27 Février 1901 - Bibliothèque de Toulouse
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FAITS DIVERS<br />
Un entent qui sa pend<br />
Oran. 26 février,<br />
uune enfant <strong>de</strong> 11 ans. Ma d'un épicier<br />
i %u1evard Malakoff, dègoiMé <strong>de</strong> l'école. W-<br />
d„°it <strong>de</strong>puis quinze jours l'fcoto bulswnmère t<br />
^f»e«<br />
Sf à passer dans i'a :i «re-bou u,u^ tjjttg<br />
!ans l'arrière-<br />
<strong>de</strong> la fillette,<br />
<strong>de</strong> la protnIWe<br />
8. Amiante eantaMle du ("quatuor (P.<br />
Tsehaikowsliyj, l tf audition a <strong>Toulouse</strong>, par le<br />
quatuor.<br />
/i Quatuor, piano et cor<strong>de</strong>s, op. 17 (R. Sohu-<br />
inann). 1. Soslenuto assai allegro ma non<br />
troppo. 2. Scherzo. 9, Anc/anie.' 4. Finale, par<br />
Mlle Marguerite Vannier, MM. Léon .leansou.<br />
Emilie i'ujol et L. l'.alaresque.<br />
Prix du billet, 3 francs La 4* séance aura<br />
lieu le 21 mai s ot la 0' lo 18 avril. On peut so<br />
procurer <strong>de</strong>s billets chez tous les marchands<br />
<strong>de</strong> musique et a la perle d'entrée.<br />
fa porte fermée.; elle passa aie<br />
„u une autre portedonnait accès dans<br />
boutique; on juge do la terreur<br />
feice te aux soins empressés qui. luiWW<br />
nrod i°ués le malheureux entant revint a a vie<br />
Sdéclara formellement qu'il ne v ulaT plus I<br />
aller à l'école, proférant apprendre un métier.<br />
Satisfaction lui a été donnée dès ce malin, sur<br />
sa promesse formelle <strong>de</strong> ne plus attenter a ses<br />
tours.<br />
Horrible crime<br />
Trieste. 23 février.<br />
Dnns le village <strong>de</strong> Sibino, Joseph Zulich, figé<br />
,1(> o8 ôns a tue sa femme, ses trois enfants,<br />
Sofia âgée <strong>de</strong> 8 ans ; Iîogdan, âgé <strong>de</strong> 6 ans. et<br />
Pussan. âgé <strong>de</strong> 8 ans, avec un énorme coûte<br />
.as do boucher. _<br />
Ensuite l'assassin, en proie à une épouvanta-<br />
ble crise <strong>de</strong> folie sanguinaire, courut dans une<br />
établo oii il égorgea doux bœufs, un veau, un<br />
cheval, un âne, <strong>de</strong>ux mulets et un chien <strong>de</strong><br />
gar<strong>de</strong>.<br />
Après cette hécatombe, le terrible Zuheh,<br />
toujours muni <strong>de</strong> son coutelas, est allé conter<br />
ses exploits meurtriers aux gendarmes du<br />
rjavs : il prétend que sa famillo voulait l'em-<br />
poisonner.<br />
Une mine en feu<br />
New-York, 20 février.<br />
Le correspondant à Kermerer, dans l'État <strong>de</strong><br />
Vvvomoming, <strong>de</strong> la Sall-Lahe-Cily-Tribune,<br />
annonce qu'un incendie violent a eu lieu hier<br />
soir dans une mine <strong>de</strong> charbon, à Diamond-<br />
vilte Cinquante mineurs ont été ensevelis vi-<br />
vants et un seul a pu se sauver. Ce <strong>de</strong>rnier<br />
s'est fravé un chemin à travers les flammes<br />
et a été Brûlé d'une fa'.-on horrible. Les flam-<br />
ines ont empêché toute tentative <strong>de</strong> sauvetage.<br />
On évalue lo chiffre <strong>de</strong>s pertes à une somme<br />
énorme. La cause <strong>de</strong> 1 incendie est inconnue.<br />
A la Métropole<br />
Courses <strong>de</strong> Chevaux<br />
La Petite Giron<strong>de</strong> <strong>de</strong> Bor<strong>de</strong>aux organise<br />
cetto année une courso, sur route, entre che-<br />
vaux: et mulets attelés, dans <strong>de</strong>s conditions<br />
toutes nouvelles.<br />
Le trajet sera <strong>de</strong> 800 kilomètres environ, di-<br />
visés en sept étapes. Un repos obligatoire <strong>de</strong><br />
12 heures sera imposé, à chaque étape, à tous<br />
les coureurs.<br />
La course aura lieu le jeudi 18 mai, jour <strong>de</strong><br />
l'Ascension, et les jours suivants, sur le par-<br />
cours do Bor<strong>de</strong>aux, Agen, <strong>Toulouse</strong>, Auch,<br />
Tarbes, Pau, Bayonne, Mont-<strong>de</strong>-Marsan et Bor-<br />
<strong>de</strong>aux.<br />
Il y aura plus <strong>de</strong> 6.000 francs <strong>de</strong> prix : un<br />
prix "<strong>de</strong> 2.000 francs, un <strong>de</strong> 1 .OOO francs, un<br />
<strong>de</strong> SOO francs, ete.<br />
La liste d'engagement sera ouverte à partir<br />
du D r mars. Pour toutes <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s d'engage-<br />
ments et <strong>de</strong> renseignements, écrire à M. Er-<br />
nest Toulouze, prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> la course <strong>de</strong> la<br />
Petite Giron<strong>de</strong>, 8, rue <strong>de</strong> Cheverus, à Bor-<br />
<strong>de</strong>aux.<br />
Lo R. P. Cau<strong>de</strong>au a inauguré dimanche à la<br />
Métropole, les conférences do la station qua-<br />
diagé.simale <strong>de</strong>vant un très nombreux auditoire<br />
qui, par sa religieuse attenlion, a rendu témoi-<br />
gnage à l'éloquence du discours.<br />
Le sujet traité était la SoullVanco. L'imnionso<br />
tableau <strong>de</strong> la souffrance humaine a été peint<br />
BOUS nos yeux par un léaliste, mais par un<br />
léaliste véritable, qui sait que nous soutirons<br />
par le corps, le eoour et l'âme.<br />
Hélas ! combien la ressemblance est parfaite I<br />
lo portrait tient <strong>de</strong> la rigueur et do l'fnflexU»<br />
litô du géomètre. . ,<br />
Après lo tableau, lo problème. Pourquoi 11<br />
Souffrance'? Les dimanches qui vont suivre, l<br />
problème sera fouillé.<br />
En attendant, voici la solution :<br />
Les philosophies ne connaissent, d'autre vic-<br />
toire sur la souffrance que celle <strong>de</strong> la violence<br />
ou du désespoir, ce qui est la pire <strong>de</strong>s <strong>de</strong>laiies<br />
Lo Christ seul sait lo rôle do la souflranco<br />
Donc il faut se résigner à son action, l'accep-<br />
ter, la vouloir. . . r „.<br />
Suivons le Christ qui en a assume le lar<br />
<strong>de</strong>au ; et, avec lui, nous obtiendrons la vie<br />
toire en partageant la sienne.<br />
Tel est l'énoncé <strong>de</strong>s idées-mères <strong>de</strong> la confé-<br />
rence <strong>de</strong> dimanche ; ello nous est apparue<br />
comme le beau portique d'un magnifique edi<br />
lice. H. DU R.<br />
Grand Café-Restaurant Sion<br />
A partir d'aujourd'hui, mercredi <strong>27</strong> février,<br />
