27 Février 1901 - Bibliothèque de Toulouse

LE NUMÉRO 5 CENTIMES
ne quotidien ci© Défense Sociale et Religieuse
RÉDACTION ET ADMINISTRATION : Toulouse, rue Roquelaine, 25
CE 1UBER0 5 CENTIMES
ABONN 3K»M BNTB
J^nta-Garonna «l département» «mttrophea. ...
fctpart&rnenta non limltropha»
Mfeta«er (Union postal*)
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as
aussi l'empereur Iaissa-t-il intentionnellement
lo roi et sa soeur bien aimée, échanger en têlc-
à-tète leurs émouvantes confidences. »
On télégraphie de Hombourg au même jour-
nal :
» L'empereur, accompagné du roi Kdouard,
est arrivé au château de Hombourg à quatre
heures du soir. Il a fait visiter à son hôte la
iiourellc ailé anglaise du château, et le roi a
été surpris et charmé do la délicate attention
de son neveu. Il s'agit d'un aménagement spé-
cial fait à l'intention du roi Kdouard VII pour
l'époque où il viendra faire sa cure annuelle à
Hombourg. »
Nimes. 25 février.
L'épidémie d'anlisoutanite aiguë qui sévit,
depuis quelque temps sur les municipalités so-
cialistes, vient do faire son apparition à l'hôtel
de ville de Nimes où trônent les dreyfusards
et les francs-maçons.
Malgré l'anticléricalisme du maire Crouzet et
de la majorité, elle y a été fraîchement ac-
cueillie.
Lo maire a refusé d'obéir aux injonctions
des socialistes, « tant qu'il ne serait pas assuré
qu'un arrêté interdisant le port de la soutane
puisse avoir une sanction légale».
Profitant du désarroi delà majorité, les mem-
bres de la droite, par l'organe de M. de Bernis.
ont proposé la motion suivante, qui ne man-
que ni de libéralisme, ni d'originalité:
« Le conseil municipal de Nîmes, soucieux
d'accorder à ses concitoyens touto liberté,
quant au costume, et en présence do la propo-
sition interdisant le port do la soutane, de-
mande que la congrégation non reconnue des
Frimes-maçons soit autorisée de jour et de
nuit, même hors de la période du carnaval, à
circuler dans la ville, avec ses insignes les
plus secrets. »
Oetle proposition a été accueillie par les ap-
plaudissements du public, accompagnés d'une
Hilarité prolongée, tandis que les Frères Trois-
Points, estomaqués, demeuraient bouche
béante.
Les deux motions — celle des socialistes et
selle de M de Bernis — ont été renvoyées à la
îominission.
an
Paris, 26 février.
L'Agence Havas reçoit ia dépêche sol
?anle de Rome :
On assure que le Pape a décidé de tenir un
consistoire à la On de mars. Aucun évêque
français ne sera préconisé.
Rome, 2G février.
Le Souverain-Poniife a assisté, aujour-
d'hui, à la réunion de la congrégation des
rites qui a discuté la cause de la béatifica-
tion de la fondatrice des sœurs de la
Sainte-Famille.
» Quant a nous, r.ous n'avons plus, avec le
concours du comité général et du groupe par-
lementaire socialiste, qu'à, concentrer toutes
nos énergies et toutes nos activités en vue de
l'organisation de la résistance.
« Nous donnerons des conférences dont le
produit sera affecté à la cause dos grévistes et
où nous distribuerons les listes de souscrip-
tions. Déjà dimanche, nous avons donné une
grande réunion à Lyon. Avant pou, vraisem-
blablement dans les premiers jours de la se-
maine prochaine, nous en donnerons une à
Paris avec .Iules Guesde et Jaurès. D'autres
suivront, nous enverrons des délégués dans
tous les centres industriels pour exposer la
situation et obtenir des ouvriers des secours
réguliers et certains en faveur des grévistes de
Montceau et de Saint Kloi. Nous laisserons à
chaque syndicat la l'acuité d'user du-mode de
secours qu'il préférera soit qu'il décide quo
chaque membre versera cinq ou sept sous par
semair.o, soit qu'il décide quo chaque syndiqué
abandonnera une demi journée de paye par
quinzaine.
» Dès à présent, il faut que le prolétariat se
mette dans l'idée qu'il doit avoir une sorte de
budget de la misère. Ges réunions et ces coti-
sations produiront eeitaincmcnt une somme
supérieure aux 2.000 francs que Guesde pro-
mettait aux mineurs de Montceau et qui suffi-
raient à leur permettre de prolonger la grève.
» Si c'est nécessaire, nous enverrons des dé-
légués en Angleterre et en Belgique. »
Telles sont les déclarations faites par M.
Maxcnce Roldes. .
avait été faite aux troupes anglaises de se
livrer au pillage. Des mesures sévères avaient
été prises pour faire observer cetto défense ;
néanmoins, certains objets de valeur, laissas
par lo gouvernement chinois dans lo palais
d'Eté, se trouvent actuellement entre les mains
des autorités anglaises et lo général Gnsclee a
reçu l'ordre do les garder dans le but de los
rendre aux Gbinois après le rétablissement do
la paix ».
Or. chose curieuse, on annonce pour aujour-
d'hui, à Londres, une vento d'objet < provenant
du pillage de Pékin. Plusieurs de ces objets
viennent du palais même de l'empereur et la
vente est publique. Lord George llamilton est
bien exactement renseigné, comme on voit.
Uniformes allemands
Berlin, 20 février.
On annonce que l'empereur d'Allemagne,
d'accord avec les principaux princes de l'em-
pire, les rois de Saxe et de Wurtemberg et le
prince régent de Bavière, a ordonné de substi-
tuer, sur los uniformes du corps expédition-
naire de Chine, los insignes de l'empire à ceux
des litats particuliers.
Le Beriiner Neuesle Nacheieh/.cn salue,
dans celte nouvelle, une preuve de la disposi-
tion qu'ont les administrations militaires loca-
les à favoriser le sentiment unitaire.
lutinerie à l'Ecole de Châlons
Châlons-sur-Marne, 26 février.
Une mutinerie a éclaté à l'Ecole des arts et
métiers do ctr\lons-sur-Harne. Plusieurs élè-
ves mal notés ayant eu leurs bourses suppri-
mées, la deuxième division refusa tout travail
st se barricada dans le dortoir.
La gendarmerie et une compagnie d'infante-
rie occupent l'Ecole. Le préfet et les autorités
ont vainement exhorté les mutins à rentrer
dans l'ordre.
La deuxième division, par suite, a été licen-
ciée par ordre du ministre du commerce; les
élèves quitteront l'école ce matin.
Ghâlons-sur-Marne, 28 février.
Ce matin, le préfet a notifié leur licenciement
aux élèves de la deuxième division de l'Ecole
les arts et-métiers.
On dut enfoncer les portes des dortoirs pour
faire évacuer les mutins ; ils ont été conduits
«i la gare par un détachement d'infanterie et
de gendarmerie; ils sont, parqués dans la salle
d'attente et quittent Ghàions par tous les
irains.
Paris, 26 février.
Ij'Echo de Paris affirme qu'au cours de son
vovago le général Pendezec a eu des entre-
tiens' de la' plus haute importance avec les
différents généraux russes, relativement au
rôle des années alliées dans une prochaine
guerre.
Diverses questions d'ordre militaire ont été
également résolues.
Enfin, ces échanges de vues n'ont pas eu seule-
ment comme conclusion dos accords verbaux :
le général Pendezec serait revenu en France
porteur de conventions écrites.
Le général avant son départ de Pétersbourg
a rendu visite au général Bogdanovitch.
Saint-Pétersbourg. 26 février.
Le général allemand de Werder est arrivé
ici, hier, et est descendu au palais d'Hiver. On
sroit, de plus en plus, que lo général de Wer-
der est chargé auprès du tsar d'une mission
touto spéciale d'ordre particulièrement délicat.
On ajoute même, que cette mission a été
dictée a Guillaume IL non-seulement par l'im
pression causée en Russie par son attitude en
Angleterre, mais par la présence prolongée à
Saint-Pétersbourg du général Pendezec, chef
do l'état -major général français.
Paris. 20 février.
Le général Pendezec, chef d'ètat-major géné-
ral de l'armée, est rentré ce malin à Paris,
après avoir rempli ia mission dont il était
chargé.
Giermont, 23 février.
De nouveaux incidents se sont produits ia
nuit dernière au quartier des Capelles à Saint-
Eloi-les-Mines,
Deux maisons, habitées par des ouvriers
soupçonnés de travailler, ont été assaillies à
coups de pierres et ont eu leurs vitres brisées.
Les auteurs de ces actes do violence sont
inconnus. Les brigades do gendarmerie qui
sont a Saint-Eloi ont été renfocées hier. Au-
jourd'hui, aura lieu une réunion générale des
mineurs. MM. Gonstans, maire do Montluçon,
et Thivrier, de Gommentry, v assisteront.
Chalon-sur-Saône, 26 février.
La rentrée au travail s'est effectuée dans le
calme complet. Les mêmes mesures d'ordre
qu'hier ont été prises. On signale dix rentrées
de plus qu'hier à l'usine Galland. Le directeur
prendra encore une vingtaine d'ouvriers, mais
étrangers à Ghalon.
Montceau-les-Mines. 26 février.
Les délégués envoyés à Saint-Etienne sont
rentrés à Montceau-les-Mines hier soir. Ils ont
eu ce matin une longue conférence avec tout
le bureau du syndicat, auquel ils ont exposé la
situation et le résultat de leur mission.
Les délégués en revenant de Saint-Etienne
se sont arrêtés à Firrniny, où après lui avoir
expliqué les décisions prises par le comité fé-
déral, ils ont recueilli 1 adhésion du svndicat
des mineurs de lirminy.
A l'issue de cette conférence, M. Maxence
«soldes qui y assi tait a lait à un de nos con-
fères, tant sur la po tée de la décision du
congres de Saint-Etienne que sur l'attitude qui
va être ad.,ptee et les mesures de résistance
qui seront prises, les déclarations suivantes
nont nous lui laissons toute la responsabilité :
, ' * données les circonstances, a-t-il dit.
?,°" sei1 fédéral avait le choix entre deux tac-
ffliï?i? i e ? P ro F" n «er Pour la grande ba-

jfl, GENTIL EN FRANCE
*r Gentil, administrateur du Chari, est ar-
ivé à l'auillac lundi matin, à ';) heures, par la
ville de Macéio, des (chargeurs Réunis. Sa
tomme. Mme Gentil, était aussi à l'auillac.
Lo vaillant explorateur a été reçu, au nom
du gouvernement, par M. de Lamothe, ancien
ni u »e
-ff^'oix ; M.
flotta:
CA5-SORS. — La conférence de di-
manche. — Le citoyen Deipech, sénateur
de l'Ariège. a donné, dimanche, une confé-
rence au théâtre de Cahors, devant un pu-
blié de sectaires et de francs-maçons,
presque tous étrangers à la ville.
Le conférencier a attaqué violemment,
dans son discours, l'Eglise et les congré-
gations religieuses,
M. Painchenat, avec son courage ordi-
naire, a voulu lui répondre.
Pendant une demi-heure, il a bravé l'o-
rage soulevé par ses énergiques protesta-
tions. Mais ses forces physiques étaient
sur le point de succomber dans cette lutte
inégale.
C'est alors que M. d'Armagnac qui avait
tout d'abord renoncé à prendre la parole
devant un pareil auditoire, a couru- au se- j
cours de son coreligionnaire et de son j
ami.
Malgré les vociférations de l'assemblée, j
il a réussi à se faire écouter et a démon-
trer, en se fondant sur les statistiques offi- i
cielles, que la moralité du clergé et des i
congrégations était infiniment supérieure
à celle de toutes les autres catégories de
citoyens. 11 a aussi trouvé le moyen de
réfuter l'infâme calomnie dirigée contre le
clergé de la cathédrale, et renouvelé,
séance tenante, à propos de l'enterrement
civil du sieur Tréjet. Il a pu, en somme,
faire parvenir de fortes et sérieuses vé-
rités a l'oreille de la foule qui remplissait le
théâtre. 11 a, par conséquent, atteint son
but et n'a pas à se repentir d'être inter-
venu dans la réunion.
La Cro'x-Rouge. — Nous .croyons devoir
rappeler à nos amis et lecteurs que la messe
de liequiem, pour tous les soldats français
morts en guerre pendant le siècle qui vient de
s'écouler, sera chantée à la cathédrale par les
soins de la Croix-itouge de Caiiors. Une cho-
rale composée des dames de la Société, exécu-
teia la messe de Gounod.
a. G. Mgr Enard, prendra la parole à l'Evan-
gile.
FIGEAC. — Vol. — Pendant que la fa-
mille Landes prenait son repas, un jeune
homme dé notre localité, L. L..., s'est in-
troduit dans le magasin de pâtisserie
qu'elle tient au coin de la rue (Limbetta et
a fait main-basse sur la recette du jour
évaluée à une cinquantaine de francs ett-
I viron.
I Surpris au moment où il venait de faire
' son coup, il donna pour raison qu'il vou-
lait acheter un gâteau, mais qu'il n'avait
I pas le sou.
Ce n'est qu'un peu plus tard que la dis-
! pari lion de la recette fut constatée et tout
naturellement les soupçons se portèrent
sur ce client dernier genre.
3,.e meurtre de Bacmac. — Le mot crime se-
rait ici improprement appliqué.
Ce qu'on désignait au début assassinat, n'est
que le résultat bien malheureux, certes, d'une
rixe.
| Voici les faits tels qu'une personne qui a as-
1 sisto à uno partie de ce quo nous qualifierons
accident nous les a racontes.
Samedi soir, vers 10 heures, (e nommé Ma-
zarguil jouait aux cartes à 'l'auberge Kail'y..
A un ce. tain moment, une contestation s'é-
leva entre les joueurs.
La victime, dont le caractère laissait beaucoup
à désirer sous le rapport de la douceur, voulut,
sans doute, s'arroge, par deveis lui tous les
droits ; il indisposa tellement ses compagnons
que l'un de ceux-ci se leva, le p it à b as-le-
coi ps et lo projeta avec forcé sur le plancher.
La chute lut si malheureuse que Mazargu'd
en eut le cràno fracassé. On le tcanspo ta un-
mè Maternent sur un lit et on lui p.odigua
tous les soins nécessaires, mais en vain.
Lo malheureux expi a, lundi matin, sans
avoir repris connaissance. Ainsi quo nous
l'avons déjà dit. le pa quet s'est t ansportô sur
les lieux et a ouvert une enqu te à lu suite de
laquelle le nommé F... a été mis en état d'ar-
restation et écroué à la p ison do Kigeac
La victime n'excite pas uno grande pitié car
son caractère querelleur et grossier lui avait
attiré, pour ainsi dire, l'antipathie générale,
Agression. — Un de ces derniers jou s. M.
X..., propriétaire à Ouissac, canton de Liver-
PERPIGNAN. — Le vote de n03 re-
présentants. — RKNAT. — Dans le scrutin
sur le projet de loi relatif à l'outillage des
ports de guerre nos deux sénateurs ont
voté pour.
Dans le scrutin sur l'amendement de
M. Bonnelllle, a la proposition de loi de
M. Combes, ils ont volé contre.
GlIAMimi'. DES DÉPUTÉS. — DlUlS lCS SCl'U-
tins sur le renvoi des interpellations rela-
tives à la lièvre jaune au Sénégal, sur ta
disjonction de l'amendement Ménard a la
loi des finances, sur le passage à la discus-
sion de l'article unique de la proposition
Klotz concernant les successions supé-
rieures à un million, sur cette proposition
de lo', sur l'ensemble du projet de la
séance et sur le projet de résolution de
M. Gauthier de Clagny, MM. I -finis, Rol-
lan l, Escanyé et Bourrât ont voté pour.
Dans le scrutin sur l'urgence de la pro-
position de loi de M. Klotz, M. Kscangé a
volé contre. Les autres ont voté pour.
Dans le scrutin sur la motion Zévaès,
tendant au renvoi de la séance à quelques
minutes (?) ; MM. Paras, Bourrât et Rol-
land ont volé contre, M. Es:anyé s'est abs-
tenu.
Nos édiles. — Lundi, 25 février, à 8 h. 1|2 du
soir, le conseil municipal, réuni en commis-
sion s'est »:cupé des questions suivantes : r
Grands travaux, emprunt ; acquisition d'im-
meubles ; questions diverses.
L'état de nos rues. -- Pour la... millième
fois, au moins, en quelques mois, nous avons
parlé de l'état des rues do Perpignan en géné-
ral, et de celle du ruisseau en particulier, sous
le rapport de la propriété.
Quelquefois, jusqu'à midi, les ordures dépo-
sées par les ménagères à l'angle des rues de
l'Anguille, Saint-I'Tanoois-dc-Paul et place St-
Domingue, restent exposées.
Nous croyons nous faire l'écho des habitants
de ce quartier en demandant à la municipalité
do donner l'ordre de l'aire enlever ces ordures
à une heuie de la journée moins tardive.
Dans les postes. — Notre compatriote, Mlle
Corne, postulante, est nomméo employée a
^ îVE^Pagès. receveur à Marseille, boulevard de
la Cordcrie, est nommé à Marseille-Arenc.
Enregistrement. — M. Malen. inspecteur de
2» classo à Perpignan, est élevé à la 1" classe.
Notre compatriote, M. Vergés, receveur do
5« classe à Saint- Bonnet (liasses-Alpes), est
nommé a Mas-d'Agenais.
Mouvement dans les douanes. — M. Philippe
ex-commis à Port-Vendres. commis à lierre,
est nommé à Saint-Pierre -ot-Miquelon, ot passe
de 1.700 a 1TO0 francs.
, Notie compatriote. M. Fourcade, vérificateur
adjoint à Bordeaux, passe do 2.200 à 2.500 fr.
Notre compatriote. M. Py, commis, passe de
la COte-dTvoire au Dahomey.
Conseil de Préfecture. — Rôle de l'audience
du mercredi. G mars, à 2 h. R2 du soir :
1. Compagnie immobilière et industrielle du
Midi : décharge de contributions;
2. Joseph Ortie, à Perpignan, décharge de
contributions ;
3. Louis Labre, à Perpignan, décharge de
contributions ;
4. Compagnie du Midi : réduction de contri-
butions;
5. François Fabre, à Villefranehe : proces-
verbal de grande voirie;
G. Elections municipales de Vallubcllère :
protestations ;
7. Divers propriétaires et commune de Saint-
Félin-d'Ovaill, contre l'entreprise du projet
pontinal et ia ville do Perpignan : demande en
paiement do dommages;
8. Divers propriétaires et commune de Saint-
Estôve, contre la ville de Ilivesaltes, Rossigral
et Delamarehe : demande en paiement de
dommages ;
9 Montagne et consorts et la ville de Perpi-
gnan : demande en paiement des dommages;
10. Compagnie du gaz contre la ville de Per-
pignan : paiement d indemnité :
11. Joseph Roses contre le s n lical du canal
de Claira : demande en paiement de dom-
mages ;
12. Antoine Roca canlre la commune de
Théza : demande en paiement de travaux :
13. Moulard et consorts à Saint-Paul, contre
le pré.et. la commune de Saint-Pau! et Dulh r
entrepreneur : demande en paiement de dom
mages.
Chambre de commerce. — La Chambre d
commerce vient do recevoir du ministère du
commerce le tarif du prêt pour les marchandi-
ses importées et exportées sur les 1 gnes d'Al
gôrie etde Tunisie, que les intéressé -i peuvent
consulter au secrétariat de la Ohamnre, 5, rue
Lazare-Escargucl.
Pertes et t.ro-JvaiHes. — Perdu : un 1uyau en
caoutchouc de vidangeur ; uno boucle d'oreille,
perdue à' Saiat-Assisele ; une paire de traits do
chevaux.
Trouvé : un revolver, à la salle Arago ; une
pèlerine échangée.
LE SOLER. — A la gare. — M. Mar-
quebielle, inspecteur de l'exploitation à
Perpignan, était en tournée d'inspecton à
la gare du Soler, lundi dernier.
CARCASSONNE. — Nécrologie. — y
Un deuil cruel vient de frapper M. Te pro-
cureur de la République. Sa vénérable I
mère. Mme Aveline, Ancelme, née Barrau, \
est décédée hier, à Carcassonne, dans sa
(58 e année.
Nous prions M. lo procureur de la Ré-
publique, ainsi que tous les membres de sa
famille, d'agréer, en celte douloureuse cir-
constance, l'expression . de nos sincères
condoléances.
En Appel. — Artaud et lîaek, les deux pri-
sonniers qui ont tenté de s'évader de la mai-
son d'arrêt de notré ville, ont relevé appel do
la condamnation a sis mois do prison que leur
mMi,;eu, mardi dernier, le tribunal correction-
nel.
Probité. — Un gendarmo de la brigade do
Ouxae-Cuburdes. dont nous voudrions pouvoir
donner le nom, a trouvé en gare de Toulouse,
le, 12) courant, dan, un compartiment do 8<
classe du train 1IG, un portefeuille contenant
une somme assez importante en billets do
banque. Ca brave' homme s'empressa à cette
date do derkirer sa trouvaille, a Toulouse,
mais personne no s'est présente jusqu'ici pour
réclamer l'argent perdu, il le tient toujours a
la disposition de son légitime propriétaire.
Contributions indiroctes, — Par décision du
directeur général des contributions indirectes.
M. Bonnéry, commis principal à Rives (Isère),
a été nomme on la même qualité à Sigean
Tribunal correctionnel. — Audience du 25 ré
vricr (parties civiles). — Un sieur Alquiè,
45 ans, domicilié à Castres, a été surpris, la
22 janvier dernier, par les gendarmes de l'ey-
riac-Minervois, conduisant un attelagecomposé
d'un cheval et d'une jardinière sur laquelle se
trouvaient 7\!0 litres de trois-six. Alquié qui
transportait 1 alcool en contrebande, prit la
fuite, abandonnant sa voiture : 2,000 Irancs
d'amende, par défaut.
Paul Cathala. ga-çon de café au Laïchérou,
était poursuivi pou>' avoir chassé sur la pro-
priété do M. Vidal du Chapitre. Lo tribunal l'a
rilaxé. Défenseur W l'emiariès.
Les errants. — La police a arrêté et déposé
au poste en attendant que leur situation' soit
examinée, les nommés Lôopild Chiron, 3't ans,
Germain Thomas, 19 ans, Pierre Uabas, 35 ans,
Eugèno Dumas, 30 ans, trouvés dans les rues
do la ville sans ressource ni domicile.
Théâtre. — Mercredi, 27 février, la troupe
Albert Charticr donnera, au tbô.Ure municipal,
une représentation de La Bourse ou la Vie,
comédie en 4 uctes et 5 tableaux, de M. Alfred
Capus.
Lo spectacle commencera par MonTailleur,
pièce eu un acte, du même auteur.
Etat civil du 2J au 25 fôviior. — Naissances
1 gar 'on.
JectS : Jean Clamens, 87 ans, route de Nar-
bonnd. Pierre Sabarthès. 93 ans, route de Nar-
bonno.
Publications de mariages : Néant.
A PARTIR I>U 15 M,\RS PROCHAIN
UPARFUMERIETHQM fà%t%*VXT,
K. (',... s'est ompressédo prévenir les agents,
qui ont arrêté B... et l'ont conduit à la Perma
neuce, ou son fusil lui a été confisqué.
A l'Abattoir
Nombre d'animaux abattus à l'abattoir do
Toulouse, du 21 au 2i février :
Bœufs, U7j vaches, G5 ; veaux. 228; moulons,
114; brebis. 70; agneaux, 9 2; chèvres, 6;
chevreaux, 2; porcs, 145; chevaux, 27; mulets,
2 ; fines, 4.
Tontes
Jaune «
mes !
les bonnes épiceries ont le savon
Kangarou », demandez-le Mesda-
Du 27 février
Capitole. — A 8 h, 1|4 (tout enfant, accom-
pagné d'une grande personne, ne paiera quo
demi-place} : 1» La .Surprise de l'Amour:
2» avec M. Frédéric lîoyor, nouvièmo du grand
succès, llansel et Grelel; 3» la Fêle du Prin-
temps, ballet ù'Hamlel.
Variétés. — A 8 h. 1|2 : 1» les Taupicr re-
çoivent : 2' avec le concours de Mlle Dziri,
Mam'zclle Nilouche.
Yhéatre-Cirrçue des Nouveautés. — Ce soir,
première représentation de M.et MmeOuvrard,
dans leur nouveau repeitoire.
Le bureau do location est ouvert de 10 heu-
res du matin ii 7 heures du soir.
Samedi, débuis do la grande Compagnie
équestre, gymnastique, acrobatique et miine :
3i artistes, 15 chevaux.
Salle des Illustres (salles annexes). — Pre-
mière exposition d'art de l'Association des
Jounes de Toulouse, ouverte tous les jours, de
dix heures i midi et de deux heuros a quatre
heures. Entrée gratuite.
CHRONIQUE DE T0ULQU3B
LE BRILLANT CÔTÉ
DE LA MALADIE.
Il consiste à se débarrasser de la
maladie et à retrouver la santô.
AUDE
Cour d'assises
Présidence de M. Weyer, conseiller à la cour
d'appel de Montpellier.
Audience du 25 février
Revue. Samedi
sSlnp
Çuivre ' et un seau en
^ la Combette ^"«"res au hameau
^UPEYROUX. - Nous apprenons
non, revenait de la foire do Souillac. Arrivé au
lieu dit Causse de Uignac, deux individus ca-
chés dans un des fossés do la route, sautèrent
à la brido du cheval.
M. X... ne perdit pas son sang-Troid : il
donna un vigoureux coup d- fouet à la bête,
qui prit le galop.
Grâce a sa présence d.'esprit, M. X... put ren-
trer chez lui sain et sauf
GOURDON. — Pendue dans vne
grange. — Samedi dernier, la femme La-
conibe, âgée d'une quarantaine d'années,
ménagère à Meyronnet, commune de Leo-
bard, s'est suicidée en se pendant à une
poutre de la grange.
Lorsqu'on s'est aperçu de sa disparition,
on s'est mis à sa recherche et l'ayant trou-
; vée pendue on s'est empressé de couper la
corde; mais il était trop tard, l'asphyxie
était complète.
On ignore les causes qui ont poussé
VOL QUALIFIE
La session est ouverte à 10 heu 'es du matin.
Le p èsident a pou;- ass sscurs M. Vé'/.inhot.
président du tribunal civil, et M» Mal ic. avocat
au Mou de MM. Ole JUIO et EVontil, ju.'.res.
Ceux-ci ne pouvaient siéger dans cette af-
faire ayant déjà ju -é et condamné les accusés
pour le" vol dont ils ont à répond e aujou d'hui
devant le ju y, On sait, en e .et que ;e t ibu-
: nal correctionnel de Ca cassonne devant le |iiol
avaient comparu d'abord Pin et To gués les
j avait frappés d'un an do pr.son cha un, sen-
! tonec annulée plus tard par la cour d'appel.
M. Totti, substitut, occupe lo siège du minis-
tère public- Au banc de la défense : M"< Sau-
, made, du barreau de Montpellier .et Cathary,
I du barreau do Carcassonne.
Les deux accusés sont des vol eu -'S de pro-
fession, qui ont eu maintes fois maille à partir
avec la justice.
François f'orgues, qui est né à Toulouse en
1870, et n'est par conséquent âgé quo de 24
ans, a déjà subi cinq condamnations, pour vol,
grivèlerie, rébellion. Au régiment, il a été mau-
vais soldat. Le conseil de guerre d'Alger lui a
infligé six mois de prison pour dissipation
d'oilets.
Baulin Pin, né à Tournes (Var), en 18G4, a à
son actif 18 condamnations, dont uno à. cinq
ans de réclusion et vingt ans d'inlerdictiun de
séjour.
C'est à Carcassonne qu a les deux gaillards
ont accompli leur do, nie 1 exp o.t.
Dans la nuit du 5 au B juillet, ils s'int odui-
sirent, en brisant la «ha ne qui eu fermâ t la
po te, dans un enclos appartenant à M. Ban»
ca cl. négociant dans la gare, allel cent l Ane
de celui-ci à sa petite voiture et Mlô ent dans
la due tion de Castelnaudary.
Ils eu, ent lo malheur d'inviter à les accom-
pagner un no nmé Pcrion, chanteur ambu-
lant, dont ils firent la rencontre aux portes de
ia ville, eut e 10 et 11 heures du soir.
Arrivés à Oastelnauda y, dans la jou née du
G, Patron, les amena au calia et. ou p èt .xtant
une commission à lai e, il I s quitta pour un
instant, puniques . minutes après, le commis-
saire de police suivi de deux agents a r 'ta t
les voleurs que leur camarade de route avait
dénoncés.
Lorgnes reconnaît le vol qu'on lui reproche,
mais prétend l'avoir commis avec Perron.
Pin nio y avoir participé cl de son coté ac-
cuse l'erron.
Celui-ci, cité comme témoin no compa wt
pas. La citation no l'a pas louché et on igno. e
son domicile.
Ap ès un sévère réquisitoire do M. Totti. et
d'habiles plaidoyers de M" SaUniadé, pou-- Pin,
^ et do M" Cat iary pour f'o gues. le .jury rnppoito
un verdict allirmatii. tout en écartant les cir-
constances ngg .avantes.
La cour condamne Pin et Forgues, chacun a
deux ans de prison, et prononce en oulro con
tro le premier la peine accessoire do la rclôga-
tion.
Avant do quitter la salle. Pin qui doit se re-
pentir amèrement aujourd'hui d'aveir relevé
appel de la sentence de sos premiers juges,
aposti oplio lo jury en ces termes : « II y a plus
do justice chez les sauvages qu'ici. »
Aujourd'hui, deuxièmo ail'aire de vol qualifié,
Paul Vignon, 7 témoins ; ministère publia M
| ToWiè substitut ; défenseur, M> Soum.
Questions agricoles
Le dimanche 21 février, M. Delbreil. cheva-
lier do la Légion d'honneur, a fait une confé-
rence au siège de la Société d'Agriculture du
département de la Haute-Garonne, dans
laquelle il a étudié l'utilisation de l'acide carbo-
nique en agriculture.
Le conférencier a fait d'abord l'historique de
la culture de la vigne en France, depuis le
commencement de la crise déterminée -par le
phylloxéra, jusqu'aux dernières maladies cr/p-
togamiques et enparticulier celles qui nécessi-
tent des traitements cupriques. Les bouillies
cupriques doivent être répandues, dit-il. sous
forme de pulvérisation ou de rosée sur toutes
les parties herbacées de la vigne, ce qui néces-
site l'obligation de mettra le. liquide sous
pression. Pour atteindre ce résultat économi- !
queraent, M. Delbreil ot M. le docteur Bories '
eurent l'idée de faire usage d'acide carbonique
liquide. I
M. Delbreil entre dans des détails sur la ;
conservation do l'acide carbonique liquide;
c'e -tun IA an jais, Thilorier. qui. en 1834. liquéfia
le premier lo gaz acide carbonique, mais c'est
eu Allemagne qu'on a fait les premières appli-
cations industrielles. Actuellement, les usines
allemandes produisent treize millions d a ide
carbonique liquide onze millions sont con-
sommés sur place, deux millions sont expédiés
à 1 étranger, la majeure partie en France.
D'auteur fait ressorti les avantages qui rassor-
tent de l'emploi de l'acide car. ionique, pour la
conservation de la bière dans les calés, il
montre l'avantage que les v.ticulteurs pour-
. aient t ouvor à' son utilisation dans leurs
caves pour mettre le vin à l'ab ides altérations
auxquelles il est particulièrement su.et cette
année. Lo con érencier décrit tes tubes dans
lesquels l'aùdc caibonique est enfermé, et
s'attache a m mirer qu'ils sont d'à le résistance
plus que suffisante, et que d'ailleurs l'acide
ca bonique liquide n'est pas explo ible urine
à uno tempèratu e relativement élevée, ainsi
que le, prouvent des expériences, i ailes et que
décrit M. Delbreil.
Utilisé pour les préparations de bouillies cu-
priques, il est avan ageux à un triple point de
vue ; premièrement, il économise la main-
d'muvre, car la force accumulée dans un tube
qui est de 8 kilos, représente l'énergie que, de-
vront développer cinq hommes travaillant toute
la :ournéo; deuxièmement, la pu vèrisation est
beaucoup plus lînemont faite, pa tant plus
àiihér'ente ; troisièmement, la préparation char-
né"! i acide carhon que est plus acifun it uti-
lisée par la plante et son action plus itrlméd aie,
car les bouillies généralement employées con-
tiennent une partie "le fullatc de, -uivre inso-
luble qui no sera mis à la disposition des
plantes qu'à mesure que l'aci le curbonique dé-
gage par 1. s feuilles aura pu rendre tout le
sui aie de cuivre sol unie
;etto- con! renc ; a été vivement applaudie et
LE REVE DEVENU REALITE
Quelle jeune fille n'a pas rêvé dans les
moments de silence et de solitude? Quelle
est celle dont le regard plongé dans un
vague plus ou moins lointain n'a pas
donné cours à ses aspirations? Rien peu,
j'ensuis sur, pas une peut-être. Mais il est
un rêve que plus d'une, hélas, a fait cha-
que jour, un rêve dont la réalisation était
pour elle une question de vie. Ce rêve,
c'est d'avoir la santé ; car elles sont nom-
breuses celles qui, à 18 ans, sont pâles,
tristes, affaiblies et anémiées, et leur plus
ardent désir est d'avoir des joues roses,
une santé florissante, seul gage d'une vie
heureuse et longue.
Mlle Carmen Ambaille, de Montpezat
Lot-et-Garonne), âgée de 18 ans, atteinte
d'une profonde anémie, a vécu dans le dé-
sespoir' et l'affliction. Elle voyait sa vie
abrégée par cette maladie.
« Atteinte d'anémie, écrivait-elle, j'ai
passé des jours bien tristes jusqu'à 18 ans.
J'avais d'abord éprouvé une grande fai-
blesse puis un abattement complet. A la
moindre marche, j'étais exténuée et ne
pouvais plus faire un pas. Je ne supportais
plus aucun aliment car après chaque repas,
j'étais prise de vomissements suivis de
malaises douloureux. J'étais en outre
d'une mortelle pâleur qui effrayait tout
mon entourage. Je passais, aux yeux de
tous, pour poitrinaire. Aucun remède n'a-
vait eu d'action sur moi ; ce ne fut que
lorsque j'eus employé les Pilules l'ink. que
je pus croire à une guérison prochaine.
Par la continuation de ce traitement, le
rêve est devenu réalité, car j'obtins un tel
soulagement, je redevins si gaie et si vail-
lante, que je me sens aujourd'hui en bon
état de santé.
Ce n'est que par la richesse que les
donm'nt au sang qu'elles lui permettent de
faire disparaître l'anémie, la chlorose, la
neurasthénie, les rhumatismes et to ites
ies maladies produites par la pauvreté ou
l'aiïaiblisseinent du sang. Elles seront éga-
lement souveraines contre les affections
coutumières à la mauvaise saison et con-
tre leurs suites funestes. Ces Pilules sont
en vente dans toutes les pharmacies et
au dépôt principal : G-alilin et-C°, cité Tré-
vise, Paris. Trois francs cinquante la
boite et dix-se.it francs cinquante par
G boTes franco contre mandat-poste.
Casimir CHIR
Voici le seul beau côté du rhumatisme,
de la bronchite chronique, de la perte
d'appétit et de sommeil, et de l'anémie :
Ruesnes, lo2G avril 1900.
Messieurs. Depuis quelques années, j'étais
atteint do rhumatismes. Je souffrais, en outre
d'une toux chronique qui était dégénérée en
bronchite et m avait enlevé l'appétit et lo som-
meil. Aussi mon état de faiblcsso s'aggravait
de jour en jour au point que, profondément
anémié, il mo fut impossible do me livrer a
aucun travail.
C'est arrivé ù. cette situation que j'eus re-
cours à votre Kmulsion Scott dont jo suivis
l'usage d'une façon régulière. Un mieux sensi-
ble s'opéra bientôt dans mon état de santé : ja
soull'rais moins et mou appétit était retrouvé.
L'amélioration s'accentua rapidement et c'est
complètement rétabli que je vous adresse au-
jourd'hui mes meilleurs remerciements et
l'expression de ma reconnaissance. 1
Casimir Cura.
Le seul beau côté de la maladie en est la
guérison. 11 n'y a aucune joie ni aucun
réconfort à moins que l'on ne puisse re-
couvrer la santé ; mais voyez, dans le cas
ci-dessus, cela fut accompli par l'Emulsion
Scott sans aucune difficulté. Songez donc
un seul instant aux centaines de mille
personnes qui profitent chaque jour de
l'Emulsion Scott. Les enfants l'absorbent
pour prendre des muscles et de la force et
se débarrasser de leurs rhumes et tendan-
ces à la débilité. Les phtisiques la prennent
pour perdre la toux et vaincre l'affaiblis-
sement causé par la maladie. Certains la
prennent pour l'anémie, la bronchite et
bien d'autres maladies ; et, dans tous les
cas et dans chacun en particulier, le tra-
vail le plus important de l'Emulsion Scott
sera de relever l'état général de la santé,
de so"te que ces maladies non seulement
disparaîtront, mais auront bien du mal à
rentrer de nouveau dans l'organisme. Il
est diflîcile, en etî'et, à la maladie ou affec-
tion locale de toute espèce, d'avoir pris»
sur un corps sain et vigoureux.
On peut distinguer la véritable Emulsion
Scott par la marque de fabrique d'un pé-
cheur tenant un gros poisson sur sont
épaule ; aucune forme d'huile de l'oie de
morue, excepté celle vendue sous notre
marque de fabrique, ne sera aussi agréable
à prendre ou aussi efficace pour l'orga-
nisme. C'est la véritable Emulsion Scott
qu'il vous faut et nous pensons que vous
vous assurerez bien que c'est elle que vous
recevez, même si c'est seulement pour
l'essayer et voir ce qu'elle est et ce qu'elle
fera.
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envoyé à toute personne qui adressera, en
mentionnant le nom de ce journal, 0 fr. 5fJ
de timbres a Delouche et Cie, 10, rue Gra-
vel, à Levallois (Seine).
Toutes les bonnes pharmacies vendent
notre Emulsion Scott.
VéritableSavondu Congo :0f. GO le pain.
a été
phiqué uivie de quelques pro entions piiotocra-
montrant les appareils destinés à la
pulvérisation, comme aussi les ferments des
ai ©rentes maladies des v us.
M. animer, prés dont do la. Société, lève la
séance après avoir remercié St. Celbrcd do sa
conférence, qui pourra rendre de grands servi-
ces aux viticulteurs..
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terre libre ( n parterre numérote. Le publie
peut retenir ses places, à dater de ce jour, au
siège du comité (cercle militaire), entresol du
restaurant de la Paix. l,a location est ou erte
tous los jour;, le malin de lu heures à II heu-
res 1(2 ot le soir, de 2 heuros. 1[2 a o heu-
res lpi.
C mme complément de la grande soirée de
gala ilu 2 mars, a été organisée une tombola,
dont las lots sont exposés dans les vitrines de
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Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

MARCHÉ DE BORDEAUX
Du 23 février.
Blé. — Ou cote par 100 kilos: blés Garonne
19 francs.
Farines. — Marques a cylindres supérieures,
de 27 à 27 25, premii res marques de 99 75 à 27,
meules de 25 25 à 25 50.
f ons et repasses, — On cote : ;;ons gros de
li 50 à 14 75, ordinaires 13 75 a 14,
Repasses. — Fines li 50 à 14 75, Plata 12 50
à 12 75.
Maïs. — On cote : Cinquantini do 10 75 à 20,
Galatz do 17 25 à 17 50, Plata roux de 1G à 10 25,
Amérique blanc 16 25 à. 16 50.
Avoines. — On cote : Poitou de 19 50 a 19 ;
Paris-Lyon-Méditerranée, 1700; Nord, 2290;
Midi, 1 05,; Orléans, 1715; Ouest, 1 90 .. ;
Banque ottomane, ; Saragosse, 230. ;
Cours
fin iour
402 20 102 22
JM '.A
J \j- 1 iu
•102 85 102 37
72 37 72 22
95 80
95 75
21 90 35 10
24 62 24 57
8801 » .. 3700 ..
031 .. 661 ..
1092 ..
578 ..
l'iss ..
578 ..
1073 .. •1070 ..
540 .. 5'«9 ..
683 .. 0S4 ..
3000 .. i 3680 ..
1018 .. ' .985 ..
1514 .. 1 1504 ..
755 50 703 ..
107 5.
107 50
107 50 107 ..
1048 .. i 1039 ..
2435 .. ' O '.->>
Ai 1-w . .
.40 .. 1
Nord-Espagne, t95j Moulins
.... ; Mines de Carmaux, ..
d'électricité, — ; L'Epargne, .
QtyihqUariit diverses. - Ville de' Pawif
1805, ; 1871, ... .. ; 1875, 508 .. ; Gom
inunales 1879, ; 3 O/o 1880, 503
1891, '.00 .. ; Foncières 3 0/0 1870, . " :
3 0/0 1883 ; Moulins du Bazâcll»'
; Société d'électricité,
cienne, 403 ..; nouvelle, ..
cier.ne, 461 ..; nouvelle, ..
cienne, 407 .. ; nouvelle, .
ancienne ; nouvelle,
ancienne ; nouvelle,
Méditerranée ancienne, ...
