syndicat la l'acuité d'user du-mode de
secours qu'il préférera soit qu'il décide quo
chaque membre versera cinq ou sept sous par
semair.o, soit qu'il décide quo chaque syndiqué
abandonnera une demi journée de paye par
quinzaine.
» Dès à présent, il faut que le prolétariat se
mette dans l'idée qu'il doit avoir une sorte de
budget de la misère. Ges réunions et ces coti-
sations produiront eeitaincmcnt une somme
supérieure aux 2.000 francs que Guesde pro-
mettait aux mineurs de Montceau et qui suffi-
raient à leur permettre de prolonger la grève.
» Si c'est nécessaire, nous enverrons des dé-
légués en Angleterre et en Belgique. »
Telles sont les déclarations faites par M.
Maxcnce Roldes. .
avait été faite aux troupes anglaises de se
livrer au pillage. Des mesures sévères avaient
été prises pour faire observer cetto défense ;
néanmoins, certains objets de valeur, laissas
par lo gouvernement chinois dans lo palais
d'Eté, se trouvent actuellement entre les mains
des autorités anglaises et lo général Gnsclee a
reçu l'ordre do les garder dans le but de los
rendre aux Gbinois après le rétablissement do
la paix ».
Or. chose curieuse, on annonce pour aujour-
d'hui, à Londres, une vento d'objet < provenant
du pillage de Pékin. Plusieurs de ces objets
viennent du palais même de l'empereur et la
vente est publique. Lord George llamilton est
bien exactement renseigné, comme on voit.
Uniformes allemands
Berlin, 20 février.
On annonce que l'empereur d'Allemagne,
d'accord avec les principaux princes de l'em-
pire, les rois de Saxe et de Wurtemberg et le
prince régent de Bavière, a ordonné de substi-
tuer, sur los uniformes du corps expédition-
naire de Chine, los insignes de l'empire à ceux
des litats particuliers.
Le Beriiner Neuesle Nacheieh/.cn salue,
dans celte nouvelle, une preuve de la disposi-
tion qu'ont les administrations militaires loca-
les à favoriser le sentiment unitaire.
lutinerie à l'Ecole de Châlons
Châlons-sur-Marne, 26 février.
Une mutinerie a éclaté à l'Ecole des arts et
métiers do ctr\lons-sur-Harne. Plusieurs élè-
ves mal notés ayant eu leurs bourses suppri-
mées, la deuxième division refusa tout travail
st se barricada dans le dortoir.
La gendarmerie et une compagnie d'infante-
rie occupent l'Ecole. Le préfet et les autorités
ont vainement exhorté les mutins à rentrer
dans l'ordre.
La deuxième division, par suite, a été licen-
ciée par ordre du ministre du commerce; les
élèves quitteront l'école ce matin.
Ghâlons-sur-Marne, 28 février.
Ce matin, le préfet a notifié leur licenciement
aux élèves de la deuxième division de l'Ecole
les arts et-métiers.
On dut enfoncer les portes des dortoirs pour
faire évacuer les mutins ; ils ont été conduits
«i la gare par un détachement d'infanterie et
de gendarmerie; ils sont, parqués dans la salle
d'attente et quittent Ghàions par tous les
irains.
Paris, 26 février.
Ij'Echo de Paris affirme qu'au cours de son
vovago le général Pendezec a eu des entre-
tiens' de la' plus haute importance avec les
différents généraux russes, relativement au
rôle des années alliées dans une prochaine
guerre.
Diverses questions d'ordre militaire ont été
également résolues.
Enfin, ces échanges de vues n'ont pas eu seule-
ment comme conclusion dos accords verbaux :
le général Pendezec serait revenu en France
porteur de conventions écrites.
Le général avant son départ de Pétersbourg
a rendu visite au général Bogdanovitch.
Saint-Pétersbourg. 26 février.
Le général allemand de Werder est arrivé
ici, hier, et est descendu au palais d'Hiver. On
sroit, de plus en plus, que lo général de Wer-
der est chargé auprès du tsar d'une mission
touto spéciale d'ordre particulièrement délicat.
On ajoute même, que cette mission a été
dictée a Guillaume IL non-seulement par l'im
pression causée en Russie par son attitude en
Angleterre, mais par la présence prolongée à
Saint-Pétersbourg du général Pendezec, chef
do l'état -major général français.
Paris. 20 février.
Le général Pendezec, chef d'ètat-major géné-
ral de l'armée, est rentré ce malin à Paris,
après avoir rempli ia mission dont il était
chargé.
Giermont, 23 février.
De nouveaux incidents se sont produits ia
nuit dernière au quartier des Capelles à Saint-
Eloi-les-Mines,
Deux maisons, habitées par des ouvriers
soupçonnés de travailler, ont été assaillies à
coups de pierres et ont eu leurs vitres brisées.
Les auteurs de ces actes do violence sont
inconnus. Les brigades do gendarmerie qui
sont a Saint-Eloi ont été renfocées hier. Au-
jourd'hui, aura lieu une réunion générale des
mineurs. MM. Gonstans, maire do Montluçon,
et Thivrier, de Gommentry, v assisteront.
Chalon-sur-Saône, 26 février.
La rentrée au travail s'est effectuée dans le
calme complet. Les mêmes mesures d'ordre
qu'hier ont été prises. On signale dix rentrées
de plus qu'hier à l'usine Galland. Le directeur
prendra encore une vingtaine d'ouvriers, mais
étrangers à Ghalon.
Montceau-les-Mines. 26 février.
Les délégués envoyés à Saint-Etienne sont
rentrés à Montceau-les-Mines hier soir. Ils ont
eu ce matin une longue conférence avec tout
le bureau du syndicat, auquel ils ont exposé la
situation et le résultat de leur mission.
Les délégués en revenant de Saint-Etienne
se sont arrêtés à Firrniny, où après lui avoir
expliqué les décisions prises par le comité fé-
déral, ils ont recueilli 1 adhésion du svndicat
des mineurs de lirminy.
A l'issue de cette conférence, M. Maxence
«soldes qui y assi tait a lait à un de nos con-
fères, tant sur la po tée de la décision du
congres de Saint-Etienne que sur l'attitude qui
va être ad.,ptee et les mesures de résistance
qui seront prises, les déclarations suivantes
nont nous lui laissons toute la responsabilité :
, ' * données les circonstances, a-t-il dit.
?,°" sei1 fédéral avait le choix entre deux tac-
ffliï?i? i e ? P ro F" n «er Pour la grande ba-