le Grand Café-Restaurant Sion, précé<strong>de</strong>mment<br />
place Lafayette, est transféré boulevard <strong>de</strong><br />
Strasbourg, 3 bis : le directeur <strong>de</strong> cet établis-<br />
sement, installé avec tout lo confort mo<strong>de</strong>rne,<br />
à l'honneur d'informer ses nombreux clients<br />
et le public, que dès 11 heures du matin, il<br />
sera aujourd'hui en mesure <strong>de</strong> servir les dé-<br />
jeuners au prix habituel.<br />
Il est superflu d'ajouter que foutes les con-<br />
sommations seront <strong>de</strong> premières marques sans<br />
changement <strong>de</strong> prix.<br />
Chemin <strong>de</strong> fer<br />
<strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> à Boulogne<br />
La Compagnie du chemin <strong>de</strong> fer <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong><br />
à Boulogne sur-Gesse, a l'honneur d'informer<br />
lo public, quo la section <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> à Rieu-<br />
mes sera ouverte au service <strong>de</strong>s voyageurs et<br />
marchandises en gran<strong>de</strong> et petite vitesse à<br />
partir du jeudi, 28 lévrier courant.<br />
Départs <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>: 8 h. 10 mat.; 1 h. s.;<br />
On sait que le ministre <strong>de</strong>s finances a<br />
déridé <strong>de</strong> ramener à f,5Q0 francs tous les<br />
livrets <strong>de</strong> ta Caisse d'épargne excédant ce<br />
chiffre et <strong>de</strong> donner pour l'excé<strong>de</strong>nt <strong>de</strong>s<br />
titres <strong>de</strong> rente aux intéressés qui accepte-<br />
raient ce mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> paiement, au lieu du<br />
remboursement en espèces.<br />
Confiants dans les promesses <strong>de</strong> l'Etat,<br />
les porteurs <strong>de</strong> livrets les ont déposés aux<br />
mains <strong>de</strong>s agents <strong>de</strong> la Caisse d'épargne<br />
et actuellement, 25 février, ils atten<strong>de</strong>nt<br />
toujours : 1° le paiement <strong>de</strong>s intérêts <strong>de</strong><br />
l'année 1000 ; 2' le titre <strong>de</strong> rente pour l'ex-<br />
cé<strong>de</strong>nt converti ; 3° le nouveau livret.<br />
Comme l'Etat a eu tout le temps pour<br />
préparer cette mutation, ies petits rentiers<br />
trouvent avec raison qu'il y met le temps<br />
et qu'une fois <strong>de</strong> plus lorsqu'il y a <strong>de</strong>s<br />
fonds à verser, il opère avec une sage,<br />
trop sage lenteur. S'il s'agissait <strong>de</strong> tou :her<br />
<strong>de</strong>s fonds, parions qu'il y mettrait beau-<br />
coup plus d'empressement.<br />
ilBB—j M—P——h<br />
5 h. 45 soir.<br />
Arrivées à Rieumes :<br />
7 h. 88 soir.<br />
Départs <strong>de</strong> Rieumes<br />
mal. ; 3 h. 19 soir.<br />
Arrivées à <strong>Toulouse</strong> ;<br />
soir; 5 h. 15 soir.<br />
10 h. 0-3 mat; 2 h. 53 s.;<br />
5 h. 34 mat. ; 10 h. 34<br />
7 b. 30 mat.; 12 h. 30<br />
Vol au ren<strong>de</strong>z-moi<br />
Une somme <strong>de</strong> 300 francs a été volée à M.<br />
Ferdinand Escoulan. épicier, rue Riguepels, 16,<br />
par une inconnue, âgée <strong>de</strong> 40 ans environ, qui<br />
<strong>de</strong>mandait à échanger <strong>de</strong>s pièces étrangères.<br />
Le feu<br />
Lundi soir, vers 8 heures, Mme Potin, âgée<br />
<strong>de</strong> 34 ans, domiciliée rue Lancefoc, 30, était<br />
occupée à préparer <strong>de</strong>s aliments sur un four-<br />
neau à gaz, quand tout à coup Io feu se com-<br />
muniqua à ses vêtements; elle put facilement<br />
l'éteindre en se roulant dans une couverture.<br />
Des soins furent prodigués à Mme Potin, par<br />
le docteur Roux, a la pharmacie Mèdale, située<br />
boulevard d'artillerie. Les blessures sont sans<br />
gravité.<br />
Le feu, qui commençait à se communiquer<br />
dans l'appartement, fut rapi<strong>de</strong>ment éteint par<br />
M. Reynls. domicilié rue Lancefoc, 48, qui se<br />
brûla légèrement un doigt.<br />
Les dégâts, peu importants, sont couverts<br />
par une assurance.<br />
Fumée sans feu<br />
Hier au soir, vers 7 h. 1|2, une épaisse fumée<br />
s'élevait au-<strong>de</strong>ssus d'une maison <strong>de</strong> la rue<br />
Denfert-Roehercau ; immédiatement, les pas-<br />
sants au rassemblaient, on appelait les pom-<br />
piers qui mettaient leurs pompes en batterie.<br />
Mais le moment <strong>de</strong> noyer le loyer d'incendie,<br />
on dut rechercher quelle était la partie <strong>de</strong> la<br />
maison oii lo feu avait pris ; on découvrit alors<br />
un tas <strong>de</strong> chiffons sales qui se consum-<br />
mai; nt lentement et produisaient une abon-<br />
dante fumée noire mais sans flammes ; les<br />
pompiers n'ont donc eu qu'à reprendre le<br />
chemin <strong>de</strong> la caserne Roussy.<br />
Pour le corps expéditionnaire<br />
<strong>de</strong> Chine<br />
Le comité <strong>de</strong> direction <strong>de</strong> la fête <strong>de</strong> gala au<br />
proiit <strong>de</strong>s blessés et <strong>de</strong>s mala<strong>de</strong>s du corps ex-<br />
péditionnaire do Chine nous communique le<br />
programme arrêté pour la soirée du 2 mars,<br />
en ait; ndant. la publication <strong>de</strong> l'affiche détaillée<br />
du spectacle.<br />
Ordre <strong>de</strong> la représentation :<br />
L Ouverture d'opéra par les trois musiques<br />
<strong>de</strong> la garnison réunis.<br />
2. Poésie <strong>de</strong> circonstance, récitée par M. Ro-<br />
mu hl Jouhes,<br />
. Ouverture, 1" et 2» actes <strong>de</strong> Carmen. In-<br />
terprétation : Don José, M. ('dément <strong>de</strong> l'Opéra-<br />
Comique; Carmen. M-« <strong>de</strong> Nuovina, <strong>de</strong> t'Opéra-<br />
Comique: Eseamillo. M. G. Boyle, <strong>de</strong> l'Opéra.<br />
i.rand divertissement Première partie:<br />
Y* .danses anciennes, par Mlle Emma San-<br />
Tui! 11 ' t^endèro danseuse étoile <strong>de</strong><br />
i'USes Jeanne Régnier, Irma Violât<br />
danseuses <strong>de</strong> l'Opéra.<br />
5. 3» et 4» aet.-s <strong>de</strong> Carmen.<br />
6. Grand divertissement. Deuxième partie :<br />
«-es danses mo<strong>de</strong>rnes, par Mlles Sandrini Ré-<br />
gnier, Viollat.<br />
Ouverture d'opéra par les trois musiques <strong>de</strong><br />