; Nord-Espagne, 1» série, 300 .. • , ji
ragosse ancienne, I e hypothèque, ...
Lombarde ancienne, ; série X,37l '
du Bazacle
ICI*
(.Est an-
Mid an.
Nord an.
oriéani
406 50 j P^ 6
nouvelle
407
BULLETIN MSTÉOROLOGiQUE
Du 20 février.
Uno dépression s'est avancée sur l'ouest ,u
la Bretagne ; le baromèlro a baissé de 12m ' r.
Brest ; une aire do 700»" couvre le sud du con.
tuent.
Stations. Bar,
Toulouse.
puy de-D.
Pic-du-M.
Perptg
Bordeaux
l.'v
57.3
51.5
55. 1
54.2
ïli. Etat du Ciel
10.3
1.2
—0.7
15.0
12.8
S. E.. a. t„ b.
S.S.E., m. b.
S. O., ins., b.
8„ 'faillie, b.
S. E., faib. b.
Mm
-i
—a
-6 51
Max
+9
-1
+ 2
129
et MAUX mS ©U PRIX
Qn fait savoir à tous ceux
qu'il appartiendra, qu'en exé-
cution d'un jugement contra-
dietoirement rendu par le
Tribunal civil de première ins-
tance de Montauban, en date
du seize janvier mil neuf cent
un enregistré, il sera procédé
aux requête, poursuites et di-
ligences de la dame Eugène
Tubéry, sans profession,
«peuse du sieur Cassaing,
employé de cirque et de ce
dernier, agissant pour l'as-
sistance et l'autorisation de
son épouse, et, en outre, en
sa meilleure qualité, demeu-
rant et domiciliés ensemble
il Montauban, lesquels ont
pour avoué constitué Me J.
yaïsse.
En présence de la dame
Marie Verdier, veuve Tubéry,
demeurant et domiciliée à
Montaubaii.houlevardBlaise-
Doumerc, ayant M« Fournier
pour avoué constitué.
A la vente par voie de llci-
tation, de divers immeubles
ci-après désignés, dépendant
de la succession du sieur Jo-
seph Tubéry, quand vivait,
charcutier, demeurant et do-
micilié à Montauban.
date
neuf
ent un, enregistré, le tribu-
nal civil de Montauban a
ordonné aux formes légales
et suivant les droits des par-
ties ; 1° le partage de la suc-
cession dudit Joseph Tubéry;
2» le partage de la commu-
nauté ou société d'acquêts
ayant pu exister entre ledit
sieur Tubéry et sa veuve,
nommé MM. Faurô et Bor-
deriès, notaires à Montau-
ban, pour procéder à la li-
quidation desdites succes-
sions et communauté et
Monsieur de Gardarens de
Boisse et, à son défaut, Mon-
sieur Rousse, juges en ce
siège, pour surveiller les
DÉSIGNATION
DES
PUE
Les immeubles dont la
vente a été ordonnée par le
jugement précité, sont les
suivants :
PREMIER LOT
Une maison, sol et terre
situés à Montauban, boule
vard Blaise-Doumerc, figu-
rant au plan cadastral eu
ladite commune, sous les.nu
méros 9 et 9 p. de la sec
tion V, d'une contenance de
deux ares cinquante-deux
centiares et d'un" revenu de
cent quatre-vingt-huit francs
treize centimes, sur la mise
à prix de trois mille francs.
DEUXIÈME LOT
Une maison, sol et terre,
situés au lieu de Rambouil-
let ou Petit-Versailles, com-
mune de Montauban, figu-
rant au plan cadastral de
dites opérations et recevoir
les enchères, dit qu'au préa-
lable, les immeubles dépen-
dant de cette succession se-
ront licités à la barre du
tribunal en deux lots sépa-
rés et sur les mises à prix
ci-après :
Le premier lot, composé
de la maison, sol et terre,
situés à Montauban, boule-
vard Blaise-Doumerc, figu-
rant au plan cadastrai
de ladite commune, sous
les numéros 9 et 9 p. de
la section V, d'une conte-
nance de deux ares cinquante
deux centiares et d'un re-
venu de cent quatre-vingt-
huit francs treize centimes,
sur la mise à prix de trois
mille francs.
Le deuxième lot, composé
de la maison, sol et terré si-
tués au lieu de Rambouillet
ou Petit-Versaitles, commune
de Montauban, figurant au
p'an cadastral de la dite
commune, sous les numé-
ros 1419 et 1419 p. de la
section F, pour une conte-
nance de dix ares soixante-
dix-neuf centiares et d'un
revenu de cinquante-cinq
francs dix-neuf centimes, sur
la mise à prix de quinze cents
francs.
Dit qu'à défaut d'enchère
sur les mises à prix ci-des-
sus fixées, le juge-commis-
saire est: autorisé à les baisser
ainsi qu'il avisera. Donne acte
à la dame veuve Tubéry des
réserves par elle faites rela-
tivement à la consistance
mobilière dfs succession et
communauté et à l'applica-
tion de la pénalité édictée
par l'article 792 du cnde ci-
vil.
- Dit que les frais de partage
seront pris in bonis, ceux
exposés jusqu'à la licitàtion
devant être payés par les ad-
judicataires en diminution
de leur prix et en a prononcé
la distraction au profit des
avoués en cause, sur leur
affirmation de droit. Le ju-
gement dont s'agit a été si-
gnifié à avoué et à partie.
Le cahier des charges
dressé par Me Daïsse, avoué
poursuivant, pour parvenir à
la vente des immeubles ci-
dessus désignés, a élé enre-
gistré et déposé au greffe du
tribunal civil de Montauban
où toute personne intéressée
peut en prendre connais-
sance.
lots sur les mises à prix, sa-
voir :
Le premier lot, compre-
nant la maison, sol et terre,
situés à .Montauban, boule-
vard Blaise-Doumerc
Ci 3.000 fr.
Le deuxième lot, compre-
nant la maison, sol et terre,
situés au lieu de Rambouil-
let, au Petit-Versailles, com-
mune de Montauban
Ci 1.500 fr.
Fait et dressé le présent
plaçai t! par M" Daïsse, avoué
poursuivant, soussigné.
Montauban, le vingt-cinq
février mil neuf cent un.
J. DAÏSSE,
avoué, signé.
Enregistré à Montauban,
le mil
neuf cent un, folio , case
. Reçu ; un franc quatre-
vingt-huit centimes, décimes
compris.
BOUZINAG,
receveur, signé.
Etude de M" Di'MOUX,
avoué à Toulouse, 15, rue
des Chapeliers, successeur
de M" PoLiEn.
A VENDRE
Au tribunal civil do Toulouse
Le jeudi 14 mars 190! à
midi précis
Diras IMMEUBLES
Situés dans les commu-
nes de Bretx et de Grenade
(arrondissement de Tou-
louse.) PREMIER LOT
Immeubies situés dans la
commune de Bretx :
Une maison d'habitation,
bâtiments d'exploitation et
diverses parcelles de terre
en nature de labourable, pà-
tus et jardin, le tout d'une
contenance totale de cinq
hectares cinquante - quatre
ares vingt-cinq centiares.
Mise à prix.. 100 fr.
Offices Ministériels
Cession d'études : Notaires,
avoués, liuissiers; de greffes,
décharges de eoinmissaires-
priseurs, d'agents de change
Portefeuilles d'assurances.
8 études d'avoué, l r« instance,
dans cour de Toulouse, Mont-
pellier et Pau: 2 études
d'avoué d'appel.
S'adresser : M. G. Cal-
melte, avocat, directeur de
Y Intermédiaire , 47 , rue
Raymond-lV, Toulouse.
pour les terrains
les plus calcaires
et les plus secs
provenant du CiSAMP ïrEXPERlENCE dirigé par
1 l'irl'IUH 1 Une mai ^ on
A ïfillllrkfj avec grand jar-
din, boulevard d'Artillerie,
n» 23. S'adresser à M« BMJ-
DRU. avoué, rue Saint-Rome.
M me PI 711 Ex -| si f-
III iLiLILii MRissasiïe,
Cî3,a*toma.iieieîtiïe, Maria-
ges, 8, rue Roquelaine, Tdùls«.
Gorresp0.
irai
En conséquence, l'adjudi-
cation desdits immeubles
aura lieu à l'audience des
criées du tribunal civil de
première instance de Mon-
tauban, par devant Monsieur
de Gardarens de Boisse, juge
au - siège, ou à son défaut,
Monsieur Rousse, juge au
même siège, commis à cet
effet, le mercredi vingt-sept
mars mil neuf cent un, à une
heure précise de l'après-midi,
au palais de justice de ladite
ville de Montauban, sis place
de i'ïl.orloge.
Lotissement et mis© s à
prix
Les immeubies dont la dé-
signation précède seront
criés et mis en vente en deux
Consulte sur toutes les eau
ses possibles et donne les ren-
seignements et les conseils
les plus sérieux. Correspon-
dance. 4, rue Raymond IV,
Toulouse. ,
DEUXIEME LOT
Immeubles situés dans la
commune de Grenade :
Trois parcelles de terre en
nature de labourable et pré,
aux lieux dits « Ballats » et
« Martinetto », d'une conte-
nance totale d'environ un
hectare soixante-deux ares.
Mise à prix. . 100 fr.
Pour extrait :
DEMOUX, avoué, signé.
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venteur pour goûter au miel qu'ils n'ont pas récolté. C'est
ce qui devait fatalement arriver pour le Fer Bravais en
gouttes concentrées, le plus puissant remède de lathéra-
peutique moderne qui a mis justement sa confiance dans
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3
LE NUMÉRO 5 CENTIMES
I
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LE NUMERO 5 CENTIMES
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«HiWWIimiB I I illiffHWII»WI^WMIIllflJ_l»illMlUi
aussi l'empereur laissa-t il intentionnellement
le roi et sa sœur bien aimée échanger en tête-
à-tête leurs émouvantes confidences. »
On télégraphie de llombuurg au même jour-
nal :
» L'empereur, accompagné du roi Kdouard,
est arrivé au château de Hombourg à quatre
heures du soir. Il a l'ait visiter à son hôte la
nouvelle aile anglaise du château, et le roi a
été surpris et charmé de la délicate attention
de son neveu. Il s'agit d'un aménagement spé-
cial l'ait à l'irftention du rai Edouard VII pour
l'époque où il viendra faire sa cure annuelle à
Hombourg. »
Nîmes, 25 février.
L'épidémie d'antisoutanite aiguis qui sévit,
depuis quelque temps sur les municipalités so-
cialistes, vient do faire son apparition à l'hôtel
do ville de Nimes où trônent les dreyfusards
et les francs-maçons.
Malgré l'anticléricalisme du maire Crouzet et
de la majorité, elle y a été fraîchement ac-
cueillie.
Le maire a refusé d'obéir aux injonctions
des socialistes, « tant qu'il ne serait pas assuré
qu'un arrêté interdisant le p^rt do la soutane
puisse avoir une sanction légale».
l'rolilant du désarroi delà majerité, les mem-
bres de la droite, par l'organe de M. de Bernis.
ont proposé la motion suivante, qui ne man-
que ni de libéralisme, ni d'originalité:
« Le conseil municipal de Nîmes, soucieux
d'accorder à ses concitoyens toute liberté,
quant au costume, et en présence do la propo-
sition interdisant le port de la soutane, de-
mande que la congrégation non reconnue des
Francs-maçons soit autorisée de jour et de
nuit, même hors de la période du carnaval, à
circuler dans la ville, avec ses insignes les
pins secrets. »
Cette proposition a été accueillie par les ap-
plaudissements du public, accompagnés d'une
Hilarité prolongée, tandis que les Frères Trois-
Points, estomaqués, demeuraient bouche
béante.
Les doux motions — cclio des socialistes et
celle de M de Bernis — ont été renvoyées à la
commission.
Paris, 26 février.
L'Agence. Havas reçoit la dépèche sui-
vante de Rome :
On assure que le Pape a décidé de tenir un
jonsistoire à la fin de mars. Aucun évêque
français ne sera préconisé.
Rome, 28 février.
Le Souverain-Poniife a assisté, aujour-
d'hui, à la réunion de la congrégation des
rites qui.a discuté la cause de la béatifica-
tion de la fondatrice des sœurs de la
"Sainte-Famille.
» Quant à nous, nous n'avons plus, avec le
concours du comité générai cl du groupe par-
lementaire socialiste, qu'a concentrer toutes
nos énergies et toutes nos activités en vue de
l'organisation do la résistance,
» Nous donnerons dos conférences dont le
produit sera affecté à la cause dos grévistes et
où nous distribuerons les listes de souscrip-
tions. Déjà dimanche, nous avons donné uno
grande réunion a Lyon. Avant peu, vraisem-
blablement dans les premiers jours da la se-
maine prochaine, nous en donnerons uno à
Paris avec Jules Guesde et Jaurès. D'autres
suivront, nous enverrons des délégués dans
tous les centres industriels pour exposer la
situation et obtenir dos ouvriers dos secours
réguliers et certains en faveur des grévistes do
Montceau et. de Saint Eloi. Nous laisserons à
chaque syndicat la l'acuité d'user du mode de
secours qu'il préférera soit qu'il décide que
chaque membre versera cinq ou sept sous par
semaine, soit qu'il déadoque chaque syndiqué
abandonnera une demi journée de paye par
quinzaine.
» Des à présent, il faut que le prolétariat sa
mette dans l'idé i qu'il doit avoir une sorte do
budget de la misère. Ces réunions et ces coti-
sations produiront certainement, uno somme
supérieure aux 2.000 francs que Guesde pro-
mettait aux mineurs de Montceau et qui suffi-
raient à leur permettre de prolonger la grève.
» Si c'est nécessaire, nous enverrons des dé-
légués en Angleterre et en Belgique. »
Telles sont les déclarations faites par M.
Maxenoc Eoldes.
Mutinerie à l'Ecole de Châlons
Châlons-sur-Marne, 26 février.
Une mutinerie a éclaté à l'Ecole des arts et
métiers do Châlons-sur-Marne. Plusieurs élè-
ves mal notés ayant eu leurs bourses suppri-
mées, la deuxième division refusa tout travail
St se barricada dans le dorioir.
La gendarmerie et une compagnie d'infante-
rie occupent l'Ecole. Le préfet et les autorités
ont vainement exhorté les mutins à rentrer
clans l'ordre.
La deuxième division, par suite, a été licen-
ciée par ordre du ministre du commerce; les
Mèves quitteront l'écoie ce matin.
Châlons-sur-Marne, 26 février.
Ce matin, le préfet a notifié leur licenciement
aux élèves de la deuxième division de l'Ecole
les arts et-métiers.
On dut enfoncer les portes des dortoirs pour
faire évacuer les mutins ; ils ont été conduits
4 la gare par un détachement d'infanterie et
do gendarmerie; ils sont parqués dans la salle
d'attente et quittent Ghàlons par tous les
';rains.
BÂ
Paris. 26 février.
L'Echo de Paris affirme qu'au cours de son
voyage le général Pendezec à eu des entre-
tiens de la plus haule importance avec los
différents généraux russes, relativement au
:51e 'des armées alliées dans, une prochaine
Diverses questions d'ordre militaire ont été
également résolues.
Enfin, ces échanges de vues n'ont pas eu seule-
ment comme conclusion des accords verbaux :
le général Pendezec serait revenu en France
porteur de conventions écrites.
Le général avant son départ de Pétersbourg
a rendu visite au général Bogdanovitch.
Saint-Pétersbourg, 26 février.
Le général allemand de Werder est arrivé
ici, hier, et est descendu au palais d'Hiver. On
croit, de plus en plus, que le général de Wer-
der est chargé auprès du tsar d'une mission
toute spéciale d'ordre particulièrement délicat.
On ajoute même, que cette mission a été
dictée à Guillaume II, non-seulement par l'im
pression causée en Russie par son attitude en
Angleterre, mais par la présence prolongée à
Saint-Pétersbourg du général Pendezec. chet
Ue l'état -major général français.
Paris, 26 février.
Le général Pendezec, chef d'état-major géné-
ral de l'armée, est rentré ce malin à Paris,
après avoir rempli ia mission dont il était
chargé.
OS
Clermont, 26 février.
Do nouveaux incidents se sont produits la
nuit dernière au quartier des Gapeiles à Saint-
Eloi-les-Mines,
Deux maisons, habitées par des ouvriers
Soupçonnés do travailler, ont été assaillies à
coups de pierres et ont eu leurs vitres brisées.
. Les auteurs de ces actes de violence sont
inconnus. Les brigades de gendarmerie oui
sont a Saint-Eloi ont été renforcées hier. Au-
jourd mu, aura lieu une réunion générale des
mineurs. MM. Gonstans, maire do Montlucon,
et ihivner, de Gommentry, y assisteront.
Chalon-sur-Saône, 26 février.
La rentrée au travail s'est effectuée dans lo
«urne complet. Les mêmes mesures d'ordre
minier ont été prises. On signale dix rentrées
ue plus qu'hier à l'usine Galland. Le directeur
prenera encore une vingtaine d'ouvriers, mais
étrangers à Chalon.
Montceau-les-Mines, 26 février.
Les délégués envoyés à Saint-Etienne sont
rentres a Montceau-les-Mines hier soir. Ils ont
eu ce matin une longue conférence avec tout
te bureau du syndicat, auquel ils ont exposé la
situation et le résultat de leur mission.
Les délègues en revenant de Saint-Etienne
se sont arrêtés a Firminy, où après lui avoir
exp.ique les décisions prises par le comité fé-
déral, ils ont recueilli 1 adhésion du svndicat
ues mineurs de f irminy.
A l'issue de cette conférence, M. Maxence
«Oldes qui y assi tait a fait à un de nos con-
rîmlnLe i o Sur i a , P° t6 ° (le la décision du
congres de Saint-Etienne que sur l'attitude qui
nni =i ai (: Ptee et les mesures de résistance
dont ,. , pn , ses ' les déclarations suivantes
uont nous lui laissons toute la responsabilité :
Ip raÏÏ r! nee , sles circonstances, a-t-il dit,
Um«2.«,, £ ederal ava 't "e choix entre deux tac-
taRie o? vninr fr. P ronollCf -'i' Pour la grande ba-
san^lS^ ln gri , ivo générale immédiate,
ï»n?n. 'cT ?, n ? ec-; der de venir en aidé
des mSSSll î? Montceau, en leur fournissant
cies subsides et des secours pour leur permet-
tre de continuer la grève,
» C'est au second parti qu'il s'est arrêté, sous
la. condition toutefois que les Compagnies mi-
nières d abord et le gouvernement ensuite au-
ront a donner a l'invitation qui leur est adres-
nw u "°, r( ;I. 1 ? nse satisfaisante et cela dans le
plus brel délai.
queiV^nn ; 0 il ,pasnies£o P posent . a la démarche
en demeure ,i„nJ ' e K°uvernement sera mis
^urS
e
oïXmémen n t "à hi ?° .«t»*-»»"»
tion du congrès rérilîê=i ,. la . tro 'sieme resolu-
troupes et de. roi n ni. ' 6 °P" rer le retrait des
Ploilations mi nUres " ?°? COmpte les °x-
nale. A col effet te'
so,u Propriété natio-
mander au Parlement î.T*?? 1 ' dovra de-
pagnies, par app^ca on'le" ïîoTdo &g 9&Ï
efUSait û»'e*êMeW co l ,i°
mission iederale permanente, composée do
Lotte, secrétaire de la Fédération nationale,
tvieulien, délégué de Montceau. Buvat, délégué
île Saint-Eloi, prendrait d'elle-même l'initiative
de la convocation d'une nouvelle réunion du
comité fédéral, réunion d'où sortirait, très pro-
bablement, la grève générale immédiate.
» En somme, le comité fédéral a pris en
main la cause des grévistes do Montceau et de
»aint.-Kloi, laissant à la commission rédéralc
K» 4.0W. de poursuivre le.plan qu'il a^tracé.
Vosbury. colonie du Cap, 25 février.
La colonne Delille est arrivée le 21, c'est-à-
dire six jours ap ès le départ des Boers qui
étaient au nombre de douze cents. Les Boers
semblaient très bien renseignés sur les gens
et sur les choses du pays. Ils marchent à rai-
son de 43 milles par jour. Leurs éclairours re-
connaissent le pays à 84 milies de distance du
commando.
Capetown. 26 février.
Des Allemands, exaspérés par les vexations
des autorités britanniques, ont pris les armes
et ont attaqué un poste près de Krugersdorn.
Ils ont des cartouches de dynamile dont ils sa
servent pour faire sauter les ponts de chemins
de fer. Un Allemand, Max Walter, qui a refusé
de s'enrôler parmi les volontaires anglais du
Cap, vient d'être traduit devant un conseil de
guerre.
Londres, 23 février,
Liste quotidienne officielle des pertes : 2
tués dont 1 officier ; 20 blessés, dont 2 offi-
ciers ; 2 prisonniers et 23 morts do maladie
Au cours de la discussion de l'adresse à la
Chambre des communes, M. Dillon a protest
vigoureusement contre l'incendie des fermes
dans l'Afrique du Sud par les troupes anglai
ses .
M. Lambert a proposé un amendement ré-
clamant la publication des enquêtes relatives
aux capitulations des troupes anglaises.
M. Brodrïek a répondu que l'Angleterre a vu,
avec un grand regret, capituler de foi ts déta-
chements de troupes anglaises. Des enquêtes
ont été faites. 18 officiers ont été renvoyés ou
mis à la retraite; d'autres punitions ont été in-
fligées.
H est douteux qu'il y ait avantage à. publier
ces enquêtes.
Lord Roberts conseille de traduire en consei
de guerre les officiers qui seraient atteints par
les résultats d'une enquête..
Après quelques autres discours, l'amende
ment à été retiré.
On télégraphie d'autre part, de Toronto
(Canada),' au Daily Mail, à propos do la
conduite des troupes anglaises :
« On annonce, qu'à un banquet offert hier, aux
officiers coloniaux retour de l'Afrique du Sud
tous ont parlé du courage des soldats britun
niques, mais tous ont parlé aussi en ternies
très sévères de la condu te générale des offi
oiers britanniques à l'égard des soldats anglais
et coloniaux. Le colonel Forster, un des offi
oiers supérieurs des forces canadiennes, a
déclaré que l'arrogance des officiers anglais
surfont des jeunes, était absolument insup
portable
Londres, 26 février
D'après les dépèches particulières, il ne pa
rait pas que la retraite de de Wet a été aussi
désorganisée que les dépêches officielles "ten-
daient aie faire croire. Le redoutable chef boer
est toujours dans la colonie du Gap. Ses com-
mandos ont été, il est vrai, divisés, mais il est
do taille à les reconstituer et à recommencer lo
coup qu'il vient de tenter sans succès.
Go qui satisfait le plus les experts militaires,
c'est l'échec de de Wet dans son dessein de
soulever tous les Afrikanders du Gap. On avait
déclaré, dès le début de la marche' des com-
mandos vers là colonie, que de Wet avait une
telle réputation parmi les Afrikanders que Ces
dernier., feraient certainement cause, commune
dès l'arrivée des envahisseurs. Tpus les orga-
nes anglais n'avaient pu s'empêcher do faire
part de leurs craintes et le public, rassuré au-
jourd'hui, manifeste son contentement. Mais
dans certains milieux, où on voit les choses
froidement, on considère qu'il ne faut pas se
réjouir trop vite. On rappelle que nombre de
dépêchés ont mentionné .les nombreuses re-
crues faites par les Boers parmi les Afrikan-
ders et que certains commandos de l'ouest ont
encore pour guides de riches fermiers de la
coionie. Il est donc certain qu'un mouvement
de sympathie il l'égard des Boers s'est mani-
feste dans tous les districts traversés par eux,
et rien ne fait prévoir que dé Wet ne rencon-
trerait pas de chauds et nombreux partisans,
s'il parvenait à. reconstituer sa colonne.
D'après une dépêche du Cap au Daily Mail.
ses forces no seraient pas disséminées par
petits groupes, comme lord Kilchencr l'a télé-
graphié. De Wet, lui-même, les aurait divisées
samedi dernier eu doux colonnes, dont l'une
se serait dirigée vers l'Est et i'autre vers l'Ouest.
Plumtiler se serait aussitôt rais à la poursuite
avec 2,000 hommes et deux canons, mais on
ne saurait pas exactement quel détachement il
aurait suivi.
Suivant une autre dépêche de de Aar au
Daily Telegrapli, de Wet se trouve avec le
président S'teijn, près de Petusville. à quelques
milles au Sud de l'Orange, entre Orange-River
et Norvals-Pont. Les troupes anglaises for-
ment un cordon qui s'étend entre ces deux
villes.
avait été faite aux troupes anglaises de se
livrer au pillage. Des mesures sévères avaient
été prises pour faire observer cette de en se ;
néanmoins, certains objets do valeur, laisses
par lo gouvernement chinois dans le palais
d'Eté se trouvent actuellement cnlreles mains
des autorités anglaises et lo général Gaselce a
reçu l'ordre do les garder dans le but do les
rendre aux Chinois après le rétablissement do
la paix ».
Or. chose curieuse, on annonce pour aujour-
d'hui, à Londres, une vente d'objets provenant
dil pillage de Pékin. Plusieurs de ces objets
viennent du palais même de l'empereur et la
vente est publique. Lord George llamilton est
bien exactement renseigné, comme on voit.
Uniformes allemands
Berlin, 23 février.
On annonce quo l'empereur d'Allemagne,
d'accord avec les principaux princes de l'em-
pire, les rois de Saxe et do Wurtemberg et le
prince régent de Bavière, a ordonné de substi-
tuer, sur 'les uniformes du corps expédition-
naire de Chine, les insignes de l'empire à ceux
des Etals particuliers.
Lo Jierliner Ncucsle Nachcieh.f.en salue,
dans cette nouvelle, une preuve de la disposi-
tion qu'ont les administrations militaires loca-
les à favoriser le sentiment unitaire.
Paris, 27 février.
La séance est ouverte à 2 heures, sous la
présidence de M. fieschanel :
La Chambre adopte, par 350 voix eontre
un crédit supplémentaire pour les Cham-
bres sur l'exercice 19J0.
La question Berry. — La pesta
bubonique
M. Berrv a la parole pour poser une
question au président du conseil au sujet
des mesures prises pour empêcher la peste
qui sévit dans l'Afrique du Sud de pénétrer
en France.
N!. Berry. - L'Angleterre n'a pris aucune
précaution pour enraver la préparation du
tléau. Des cas de peste ont été signalés dans
les hôpitaux de Londres. Le gouvernement
français a été prévenu par notre consul au Cap
lo 2-1. Quelles mesures a t-il prises'?
M. le président du conseil. — Les mesures
sanitaires les plus complètes ont été prises
bien avant le 1er janvier 1901.
Le service de santé a, d'ailleurs, été réorga-
nisé sur des bases scientifiques Certaines im-
portations de marchandises, provenant des ré-
gions suspectes, ont été interdites : d'autres
sont soumises ù la désinfection. Les navires
suspects sont dirigés spécialement sur quatre
poris : Dunkerque. Saint-Nazaire, Pauillac et
Marseille où un service de désinfection est or-
ganisé.
Malgré l'énorme transit auquel a donné lieu
l'Exposition, pas un cas suspect n'a été observé
en France. L'opinion peut-être pleinement ras-
surée. (Très bien ! très bien 1)
L'incident est clos.
Les Associations
de la
La peste au Cc.p
Le Gap, 26 février.
Depuis le commencement de l'épidémie de
peste, 81 personnes, dont 6 Européens ont été
atteintes. 6 décès se sont produits dont celui
d'un Européen. 24 personnes sont en traite-
ment. Plusieurs, dont un Européen, sont dan
un état très grave et on s'attend à une issue
fatale.
On signale, aujourd'hui, deux nouveaux cas
159 personnes, qui ont été en contact avec dos
pestiférés, sont en observation ; parmi elles se
trouvent 25 Européens.
Londres, 35 février.
On mande de Shanghaï au Standard, le 25
lévrier :
«On annonce queles princesTuanetChouang,
le duc Lan et le général Tung-Fuh-siang se
sont réfugiés à Ning-Sia. à 800 milles au nord-
ouest de Si-Ngan-Fou. Le prince Tuan, mem-
bre de la famille impériale, a été condamné à
lexil et le prince Chouang a été invité a- se sur
cider. Le sort de Tung-Fuh-Siang a été ré-
serve. >>
Il y a quatre jours, une dépêche de Shan-
gtiai annonçait que lesprinces'i'uan et Chouang,
déguises en colporteur, avaient été arrêtes à
long-Kuang, près de Si-NganFou. Go bruit
était inexact. La Tuile immédiate du rrineo
tuan est peut-être due au fait annoncé par les
journaux indigènes que les ministres étrangers
voulaient demander que le prince Tuan soit
amené à Pékin avant de partir eh exil.
Shanghaï, 23 février.
Des edits publiés le 23 courant ordonnent aux
autorités provinciales d'assurer la protection
des étrangers et interdisent los associations
illégales. L'èdit ordonnant la suspension des
examens littéraires dans les provinces oii des
attentats ont été commis est un châtiment très
grave pour ces provinces, parce que ce sont les
seuls qui créent lo recrutement des
cau,vn ,u"- s ° - l T s c? ?" dros - Leur suspension
j^^W^ Ç-jSu- piques
Massacre de chrétiens
chrétiens vient d^SLC c?Scu d °
Le pillage
Londres, 25 février.
A la Chambre des communes, lord George
llamilton a l'ait cette nuit les déclarations sui-
vantes :
« La cosduite et la discipline des troupes
anglaises «a Chine ont été excellentes ; défense
La Chambre reprend la discussion
loi sur les associations.
M. Gourd monte à la tribune.
M. Gourd. — Je disais, hier, que nous de>
vions avoir à cœur de donner aux associations
la plus grande somme de liberté possible
(Applaudissements à droite et au centre.)
Rappelez-vous qu'autrelois, au Conseil d'Etat
du premier empire, il fut décidé que les asso-
ciations de moins de vingt personnes n'étaient
pas uno gêne pour l'Etat. La troisième Répu-
blique redoute d'accorder une liberté que don-
nait si libéralement lo Sénat du premier em-
pire. (Nouveaux applaudissements à droite et
au centre.)
Il y a dans la Déclaration des Droits de
l'Homme un article qui dit que nul ne peut être
inquiété pour, ses opinions religieuses. La
Constitution de 1843 proclame que les citoyens
ont le droit de s'associer librement sans armes.
En 18S8, lorsqu'on légiféra sur les réunions pu-
bliques, l'opposition tout entière critiqua le
projet et demanda plus do liberté pour toutes
les réunions politiques 0.14 religieuses. (Applau-
dissements au centre et à droite.)
A plusieurs reprises - l'extrême gauche
crie : « C'est un- discours de discussion gé-
nérale !»
M. Gourd. — H ne m'arrivo pas si souvent
qu'à vous autres de tenir la tribune.
En 1869, plusieurs républicains déposèrent
un projet abrogeant l'article 291 du Code pénal
et ce projet était signé « Jules Favre, Picard,
Gravy, Gambetla »; ces républicains deman-
daient ta liberté absolue d'association. (Applau-
dissements au centre et à droite).
Sous la troisième République on a vu la
proposition Tolain-Lockro y-FÎoquet qui con-
damnait toute restriction apportée au droit
d'Association, puis la proposition Naquet-Baro-
det, enfin l'a proposition Louis Blanc-Madier
de Montjeau-Lockroy . Je pourrais aussi
invoquer des-précédents monarchiques comme
l'ont l'ait MM. Waldeck-Rousseau et Brisson.
On a l'ait passer devant nous, tous les rois
depuis Charlemagne et Saint-Louis jusqu'à
Louis VII. (Rires et applaudissements sur les
mêmes bancs).
Voilà, parâ t il, les exemples de la Républi-
que. (Nouveaux rires). L'esprit des rois de
France était bien différent de celui qui gou-
verne aujourd'hui. (Très bien ! très bien ! à
droite).
Votre texte pourra nous procurer des sur- ,
prises. Un jour, peut-être. M. Milierand succé-
dera à M. Waldeck-Rousseau et à M, Milie-
rand succéderont MM. Sembat ou Allemane.
(Exclamations à l'extrême gauche)
Et peut-être même, par un coup du suffrage
universel, M. Lasies leur succédera. Il y aurait
pe»t-être une certaine terreur quelque part à
ce moment. ( Rires et applaudissements à
droite.)
C'est avec tristesse que je constate en termi-
nant qu'on veut abandonner aujourd'hui les,
traditions libérales. (Très bien ! très bien I à
droite.)
Je ne voudrais pas voir la troisième Républi-
que à laquelle je suis fermement attaché... (Vi-
ves interruptions à l'extrême gauche.)
M. Ch. Bernard, aux socialistes. — Il n'y a
pas que vous, peut-être, qui soyez des républi-
cains. (Très bien ! très bien ! au centre et à
droite.)
fis. Gourd. — En tout cas, je Kn'ai d'autre
ambition que d'empêcher une atteinte à la li-
berté et de dégager la responsabilité d'un cer-
tain nombre de mes collègues du centre. (Dou-
ble salve d'applaudissements à droite et au
centre.)
L'orateur est vivement félicité par de
nombreux députés.
fifl. Trouillot, rapporteur. — M. Gourd a
réouvert la discussion générale Son amende-
ment a pour but do faire revenir la chambre
sur une disposition que M. Gourd a votée lui-
même. (Applaudissements à l'extrême gau-
che.)
Nous retrouverons souvent, d'ailleurs, chez
nos adversaires, cetto tactique qui sait faire
brèche à la loi. (Vives protestations à droite et
au centre.)
lYi Proche. — Voilà votre seul argument.
Ki. de Grandmaison. — Vous ne savez dire
que, ça. (Bl Uit.)
M. la rapporteur. — M. Gourd trouve trop
vague l'expression « associations religieuses ».
Ce n'est pas aujourd'hui qu'il fallait présenter
ces observations. Cotte expression n'est pas
nouvelle dans la loi Au point do vue gramma-
tical, 1 association religieuse comprciid toutes
les associations conKrôganistos ou non oui
poursuivent un but religieux. Au point do vue
légal, l'expression comprend les a ,so îations
formées de nos congrêganistes. C'est dans ce
sens que M. Ribot l'a employée lui-même étant
président du conseil.
claration. La commission refuse de distinguer
entre les associations de plus ou de inoins de
vingt personnes. Elle estime qu'il y a des me-
sures à prendre vis-à-vis de toutes les associa-
tions religieuses. (Applaudissements à l'ox-
trêmo gaucho.)
M. Gourd. — Je prends acte de la déclaration
du rapporteur, que les associations religieuses
ne seront soumises qu'à la déclaration et
devant l'impossibilité d'obtenir l'avis du
gouvernement, jo retiie mon amendement.
Applaudissements à droite et au centre. Nou-
velles huées à l'adresse do M. Waldeck Rous-
seau. Agitation.)
M. le rapporteur. — La Chambre a renvoyé
hier l'article 9 à la commission. La commission
propose le nouveau texte suivant :
« fin cas de dissolution volontaire statuaire
ou prononcée par .justice, les biens de l'asso-
c ation seront dévolus conformément aux sta-
tuts, ou, à défaut, suivant les règles détermi-
ner en assemblée générale. »
La commission propose, en outre, de ren-
voyer le reste de l'article à l'article 15.
Le nouveau texte de l'article 9 est adopté
et nous voici à l'article 10.
M. l'abbé Lemire.— Je demande la suppres-
sion de cet article. .
La définition de la personnalité civile est in-
complète et vient trop tard.
L'orateur est l'auteur d'un amendement
accepté par la commission et qui est ainsi
conçu :
« Les associations peuvent être recon-
nues d'utilité publique par décret. »
Ce texte est adopté et devient le nouvel
article 10.
L'article 11 est ainsi conçu :
Ces associations peuvent faire tous les actes
do la vie civile qui ne sont pas interdits par
leurs statuts, mais clies no peuvent posséder
ou acquérir d'autres immeubles quo ceux né-
chaires au but qu'elles se proposent. Toutes
les valeurs mobilières d'une association doi-
vent être pla ées en titres nominatifs: elles
peuvent recevoir des dons et des legs dans les
conditions pr'ivues par l'article 910 du Gode
civil et l'article 54 de la loi du 4 février 190f.
Les immeubles compris dans un acte de dona-
tion ou dans une disposition testamentaire qui
ne seraient pas nécessaires au fonctionnement
do l'association son 1 , aliénés dans les délais et
fa forme prescrits par le décret ou l'arrêté qui
autorise l'acceptation de la libéralité.Lo prix en
est versé à la caisse de l'asso dation ; elles ne
peuvent accepter une donation mobilière ou
immobilière avec réserve d'usufruit au profit
du donateur.
m. Pion. — Je ne vois pas l'utilité du pre-
mier paragraphe.
fa. le rapporteur. — La commission n'est
pas de votre avis.
L'article 11 est adopté.
Le président donne lecture de l'article 12.
(Cris : Ah ! ah 1)
Toute association composée en majeure par-
tie d'étrangers, ou ayant des administrateurs
étrangers pu|ayantison siège à l'étranger,pourra
êire dissoute* par décret du président de la Ré-
publique rendu en conseil des ministres.
M. Julien Goujon développe un article
additionnel, qui trouve sa place avant
l'article 12, et qui dit :
« Toute association, composée exclusi-
vement d'étrangers, est soumise à la for-
malité préalable de la déclaration. »
C'est tout l'ancion régime que l'on retrouve
dans votre article 12. (Nouveaux applaudisse-
ments.) ., .
C'est la frrmulo : « L'Etat, c'est moi ! » Lest
aux lettres de cachet que vous revenez eu
reprenant cette vieille dissolution, arme do
l'ancienne monarchie.
r>ic voix a l'extrême gauche : \ous I ap-
prouvez ?
Kl Roille. — Non. je no l'approuve pas
r 'isquo io reproche au président du consoil
1, en demander lo retour. (Applaudissements a
droite.)
I,'amendement Amédée Heille est re-
(>st lovée à 0 h. 3'J.
poussé et la séance
Attila à»*-££011 t*2»Ott
Paris, 26 février.
Dans son projet primitif, M. WatteefcRMW
,i n i-iAHm* nour la premiei
•sonnalito civilo
des associations
Au
R?.. Julien Goujon. — Si le contrat d'associa-
tion est du domaine public, comme l'a soutenu
M. Renault' Morlière, contrairement à M. le
président du conseil qui le faisait rentrer dans
le droit civil, il est naturel d'imposer aux
étrangers des conditions autres que celies
imposées aux nationaux. Gela est d'ailleurs de
pratique constante
Une association d'étrangers pourrait se for-
mer en France dans un but politique ou autre
contraire à nos intérêts. H est naturel d'exiger
qu'elle soit portée à la connaissance du public
et du gouvernement. Il n'y a donc aucune at-
teinte à la liberté d'exiger ici la déclaration.
(Très bien ! Très Mon 1)
Je serais heureux de connaître l'opinion du
président du conseil sur cette nécessité de la
déclaration.
Mais venons à l'article 12 actuel.
S'il est voté, le président du conseil aura
deux armes : l'une la loi de 1849 sur l'expul-
sion des étrangers, l'autre la faculté d'obtenir
un décret contre les associations internatio-
nales qui auront cessé de plaire. (Très bien !
Très bien !)
Avec la loi, on no peut frapper les associa-
tions qu'après un délit certain.
Aajourd hui, on pourra Jes dissoudre sans
motif ad mit-um.
Nous, modères, qui n'allons pas chercher nos
doctrines à l'étranger, cela ne nous atteint pas;
mais qu'en pensent messieurs les internatio-
nalistes? No craignez-vous pas d'éprouver t'au | li
torifé rélroa tivo du président du Conseil : ?
(Rires et applaudissements. Violentes interrup-
tions à l'extrême gauche.)
Oui ou non, messieurs les socialistes, êtes-
vous pour la loi sur l'internationale? (Cris à
l'extrême gauche : Non ! non I)
Eh bien ! on rétablit bel et bien cette loi dans
la loi sur les associations. Vous no vous en
apercevez' pas. Un vous prend comme les
alou ttes. au miroir. (Applaudissements et rires
à droite. Vociférations à l'extrême gauche.)
Le pays est en proie à un double malaise :
l'infiltration des étrangers en France et. d'au-.
tre part, l'exode de nos capitaux à l'étranger.
RJI. Donmergue. — Ce sont vos amis lés
patriotes qui les font émigrer. (Applaudisse-
monts à l'extrême gauche.)
83. juSisn Goujon. — .Io vous répondrai par
ce passage du programme oi'iiciel du parti
ouvrier, rédigé par MM. Jules Guesde et Paul
Lal'argue.
il faut habituer les masses, à reprendre ce
oui leur a été enlevé, k exproprier leurs expro-
pdateurs' Uno lois entrée dans cette voie des
restitutions, il n'y a pas de risque que la classe
ouvrière, mise en appétit, s'arrête. C'est par la
propriété eccP-siastiquo quon commence, c'est
par la propriété capitaliste qu'on finit. (Applau-
dissements à droite. Mouvements prolongés).
M. Eevaos. — Jlesamis et moi nous sous-
crivons entièrement à ce programme qui tend
à l'affranchissement du travail.
Ml, Charles Bernard. — Et les millions d'Eif-
fel t
PS. Doumeraue. — Je serai toujours pour les
exploités contre tes exploiteurs.
Sïl. Julien Goujon. — Je n'espérais guère
d'autres déclarations ; mais s'étçnnera-t-on,
après cela, que les capitaux affolés passent à
l'étranger et que, la France ait à lutter d'autre,
part contre l'infiltration de l'étranger ?
Pour moi je ne puis me résoudre encore à
considérer M. Waldeck-Rousseau comme un
Louis XIV (Rires), M. Trouillot comme un Lou-
vois et à voir dans M. Charles l'os une Mme
de Maintenon. (Explosion d'hilarité et longs
applaudissements à droite et au centre.)
KL la préaident du conseil. — Plus mordant,
plus àpve que de coutume, M. Goujon a déclaré
que, du fait de la loi actuelle les consciences
étalent alarmées et quo les coffre forts étaient
inquiets. 11 a parlé d'exode des capitaux.
Ainsi, qudnd on touche aux Congrégations,
les capitaux émigrent et les intérêts se ca-
brent. Eh bien, en entendant ces paroles qui
révèlent nù est le mal, jo demande quels sont
les coupables.
Si ce sont ceux qui ont apporté ici une loi
contre les congrôgaiion's ou ceux qui ont créé
lé péril en ne. la portant pas plus tôt. (Tonnerre
d'applaudissements à l'extrême gauche. Lon
gue agitation.)
J'avais pensé qu'il valait mieux prévenir que
réprimer : c'est pourquoi j'avais demandé la
déclaration. La majorité n'a point partagé mon
avis. L'effort de, M. Goujon aboutit à demander
que la déclaration soit imposée aux assoeia<
tions exclusivement composées d'étrangers
muis il n'y aura qu'à y introduire doux ou trois
f rançais pour échapper à cette disposition pué-
rile. (Nouveaux applaudissements * r*~t„ir—
fois, par ^°J:*J%;-la (icliû nlê t
laquelle uno association est
considérée comme constituant une personne
distincte de la personne de ses membres et on
qui réside la propriété des biensdHa^cUJté.
cplte nersoiinalité. ajoutait M. V\ aldeclv-ltous-
ÏÏE aussi l'autorité qu. la
concède est c te en tlroit de lui imposer telles
ron li ons au'ellc juge nécessaires, soit pour
S &U0II0 affectation, des biens a
•œuvré ntrcp .isc, soit pour empêcher la crois-
sanecExagérée des biens de l'assocmtion et
urévon, r les dangers dont ces établissements
peuvent m naeer les familles et lo régime
fVnnorni
M. l'abbé Gavraud. par voie d'amendement,
demandait la suppression des mots « ou em-
portant renonciation aux droits qui ne sont pas
dans le commerce »; cet amendement a ete
adopté.
Dans les couloirs
La Chambre a voté aujourd'hui des crédits
supplémentaires d'un total dé 250,000 irancs ap-
plicables à ses propres dépenses. Parmi ces
crédits, il y en a un de 20,900 irancs pour 1 im-
pression du rapnort do M. Bourrât sur le ra
chat des chemins de 1er et un de 110,00'J francs
pour l'impression des fameux tableaux de M.
Cad taux ,sur les biens des congrégations.
On aurait mieux i ait d'attribuer 110,090 francs
à la caisse de retraites pour la vieillesse, nous
dit M. Julien Goujon. Cela aurait mieux valu
que de promettre un milliard qui ne viendra
jamais.
H est douteux que la Chambre continue
jeudi la discussion du projet sur le régime des
Apres celte hécatombe, lo torriblo ZUÏIAI
toujours muni de son coutelas, est allé contS
ses exploits meurtriers aux gendarmes A
pavs : il prétend quo sa famille voulait l'em
poisonuer.
Une mine en feu
New- York. 26 février
Le correspondant à Kcrmcrcr, dans l'Etat âm
Wyomoming, do la Salt-Lahe-City-Tribun*.
annonce qu'un incendie violent a eu lieu hiei
soir dans une mine do charbon, à Diamond
ville. Cinquante mineurs ont été ensevelis yf
vants ot un seul a pu se sauver. Ce demi*»
s'est frayé un chemin à travers les flammS
et a été hrêilo d'une façon horrible Les iiani
mes ont empêché touto tentative do sauveluge"
On évalue lo chiffre des pertes à uno somnia
énorme. La cause de I incendie est inconnue
PETITES NOUVELLES
26 février.
Dimanche soir, à dix heures, des malfaiteuPs
ont lento de provoquer un der.idl nn ut prj )s
de la gare do Ghoisy-lo-Rol. A 300 mètres de
la garo ils avaient placé deux barres do bois
dites d'enrayage d'aiguille, ce qui fait coinniu-
niquer la voie principale avec celle do la ban-
lieue. Fort heureusement, le premier train
passé à cet endroit, a broyé les barres sans
dérailler.
De Constantinople, on annonce la
découverte par le docteur Deyke, ù la suite de
nombreux essais sur des cobayes et dos cultu-
res laites avec grand soin du bacille de la dys-
senterie. Ce résultat a été soumis à l'Ecole Im.
périale de Médecine.
— VOmciel promulgue la loi fixant la
budget général des dépenses et recettes d§
l'exercice 1901.
—~~ M. Petigny, pharmacien t'i Montuu-
reux-sur Saône (Vosges), est condamné à sic
mois de prison pour homicide par imprudent 7
causé par l'opium qu'il a servi pour do l'ipéca i
quatre enfants en bas âge et qui sont morts >,t
Pct.gny a été condamné, en outre, à 1,010 M
de dommages-intérêts. f
—~ On mande de New-York au Mon.
ning Posl, le 25 lévrier, que les capitalistes
anglais organisent un syndicat destiné à ache-
ter toutes ies manufactures de soie des Etats-
Unis.
M. Bru, directeur de 2e classe deg
contributions directes à Rodez, est appelé cnla
même qualité à Grenoble ; M. Palou lie, direc-
teur de 4e classe à Ajaccio, passe en La
même qualité à Rodez.
MARCHE DE PARIS
Du 20 février.
Alcools. — Courant, 30 25; mars-avril, 30 25»
4 chauds, 31 25. Cote, 30 »».
Sucres. — Courant, 27 75 ; 4 de mars, 23 125;
4 de mai, 28 5 1 ; 4 d'oetobre, 23 75.
Blés.— Courant, 19 70; mars 19 95 ; 4 de mars,
20 85 ; 4 de mai, 2 > 75.
Farines. — Gourant, 25 35 ; mars, 25 40 ;
4 de mars, 25 85 ; 4 de mai. 23 40.
Gorbeil, 28 »»; sucres roux. 2125; sucres raf-
finés, 10250.
FINANCIER
associations. C'est jeudi, en effet, que doit être
fixée la date du débat sur les trois interpella-
tions Castelin. Massé, Renou et Walter rela-
tives à la raffinerie de Sa:nt-Ouen.
La discussion immédiate en sera de nouveau
demandée et on pense que la Chambre la pro-
noncera, bien quo le gouvernement désire
qu'elle soit ajournée au 8 mars.
Dans le Petit SOIL de ce matin, l'ancien dé-
puté guesdisto Chauvin somme ses anciens
collègues socialistes de déposer simultanément
une proposition de loi tendant à restituer à
l'Etat le monopole de la production, ou tout au
moins du radinage du sucre et une proposition
supprimant le droit de consommation de. 60
francs.
Le groupe socialiste qui s'est réuni aujour-
d'hui s'est occupé, croyons-nous, de ces ques-
tions. Aucune résolution n'aurait été prise en
ce qui concerne le droit de consommation,
mais il faut s'attendre à ce que le groupe dé-
pose uno proposition de reprise de l'industrie. d(
la raffinerie de sucres pa'r l'Etat.
5?
mïu
Paris, 26 février.
Le prince Henri d'Orléans va se rendre en
Chine où il compte profiter de la présence des
troupes alliées pour' explorer los régions occu
pées. De là il passera en Corée et de Corée il
se rendra au Japon.
La durée probable de son voyage sera de
douze ou quinze mois, dont trois mois au
Japon.
A l'occasion de son prochain départ, la so
cié'ô franco -japon ai se lui a offert un lunch. Il
a été reçu par les trois vice-présidents de la
société, MM. Hayashi. commissaire général du
Japon à l'Exposition de 1900, Bertin, ingénieur
en retraite des constructions navales et Félix
Reganiey.
M. Berlin, au nom de la société, a souhaité
la bienvenue au jeune prince et celui-ci, en
quelques mots, a compté l'itinéraire qu'il se
proposait do suivre.
Paris, 26 février.
Le marché reste assez difficile à juger. Les
caisses publiques font des achats assez impor-
tants. Londres, excité par des espérances de
paix au Transvaal, montre les dispositions les
plus fermes ; cependant l'ensemble de la cota
est mou et nos rentes défendent avec peine,
pendant la plus grande partie de la séance,
leurs derniers cours de clôture. Il est bien cer-
tain que le ministère de défense républicaine
n'est point un ministère de défense sociale et
financière. Quelques inquiétudes ne sont pas
absolument sans raison. La rente tombe un
instant à 102 12 et remonte sur un mouvement
provoque par l'approche de la réponse des pri-
mes à 102 22 1]2.
Le groupe des établissements de crédit est
toujours le plus sensible aux émotions de la
politique parlementaire. Ils sont un peu lourds.
Le Lyonnais finit à 103; le Comptoir d'escompta
est à 576; la Sociélé Générale l'ait 617 comme
hier.
Les Chemins français n'aiment pas beaucoup
les bruits de grève; leurs recettes sont d'ail-
leurs en diminution, bien qu'on ait dû s'y at-
tendre. Leurs cours ont reflété une tendance
un peu découragée. L'Extérieure à'72 22 1(2. La
ministère est démissionnaire, et ces démissions
posent toujours un point d'interrogalim. Fai-
blesse nouvelle sur la Thomson à 1.134. Le Mé-
tropolitain est à 488. Un peu de réalisation sur
la Traction à 110. Le Rio arrête sa hausse à
1.505. Le Suez est à 3 632, en légère baisse.
Terminons cet instantané du marché, en
disant que la clôture a valu mieux.sensiblement j
mieux que le début et quo nous pouvons espé-
rer pour demain un peu plus d'énergie.
C'est avec une extrême régularité que nous
répondons gratuitement à toutes les demandes
de renseignements qui nous sont adressées.
C'est pour nous le plus sérieux de nos devoirs
et nous croyons qu'il ne passe pas inaperçu.
Notre service de contentieux d'affairés da
bourse a également rendu et rend journelle-
ment les services ies plus réels à ceux qui s'a-
dressent à notre intervention.
Dlï L.VVIGEKIB,
22, place Vendôme, Paris.
Nouvelles cv&BEg v:s
De nos correspondants particuliers : >
Vigo, 26 février.
La grève des ouvriers des ports ayant amené
les patrons à embaucher quaranto ouvriers
portugais, ceux-ci ont été accuedlis à coups da
fusil par les grévistes. La gendarmerie est in-
tervenue pour rétablir l'ordre et a arrêté qua-
tre grévistes.
Le chef de bataillon
l'anteiie, passe au RXK
Paris, 2 > février.
Vénaux, du 134° d'in-
La commission déclare que les associa-
tions religieuses peuvent exister sans au-
torisation, mais qu'elles sont soumises à
une déclaration. (Mouvement.)
ffl. Aynard. — Il serait bon quo lo gouverne-
ment donnêit son avis sur cetto déclaration qui
a été adoptée à 1 unanimité parla commission.
(Très bien I très bien I)
Le président du conseil fait signe jqu'il
n'a rien a dire (Exclamations, Huées.)
votr^ Ay " ard " ~ La commission n'a pas connu
applaudissements à droite et au
ment. (Vifs-
centre.)
M. liomllot poursuit au milieu du Rmif
M. Gourd a demandé, dil il. quo certaines
associations puissent être dispensées do Saff
- ù l'extrême
gauche.)
M. Julien Goujon. — M, le président du con
seil a qualifié mes arguments de puérils. Je
pourrais lui répondre que les siens sont soni
les, nous serions quittes. (Vifs applaudisse-
ments et rires à droite et au centre.)
M. Waldeck-Rousseau a|lui-mSme senti le
besoin dans son projet do loi de prendre dos
dispositions contre iles étrangers, il en recon
naît donc la nécessité. Je maintiens mon amen
dément.
L'amendement Goujon est repoussé par
319 voix contre 216.
M. Amédée Iteille développe un amende-
ment ainsi conçu :
Contre le projet
sur les Associations
Nantes, 20 février.
Quinze cents personnes assistaient, hier,
la conférence de M. Boyer de Bouillaoné,
organisée contre la loi sur ies associations.
M. Catta, conseiller municipal, présidait,
Le conférencier s'est attaché à prouver
que le droit d'association était égal pour
tous les citoyens. 11 a combattu ua a un
les articles de la loi du gouvernement.
A l'unanimité, un ordre du jour de pro-
testation contre la loi, invitant les députés
et les sénateurs delà Loire-Jnférieure a ne
pas sanctionner par leur vote le projet
gouvernemental, a été voté.
FAITS DIVERS
LES CAISSES^ D'ÉPARGNE
On sait que le ministre des finances a
décidé de ramener à 1,500 francs tous les
livrets de la Caisse d'épargne excédant ce
chiffre et de donner pour l'excédent des
titres de rente aux intéressés qui accepte-
raient ce mode de paiement, au lieu du
remboursement en espèces.
Confiant dans les promesses de l'Etat,
les porteurs de livrets les ont déposés aux
mains des agents de la Caisse d'épargne
et actuellement, 25 février, ils attendent
toujours: 1» le paiement des intérêts de
'année 1900 ; 2' le titre de rente pour l'ex-
cédent converti ; 3° le nouveau livret.
Comme l'lîtat a eu tout le temps pour
préparer cette mutation, les petits rentiers
trouvent avec raison qu'il y met le temps
et qu'une fois de plus lorsqu'il y a des
fonds à verser, il opère avec une sage,
tr >p sage lenteur. S'il s'agissait de tou 'lier
des fonds, parions qu'il y mettrait beau-
coup plus d'empressement.
chargés
de cette
jouir de
Les membres do touto association
de l'administration ou de la direction
associât ou devront être français et
leurs droits civils,
Amédée Raille. — M. Piou vous (lisait.
%o? 'SL^tlSr^S. c , on «optiDn était la liberté
duisai , aas n,Vu u,.ï.' r^ < r' ' 1 , iu,l V0lls i'Uro-
dissolutioi, 'd^' 01 d6
l'autrf
pru- déàret
Un enfant qui se pend
Oran, 26 février.
Un jeuno enfant do 14 ans. fila d'un épicier
du boulevard Malakoff, dégoûté de l'école, l'ai
sait depuis quinze jours l'école huissonnière à
l'insu de ses parents. Ces derniers, instruits do
la conduite do leur progéniture, lui adressèrent
une sévère admonestation.
Hier malin, uno jeuno. fillo de la maison,
ayant à passer dans l'an ière-boutique, trouva
la porte fermèo ; elle passa alors par lo couloir
où uno autro porte donnait accès dans l'arrière-
boutique; on juge do la terreur do la llllolle,
lorsqu'elle vit pondu, le long do la première
porte, son l'rèvo rAlant déjà et sur le point de
succomber à l'asphyxie.
Sais ; e do frayeur, elle courut sur la place où
se trouvait un agent qui coupa la corde assez
a temps pour quo la strangulation ne l'Ut pas
complète.
Grâce aux soins empressés qui lui hirent
prodigues, lo malheureux enfant revint à la vie
et déclara formellement qu'il no voulait plus
aller à l'école, proférant apprendre un métier.
Satisfaction lui a été donnée dos ce matin, sur
sa promesse formelle do ne plus attenter à ses
jours.
Horrible crime
Triestc, 26 février.
Dans lo village do Sibino, Joseph Zuiicli, âgé
de 33 ans, a tue sa femme, ses trois enfants,
Sofia, ûgee de 8 ans ; Bogdan, lige de G ans, et
Dussan, âgé de 3 ans, avec un énorme, coûte
las de bourhor.
Knsuitc l'assassin, en proie à uno épouvanta-
ble criso de folie sanguinaire, courut dans uno
ôtable où il égorgea doux buiul's, un veau, un
cheval, un àno, deux mulets et un chien do
entre cbe-
des conditions
di-
Courses de Chevaux
La Petite Gironde, de Bordeaux organisa
cetto année une course, sur roule,
vaux et mulets attelés, dans
toutes nouvelles.
Lo trajet sera de 800 kilomètres environ,
visés en sept étapes. Un repos obligatoire da
12 heuros sera imposé, à chaque étape, à tous
les coureurs. .
La course aura lieu le jeudi 16 mai, jour u»
l'Ascension, ot les jours suivants, sur le P 0 *'
cours do Bordeaux, Agen, Toulouse, Aucu,
Tarbes. Pau, Bayonne, Mont do-Marsan et Bor-
deaux.
Il y aura plus do 6.OO0) francs de prix : ua
prix do 2.000 francs, un do 1 .OOO franos, U»
do 500 francs, etc.
La liste d'engagement sera ouverte à partir
du 1"' mars. Pour toutes demandes d'ciigagO"
ments e,t de renseignements, écrire à M. >y'
nest Toulouzo, président do la course de 1*
Petite Gironde, 8, rue do Chevorus, à Bo r "
deaux. ^
Bi-Borax Oriental
S'en servir comme poudre dentifrice sur-
tout, le soir, détruit l'acidité de la
pendant La nuit et donne une haleine i

5/1. GENTIL EN FRANCE
M Gentil, administrateur do Ghari, est ar-
Bî'o pauitlao lundi matin, à « heures, par fa
Ville île Maccio, des Chargeurs Réunis. Sa
(r> unie Mme Gentil, était aussi à l'auillac.
T p vaillant explorateur a été reçu, au nom
in couvernoment, par M. de Lamotho. ancien
Sniivernour du Sénégal, et le baron ilulut.
foexétaire général de la Société de Géographie
Psur'lf'navlra se trouvaient également M
Bernard, ancien administrateur du Bangui, et
a nui revient le mérite de la découverte de a
Vam, affluent du Chari, et M. le docteur lluot
La réception laite à M. Gentil a eto des plus
rbateureuses. On a acclamé celui oui a par-
„: V cours du Ghari et qui, avec la mission
Foureau-LamY et I» mission Meynier Joalland
J^innnn mission Voulot-Ghanoino) a gagne la
(A,u,icnne mission do , Q||e , a
,at; ""^ « , tan de lîaguirini, le terrible Rabah,
Êttuï'Steot nous eûmes de noire côté k
déplorer la mort du commandant Lamy et du
^rtrfaMl 'Geatil. le drapeau français flotte
aujourd'hui sur l'Ouadaï, lo Kanem et les
costes créés sur los rives du Ghari.
P Nous avons appris à bord do la ViUede.Ma-
cetoqua le capitaine Joalland et 1 adjudant
Kouthol, do la mission Voulet-Chanoinc. cm-
bannies à Porto Novo, a bord de la \ Ule de
Maceio. ont du. par ordre du ministre des co-
lonies M De rais, débarquer à Konakn, au heu
de rentrer directement en France.
Lo commandant Laborie. charge de 1 enquête
sur le drame do Zinder, se rendra à Lonakri
pour les interroger.Joalland et Boutliel devront
attendre que M. le commandant Laborie arrive
pour procéder à son enquête.
tU 11
Tl
FACULTE DES SCIENCES
Baccalauréats de l'Enseignement secondaire
classique, lettres-mathématiques ; baccalau-
réats do l'enseignement secondaire moderne,
let'ress-ciences; lettres-mathématiques.
Une session extraordinaire pour le baccalau-
réat s'ouvrira (lovant la Faculté des sciences
de 'Toulouse, lo lundi 25 mars 1901.
Cette session est exclusivement réservée aux
candidats qui justifient d'un précédent ajour-
nement.
Les compositions auront lieu, pour tous les
candidats à la Faculté des sciences, lo lundi
85 mars 1001, & 6 h. 3(4 du matin.
L'oral commencera le mardi 20, à 8 heures
du matin.
. Inscriptions du 1" au 15 mars.
I e Congrès national de la
La commission d'organisation vient de
terminer l'examen des questions devant
être, soumises aux délibérations du VII*
Congrès national de la Mutualité, qui va
se tenir à Limoges.
Le programme a été ainsi arrêté :
Première commission. — Recherche des
moyens propres à l'application de la mise en
subsistance dans les sociétés de secours mu-
tuels deFrance et des colonies.
Deuxièmo commission. — Secours médicaux
et pharmaceutiques, Création de pharmacies et
de bains-douches mutualistes. ' ,
'Troisième commission. — Etude des fédéra-
tions do sociétés de secours mutuels au point
de vue communal, départemental, régional ou
national.
Quatrième commission. — La retraite mutua-
liste et le projet de retraites ouvrières. Mini-
mum de pension à déterminer.
Cinquième commission. — Intervention de
l'Etat, inscription au
subvention à répartir
iadie.
Sixième commission,
avec plaisir qu'on vient de décerner les
palmes académiques à M. l'abbé Eabre, de
Querbès, paroisse de Rleupeyroux, et mis-
sionnaire apostolique ôVeuayenne, depuis
près de vingt ans.
LAVAL RQQUECEZIERE. — Les élec-
tions municipales dernières ont été défini-
tivement annulées par le conseil d'Etat. 11
fallait s'y altendre, car l'irrégularité, bien
que le fait de l'ancienne municipalité, n'en
existait pas moins et la loi est formelle.
Cette décision fournira au corps élec-
toral, convoqué de nouveau pour le d mars
prochain, l'occasion de témoigner sa re-
connaissance aux élus du 15 mai 1900 et
d'affirmer par une majorité plus grande
encore, sa confiance croissante en leur
saine et intelligente gestion.
QU1NS. — Vol. — Dans la soirée du di-
manche 17 février, le nomme Joseph lilanc,
domestique chez M. Kn.jalbert, propriétaire
à Kancillae, commune de Quins, constata
la disparition de son perte-monnaie, avec
une quarantaine de francs, qui était dé-
posé à l'écurie, dans sa malle non fermée
à clef.
LE VIALA. — Hydrophobie. — Lundi
dernier, un cltien enragé a traverse les
rues de Vabres, où il a mordu qua Te de
ses congénères. Cet anima s est airig^sur
le hameau du Canibon, de la sur Çalnag»
et le Viala, où. il a été abattu pal M. uu-
rière, maire.
RECOULES. — Vol à l'Américaine. —
Le lundi 18 février, le sieur Pierre-Plu-
lippe Touretle, âgé de 29 ans, domicilie a
St-Amans, commune de Recoules, se trou-
vant à Montpellier, eut la mauvaise ins-
piration de fréquenter quatre individus in-
connus qu'il rencontra, et de couder, a l'un
d'eux le lendemain, son porte-monnaie,
renfermant 29.» francs, qu'il s'était la veille
au soir, par dépêche télégraphique au bu-
reau de poste de Recoules, fait adresser au
bureau de Montpellier ; celui à qui il avait
donné le porte-monnaie, lit mine dele met-
tre dans une grande enveloppe renfermant
prétendait-il, aussi des billets de banque,
il donna l'enveloppe à Tourette. Celui-ci,
qui s'en revenait, constata, à Millau, que
l'enveloppe ne contenait que de vieux jour
naux et que soii portemonnaie n'y était
plus.
BRAN DON NET. — Vol. — Dans La
nuit du 18 au 19 février, le sieur Germain
Couzi, propriétaire à La Combe, commune
de Brandonnet, entendit dubruit dans l'ar-
moire de la cuisine ; il se leva et trouva un
individu qui fouillait dans l'armoire, mais
qui se sauva précipitamment en éteignant
une bougie qu'il avait allumée. Quoiqu'il
ne l'ait vu qu'un instant, il croit que cet
homme est le même que celui qui était
venu se chauffer la veille de i h. à 4 h- du
soir, à la cheminée de la cuisine. Après sa
fuite, il constata la disparition de deux
montres et divers accessoires de citasse. 11
paraît que ce voleur a été arrêté par la
brigade de gendarmerie de Ricupeyroux.
cette malheureuse femme
acte de désespoir.
à accomplir cet
EES
vote de nos re-
— Dans le scrutin
budget national d'une
entre les caisses de ma
— Vœux divers.
RODEZ. — Nécrologie. — Nous avons
le regret d'apprendre la mort de M. Au-
guste Bellet, an den avoué, juge de paix du
canton de Marcillac.
M. Bellet était venu, il y a huit jours
à peine, assister aux obsèques de sa sœur
aînée et c'est dans sa maison de la nie de
I'Embergue qu'il s'est éteint doucement
lundi matin.
Nous prions Mlle Bellet, sa sœur et les
familles iienazech, Roudier et Gâches d'a-
gréer nos bien- sincères sentiments de con-
doléances.
Vol. — 11 a été volé un chaudron en cui-
vre déposé devant la porte d'entrée du do-
micile de M. Meydier, fondé de pouvoirs de
la trésorerie.
La police recherche activement le vo-
leur.
IVlordu. — En descendant l'avenue Vic-
. tor Hugo, diman lie vers midi, un soldat
du 81 E , Louis Desplats, fut mordu au mol-
let par- un chien jaune. Cet animal appar-
tiendrait à un mendiant aveugle habitant
la rue Sainte-Marthe.
ESPALION. — Distinction honorifi-
?, U< T' ~ 7so,ls a PPrenons que par arrêté ne
M. le min stre des finances, en date du
28 janvier 1901, notre compatriote, M.
François-Victor Daude, sous directeur des
contributions indire -tes à Avesnes, a été
décoré de la médaille d'honneur des con-
tributions indirectes, « en récompense de
ses bons services, de l'énergie et de la sa-
gacité dont il a fait preuve dans la répres-
sion de la fraude. »
M. Victor Daude est le beau-frère de
inonovable M. Louis Cambournac, Jugé
s "PP!eant, avoué près notre tribunal.
SAINT-AFFRIQUE. - Notre musi-
que. — Dimanche a débuté notre musique
municipale, sous la direction de M G lu-
ron, ancien maître de musique au Vi^an
Nous remercions nos jeunes virtuoses
de la bonne soirée qu'ils nous ont fait pas-
ser et les félicitons pour la bonne exécu-
tion des divers morceaux du programme
dont le premier est de M. Clairon
a Scnnt-Affrigue I
«loin
1
!
10ns ! - e chef «apable et dévoué qui ne
P ainara ni son temps ni sa peine pour
arriver a un bon résultat.
Nous avons appris avec plaisir que sous
K , un prochain concert serait donné
niia
con 0UTS de l'Harmonie svmnhoni-
iue, qm a Lassé de si bons souvenirs.
"ÎLLEFR ANCHE. — Incendie. — Di-
manche soir, un incendie éclatait dans
une maison située rue Mercière.
Cet
st J ocali ?é au rez-de-chaussée
io^i r , Ul ' e ' 9« devait se vendre
i, 0 , ' 01 ' appartenait aux hé
balles, décédé il y a neu de
Les dégâts saliveraient
environ. Les '
surés.
LE GUA. -
Salut
ces
i tiers de M.
temps .
à 7,000 francs
locataires seuls étaient as-
Élection d'un conseiller
municipal. - Résultat de l'élection d'un
seiller municipal pour la section du
con
Gua
inscrits, 1,20'); votants,
Deluc, 105;
voix ; M
491; M. Richard,
M. Bonald, liO.
Wlottagi
m ^?fulMy «VÎ- E vrl Revue - ~ Samedi
mandant
0 Cabrol,.M. Geny, com-
mière l'ois, P,^ (larinene ' a, pour "
gendarmerie ^ f n r.evue les bri
cazeville.
Ul
Le commandant •
leur bonne tenue ainsi m W slisfait de
de l'ensemble des ffiiSSS de exécution
Manœuvres.
m °uveincnts dans les
Vols
CAHORS. — La conférence de di-
manche. — Le citoyen Delpech, sénateur
de l'Ariège, a donné, dimanche, une confé-
rence a u théâtre de Gahors, devant un pu-
blié de sectaires et de francs-maçons,
presque tous étrangers à la ville.
Le, conférencier a attaqué violemment,
dans son discours, l'Eglise et les congré-
gations religieuses,
M. Painchenat, avec son courage ordi-
naire, a voulu lui répondre.
Pendant une demi-heure, il a bravé l'o-
rage soulevé par ses énergiques protesta-
tions. Mais ses forces physiques étaient 1
sur le point de succomber dans cette lutte
inégale.
C'est alors que M. d'Armagnac qui avait
tout d'abord renoncé à prendre la parole
devant un pareil auditoire, a couru au se-
cours de son coreligionnaire et de son j
ami.
Malgré les vociférations de l'assemblée, \
il a réussi à se faire écouter et a démon- ;
trer, en se fondant sur les statistiques ofâ- i
cielles, que la moralité du clergé et des
congrégations était infiniment supérieure
à celle de toutes les autres catégories de
citoyens. 11 a aussi trouvé le. moyen de
réfuter l'infâme calomnie dirigée contre le
clergé de la cathédrale, et renouvelé,
séance tenante, à propos de l'enterrement
civil du sieur Tréjet. U a pu, en somme,
faire parvenir de fortes et sérieuses vé-
rités à l'oreille de la foule qui remplissait le
thé itre. 11 a, par conséquent, atteint son
but et n'a pas à se repentir d'être inter-
: venu dans la réunion.
La Croix.-Rouge. — Nous croyons devoir
rappeler à nos amis et lecteurs que la messe
de Requiem, pour tous les soldats français
morts en guerre pendant le siècle qui vient de
s'écouler, sera chantée a la cathédrale par lés
soins de la Croix-Bouge de Cabors. Une cho-
rale composée des dames de la Société, exéou-
| tera la messe de Gouuod.
S. G. Mgr Enard, prendra la parole à l'Evan-
gilo.
F1GEAC. — Vol. — Pendant que la fa-
mille Laudes prenait son repas, un jeune
homme de notre localité, L. L..., s'est in-
troduit dans le magasin de pâtisserie
qu'elle tient au coin de la rue Gambetta et
a fait main-basse sur la recette du jour
évaluée à une cinquantaine de francs en-
viron.
Surpris au moment où il venait de faire
son coup, il donna pour raison qu'il vou-
lait acheter un gâteau, mais qu'il n'avait
pas le sou.
Ce n'est qu'un peu plus tard que la dis-
parition de la recelte fut constatée et tout
naturellement les soupçons se portèrent
sur ce client dernier genre.
Le meurtre de Bagnac. — Le mot crime se-
rait ici improprement appliqué.
Ce qu'on désignait au début assassinat, n'est
que lo résultat bien malheureux, certes, d'une
rixe.
Voici los faits tels qu'une personne qui a as-
sisté à une partie de ce quo nous qualifierons
acculent nous les a racontes.
Samedi soir, vers 10 heuros, le nommé Ma-
zarguil jouait aux cartes à Pkuberge RalTy
A un certain moment, une contestation s'é-
leva entre, les joueurs.
La victime, dont le caractère laissait beaucoup
à désirer sous le rapport de la douceur, voulut,
sans doute, sarroger par devers lui tous les
dioits ; il indisposa tellement ses compagnons
que 1 un de ceux-ci se leva, lo p it à b as-le-
corps et lo projeta avec force sur lo plancher.
La chute tut si malheureuse quo Mazarguil
en eut le crâne Tracassé. On lo transpoitn im-
melialoment sur un lit et on lui prodigua
tous les soins nécessaires, mais en vain D
Le malheureux expira, lundi matin", sans
avoir repris connaissance. Ainsi quo nous
avons déjà dit. le pa quet s'est transporté sur
les lieux et a ouvert une enqu te à la suite de
laquelle le nommé F... a été mis en état d'ar-
restation et ecroué à la prison do Figeac
La victime n'excite pas uno grande pitié car
son caractère querelleur et grossier lui avait
attire, pour ainsi dire, l'antipathie générale.
Agression. — Un de ces derniers jours M
X..., propriétaire à Ouissac, canton do Liver-
rion, revenait de la foire de Souillac. Arrivé au
lieu dit Causse do Rignac. deux individus ca-
ches dans un des fossés do la route, sautèrent
PERPIGNAN. — Le
présentants. — SÉNAT,
sur le projet de loi relatif à l'outillage des
ports de guerre nos deux sénateurs ont
volé pour.
Dans lo scrutin sur l'amendement *de
M. Bonnoiille, à La proposition de loi de
M. Combes, ils ont voté contre.
CHAMBRE DES DÉPUTES. — Dans les scru-
tins sur le renvoi des Interpellations rela-
tives à la fièvre jaune au Sénégal, sur la
disjonction de l'amendement Ménard à la
loi des finances, sur le passage à la discus-
sion de l'article unique de la proposition
Klotz concernant les successions supé-
rieures ii un million, sur celle proposition
de loi, sur l'ensemble du projet de la
séance et sur le projet de résolution de
M. Gauthier de Glagny, MM. I aras, Rol-
land, Escanyé et Bourrât ont voté pour.
Dans le scrutin sur l'urgence de la pro-
position de loi de M. Klotz, M. Escangé a
voté contre. Les autres ont voté pour.
Dans le scrutin sur ia motion Zévaès,
tendant au renvoi de la séance à quelques
minutes (?) ; MM. Pams, Bourrât et Rol-
land ont volé contre, M. Escanyé s'est abs-
tenu.
Nos édiles. — Lundi, 25 février, à S h. i|2 du
soir, lo conseil municipal, réuni en commis-
sion s'est o ,'cupè dos questions suivantes :
Grands travaux, emprunt ; acquisition d'im-
meubles ; questions diverses.
L'état de nos rues. ~ Pour la... millième
fois au moins, en quelques mois, nous avons
parlé do l'état dos rues de Perpignan en géné-
ral, et de celle du ruisseau en particulier, sous
le rapport de la propriété*
Quefduofois, jusqu'à midi, les ordures dépo-
sées par les ménagères à l'angle des ruas do
l'Anguille, Sttint-Frdneois-de-1'aul et place St-
Domingue. restent exposées.
Nou'j'croyons nous faire l'echo des habitants
de ce quartier en demandant à la municipalité
de donner l'ordre de l'aire enlever ces ordures
à une heuie de la journée moins tar.li.vo.
Dan3 les postes. — Notre compatriote, Mlle
Corne, postulante, est nommée employée à
Caret. .,, , , ,
M. Pagès, receveur à Marseille, boulevard.de
la Corderie, est nommé à Marseille-Arenc.
Enregistrement. — M. Malen. inspecteur do
2« classe à Perpignan, est élevé à la 1" classe.
Notre compatriote, M. Vergés, receveur de
5« classe à Saint- Bonnet (Basses-Alpes), est
nommé à Mas-d'Agenais.
Mouvement dans les douanes. — M. Philippe,
ex-commis à Port-Vendros. commiî à Berre,
est nommé à Saint-Pierre el-Miquelon, et passe
de 1,700 à 1X00 francs.
Notre compatriote. M. Fourcade, vérificateur
adjoint à Bordeaux, passe de 2,200 à 2,500 fr.
Notre compatriote. M. Py, commis, passe de
la Cole-dTvoire au Dahomey.
Conseil de Préfecture. — Bôle de l'audience
du mercredi, 0 mars, à 2 h. l|2 du soir :
L Compagnie immobilière et industrielle du
Midi : décharge de coniribulions;
2. Joseph Ortie, à rerpignan, décharge de
contributions;
3. Louis Fabro, à Perpignan, décharge de
contributions ;
4. Compagnie du Midi : réduction de contri-
butions ;
5. François Fabre. à Villcfranche : procès-
verbal de-grande voirie ;
6. Elections municipales de Vallubcllèro :
protestations ;
7. Divers propriétaires et commune de Saint-
Félin-d'Ovaill, contre l'entreprise du projet
poutinal et la ville do Perpignan : demande en
paiement de dommages ;
8. Divers propriétaires et commune de Saint-
F2stève, contre la ville de Eivesaltes, Bossigral
et Delamarehe : demande en paiement de
dommages ;
9 Montagne et consorts et la ville de Perpi-
gnan : demande en paiement des dommages;
10. Compagnie du gaz contre la ville de Per-
pignan : paiement d indemnité ;
11. Joseph Roses contre le syndicat du canal
do Claira : demande en- paiement de dom-
mages :
12. Antoine Boca contre la commune de
j Théza : demande en paiement de travaux;
13. Moulafd et consorts à Saint-Paul, contre
! le prôi'et, la commune de Saint-Paul et Dattier,
entrepreneur : demande en paiement de dom-
j mages.
Chambre de commerce. — La Chambre de
commerce vient de recevoir du ministère du
commerce lo tarif du prêt pour les marchandi-
ses importées et exportées sur les lignes d'Al-
gérie et de Tunisie, quo les intéressé-; peuvent
consulter au secrétariat de la Chambre, 5, rue
Lazare-Escarguel.
Pertes et trouvailles. — Perdu : un tuyau en
' caoutchouc do vidangeur ; une boucle d'oreille,
perdue à Saint-Assiscle ; une paire de traits de
chevaux.
Trouvé : un revolver, à la salle Arago ; uno
pèlerine échangée.
| LE SOLER. — A la gare. — M. Mar-
! quebielle, inspecteur de l'exploitation à
Perpignan, était en tournée d'inspecton à
la gare du Soler, lundi dernier.
mj oi
Cour d'assises
Présidence de M. VVeyer, conseiller à la cour
d'appel de Montpellier.
/it«ri/ence du 25 f écrier
CARCASSONNE. — Nécrologie. ~
Un deuil cruel vient de frapper M. Te pro-
cureur de la. République. Sa vénérable
mère', Mme Aveline Ancelme, née Barraù,
est décédée hier, à Carcassonne, dans sa
08" année.
Nous prions M. le procureur de la Ré-
publique, ainsi que tous les membres de sa
famille, d'agréer, en celte douloureuse cir-
constance, l'expression de nos sincères
condoléances.
En Appel. — Artaud et liack, les deux pri-
sonniers ipii ont tenté de s'évader do la mai-
son d'arrêt de notre ville, ont relevé nppel do
la condamnation n six mois de prison (pin leur
Infligea, mardi dernier, lo tribunal correction-
nel .
Probité. — Un gendarmo de la brigade de
Cuxac-Cabardès. dont nous voudrions pouvoir
donner lo nom, a trouvé en garo do Toulouse,
le 18 courant, dan ; un compartiment do 3«
classe du train 116, un portefeuille contenant
une somme assez Importante en billets do
banque. Go bravo homme s'empressa a cotte
dato de déclarer sa trouvaille, à Toulouse,
mais personne no s'est présente jusqu'ici pour
réclamât l'argent perdu, il le tient toujours à
la disposition de son légitime propriétaire.
Contributions indirectes. — Par décision (lu
directeur général des contributions indirectes.
M. Bonnéry, commis principal à Rives (Isère),
a été nomme en la mémo qualité à Sigean
Tribunal correctionnel. — Audience du 25 fé-
vrier (parties civiles). — Un sieur Alquiè,
ans, domicilié à Castres, a été surpris, le
janvier dernier, par les gendurmes de l'ey
LiPAHFUMEBlE THOMAS
Ï»ÏT 15 M1VRS
Borda/ia/o suc3es:
jjito'a, TOJIOIUJ,
PROCH/YtttV
eu - actua/la riant 20, plaça du G M
•sra traiïfiri» t>U* Ufa/otta.7
45
22
riac-Minervois, conduisant Vin attelagecomposô
d'un cheval et d'une jardinière sur laqucllo se
trouvaient 720 litres de trois-six. Alquié qui
transportait I alcool en contrebande, prit la
fuite, abandonnant sa voiture : 2,000 Irancs
d'amende par défaut.
Paul Cathala. ga- çon de café nu Laïchôrou.
était poursuivi pour avoir chassé sur la pro-
priété de. M. Vidal du Chapitre. Lo tribunal l'a
relaxé. Défenseur M' Pendariés.
Les errants. — La police a arrêté et déposé
au poste en attendant quo leur situation soit
examinée, les nommés Léopold Chiron, 3i ans,
Germain Thomas, 19 ans, Pierre Ifabas, 35 ans,
Eugène Dumas, 30 ans, trouvés dans les rues
de la ville sans ressource ni domicile.
Théâtre. — Mercredi, 27 lévrier, la troupe
Albert Charticr donnera, au théâtre municipal
une représentation do La Bourse ou la Vie
comédie on 4 actes et 5 tableaux, de M. Alfred
Capus.
Le spectacle commencera par MonTaillewr,
pièce en un acte, du mémo auteur.
Etat civil du 23 au 25 février. — Naissances
1 garçon.
Ijecès : Jean Clamons, 87 ans, roule de Nar-
bonne, Pierre Sabarthès. 93 ans, routo de Nar-
bonne.
RuOlicalions de mariages : Néant.
F,. (.',... s'est empressé de prévenir Jes agents,
qui ont arrêté 11... et l'ont conduit à la Peruia
nonce, où son fusil lui a été conlisquo.
A î'Abattoir
Nombre d'animaux abattus à l'abattoir do
Toulouse, du 21 au SI février :
Bœufs, 117; vaches. 05 ; veaux. 228: moutons,
111 ; brebis. 70; agneaux. 9 2; chèvres, 0;
chevreaux, 2; porcs, 145; chevaux, 2?; mulets,
ânes, 4.