la garnison réunies.<br />
L'exposition <strong>de</strong>s lots <strong>de</strong>là tombola organisée<br />
par les <strong>de</strong>ux sociétés do la Croix-Houge Fran-<br />
çaise, dans les vitrines <strong>de</strong>. la ma son Laper-<br />
sonne. place Esquirol. attire la visite <strong>de</strong> notre<br />
Population, et constitue un <strong>de</strong>s principaux at-<br />
traits <strong>de</strong> la splenclule soirée préparée.<br />
83 e d'infanterie<br />
Le 83« d'infanterie (portion principale), exécu-<br />
tera le 1« mars, la marche dont vofci l'iti-<br />
néraire :<br />
Place Dupuy (point initial), route <strong>de</strong> Castres<br />
par Lasbor<strong>de</strong>s, Fonsesgrives, côte 218 et Mous-<br />
sard, Embatut, la Pigasse, Aufréry, côte 199,<br />
église <strong>de</strong> Balma, Aïga, côte 192, pont do la<br />
Colombette (p. d ) et casernes.<br />
Départ, 10 h. 30 ; rentrée, 4 h. 30 ; distance à<br />
parcourir, 26 kilomètres.<br />
Nouveau Journal<br />
l'Opéra ;<br />
premières<br />
Nous apprenons la publication du Progrès<br />
agricole du Midi, do it le rédacteur en chef<br />
est notre distingué confrère, M. Georges Der-<br />
rouch.<br />
Le premier numéro, qui parait aujourd'hui,<br />
est distribué gratuitement aux agriculteurs à<br />
<strong>Toulouse</strong>, dans les bureaux du Progrès, ruo<br />
Saint-Antoine-du-T, 26 et à la librairie Brun-<br />
Rey, rue Lafayette, n- 20.<br />
Nous souhaitons une cordiale bienvenue à<br />
cetto nouvelle feuille.<br />
introduit <strong>de</strong>s « miséreux dans le rhHeau<br />
dont il est chassé avec eux. Mais, on partant,<br />
. lus épris que jamais <strong>de</strong> Ma<strong>de</strong>leine, il emporte<br />
dans son civur un sentiment do haino contre<br />
André Chénicr qui. avec ses vers, a profondé-<br />
ment impressionné la jeune fi Mo.<br />
Lcs temps ont marché, quand apparaît lo se-<br />
cond tableau. Nous sommes au mois do juin<br />
17'.M, à Paris, sur la place do la Révolution,<br />
précé<strong>de</strong>mment appelée place Louis XV, C'est là<br />
qu'André Chénicr et Ma<strong>de</strong>leine so retrouvent<br />
après les malheurs qui ont fondu sur les do<br />
Coigny : la comtesse est morte, lo château a<br />
été détruit et les biens confisqués Madoleine,<br />
sans nullo ressource, no doit <strong>de</strong> subsister qu'au<br />
dèvouoment à touto éprouvo do la mulâtresse<br />
Bersi. Or, du jour où ello a vu Cbèiiier, Mado-<br />
leine l'a aimé ot celui-ci n'a pu l'oublier.<br />
Ici, tout naturellement, trouve sa place l'i-<br />
névitable duo d'amour, soit que nous soyons<br />
dans lo vioux moule do « l'opéra » ou quo nous<br />
nagions en plein « drame Iyriquo ».<br />
Mais, pendant cet épnnchenicnl. Ma<strong>de</strong>leine<br />
et Chénier sont épiés et dénoncés pur un c mus-<br />
cadin » au service <strong>de</strong> Gérard, qui est <strong>de</strong>venu<br />
représentant du peuple ; toutefois, ils parvion<br />
nent à s'enfuir, après une lutto dans laquelle<br />
Gérard est frappé d'un coup d'épôe par An Hé<br />
Chénier.<br />
Lo troisième tableau nous montro le tribunal<br />
révolutionnaire avec les sans-culottes et les.si-<br />
nistres tricoteuses. Par son espion, Gérard, qui<br />
est guéri du coup d'épéo qu'il a reçu, apprend<br />
qu'André Chénier viout d'êtroarrètô et il triom<br />
phe à la pensée quo Ma<strong>de</strong>leine va venir implo-<br />
rer pour lui la clémence du tribunal.<br />
Tout entier à sa haine et à sa vengeance,<br />
Gérard se fait l'accusateur do Chénier et, lors-<br />
quo Ma<strong>de</strong>leine arrive, il lui déclare son amour<br />
et sa basse jalousie. Voulez-vous sauver Andro<br />
Chénier, lui dit-il 1 Donnez-vous à moi. « Pre-<br />
nez-moi donc, répond la jeune fillo éplorôe, car<br />
jo ne tiens plus à la terre ».<br />
Devant ce renoncement sublime, Gérard,<br />
comme dans une vision, voit l'horrour <strong>de</strong> son<br />
forfait ot jure do sauver un innocent.<br />
Les juges du tribunal arrivent, et lorsque<br />
Chénier se présente : «Traître à la Patrie», dit<br />
l'accusation — Ma plume, répond Io poète, a<br />
pu être redoutable pour los sots et les méchants,<br />
mais c ello » n'a jamais trahi mon pays do<br />
France.<br />
On appelle alors Gérard en témoignage, qui<br />
affirme l'innocence du poète « Mais lui répond<br />
l'accusateur public, le farouche Fouquier-'l'in-<br />
ville, l'accusation vient do toi. » — Elle est mal<br />
fondée, riposte Gérard. - « S'il en est ainsi,<br />
ajoute Fouquicr, je la reprends pour moi ». C'en<br />
est fait, Chénier est, perdu.<br />
Après une délibération, les juges rapportent<br />
un verdict <strong>de</strong> mort, au milieu du tumulte <strong>de</strong> la<br />
foule et <strong>de</strong>s cris : « A la Lanterne, c'est un<br />
vendu, la mort 1 ». ce pendant quo dans lo<br />
lointain, les roulements sinistres <strong>de</strong>s tambours<br />
se font entendre.<br />
Avec le quatrième tableau, qui so passe dans<br />
la cour <strong>de</strong> la prison <strong>de</strong> Saint-Lazare, nous<br />
assistons aux <strong>de</strong>rniers moments d'André Ché-<br />
nier. Ma<strong>de</strong>leine est venue lo retrouver dans<br />
son cachot où il attend la mort, en composant<br />
sa Jeune Captive. Le geôlier finit par so lais-<br />
ser attendrir par Ma<strong>de</strong>leine, et il consent à lui<br />
laisser prendre la place d'une autre condamnée.<br />
Après tout, peu lui importe, pourvu qu'il y ait<br />
le nombre, et au lever du jour, la lugiibre<br />
charrette <strong>de</strong> Samson emporte André Chénier et<br />
Ma<strong>de</strong>leine vers la mort.<br />
L'action dramatique, comme on vient <strong>de</strong> le<br />
voir, se développe normalement avec les trois<br />
personnages principaux <strong>de</strong> l'ouvrage : André<br />
Chénier et Ma<strong>de</strong>leine <strong>de</strong> Coigny unis par<br />
l'amour jusqu'à leur mort et Gérard le traître,<br />
nécessaire et inévitable, Sans doute, ces trois<br />
rôles sont <strong>de</strong> pure convention, mais soit par<br />
l'unité du drame, soit par la fertilité <strong>de</strong>s inci-<br />
<strong>de</strong>nts pathétiques, soit encore par le contraste<br />
frappant <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux âmes poétiques et <strong>de</strong><br />