Toutes les bonnes épiceries ont le savon
Jaune « Kangarou », demandez-le Mesda-
mes !
SDeclacles-Coflcerts k Toulouse
JT
Du 27 février
Capitole. — A 8 h. 1|4 (tout enfant, noeom-
pagné d'une grande personne, ne paiera quo
demi-place) : 1° La Surprise de l'Amour:
2° avec M. Frédéric Boycr, neuvième du grand
succès, Hansel et.tirelel; 3» la Fêle du Prin-
temps, ballet iX'Ramlet.
Variétés. — A 8 h. 1[2 : 1" les Taupicr re-
çoivent ; 2' avec le concours de Mlle DzirI,
Mam'zelle Ni louche.
Théâtre-Cirque des Nouveautés. — Ce soir,
première représentation do M.et MmeOuvrard,
dans leur nouveau rènertoire.
Lo bureau do location est ouvert de 10 heu-
res du matin à 7 heures du soir.
Samedi, débuts de la grande Compagnie
équestre, gymnastique, acrobatique et mime :
3) artistes, 10 chevaux.
Salle des Illustres (salles annexes). — Pre-
mière exposition- d'art de ^Association des
Jeunes de Toulouse, ouverte tous los jours, do
dix heures à midi et de deux heuros à quatre
heures. Entrée gratuite.
LE BRILLANT COTÉ
MALADE
II consiste à se débarrasser de la
maladie et à retrouver la santé.
Questions agricoles
la pré-
sides de
eu-conscription de De-
très
appartenant
cou-
'i in-
une
seau en
aeJa C:o.nl,elte pl0 I )Uéti "i , es au hameau
RlEUPEYROUX. - Nous appreuuns
à la bride du cheval.
M. X... ne perdit pas son sang-froid; il
donna un vigoureux coup do fouet à la bête,
qui prit lo galop.
Grâce à sa présence d'esprit, M. X... put ren-
trer chez lui sain et saur.
GOURDON. — Pendue dans une
grange. — Samedi dernier, la femme La-
combe, Agée d'une quarantaine d'années,
ménagère a Meyronnet. commune de Léo-
Dftrq, s'est suicidée en se pendant à une
poutre de la grange.
Lorsqu'on s'est aperçu de sa disparition,
on s'est mis à sa recherche et l'ayant trou-
vée pendue on s'est empressé de. couper la
corde, mais il était trop tard, l'asphyxie
était complète.
Ou ignore les causes qui ont poussé
VOL QU ALI Fil'',
La session est ouverte à. 10 heures du matin.
Lo p-osaient a pour assesseurs M. Vôzinliot.
président du tribunal civil, et M' Mairie, avocat
au lieu de MM. Clcrgue et Frontil, juges.
Ceux-ci ne pouvaient siéger dans cette af-
faire ayant déjà juié et condamné les accusés
pour lo vol dont ils ont à répond, o aujourd'hui
devant le jury, On sait, en e.fet que ie tribu-
nal correctionnel de Carcassonne devant lequel
avaient comparu d'abord Pin et l'oignes les
avait frappés d'un an de prison chacun, sen-
tence annulée plus tard par la cour d'appel.
M. Totti, substitut, occupe le siège du minis-
tère public- Au banc do la défense; M" Snu-
made, du barreau do Montpellier et Cathary,
du barreau de carcassonne.
Les doux accusés sont des voleurs de pro-
fession, qui ont eu maintes l'ois maille à partir
avec, la justice.
François Forgues, qui est né à Toulouse en
187G, et n'est par conséquent âgé quo do 24
ans, a déjà subi cinq condamnations, pour vol,
grivèlerie, rébellion. Au régiment, il a été mau-
vais soldat. Le conseil de guerre d'Alger lui a
infligé six mois de prison pour dissipation
d'olfets.
Paulin Pin, né à Tournes (Var), en 1804, a à
son actif 13 condamnations, dont uno à cinq
ans de réclusion et vingt ans d'interdiction de
séjour. .
C'est à Carcassonne que les doux gaillards
ont accompli leur dernier exploit.
Dans la nuit du 5 au (i juillet, ils s'introdui-
sirent, en brisant la chaîne qui en fermait la
porte, dans un enclos appartenant à M. Han-
ca.cl, négociant dans la gare, attelèrent l'âne
do celui-ci à sa petite voiture cl nièrent dans
la direction do Caslolnaudary.
Ils eurent lo malheur d'inviter à les accom-
pagner un nommé Perron, chanlour aipbu-
jant dont ils firent fa rencontre aux portes do
la ville, entre 10 et 11 heures du soir
Arrivés à Castclnaudary, dans la journée du
0, Perron, les amena au cabaret, où prétextant
une commission à larre, il les quitta pour un
instant. Quelques minutes après, le commis-
saire de poheo suivi de deux agents a;réiait
les voleurs quo leur camarade do route avait
dénonces.
Forgues reconnaît le vol qu'on lui reproche
mais prétend l'avoir commis avocPorron.
Pin nie y avoir participé et de son cote ac-
cuso Perron;
Celui-ci, cité comme témoin no comparait
pas. La citation ne l'a pas touché et on ignoro
son domicile.
Après un sovèro réquisitoire do M. Totti. et
d'habiles plaidoyers de M" Saumado, pour Pin,
et de M» Cathary pour Forgues. lo jury rappoito
un verdict affirma tir, tout en écartant les cir-
constances aggravantes.
La cour condamne Pin et Forgues, chacun à
deux uns do prison, et prononro en oulro con
tro le premier la poino accessoiro do la rcléga-
tion.
Avant do quitter la salle. Pin qui doit se re-
pentir amèrement aujourd'hui d'aveir relevé
appel do la sentence do ses premiers juges,
apostrophe lo jury en ces termes : « U y a plus
do justice chez les sauvages qu'ici. »
Aujourd'hui, deuxième affairo do vol qualifié
Paul Vignon, 7 témoins ; ministère public M
dol'ousQur. M> boum.
Lo dimanche 21 février, M. Delbreil, cheva-
lier de la Légion d'honneur, a fait une confé-
rence au siège de la Société d'Agriculture du
département do la Haute-Garonne, dans
laquelle il a étudié l'utilisation de l'acide carbo-
nique en agriculture.
Le conférencier a fait d'abord l'historique de
la culture do la vigne en France, depuis le
commencement de la crise déterminée par le
phylloxéra, jusqu'aux dernières maladies cryp-
togamiques et en particulier celles qui nécessi-
tent des traitements cupriques. Les bouillies
cupriques doivent être répandues, dit-il, sous
forme de pulvérisation ou de rosée sur toutes
les parties herbacées de la vigne, ce qui néces-
site l'obligation do mettre- le liquide sous
pression. Pour atteindre ce résultat économi-
quement. M. Delbreil et M. le docteur Borics
eurent l'idée de faire usage d'acide carbonique
liquide.
M. Delbreil entre dans des détails sur la
conservation de l'acide carbonique . liquide ;
c'estun Français, Thilorier. qui. en 1834. liquéfia
le premier lo gaz acide carbonique, mais c'est
en Allemagne qu'on a fait les premières appli-
cations industrielles. Actuellement, les usines
allemandes produisent treize millions d'acide
carbonique liquide 1 ; onze millions sont con-
sommés sur place, deux millions sont expédiés
à I étranger, la majeure partie en France.
L'auteur fait ressortir les avantages qui ressor-
teut de remploi de l'acide carbonique pour la
conservation de la bière, dans les cafés, il
montre l'avantage que les v.ticultcurs pour-
; aient trouver à son utilisation dans leurs
caves pour mettre le vin à l'abri des altérations
auxquelles il est particulièrement sujet cette
année. Lo conférencier décrit les tubes dans
lesquels l'acide carboniquo est enfermé, et,
s'attache à m mirer qu'ils sont d'une résistance
plus que suffisante, et que d'ailleurs l'acide
ca bonique, liquide n'est pas explo-ible même
à une température relativement élevée, ainsi
que 14'prouvent des expériences faites et que
décrit M. Delbreil.
Utilisé pour los préparations de bouillies cu-
priques, il est avantageux à un triple point de
vue; premièrement, il économise la main-
d'œuvre, car la force accumulée dans un tube
qui est de 8 kilos, représente l'énergie que de-
vront développer cinq hommes travaillant toute
la journée; deuxièmement, la pulvérisation est
beaucoup plus finement faite, partant plus
adhérente; troisièmement, la préparation char-
gée d acide carbonique est plus facilement uti-
lisée par la plante et son action plus immédiate,
car les bouillies généralement employées con-
tiennent une partie do tulfate decuivre inso-
luble qui no sera mis à la disposition des
plantes qu'à mesure que l'acide carbonique dé-
gagé par 1rs feuilles aura pu rendre tout le
sut aie (le cuivre soluble.
Cette conlérence a été vivement applaudie et
a été suivie de quelques projections photogra-
phiques montrant les appareils destinés à la
pulvérisation, comme aussi ies ferments des
différentes maladies des vins.
M. Parquicr, président do la Société, love la
séance après avoir remercié M. Delbreil de sa
conférence, qui pourra rendre do grands servi-
ces aux viticulteurs.
LE RÊVE DEVENU RÉALITÉ
Quelle jeune fille n'a pas rêvé dans les
moments de silence et de solitude? Quelle
est celle dont le regard plongé dans un
vague plus ou moins lointain n'a pas
donné cours à ses aspirations? Bien peu,
j'en suis sur, pas une peut-être. Mais il est
un rêve que plus d'une, hélas, a fait cha-
que jour, un rêve dont la réalisation était
pour elle une question de vie. Ce rêve,
c'est d'avoir la santé ; car elles sont nom-
breuses celles qui, à 18 ans, sont pâles,
tristes, affaiblies et anémiées, et leur plus
ardent désir est d'avoir des joues roses,
une santé florissante, seul gage d'une vie
heureuse et longue.
Mlle Carmen Ambaille, de Montpezat
Lot-et-Garonne), âgée de 13 ans, atteinte
d'une profonde anémie, a vécu dans le dé-
sespoir et l'affliction. Elle voyait sa vie
abrégée par cette maladie.
« Atteinte d'anémie, écrivait-elle, j'ai
passé des jours bien tristes jusqu'à 18 ans.
J'avais d'abord éprouvé une grande fai-
blesse puis un abattement complet. A la
moindre marche, j'étais exténuée et ne
pouvais nlus faire un pas. Je ne supportais
plus aucun aliment car après chaque repas,
j'étais prise de vomissements suivis de
malaises douloureux. J'étais en outre
d'une mortelle pâleur qui enrayait tout
mon entourage. Je passais, aux yeux de
tous, pour poitrinaire. Aucun remède n'a-
vait eu d'action sur moi ; ce ne fut que
lorsque j'eus employé les^Pilules Pink. que
je pus croire à une guérison prochaine.
Par la continuation de ce traitement, le
rêve est devenu réalité, car j'obtins un tel
soulagement, je redevins si gaie et si vail-
lanle, que je me sens aujourd'hui en bon
état de santé.
Ce n'est que par la richesse que les
donnent au sang qu'elles lui permettent de
faire disparaître l'anémie, la chlorose, la
neurasthénie, les rhumatismes et toutes
les maladies produites par la pauvreté ou
l'atfaiblisseinent du sang. Elles seront éga-
lement souveraines contre les affections
coutumières à la mauvaise saison et con-
tre leurs suites funestes. Ces Pilules sont
en vente dans toutes les pharmacies et
au déuôt principal : Gablin et G0, cité Tré-
vise, Paris. Trois francs cinquante la
boite et dix-Sept francs cinquante par
G boites franco contre mandat-poste.
Casimir CHIR
Voici le seul beau côté du rhumatisme,
de la broii'hite chronique, de la perla
d appétit et de sommeil, et de l'anémie :
Ruesnos, le 26 avril 1900.
Messieurs. Depuis quelques années, j'étais
atteint de rhumatismes. Je souffrais, en outre,
d'une toux chronique qui était dégénérée on
bronchite et m'avait enlevé l'appétit ot le som-
meil. Aussi mon état do faiblesse s'aggravait
do jour en jour au point que, profondément
anémié, il me fut impossible de me livrer a
aucun travail.
C'est arrivé h cette situation que j'eus re-
cours à votre Emulsion Scott dont jo suivis
l'usage d'une façon régulière. Un mieux sensi-
ble s'opéra bientôt dans mon état de santé ; ja
souffrais moins et mon appétit était retrouvé.
L'amélioration s'accentua rapidement et c'est
complètement rétabli que je vous adresse au-
jourd'hui mes meilleurs remerciements et
l'expression do ma reconnaissance.
Casimir CUIR.
Le seul beau côté de la maladie en est la
guérison. 11 n'y a aucune joie ni aucun
réconfort à moins que l'on ne puisse re-
couvrer la santé ; mais voyez, dans le cas
ci-dessus, cela fut accompli par l'Emulsion
Scott sans aucune difficulté. Songez donc
un seul instant aux centaines de mille
personnes qui profitent chaque jour de
l'Emulsion Scott. Les enfants l'absorbent
pour prendre des muscles et de la force et
se débarrasser de leurs rhumes et tendan-
ces à la débilité. Les phtisiques la prennent
pour perdre la toux et vaincre l'affaiblis-
sement causé par la maladie. Certains la
prennent pour l'anémie, la bronchite et
bien d'autres maladies ; et, dans tous les
cas et dans chacun en particulier, le tra-
vail le plus important de l'Emulsion Scott
sera de relever l'état général de la santé,
de sorte que ces maladies non seulement
disparaîtront, mais auront bien du mal à
rentrer de nouveau dans l'organisme. Il
est difficile, en effet, à la maladie ou affec-
tion locale de toute espèce, d'avoir prisa
sur un corps sain et vigoureux.
On peut distinguer la véritable Emulsion
Scott par la marque de fabrique d'un pê-
cheur tenant un gros poisson sur son
épaule ; aucune forme d'huile de foie de
morue, excepté celle vendue sous notre
marque de fabrique, ne sera aussi agréable
à prendre ou aussi efficace pour l'orga-
nisme. C'est la véritable Emulsion Scott
qu'il vous faut et nous pensons que vous
vous assurerez bien que c'est elle que vous
recevez, même si c'est seulement pour
l'essayer et voir ce qu'elle est et ce qu'elle
fera.
Un échantillon d'Emulsion Scott sera
envoyé à toute personne qui adressera, en
mentionnant le nom de ce journal, 0 fr. 5(3
de timbres a Delouche et Cie, 10, rue Gra-
vel, à Levallois (Seine).
Toutes les bonnês pharmacies vendent
notre Emulsion Scott.
Véritable Savon du Congo :0f. GO le pain.
Pour 16 Corps expéditionnaire
de Chine.
Le comité des fêtes, sur la demande d'un
grand nombre de personnes, fait transformer
pour la soirée du 2 mars une parité du par-
terre libre en parterre numéroté. Le public
peut retenir ses places, à dater de oè jour, au
siègo du comité (cercle militaire), entresol du
restaurant de la Paix. La location est ouverte
tous les jour;, le malin de 10 heures à U heu-
res t|2 et le soir, de 2 heures lfî à 5 heu-
res 1|2.
Gomme complément do la grande soirée do
a)a du 2 mars, a été organisée uno tombola,
dont, les lots sont exposés dans les vitrines do
la maison Lupcrsonne, place Esquirol
Les billots à 0 Ir. 50 se trouvent dans les
principaux magasins de la ville, et-cn particu-
lier chez ;
MM. Bourgeal ("maison Lapersonne), place
Esquirol ; Privât, libraire-éditeur, ruo des Tour-
neurs, 45; Mlles Bran, libraires, rue Lafayette;
Gj met-Pis seau, libraire, ruo Gambetta; maison
Mai lin. marchand do musique, rua do la
Pomme; Viguier, articles do fantaisie, ruo
Alsace, 10 ; Ancoly (Girard successeur,), bijou-
tier, rue la Poninio. Gi ; Lauticr, bijoutier, rue
de la Pomme, 7.1. et Badin frères, chirurgiens-
herniaires, ruo des Tourneurs, 3d.
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par MM. L. Vallat, doeleur en droit, bâtonnier
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Adresser les demandes et mandats poste A.
M. l'Administrateur do l'Eclair, '.i, ruo Levât,
MONTPELUËR.
Totti, substitut
Les Obsèques
d'Armand Silvestre
Nous recevons la letlro suivante :
« Toulouso, 21 février 1901.
» Monsieur,
» Je vous serais reconnaissante de me per-
mettre, par la voie do votre journal, d'exprimer
ma profonde gratitude, d'abord à la municipa-
lité toulousaine, pour les magnifiques obsèques
qu'elle a bien voulu lairo à mon regretté mari,
et mes vifs remerciements aux amis, à la no-
ble population do Toulouse, aux corporations,
aux nombreux étudiants qui, par leurs niarquos
do sympathie ont prouvé leur affection au
poèt 1} Armand Silvostro.
» Veuillez, monsieur, recevoir, avec mes re-
merciements, mes sentiments distingués.
» VeilVO StLVBSïBB. »
A l'Affût
La nuit dernière, vers minuit et demi, le
nomme Eugène C..„ 28 ans, marchand ambu-
lant, était prévenu quo lo nommé Kugèno B....
21 ans. marchand ambulant, l'attendait avoc
un fusil.
Tous doux s'étalent battus, la veille, devant
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plète et phosphatée, puisse assurer la o„ n „,/.Mfl /ii,
Croissance d'un Enfant, lo Relèvement d'un Convalescent,
la Santé d'un Vioillarrt.
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

IIARCHJS DE CORDEAUX
Du 23 février.
Blé. — On cote par 100 kilos: blés Garonne
19 francs.
Farines. — Marques à cylindres supérieures,
de 27 à 27 25, premiirts marques de 2'i ÎB à 27,
meules de 25 35 à 25 50.
Sons cl repasses, — On cole : sons gros de
14 50 ù 14 75, ordinaires 18 75 à 14.
Repasses. — Fines il 50 à 14 75, riata 12 50
à 12 75.
Maïs. — On cote : Ginquantini de 10 75 4 20,
Galalz do 17 25 k 17 50, Plata roux do 16 k 1G 25,
Amérique blanc 16 25 k 16 50.
Avoines. — On cote : Poitou de 10 50 à 19 75.
Brelagne 10 à 10 25, Algérie 17 à 17 25.
Seigles. — Sans alfaircs. On cote : Tays de
10 k 10 25.
Orges. — Pays de 17 25 à 17 50.
Calés. — Vendu 00 sacs Nouméa à 07 francs,
100 sacs Porto-Cabello, non gragé, à 50 fr. les
60 kilos.
AUDE Caste! naudary.
Mercuriale, du marché du 23 février :
Blé blanc, Ire qualité, l'hectolitre, 16 fr.»»;2e,
15 50 ; 3e, 15 25 ; blé roussillon. Ire quai, 16 »,>;
2e, 15 50; Se, 15-25; blés divers. Ire quai., 15»»;
2e, 14 75: 8e. 14 50:maïs.lre quai, 11 75;2e, 11 50;
orge, Ire qualité, 10 ; 2e, 9 50 ; avoine Ire qua;
lité. 0 »*; 2e, 8 50; vesces noires, 20 ; rouges, 18 ;
.seigle, »»; fèves, 13 50; haricots, Si ; pois , 22;
lentilles, 29; pommes de terre, 4 »».
Foin, les 100 k., 7 »» ; luzerne, 8 »» ; sainfoin,
8 fr. »»; paille ; 3 »».
Farine do froment. Ire qualité, la balle, ;
2e. 81 ; son, les 100 kilos, 12 50 ; repasses, 13 50;
pîrin. Ire qualité, le kilo, 30 cent.; 2e, »».
Vin rouge, l'hectolitre, lâfr.; blanc. »».
Viande de bœuf, le kilo 1 50; veau, 2 »»; mou-
ton. 2 »»; cheval, 1 20; porc. 1 80.
Bois de chauffage, le stôsé 18 fr.: charbon de
Bois los 100 kilos, 9 fr. »»; houille, 5 50; coke, 5.
Poules, de 3 à 4 75.
Œufs, 0 80 la douzaine.
80 degrés, de 45 à 48 fr.; 3[0 de marc 8G
degrés, 40 tri Vins à distiller, de 20 à 35 c.
le degré.
Vins : Aramon blanc, de 8 à 10 fr.; Ara-
mon de plaine, de 5 à 6 fr.; Aramon supé-
rieur, de 7 à 8 fr.; Montagne, de 9 à 10 ;
Montagne de choix, de 10 a 12 ; Montagne
supérieur, de 12 à 13 ; Pelit-Bouscliet, de
7 a 9 fr.; Alicante-Bousctiet, de 18 à f:0 fr.
CHEMIN DE FER D'ORLÉANS
MARCHÉ DES VINS
Nîmes. — Alcools : £p3 bon goût de vin
La Compagnie d'Orléans délivre, toute
l'année des billets d'excursion comprenant
les trois itinéraires ci-après, permettant de
visiter le Centre de la France et les sta-
tions thermales et hivernales des Pyré-
nées et du Golfe de Gascogne.
Premier itinéraire. — Paris, Bordeaux,
Areachon, Mont-de-Marsan, Tarbes, Ba
gnères-de-Bigorrc, Montréjeau, Bagnères-
de-Luchon , Pierrefitte-Nestalas , Pau ,
Bayonne, Bordeaux, Paris.
2e itinéraire. — Paris, Bordeaux, Afca
chon, Mont-de-Marsan, Tarbes, Pierrefitte-
Nestalas, Bagnores-de-Bigorre, Bagneres-
de-Luchon, Toulouse, Paris {tria Montau-
ban-Cahors-Limoges ou via Figeac-Limo-
ges).
3e itinéraire. — Paris, Bordeaux, Area-
chon, Dax, Bayonne, Pau, Pierrefitte-Nes-
talas, Bagnères-de-Bigorre, Bagnères-de-
Luchon, Toulouse, Paris (v/â Montauban-
Cahors-Limoges ou via Figeac-Lunoges).
Durée de validité. 30 jours.
Prix des billets : tr» classe, 1«3 fr. o0;
2« classe, 122 fr. 50.
BOURSE DE PARIS
Du 26 Février
(Par dépêche télégraphique)
3 0/0
3 0/0
3 1/2 0/0
Dette tunisienne
EH Consolidé anglais —
Egypte unifiée
Russe 18S0
— 18sD
— 1893
S5 {Autriche or
S Hongrois 4 0/0
o! Espagne extérieure.,
pt, .Italien
Banque de France
Crédit foncier
Comptoir d'escompte. ..
Crédit lyonnais. ;
Sociôié générale
Midi
Orléans
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5 Nord
2 Ouest.
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Est-Algérien
Ouest-Algérien
Bône-Guelma
Autrichiens
Lombards
Nord-Espagne
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.Ville de Paris 18 15.
— 1869.
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— 1883
— 1825
Communales 1879
_ 1830....
Midi
Orléans
Lyon (fusion)
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Est-Algérien
Ouest-Algérien
Bône-Guelma
Saragosse
Nord-Espagne
Portugais
Autrichiens
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Suez.
Panama 5 0/0
Panama lots
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Hambourg
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Londres (chèques) &
Madrid (papier court). .. 306 ./.a
Madrid (papier long)— 360 ./.a
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3 0/0 amortissable
3 1/2 0/0
Espagne (extérieure). ..
Italien 5 0/0
Portugal 4 0/0
Turc 4 0/0
Banque de. France
Crédit foncier
Crédit lyonnais
Comptoir d'escompte..,
Banque de. Paris ,
Banque ottomane ,
Méridionaux
Suez
Gaz de Paris
Rio-Tinto
De Beers
Goldfields
East Rand
Hand mines
Sosnowiee (action) —
Oural-Volga
Banq. de France, esc. 3 0/0; av. ôijt.
BOURSE DE TOULOUSE
Fonds d'Etat français. — 3 0/0 Porteur,
102 30; 30/0 amortissable, 100 50 ; 3 1/2 1804,
porteur, 102 85.
Fonds d'Etat étrangers. - Hongrois
4 0/0 ; Russe 189V ; Russe 18S9,
; Russe consolidé, .....; Extérieure
estampillée, 4 0/0, 72 45 ; Ottoman, série D,
... ; Chinois 4 0/0,
Valeurs diverses (actions). — Est, 10 w ;
Paris-Lyon-Médilerranée, 1790; Nord, 2290;
Midi, 1 05; Orléans, 1715; Ouest, 1 90 .. ;
Banque ottomane, ; Saragosse, 230. ;
Cours Cours
précède. du jour
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0. il) ;5'iO
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u^o . . O.vlt • .
»)')yu .. 3680
4 (Il 50, le mil 10
Seibel n» 1. bout. 0»50 25 f. A
4401 Couderc, id. 25 f. g
Alic. Terras n*20, id. 12 f. ©
132-11 Couderc,
199-ba blanc,
id. 20 f. g
id. 30 f. ?
M. «ï- TIÏORE p«res régis-
seur MONTESTRUG (Gers).
LE REVERS OU SUCCES
Quand une découverte intéressant le monde entier s'est
produite, les frelons se pressent autour de la ruche de l'in-
venteur pour goûter au miel qu'ils n'ont pas récolté. C'est
ce qui devait fatalement arriver pour le Fer Bravais en
gouttes concentrées, le plus puissant remède de la théra-
peutique moderne qui a mis justement sa confiance dans
le fer assimilable, le fer, source de toute force et de toute
santé. Le rôle que le véritable Fer Bravais est appelé à
louer est trop décisif pour qu'on l'abandonne un seul
instant aux doublures de la concurrence.
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S'adresser au bureau du
journal, 23, rue Roquelaine,
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SEUL FA8 P. (CflNT -«F ï&
SPÉCIALE 0E

LE NUMERO O CENTIMES Organe cpaotlclieia. de Défense Sociale et Religieuse
RÉDACTION ET ADMINISTRATION ; Toulouse, rue Roquelaine, 25 tE 5 CE N TIMES
A 13 ONNEMKNT9
Trou moi» ma mal» es u
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Département» non limitrophes-. ' » i S ? S ï'
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«*sç**w,ttta, slaet «a» «axa routes U» »jrenc*a tfè jrarmciw ae Paru, OM département*
t» e* l'étranger
ÉLEGRAPHIQUE SPÉCIAL Mercredi 27 Février 1901. -11* Année.- N°3,219 j BUREAUX A PARTS : 26 RUEFEYDEAU
Ainsi
Civilisé
des
ils
donc, il n'y a pas un seul pays
ou la liberté individuelle soit
entourée de moins de garanties que
dans le nôtre.
Il n'y a pas dans le monde civilisé un
autre gouvernement moins soucieux do
ent le magistrat ins-
f la moi»Se excuse,
5S L , ref r d0 ^ fournir un
*>eui mot d explication
5euti a > ir ° r' en r ? Stm P as '^ car le
jeune Brésilien est résolu à mcUre le
fiance T ins , tructlon une ordon-
ne '1° non - lieu ou ' da *s le cas con-
aue pnse a partie.
Mais il est â craindre que cette procé-
dure n'aboutisse pas, pour celte raison
que. si le juge visé a commis une erreur
déplorable, monstrueuse, il sera dilicile
de le convaincre de forfaiture ou de
faire admettre le déni de justice.
De sorte que sa victime ne pourra ja-
mais prouver, par un document officiel,
que son innocence a été reconnue.
La loi le veut ainsi : le magistrat ins-
tructeur peut faire tout le mal qu'il
veut ; il peut jeter le déshonneur et la dé-
considération sur d'honnêtes citoyens —
surtout lorsque ceux-ci ne sont ni juifs
ni francs-maçons ; il a le droit de piéti-
ner la liberté individuelle ; mais ceux
qui ont eu â souffrir de ses abus d'auto-
rité n'ont aucun recours contre lui.
Ils n'en auront jamais tant que notre
législation ne permettra pas aux victi-
mes des erreurs judiciaires de réclamer
à ceux qui les ont commises la réparation
légitime du dommage qui leur a été
causé.
M. Jean Cruppi avait, hier, une occa-
sion de développer là-dessus de salu-
taires théories et de déposer, comme
sanction, un projet de loi.
Il a préféré prendre acte des paroles
du ministre qui a déclaré qu'il enverrait
aux magistrats une circulaire les invi-
tant à agir avec pins de libéralisme en
matière d'arrestation préventive.
Sur la très grosse majorité de nos
juges nouveau modèle — brevetés avec
garantie du gouvernement — cette cir-
culaire produira l'effet d'un emplâtre
sur une jambe de bois.
Comme ami de la justice, nous le re-
grettons.
Mais comme adversaire de ce régime,
nous nous en réjouissons puisque, après
M. Cruppi, nous sommes fondés à affir-
mer — et à prouver — qu'en République
la liberté individuelle n'existe pas.
* Victor LESPINE.
Les souscriptions recueillies par la Li-
berté atteignaient, hier soir, le chiffre de
18.497 fr. 80.
C'est dire combien l'idée de venir|en aide
aux malheureuses victimes des grévicul-
teurs est sympathique au public français.
De la part de nos, lecteurs, l'élan ne se
ralentit pas. Sous peu, nous adresserons
à la Liberté un second envoi.
Nous ne doutons pas, étant donnée la fa-
veur témoignée par nos amis à notre ini-
tiative, qu'il ne soit des plus honorables et
des plus encourageants.
Aussitôt après ce deuxième envoi, nous
publierons la liste de nos souscripteurs.
ETOll
La rentrée du président du conseil au
sein de sa majorité n'a pas été folâtre, au
moins pour le convalescent.
. Dans la loi contre les associations, récep-
tacle de toutes les hypocrisies opportu-
nistes et de toutes les escorbarderies socia-
listes, M. Ribot a découvert une disposition
qui pourrait être signée par Tartufe si
Waldeck avait oublié d'y apposer sa griffe.
Soi-disant élaboré pour faire obstacle à
l'horrible mainmorte, le projet ministériel
rétablissait furtivement, au moyen de qua-
tre lignes fallacieuses, cette chose épou-
vantable.
Seulement, c'était au profit des associa-
tions laïques.
Les Frères de Saint-Jean-de-Dieu n'au-
ront pas le droit de posséder leur hôpital
Mais la Loge de Fouilly-les-Oies sera
parfaitement admise à posséder tout ce
qu'elle voudra, fût-ce les immeubles à des-
tination spéciale auxquels Duhamel, l'ami
de feu Grévy, prêta jadis son nom.
M. Ribot s'est élevé contre cette iniquité
légale. Et Brisson, ayant eu la malencon-
treuse idée de se porter au secours de
Waldeck qui réclamait le maintien inté-
gral de son texte, l'effet de cette interven-
tion s'est immédiatement fait sentir.
Le président du conseil a été mis en
échec et son article renvoyé à la commis-
sion.
La loi n'en sera pas moins votée, sans
doute ;. mais si la Chambre prend l'habitude
de n'adopter chaque paragraphe qu'après
avoir botté Brisson et rossé Waldeck, ce
sera, pour les catholiques, un commence-
mont de réparation.
funestes de l'ambition quand elle guide la
conduite de ceux-là même qui ne doivent
rechercher que. la vérité. Quelques criti-
ques s'étaient élevées contre cette œuvre
si virile et si remarquable; on l'avait
taxée de révolutionnaire. Hélas I comme
pour démontrer sa portée sociale et la
justifier, le cas si émouvant de M. de Vau-
croze se produisit, comme une démonstra-
tion écrasante.
M. de Vaucroze avait été arrêté avec une
précipitation extraordinaire. Sans preuve,
il avait subi toutes les tortures infligées
aux plus bas criminels ; on le confondait
avec tous' les chevaux de retour, immeu-
bles par destination de la prison et du
bagne, on lui mettait brutalement les me-
nottes, lui criant: Parricide! et le signa-
lant aux outrages de la foule. Cuis, quand
après une instruction menée tambour bat-
tant, avec tout un plan préconçu, une idée
fixe, il fallut cependant reconnaître que la
preuve du forfait manquait et que le jury
ne se contenterait pas d'insinuations et
d'allégations maladroitement échafaudées ;
une ordonnance de non-lieu fut rendue.
Mais dans quels termes 1
Dans des considérants flétrissants, celui
que le juge d'instruction, contraint et
forcé, rendait à la liberté, était représenté
comme un misérable capable de toutes les
mauvaises actions. On lui imputait à crime
les actions les plus honnêtes et les plus
dignes d'éloges. Excellent fils, M. de Vau-
croze n'avait jamais quitté sa mère, qu'il
entourait des soins les plus délicats. Pour
elle, il faisait la cuisine, il préparait son
lit, ne la quittant pas d'un instant, solli-
citude admirable qui aurait valu le prix
Montyon à d'autres ! Le juge d'instruction
déclarait solennellement qu'un fils qui se
conduit ainsi abdique sa dignité et sa
liberté.
Il faut le dire, dans les milieux judiciai-
res, la stupéfaction causée par cette ordon-
nance de non-lieu, pire qu'un, acte d'accu-
sation, n'est pas encore apaisée. Aucun
magistrat digne de ce nom, aucun avocat
n'osa défendre un acte où. tout en aban-
donnant sa proie, on s'attachait, pour jus-
tifier l'erreur commise, à flétrir celui qui
en avait été la victime. Si bien qu'avec les
passions au milieu desquelles on doit vivre
à Saint-Pons, il se trouve encore des gens
qui secouent la tète et ne se contentent pas
de douter de l'innocence dë M. de Vau
croze. . •
Quel tragique roman que celui de cet
homme, qui redira ce long drame ouvert
par l'assassinat d'une vieille femme, son
"s dormant à côté, dans une pièce voisine,
tandis que la servante qui l'accusera plus
tard d'avoir tué sa mère, veille pour laisser
pénétrer le criminel ! Sur celui-ci, il n'y a
plus guère de doute. C'est, à coup sûr, ce
professionnel, parti de Paris pour aller
opérer en province et qui a semé sur sa
route des aveux et des preuves.
Le policier qui l'a complètement révélé
ne s'y est pas trompé lui, et, avec un talent
extraordinaire, il a reconstitué les agisse-
ments de ce misérable.
L'avocat de M. de Vaucroze ne manquera
pas,sans doute, de retracer avec éloquence
les tortures infligées à son client. Celui-ci
ne prend part aux débats que comme par
tie civile, et la réparation à laquelle il ;
droit ne pourra jamais le dédommager de
ses souffrances. Mais ces débats nouveaux,
à la suite d'une nouvelle instruction, ne
doivent rien laisser dans l'ombre, ni les
fautes commises, ni les excès de pouvoirs,
ni les égarements. Il ne faut pas que la
confiance en ceux qui ont pour mission de
protéger la société puisse s'ébranler de
plus en pins. Et ce résultat se produit iné-
vitablement dès que la politique fait irrup-
tion dans les choses judiciaires. C'est elle
qui détermine les erreurs de ce juge d'ins-
truction, comme Brieux nous l'a fait voir
dans la Robe Rouge, et nous vaut un mar-
tyr comme M. de "Vaucroze.
On dit que les prochains débats mettront
encore davantage en relief les péripéties
du drame de Saînt-Pons.
Nous les reproduirons le plus largement
possible, afin de donner satisfaction à l'at-
tente de l'opinion.
LETTRE DE PARIS que M. Déroulède s'est diffamé. 11 n'y a là
probablement, qu'une vantardise gasconne
dont le poète n'a pas calculé la portée.
MÉNA.LQUE,
line ŒUÏÏC Française Menacée
Depuis quelques mois, des rumeurs sin-
gulières circulent au sujet des chemins de
1er éthiopiens, sur lesquels des capitalis-
tes anglais seraient en train de mettre la
main.
On affirme de bonne source que l'Angle-
terre, désireuse de contrecarrer à tout
prix notre influence dans le Harrar et
l'Ahyssinie, est en train d'acquérir les obli-
gations de la Compagnie, et qu'avant peu
la France apprendra avec stupéfaction
que cette œuvre éminemment française des
chemins de fer éthiopiens, ce réseau ferré
indispensable au développement de notre
influence au-delà de Djibouti et chez les
Somalis, a passé financièrement entre les
mains de capitalistes londonniens.
Les Anglais estiment que les lignes
éthiopiennes ne sauraient appartenir à
d'autres qu'à eux, au moment où ils rêvent
de relier l'Egypte au Cap par un chemin
de fer traversant toute l'Afrique orien-
tale.
Le gouvernement saura-t-il défendre
contre une pareille entreprise une œuvre
si nécessaire au maintien de notre in-
fluence en Abyssinie ?
Evidemment non 1
I*. Waldeck-Rousseau et la parti socia-
liste. — Jaurès et Jules Guesde. —
Le président du conseil et la saisie
de fusils. —- Socialistes gras et so-
cialistes maigres. — Les confidences
de M. Déroulède.
Paris, 2ô février.
Il y a, de par le monde, un Levantin qui
a juré d'exterminer M. Waldeck-Rousseau.
Possesseur d'une fortune de quarante à
cinquante millions, très intelligent, très
maître de lui-même, sachant comme pas
un ourdir une trame, cet important person-
nage a déjà joué de très mauvais tours au
président du conseil et il en jouera d'au-
tres encore. Dès le jour où M. Waldeck-
Rousseau prit possession du pouvoir, X...
se rendit très bien compte de l'œuvre que
voulait entreprendre le sénateur de la
Loire. Pour M. Waldeck-Rousseau, il s'a-
gissait de couper en deux le parti socia-
liste en gavant de prébendes et de spooms
a la Lucuilus les principaux meneurs du
groupe. Ainsi favorisés, les agitateurs de-
vaient peu à peu entraîner dans leur sil-
lage l'immense majorité du parti. Ne dis-
posaient-ils pas de tous les journaux socia-
listes et de toutes les tribunes révolution-
naires? Naturellement, une partie de la
bande devait rester irréductible : mais c'é-
tait précisément ce que souhaitait M. Wal-
deck-Rousseau. L'attitude belliqueuse de
cette minorité ne créerait-elle pas entre
les deux groupes une division qui annihi-
lerait les forces du parti ?
Cette tactique n'était pas trop maladroite
et, comme il fallait en masquer la four-
berie aux yeux des masses, ce fut alors
que M. Waldeck-Rousseau lança son projet
de confiscation des couvents. Avec un pa-
reil brûlot, comment les socialistes les
plus soupçonneux pourraient-ils mettre en
doute les bonnes intentions du nouveau
ministère?
Mais M; Waldeck-Rousseau comptait
sans notre Levantin. Dirigés par M. Jules
Guesde, le chef des socialistes maigres, les
révolutionnaires dissidents ne pouvaient
guère porter ombrage aux socialistes gras
dont M. Jaurès est l'adipeux tribun. Tout
le monde sait que M. Jules Guesde n'est
qu'un nébuleux théoricien, dépourvu du
nerf de la guerre et complètement inca-
pable d'assumer la responsabilité d'une
émeute. C'est alors que, par un mouve^
ment plein d'audace, le citoyen million
naire X... s'est peu à peu placé à la tête
dès socialistes maigres et a mis à leur
service les moyens d'action qui leur man-
quaient.
Vous avez vu avec quelle discrétion les
feuilles révolutionnaires ont parlé de la
saisie d'armes opérée par le parquet de
Chalon. Cette saisie constitue pourtant
l'incident le plus décisif de la lutte sociale
à laquelle nous assistons. Eh bien ! d'après
ce qu'on raconte dans les cercles, il s'agi-
rait d'un envoi de fusils Gras opéré par le
personnage dont je viens de vous signaler
les menées. Ces fusils sont un reliquat de
la liquidation des Gras que l'administra-
tion des domaines mit en vente, il y a une
douzaine d'années. Le gouvernement a
étendu sa griffe sur le premier déballage
de ces engins : se saisira-t-il aussi facile-
ment du second? Peut-être bien. Il n'en
arrivera pas moins un moment — ce mo-
ment arrive toujours — où les caisses par-
viendront intactes et inviolées à leur des-
tination. Alors, vous devinez facilement
l'acte qui suivra : les fusils partiront tout
seuls.
Et qui jonchera le sol, alors?. Ce sera M.
Waldeck-Rousseau. Du coup, la candida-
ture de M. Wakîeck-Rousseau à la prési-
dence de la République sera tuée dans
l'œuf. Quel congrès voudrait nommer pre-
mier consul un politicien dont les mains
seraient teintes du sang populaire?
Les socialistes gras et les révolutionnai-
res ministériels sont naturellement navrés
de la tournure que prennent les eboses. La
direction du parti ouvrier leur écliappe.
Dans la Petite République, M. Jaurès se
précipite aux genoux des socialistes et les
sppplie « de renoncer à la campagne sys
tématique et véhémente que plusieurs d'en
tre eux, en toute occasion, mènent contre
le cabinet.»
Pauvre Jaurès ! le voilà détrôné aujour
d'biii . Le sceptre du parti socialiste a passé
dans une autre main. Que va faire M.
Waldeck-Rousseau pour conjurer le péril?
Son implacable adversaire est arrivé à ses
lins. Il n'est plus question aujourd'hui de
faire face aux jésuiteset aux capucins; un
politicien madré, rompu à toutes les ruses
et disposant de capitaux énormes, vient
d'entrer en scène : voilà l'ennemi contre
lequel le président du conseil se trouve
obligé de tourner ses batteries. Quel châ-
timent! Chaque jour qui s'écoule enlève
des dupes à l'armée de Ja.urès. La Petite
République n'est plus aujourd'hui que le
journal des endormeurs et la citadelle de
la réaction. Voici que les anarchistes anti-
waldcckisles commencent même à traiter
Jaurès de « iésuite ». Jaurès ne déclare-
t-il pas qu'il faut accomplir, avant tout, la
révolution dans les mœurs ? Décidément,
Jaurès finit dans la peau d'un vil bour-
geois.