l'atmosphère <strong>de</strong> l'époque <strong>de</strong> la Révolution, il en<br />
résulte une œuvre puissamment dramatique et<br />
émouvante.<br />
Voilà la part du librettiste, voici celle du<br />
musicien :<br />
M. Umberto Giordano fait partie <strong>de</strong> cette<br />
trinité italienne (lui. Puccini et Léoncavallo)<br />
qui est en train d'opérer dans son pays une<br />
véritable révolution musicale. Lors dè mon<br />
« étu<strong>de</strong> » sur la Vie <strong>de</strong> Bohême, je m'appesan<br />
tis — et beaucoup — sur l'évolution <strong>de</strong> l'art<br />
lyrique en Italie. C'est d'après les principes <strong>de</strong><br />
cette évolution qu'André Chénier a été cons-<br />
truit et, on pourrait définir sa caractéristique<br />
ainsi : un bon drame musical italien. Et pour<br />
en finir une bonne l'ois pour toutes, répétons à<br />
nouveau que la jeune école italienne (actuelle)<br />
a accompli cet ! e évolution — ce pourquoi nous<br />
la complimentons — en s'inspirant <strong>de</strong>s bases<br />
du drame lyrique' créé par Gluck, d'abord,<br />
porté ensuite à son apogée par Wagner, et en<br />
subissant aussi le charme et l'intérêt <strong>de</strong> la<br />
polyphonie mo<strong>de</strong>rne.<br />
Dès le début <strong>de</strong> la partition. M. Umberto<br />
Giordano silhouette le caractère <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux<br />
personnages poétiques, par une phrase toute<br />
sentimentale.<br />
Puis dans le premier acte, dont l'instrumen-<br />
tation est fine et délicate, avec un petit parfum<br />
d'archaïsme, on so lai. se séduire par les épiso-<br />
<strong>de</strong>s <strong>de</strong> la fête, par la gavotte et la pastorale,<br />
écrite pour trois voix <strong>de</strong> femme. Le second<br />
acte offre un contraste manifeste avec le pre-<br />
mier, non seulement sous le rapport <strong>de</strong> l'or-<br />
chestration, mais encore sous celui <strong>de</strong> l'inven-<br />
tion et du pittoresque. D'abord il contient. le<br />
grand duo d'amour (dont j'ai parlé plus haut),<br />
<strong>de</strong> Ma<strong>de</strong>leine et <strong>de</strong> Chénier. qui est d'un beau<br />
jet mélodique, très chaud et très coloré; puis il<br />
est traversé par les chants révolutionnaires <strong>de</strong><br />
la Carmagnole et du Ca ira.<br />
A signaler surtout au point <strong>de</strong> vue musical-<br />
l'accompagnement symphonique <strong>de</strong> la Carma,<br />
gnole. chantée par le sans-culotte Mathieu,<br />
avec un <strong>de</strong>ssin <strong>de</strong> basse continue ou obstinée<br />
qui est une très heureuse trouvaille harmoni-<br />
que.<br />
Le quatrième tableau me sert à souhait,<br />
pour justifier mon appréciation sur l'ouvrage<br />
<strong>de</strong> M, Giordano. .lai dit tout à l'heure quo<br />
c'était un bon dramo lyrique italien : en effet,<br />
écoutez co vibrant duo d'amour <strong>de</strong> Chénicr et<br />
<strong>de</strong> Ma<strong>de</strong>leine; n'est il pas d'un lyrisme achevé?<br />
la phrase est larjrc et passionnée, et si vous<br />
avez suivi les diverses manières do Verdi, ne<br />
retrouverez-vous pas là. le Verdi û'Olello, avec<br />
son italianisme natif, avec sa fougue et ses<br />
à-coups ï<br />
Résumons nous .: André Cliénier est une<br />
œuvre d'essence italienne, vivement émotion-<br />
nante, remarquablement instrumentée et trai-<br />
tée, dans son ensemble, dans le sens du<br />
drame musical mo<strong>de</strong>rne.<br />
<strong>de</strong>mi-place) : 1» î.a Surprise <strong>de</strong> f Amour:<br />
>» avec M. Frédéric Boyer, neuvième du grand<br />
Min és, wtnseï et Grecel; 8» la Pèle du Prin-<br />
temps, ballet A'IJamlet.<br />
Variétés. —- A 8 h. 1|2 : 1» les Taupicr re-<br />
çoivent. -, 2» avec lo concours do Mlle Dzlrl,<br />
Mani'zelle Nilouche.<br />
Théâtre-Cirque dos Nouveautés. — Ce soir,<br />
première représentation do M.et MmoOuvrard,<br />
dans leur nouveau répertoire,<br />
Lo bureau do location est ouvert do 10 heu-<br />
res du matin à 7 heuros du soir.<br />
Samedi, débuts do la gran<strong>de</strong> Compagnie<br />
équestre, gymnastique, acrobatique et miine :<br />
8 ) artistes, 15 chevaux.<br />
Siille <strong>de</strong>s Illustres (salies annexes). — Pre-<br />
mière exposition d'art <strong>de</strong> l'Association <strong>de</strong>s<br />
Jeunes <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong>, ouverte tous los jours, do<br />
dix heures à midi et do doux heuros à quatre<br />
heures. Entrée giatuite.<br />
MPUVEpNT JUDICIAIRE<br />
Paris, <strong>27</strong> février.<br />
Sont nommés :<br />
Juge au tribunal <strong>de</strong> première instance <strong>de</strong><br />
Poitiers, sur sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, M. Dollin du Fresnel<br />
procureur do la République à Blayo, en rem<br />
placement <strong>de</strong> M. rrtfguenln, nommé prési<strong>de</strong>nt.<br />
Procureur <strong>de</strong> la Republique près lo tribunal<br />
<strong>de</strong> première instance <strong>de</strong> Blayo, M. Bor<strong>de</strong>s, jugo<br />
d'instruction à Barhezioux.<br />
Jtugo au tribunal do première instance do<br />
Barhe/.ieux, M* Perreau, avocat, attaché au<br />
cabinet du gar<strong>de</strong> <strong>de</strong>s sceaux.<br />
Jugo d'instruction au tribunal do première<br />
instance <strong>de</strong> La Kôole, M. do Lajonio, juge, sup-<br />
pléant chargé <strong>de</strong> l'instruction à Bellac.cn rem-<br />
placement do M. Montel. décédé.<br />
LUPURFUNIERIETHOiaitS<br />
BRILLAMT COTÉ<br />
DE LA MALADIE.<br />
i! consiste à se débarrasser da la<br />
maîadio et à retrouver la sanîô.<br />
Les frères Boyer ont monté André Chénier,<br />
avec un souci artistique qui est loin <strong>de</strong> nous<br />
surprendre. Nous ne dirons pas que la déco-<br />
ration — en son entier — e t tout a fait neuve,<br />
puisque nous avons reconnu quelques bribes<br />
<strong>de</strong>s décors d'Ascanio et consorts, mais le tout<br />
est convenablement agencé. F.n out'e, il faut<br />
signaler la façon fort intelligente dont sont<br />
réglées les scènes du premier acte, au château<br />
<strong>de</strong> Coigny, ainsi que, celle du tribunal révo-<br />
lutionnaire et <strong>de</strong> la <strong>de</strong>rnière cltarrelte, qui<br />
indiquent la préoccupation do la reconstitution<br />
<strong>de</strong>s milieux, et qui sont vraiment impression-<br />
nantes. Et. dani cet ensemble <strong>de</strong> mise en<br />
scène, documentée historiquement, on sent<br />
l'habileté <strong>de</strong> main <strong>de</strong> M. Salvani, que nous<br />
complimentons sincèrement.<br />
M. Beyle. qui déjà avait créé le rôle à Lyon, a<br />
personnifié Gérard avec sa belle voix, son large<br />
stylo et son jeu plf-in <strong>de</strong> chaleur. 11 en est <strong>de</strong><br />
rr.ème <strong>de</strong> Mlle <strong>de</strong>. Méryanne, dans lo person-<br />
nage do Ma<strong>de</strong>leine, oï'i elle s'est montrée la<br />
cantatrice <strong>de</strong> haut gofit au talent très sûr quo<br />
l'on sait.<br />
M. Giordano, contrairement aux us et coutu<br />
mes italiens, a écrit la partie <strong>de</strong> ténor dans<br />
une tessiture bien grave: il n'est pas alors<br />
étonnant qu'aux <strong>de</strong>ux premiers actes M. Sou-<br />
i b- yran ait été un peu gêné sous ce rapport,<br />
mais aux actes suivants son registre aigu fai-<br />
sait merveille, et il a été chau<strong>de</strong>ment applaudi<br />
surtout dans lo duo final avec Mlle do Mé-<br />
ryanne.<br />
Les autres raies épisodiques tenus par MM.<br />
Vialas do muscadin:), Rougier fKouquirr Tin-<br />
ville), Gombes-Mosnar.l (le sans-culotte Ma-<br />
thieu;, Gaillard, Vialar, Bare'dle. a nsi que<br />
par M mes Vialas, Grégoire, et Bonrfil ont con-<br />
tribué à un très bon ensemble.<br />
Ouant a l'orchestre, ce serait lui faire injure<br />
que <strong>de</strong> s'appesantir sur l'exécution symphoni-<br />
que fournie pur lui. Après avoir interprété<br />
l'adorable partition â'Hansel et Gretel, plus<br />
pleine do difficultés que celle-ci. comme il l'a<br />
fait, ce serait pure puérilité. Toutefois, je lui<br />
adresse mes félicitations à l'occasion do la<br />
bonne nouvelle qui a du réjouir tous nos ex-<br />
cellents instrumentistes. Celte bonne nouvelle,<br />
c'est lo réengagement <strong>de</strong> M. Tapponnier. Oh 1<br />
j'applaudis <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux mains, ot jo complimente<br />
M. Justin Boyer pour cet acte vraiment artis-<br />
tique.<br />
Omor GUIHAUD.<br />
Echos du Palais<br />
La conférence <strong>de</strong>s avocats stagiaires, seus la<br />
prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> M* Laumotid-Pe onuet, bâton-<br />
nier <strong>de</strong> l'ordre, a dis uté la question suivante:<br />
L'article ;r.8 du Goio pénal qui sanctionne<br />
l'obligation <strong>de</strong>' certaines personnes au secret<br />
professionnel exue-t-ii pour son appli ation<br />
une int ntion spéciale «le nuire à la personne<br />
dont le secret a été di ulguè.<br />
M» Arnanlt, rapporteur.<br />
M» sapiayrolle.s. a soutenu l'aflirvative.<br />
M* Bergis a sout- nu la négative.<br />
M M" <strong>de</strong> Boyer Monlegiit. Bondés. Cancel,<br />
Espinasse. Bellet, sont intervenus dans la dis-<br />
cussion .<br />
M« Bomaury a conclu en qualité <strong>de</strong> ministère<br />
public.<br />
Ai res le résumé p-ésentô sur la question par<br />
M. le Bâtonnier, la eonfe-enee consultée s'est<br />
prononcée pour la négative.<br />
AU PK'lTl' PAROUET<br />
Les nommés Martin Cou<strong>de</strong>rc, figé <strong>de</strong> 45 ans,<br />
cordonnier, <strong>de</strong>meurant au Pont-<strong>de</strong>s-Demoi-<br />
v«,, es ' el r'u éne Az nia. -Igé <strong>de</strong> 31 ans, gra-<br />
Hf"r ?ur métaux, allée Saint- \gne, 9, ont été<br />
«oim n 8 01 ,n,s 'a disposition du Parquet,<br />
Préin i' n ot P' JT 'OB <strong>de</strong> vol <strong>de</strong> pouies commis au<br />
Mon «^T UE M - '^TOI . ma tre-valet, quartier<br />
Cou<strong>de</strong>rc a'ëiA '-' ond| Jit. hier, au petit parquet,<br />
P a ete ecroué au <strong>de</strong>put.<br />
^usiqu7do~Chambre<br />
J-Rouget (5 rue Safnt-Pa3iiii^ ai : S es salons<br />
1 Â\9 ualuor - cor<strong>de</strong>s, op. 18 n. B nj« «.<br />
^VJX n -.»r. «• <strong>de</strong>s Boeilies Vurii.ens<br />
nves <strong>de</strong> l'Enrôlas '<br />
; Diana, n»<br />
«Or le, " ,is) ' « Te»», aux<br />
i*K_ Si<br />
Théâtre du Capitole<br />
L'administration <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s jeunes filles<br />
<strong>de</strong> 8 à 12 ans. pour figurer dans Princesse<br />
d'Auberge. Prière <strong>de</strong>. se faire inscrire à la ré-<br />
gie du thôltre. tou les jours, <strong>de</strong> 10 à 11 heures<br />
du matin, ot <strong>de</strong> 2 à 4 heures du soir.<br />
Lcs fillettes et les garçons déjà inscrits pour<br />
Princesse d'Auberge sont priés <strong>de</strong> se rendre<br />
au théitre. tous les jours, à 4 h. R2, pour pren-<br />
dre <strong>de</strong>s leçons.<br />
Toutes les bonnes épiceries ont le savon<br />
Jauiis « Kangarou », <strong>de</strong>man<strong>de</strong>z-le Mesda-<br />
mes 1<br />
Cheval abattu. — Hier au soir, vers 2 h ï{4,<br />
un cheval attelé à une voiture <strong>de</strong>s pompes fu-<br />
nèbres, qui se ren lait à la gare Matabiau. s'est<br />
abattu sur la place du Gupitole, en face du<br />
café <strong>de</strong> l'i iotel-<strong>de</strong>-Ville.<br />
I.a circulation <strong>de</strong>s tramways a été interrom-<br />
pue <strong>de</strong> ce fuit pendant quelques instants.<br />
Trouvailles. — Réclamer : A M. Julien Rav-<br />
naud, rue Saint-clou, 5. un porte monnaie<br />
contenant une petite somme ; nu bureau <strong>de</strong>s<br />
épaves, une clo: ; à Mlle Nègre, rue du Taur, 8,<br />
une certaine quantité d'étuis <strong>de</strong> cartouches do<br />
plusieurs calibres : a M. Jean Se res, avenue<br />
do Bayonne 123. une gran<strong>de</strong> quantité d'éu.ts<br />
do cartouches <strong>de</strong> même calibre.<br />
rL Gt »oaur ûÀ wfi Ie| ' l ", au,lltln o à <strong>Toulouse</strong><br />
^^^ÛtJ ll ^? ùs ,Ju Vaisseau FanMmi<br />
v îoieT*' '«<strong>de</strong>mandé, par Mlle Morgue<br />
André Chénier, dramo historique en quatre<br />
tableaux, <strong>de</strong> Luigi lllica, version Iran -aise <strong>de</strong><br />
Paul Milliet. musique do Umberto Giordano,<br />
Lo litre seul <strong>de</strong> l'ouvrage qui a été repré-<br />