Dans deux jours va retentir de nouveau,
au Palais de justice de Nîmes, le nom de
1 une des victimes désormais les plus cé-
lèbres des passions de clocher. Vaucroze t
Personne ne l'a oublié, c'est ce fils infor-
tuné d'une mère assassinée et qui s'est vu
accusé un instant du plus épouvantable
des crimes, le parricide. Comment sem
blablc soupçon avait il pu peser sur lui, et
comment un magistrat s'était-il lié à la
parole d'une femme de service, qui s'est
depuis punie, de soh faux témoignage?
C'est ce qu'on n'a pas expliqué, mais c'est
ce qu'on a deviné tout de suite.
Dans ces régions, les luttes politiques
ont toujours été vives, les guerres de
partis ardentes. Méchant état d'àme pour
conserver, quand il s'agit des choses de la
justice, la sérénité et l'impartialité néces-
saires. Dans ta Robe Rouge, Brieux venait
précisément de démontrer ce mal de la
politique, n'introduisant dans le domaine
de ta justice, et aussi io» conséquences
Vjj " ""**-«
11 n'est assurément ignoré de personne
que, dans la deuxième circonscription du
onzième arrondissement de Paris, la can-
didature de M. Allemane a étéapphyée par
le ministère. On a même soutenu, non
sans quelque raison, que l'élection de ce-
lui-ci devait être enregistrée comme un
succès à l'actif du gouvernement.
Le nouveau député a tenu à remercier
ses électeurs. Par une proclamation adres-
sôo à ceux-ci, il précise que le parti ou-
vrier socialiste qu'il représente n'entend
« abdiquer aucune de ses aspirations »,
est plus que jamais « l'ennemi du capita-
lisme », et qu'il a pour insigne « le dra-
peau rouge ».
11 est boa de montrer ce que sont les
candidats auxquels le ministère accorde
son investiture et ses fonds secrets.
On discute les singulières confidences
que M. Déroulède a faites aux amis qui
sont allés le voir. M. Déroulède se vante,
comme vous le savez, d'avoir empêché, il
y a deux ans, la transformation de la Ré-
publique en Monarchie ! Admettons un
moment cette hypothèse et supposons que
M. Déroulède ait réellement favorisé le
maintien de l'état de choses actuel, c'est-
à-dire la subordination de la France à une
bande de traîtres qui la vendent à l'étran-
ger et qui préparent sciemment le démem-
brement de la patrie : Kh bien ! si M. Dé-
roulède a réellement préféré le triumvirat
WaHcck-Andrc-Millerand au duc d'Or-
léans, il n'y a pas là de quoi être fier. Et
tous les honnêtes gens conviendront que
M. Déroulède s'est rendu, ce jour- là, cou-
pable d'un crime de lèse-nation.
Ainsi donc, toutes los humiliations, tou-
tes les turpitudes dont la France souffre
«puis deux ans, nous ies devrions à M.
Déroulède. line pareille confession suffirait
a déshonorer M. Déroulède et à vouer son
nom a l'exécration de la postérité si elle
était sincère. Nous aimons mieux croire
Chronique Militaire
LE CASQUE
La cavalerie légère — nous avons an-
nonce cette petite révolution — va être do-
tée d'une nouvelle coiffure, et cette coiffure
sera un casque.
La question est sur le tapis depuis long-
temps ; si je ne me trompe, il y a bien une
quinzaine d'années qu'elle a été posée pour
la première fois, et depuis, à intervalles ré-
guliers, de petites notes n'ont cessé de pa-
raître dans les journaux, annonçant la so-
lution prochaine, imminente du problème.
Jusqu'ici, rien n'était venu ; cette fois,
cependant, on affirme que l'affaire est sé-
rieuse et, qu'avant peu, le fameux casque
dont on a tant parlé et qui est resté si long-
temps dans l'œuf, va briser enfin sa co-
quille et paraître à la lumière du jour.
Le nouveau casque, si l'on en croit les
indiscrétions, comprendra une bombe en
acier, de tous points semblable à la bombe
du casque des cuirassiers et des dragons ; il
ne différera de celui-ci que par l'absence de
cimier et de crinière et par les ornements ;
un large soleil de cuivre, placé au milieu
de la partie antérieure de la bombe, et une
chenille de laine noire, de quatre à cinq
centimètres de diamètre, allant du bas du
couvre-nuque à la partie supérieure de la
visière, c'est-à-dire enveloppant toute la
partie médiane de la bombe.
Sauf quelques détails sans importance,
cette coiffure n'est pas une innovation ; elle
a été déjà portée, à peu près telle quelle, par
des troupes de cavalerie française.
En 1762, vers la fin de la guerre de Sept
Ans, le régiment des volontaires de Saxe,
levé par le comte de Schomberg, fut trans-
formé en régiment de dragons et prit le
nom de son chef : dragons de Schomberg.
L'Historique des corps de troupes de l'ar-
mée française, publié l'an dernier par la
section historique de l'état-major de l'ar-
mée, donne la filiation de ce corps, dont
le descendant direct est le 170 dragons ac-
tuel.
Le nouveau régiment de 1762 garda une
partie de l'uniforme de l'ancien, notam-
ment.le casque, dit «casque à la Schom-
berg », une coiffure identique à celle qu'on
va redonner, après un siècle et demi, à la
cavalerie légère.
Les dragons de Schomberg tenaient beau-
coup à leur coiffure qui était alors unique
en son genre dans l'armée française ; ils y
tenaient tant qu'ils ne le quittaient que
contraints et forcés, tels ces preux du
moyen âge qui n'ôtaient jamaisleurheaume
même pour dormir.
Nos dragons prétendaient, entre autres
ehoses, se présenter partout casque en tête,
même à l'église. C'était un abus, et il ne
fallut pas moins, pour le réprimer, que
cette circulaire fort sage du ministre de la
guerre d'alors :
« Sa Majesté, considérant que lorsque
les dragons ne sont pas de service à l'église,
ils doivent être considérés comme particu-
liers, et par conséquent remplir les devoirs
que la décence et 1 édification exigent ; Elle
veut, en conséquence, que les dragons
soient tenus de lever leurs casques et d'a-
voir la tête nue à l'église avec le reste des
fidèles. »
Nos chasseurs et nos hussards ne pous-
seront pas les prétentions aussi loin que
leurs ancêtres du dix-huitième siècle, et je
doute que beaucoup d'entre eux, même si
les règlements restent muets à cet égard,
aient a ce point l'amour de leur nouveau
casque qu'ils veuillent coucher avec, comme
le faisaient les chevaliers bardés de fer que
virent les croisades.
Mais je suis certain que la coiffure qu'on
va leur donner, quelle qu'elle soit, n'aura
aucun mal à leur faire oublier le légen-
daire shako de carton, si lourd, si dis-
gracieux, si peu commode, et dont l'entre-
tien exigeait tant de temps perdu et de
peines inutiles.
Que sera le nouveau casque ? On le saura
lorsqu'on l'aura vu, surtout lorsqu'on
l'aura mis en usage, quand on aura pu se
rendre compte, par la pratique, de ses in-
convénients et de ses avantages. Le minis-
tère de la guerre serait mal venu à nous
donner quelque chose d'imparfait, car il
n'a eu que l'embarras du choix et il ne
pourra pas dire que ce sont les modèles
qui lui ont manqué.
Depuis que la question a été posée, des
centaines de projets ont été soumis à la
fameuse commission d'examen des inven-
tions intéressant l'armée et le savant prési-
dent de cette commission, M. Mascart,
s'il voulait parler, pourrait en raconter
long sur ce sujet.
Que d'inventeurs n'a-t-il pas vu défiler
dans son cabinet ! Que de modèles de tou-
tcur voulait faire adopter pour l'armée fran-
çaise. Le paquet renfermait le casque lui-
même.
Ah! ce casque! un vrai bijou, propre,
coquet, brillant, sans la plus petite tare.
Au sommet, une pointe dans le genre de lai
pointe du casque prussien ; au-dessous de
la pointe, dans les flancs supérieurs du
casque, trois ou quatre petits tiroirs.
-r- La pointe, me dit mon interlocuteur,
nest nullement pour protéger le soldat
contre les atteintes du feu du ciel : elle doit
servir, lorsque la troupe campe, à ficher le
casque en terre de manière à en faire une
marmite dans laquelle on fera la soupe ;
cjuant aux tiroirs, il y en a un pour le sel,
1 autre pour le poivre, le troisième pour les
épices !...
Je n'en demandai pas davantage. J'es-
sayai d'éconduire mon inventeur, mais j'y
perdis mon temps et ma peine. Force me
fut, en désespoir de cause, d'abandonner
moi-même le terrain au vainqueur.
Le shako va donc disparaître pour aller
compléter au Musée de l'armée l'innom-
brable suite des coiffures militaires françai-
ses. C'est encore une petite bribe de la
vieille armée qui disparaît, comme ont
disparu le bonnet à poil, le tablier des
sapeurs, le shapska des lanciers, la gra-
cieuse sabretachc et tant d'autres choses.
Avec les profondes transformations qu'a
subies, dans ces dernières années, l'art de
la guerre, il est évident que tout ce qui ne
tend pas au but unique : le combat, n'a
plus sa raison d'être. Le pittoresque, la
fantaisie, l'élégance y perdent et le régal
des yeux n'y est plus. Qu'importe si, sous
l'uniforme moderne, le cœur de nos trou-
piers bat comme battaient les cœurs des
soldats de Fontenoy, d'Austerlitz et d'Iéna!
PAR FIL SPÉCIAL
CONSEIL DES MINISTRES a
Paris, 26 février.
Les ministres se sont réunis, ce matin,
l'Elysée, sous la présidence de M. Loubet.
Là séance du conseil a été consacrée à l'exa-
men des diverses questions soulevées par les
interpellations annoncées.
Le ministre des finances a invité ses collè-
gues à lui transmettre leurs propositions de
dépenses pour le budget de 1902, qu'il compte
déposer à la Gbambre d'ici un mois et en tout
cas avant les vacances de Pâques.
tes sortes ont passe sous ses yeux A côté
projets
pa-
conceptions
d'idées justes et pratiques, que de
insensés, fous, lui ont été soumis !
J'en ai connu plusieurs de ces inven-
teurs, tous ou presque tous de très braves
gens, mus par les sentiments les plus ho-
norables : ils voulaient tous sauver la
trie! Mais, quelles étranges
enfantaient leurs cerveaux!
Le plus extraordinaire que j'aie vu était
un homme fort correct, très instruit et par-
lant avec une véritable éloquence, en une
langue des plus châtiées. Le jour qu'il nie
vintvoir.il portait avec lui un

ussi l'empereur laissa-t il intentionnellement
le roi et sa sœur bien aimée échanger en tête-
à-tête leurs émouvantes confidences. »
On télégraphie de Hombourg au même jour-
11 »'L'empereur, accompagné du roi Edouard,
est arrivé au château de Hombourg k quatre
heures du soir. 11 a l'ait visiter à son hôte la
nouvelle aile anglaise du château, et le roi a
été surpris et charmé de la délicate attention
de son neveu. H s'agit d'un aménagement spé
cial l'ait à l'intention du roi
l'époque où il viendra faire
Hombourg. »
Edouard VII pour
sa cure annuelle à
Rome, 26 février.
Le Souverain-Poniife a asssté, aujour-
d'hui, à la réunion de la congrégation des
rites qui a discuté la cause de la béatifica-
tion de la fondatrice des sœurs de la
Sainte-Famille.
Mutinerie à l'Ecole de Châlons
Chàlons-sur-Marne. 28 février.
Ce matin, le préfet a notifié leur licenciement
lux élèves de la deuxième division de l'Ecole
;les arts et-mètiers.
On dut enfoncer les portes des dortoirs pour
faire évacuer les mutins ; ils ont été conduits
à la gare par un détachement d'infanterie et
de gendarmerie: ils sont parqués dans la salle
d'attente et quittent Chàlons par tous les
trains. -
FRANCE ET RUSSIE
Paris. 26 lévrier.
VEcho de Paris affirme qu'au cours de son
voyage le général Pendezec a eu des entre-
tiens de la plus haute importance avec les
différents généraux russes, relativement au
rôle des armées alliées dans une prochaine
guerre.
Diverses questions d'ordre militaire ont été
également résolues.
Enfin, ces échanges de vues n'ont pas eu seule-
ment comme conclus on des accords verbaux
le général Pendezec serait revenu en Erance
porteur de conventions écrites.
Le général avant son départ de Pétersbourg
a rendu visite au général Bogdanovitch.
Saint-Péteisbourg, 26 février.
Le général alleman l de Werder est arrivé
ici, hier, et est descendu au palais d'Hiver. On
croit, de plus en plus, que le général de Wer-
der est chargé auprè- du tsar d'une mission
toute spéciale d'ordre particulièrement délicat.
On ajoute m me. que cette mission a été
dictée à Guillaume II. non-seulement. par 11m
pression causée en Bussie par son attitude en
Angleterre, mais par la p ésence prolongée à
Saint-Pétersbourg du général Pendezec, chef
de l'état -major général français.
Paris, 26 février.
Le général Pendezec, chef d'état-major gêné
rai de l'armée, est rentré ce matin à Paris
après avoir rempli la mission dont il était
chargé.
Paris, 26 février.
Nous lisons dans la Libre Parole, sous la
signature de M. Albert Monniot, à propos du
voyage du général Pendezec,.chef d'ètat-major
général, à Pétersbourg :
« La maladie qu'allait soigner à Saint-Péters-
bourg le général Pendezec, c'est l'alliance
franco-russe qui soutire d'un reiroidissement
depuis l'avènement au ministère de la guerre
du P.". André.
» On a dit, et le fait n'a pu être sérieusement
contesté que la Bussie était intervenue pour
faire cesser la désorganisation de notre armée
qui semble avoir été entreprise k forfait par
l'obtus sectaire.
» La Russie ne s'est alliée à la France qu'a-
près s'être assurée que nous mettions dans la
corbeille de mariage l'équivalent de son apport
et le tsar est venu en France se rendre compte
de visu de l'état de l'armée qui devait coopérer
avec la sienne au jour d'un conflit. Du jour où.
lo général André a pris à tâche de détruire
notre organisme milita re, la Bussie s'est émue
Quand elle a pu discerner le but poursuivi par
l'internationale dont le F.\ André n'est qu'un
agent, elle a estimé que les clauses du contrat
étaient violées et elle a l'ait des représentations
assez énergiques pour laisser présager une rup-
ture.
» Ca fut l'attaché militaire de l'ambassade de
Russie qui se fit l'interprète auprès du général
André du mécontentement du tsar. Le ministre
de ia guerre fut effaré et il courut transmettre
à M. Waldeck-Rousseau la communication de
'envoyé du tsar :
« Le ministre de l'intérieur entra dans une
violente colère. Quelle que fût la gravité de ce
communiqué, M, Waldeck-Rousseau n'y voulut
voir qu'un manque d égards envers le pouvoir
civil, qu'il inca ne. Le faussaire Defcassé, in-
formé, partagea son indignation et les deux
ministres se plaignirent amèrement à l'ambas-
sade de Russie de ce qu'ils considéraient pres-
que comme une inco rection. Waldeck n'osa
réclamer le rappel de l'attaché, mais il l'espé-
rait certainement.
» Quelques jours s'écoulèrent au bout des-
quels l'attahé militaire de Russie se fit an-
noncer un matin chez le ministre de l'inté-
rieur. Waldeck entra en jubilation. Nul doute
que I'officter ne vin! lui apporter des excuses;
l'officier fut introduit et, après avoir correcte-
ment salué :
« — Monsieur le président du conseil, dit-il.
Son Excellence m'a prié de venir vous l'aire la
déclaration suivante :
« .l'ai été récemment chargé d'une mission et
« m'en suis acquitté comme je devais le faire.
« J'ai porté au général André — un soldat —
« les paroles de mon auguste maître — un sol
« dat. »
« L'officier salua, pivota et se retira laissant
le pouvoir civil en très mauvaise posture.
» Est-ce cere raidissement qui condamna Wa!
deck-Rousseau à tarder la chambre, ou la
crainte do n'être point gardé par la Chambre
qui coucha le ministre, sur son lit de douleur t
Ce qui est certain, c'est que le général André
a dû mettre un frein à sa fureur destructive et
que le gênerai Pendezec p. it le train do Saint
Pétersbourg pour ananger les choses.
» Je tiens mes renseignements do sourc<
sure. »
Le général Pendezec a été reçu, cet après
miui par le président de la République.
» Quant k nous, nous n'avons plus, avec le
concours du comité général et du groupe par-
lementaire socialiste, qu'a concentrer toutes
nos énergies et toutes nos activités en vue de
l'organisation de la résistance,
» Nous donnerons des conférences dont le
produit sera affecté à la cause des grévistes et
oii nous distribuerons les listes do souscrip-
tions. Déjà dimanche, nous avons donné une
grande réunion à Lyon Avant peu, vraisem-
blablement dans les premiers jours de la se-
maine prochaine, nous en donnerons une à
Paris avec Jules Guesde et Jaurès. D'autres
suivront, nous enverrons des délégués dans
tous les centres industriels pour exposer la
situation et obtenir des ouvriers des secours
réguliers et certains en faveur des grévistes do
Montceau et de Saint Floi. Nous laisserons à
chaque syndicat la 'acuité d'user du mode de
secours qu'il préférera soit qu'il décide que
chaqu% membre versera cinq ou sept sous par
semaine, soit qu'il décide que chaque syndiqué
abandonnera une demi journée de paye par
quinzaine.
Dès à présent, il faut que le prolétariat se
mette dans l'idée qu'il doit avoir une sorte de
budget de la misère. Ces réunions et ces coti-
sations produiront certainement une somme
supérieure aux 2.000 francs que Guesde pro-
mettait aux mineurs de Montceau et qui suffi-
raient à leur permettre de prolonger la grève.
» Si c'est nécessaire, nous enverrons des dé-
légués en Angleterre et en Belgique. »
Telles les déclarations faites par M.
MaxencC^Tioldes.
GLAK ET BOERS
d'hui, à Londres, une vente d'objets Panant
du pillage de Pékin. Plusieurs de, ces objets
viennent du palais même de l'empereur et la
vente est publique. Lord George llamilton est
bien exactement renseigné, comme on voit.
Uniformes allemands
Berlin, 20 février.
On annonce que l'empereur d'Allemagne,
d'accord avec les principaux princes de 1 em-
pire les rois de Saxe et de Wuitemberg et le
prince régent de Bavière, a ordonne de substi-
tuer sur les uniformes du corps expédition-
naire de Chine, les insignes de l'empire a ceux
des Etats particuliers. .
Le Berliner N eues te NacheieM£7isa.Vie,
dans cette nouvelle, une preuve de la disposi-
tion qu'ont les administrations militaires loca-
les à favoriser lo sentiment unitaire.
mais
es
Y , ", Chalon-sur-Saône, 26 février.
Da rentrée au travail s'est effectuée clans 1
calme complet. Les mêmes mesures d'ordre
qunier ont ete prises. On signale dix rentrées
de plus quhier a l'usine Galland. Le directeur
prendra encore une vingtaine d'ouvriers
étrangers a Chalon.
Montceau-les-Mines, 26 février,
rentré ; e tl" e '; en '° : és k Saint-Etiejine sont
 e ? n f M° nt, 'eau-les-Mines hier soir. Ils ont
fe burelt, dV^J? nK . ue «*»«*e«U* avec tout
le bureau du synrti, at, aunuel ils ont exposé la
situation et le résultat de leur mission P
seront arrêté- A *• / evenant de Saint-Etienne
einttîM!^ pinmny. p-'i après iui avoir
dér 'n, nn\ d Cls,0ns P rises P ar le corail
3^% srx^*** 0 * du syndicat
BoVesoni .. coh

FAITS DIVERS
Un enfant qui se pend
Oran. 26 février.
.,„ itMine enfant de H ans, (Ils d'un épicier
, Mevard Malakoff. dégoûté de l'école la -
* a it depuis quin/e jours l'école bulssonmèreà
f, a nl, (le ses parents. Ces derniers, instruits de
Knduite do leur progéniture, lui adressèrent
.ne sévère admonestation.
un Hier matin, une jeuno fille c o la marron
vant à passer dans l'a -i lere-boutiquç, tiouva
porte fermée ; elle passa alors par le, co «loi.
, l "ne autre nortedonnait accès dans 1 a
de la miette
avant a passer dans l'a rière-boutique,
lorte formée ; ello pas:
ou une autre portedonnait
hniitiuuc : on iuge de la terreur
fors deîlo vit pendu, le long de la tnrMn
porto son frère râlant déjà et sur le point de
succomber à l'asphyxie. .
feacV aux soins empressés qui lui furent
nrodigues, le malheureux enfant revint a a yie
et déclara formellement qu'il ne voula t plus
aller à l'école, préférant apprendre un métier.
Satisfaction lui a été donnée dès ce matin, sur
sa promesse formelle dp ne plus attenter a ses
jours.
Horrible crime
Triestc. 26 février
Dans le village de Sibino, Joseph Zulich. âgé
de 33 "ns a tué sa femme, ses trois enlants
Sofia "âgée de 8 ans : Bogdan, âgé de 6 ans, et
Dussàn, âgé de 8 ans, avec un énorme coûte
!as de boucher.
Ensuite l'assassin, en proie à une épouvanta
ble crise de folie sanguinai e, courut dans une
Jtable où il égorgea doux bœufs; un veau, un
cheval, un âne, deux mulets et un chien de
garde.
Apres cette hécatombe, le terrible Zuhch
toujours muni de son coutelas est allé conter
ses exploits meurtri' rs aux gendarmes du
pays : il prétend que sa famille voulait l'em-
poisonner.
Une mine en feu
New- York, 26 février.
Le correspondant à Kermerer, dans l'Etat de
Wvomoming. de la Sall-La ke-Cily Tribune,
annonce qu'un incendie violent a eu lieu hier
soir dans uno mine de charbon, à Diamond-
viile Cinquante mi leurs ont été ensevelis vi-
vants et un seul a pu se sauver. Ce dernier
s'est frayé un chemin a travers les flammes
et a été "brûlé d'une fa,-on horrible. Les ilam-
mes ont empêché toute tentative de sauvetage.
On évalue le chiffre des po. les à une somme
énorme. La cause de 1 incendie est inconnue.
Courses de Chevaux
La Petite Gironde dte Bordeaux organise
cetto année une course, sur route, entre che-
vaux et mulets attelés, dans des conditions
toutes nouvelles.
Le trajet sera de 800 kilomètres environ, di-
visés en sept étapes. Un repos obligatoire de
52 heures sera imposé, à chaque étape, à tous
les coureurs.
La course aura lieu le jeudi -16 mai, jour de
l'Ascension, et les jours suivants, sur ie par-
cours de Bordeaux, Agen. Toulouse, Auch,
Tarbes, Pau, Bayonne, Mont-de-Marsan et Bor-
deaux.
Il y aura plus' de 6.000 francs de prix : un
prix "de 2.000 francs, un de 1 .OOO francs, un
ie 500 francs, etc.
La liste d'en«L'agement sera ouverte à partir
du l" mars. Pour toutes demandes d'engage-
ments et de renseignements, écrire à M. Er-
nest Toulouze, président de la course de la
Petite Gironde, 8, rue do Cheverus, a Bor-
deaux.
" LES CAISSETD'ÉPÂRGNË"
On sait que le ministre des finances a
décidé de ramener à -1,500 francs tons les
livrets de la Caisse d'épargne excédant ce
chiffre et de donner pour l'excédent des
titres de rente aux intéressés qui accepte-
raient ce mode de paiement, au lieu du
remboursement en espèces.
Confiants dans les promesses de l'Etat,
les porteurs de livrets les ont déposés aux
mains des agents de la disse d'épargne
et actuellement, 2o février, ils attendent
toujours : 1° le paie nent des intérêts de
l'année 1900 ; 2' le titre de rente pour l'ex-
cédent converti ; 3° le nouveau livret.
Gomme l'Etat a eu tout le temps pour
préparer cette mutation, ies petits rentiers
trouvent avec raison quil y met le temps
et qu'une fois de plus lorsqu'il y a des
fonds à verser, il op -re ave -, une sage,
trop sage lenteur. S'il s'agissait de tou her
des fonds, parions qu'il y mettrait beau-
coup plus d'empressement.
que
ALBI — Le boniment continue. —
L'article de l'Express a ramené à sa juste
valeur, c'est-à-dire à rien, l'intervention
tapageuse du citoyen Andrieu auprès du
ministre pour l'ouverture du tronçon de
ligne Carmaux-Yinur.
L'inutilité de cette, démarche est consta-
tée par la lettre môme, du ministre
nous avons publiée hier.
Quant aux bâtiments des stations, dit M.
Pierre Baudin, le projet d'exécution est sou-
mis à l'exercice de contrôle.
J'espère être bientôt en mesure de statuer
sur ce projet, dont la Compagnie du Midi est
disposée à pousser l'exécution avec la plus
grande célérité.
Ce n'est pas nous qui le disons, ni qui le
vint
dlie au ministre; la Compagnie
iTe.L poi i sser les travaux avec la plus
glande célérité.
Pourquoi ? tout simplement pour pou-
voir mettre la ligne en exploitation le plus
tôt possible et faire produire intérêt aux
capitaux qu'elle y a engagés
L'intervention de M. Andrieu n'avancera
pas d une heure l'ouvertu, e de la ligne.
Cela n'empêche pas l'Union de consacrer
une colonne et demie à la célébration de
ce haut fait du député-maquignon.
« Rien ne le lasse, rien ne lé décourage!»
s écrie le journal maçonnique, et, pour le
prouver, il annonce que le projet de loi
concernant les tramways départementaux
a été déposé sur le bureau de la Chambre
jeudi de nier.
Cette question était à l'étude depuis plus
d un an; le conseil d'Etat avait depuis plus
île deux mois donné un avis favorable a la
convention internationale entre le dépar-
tement et M. Lemonnier, concessionnaire
du réseau.
Tous les journaux, y compris la Dépê-
che et l'Union, ont annoncé au lendemain
de la session extraordinaire du conseil
général que le dép t du projet de loi por-
tant déclaration d utilité publique ne pou-
vait tarder et tous ont ajouté que le vote
de cette loi n'était qu'une pure formalité,
que ainsi que cela est de règle en pareille
occasion, il n'y aurait même pas de discus-
sion.
M. Y..., de l'Union, n'en fait pas moins
c'e mérite à M. Andrieu et prétend que
nirJ' Sràce à ses actives démarches coin-
ce vï* i l . ve,; celles tle Gouzy et Savary, que
ce «esmtat a été obtenu.
confrèrol eille ? Pitreries font sourire ; nos
bon cœur,T 'w S peuvent s 'y j» 5 '! de
r ont, car si elle rl pas mnis ( lu lls -êne -
Çogôs, elles aurontïWn? éd,li !' e quelqU,8
ta i>'e cornnrend -P n,,-; Vdnla ? ft immense de
»a G„5 s .*ots : i abonnement de six mois a
Wè dit Tarn, l tapis, i p 3WJ
> l casquette de cycliste, i
1 objet d'art, 1
plante de salon, 1 porte-cartes (maroquin),
porte-fleurs, 1 navette albigeoise, 1 ta-
bouret style Louis XIV, 1 surprise, 1
lampe, 1 tabagie garnie, 1 sujet terre
cuite, 1 service fumeur, 1 tapis, t descente
de lit, 1 cravate fantaisie.
Des billets sont mis en vente chez MM.
l'ranier, libraire, place du Vigan, et Har-
the, chemisier, rue Mariés.
Caisse d'épargno. — Opérations du 24 fé-
vrier :
Versements olToctuôs par 147 déposants dont
29 nouveaux, 44,718 l'r ; remboursements au
nombre de 107 dont 10 pour solde, 8'i,457 l'r. 02;
différence en faveur des dépôts, 10.2J0 l'r. 98.
Exceptionnellement et à titre d'essai, uno
séance de versements ot aussi do rembourse-
ments aura lieu le samedi soir, de doux à
quatre heures.
CASTRES. — Mauvaise excuse . —
A notre démenti formel au sujet d'une his-
toire racontée à sa façon, la Dépêche ré-
pond par une note entortillée, manquant
de clarté, et rendant son affirmation un
peu flasque.
Oui, nous vous accusons d'avoir voulu
volontairement fa ire retomber sur des reli-
geuses, sur des femmes, l'acte odieux
qu'ont accompli vos amis en marchandant,
pour quelques morceaux de pain — ç est
le cas de le dire puisqu'il s'agit d un bou-
langer — une fillette pour vos écoles lai-
qU f)e démarche, il n'en a été faite aucune
par les bonnes sœurs, ni avant, m après
votre note perfide. Elles se sont contentées
seulement de faire prendre des nouvelles
de l'enfant malade. (Jue trouvez-vous a re-
dire à cela? Mais nous pourrions vous
parler, au contraire, des démarches faites
par un membre de l'administration muni-
cipale auprès de la mère qui n'a pas eu le
courage de répondre comme il convenait à
cet ignoble marchandage.
Pas plus dans cette affaire que dans
d'autres, les religïeusesne sont jamais sor-
ties de leur rôle qui est de faire le bien
partout et toujours et de rendre le bien
pour le mal.
Nous sommes surpris que le correspon-
dant de la Dépêche, lui-même, ne l'ait ja-
mais compris ou n'ait pas voulu le com-
prendre.
Si vous attaquez leurs actions toujours
louables, c'est done par pure méchanceté,
par parti-pris ou par haine.
C'est ce qui vous rend encore plus cou-
pable, et votre excuse de n'attaquer les
sœurs que parce qu'elles sortent de leur
rôle, est tout à fait mauvaise et inaccep-
table.
Les religieuses n'ont jamais eu le triste
courage, comme vos amis auxquels vous
avez, du reste, souvent donné le conseil de
mettre le couteau sur la gorge, — comme
on dit vulgairement — des parents poul-
ies obliger à mettre leurs enfants dans
leurs écoles.
En agissant ainsi, elles comprennent la
vraie liberté, tandis que vous et vos amis,
vous la foulez aux pieds et vous conduisez
comme des tyrans.
Rixe. — Dimanche, à 4 heures du soir, une
rixe a éclaté rue l'agerie.
L'agresseur, un certain Maux, âgé de 25 ans,
a été arrêté et procès-verbal a été dressé con-
tre lui après interrogatoire.
Avis aux cyclistes. — Procès-verbal a été
dressé contre un cycliste dont la machine était
démunie de la plaque réglementaire.
LAVAUR. — « Union musicale ».
L'orchestre de l'« Unionmusicale» adonné
dimanche, à ta salle Alsace, le concert
annoncé.
C'est devant une salle comble et un
public très recherché, que les différentes
parties de ce concert ontétéexécutées avec
une maestria digne des artisi.es qui com
posent cette Société. Le public s'est retiré
charmé de cette audition en formulant des
v eux pour que pareille occasion d'applau
dir lui soit offerte un peu plus souvent.
Que les membres de 1' « Union musicale
nous excusent de ne pas les avoir félicités
plus t'd, mais connaissant la éservo et la
modestie qu'ils professent, nous avions cru
bien faire de ne rien dire. N< s confrères
ayant pris les devants, nous joignons nos
félicitations aux leurs et leur disons
bientôt, le plaisir de vous applaudir de
nouveau.
LACAUNE. — Automobile clans les
neiges. — M. le baron Xa vier Reille, dé
putédu Tarn, accompagné de M. le comte
de Naurois, maire, de Lacnune-les-IBains
(Tarn), vient de faire une très curieuse et
intéressante expérience, en franchissant
avec son automobile Delahaye, 11 chevaux
un parcours de 5 i kilom 'très en 2 h. 35
sur une route accidentée, recouverte d'une
couche de 23 centimètres de neige, impra
ticafde pour les voitures ordinaires.
Cette route part de Castres, à 20 » mètres
d'altitude pour s'élever jusju'à 1.100 me
très et aboutir à Lacaune-les-Bains à 903
mètres.
11 s'agissait de prouver que les services
par automobiles peu , ent reinp-a er avan
tageusement les anciennes diligences dans
les cas les ulus difficiles*.
L'expérien e est faite — elle est con
cluante — et à partir du mois d'avril pro
chain la station de Lucaune-les-Rains va
être desservie par des voitures automobi-
les.
tés religieuses foulées aux pieds par la
République ?
Mais pourquoi diable, alors, y voit-on fi-
gurer des personnages notoirement con-
nus comme libres-penseurs, révolution-
naires et socialistes ?
AUDE
* huî^'^eaux assortis,
^ l£r at. a bouteilles liqueurs,
SOREZE — SV5. le docteur Deydé. —
M. le docteur Deydé nous adresse la lettre
suivante, que nous nous empressons de
publier :
Sorèze, 24 février 1901
Monsieur le directeur,
Voulez-vous me permettre de répondre en
quelques mots à l'article : « Cercle républicain
de Sorèze », paru dans votre journal de
jour t
Laissoz-moi d'abord remercier votre corres-
pondant anonyme, du certificat de loyauté et
d'honnêteté qu'il a bien voulu me décerner
mais auprès de nies ooncilovcns de S'orèz , au
milieu desquels jo vis depuis si longtemps, je
n'en avais nul besoin.
Notre cor e-qiondant dit. ou payait dire quo lo
Cercle républicain a un but de p opasande
p ditirme, p opagandn dirigée surtout conta
l'Ecole de Sorèze. autrement dit, et po.ir mettre
les points s r tes i, à Sorèze. quiconque- est
républicain est contre l'P.coio.
C'est une affirmation absu -de et qui ne re-
pose sur aucune base sérii use : comment
voulez-vous qu ••> moi qui depuis quatre ans ai
mon fils au collège de Sorô'.o, qui moi-même
suis resté cinq ans pensionnaire à co même
collège, agisse cont-e l'Ecole et en désire la
chute ' Comment voulez vous quo M. Bastide,
tréso.-ier du Cercle républicain, gui a son gen-
dre professeur, son peiit-lils externe à ce
même collège agisse contre l'Ecole? Ce n'est
pas possible.
Et les autres, ouvriers ou paysnas. no dési
rent également que le maintien et lo relève
ment de cette école, los uns .poussés par l'in-
térêt, les autres par le relief, le prestige qu'elle
donne à la petite ville do Sorèze, qui sans elle
serait bien peu importante.
Et d'ailleurs, n'a ons-nous pas signé, moi
du moins, la pétition qui a circulé en ville au
sujet de la libeité do l'enseignement ï
Quant à ce que dit votre correspondant an
sujet de la pression exercée sur tes ouvriers
pour les décider à faire partio du cercle, il n'y
a pas à s'y arrêter : nous no sommes ni riches
propriétaires, ni notables commerçants et nous
n avons sur les ouv riers aucun moyen d'action
que la persuasion et l'exemple.
Vouilez agréer, monsieur io di ectour, l'assu
rance de ma parfaite considération.
D DlîYDÉ.
11 parait que, notre correspondant soré-
zien parait, dire que le cercle républicain
a un but de propagande dirigé surtout
contre l'école de Sozéze.
Nous ignorons ce que notre correspon
dant parait dire; par contre, nous savons
ce qu'il a dit.
11 a dit que le cercle républicain est un
cercle républicain, définition qui en carac-
térise très suffisamment le but et l'esprit.
Gala nous vaut une longue protestation
Elle est bien bonne I le cercle républi-
cain serait-il, par hasard, voué à la dé
feuse des idées conservatrices et des liber
Cour d'assises
Présidence de M. Weyor, conseiller à la cour
d'appel de Montpellier, assisté de MM. cler-
gue ot Erontil, juges au tribunal civil do Car-
cassonne.
Audience du 26 février
VOL QUALIFIÉ ET TENTATIVE DU VOL QUALIFIE
Le 12 septembre dernier, a Turban, les voi-
sins do M. Maurice Salvigniac. entendant vers
9 heures du soir, un bruit insolito dans sa mai-
son, allèront voir ce qui s'y passait. A leur ar-
rivée, un individu sortit précipitamment par
uno porto sur le derrière do l'imineublo et s en-
fuit à^ avers champs. , . . L .
on constata alors quo lo malfaiteur avait pè :
nôtre dans la mai-.on do M. Salvignac, qui
était absent, après avoir escaladé uno tonnel o
et pratiqué uno ouverture, dans le mur a 1 aide
'd'une f rte barre de charrette. A I inférieur,
avait tout bouleversé fracturé la serrure d une
armoire où il comptaittrouver de l'argent, meri
cependant n'avait disparu, le cambrioleur ayant
été surpris au milieu do ses lecherches.
Les soupçons se portèrent sur un nomme
Paulin Vignon. âgé de 83 ans. do luchan
même. On lo découvrit, en effet, caché dans
une cabano des environs du village. Il essaya
bien de nier tout d'abord, mais il ne tarda pas
à l'aire des aveux complets.
L'instruction do cette tentative criminelle lit
relever contre Vignon un vol qualiUé, commis
l'usine à plitre do M. Bougère, an lieu dit
Donneuv-e ». Là. dans la nuit du 12 au 1J
avril, la porto d'entrée avait été forcée et, des
vivres ainsi qu'un fusil Lefauchcux enlevés.
Or. le fusil avait été vendu par Vignon a un
Espagnol. ,
L-aeeusè nie ce vol tout en reconnaissant
qu'il a été en possession de l'arme. Il prétend
l'avoir trouvée au milieu d'une haio dans les
champs. V."- i „•
Ap es un énergique réquisitoire do M. lotti,
substitut, et un habile plaidoyer do M" Squrn,
le jury rapporte un verdict a lirmatif mitigé
par les circonstances atténuantes, les ciri ons-
lances aggravantes écartées, lacour condamne
Vignon à 8 mois do prison.
Aujourd'hui, dcrnieie affaire de la session,
complicité de vol qualifié ; Pierre. Pomiès, Ed
Pilet, Louis Nicolas, Joseph Crabol.
CARCASSONNE. — Les réjouissan-
ces pendant le Carême. — Voulant imi-
ter ta musique de la ville, la Société lyri-
que Sainte-Cécile organise, à son tour,
pour le dimanche 3 mars, une fête au bé-
néfice des pauvres, au square Gambetta.
La date de cette réjouissance n'aura pas
plus notre approbation que celle de la pré-
cédente, attendu surtout que, données il y
a un mois, ces deux fêtes auraient permis
de venir en aide plus opportunément aux
malheureux, pendant la période de froids
si rigoureux que nous venons de tra-
verse r.-
Le champ de tir. — M. Chosset écrit à
la Dépêche : Carcassonne, 25 février 1901.
Monsieur le rédacteur de la Dépêche,
Dans vos commentaires de ce matin, qui
précèdent ma lettre, vous vous appuyez sur
une base fausse, vous parlez de location alors
ue vous savez fort bien qu'il n'est plus ques-
tion de louer mon terrain, mais de le vendre
au même prix que Villemaury. Cela résulte
d'une proposition ferme que j'ai faile à M. le
maire et dont il m'a accusé réception.
D'après votre déclaration, on présenterait au
conseil municipal les deux propriétés en tenant
ce langage: Bazalac coûte 1,800 francs (ce qui
est faux), tandis que Villemaury no coûtera
que 800 francs, et de plus rapportera de petits
bénéfices.
On passera sous silence bien entendu, les
autres frais, qui s'élèvent à 46,000 francs, et on
les fera voter plus tard, sans crier gare.
Mais le conseil municipal découvrira la vérité
et comme i! est composé d hommes intelligents
et soucieux des inté 'êts des contribuables, il
n'abdiquera ni son droit de contrôle, ni son in-
dépendance, et a hètera Baz,alac, qui coûtera
deux fois moins cher.
Veuillez agréer, etc.
CHOSSET,
Propriétaire à Palaja.
Bande de voleurs. — Nous avons si-
gnalé à différentes reprises des vols de
zinc, de plomb et de cuivre commis dans la
banlieue de Carcassonne et de la région.
Les malfaiteu s continuent leurs exploits.
Plusieurs p opriéiaires de Grazaille, de
Villalbe et de la Foudrette ont eu, ces
jours derniers, les tuyaux de leurs pompes
coupé:, et des chéneaux enlevés.
Encore la rage. — Un chien appartenant à
M. Joucla. demeurant rive droite du canal,
ayant mordu un domestique do son maître et
vingt neuf do ses congénères, a été abattu et
autopsié par M. Kabre. vélè inaire. L'animal a
été reconnu 'atteint d'hyd ophobie. Le domes-
tique a été dirigé sur l'institut i'ouysson-Her-
tran t, de Montpellier, et les chiens mordus
abattus.
Sapeurs-pompiers. — Dimanche mat n, 21
courant, cette compagnie s'est réunie, sous les
armes, dans la cour de la Mairie
M. le commandant Mailhe, délégué par M. le
maire de Carcassonne. a remis à M.' le capi-
taine Pouillès. commandant les sapeurs-pom-
piers, la médaille d'honneur, en bronze, qui
lui a été dece née p T M. le président du con-
seil, ministre de l'intérieur, en récompense du
courage, du dévouement et de l'activité dont il
a fait p euve en diverses circonstances et, ré-
cemment, au sinistre survenu durant la cons-
truction de la nouvelle caserne de gendarme-
rie.