senté hier soir sur la scène du capitole suffit à<br />
iiioiquer tout d'abord que c'est une œuvre dé-<br />
coupée dans l'histoire <strong>de</strong> la Révolution fran-<br />
çaise, agrémentée, cola va sans dire, do quel-<br />
ques amours fantaisistes.<br />
Au premier tabl au — qui so passe en pro-<br />
vince en 1789, au château seigneurial <strong>de</strong>s com-<br />
tes do Coigny — nous assistons aux prépara-<br />
tifs do la fi to qua va donner la comtesse do<br />
Coigny à qui André Chénier est présenté. Séduit<br />
par les charmes <strong>de</strong> Ma Idoine. Qlle <strong>de</strong> la com-<br />
tesse, lo poète improvise <strong>de</strong>s strophes brillantes<br />
dans lesquelles il Pétrit I égoismo <strong>de</strong> l'époque.<br />
Gérard, ancien valet do Ma<strong>de</strong>leine, amoureux<br />
d'elle, que la Révolution a fait tout puissant —<br />
ceci pour les besoins au drame et son dénoue-<br />
ment — se fait aussi l'avocat <strong>de</strong>s humbles et il<br />
Les Grèves<br />
Paris. <strong>27</strong> février.<br />
Un rédacteur <strong>de</strong> la Presse s'e t adressé aux<br />
secrétaires <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s Compagnies françaises<br />
do charbonnage, pour connaître lo sentiment<br />
<strong>de</strong> es <strong>de</strong>rnières sur les résolutions adoptées<br />
à Saint-Etienne par le Comité fédéral dos mi<br />
ncurs.<br />
A la Société ccntraledcs houillères do Erance<br />
un dos secrétaires lui à fait les déclarations<br />
suivantes :<br />
« Nous ne croyons pas à la mise à exécution<br />
<strong>de</strong> la menace dé la grève généralo. votée par<br />
les représentants <strong>de</strong>s syndicats ouvriers. Cette<br />
résolution a été adopiôe simplement dans le<br />
but <strong>de</strong> l'aire peur aux gran<strong>de</strong>s Compagnies.<br />
» La grève générale do tous les mineurs do<br />
France est, en effet, uno choso si colossale<br />
qu'elle peut difficilement se réaliser. Qui. par<br />
exemple, peut donner aux membres du comité<br />
fédéral national l'assurance que le mouve-<br />
ment sera su : vi do tous les mineurs? Dans<br />
beaucoup <strong>de</strong> oassins d'importance secondaire,<br />
il est vrai, les ouvriers ne sont pas syndiqués.<br />
Ceux-là, certainement, continueront a travailler<br />
et même dans les grands centres, entre<br />
autres le Pas-<strong>de</strong> Calais, nous savons que l'idée<br />
<strong>de</strong> la grève générale n'est pas envisagée avec<br />
enthousiasme. »<br />
Le secrétaire général <strong>de</strong> la Compagnie <strong>de</strong>s<br />
mines <strong>de</strong> la Loire, a dit <strong>de</strong> son côté.<br />
« Jl y a beaucoup <strong>de</strong> choses contradictoires<br />
dans le texte <strong>de</strong>s résolutions votées par le<br />
comité iédéral national <strong>de</strong>s mineurs. Je n'es-<br />
saierai pas <strong>de</strong> les mettre d'accord, mais laissez-<br />
moi vous dire quo je no crois pas â la grève<br />
générale. Pour le inom mt, I o ganisation <strong>de</strong>s<br />
syndicats <strong>de</strong> mineurs n'est pas assez puissante<br />
pour entrainerunpareil mouvement. Maiscequi<br />
n'est pas vrai aujourd'hui, peut le <strong>de</strong>venir à la<br />
longue.<br />
" — Quel est le nombre <strong>de</strong>s mineurs en<br />
France — cent quatre-vingt mille environ. Vous<br />
voyez do quelle importance serait uno pareille<br />
grève et quelles seraient ses conséquences. En<br />
ce moment, le stock <strong>de</strong> charbon n'existe pour<br />
ainsi dire pas, ou plutôt il commence seule-<br />
ment à se reconstituer.<br />
» Si les mineurs désertaient tous la mine,<br />
avant huit jours il n'y aurait plus un seul mor-<br />
ceau <strong>de</strong> charbon en France et toutes les indus-<br />
tries seraient arrêtées. Les bateaux ne pour<br />
raient plus partir, les chemins <strong>de</strong> fer ne cîreu<br />
leraient plus. Celte catastrophe, car ç'en serait<br />
uno. sera, sans doute, évitée, du moins il faut<br />
l'espérer. En ce qui concerne nôtre Compagnie,<br />
nous croyons que nos ouvriers ré lécbiront à<br />
<strong>de</strong>ux fois avant <strong>de</strong> cesser le travail. »<br />
Chalon-sur-Saône, <strong>27</strong> février,<br />
Neuf nouveaux prévenus, inculpés do vio-<br />
Ien es contre les usines, ont comparu, hier<br />
après-midi, <strong>de</strong>vant le juge d'instruction D'au-<br />
tres p évenus, a i nombre d'environ cinquante,<br />
comparaîtront ultérieurement.<br />
Montceau-les-Mines.<br />
Des arbres du talus du chemin <strong>de</strong> fer P -L.-<br />
M. ont été coupés. Une plainte a été déposée<br />
au parquet, et les gendarmes ont reçu 1 ordre<br />
do surveiller la voie, afin d'éviter <strong>de</strong> sembla-<br />
bles faits.<br />
Dans le meeting habituel qui a eu lieu hier<br />
après-midi, sur la place <strong>de</strong> l'Hôtel-<strong>de</strong>-Ville,<br />
M. Merzet, prési<strong>de</strong>nt du Syndicat, un <strong>de</strong>s dé-<br />
légués envoyés à Saint-Eliénne, a déclaré quo<br />
l'impression que les délégués rapportent <strong>de</strong><br />
Saint-Etienne et d • Firminy, est que les gré-<br />
v stes doivent continuer la lutte, et qu'ils auront<br />
l'appui <strong>de</strong>s forces ouvrières.<br />
H a ajouté qu il ne pouvait pas donner en<br />
plein air <strong>de</strong>s explications sur sa mission, mais<br />
qu aujourd'hui quatre réunions privées seraient<br />
tenues successivement et dans une salle close.<br />
M. Ghalmandier, un autre délégué, a parle<br />
dans lo même sens :<br />
« si la grève n'a pas été sanctionnée immé-<br />
diatement, a t il dit, l'on peut néanmoins<br />
compter sur toutes les organisations. »<br />
Mi Maxence Bol<strong>de</strong>s a pris ensuite la parole:<br />
« Vous venez, a-t-il dit, <strong>de</strong> remporter uni vic-<br />
toire dont vous n'avez peut-être pas aperçu<br />
toute l'importance, car, <strong>de</strong>puis la réunion <strong>de</strong><br />
Saint-Etienne, c'est l'ensemble <strong>de</strong>s mineurs<br />
qui prend la direction du conflit, ce qui don-<br />
nera a toutes les organisations lo temps néces-<br />
saire pour leur permettre d'arriver, ensemble,<br />
sur la ligne <strong>de</strong> combat afin <strong>de</strong> mieux supporter<br />
le choc. »<br />
L'ordre du jour do la continuation <strong>de</strong> la<br />
grovo'a été voté à l'unanimité.<br />
Glermont-Eerrand, <strong>27</strong> février.<br />
Le jugo do paix do Montaigut-en-Combrailles<br />
a rendu son jugement dans le pro ès intenté<br />
par la Compagnie <strong>de</strong> Ghatillon et Commentry<br />
a 38 ouvriers mineurs pour rupture du contrat<br />
<strong>de</strong> louage.<br />
Le jugement condamne los vingt-trois ou-<br />
vriers mineurs qui ont rompu le contrat, à<br />
retirer leur livret dans la huitaine.<br />
A PA1ÎTIR 1>V «5 MARS PROCHAIN<br />
80 1DENAVE suoeosseur actuel/emoiit 20, plaoo dit<br />
Caoito'a, TOU/OL/39, sera transféeSa rua Lafayette 7.<br />
BULLETIN FINANCIER<br />
Paris, 20 février.<br />
Lo marché resto assez dll'llcHo à juger. Los<br />
caisses publiques font <strong>de</strong>s achats assez impor-<br />
tants. Londres, excité par dos espérances do<br />
paix au Transvaal, montro los dispositions les<br />
plus fermos ; cepondant l'ensemble do la cote<br />
est mou et nos rentes défen<strong>de</strong>nt avoc peine,<br />
pendant la plus grando partie clo la séance,<br />
leurs <strong>de</strong>rniers cours <strong>de</strong> clôture. 11 est bien cer-<br />
tain quo lo ministère do défense républicaine<br />
n'ost point un ministère do défense sociale et<br />
financière. Quelques inquiétu<strong>de</strong>s no sont pas<br />
absolument sans raison. La rente tombe un<br />
instant à 102 12 et remonte sur un mouvonient<br />
piovoquô par l'approche <strong>de</strong> la rôponso dos pri-<br />
mes à 1 2 22 l|2.<br />
Lo groupo <strong>de</strong>s établissements do crédit est<br />
toujours le plus sensible aux émotions <strong>de</strong> la<br />
politique pa, lemcntairo. Ils sont un pou lourds.<br />
Lo Lyonnais Unit à 108; lo Comptoir d'escompte<br />
est à 576, la Sociôlô Générale l'ait 617 comme<br />
hier.<br />
Les Chemins français n'aiment pas beaucoup<br />
les bruits <strong>de</strong> giève; leurs recettes sont d'ail<br />
leurs en diminution, bien qu'on ait dù s'y at-<br />
tendre. Leurs cours ont retiétè une tendance<br />
un peu découragée. L'Extérieure à'fa 22 IpJ. Lo<br />
ministère est démissionnaire, et ces démissions<br />
posent toujours un point d'interrogaii-in. Fai-<br />
blesso nou .ello sur la Thomson à l.l.'A. Le Mé-<br />
tropolitain est à 488. Un peu <strong>de</strong> réalisation sur<br />
la fraction à 110. Lo Bio arrête sa hausse à<br />
1.505. Le Suez est a -8 682, en légère baisse.<br />
Terminons cet instantané du marché, en<br />
disant que la clôiure a valu mieux,sensihlemont<br />
mieux que lo début ot quo nous pouvons espé-<br />
rer pour <strong>de</strong>main un peu plus d énergie.<br />
C'est avec une extrême régularité quo nous<br />
répondons gratuitement à toutes les <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s<br />
<strong>de</strong> renseignements qui nous sont adressées<br />
c'est pour nous le plus sérieux do nos <strong>de</strong>voirs<br />
Ot nous croyons qu'il no passe pas inaperçu.<br />
Notre service do contentieux d'affaires <strong>de</strong><br />
bourso a également rendu et rend journelle-<br />
ment los services los plus réels à ceux qui s'a-<br />
dressent à notre intervention.<br />
DE LAVIOERIB,<br />
22, place Vendôme, Paris.<br />
LE REVE DEVENU REALITE<br />
Quelle jeune fille n'a pas révé dans les<br />
moments <strong>de</strong> silence et <strong>de</strong> solitu<strong>de</strong>? Quelle<br />
est celle dont le regard plongé dans un<br />
vague plus ou moins lointain n'a pas<br />
donné cours à ses aspirations? Bien peu,<br />
j'ensuis sur, pas une peut-être. Mais il est<br />
un rêve que plus d'une, hélas, a fait cha-<br />
que jour, un réve dont la réalisation était<br />
pour elle une question <strong>de</strong> vie. Ce réve,<br />
c'est d'avoir la santé ; car elles sont nom-<br />
breuses celles qui, à 18 ans, sont pâles,<br />
tristes, affaiblies et anémiées, et leur plus<br />
ar<strong>de</strong>nt désir est d'avoir <strong>de</strong>s joues roses,<br />
une santé florissante, seul gage d'une vie<br />
heureuse et longue.<br />
Mlle Carmen Ambaille, <strong>de</strong> Montpezat<br />
Lot-et-Garonne), âgée <strong>de</strong> 18 ans, atteinte<br />
d'une profon<strong>de</strong> anémie, a vécu dans le dé<br />
sespoir et l'affliction. Elle voyait sa vie<br />
abrégée par cette maladie.<br />
« Atteinte d'anémie, écrivait-elle, j'ai<br />
passé <strong>de</strong>s jours bien tristes jusqu'à 18 ans<br />
J'avais d'abord éprouvé une gran<strong>de</strong> fai-<br />
blesse puis un abattement complet. A la<br />
moindre marche, j'étais exténuée et- rie<br />
pouvais plus faire un pas. Je ne supportais<br />
plus aucun aliment car après chaque repas<br />
j'étais prise <strong>de</strong> vomissements suivis <strong>de</strong><br />
malaises douloureux. J'étais en outre<br />
d'une mortelle pâleur qui e.frayait tout<br />
mon entourage. Je passais, aux yeux <strong>de</strong><br />
tous, pour poitrinaire. Aucun remè<strong>de</strong> n'a^<br />
vait eu d'action sur moi ; ce ne fut que<br />
lorsque j'eus employé les Pilules Pink que<br />
je pus croire à une guérison prochaine<br />
Par la conîinuation <strong>de</strong> ce traitement, le<br />
réve est <strong>de</strong>venu réalité, car j'obtins un tel<br />
soulagement, je re<strong>de</strong>vins si gaie et si vail-<br />
lante, que je nie sens aujourd'hui en bon<br />
état <strong>de</strong> santé.<br />
Ce n'est que par la richesse que les<br />
donnent au sang qu'elles lui permettent <strong>de</strong><br />
faire disparaître l'anémie, la chlorose, la<br />
neurasthénie, les rhumatismes et toutes<br />
les maladies produites par la pauvreté ou<br />
l'affaiblissement du sang. Elles seront éga-<br />
lement souveraines contre les affections<br />
coutumières à la mauvaise saison et con-<br />
tre leurs suites funestes. Ces Pilules sont<br />
en vente dans toutes les pharmacies et<br />
au dépôt principal : Gablin et G0, cité Tré-<br />
vise, Paris. Trois francs cinquante la<br />
boite et dix-sept francs cinquante par<br />
6 boites franco contre mandat-poste.<br />
Casimir CHIR<br />
Voici le seul beau côté du rhumatism -<br />
<strong>de</strong> la. bronchite chronique, <strong>de</strong> la perte<br />