Un diplôme de mention honorable a été re-
mis aux dénommés ci-après, qui ont fait
preuve de dévouement et d'activité en diverses
circonstances pèiillcuses :
MM. Auguste Augé. caporal ; éulos Escar-
guel, caporal ; François Uaphaèl, ('ap.ral ; Mi-
Q.iel Larroda. François- avier Guilhalmou :
François Grill ères. François Méteille. Jean Mar-
tignoiles, Aimé Pages et Michel Laujard, sa-
peurs.
Même mention honorable a été accordée à
MM Alcide Puoil. entrepreneur do tiavaux et
Henri Bousquet, menuisier, demeurant à Car;
cassonne.
Les mendiants. — La police a expulsé vingt-
un mendiants invalides, arrêtés dans les rues
do la viilo.
Pertes et trouvailles. — Béclamer à M. Macé,
adjudant à la sous-intendance, uno bague en
or : à Mlle Guilhamotè boulevard lia bes, un
acelel en argeni ; à M. castet. propriétaire à
Villalbe, une chienne de chasse, lace giiifon
Tribunal correctionnel. — Audience du 20
février. — Président do M. Vézinhet.
Antoine Coronas. 21 ans. est inculpé de voies
de l'ait sur la personne du sieur Antonnin Sé-
négas, cocher ; c'est cet espagnol, qui .iouant
à pile ou face sur les allées des Tilleuls, ave
d'autres iounos gens, en vint à se batlre pour
deux sous qu'il préfendait avoir gngnés, et eut
même recours au couteau : 8 jours de prison
Placide Paringaud. 59 uns .tisseur, né à Oau-
dry (Mord) ot Jean Dubrisson, 60 ans, acro-
bate, née à Maulo ant i ilaute-Vienne). pour
avoir mendié à Carcassonne, le premier deux
jours de prison, le second quinze jours.
Marie, Ta'nhan. veuve Dalières, 54 ans. Bertlie
George .n, l'ommo Tailiian. 8 ; ans. demeuran
rue Laraignon. et Alexan rino Muet, 21 ans
en fuite, ont a répondre du délit d'excilatû n
do mineure à la débauche. Les deux premiô
rcs avaient dans leur établissement où elles la
faisaient so liver à la prostitution une jeun
fillo de 16 ans, nommée Jeanne Stuekcl, em-
mené de Lyon à Carcassonne. La troisi une
avait pcêté son état civil à la jeune mineure
pour lui permettre de dissimuler son ûgo
Marie Tailnan. Il mois de prison : liertiie Geor-
goon, un an de p ison ; Aloxandrine Muet, six
mois do prison par dèiaut; défenseur, M»
Soum
Guillaume Buffol, 65 ans. marchand de bois,
à Trèbes. est prévenu de vol d'électricité au
préjudice de la Société du gaz. L'inculpé a
adapté un fil supplémentaire au treinbleur : le
tribunal le relaxe.
La Société du gaz réclamait dos dommages
par l'organo do M" Colondro; délensour, M» Vi-
ven.
Guillaumo Boanne, 80 ans, cocher, ot Mario
Soula, 20 ans, sa femme, sont poursuivis éga-
lement par la Société du gaz, pour avoir sous-
trait do l'argent dans lo compteur automatique
installé dans leurs appartements : Mario Sonia,
8 jou s do prison avec la loi Bôrongcr; lo mari
est rolaxo.
Joseph C..„ 84 ans. à Carcassonne, et Louiso
P., à l'o/ens, ont négligé do se conformer aux
proscriptions de la loi du 23 décembre 1874, re-
lativement aux enTanls placés on nourrice to
premier en no faisant pas à la mairie la décla-
ration exigée, la deuxième en recevant lo nour-
risson sans être munie dos pièces nécessaires:
Ifl francs d'amende a. chacun avoc la loi béron-
ger.
Crédit agricole — La Société do Crédit mu-
tuel agricole de Carcassonne, créée sous les
auspices do la Société Centrale d'Agriculture do
i'Audo. a commencé ses opérations le 1"> jan-
vier 1901.
Les prêts consentis jusqu'à co jour s'élèvent
à 27,800 francs.
CASTELN AUDARY. — Trouvée. —
Un forte sous-ventrière a été trouvée par un
employé de la gare. Elle a été portée au
commissariat de police où on peut aller [a
réclamer.
Le marché. — Le marché d'hier a été bon.
Il était, il est vrai, favorisé par un temps splen-
dido. Lo prix dos œufs et dos volailles reste
stationnaire.
Tribunal de simple police. — Cinq musi-
ciens do Pexiora, poursuivis pour avoir contre-
venu a un arrêté municipal, sont punis chacun
d'une amnndo de 1 fr.
I.o tenancier do la maison de tolérance de la
Fontasse et deux do sos pensionnaires qui so
sont payés le luxe d'une exhibition publique à
l'Eldora lo, se voient infliger diverses amendes
L ex-gérante d'un débit do boissons de la
ville est frappée d'une amende do 5 fr. pour
une infraction à la police dos nueurs.
Mordue par un chat. — Une jeune enfant de
8 ans, Louise Rolland, a été mordue hier par
un chat, au moment où ello sortait d'un ma
gasin de la Grande-Rue
L'animal va être soumis à l'examen do M. le
vétérinaire.
Feu de cheminée. — Un feu de chominée
qui. du. reste, a été éteint sur le champ, s'est
déclare hindi soir, rue des Fossés, chez M. Dé
lestamg.
Les dégâts sont insignifiants.
Théâtre. — On nous annonce, pour une date
prochaine, le passage de la tournée parisienne
du « Chat Noir » et do la « Maison du Rire »
sous la direction do M. Mdo do Moyer.
LIIMOUX. — Nécrologie. — M. Salvat,
commissaire de police en retraite, che
valier de la Légion d'honneur, a succombé
à la suite d'une longue et douloureuse
maladie.
Le parti conservateur perd en lui un de
ses fidèles.
Nous adressons à sa veuve et son fils
nos plus amers et sincères regrets.
Tribunal correctionnel. — Présidence de
M. Vermeil, président.
CHASSE EN TEMPS PROHIBÉ. — François Bous
sery, propriétaire à Azat, 25 francs d'amendo
et remise de l'arme.
VOL D'OUTILS. — Le sieur Félix Gineslas. con-
damné pour ce fait à quinze jours de prison
est acquitté sur son opposition au jugement
COUPS ET BLESSUHRS. — François Coulé, 29 ans;
Jean Guichou, 82 ans. et Joseph Bamond, sont
condamnés à diverses amendes, variant de 25
à 50 Irancs, et solidairement aux dépens.
Marché. — Malgré le beau temps, notre
dermer marché a été à peu près nul Les vins,
n'ayant pas do cours éta ili, on ne peut si
gnàler aucuno a aire mémo do minime impor
tance. Néanmoins il se vend, mais à pot ren
versé, 15 fr. l'hect.
\ PARTIR IHJ
LAPARFUMERIETHOMS
15 AI A II S PROCHAIN
BOilENAVE successeur actuellement 20, place o*#
Caoïto'e. Toufousa, sara transfjrij rua Lafa/atte,7.
* i, » .- — ^.-«x^o'v^-vr^^o^^^-r^w^vTtfwy -*-j'^rirTrii'irifMv
i
luge d'instruction au tribunal de première
instance do La Héolo, M. de Lajonio, jugosup
pléant chargé de l'instruction à Bellac.cn rem-
placement do M. Montel. docedô.
SALLES-D'AUDE.—Conférence agri
cole. — M. Barbut, professeur départe-
mental d'agriculture de l'Aude, fera une
conférence publique et gratuite dans la
salle de la mairie de Salles-d'Aude, le mer-
credi 27 février, à 7 h. Ij2 du soir.
FLEURY-D'AUDE.— Conférence agri-
cole. — M. Barbut, professeur départe
mental d'agriculture
conférence publique
salis de la mairie de
du
février, à 7 h. 1[2
agricole mutuel.
de l'Aude, fera une
et gratuite dans la
Fleury, le jeudi 23
soir, sur le Crédit
d'infanterie
du général
Le capitaine Laverdure. du 2I«
coloniale, est mis à la disposition
commanda it en chef le co ps d'occupation de
Madagascar pour service à l'ôtat-major.
M.Sarrail chef de bataillon breveté au 130»
d'Infante ie. passe au 141 e ; M. Dufieux, capi-
taine breveté au 76", passe au 3a, maintenu sta-
giaire à l'état-major de la. division d'Oran ; M
Ungefer. capitaine au 102 e . passe au lic. reste
détaché au service géographique ; M. Thur et,
capitaine, b eveté eu 115', passe au 17 e, main-
tenu à l'état major de la 2e division ; M. de
Wimpffen, capitaine au 4», passe au '0=, main-
tenu dans ses fonctions d'attaché militaire à
Athènes ; M. Jouin. capitaine au 115e, passe au
51 e , maintenu dans ses fonctions de rapporteur
auprès du conseil deguerre d'Amiens; M. Am-
broise, capitaine adjudant major au 1er, passe
au 3 : M. lté oura. capitaine d'habillement au
2 e étranger, passe au 61' d'infanterie ; M. Ma-
thieu, capitaine breveté au 1 6 e , fiasse au 0P ;
M. Courtot do Cissey, capitaine au 83°, passe
au 63 e , reste détaché au 2- bureau d'in anterie ;
M. Crois'lle, capitaine adjudant-majoc au 12se,
pa se au 73 e ; M. rîourdeau. capitaine au 13 )e,
passe au "8 ! , maintenu stagiaire d'intendance ;
M. Gayral, capitaine adjudant-major au 153°,
passe au 8 et reste détaché au service géo-
graphique ; M. Duchône, capitaine breveté,
hors cadres, à l'état-major, est réintègre au
M. Stuhl. capitaine au 30». passe au 92° ;
M. Du Pin de La Guerivi re, capitaine au 108°.
passe au 1 17«; M. Perret, capitaine au 89°, passe
au 108', ot re4o détaché au service géographi-
que : M. l'ourtebatte. capitaine au 151e, passe
au l'i3 e , M. Soleilhavoue, capitaine au 150',
passe au 123 e ; M. Bosquette, lieutenant au 163°,
passe au 74-; M. Camare, lieutenant au KiS»,
passe au !$•; M. Dolze, lieutenant au 103e, passe
au 3 e ; M. Fayollet lieutenant au Kiu», passe au
1 >; M. de .fosse de Levas, lieutenant au 1 4',
passe au 98 e : M. Jaubert, lieutenant au 10ie.
passe au 15»; M. Formel, lieutenant au 16»,
passe au 60 e ; M. Rriilat, lieutenant au 5e ba-
taillon d'in anterie légère d'Airique, passe nu
M. Motte, lieutenant au 8°. passe au S8'; M.
Mouhot, lieutenant au 20e, passe au 78e ; M. ca-
bale, aieutenant au 146e, passe au 12e; M. Vidal,
lieutenant au 151°. passe au 112e: M. Veyssi,
lieutenant adjoint au trèso ier au 112e régi-
ment, pa -se au 7° bataillon de chasseurs à pied,
pour y occuper l'emploi d'odicier d'habillement;
M. Mofat, lieutenant au 148-, passe au 15» ; M.
Nougarède, lieutenant au ' ; 3\ passe au 59»; M
No % lieutenant au III e, f asse au 2e bataillon
d infanterie légère d'Afrique ; fit. Perrault, lieu-
tenant, au 70 e , passe au 81°; M. Mal ère, lieute-
nant au 84», fiasse au 18 ; M. Moreau, lieute-
nant au 1" ti, ailleurs algériens, passe au
8° d'in anterie, maintenu au service des af-
faires* indigènes : M. Wikl, lieutenant au 1er
tirailleurs algériens, passe au 12 d'infanterie,
maintenu au service des affaires indigènes; M.
La porto, lieutenant au 77», passe au 2 l«, et reste
détaché à l'école «upérieuro de guo ro ; M. 11a-
meiiSer, lieutenant au 2' ti, ailleurs algé-
riens, passe au 80« d'infanterie. et reste détaché
dans io service des affaires indigènes ; M.
li a i 1 obtenant au 63», passe au 25°, et reste
détaché Ét l'Ecole supérieure de guerre; M.
I!ru.;ê e. lieutenant au 68°, passe au 29e, et
reste détaché a I état-major du co ps expédi-
tionnai e de Chine ; M. Voifiot, lieut nant au
28 e bataillon do chasseurs à pied, passe au S4«
d'infanterie, et reste détaché à l'Ecole supé-
rieure de guerre ; M. Maignien, lieutenant au
tiraill urs allié iens, passe au 59 e d'infante-
rie, et reste détaché à l'Ecole supérieure de
guerre ; M. Fouquot, lieutenant au 83°, passe
au G4Lel reste détaché dans le se vice des af-
faires indigènes : M. Vrinat, lieutenantadjoint
au trésorier au 141'. passe au 52e; M. Mer'.o.
I.oub-'nant au 53», passe au 126>, M. Noguo.
lieutenant au 53'. passe au 4» tirailleurs algé-
riens ; M Giasset. lieutenant au lie bataillon
do chasseurs à pied, passe au 5 :e d'in anterie ;
M. Coulloumme-Labarthe, lieutenant au 59' ré-
giment, passe au 5d« ; M. Clausset, lieutenant
au \b?\ pasjse au^j)^
Les Grèves
Paris, 27 février.
Un rédacteur do la Presse s'c^l adressé aux
secrétaires des grandes Compagnies françaises
do charbonnage, pour connaître lo sentiment
do ces dernières sur les résolutions adoptées
à Saint-Etienne par lo Comité fédéral des mi-
neurs.
A la Société contralodes houillères do France
un des secrétaires lui à fait les déclarations
suivantes :
« Nous no croyons pas à la mise à exécution
do la menace do la grève générale, votée par
les représentants des syndicats ouvriers. Cetto
resolution a été adoptée simplement dans le
but do laire. peur aux grandes Gompagn'es
» La grève générale do tous les mineurs de
France est. en effet, uno choso si colossale
qu'elle peut difficilement se réaliser. Qui par
exemple, pont donner aux membres du comité
fédéral national l'assurance que le mouve-
ment sera suivi de tous les mineurs? Dans
beaucoup do bassins d'importanco secondaire
il est vrai, les ouvriers ne sont pas syndiqués'
Ceux-là, certainement, continueront à'travailler
et mémo dans les grands contres, entre
autres lo Pas-de-Calais, nous savons que l'idée
de la grève générale n'est pas envisagée avec
enthousiasme. »
Le secrétaire général do la Compagnie des
mines de la Loire, a dit de son côté.
« Jl y a beaucoup do choses contradictoires
dans le texte des résolutions votées par le
comité fédéral national des mineurs. Je n'es-
saierai pas do les mettre d'accord, mais laissez-
moi vous dire quo jo no crois pas à la grève
générale. Pour lo moment, l'organisation des
syndicats de mineurs n'est pas assez puissante
pour entraînerunpareil mouvement. Maisce qui
n'ostpas vrai aujourd'hui, peut le devenir à la
longue.
» — Quoi est le nombre dos mineurs en
France — cent quatre-vingt mille environ. Vous
voyez de quelle importance serait une pareille
grève et quelles seraient ses conséquences. Kn
ce moment, le stock do charbon n'existe pour
ainsi dire pas, ou plutôt il commence seule-
ment à se reconstituer.
» Si les mineurs désertaient tous la mine,
avant huit jours il n'y aurait plus un seul mor-
ceau de charbon en France et toutes les indus-
tries seraient arrêtées. Les bateaux ne pour-
raient plus partir, les chemins de 1er ne circu-
leraient plus. Cette catastrophe, car ç'en serait
une. sera, sans doute, évitée, du moins il faut
l'espérer. F:n ce qui concerne notre Compagnie,
nous croyons que nos ouvriers réfléchiront à
deux lois avant de cesser le travail. »
Chalon-sur-Saône, 27 février.
Neuf nouveaux prévenus, inculpés de vio-
lences contre les usines, ont comparu, hier
après-midi, devant le juge d'instruction. D'au-
tres prévenus, au nombre d'environ cinquante,
comparaîtront ultérieurement.
Montceau-les-Mines.
Des arbres du talus du chemin de 1er P.-L.-
M. ont été coupes. Une plainte a été déposée
au parquet, et les gendarmes ont reçu l'ordre
de surveiller la voie, afin d'éviter de sembla-
bles faits.
Dans le meeting habituel qui a eu lieu hier
après-midi, sur la placo de l'IIôtel-de-Ville,
M. Merzet, président du Syndicat, un des dé-
légués envoyés à Saint-EUenne, a déclaré que
l'impression que les délégués rapportent de
Saint-Etienne et de Firminy. est que les gré-
v.stes doivent continuer ia lutte, et qu'ils auront
l'appui des forces ouvrières.
U a ajouté qu'il ne pouvait pas donner en
plein air des explications sur sa mission, mais
qu'aujourd'hui quatre réunions privées seraient
tenues successivement et dans une salle close.
M. Chalmandier, un autre délégué, a parlé
dans le même sens :
« Si la grève n'a pas été sanctionnée immé-
diatement, at-il dit, l'on peut néanmoins
compter sur toutes los organisations. »
M. Maxenee Boldes a pris ensuite la parole
« Vous venez, a-t-il dit, de remporter une vic-
toire dont vous n'avez peut-être pas aperçu
toute l'importance, car, depuis la réunion de
Saint-Ltienne, c'est l'ensemble dos mineurs
qui prend la direction du conflit, ce qui don-
nera à toutes les organisations le temps néces-
saire pour leur permettre d'arriver, ensemble,
sur la ligne de combat afin de mieux supporter
lo choc. »
L'ordre du jour de Ja continuation de la
grève a été voté à l'unanimité.
Glermont-Ferrand, 27 février.
Le juge de paix de Montaigut-en-Combrailles
a rendu son jugement dans le procès intenté
par la Compagnie de Chatillon et Commontry
à 23 ouvriers mineurs pour rupture du contrat
de louage.
Le jugement condamne les vingt-trois ou-
vriers mineurs qui ont rompu le contrat, à
retirer leur livret dans la huitaine.
LE BRILLANT COTE
DE LA MALADIE.
Il consiste à sa débarrasser de la
maladie et à retrouver la santé.
Casimir CHIR
Voici le seul beau côté du rhumatisme,
de la bronchite chronique, de la perta
u appétit et de sommeil, et de l'anémie :
Ruesnes, le 26 avriUOOO.
Messieurs. Depuis quelques années, j'étais
atteint do rhumatismes. Je souffrais, en outre
d'une toux chronique qui était dégénérée en
bronchite et m'avait enlevé l'appétit et le som-
meil. Aussi mon étot de faiblesse s'aggravait
de jour en jour au point que, profondément
anémié, il me fut impossible de me livrer 4
aucun travail.
C'est arrivé à cette situation que j'eus re-
cours à votre Emulsion Scott dont io suivis
l'usage d'une façon régulière. Un mieux sensi-
ble s'opéra bientôt dans mon état de santé : ja
souffrais moins et mon appétit était retrouvé.
L'amélioration s'accentua rapidement et c'est
complètement rétabli que je vous adresso au-
jourd'hui mes meilleurs remerciements et
l'expression do ma reconnaissance.
Casimir Orra.
Le seul beau côté de la maladie en est la
guérison. 11 n'y a aucune joie ni aucun
réconfort à moins que l'on ne puisse re-
couvrer la santé ; mais voyez, dans le cas
ci-dessus, cela fut accompli par l'Emulsion
Scott sans aucune difficulté. Songez donc
un seul instant aux centaines de mille
personnes qui profitent chaque jour de
l'Emulsion Scott. Les enfants l'absorbent
pour prendre des muscles et de la force et
se débarrasser de leurs rhumes et tendan-
ces à la débilité. Les phtisiques la prennent
pour perdre la toux et vaincre l'affaiblis-
sement causé par la maladie. Certains la
prennent pour l'anémie, la bronchite et
bien d'autres maladies ; et, dans tous les
cas et dans chacun en particulier, le tra-
vail le plus important de l'Emulsion Scott
sera de relever l'état général de la santé,
de sorte que ces maladies non seulement
disparaîtront, mais auront bien du mal â
rentrer de nouveau dans l'organisme. It
est difficile, en effet, à la maladie ou affec-
tion locale de toute espèce, d'avoir prise
sur un corps sain et vigoureux.
On peut distinguer la véritable Emulsion
Scott par la marque de fabrique d'un pê-
cheur tenant un gros poisson sur son
épaule ; aucune forme d'huile de l'oie de
morue, excepté celle vendue sous notre
marque de fabrique, ne sera aussi agréable
à prendre ou aussi efficace pour l'orga-
nisme. C'est la véritable Emulsion Scott
qu'il vous faut et nous pensons que vous
vous assurerez bien que c'est elle que vous
recevez, même si c'est seulement po,ur
l'essayer et voir ce qu'elle est et ce qu'elle
fera.
Un échantillon d'Emulsion Scott sera
envoyé à toute personne qui adressera, en
mentionnant le nom de ce journal, 0 fr. 50
de timbres a Delouche et Gie, 10, rue Gra-
vel, à Levallois (Seine).
Toutes les bonnes pharmacies vendent
notre Emulsion Scott.
Concours d'admission à Saînt-Cyr
Paris, 27 février.
Les compositions du concours d'admission à
l'école spéciale militaire do Saint-Cyr, fixées
aux 4, 5, 6 et 7 juin prochain, par 1 instruction
du 3 décembre P>00 pour l admission à ladite
école, sont reportées sans changement dans
leur ordre, aux 5, 6, 7 et 8 juin.
Ik DETTE EXTÉRIEURE DU PORTUGAL
Paris, 27 février
M. Eugène Guêrin, interpellant au Sénat le
ministre des affaires étrangères, a déclaré
qu'en 1893, lo gouvernement portugais a brus-
quement réduit dos deux tiers de l'intérêt de
sa dette extérieure, et que. du jour au lende-
main, la situation de nombreux porteurs fran-
çais était devenue celle do gens spoliés.
M. Delcassé dans sa réponse, a assuré le
Sénat qu'il entendait obtenir du Portugal qu'il
revienne sur les mesures de spoliation qu'il a
prises, et qu'il n'hésiterait pas, en cas de be-
soin, a user pour se faire écouter, des moyens
qu'il a entre les mains.
Or, uno dépêche de Lisbonne nous apprend,
que, à la Chambre des députés portugaise,
M. Arrovo, ministre des affaires étrangères,
interrogé" hier même, sur le - règlement delà
Detto extérieure, a déclaré ponctuellement et
scrupuleusement :
« Le gouvernement, sauvegardant entière-
mont l'autonomie financière du pays, ne
pourra accepter, sous aucune forme, un con-
trôle, même indirect, ni accepter un traite-
ment financier qui puisse excéder les ressour-
ces du Trésor. »
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Alcools. — Courant, 30 25; mars-avril, 80 25;
4 Chauds, 31 85. Cote, 3 ) »».
Sucros.— Courant, 27 75 ; 4 do mars, 93 125;
4 de mai, 28 5 i : 4 d'ootobro, 2ii 75.
Blés.— Courant, 19 70J mars 19 95 ; 4 do mars,
20 8 . ; 4 do mai, 2 > 7\
Farines. — Courant, 2') 35 ; mars, 35 40 t
4 de mars, '5 85 ; 4 de mai, 25 40.
Corbeil, 28 »»; sucros roux. 2i 35; sucras raf-
finés. 102 50.
MOUVEMENT JUDICIAIRE
Paris, 27 février.
Sont nommés :
.luge au tribunal do première instanco de
Poitiers, sur sa demande. M. Dollin du Krcsnol,
procureur do la République à lilaye, en rem-
piareiiii nt de M. Iluguenin, nommé président
rrocurour do la ftepubliquo près le tribunal
do première Instance de Hlayc, BL Bordes, jugo
d'instruction à Harhozioux.
Jugo au tribunal de
Rarliozicux, M»
première
l'erroau, avocat,
cabiaet du gardo des sceaux.
instance de
attaché au
Pour recevoir GRATUITEMENT
un J5«,o échantillon de « BOUILLIE de CROISSANCE
il su Ilit d'envoyer ce bon avec nom et adresse à la --société
du Parfait Nourricier", 70, rue Ro -hechouart, à IWKIS.
C'est la seule farine alimentai r"e qui, à * toi* savoureuse,
la
coin-
Rlète e
i Croissance
phosphatée, nuiss o ^j^ % ent d . u „ Convalescent,
«CO d'un Z»'* n ±A°"... , Vieillard.
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

MARCHÉ DE BORDE/VUS
Du 23 février.
( Jlê. — On cete par 100 kilos: blés Garonne
10 francs. , .
Farines. — Marques à cylindres supérieures,
de 27 a 27 25, premières marques de 20 75 à 27,
meules do 25 25 à 25 50.
Fous et, repasses, — On cote : sons gros do
14 50 â 14 75, ordinaires 13 75 a 14.
Repasses. - Fines 14 50 à 14 75, Plata 12 50
à 13 75
Maïs! — On cote : Cinquantini de 19 75 à 20,
Gulatz de 17 25 à 17 50, Plata roux de 1G à lt. .io,
Amérique blanc 16 25 à 16 50.
Avoines. — On cote : Poitou de 19 o0 a 19 /o.
Bretagne 19 à 19 25, Algérie 17 à 17 25.
Seigles. _ sans affaires. On cote : Pays de
16 à 16 25.
Orges. - Pays de 17 25 à 17 50.
Cafés. — Vendu 99 sacs Nouméa à 97 francs,
100 sacs Porto-Cabsllo, non gragè, à 50 Ir. les
60 kilos. _
AUDE Casteluaudary.
Mercuriale, du marché du 25 février :
Blé blanc, Ire qualité, l'hectolitre, 16 fr.»»; 2e,
15 50 ; 3e, 15 25 ; blé roussHlon. Ire quai, 10 »»;
2e, 15 50; 3e, 15 25 ; blés divers, Ire quai., 15 »»;
2e, 14 75; 3e. 14 50;maïs.lro quai, 11 75:2e, 11 50;
orge, Ire qualité, 10 ; 2e, 9 50 ; avoine Ire qua;
iite, 9»->; 2e, 8 50; vesces noires, 20 ; rouges, 18 ;
seigle, »»; fèves, 13 50; haricots, 23 ; pois , 22;
lentilles. 29; pommes de terre, 4 »».
Foin, les 100 k., 7 »» ; luzerne, 8 »» ; sainfoin,
8 fr. »»'; paille ; 3 »».
Farine do froment, Ire qualité, la balle. 33 ;
2e. 31 ; son, les 100 kilos, 12 50 ; répasses, 13 50;
jpSiii, Ire qualité, le kilo, 30 cent.; 2c, »».
Vin rouge, l'hectolitre, lôfr.; blanc, »».
Viande de bœuf, le kilo 1 50; veau, 2 »»; mou-
ton, 2 »»; cheval, 1 20; porc. 1 80. . .
Bois de chaull'age, le stère 18 fr.: charbon de
bois les 100 kilos. 9 fr. »»; houille, 5 50; coke, 5.
Poules, de 3 à 4 75.
Œufs, 0 80 la douzaine.
MARCHÉ DES VINS
Nîmes. — Alcools : 8j8 bon goût de vin
8G degrés, de 45 à 48 fr.; 3[0 de marc 80
uégrôs. 40 IT. VillS à distiller, de 90 a 23 c.
^vfns^Aramon blanc, de 8 à 10 fr.; Ara-
mon de plaine, de 5 à G fr.;. Aramon supé-
rieur, de 7 à 8 fr.; Montagne, de 9 a 10 ;
Montagne de choix, de. 10 à 12 ; Montagne
supérieur, de 12 à 13 ; Petit-BOttSChet, de
7 à 9fr.; Alicante-Bouschet, de 18 a :0 fr.
Du 20 Février
(Par dépêche télégraphique)
CHEMIN DE FER D'ORLÉANS
La Compagnie d'Orléans délivre toute
l'année des billets d'excursion comprenant
les trois itinéraires ci-après, permettant de
visiter le Centre de la France et les sta-
tions thermales et hivernales des Pyré-
nées et du Golfe de Gascogne.
Premier itinéraire. — Paris, Bordeaux,
Arcachon, Mont-de-Marsan, Tarbes, Ba
gnères-de-Bigorre, Montréjeau. Bagneres-
de-Luchon , Pierrefitte-Nestalas , Pau ,
Bayonne. Bordeaux, Paris.
2» itinéraire. — Paris, Bordeaux, Arca
chon, Mont-de-Marsan, Tarbes, Pierrefltte-
Nestalas, Bagnères-de-Bigorre, Bagnercs-
de-Luchon, Toulouse, Paris (via Montau-
ban-Cahors-Limoges ou vté Figeac-Limo-
ges).
3" itinéraire. — Paris, Bordeaux, Arca-
chon, Dax, Bayonne, Pau, Pierrefitte-Nes-
talas, Bagnères-de-Bigorre, Bagneres-de-
Luchon, Toulouse, Paris (vi.à Montauban-
Cahors-Limoaes ou vin, Figeac-Limoges).
Durée de validité. 30 jours.
Prix des billets ; l r° classe, l«o fr. 50;
2« classe, 122 fr. 50.
3 0/0
3 0/0
3 1/2 0/0
Dette tunisienne
E-» Consolidé anglais....
?3 i Egypte unifiée
r- Russe 1880
S - m
M — 1893
o^ Autriche or
B Hongrois 4 0/0
QIEspagne extérieure..
'.Italien
Banque de France—
Crédit foncier
Comptoir d'escompte.
Crédit lyonnais
Soeiéié générale
Midi
Orléans
Paris-Lyon-Méditerran
(Nord
(Ouest
'Est.
Est-Algérien
Ouest-Algérien...
Bône-Guelma
Autrichiens
_,onibards.
Nord-Espagne
(Portugal
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1 précède. du jour
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. 633..
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. 753 .. 7,35 ..
. 716 ..
. MO .. iii \\
. 19.3 .. 192
. .71 ..
. 2Î0 . i 2/3 50
AU COMPTANT (suite) | C. pr. | C. du.).
tVill 1.. Mo . .
401 .. t. e 1
401 - .
463 . 463 ..
403 .. 403 50
461 30 40 1 ..
4(5: .. 46 5 75
407 .. 406 25
443 .. 448 ..
440 .. 457 ..
457 .. 4 i0 ..
350 50 852 ..
300 • 2 18 50
filS .. HI5 ..
433 50 4 0..
370 .. 370 ..
640 ..
27 50 '.28 50
92 .. .90 ..
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360
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121 15/16
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35
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3 0/Ov.
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BOURSE DE LONDRES
102 101 Italien
530 .. Suez ...
Egypte
95 G")
3670 ..
535 80
3 0/0
3 0/0 amortissable
S 1/2 0/0
Espagne (extérieure). .
Italien 5 6/0
Portugal 4 0/0
Turc 4 0/0.,
Banque de France
Crédit foncier
Crédit lyonnais
Comptoir d'escompte. .
Banque de Paris
Banque ottomane
Méridionaux
Suez
Gaz de Paris
Rio-Tinto
DC Beers
Coldflelds
East Rand
Rand mines
Sosnowice (action) —
Oural-Volga
Banq. de France, es
BOURSE DE TOULOUSE
Fonds d'Etat français. — 8 0/0 Porteur,
10° 80; 3 0/0 amortissable, 100 50 ; 3 1/2 1894,
porteur. 102 83.
Fonds d'Etal étrangers. — Hongrois
40/0, ; Russe 1894 ; Russe 1889,
.. ; Russe consolidé, ; Extérieure
estampillée, 4 0/0, 72 45; Ottoman, série D.
; Chinois 4 0/0, ...... L in _
Valeurs diverses (actions). — Est, 10 » > ;
Paris-Lyon-Méditerranée, 1790 ; Nord, 2290;
Midi, 1 05; Orléans, 1715; Ouest, 1 90 .. ;
Banque ottomane, ; Saragosse, 230. ;
! Cours Cours
Fprôcédo.
!
du jour
102 20
100 40
11 A on
102 83 lAO si-J
10.5 Î5/
72 37
95 80

LE
Organe quotidien cl© IDéfeixs© Sociale et 3Ft©ligi

»ussi l'empereur laissâ t il intentionnellement
le roi et sa sœur bien aimée échanger en tête-
â.tête leurs émouvantes confidences. »
On télégraphie de Hombourg au même jour-
n »'L'empereur, accompagné du roi Edouard,
est arrivé nu château do Hombourg & quatre
heuros du soir, il a fait visiter à son hôte la
nouvelle aile anglaise du château, et le roi a
été surpris et charmé de la délicate attention
rie son neveu. H s'agit d'un aménagement spé-
cial fait à l'intention du roi Edouard VII pour
l'époque où il viendra faire sa cure annuelle à
Hombourg. »
Rome, 26 février.
Le Souverain-Poniife a assisté, aujour-
d'hui à la réunion de la congrégation des
rites qui a discuté la cause de la béatifica-
tion de la fondatrice des sœurs de la
Sainte-Famille.
Mutinerie à l'Ecole de Ckâlons
Châlons-sur-Marne, 2o février.
Ce matin, le préfet a notifié leur licenciement
aux élèves'de la deuxième division de l'Ecole
Tles arts et-métiers.
On dut enfoncer les portes des dortoirs pour
faire évacuer les mutins ; ils ont été conduits
à la gare par un détachement d'infanterie et
de gendarmerie; ils sont parqués dans la salle
d'attente et quittent Châlons par tous ies
trains.
FRANCE ET RUSSIE
Paris, 28 février.
L'Echo de Paris affirme qu'au cours de son
voyage, le général Pendezec a eu des entre-
tiens ' de la plus haute importance avec les
différents généraux russes, relativement au
rôle des armées alliées dans une prochaine
guerre.
Diverses questions d'ordre militaire ont été
également résolues.
Enfin, ces échanges de vues n'ont pas eu seule-
ment comme conclusion des accords verbaux
le général Pendezec serait revenu en France
porteur de conventions écrites.
Le général avant son départ de Pétersbourg
a rendu visite au général Bogdanovitch.
Saint-Pétersbourg, 26 février.
Le général allemand de Werder est arrivé
ici, hier, et est descendu au palais d'Hiver. On
croit, de plus en plus, que le général de Wor-
der est chargé auprès du tsar d'une mission
toute spéciale d'ordre particulièrement délicat.
On ajoute même, que cette mission a été
dictée à Guillaume H, non-seulement par l'im
pression causée en Russie par son attitude en
Angleterre, mais par la présence prolongée à
Saint-Pétersbourg du général Pendezec, chef
de l'état -major général français.
Paris, 26 février.
Le général Pendezec, chef d'état-major géné
ral de l'armée, est rentré ce matin à Paris,
après avoir rempli la mission dont il était
chargé.
Paris, 23 février.
Nous lisons dans la Libre Parole, sous la
signature de M. Albert Monniot, à propos du
voyage du général Pendozec, chef d'état-major
général, à Pétersbourg :
« La maladie qu'allait soigner à Saint-Péters-
bourg le général Pendezec, c'est l'alliance
franco-russe qui souffre d'un refroidissement
depuis l'avènement au ministère de la guerre
du F.\ André.
» On a dit, et le fait n'a pu être sérieusement
contesté que la Russie était intervenue pour
faire cesser la désorganisation de notre armée
qui semble avoir été entreprise à forfait par
l'obtus sectaire.
» La Russie ne s'est alliée à la France qu'a-
près s'être assurée que nous mettions dans la
corbeille do mariage l'équivalent de son apport
et le tsar est venu en France se rendre compte
de visu de l'état de l'armée qui devait coopérer
avec la sienne au jour d'un conflit. Du jour où
ie général André a pris à tâche de détruire
notre organisme militaire, la Russie s'est émue
Quand elle a pu discerner le but poursuivi par
l'internationale dont le F.-. André n'est qu'un
agent, elle a estimé que les clauses du contrat
étaient violées et elle a fait des représentations
assez énergiques pour laisser présager une rup-
ture.
» Ce fut l'attaché militaire do l'ambassade de
Russie qui se fit l'interprète auprès du général
André du mécontentement du tsar. Le ministre
de la guerre fut effaré et il courut transmettre
à M. Waldeck-Rousseau la communication de
'envoyé du tsar :
« Le ministre de l'intérieur entra dans une
violente colère. Quelle que fût la gravite de ce
communiqué. M, Waldeck-Rousseau n'y voulut
voir qu'un manque d'égards envers le'pouvoir
civil, qu'il inca: ne. Le faussaire Delcassé, in-
formé, partagea son indignation et les deux
ministres se plaignirent amèrement à l'ambas-
sade do Russie de ce qu'ils considéraient pres-
que comme une incorrection. Waldeck n'osa
réclamer le rappel de l'attaché, mais il l'espé-
rait certainement.
» Quelques jours s'écoulèrent au bout des-
quels l'attaché militaire do Russie se fit an-
noncer un matin chez le ministre de l'inté-
rieur. WaLieck entra en jubilation. Nul doute
que ï'officter ne vint lui apporter des excuses ;
l'officier fut introduit et, après avoir correcte-
ment salué :
« — Monsieur le président du conseil, dit-il,
Son Excellence m'a prié de venir vous faire la
déclaration suivante :
« J'ai été récemment chargé d'une mission et
« m'en suis acquitté comme je devais le faire.
« J'ai porté au général André — un soldat —
« les paroles de mon auguste maitre — un sol-
« dat. »
« L'officier salua, pivota et se retira laissant
le pouvoir civil en très mauvaise posture.
« Est-ce cereiroidissementqui condamna Wal
deck-Rousseau à garder la chambre, ou la
crainte de n'être point gardé par la Chambre,
qui coucha le ministre sur son lit de douleur ?
Ce qui est certain, c'est que le général André
a dû mettre un frein à sa fureur destructive et
que Io général Pendezec prit le train de Saint-
Pétersbourg pour arranger les choses.
» Je tiens mes renseignements de source
sûre, »
Le général Pendezec a été reçu, cet après
midi par le président de la République.
Les Grèves
Chalon-sur-Saône, 26 février.
La rentrée au travail s'est effectuée dans le
calme complet. Les mêmes mesures d'ordre
qu'hier ont été prises. On signale dix rentrées
de plus qu'hier à l'usine Galland. Le directeur
prendra encore une vingtaine d'ouvriers, mais
étrangers à Chalon.
Montceau-les-Mines. 26 février.
Les délégués envoyés à Saint-Etienne sont
rentrés à Montceau-les-Mines hier soir. Ils ont
eu co matin une longue conférence avec, tout
le bureau du syndicat, auquel ils ont exposé la
situation et le résultat de leur mission
Les délégués en revenant de Saint-Etienne
se sont arrêtés à Firminy, o.; après lui avoir
expliqué les décisions prises par le comité fé-
déral, ils ont recueil!; 1 adhésion du syndicat
des mineurs de irminy.
A l'issue de cetto con érence, M. Maxence
Soldes qui y assi tait, a l'ait à un do nos con-
tre; es. tant sur la potée de la décision du
congres .le Saint- tienne, que, sur l'attitude qui
va être adoptée et les mesures de résistance
qui seront prises, les déeta ations suivantes
dont, nous lui laissons toute la responsabilité :
*J^£u °'i lnee . s loR Circonstances, a-t-il dit
•ederal avait le choix entre deux tac-
ne r pour la grande ba
grève gêné aie immédiate,
o, décrier de venir en aide
pe Montceau. en leur fournissant
tre de cooÛaWf 8 ec '° urs pour leur P erœet -
» r'oat «, UBI 'a grève.
la commun ltu» arti 'f'
1
nièresd'abo eue f
Tont à donne,- ' ,
sèe une renon^ '"vitattc-n ui leur est adres-
Plus bref délai
s aisanlQ - et cela dans le
" Si les i ion,
> Quant a nous, nous n'avons plus, avec le
concours du comité général et du groupe par-
lementaire socialiste, qu'à concentrer toutes
nos énergies et toutes nos activités en vue de
l'organisation de la résistance,
» Nous donnerons des conférences dont lo
produit sera affecté à la cause des grévistes et
où nous distribuerons les listes de souscrip-
tions. Déjà dimanche, nous avons donné une
grande réunion à Lyon, Avant pou, vraisem-
blablement dans les premiers jours do la se-
maine prochaine, nous en donnerons une a
Paris avec Jules Guesde et Jaurès. D'autres
suivront, nous enverrons des délégués dans
tous les centres industriels pour exposer la
situation et obtenir des ouvriers des secours
réguliers et certains en faveur dos grévistes de
Montceau et de Saint Kloi. Nous laisserons à
chaque syndicat la 'acuité d'user du modo do
secours qu'il préférera soit qu'il décide que
chaque membre versera cinq ou sept sous par
semaine, soit qu'il décide que chaque syndiqué
abandonnera une demi journée de paye par
quinzaine.
» Dos à présent, il faut que le prolétariat se
mette dans l'idée qu'il doit avoir uno sorte de
budget de la misère. Ces réunions et ces coti-
sations produiront certainement une somme
supérieure aux 2.000 francs que Guesde pro-
mettait aux mineurs de Montceau et qui suffi-
raient â leur permettre de prolonger la grève.
» Si c'est nécessaire, nous enverrons des dé-
légués en Angleterre et en Belgique. »
Telles 9gh les déclarations faites par M.
MaxencC^ioldes.
d'hui, à Londres, uno vente d'objets provenant
du pillage de Pékin. Plusieurs de ces objets
viennent du palais même de l'empereur et la
venle est publique. Lord George llamilton est
bien exactement renseigné, comme on voit.
Uniformes allemands
Berlin, 20 février.
On annonce quo l'empereur d'Allemagne,
d'accord avec les principaux princes de l'em-
pire, les rois de Saxe et de Wurtemberg et lo
prince régent do Bavière, a ordonné do substi-
tuer, sur les uniformes du corps expédition-
naire do Chine, les insignes do l'empire à Ceux
des Etats particuliers.
Lo Berliner Neuesle Nacheicli.t.en salue,
dans cette nouvelle, une preuve do la disposi-
tion qu'ont les administrations militaires loca-
les à favoriser le sentiment unitaire.
Capetown. 2G février.
Des Allemands, exaspérés par les vexations
des autorités britanniques, ont pris les armes
et ont attaqué un poste prés do Krugersdorp.
Ils ont des cartouches de dynamite dont ils so
servent pour faire sauter les ponts de chemins
de fer. Un Allemand. Max Walter, qui a rerusé
de s'enrôler parmi les volontaires anglais du
Cap, vient d'être traduit devant un conseil de
guerrè.
Londres, 26 février.
Liste quotidienne officielle des pertes : 2
tués dont 1 officier; 20 blessés, dont 2 offi-
ciers ; 2 prisonniers et 28 morts de maladie.
Au cours do la discussion de l'adresse à la
Chambre des communes. M. Dillon a protesté
vigoureusement contre l'incendie des fermes
dans l'Afrique du Sud par les troupes anglai-
SCS.
M. Lambert a proposé un amendement ré-
clamant la publication des enquêtes relatives
aux capitulations des troupes anglaises.
M. Brodriek a répondu que l'Angleterre a vu,
avec un grand regret, capituler de forts déta-
chements de troupes anglaises. Des enquêtes
ont été faites. 18 officiers ont été renvoyés ou
mis à la retraite; d'autres punitions ont été in-
fligées.
11 est douteux qu'il y ait avantage à publier
ces enquêtes.
Lord Roberts conseille de traduire en conseil
de guerre les officiers qui seraient atteints par
les résultats d'une enquête.
Après quelques autres discours, l'amende-
ment à été retiré.
On télégraphie d'autre part, de Toronto
(Canada), au Daily Mail, à propos de la
conduite des troupes anglaises :
« On annonce, qu'à un banquet offert hier, aux
officiers coloniaux retour de l'Afrique du Sud,
tous ont parlé du courage des soldats britan-
niques, mais tous ont parlé aussi en termes
très sévères de la conduite générale des offi-
ciers britanniques à l'égard des soldats anglais
et coloniaux. Le colonel Forster, un des offi-
ciers supérieurs des forces canadiennes, a
déclaré que l'arrogance des officiers anglais,
surtout des jeunes, était absolument insup-
portable A.
Londres, 26 février.
D'après les dépêches particulières, il ne pa-
raît pas que la retraite de de Wet a été aussi
désorganisée quo les dépêches officielles ten-
daient aie faire croire. Le redoutable chef boer
est toujours dans la colonie du Gap. Ses com-
mandos ont été, il est vrai, divisés, mais il est
de taille à les reconstituer et à recommencer le
coup qu'il vient do tenter sans sucGès.
Ce qui satisfait le plus les experts militaires,
c'est l'échec de de Wet dans son dessein de
soulever tous les Afrikanders du Cap. Ou avait
déclaré, dès le début de la marche des com-
mandos vers la colonie, que de Wet avait une
telle réputation parmi les Afrikanders que ces
derniers feraient certainement cause commune
dès l'arrivée des envahisseurs. Tous ies orga-
nes anglais n'avaient pu s'empêcher de faire
part de leurs craintes et lo public, rassuré au-
jourd'hui, manifeste son contentement. Mais '
dans certains milieux, où on voit les choses
froidement, on considère qu'il ne faut pas se
réjouir trop vite. On rappelle que nombre de
dépêches ont mentionné les nombreuses re-
crues faites par les Boers parmi les Afrikan-
ders et que certains commandos do l'ouest ont
encore pour guides de riches fermiers de la
colonie. Il est donc certain qu'un mouvement
de sympathie à l'égard des Boers s'est mani-
festé dans tous les districts traversés par eux,
et rien ne fait prévoir que de Wet ne rencon-
trerait pas de chauds et nombreux partisans,
s'il parvenait à reconstituer sa colonne.
D'après une dépêche du Cap au Daily Mail.
ses forces ne seraient pas disséminées par
petits groupes, comme lord Kitchener l'a télé-
graphié. De Wet, lui-même. les aurait divisées
samedi dernier en doux colonnes, dont l'une
se serait dirigée vers l'Est et l'autre vers l'Ouest.
Plurnmer so serait aussitôt mis à la poursuite
avec 2,fi00 hommes et deux canons, mais on
ne saurait pas exactement quel détachement il
aurait suivi,
Suivant une autre dépêche de do Aar au
Daily Telegraph. de Wet se trouve avec le
président S'teijn, près de Petusville, à quelques
milles au Sud de l'Orange, entre Orange-River
et Norvals-Pont. Les troupes anglaises for-
ment un cordon qui s'étend entre ces deux
villes.
La peste au Cap
Le Cap, 26 lévrier.
Depuis le commencement de l'épidémie de
peste, 31 personnes, dont 8 Européens ont été
atteintes. 6 décès se sont produits dont celui
d'un Européen. 24 personnes sont en traite-
ment. Plusieurs, dont un Européen, sont dans
un état très grave et on s'attend à une issue
fatale.
On signale, aujourd'hui, deux nouveaux cas.
159 personnes, qui ont été en contact avec des
pestiférés, sent en observation ; parmi elles se
trouvent 25 Européens.
!o
tiques; ou bien se pron
taille et voter l a
.sans conditions i
aux mineurs
des subsides
s'est arrêté, sous
Compagnies ini-
que le Rouver'iV afinies °PP osent a la démarche
non recev
fin do
en demeure
heures, con dans
tionducoiS 1 ^^,
troupes et de repart
plouations minières
nale. A cet effet, le
nies
.'ent lera auprès d'elles une
«r. lo gouvernement sera mis
»n délai do quarante-huit
a la troisième résolu-
d op rer le ret ait des
a sou . ompte les ex-
Sr\, , 11 I )r °Priété natïo-
mander au Par ^00^1^^
pagnies, par application de la loi de 1810 - si le
gouvernement refusait de les exécuter, la' com-
mission lèdérale permanente, composée de
Cotte, secrétaire de la Fédération nationale,
Meulien délégué do Montceau, Buvut, délégué
de Samt-Eloi, prendrait d'elle-même l'initiative
do la convocation d'une nouvelle réunion du
comité fédéral, reunion d'on sortirait, très pro-
bablement, la grève générale immédiate.
"In somme, le comité fédéral a pris en
main la cause des grévistes de Montceau et de
Londres, 23 février.
On mande de Shanghaï au Standard le 25
février :
«On annonce queles princesTuanetChouang,
le duc i an et le général Tung-Fuh-Siang se
S*nt réfugiés à Ning-Sla. à SOI) milles au nord-
ouest de Si-Ngan-Eou. Le prince Tuan, mem-
bre de la famille impériale, a été condamné à
l'exil et le prince Chouang a été invité à se sui
cider. Le sort de Tung-Fuh-Siang a été ré-
servé. *
11 y a quatre jours, une dépêche de Shan-
ghai annonçaitque lesprinresTuan et Chouang.
déguisés en colporteurs, avaient été arrêtés à
long-Kuang, près de Si-Ngan-Fou. Ce bruit
était inexact. La fuite immédiate du rrinoe
tuan est peut-être due au ;ait annoncé par les
journaux indigènes que les ministres étranger-,
voulaient demander que le prince Tuan soit
amené à Pékin avant de partir en exil.
„ .... , , Shanghaï, 98 février.
Les edits publies le 28 courant ordonnent aux
autorités provinciales d'assurer la protection
des étrangers et interdisent les associations
illégales. L'édit ordonnant la suspension des
examens littéraires dans les provinces où des
attentats ont été commis est un châtiment très
grave pour ces provinces, parce que ce sont les
^omens seuls qui créent le recrutement des
mandarins de tous les ordres. Leur suspension
équivaut à un interdit des fonctions publiques
pour les jeuncB gens ainsi frappés.
Massacre de chrétiens
... Shanghaï, 25 février.
Deux chrétiens indigènes arrivés du Chan-Si
septonlriona-1 annoncent qu'un massacre de
chrétiens vient d'avoir lieu dans ce district.
Le pillage
Paris, 27 février.
La séance est ouverte à 2 heures, sous la
présidence de M. Deschanel :
La Chambre adopte, par 35'd voix eontre
3, un crédit supplémentaire pour les Cham-
bres sur l'exercice 19J0.
La question Berry. — La poste
bubonique
M. Berry a la parole pour poser une
question au président du conseil au sujet
des mesures prises pour empêcher la peste
qui sévit dans l'Afrique du Sud de pénétrer
en France.
RS. Berry. — L'Angleterre n'a pris aucune
précaution pour enrayer la propagation du
lléau. Des cas de peste ont été signalés dans
les hôpitaux de Londres. Le gouvernement
français a été prévenu par notre consul au Gap
le 21. Quelles mesures a-t-il prises '!
M. la président du conseil. — Les mesures
sanitaires les plus complètes ont été prises
bien avant le 1er janvier 1901,
Le service de santé a, d'ailleurs, été réorga-
nisé sur des bases scientifiques Certaines im-
portations de marchandises, provenant des ré-
gions suspectes, ont été interdites ; d'autres
sont soumises à la désinfection. Les navires
suspects sont dirigés spécialement sur quatre
ports : Dunkerque, Saint-Nazaire, Pauillac et
Marseille où un service de désinfection est or-
ganisé.
Malgré l'énorme transit auquel a donné lieu
l'Exposition, pas un cas suspect n'a été observé
en France. L'opinion peut-être pleinement ras-
surée. (Très bien ! très bien !)
L'incident est clos.
Les Associations
La Chambre reprend la discussion de la
loi sur les associations.
M. Gourd monte à la tribune.
M. Gourd. — Je disais, hier, que nous de-
vions avoir à cœur de donner aux associations
la plus grande somme de liberté possible.
(Applaudissements à droite et au centre.)
Rappelez-vous qu'autrelois, au Conseil d'Etat
du premier empire, il fut décidé que les asso
dations de moins de vingt personnes n'étaient
pas une gêne pour l'Etat. La troisième Répu-
blique redoute d'accorder une liberté que don-
nait si libéralement le Sénat du premier em-
pire. (Nouveaux applaudissements à droite et
au centre.)
Il y a dans la Déclaration des Droits de
l'Homme un article qui dit que nul ne peut être
inquiété pour ses opinions religieuses. La
Constitution de 1848 proclame que les citoyens
ont le droit de s'associer librement sans armes.
En 1868, lorsqu'on légiféra sur les réunions pu-
bliques, l'opposition tout entière critiqua le
projet et demanda plus de liberté pour toutes
les réunions politiques ou religieuses. (Applau-
dissements au centre et à droite.)
A plusieurs reprises l'extrême gauche
crie : « C'est un discours de discussion gé-
nérale I »
M. Gourd. — Il ne m'arrive pas si souvent
qu'à vous autres de tenir la tribune.
En 1869, plusieurs républicains déposèrent
un projet abrogeant l'article 2wl du Code pénal
et ce projet était signé « Jules Favre, Picard,
Grévy, Gambetta »; ces républicains deman-
daient la liberté absolue d'association. (Applau
dissements au centre et à droite).
Sous la troisième République on a vu la
proposition Tolain-Lockroy-Floquet qui con
damnait toute restriction apportée au droit
d'Association, puis la proposition Naquet-Baro
det, enfin la proposition Louis Blanc-Madier
de Montjeau-Lockroy . Je pourrais aussi
invoquer des précédents monarchiques comme
l'ont fait MM. Waldeck-Rousseau et Brisson.
On a fait passer devant nous, tous les rois
depuis Charlemagne et Saint-Louis jusqu'à
Louis VIL (.Rires et applaudissements sur les
mêmes bancs).
Voilà, parait il, les exemples de la Républi-
que. (Nouveaux rires). L'esprit dos rois de
Franco était bien différent de celui qui gou-
verne aujourd'hui. (Très bien I très bien 1 à
droite).
Votre texte pourra vous procurer des sur-
prises. Un jour, peut-être. M. Millerand succé-
dera à M. Waldeck-Rousseau et à M. Mille-
rand succéderont MM. Sembat ou Allemane.
(Exclamations à l'extr ; me gauche)
Et peut-être même, par un coup du suffrage
universel, M. Lasies leur succédera II y aurait
peut-être une certaine terreur quelque part
ce moment. ( Rires et applaudissements à
droite.)
C'est avec tristesse que je constate en termi-
nant qu'on veut abandonner aujourd'hui les
traditions libérales. (Très bien ! très bien ! à
droite.)
Je ne voudrais pas voir la troisième Républi-
que à laquelle je suis fermement attaché... (Vi-
ves interruptions à l'extrême gauche.)
8fl. Ch. Bernard, aux socialistes. — Il n'y a
pas que vous, peut-êt e. qui soyez des républi-
cains. (Très bien ! très bien I au centre et à
droite.)
IB. Gourd. —- En tout cas, je n'ai d'autre
ambition que d'empêcher une atteinte à la li-
berté et de dégager la responsabilité d'un cer-
tain nombre de mes collègues du centre. (Dou-
ble salve d'applaudissements à droite et au
centre. )
L'orateur est vivement félicité par de
nombreux députés.
M. Trouillot, rapporteur. — M. Gourd a
reouvert la discussion générale. Son amende-
ment a pour but de faire revenir la chambre
sur une disposition que M. Gourd a votéo lui-
même. (Applaudissements à l'extrême gau-
che.)
Nous retrouverons souvent, d'ailleurs, chez
nos adversaires, cette tactique qui sait faire
brèche à la loi. (Vives protestations à droite et;
au centre.)
m Prache. — Voilà votre seul argument.
M. de Grandmaison. — Vous ne savez dire
que ça. (Bruit.)
as. le rapporteur. — M. Gourd trouve trop
vague l'expression « associations religieuses ».
ce n'est pas aujourd hui qu'il lallait présenter
ces observations. Cette expression n'est pas
nouvelle dans la loi Au point de vue gramma-
tical, l'association religieuse comprend toutes
les associations congrêganistes ou non qui
poursuivent un but religieux. Au point do vue
légal, l'expression comprend les asso îations
formées de nos congrêganistes. ("est dans ce
sons que M. Ribot l'a employée lui-même étant
président du conseil.
La commission déclare que les associa-
tions religieuses peuvent exister suis au-
torisation, mais qu'elles sont soumises à
une déclaration. (Mouvement.)
fifl. Aynard. -- Il serait bon que le gouverne-
ment donnât son avis sur cetto déclaration qui
a été adoptée à 1 unanimité parla commission
(irès bien I très bien I)
Le président du conseil fait signe qu'il
n'a rien à dire (Exclamations. Huées.)
BI. Aynard. — La commission n'a pas connu
votre avis.
m. do R/lun. — 11 est inadmissible que l'on
discute sans connaître la pensée du gouverne
ment. (Vite applaudissements à droite et au
centre.)
réserve d'usufruit au profit
l'utilité du pre-
„. . , Londres, 26 révrier.
tTo„.„ enambre des communes, lord George
llamilton a lait cetto nuit les déclarations sui
A la
vantes
La conduite et la
« lS é°,r? -? an «oîrt élèexceTeareT; a r .°- u P es
S.??? glaises
discipline des
défense
...v.s de se
lies mesures sévères avaient
ete prises pour faire observer cette.défense
néanmoins, certains objets do valeur laissés
par lo gouvernement chinois dans le palais
d'Ktè. se trouvent actuellement entre les mains
des autorités anglaises et le général Gaselèe a
reçu l'ordre de les garder dans le but de les
rendro aux Chinois après lo rétablissement de
fcaint-i-iç-i. laissant a la commission fodoralo I la paix ».
w soin do poursuivre lo plan qu'il a Race I Or, chose curieuse, on annonce pour aujour-
vellcs buées a l'adresse de M. Waldeck Rous-
seau. Agitation. )
M. le rapporteur. — La Chambre a renvoyé
hier l'article 9 à la commission. La commission
proposo lo nouveau texte suivant :
En cas do dissolution volontaire statutaire
ou prononcée par .justice, les biens do l'asso-
ciation seront dévolus conformément aux sta-
tuts, ou, à défaut, suivant les règles détermi-
ner en assemblée générale. »
La commission propose, on oul.ro, do ren-
voyer le reste do l'article à l'article 15.
Le nouveau texte de l'article 9 est adopté
et nous voici à l'article 10.
M. l'abbé Lemire.— Je demande la suppres-
sion de cet article.
La définition de la personnalité civile est in-
complète et vient trop tari.
L'orateur est l'auteur d'un amendement
accepté par la commission et qui est ainsi
conçu :
« Les associations peuvent être recon-
nues d'utilité publique par décret. »
Ce texte est adopté et devient le nouvel
article 10.
L'article 11 est ainsi conçu :
Ces associations peuvent faire tous les actes
de la vie civile qui ne sont pas interdits par
leurs statuts, mais elles ne peuvent posséder
ou acquérir d'autres immeubles que ceux né-
cessaires au but qu'elles se proposent. Toutes
les valeurs mobilières d'une association doi-
vent r-tre pla ées en titres nominatifs ; elles
peuvent recevoir des dons et des legs dans les
conditions prévues par l'article 910 du Code
civil et l'article 54 do la loi du 4 février 1901.
Les immeubles compris dans un acte de dona-
tion ou dans une disposition testamentaire qui
ne seraient pas nécessaires au fonctionnement
de l'association son' aliénés dms les délais et
la forme prescrits par lo décri t ou l'arrêté qui
autorise 1 acceptation de la libéralité. Le prix on
est versé à la caisse de l'asso dation ; elles no
peuvent accepter une donation mobilière ou
immobilière avec
du donateur.
m. Piou. — Je no vois pas
mior paragraphe.
US, lo rapporteur. — La commission n'est
pas de votre avis.
L'article 11 est adopté.
Le président donne lecture de l'article 12.
(Cris : Ah 1 ah t)
Toute association composée en majeure par-
tie d'étrangers, ou ayant des administrateurs
étrangers ou avant son siège à l'étranger,pourra
être dissoute par décret du président de la Ré-
publique rendu en conseil des ministres.
M. Julien- Goujon développe un article
additionnel, qui trouve sa place avant
l'article 12, et qui dit :
« Touto association, composée exclusi-
vement d'étrangers, est soumise à la for-
malité préalable de la déclaration. »
RS. Julien Goujon. — Si le contrat d'associa-
tion est du domaine public, comme l'a soutenu
M. Renault Morhère, conirairenv-nt à M. le
président du conseil qui le faisait rentrer dans
le droit civil, il est naturel d'imposer aux
étrangers des conditions autres que celles
imposées aux nationaux. Gela est d'ailleurs de
pratique constante
Une association d'étrangers pourrait se for-
mer en France dans un but politique ou autre
contraire à nos intérêts. Il est naturel d'exiger
qu'elle soit portée à la connaissance du public
et du gouvernement. Il n'y a donc aucune at-
teinte à la liberté d'exiger ici la déclaration.
(Très bien ! Très bien !)
Je serais heureux de connaître l'opinion du
président du conseil sur cette nécessité do la
déclaration.
Mais venons à l'article 12 actuel.
S'il est voté, le président du conseil aura
deux armes : l'une ia loi de 1849 sur l'expul-
sion des étrangers, l'autre la faculté d'obtenir
un décret contre les associations internatio-
nales qui auront cessé de plaire. (Très bien I
Très bien !)
Avec la loi, on ne peut frapper les associa-
tions qu'après un délit certain.
Aujourd'hui, on pourra les dissoudre sans
motif ad nutum.
Nous, modères, qui n'allons pas chercher nos
doctrines à l'étranger, cela ne nous atteint pas;
mais qu'en pensent messieurs les internatio-
nalistes 1 Ne craignez-vous pas d'éprouver i'au
torité rôtroa tive du président du Conseil ?
(Rires et applaudissements. Violentes interrup-
tions à l'extrême gauche.)
cui ou non, messieurs les socialistes, êtes-
vous noUr la loi sur l'internationale 1 (Cris à
l'extrême gauche : Non ! non !)
Eh bien l on rétablit bel et. bien cette toi dans
la loi sur les associations. Vous ne vous en
apercevez pas. On vous prend comme les
alou ttes. au miroir. (Applaudissements et rires
à droite. Vociférations à l'extrême gauche.)
Le pays est en proie à un double malaise :
l'infiltration des étrangers en France et. d'au-
tre part, l'exode de nos capitaux â l'étranger.
M. rîcumorgue. — Ce sont vos amis les
patriotes qui les font émigrer. (Applaudisse-
ments à l'extrême gauche.)
Wi. Julien Goujon. — Je vous répondrai par
ce passade du programme officiel du parti
ouvrier, rédigé par MM. Jules Guesdo et Paul
Lafargue.
il faut habituer les masses, à reprendre ce
qui leur a été enlevé, à exproprier leurs expro-
p iateurs Une lois entrée dans cette voie des
restitutions, il n'y a pas de risque que ia classe
ouvrière, mise eh appétit, s'arrête. C'est par ia
propriété eccl siastique quon commence, c'est
par la p op iété capitaliste qu'on finit. (Applau-
dissements à droite. Mouvements p~oiongés).
Sfl. Zevaès. — Mes amis et moi nous sous-
crivons entièrement à ce programme qui tend
à l'affranchissement du travail.
RU. Charles Bernard. — Et les millions d'Eif-
fel 1
M. Doumerçjue. — Je serai toujours pour les
exploités contre les exploiteurs
M. Julien Goujon. — Je n'espérais guère
d'autres déclarations ; mais s'ètonnera-t-on,
après cela, que les capitaux affolés passent à
l'étranger et que la France ait à lutter d'autre
part contre l'infiltration do l'étranger i"
Pour moi je ne puis me résoudre encore à
considérer M. Waldeck-Rousseau comme un
Louis XIV (Rires), M. Trouillot comme un Lou-
vo:s et à voir dans M. Charles Bos une Mme
de Maintenon. (Explosion d'hilarité et longs
applaudissements à droite et au centre.)
M. le président du conseil. — Plus mordant,
plus ap'-e que de coutume, M. Goujon a déclaré
que, du fait de la loi actuelle, les' consciences
étaient alarmées et que les coffres-forts étaient
nquiets. il a parlé d'exode des capitaux.
Ainsi, quand on touche aux Congrégations,
les capitaux émigrent et ies intérêts se ca-
brent. Eh bien, en entendant ces paroles qui
révèlent où est le mal, je demande quels sont
les coupables.
Si co sont ceux qui ont apporté ici une loi
contre les congrôgaiions ou ceux qui ont créé
le péril en no la portant pas plus tôt. (Tonnerre
d'applaudissements à l'extrême gauche. Lon-
gue agitation.)
I avais pensé qu'il valait mieux prévenir que
réprimer : c'est pourquoi j'avais demandé la
déclaration. La majorité n'a point partage mon
avis. L'effort de M. Goujon aboutit à demander
que la déclaration soit imposée aux associa-
tions exclusivement composées d'étrangers,
mai? il n'y aura qu'à y introduire deux su trois
Français pour échapper à cette disposition pué-
rile. (Nouveaux applaudissements à l'extrême
gauche.)
Kî. Julien Goujon. -— M, le président du con-
seil a qualifié mes arguments de puérils. Je
pourrais lui répondre que ies siens sont séni-
les, nous serions quittes. (Vifs applaudisse-
ments et rires à droite et au centre.)
M. Waldeck-Rousseau a lui-môme senti lo
besoin dans son projet do loi do prendre des
dépositions contre los étrangers, il en recon-
naît donc la nécessité. Je maintiens mon amen-
dement.
gou-
sui-
dô-
Après trente années do République,
»rncment veut avoir lo droit do bris
i caprice, les associations qui
et qu'il n'a pu empêcher de na
t soûl pour dos français, de s'associer
étrangers afin do créer uno Socioto
M. Waldeck-Rousseau ne bouge toujours
pas. Cris : « C'est scandaleux ! »
M. Trouillot poursuit au milieu du bruit:
M. Gourd a demandé, dit il. quo certaines
associations puissent être dispensées de la dé-
«n. £ n ' commission refuse de distinguer
ShîïS Jf« asso c'ations de plus ou de moins dé
dii M rnnno"rien7 ^W»ds Ue la déclaration
du rapporteur, que les associations roUsieuses
ne seront soumises qu'à la déclaration et
devant 1 impossibilité d'obtenir l'avis du
gouvernement, je retire mon amendement.
(Applaudissements à droite et au centre. Non
lo
'. ser '.
vant son caprice, les associations qui lu
plaisent et qu'il n'a pu empêcher de naitio
Le fait
ol»ntlQquo"oû w cfiarlt»Me."devtent un fait pour
ainsi dire coupable. Il y a pourtant des asso-
ciations fort méritante;. Et on veut que lo
gouvernement puisse les dissoudre a son gro
et sans motif. , ..
Kt pourtant M. Loubet, dans son discours
aux enfants tuberculeux, disait do certaines do
ces associations qu'elles no peuvent alarmer le
patriotisme lo plus étroit. (Applaudissements à
droite).
Dans quel embarras so trouvera désormais
le gouvernement si, cédant à la pression d'uno
nation étrangère, il allait dissoudre uno asso-
ciation qui déplairait à cette nation. Qui donc
veut on viser par cet article?
Le devoir du législateur est d'être clair et
précis. (Applaudissements à droite et au
centre.) , .
M. Viviani s'est chargé do donner à la loi son
véritable sens. II a dit qu'il s'agissait, pour lui.
d'en finir d'un seul coup avec l'ennemi sécu-
laire
M. le président du Conseil a recours à une
autre tactique.
M. le président du conseil, vous vous êtes
pour ainsi dire ingénié à edicterdes mesures à
la lois contre les congrégations religieuses et
les collectivistes, alors que la doctrino catholi-
que enseigne le respect de l'autorité (applau-
dissements à droite; et que le collectivisme, au
cont aire, fait appel aux mauvaises passions
(Nouveaux applaudissements au centre et a.
droite. Protestations à l'extrême gauche,)
Vous avez essayé, monsieur le président du
conseil, de diviser les catholiques et do diviser
les prêtres. Vous pouvez voir quo vous n'y
ave/, pas réussi. (Vifs applaudissements.)
Vous ave/ pu voir aussi quo lorsque vous at
taquez la doctrine catholique, vous la trouvez
tout ent ère devant vous. (Vifs applaudisse-
ments sur les mêmes bancs.)
Vous trouverez une muraille de consciences
(Nouveaux applaudissements sur les mêmes
bancs.)
Vous pourrez vous rappeler les paroles du
conventionnel Savaryqui demandait à ses col-
lègues, avant de p endre la responsabilité d'un
assassinat (Vifs applaudissements à droite
Violentes protestations à l'extrême gauche.)
A ce moment, l'extrême gauche qui com-
prend qu'il s'agit de la mort de Louis XVI
se met à invectiveravec violence M. Reille,
tandis que la droite l'applaudit à tout rom-
pre. Le tumulte va croissant. MM. Font'-
Bière, Renou et Simyan apostrophent l'o-
rateur.
M. Simyan. — C'est grâce à cet assassinat
que votre grand-père est devenu baron.
RS. Amédée Reille. — Mon grand-père, mon-
sieur, a vu couler le sang sur les champs de
bataille et non sur l'échafaud. (Salve d'applau-
dissements.)
Kl. Pastre. — Et vous combien avez-vous de
cadavres ?
m. Renou. — Parlez-nous de l'assassinat?
M. Amédée Reille, souriant sous le feu
croisé des invectives, est vivement ap-
plaudi par la droite. Les socialistes, qui
ont quitté leurs bancs et sont venus sous
ia tribune, continuent leurs apostrophes.
MM. Pastre, Cadenat et Carnaud, aveu-
glés par la fureur, se précipitent vers la
droite et vont jusque vers M. Plichon qui,
debout, les défie. M. Cadenat se place en
face de M. Plichon. Ce dernier, debout et
le bras tendu, . l'attend très calme et très
maître de lui. Tous deux, le regard dans
le regard, s'apostrophent comme prêts à
en venir aux mains.
MM. Carnaud et Pastre, pendant ce
temps, se disputent avec d'autres députés
de la droite, appuyés par M. Zévaès et
d'autres socialistes qui viennent à ta res-
cousse : cependant, aucune bataille ne se
produit; les socialistes restés à leurs bancs,
somment M. Amédée Reille de quitter la
tribune. La droite, au contraire, lui
adresse plusieurs salves et crie : « Conti-
nuez ! continuez ! »
Pastre. — On se tait quand on est un
exploiteur !
Le président débordé est impuissant à
rétablir l'ordre.
Se président. — Messieurs, laissez l'ora-
teur expliquer ses paroles.
A l'extrême-gauche ; Non 1 non ! rappe-
lez-lea l'ordre !
Tour à tour MM Chauvière, Simyan,
Pastre et Levraud apostrophent avec la
dernière violence M. Amédée Reille et
aussi le président. C'est un charivari in-
descriptible. M. Renou crie : « La Conven-
tion a puni un acte de trahison ! » L'ex-
trôme-gauche lui fait une ovation.
De guerre lasse, enfin, les socialistes
laissent parier M. Reille. L'orateur, d'une
voix claire, s'écrie :
Ce que disait le conventionnel Savary est
ceci : « Vous avez tort de sacrifier à votre ven-
geance la cause de ia Liberté ! » (Tonnerre
d'applaudissements à droite. Violentes protes
tations à l'extrême gauche.)
M. Amédée Reille descend de la tribune
salué par les ovations de ses amis.
Les socialistes, au paroxysme de la fu-
reur, recommencent le tumulte; le prési
dent reste impassible. L'extrême gauche
le somme de nouveau de rappeler M. Reille
à l'ordre et elle commence une effroyable
valse de pupitres. Le tumulte dure dix mi-
nutes au moins. On entend des hurle-
ments : « Silence aux assassins des ou-
vriers 1 »
Enfin les socialistes, comme honteux de
leur tenue, laissent mettre l'amendement
Reille aux voix : il est repoussé par 365
voix dontre 170. Peu à peu le tumulte s'a
paise.
(Applaudissements sur quelques bancs.
Vociférations frénétiques, Les cris se répè-
tent: « Démission! démission I »)
Alors, M. Trouillot, pour en finir, de-
mande le renvoi à jeudi.
M. le président. — La Chambre est, sans
doute, d'avis de déférer t la demande do la
commission. (Cris nombreux : «Oui t»)
M. Pastre. — C'est gà, levez la séance, c*
vaudra mieux.
Le président se couvre et quitte préci
tamment le fauleuil. L'extrême gauch»
l'accompagne de ses huées et de ses apos.
trophes menaçantes jusqu'à la porte.
La séance est levée à G heures au milieu
d'une agitation violente. Jeudi séance à
3 heures, les bureaux devant se réunir à
2 heures.
lementaii
£yn, £ R &».&i*.3!«-22oiti-BBOai
Paris, 26 février.
Dans son projet primitif, M. Waldeck-Rous-
seau se targuait do définir pour la premiers
fois, par son article lo, la personnalité civil»
des associations ; c'est, disait-il, la fiction le
galo en vertu do laquelle une association est
considérée comme constituant une personne
distincte de la personne do ses membres et en
qui rèsido la propriété des biens de la société
Cetto personnalité, ajoutait M. Waldeck-Rous-
seau, est un privilège, aussi l'autorité qui ù
concèdo est elle en droit do lui imposer telles
conditions qu'elle juge nécessaires, soit pour
assurer la perpétuelle affectation des biens à
l'œuvre entreprise, soif pour empêcher la crois-
sance exagérée des biens de l'association et
prévenir les dangers dont ces établissements
peuvent menacer les familles et le ré"irae
économique d'un Fiat. ° '
M. Waldeck- Rousseau attachait une imnor
tance considérable à sa définition enelle-mema
et dans sas conséquences. Or la commission
des associations a décidé aujourd'hui la sup-
pression de cette définition. Au texte de l'artil
de 10, qui reproduit la définition sus-indiquée
elle a substitué, et ce avec l'agrément du P OU .'
vernement, le texte suivant do l'article 10:
« Certaines associations pourront être recon-
nues d'utilité publiquo par décret. »
M Waldeck-Rousseau ajoutait que, du fait
qu'il y avait privilège, les restrictions appor-
tées par les articles 11 et 12 (actuellement 12
et Li) à la pleine capaoité juridique ne portent
aucune atteinte au principe posé par l'article,
premier. Le privilège est supprimé. Qu'adviea-
dra-t-il des restrictions 1
La commission des associations a également
adopté une importante modification à l'art. 13.
Cet article 13 débutait ainsi :
Aucunè association, dont les membres vivent
en commun ou emportant renonciation aux
droits qui ne sont pas dans le commerce, ne
peut se former sans autorisation donnée par
une loi qui déterminera les conditions de son
fonctionnement. »
M. l'abbé Gayraud, par voie d'amendement,
demandait la suppression des mots o ou em-
portant renonciation aux droits qui ne sont pas
dans le commerce »; cet amendement a été
adopté
Dans les couloirs
La Chambre a voté aujourd'hui des crédits
supplémentaires d'un total de250.0QO Irancs ap-
plicables à ses propres dépenses. Parmi ces
crédits, il y en a un de 20,000 francs pour l'im-
pression du rapport de M. Bourrât sur le ra-
chat des chemins de fer et un de 110,00 ) francs
pour l'impression des fameux tableaux de M.
Cadlaux sur les biens des congrégations.
On aurait mieux l'ait d'attribuer 110,01)0 francs
à la caisse de retraites pour la vieillesse, nous
dit M. Julien Goujon. Gela aurait mieux valu
que de promettre un milliard qui ne viendra
jamais.
U est douteux que la Chambre continue
jeudi la discussion du projet sur le régime des
associations. C'est jeudi, en effet, que doit être
fixée la date du débat sur les trois interpella-
tions Castelin. Massé, Renou et Walter rela-
tives à la raffinerie de Samt-Ouen.
La discussion immédiate en sera de nouveau
demandée et on penso que la Chambre la pro-
noncera, bien que le gouvernement désiré
qu'elle soit ajournée au 8 mars.
Dans le Petit Sou de ce matin, l'ancien dé-
puté guesdiste Chauvin somme ses anciens
collègues socialistes de déposer simultanément
une proposition de loi tendant à restituer à
l'Etat le monopole de la production, ou tout au
moins du raffinage du sucre et une proposition
supprimant le droit de consommation de 60
francs.
Le groupe socialiste qui s'est réuni aujour-
d'hui s'est occupé, croyons-nous, de ces ques-
tions. Aucune résolution n'aurait été prise en
ce qui concerne le droit de consommation,
mais il faut s'attendre à ce que le groupe dé-
pose une proposition de reprise de l'industrie de
la raffinerie de sucres par l'Etat.
Xi rmitm
L'amendement Goujon est repoussé par
319 voix contre 216.
Amendement Amédée Raille. Incident
M. Amédée Reille développe un amende-
ment ainsi conçu :
Les membres de toute association chargés
de l'administration ou de la direction do cette
associât ou devront être français et jouir de
leurs droits civils,
M. Amédée Reille. — M. Piou vous disait,
l'autre jour, que votre conception était la liberté
par décret et, voici qu'aujourd'hui vous intro
duise/. dans l'article 12 la liberté par décret do
dissolution. (Applaudissements à droite.)
C'est tout l'ancien régime que l'on retrouvo
dans votre arteie 12. (Nouveaux applaudisse-
ments.)
C'est la f rrnule : « L'Etat, c'est moi t » C'est
aux lettres do cachet que vous revenez en
reprenant cetto vieille dissolution, arme de
l'ancienne monarchie.
Une voix a Vexlrvme gauche : Vous l'nji
m. Gouzy. — Je demande la parole pour un
rappel au règlement. (Applaudissements à
1 extrême gauche).
M. Gouzy monte à la tribune au milieu
de ia plus vive effervescence. Le président
se tient debout derrière lui.
J'ai demandé la parole, dit M. Gouzy, parce
que M. le président n'a pas fait son devoir •
(Applaudissements frénétiques àl'extrême gau-
che. Cris : « Oui I oui ! »)
Je m'étais absenté un instant et, en rentrant
dans la salle, j'ai appris qu'un orateur s'était
permis de qualifier d'assassinat le jugement
qui a coriuamné un traître à mort. (Protesta-
tions violentes à droite. Tonnerre d'applaudis-
sements a l'extrême gauche.)
m. de Rame!, avec force. — Les Convention-
nels n ont pas assassiné que Louis XVI ils ont
aussi assassine des femmes. Les régicides ont
reluse 1 appel au peuple. Ils ont donc commis
un assassinat. (Salve d'applaudissements
droite, tumulte elTroyable.j
Tout le monde crie et vocifère à la fois
L extrême gauche couvre ia gauche d'in-
vectives.
M, Gouzy. — Je maintiens que le président
n a pas fait son devoir en n'usant pas de' son
droit pour réprimer une pareille injure.
Ni. Pastre. — Le président pactise avec les
duchesses. (Applaudissements à l'extrême
gaucho. Tumulte.)
M. Gouzy. — Pour moi. j'ai tenu à la relever
parce quo mon grand-père était conventionnel
et qu'il a voté la mort de Louis 2CVL (Bruyante
ovation à l'extrême gauche.)
Kncore uno fois, je regrette que le président
naît pas lait ce qu'il m'a obligé do falro à sa
place. 11 a manqué à son devoir.
C'est alors une nouvelle bordée d'invec-
tives àd'extrème. gauche à l'adresse du pré-
sident. M. Deschanel, debout et très pâle,
veut alors s'expliquer. Les injures et les
clameurs redoublent. On hurle : « Démis-
sion ! démission ! »
prouvez 'î
M. Roillo, — Non.
S'en^**^-'--^-* au P r os'dp"i ' du conseil
domaader lo retour,
droite.)
o ne l'approuve pas
eut du eonsei
(Applaudissements à
Paris, 26 février.
Le prince Henri d'Orléans va se rendre en
Chine où il compte profiter de la présence des
troupes alliées pour explorer les régions occu-
pées. De là il passera en Corée et de Corée il
se rendra au Japon.
La durée probable de son vovage sera de
aouze ou quinze mois, dont trois mois au
Japon.
A l'occasion de son prochain départ. la so-
ciété franco-japonaise lui a otfert un lunch. Il
a été reçu par les trois vice présidents de la
société, MM. Hayashi. commissaire général du
Japon à l'Exposition de 1900, Bertin, ingénieur
en retraite des constructions navales et Félix
Rogamey.
M. Bertin, au nom de la société, a souhaité
la bienveuue au jeune prince et celui-ci, en
quelques mots, a exposé l'itinérairo qu'M se
proposait de suivre.
Contre le Projet sur les Associations
Nantes, 26 février.
Quinze cents personnes assistaient, hier,
à la conférence de M. Boyer de Rouillanne,
organisée contre la loi sur les associations.
M. Catta, conseiller municipal, présidait.
Le conférencier s'est attaché à prouver
que le droit d'association était égal pour
tous les citoyens. 11 a combattu un à un
les articles delà loi du gouvernement.
A l'unanimité, un ordre du jour de pro-
testation contre la loi, invitant les députés
et les sénateurs de la Loire-Inférieure à ne
pas sanctionner par leur vote le projet
gouvernemental, a été voté.
PETITES NOUVELLES
26
une suspension
ne vous dispense pas do
M. Pastre. — Je demande
de séance pour aviser.
Le président pai le au milieu du vacarme
on entendparintervalle:«L'incidentde tout
à l'heure prouve l'inconvénient d'intro-
duire dans la discussion des digressions
historiques. »
Rfl. Renou. —. Cela
faire votre devoir.
Les radicaux et les socialistes sont ab-
solument déchaînés. Les huées ne cessent
pas à l'adresse du malheureux M. Des-
chanel. La droite assiste maintenant ral nie
à ce spectacle. Le président se débat tou-
jours au milieu du vacarme: « On devrait
s'interdire l'évocation des passions et des
haines qui divisent la patrie ».
lévrier.
• M. Petigny, pharmacien à Monthu-
reux-sur Saône (Vosges), est condamné à six
mois de prison pour homicide par imprudence,
causé par l'opium qu'il a servi pour de l'ipéca»
quatre enfants en bas âge et qui sont morts.M.
Petigny a été condamné, en outre, à 1,000 lr.
do dommages-intérêts.
On mande do New-York au Mor-
ning Post. le 80 lévrier, que los capitalistes
anglais organisent un syndicat destiné à ache-
ter toutes les manufactures de soie des Etats-
Unis.
M. Bru, directeur de 2e classe des
contributions directes à Rodez, est appelé on la
même qualité â Grenoble ; M. Paloudie, direc-
teur do 4e classe à Ajaccio, passo en la
même qualité à Rodez. ^
Nouvelles d'Espagne
De nos correspondants particuliers :
Madrid, 26 février. '
Lo cabinet est démissionnaire. A la u* 0°
conseil, lo général Azcarraga a exposé 'as. 1 *
tualion politique. 11 a l'ait l'Iiisionquo du caDi-
not actuel et déclaré que la lutte serait dura »
l'ouverture de la Chambre, le cabinet ne pou-
vant compter sur l'appui des principaux per-
sonnages politiques. .