d'appétit et <strong>de</strong> sommeil, et <strong>de</strong> l'anémie :<br />
Ruesnes, le 26 avril 1900.<br />
Messieurs. Depuis quelques années, j'étais<br />
atteint <strong>de</strong> rhumatismes. Je souffrais, en outre,<br />
d'une toux chronique qui était dégénérée ou<br />
bronchite et m avait enlevé l'appétit et lo som-<br />
meil. Aussi mon état <strong>de</strong> faiblesse s'aggravait<br />
do jour en jour au point que, profondément<br />
anémié, il me lut impossible do me livrer fi<br />
aucun travail.<br />
C'est arrivé a cette situation que j'eus re-<br />
cours à votre Emulsion Scott dont jo suivis<br />
l'usage d'uno façon régulière. Un mieux sensi-<br />
ble s'opéra bientôt dans mon état do santé : j3<br />
souffrais moins et mou appétit était retrouvé.<br />
L'amèlLration s'accentua rapi<strong>de</strong>ment ot c'est<br />
complètement rétabli que je vous adresse au-<br />
jourd'hui mes meilleurs remerciements ot<br />
^expression <strong>de</strong> ma reconnaissance.<br />
Casimir CUIR.<br />
Le seul beau côté <strong>de</strong>là maladie en est la<br />
guérison. 11 n'y a aucune joie ni aucun<br />
réconfort à moins que l'on ne puisse re-<br />
couvrer la santé ; mais voyez, dans le cas<br />
ci-<strong>de</strong>ssus, cela fut accompli par l'Emulsion<br />
Scott sans aucune difficulté. Songez donc<br />
un seul instant aux centaines <strong>de</strong> mille<br />
personnes qui profitent chaque jour <strong>de</strong><br />
l'Emulsion Scott. Les enfants l'absorbent<br />
pour prendre <strong>de</strong>s muscles et <strong>de</strong> la force et<br />
se débarrasser <strong>de</strong> leurs rhumes et tendan-<br />
ces à la débilité. Les phtisiques la prennent<br />
pour perdre la toux et vaincre l'atl'aiblis-<br />
seinent causé par la maladie. Certains la<br />
prennent pour l'anémie, la bronchite et<br />
bien d'autres maladies ; et, dans tous les<br />
cas et dans chacun en particulier, le tra-<br />
vail le plus important <strong>de</strong> l'Emulsion Scott<br />
sera <strong>de</strong> relever l'état général <strong>de</strong> la santé,<br />
<strong>de</strong> so'"te que ces maladies non seulement<br />
disparaîtront, mais auront bien du mal à<br />
rentrer <strong>de</strong> nouveau dans l'organisme. Il<br />
est difficile, en effet, à la maladie ou affec-<br />
tion locale <strong>de</strong> toute espèce, d'avoir prise<br />
sur un corps sain et vigoureux.<br />
On peut distinguer la véritable Emulsion<br />
Scott par la marque <strong>de</strong> fabrique, d'un pé-<br />
cheur tenant un gros poisson sur son<br />
épaule ; aucune forme d'huile <strong>de</strong> foie <strong>de</strong><br />
morue, excepté celle vendue sous notre<br />
marque <strong>de</strong> fabrique, ne sera aussi agréable<br />
à prendre ou aussi efficace pour l'orga-<br />
nisme. C'est la véritable Emulsion Scott<br />
qu'il vous faut et nous pensons que vous<br />
vous assurerez bien que c'est elle que vous<br />
recevez, même si c'est seulement pour<br />
l'essayer et voir ce qu'elle est et ce qu'elle<br />
fera.<br />
Un échantillon d'Emulsion Scott sera<br />
envoyé à toute personne qui adressera, en<br />
mentionnant le nom <strong>de</strong> ce journal, 0 fr. 50<br />
<strong>de</strong> timbres a Delouche et Cie, 10, rue Gra-<br />
vel, à Levallois (Seine).<br />
Toutes les bonnes pharmacies ven<strong>de</strong>nt<br />
notre Emulsion Scott.<br />
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aux 4. 5, 6 et 7 juin prochain, par I instruction<br />
du 3 décembre 1900 pour 1 admission à ladite<br />
école, sont reportées sans changement dans<br />
leur ordre, aux 5, 6, 7 et 8 juin.<br />
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Du <strong>27</strong> février<br />
Capitole. — A 8 h. 1(4 (tout enfant. ac:om-<br />
pacne d'une gran<strong>de</strong> personne, ne paiera que<br />
IA DETTE EXTÉRIEURE DU PORTUGAL<br />
Paris, <strong>27</strong> février<br />
M. Kugène Guérin, interpellant au Sénat le<br />
ministre <strong>de</strong>s affaires étrangères, a déclaré<br />
qu'en 18U3, le gouvernement portugais a brus-<br />
quement réduit <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong> 1 intérêt <strong>de</strong><br />
sa <strong>de</strong>tte extérieure, et qu '. du jour au len<strong>de</strong>-<br />
main, la situation <strong>de</strong> nombreux porteurs iran-<br />
çais était <strong>de</strong>venue celle do gens spoliés.<br />
M. Delcassé dans sa réponse, a assuré le<br />
Sénat qu'il entendait obtenir du Portugal qu'il<br />
revienne sur les mesures do spoliation qu'il a<br />
prises, et qu'il n'hésiterait pas, en cas do be-<br />
soin, à user pour so faire écouter, <strong>de</strong>s moyens<br />
qu il a entre les mains.<br />
Or, uno dépêcho do Lisbonne nous apprend,<br />
quo, à la Chambre <strong>de</strong>s députés portugaise,<br />
M. Arroyo, ministre <strong>de</strong>s all'aires étrangères,<br />
interrogé' hier même, sur lo règlement do la<br />
Dette extérieure, a déclaré ponctuellement et<br />
scrupuleusement :<br />
« l_o gouvernement, sauvegardant entière-<br />
mont l'autonomie financière du pays, ne<br />
pourra ticcepter, sous aucune forme, un oon-<br />
trole, mémo indirect, ni accepter un traite-<br />
ment financier qui puisso excé<strong>de</strong>r les ressour-<br />
ces du Trésor. »<br />
PETITES NOUVELLES<br />
37 février.<br />
A pat tir du 1" mars 1909, le service dos colis<br />
postaux avec déclarai ion do valeur et contre<br />
remboursement (maximum do MX) francs) sera<br />
étendu aux relations do la Franco y compris<br />
Im.orso et l'Algérie avec lo Portugal parla<br />
voie <strong>de</strong>s paquebots français <strong>de</strong> liordoaux t<br />
Lisbonne.<br />
PARIS<br />
Du 38 février.<br />
Alcools. — Courant, 30 25; mars-avril. 80 23;<br />
4 chauds, 81 8&. Cote, 3:j »». „ ,„<br />
Sucres. — Courant. <strong>27</strong> 75 ; 4 <strong>de</strong> mars. 23 13&t<br />
4 <strong>de</strong> mai, 28 5 • : 4 d'octobre. 2 5 7...<br />
Bios.— Courant. 19 H); mars V.) 95 ; 4 <strong>de</strong> mar*<br />
20 :i > ; 4 <strong>de</strong> mai. 2 l 7%<br />
Farines. - Courant, 25 85 j mars, 2 a 40 {<br />
4 du mars, >5 85 ; 4 do mai, 2J<br />
sucres roux, sucre3 rat-<br />
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