Le général Azcarraga a présenté aujourd nui
cette démission à la reine régente qui l'a ac-
ceptée.
Bi-Borax Oriental
S'en servir comme poudre dentifrice, sur-
tout, le soir, détruit l'acidité de la s; ^.'V
pendant la nuit et donne, une baleine i

FAITS DIVERS
Un entent qui sa pend
Oran. 26 février,
uune enfant de 11 ans. Ma d'un épicier
i %u1evard Malakoff, dègoiMé de l'école. W-
d„°it depuis quinze jours l'fcoto bulswnmère t
^f»e«
Sf à passer dans i'a :i «re-bou u,u^ tjjttg
!ans l'arrière-
de la fillette,
de la protnIWe
8. Amiante eantaMle du ("quatuor (P.
Tsehaikowsliyj, l tf audition a Toulouse, par le
quatuor.
/i Quatuor, piano et cordes, op. 17 (R. Sohu-
inann). 1. Soslenuto assai allegro ma non
troppo. 2. Scherzo. 9, Anc/anie.' 4. Finale, par
Mlle Marguerite Vannier, MM. Léon .leansou.
Emilie i'ujol et L. l'.alaresque.
Prix du billet, 3 francs La 4* séance aura
lieu le 21 mai s ot la 0' lo 18 avril. On peut so
procurer des billets chez tous les marchands
de musique et a la perle d'entrée.
fa porte fermée.; elle passa aie
„u une autre portedonnait accès dans
boutique; on juge do la terreur
feice te aux soins empressés qui. luiWW
nrod i°ués le malheureux entant revint a a vie
Sdéclara formellement qu'il ne v ulaT plus I
aller à l'école, proférant apprendre un métier.
Satisfaction lui a été donnée dès ce malin, sur
sa promesse formelle de ne plus attenter a ses
tours.
Horrible crime
Trieste. 23 février.
Dnns le village de Sibino, Joseph Zulich, figé
,1(> o8 ôns a tue sa femme, ses trois enfants,
Sofia âgée de 8 ans ; Iîogdan, âgé de 6 ans. et
Pussan. âgé de 8 ans, avec un énorme coûte
.as do boucher. _
Ensuite l'assassin, en proie à une épouvanta-
ble crise de folie sanguinaire, courut dans une
établo oii il égorgea doux bœufs, un veau, un
cheval, un âne, deux mulets et un chien de
garde.
Après cette hécatombe, le terrible Zuheh,
toujours muni de son coutelas, est allé conter
ses exploits meurtriers aux gendarmes du
rjavs : il prétend que sa famillo voulait l'em-
poisonner.
Une mine en feu
New-York, 20 février.
Le correspondant à Kermerer, dans l'État de
Vvvomoming, de la Sall-Lahe-Cily-Tribune,
annonce qu'un incendie violent a eu lieu hier
soir dans une mine de charbon, à Diamond-
vilte Cinquante mineurs ont été ensevelis vi-
vants et un seul a pu se sauver. Ce dernier
s'est fravé un chemin à travers les flammes
et a été Brûlé d'une fa'.-on horrible. Les flam-
ines ont empêché toute tentative de sauvetage.
On évalue lo chiffre des pertes à une somme
énorme. La cause de 1 incendie est inconnue.
A la Métropole
Courses de Chevaux
La Petite Gironde de Bordeaux organise
cetto année une courso, sur route, entre che-
vaux: et mulets attelés, dans des conditions
toutes nouvelles.
Le trajet sera de 800 kilomètres environ, di-
visés en sept étapes. Un repos obligatoire de
12 heures sera imposé, à chaque étape, à tous
les coureurs.
La course aura lieu le jeudi 18 mai, jour de
l'Ascension, et les jours suivants, sur le par-
cours do Bordeaux, Agen, Toulouse, Auch,
Tarbes, Pau, Bayonne, Mont-de-Marsan et Bor-
deaux.
Il y aura plus de 6.000 francs de prix : un
prix "de 2.000 francs, un de 1 .OOO francs, un
de SOO francs, ete.
La liste d'engagement sera ouverte à partir
du D r mars. Pour toutes demandes d'engage-
ments et de renseignements, écrire à M. Er-
nest Toulouze, président de la course de la
Petite Gironde, 8, rue de Cheverus, à Bor-
deaux.
Lo R. P. Caudeau a inauguré dimanche à la
Métropole, les conférences do la station qua-
diagé.simale devant un très nombreux auditoire
qui, par sa religieuse attenlion, a rendu témoi-
gnage à l'éloquence du discours.
Le sujet traité était la SoullVanco. L'imnionso
tableau de la souffrance humaine a été peint
BOUS nos yeux par un léaliste, mais par un
léaliste véritable, qui sait que nous soutirons
par le corps, le eoour et l'âme.
Hélas ! combien la ressemblance est parfaite I
lo portrait tient de la rigueur et do l'fnflexU»
litô du géomètre. . ,
Après lo tableau, lo problème. Pourquoi 11
Souffrance'? Les dimanches qui vont suivre, l
problème sera fouillé.
En attendant, voici la solution :
Les philosophies ne connaissent, d'autre vic-
toire sur la souffrance que celle de la violence
ou du désespoir, ce qui est la pire des delaiies
Lo Christ seul sait lo rôle do la souflranco
Donc il faut se résigner à son action, l'accep-
ter, la vouloir. . . r „.
Suivons le Christ qui en a assume le lar
deau ; et, avec lui, nous obtiendrons la vie
toire en partageant la sienne.
Tel est l'énoncé des idées-mères de la confé-
rence de dimanche ; ello nous est apparue
comme le beau portique d'un magnifique edi
lice. H. DU R.
Grand Café-Restaurant Sion
A partir d'aujourd'hui, mercredi 27 février,
le Grand Café-Restaurant Sion, précédemment
place Lafayette, est transféré boulevard de
Strasbourg, 3 bis : le directeur de cet établis-
sement, installé avec tout lo confort moderne,
à l'honneur d'informer ses nombreux clients
et le public, que dès 11 heures du matin, il
sera aujourd'hui en mesure de servir les dé-
jeuners au prix habituel.
Il est superflu d'ajouter que foutes les con-
sommations seront de premières marques sans
changement de prix.
Chemin de fer
de Toulouse à Boulogne
La Compagnie du chemin de fer de Toulouse
à Boulogne sur-Gesse, a l'honneur d'informer
lo public, quo la section de Toulouse à Rieu-
mes sera ouverte au service des voyageurs et
marchandises en grande et petite vitesse à
partir du jeudi, 28 lévrier courant.
Départs de Toulouse: 8 h. 10 mat.; 1 h. s.;
On sait que le ministre des finances a
déridé de ramener à f,5Q0 francs tous les
livrets de ta Caisse d'épargne excédant ce
chiffre et de donner pour l'excédent des
titres de rente aux intéressés qui accepte-
raient ce mode de paiement, au lieu du
remboursement en espèces.
Confiants dans les promesses de l'Etat,
les porteurs de livrets les ont déposés aux
mains des agents de la Caisse d'épargne
et actuellement, 25 février, ils attendent
toujours : 1° le paiement des intérêts de
l'année 1000 ; 2' le titre de rente pour l'ex-
cédent converti ; 3° le nouveau livret.
Comme l'Etat a eu tout le temps pour
préparer cette mutation, ies petits rentiers
trouvent avec raison qu'il y met le temps
et qu'une fois de plus lorsqu'il y a des
fonds à verser, il opère avec une sage,
trop sage lenteur. S'il s'agissait de tou :her
des fonds, parions qu'il y mettrait beau-
coup plus d'empressement.
ilBB—j M—P——h
5 h. 45 soir.
Arrivées à Rieumes :
7 h. 88 soir.
Départs de Rieumes
mal. ; 3 h. 19 soir.
Arrivées à Toulouse ;
soir; 5 h. 15 soir.
10 h. 0-3 mat; 2 h. 53 s.;
5 h. 34 mat. ; 10 h. 34
7 b. 30 mat.; 12 h. 30
Vol au rendez-moi
Une somme de 300 francs a été volée à M.
Ferdinand Escoulan. épicier, rue Riguepels, 16,
par une inconnue, âgée de 40 ans environ, qui
demandait à échanger des pièces étrangères.
Le feu
Lundi soir, vers 8 heures, Mme Potin, âgée
de 34 ans, domiciliée rue Lancefoc, 30, était
occupée à préparer des aliments sur un four-
neau à gaz, quand tout à coup Io feu se com-
muniqua à ses vêtements; elle put facilement
l'éteindre en se roulant dans une couverture.
Des soins furent prodigués à Mme Potin, par
le docteur Roux, a la pharmacie Mèdale, située
boulevard d'artillerie. Les blessures sont sans
gravité.
Le feu, qui commençait à se communiquer
dans l'appartement, fut rapidement éteint par
M. Reynls. domicilié rue Lancefoc, 48, qui se
brûla légèrement un doigt.
Les dégâts, peu importants, sont couverts
par une assurance.
Fumée sans feu
Hier au soir, vers 7 h. 1|2, une épaisse fumée
s'élevait au-dessus d'une maison de la rue
Denfert-Roehercau ; immédiatement, les pas-
sants au rassemblaient, on appelait les pom-
piers qui mettaient leurs pompes en batterie.
Mais le moment de noyer le loyer d'incendie,
on dut rechercher quelle était la partie de la
maison oii lo feu avait pris ; on découvrit alors
un tas de chiffons sales qui se consum-
mai; nt lentement et produisaient une abon-
dante fumée noire mais sans flammes ; les
pompiers n'ont donc eu qu'à reprendre le
chemin de la caserne Roussy.
Pour le corps expéditionnaire
de Chine
Le comité de direction de la fête de gala au
proiit des blessés et des malades du corps ex-
péditionnaire do Chine nous communique le
programme arrêté pour la soirée du 2 mars,
en ait; ndant. la publication de l'affiche détaillée
du spectacle.
Ordre de la représentation :
L Ouverture d'opéra par les trois musiques
de la garnison réunis.
2. Poésie de circonstance, récitée par M. Ro-
mu hl Jouhes,
. Ouverture, 1" et 2» actes de Carmen. In-
terprétation : Don José, M. ('dément de l'Opéra-
Comique; Carmen. M-« de Nuovina, de t'Opéra-
Comique: Eseamillo. M. G. Boyle, de l'Opéra.
i.rand divertissement Première partie:
Y* .danses anciennes, par Mlle Emma San-
Tui! 11 ' t^endèro danseuse étoile de
i'USes Jeanne Régnier, Irma Violât
danseuses de l'Opéra.
5. 3» et 4» aet.-s de Carmen.
6. Grand divertissement. Deuxième partie :
«-es danses modernes, par Mlles Sandrini Ré-
gnier, Viollat.
Ouverture d'opéra par les trois musiques de
la garnison réunies.
L'exposition des lots delà tombola organisée
par les deux sociétés do la Croix-Houge Fran-
çaise, dans les vitrines de. la ma son Laper-
sonne. place Esquirol. attire la visite de notre
Population, et constitue un des principaux at-
traits de la splenclule soirée préparée.
83 e d'infanterie
Le 83« d'infanterie (portion principale), exécu-
tera le 1« mars, la marche dont vofci l'iti-
néraire :
Place Dupuy (point initial), route de Castres
par Lasbordes, Fonsesgrives, côte 218 et Mous-
sard, Embatut, la Pigasse, Aufréry, côte 199,
église de Balma, Aïga, côte 192, pont do la
Colombette (p. d ) et casernes.
Départ, 10 h. 30 ; rentrée, 4 h. 30 ; distance à
parcourir, 26 kilomètres.
Nouveau Journal
l'Opéra ;
premières
Nous apprenons la publication du Progrès
agricole du Midi, do it le rédacteur en chef
est notre distingué confrère, M. Georges Der-
rouch.
Le premier numéro, qui parait aujourd'hui,
est distribué gratuitement aux agriculteurs à
Toulouse, dans les bureaux du Progrès, ruo
Saint-Antoine-du-T, 26 et à la librairie Brun-
Rey, rue Lafayette, n- 20.
Nous souhaitons une cordiale bienvenue à
cetto nouvelle feuille.
introduit des « miséreux dans le rhHeau
dont il est chassé avec eux. Mais, on partant,
. lus épris que jamais de Madeleine, il emporte
dans son civur un sentiment do haino contre
André Chénicr qui. avec ses vers, a profondé-
ment impressionné la jeune fi Mo.
Lcs temps ont marché, quand apparaît lo se-
cond tableau. Nous sommes au mois do juin
17'.M, à Paris, sur la place do la Révolution,
précédemment appelée place Louis XV, C'est là
qu'André Chénicr et Madeleine so retrouvent
après les malheurs qui ont fondu sur les do
Coigny : la comtesse est morte, lo château a
été détruit et les biens confisqués Madoleine,
sans nullo ressource, no doit de subsister qu'au
dèvouoment à touto éprouvo do la mulâtresse
Bersi. Or, du jour où ello a vu Cbèiiier, Mado-
leine l'a aimé ot celui-ci n'a pu l'oublier.
Ici, tout naturellement, trouve sa place l'i-
névitable duo d'amour, soit que nous soyons
dans lo vioux moule do « l'opéra » ou quo nous
nagions en plein « drame Iyriquo ».
Mais, pendant cet épnnchenicnl. Madeleine
et Chénier sont épiés et dénoncés pur un c mus-
cadin » au service de Gérard, qui est devenu
représentant du peuple ; toutefois, ils parvion
nent à s'enfuir, après une lutto dans laquelle
Gérard est frappé d'un coup d'épôe par An Hé
Chénier.
Lo troisième tableau nous montro le tribunal
révolutionnaire avec les sans-culottes et les.si-
nistres tricoteuses. Par son espion, Gérard, qui
est guéri du coup d'épéo qu'il a reçu, apprend
qu'André Chénier viout d'êtroarrètô et il triom
phe à la pensée quo Madeleine va venir implo-
rer pour lui la clémence du tribunal.
Tout entier à sa haine et à sa vengeance,
Gérard se fait l'accusateur do Chénier et, lors-
quo Madeleine arrive, il lui déclare son amour
et sa basse jalousie. Voulez-vous sauver Andro
Chénier, lui dit-il 1 Donnez-vous à moi. « Pre-
nez-moi donc, répond la jeune fillo éplorôe, car
jo ne tiens plus à la terre ».
Devant ce renoncement sublime, Gérard,
comme dans une vision, voit l'horrour de son
forfait ot jure do sauver un innocent.
Les juges du tribunal arrivent, et lorsque
Chénier se présente : «Traître à la Patrie», dit
l'accusation — Ma plume, répond Io poète, a
pu être redoutable pour los sots et les méchants,
mais c ello » n'a jamais trahi mon pays do
France.
On appelle alors Gérard en témoignage, qui
affirme l'innocence du poète « Mais lui répond
l'accusateur public, le farouche Fouquier-'l'in-
ville, l'accusation vient do toi. » — Elle est mal
fondée, riposte Gérard. - « S'il en est ainsi,
ajoute Fouquicr, je la reprends pour moi ». C'en
est fait, Chénier est, perdu.
Après une délibération, les juges rapportent
un verdict de mort, au milieu du tumulte de la
foule et des cris : « A la Lanterne, c'est un
vendu, la mort 1 ». ce pendant quo dans lo
lointain, les roulements sinistres des tambours
se font entendre.
Avec le quatrième tableau, qui so passe dans
la cour de la prison de Saint-Lazare, nous
assistons aux derniers moments d'André Ché-
nier. Madeleine est venue lo retrouver dans
son cachot où il attend la mort, en composant
sa Jeune Captive. Le geôlier finit par so lais-
ser attendrir par Madeleine, et il consent à lui
laisser prendre la place d'une autre condamnée.
Après tout, peu lui importe, pourvu qu'il y ait
le nombre, et au lever du jour, la lugiibre
charrette de Samson emporte André Chénier et
Madeleine vers la mort.
L'action dramatique, comme on vient de le
voir, se développe normalement avec les trois
personnages principaux de l'ouvrage : André
Chénier et Madeleine de Coigny unis par
l'amour jusqu'à leur mort et Gérard le traître,
nécessaire et inévitable, Sans doute, ces trois
rôles sont de pure convention, mais soit par
l'unité du drame, soit par la fertilité des inci-
dents pathétiques, soit encore par le contraste
frappant de ces deux âmes poétiques et de
l'atmosphère de l'époque de la Révolution, il en
résulte une œuvre puissamment dramatique et
émouvante.
Voilà la part du librettiste, voici celle du
musicien :
M. Umberto Giordano fait partie de cette
trinité italienne (lui. Puccini et Léoncavallo)
qui est en train d'opérer dans son pays une
véritable révolution musicale. Lors dè mon
« étude » sur la Vie de Bohême, je m'appesan
tis — et beaucoup — sur l'évolution de l'art
lyrique en Italie. C'est d'après les principes de
cette évolution qu'André Chénier a été cons-
truit et, on pourrait définir sa caractéristique
ainsi : un bon drame musical italien. Et pour
en finir une bonne l'ois pour toutes, répétons à
nouveau que la jeune école italienne (actuelle)
a accompli cet ! e évolution — ce pourquoi nous
la complimentons — en s'inspirant des bases
du drame lyrique' créé par Gluck, d'abord,
porté ensuite à son apogée par Wagner, et en
subissant aussi le charme et l'intérêt de la
polyphonie moderne.
Dès le début de la partition. M. Umberto
Giordano silhouette le caractère de ses deux
personnages poétiques, par une phrase toute
sentimentale.
Puis dans le premier acte, dont l'instrumen-
tation est fine et délicate, avec un petit parfum
d'archaïsme, on so lai. se séduire par les épiso-
des de la fête, par la gavotte et la pastorale,
écrite pour trois voix de femme. Le second
acte offre un contraste manifeste avec le pre-
mier, non seulement sous le rapport de l'or-
chestration, mais encore sous celui de l'inven-
tion et du pittoresque. D'abord il contient. le
grand duo d'amour (dont j'ai parlé plus haut),
de Madeleine et de Chénier. qui est d'un beau
jet mélodique, très chaud et très coloré; puis il
est traversé par les chants révolutionnaires de
la Carmagnole et du Ca ira.
A signaler surtout au point de vue musical-
l'accompagnement symphonique de la Carma,
gnole. chantée par le sans-culotte Mathieu,
avec un dessin de basse continue ou obstinée
qui est une très heureuse trouvaille harmoni-
que.
Le quatrième tableau me sert à souhait,
pour justifier mon appréciation sur l'ouvrage
de M, Giordano. .lai dit tout à l'heure quo
c'était un bon dramo lyrique italien : en effet,
écoutez co vibrant duo d'amour de Chénicr et
de Madeleine; n'est il pas d'un lyrisme achevé?
la phrase est larjrc et passionnée, et si vous
avez suivi les diverses manières do Verdi, ne
retrouverez-vous pas là. le Verdi û'Olello, avec
son italianisme natif, avec sa fougue et ses
à-coups ï
Résumons nous .: André Cliénier est une
œuvre d'essence italienne, vivement émotion-
nante, remarquablement instrumentée et trai-
tée, dans son ensemble, dans le sens du
drame musical moderne.
demi-place) : 1» î.a Surprise de f Amour:
>» avec M. Frédéric Boyer, neuvième du grand
Min és, wtnseï et Grecel; 8» la Pèle du Prin-
temps, ballet A'IJamlet.
Variétés. —- A 8 h. 1|2 : 1» les Taupicr re-
çoivent. -, 2» avec lo concours do Mlle Dzlrl,
Mani'zelle Nilouche.
Théâtre-Cirque dos Nouveautés. — Ce soir,
première représentation do M.et MmoOuvrard,
dans leur nouveau répertoire,
Lo bureau do location est ouvert do 10 heu-
res du matin à 7 heuros du soir.
Samedi, débuts do la grande Compagnie
équestre, gymnastique, acrobatique et miine :
8 ) artistes, 15 chevaux.
Siille des Illustres (salies annexes). — Pre-
mière exposition d'art de l'Association des
Jeunes de Toulouse, ouverte tous los jours, do
dix heures à midi et do doux heuros à quatre
heures. Entrée giatuite.
MPUVEpNT JUDICIAIRE
Paris, 27 février.
Sont nommés :
Juge au tribunal de première instance de
Poitiers, sur sa demande, M. Dollin du Fresnel
procureur do la République à Blayo, en rem
placement de M. rrtfguenln, nommé président.
Procureur de la Republique près lo tribunal
de première instance de Blayo, M. Bordes, jugo
d'instruction à Barhezioux.
Jtugo au tribunal do première instance do
Barhe/.ieux, M* Perreau, avocat, attaché au
cabinet du garde des sceaux.
Jugo d'instruction au tribunal do première
instance de La Kôole, M. do Lajonio, juge, sup-
pléant chargé de l'instruction à Bellac.cn rem-
placement do M. Montel. décédé.
LUPURFUNIERIETHOiaitS
BRILLAMT COTÉ
DE LA MALADIE.
i! consiste à se débarrasser da la
maîadio et à retrouver la sanîô.
Les frères Boyer ont monté André Chénier,
avec un souci artistique qui est loin de nous
surprendre. Nous ne dirons pas que la déco-
ration — en son entier — e t tout a fait neuve,
puisque nous avons reconnu quelques bribes
des décors d'Ascanio et consorts, mais le tout
est convenablement agencé. F.n out'e, il faut
signaler la façon fort intelligente dont sont
réglées les scènes du premier acte, au château
de Coigny, ainsi que, celle du tribunal révo-
lutionnaire et de la dernière cltarrelte, qui
indiquent la préoccupation do la reconstitution
des milieux, et qui sont vraiment impression-
nantes. Et. dani cet ensemble de mise en
scène, documentée historiquement, on sent
l'habileté de main de M. Salvani, que nous
complimentons sincèrement.
M. Beyle. qui déjà avait créé le rôle à Lyon, a
personnifié Gérard avec sa belle voix, son large
stylo et son jeu plf-in de chaleur. 11 en est de
rr.ème de Mlle de. Méryanne, dans lo person-
nage do Madeleine, oï'i elle s'est montrée la
cantatrice de haut gofit au talent très sûr quo
l'on sait.
M. Giordano, contrairement aux us et coutu
mes italiens, a écrit la partie de ténor dans
une tessiture bien grave: il n'est pas alors
étonnant qu'aux deux premiers actes M. Sou-
i b- yran ait été un peu gêné sous ce rapport,
mais aux actes suivants son registre aigu fai-
sait merveille, et il a été chaudement applaudi
surtout dans lo duo final avec Mlle do Mé-
ryanne.
Les autres raies épisodiques tenus par MM.
Vialas do muscadin:), Rougier fKouquirr Tin-
ville), Gombes-Mosnar.l (le sans-culotte Ma-
thieu;, Gaillard, Vialar, Bare'dle. a nsi que
par M mes Vialas, Grégoire, et Bonrfil ont con-
tribué à un très bon ensemble.
Ouant a l'orchestre, ce serait lui faire injure
que de s'appesantir sur l'exécution symphoni-
que fournie pur lui. Après avoir interprété
l'adorable partition â'Hansel et Gretel, plus
pleine do difficultés que celle-ci. comme il l'a
fait, ce serait pure puérilité. Toutefois, je lui
adresse mes félicitations à l'occasion do la
bonne nouvelle qui a du réjouir tous nos ex-
cellents instrumentistes. Celte bonne nouvelle,
c'est lo réengagement de M. Tapponnier. Oh 1
j'applaudis des deux mains, ot jo complimente
M. Justin Boyer pour cet acte vraiment artis-
tique.
Omor GUIHAUD.
Echos du Palais
La conférence des avocats stagiaires, seus la
présidence de M* Laumotid-Pe onuet, bâton-
nier de l'ordre, a dis uté la question suivante:
L'article ;r.8 du Goio pénal qui sanctionne
l'obligation de' certaines personnes au secret
professionnel exue-t-ii pour son appli ation
une int ntion spéciale «le nuire à la personne
dont le secret a été di ulguè.
M» Arnanlt, rapporteur.
M» sapiayrolle.s. a soutenu l'aflirvative.
M* Bergis a sout- nu la négative.
M M" de Boyer Monlegiit. Bondés. Cancel,
Espinasse. Bellet, sont intervenus dans la dis-
cussion .
M« Bomaury a conclu en qualité de ministère
public.
Ai res le résumé p-ésentô sur la question par
M. le Bâtonnier, la eonfe-enee consultée s'est
prononcée pour la négative.
AU PK'lTl' PAROUET
Les nommés Martin Couderc, figé de 45 ans,
cordonnier, demeurant au Pont-des-Demoi-
v«,, es ' el r'u éne Az nia. -Igé de 31 ans, gra-
Hf"r ?ur métaux, allée Saint- \gne, 9, ont été
«oim n 8 01 ,n,s 'a disposition du Parquet,
Préin i' n ot P' JT 'OB de vol de pouies commis au
Mon «^T UE M - '^TOI . ma tre-valet, quartier
Couderc a'ëiA '-' ond| Jit. hier, au petit parquet,
P a ete ecroué au deput.
^usiqu7do~Chambre
J-Rouget (5 rue Safnt-Pa3iiii^ ai : S es salons
1 Â\9 ualuor - cordes, op. 18 n. B nj« «.
^VJX n -.»r. «• des Boeilies Vurii.ens
nves de l'Enrôlas '
; Diana, n»
«Or le, " ,is) ' « Te»», aux
i*K_ Si
Théâtre du Capitole
L'administration demande des jeunes filles
de 8 à 12 ans. pour figurer dans Princesse
d'Auberge. Prière de. se faire inscrire à la ré-
gie du thôltre. tou les jours, de 10 à 11 heures
du matin, ot de 2 à 4 heures du soir.
Lcs fillettes et les garçons déjà inscrits pour
Princesse d'Auberge sont priés de se rendre
au théitre. tous les jours, à 4 h. R2, pour pren-
dre des leçons.
Toutes les bonnes épiceries ont le savon
Jauiis « Kangarou », demandez-le Mesda-
mes 1
Cheval abattu. — Hier au soir, vers 2 h ï{4,
un cheval attelé à une voiture des pompes fu-
nèbres, qui se ren lait à la gare Matabiau. s'est
abattu sur la place du Gupitole, en face du
café de l'i iotel-de-Ville.
I.a circulation des tramways a été interrom-
pue de ce fuit pendant quelques instants.
Trouvailles. — Réclamer : A M. Julien Rav-
naud, rue Saint-clou, 5. un porte monnaie
contenant une petite somme ; nu bureau des
épaves, une clo: ; à Mlle Nègre, rue du Taur, 8,
une certaine quantité d'étuis de cartouches do
plusieurs calibres : a M. Jean Se res, avenue
do Bayonne 123. une grande quantité d'éu.ts
do cartouches de même calibre.
rL Gt »oaur ûÀ wfi Ie| ' l ", au,lltln o à Toulouse
^^^ÛtJ ll ^? ùs ,Ju Vaisseau FanMmi
v îoieT*' '«demandé, par Mlle Morgue
André Chénier, dramo historique en quatre
tableaux, de Luigi lllica, version Iran -aise de
Paul Milliet. musique do Umberto Giordano,
Lo litre seul de l'ouvrage qui a été repré-
senté hier soir sur la scène du capitole suffit à
iiioiquer tout d'abord que c'est une œuvre dé-
coupée dans l'histoire de la Révolution fran-
çaise, agrémentée, cola va sans dire, do quel-
ques amours fantaisistes.
Au premier tabl au — qui so passe en pro-
vince en 1789, au château seigneurial des com-
tes do Coigny — nous assistons aux prépara-
tifs do la fi to qua va donner la comtesse do
Coigny à qui André Chénier est présenté. Séduit
par les charmes de Ma Idoine. Qlle de la com-
tesse, lo poète improvise des strophes brillantes
dans lesquelles il Pétrit I égoismo de l'époque.
Gérard, ancien valet do Madeleine, amoureux
d'elle, que la Révolution a fait tout puissant —
ceci pour les besoins au drame et son dénoue-
ment — se fait aussi l'avocat des humbles et il
Les Grèves
Paris. 27 février.
Un rédacteur de la Presse s'e t adressé aux
secrétaires des grandes Compagnies françaises
do charbonnage, pour connaître lo sentiment
de es dernières sur les résolutions adoptées
à Saint-Etienne par le Comité fédéral dos mi
ncurs.
A la Société ccntraledcs houillères do Erance
un dos secrétaires lui à fait les déclarations
suivantes :
« Nous ne croyons pas à la mise à exécution
de la menace dé la grève généralo. votée par
les représentants des syndicats ouvriers. Cette
résolution a été adopiôe simplement dans le
but de l'aire peur aux grandes Compagnies.
» La grève générale do tous les mineurs do
France est, en effet, uno choso si colossale
qu'elle peut difficilement se réaliser. Qui. par
exemple, peut donner aux membres du comité
fédéral national l'assurance que le mouve-
ment sera su : vi do tous les mineurs? Dans
beaucoup de oassins d'importance secondaire,
il est vrai, les ouvriers ne sont pas syndiqués.
Ceux-là, certainement, continueront a travailler
et même dans les grands centres, entre
autres le Pas-de Calais, nous savons que l'idée
de la grève générale n'est pas envisagée avec
enthousiasme. »
Le secrétaire général de la Compagnie des
mines de la Loire, a dit de son côté.
« Jl y a beaucoup de choses contradictoires
dans le texte des résolutions votées par le
comité iédéral national des mineurs. Je n'es-
saierai pas de les mettre d'accord, mais laissez-
moi vous dire quo je no crois pas â la grève
générale. Pour le inom mt, I o ganisation des
syndicats de mineurs n'est pas assez puissante
pour entrainerunpareil mouvement. Maiscequi
n'est pas vrai aujourd'hui, peut le devenir à la
longue.
" — Quel est le nombre des mineurs en
France — cent quatre-vingt mille environ. Vous
voyez do quelle importance serait uno pareille
grève et quelles seraient ses conséquences. En
ce moment, le stock de charbon n'existe pour
ainsi dire pas, ou plutôt il commence seule-
ment à se reconstituer.
» Si les mineurs désertaient tous la mine,
avant huit jours il n'y aurait plus un seul mor-
ceau de charbon en France et toutes les indus-
tries seraient arrêtées. Les bateaux ne pour
raient plus partir, les chemins de fer ne cîreu
leraient plus. Celte catastrophe, car ç'en serait
uno. sera, sans doute, évitée, du moins il faut
l'espérer. En ce qui concerne nôtre Compagnie,
nous croyons que nos ouvriers ré lécbiront à
deux fois avant de cesser le travail. »
Chalon-sur-Saône, 27 février,
Neuf nouveaux prévenus, inculpés do vio-
Ien es contre les usines, ont comparu, hier
après-midi, devant le juge d'instruction D'au-
tres p évenus, a i nombre d'environ cinquante,
comparaîtront ultérieurement.
Montceau-les-Mines.
Des arbres du talus du chemin de fer P -L.-
M. ont été coupés. Une plainte a été déposée
au parquet, et les gendarmes ont reçu 1 ordre
do surveiller la voie, afin d'éviter de sembla-
bles faits.
Dans le meeting habituel qui a eu lieu hier
après-midi, sur la place de l'Hôtel-de-Ville,
M. Merzet, président du Syndicat, un des dé-
légués envoyés à Saint-Eliénne, a déclaré quo
l'impression que les délégués rapportent de
Saint-Etienne et d • Firminy, est que les gré-
v stes doivent continuer la lutte, et qu'ils auront
l'appui des forces ouvrières.
H a ajouté qu il ne pouvait pas donner en
plein air des explications sur sa mission, mais
qu aujourd'hui quatre réunions privées seraient
tenues successivement et dans une salle close.
M. Ghalmandier, un autre délégué, a parle
dans lo même sens :
« si la grève n'a pas été sanctionnée immé-
diatement, a t il dit, l'on peut néanmoins
compter sur toutes les organisations. »
Mi Maxence Boldes a pris ensuite la parole:
« Vous venez, a-t-il dit, de remporter uni vic-
toire dont vous n'avez peut-être pas aperçu
toute l'importance, car, depuis la réunion de
Saint-Etienne, c'est l'ensemble des mineurs
qui prend la direction du conflit, ce qui don-
nera a toutes les organisations lo temps néces-
saire pour leur permettre d'arriver, ensemble,
sur la ligne de combat afin de mieux supporter
le choc. »
L'ordre du jour do la continuation de la
grovo'a été voté à l'unanimité.
Glermont-Eerrand, 27 février.
Le jugo do paix do Montaigut-en-Combrailles
a rendu son jugement dans le pro ès intenté
par la Compagnie de Ghatillon et Commentry
a 38 ouvriers mineurs pour rupture du contrat
de louage.
Le jugement condamne los vingt-trois ou-
vriers mineurs qui ont rompu le contrat, à
retirer leur livret dans la huitaine.
A PA1ÎTIR 1>V «5 MARS PROCHAIN
80 1DENAVE suoeosseur actuel/emoiit 20, plaoo dit
Caoito'a, TOU/OL/39, sera transféeSa rua Lafayette 7.
BULLETIN FINANCIER
Paris, 20 février.
Lo marché resto assez dll'llcHo à juger. Los
caisses publiques font des achats assez impor-
tants. Londres, excité par dos espérances do
paix au Transvaal, montro los dispositions les
plus fermos ; cepondant l'ensemble do la cote
est mou et nos rentes défendent avoc peine,
pendant la plus grando partie clo la séance,
leurs derniers cours de clôture. 11 est bien cer-
tain quo lo ministère do défense républicaine
n'ost point un ministère do défense sociale et
financière. Quelques inquiétudes no sont pas
absolument sans raison. La rente tombe un
instant à 102 12 et remonte sur un mouvonient
piovoquô par l'approche de la rôponso dos pri-
mes à 1 2 22 l|2.
Lo groupo des établissements do crédit est
toujours le plus sensible aux émotions de la
politique pa, lemcntairo. Ils sont un pou lourds.
Lo Lyonnais Unit à 108; lo Comptoir d'escompte
est à 576, la Sociôlô Générale l'ait 617 comme
hier.
Les Chemins français n'aiment pas beaucoup
les bruits de giève; leurs recettes sont d'ail
leurs en diminution, bien qu'on ait dù s'y at-
tendre. Leurs cours ont retiétè une tendance
un peu découragée. L'Extérieure à'fa 22 IpJ. Lo
ministère est démissionnaire, et ces démissions
posent toujours un point d'interrogaii-in. Fai-
blesso nou .ello sur la Thomson à l.l.'A. Le Mé-
tropolitain est à 488. Un peu de réalisation sur
la fraction à 110. Lo Bio arrête sa hausse à
1.505. Le Suez est a -8 682, en légère baisse.
Terminons cet instantané du marché, en
disant que la clôiure a valu mieux,sensihlemont
mieux que lo début ot quo nous pouvons espé-
rer pour demain un peu plus d énergie.
C'est avec une extrême régularité quo nous
répondons gratuitement à toutes les demandes
de renseignements qui nous sont adressées
c'est pour nous le plus sérieux do nos devoirs
Ot nous croyons qu'il no passe pas inaperçu.
Notre service do contentieux d'affaires de
bourso a également rendu et rend journelle-
ment los services los plus réels à ceux qui s'a-
dressent à notre intervention.
DE LAVIOERIB,
22, place Vendôme, Paris.
LE REVE DEVENU REALITE
Quelle jeune fille n'a pas révé dans les
moments de silence et de solitude? Quelle
est celle dont le regard plongé dans un
vague plus ou moins lointain n'a pas
donné cours à ses aspirations? Bien peu,
j'ensuis sur, pas une peut-être. Mais il est
un rêve que plus d'une, hélas, a fait cha-
que jour, un réve dont la réalisation était
pour elle une question de vie. Ce réve,
c'est d'avoir la santé ; car elles sont nom-
breuses celles qui, à 18 ans, sont pâles,
tristes, affaiblies et anémiées, et leur plus
ardent désir est d'avoir des joues roses,
une santé florissante, seul gage d'une vie
heureuse et longue.
Mlle Carmen Ambaille, de Montpezat
Lot-et-Garonne), âgée de 18 ans, atteinte
d'une profonde anémie, a vécu dans le dé
sespoir et l'affliction. Elle voyait sa vie
abrégée par cette maladie.
« Atteinte d'anémie, écrivait-elle, j'ai
passé des jours bien tristes jusqu'à 18 ans
J'avais d'abord éprouvé une grande fai-
blesse puis un abattement complet. A la
moindre marche, j'étais exténuée et- rie
pouvais plus faire un pas. Je ne supportais
plus aucun aliment car après chaque repas
j'étais prise de vomissements suivis de
malaises douloureux. J'étais en outre
d'une mortelle pâleur qui e.frayait tout
mon entourage. Je passais, aux yeux de
tous, pour poitrinaire. Aucun remède n'a^
vait eu d'action sur moi ; ce ne fut que
lorsque j'eus employé les Pilules Pink que
je pus croire à une guérison prochaine
Par la conîinuation de ce traitement, le
réve est devenu réalité, car j'obtins un tel
soulagement, je redevins si gaie et si vail-
lante, que je nie sens aujourd'hui en bon
état de santé.
Ce n'est que par la richesse que les
donnent au sang qu'elles lui permettent de
faire disparaître l'anémie, la chlorose, la
neurasthénie, les rhumatismes et toutes
les maladies produites par la pauvreté ou
l'affaiblissement du sang. Elles seront éga-
lement souveraines contre les affections
coutumières à la mauvaise saison et con-
tre leurs suites funestes. Ces Pilules sont
en vente dans toutes les pharmacies et
au dépôt principal : Gablin et G0, cité Tré-
vise, Paris. Trois francs cinquante la
boite et dix-sept francs cinquante par
6 boites franco contre mandat-poste.
Casimir CHIR
Voici le seul beau côté du rhumatism -
de la. bronchite chronique, de la perte
d'appétit et de sommeil, et de l'anémie :
Ruesnes, le 26 avril 1900.
Messieurs. Depuis quelques années, j'étais
atteint de rhumatismes. Je souffrais, en outre,
d'une toux chronique qui était dégénérée ou
bronchite et m avait enlevé l'appétit et lo som-
meil. Aussi mon état de faiblesse s'aggravait
do jour en jour au point que, profondément
anémié, il me lut impossible do me livrer fi
aucun travail.
C'est arrivé a cette situation que j'eus re-
cours à votre Emulsion Scott dont jo suivis
l'usage d'uno façon régulière. Un mieux sensi-
ble s'opéra bientôt dans mon état do santé : j3
souffrais moins et mou appétit était retrouvé.
L'amèlLration s'accentua rapidement ot c'est
complètement rétabli que je vous adresse au-
jourd'hui mes meilleurs remerciements ot
^expression de ma reconnaissance.
Casimir CUIR.
Le seul beau côté delà maladie en est la
guérison. 11 n'y a aucune joie ni aucun
réconfort à moins que l'on ne puisse re-
couvrer la santé ; mais voyez, dans le cas
ci-dessus, cela fut accompli par l'Emulsion
Scott sans aucune difficulté. Songez donc
un seul instant aux centaines de mille
personnes qui profitent chaque jour de
l'Emulsion Scott. Les enfants l'absorbent
pour prendre des muscles et de la force et
se débarrasser de leurs rhumes et tendan-
ces à la débilité. Les phtisiques la prennent
pour perdre la toux et vaincre l'atl'aiblis-
seinent causé par la maladie. Certains la
prennent pour l'anémie, la bronchite et
bien d'autres maladies ; et, dans tous les
cas et dans chacun en particulier, le tra-
vail le plus important de l'Emulsion Scott
sera de relever l'état général de la santé,
de so'"te que ces maladies non seulement
disparaîtront, mais auront bien du mal à
rentrer de nouveau dans l'organisme. Il
est difficile, en effet, à la maladie ou affec-
tion locale de toute espèce, d'avoir prise
sur un corps sain et vigoureux.
On peut distinguer la véritable Emulsion
Scott par la marque de fabrique, d'un pé-
cheur tenant un gros poisson sur son
épaule ; aucune forme d'huile de foie de
morue, excepté celle vendue sous notre
marque de fabrique, ne sera aussi agréable
à prendre ou aussi efficace pour l'orga-
nisme. C'est la véritable Emulsion Scott
qu'il vous faut et nous pensons que vous
vous assurerez bien que c'est elle que vous
recevez, même si c'est seulement pour
l'essayer et voir ce qu'elle est et ce qu'elle
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HONTPELL1EH.
Du 27 février
Capitole. — A 8 h. 1(4 (tout enfant. ac:om-
pacne d'une grande personne, ne paiera que
IA DETTE EXTÉRIEURE DU PORTUGAL
Paris, 27 février
M. Kugène Guérin, interpellant au Sénat le
ministre des affaires étrangères, a déclaré
qu'en 18U3, le gouvernement portugais a brus-
quement réduit des deux tiers de 1 intérêt de
sa dette extérieure, et qu '. du jour au lende-
main, la situation de nombreux porteurs iran-
çais était devenue celle do gens spoliés.
M. Delcassé dans sa réponse, a assuré le
Sénat qu'il entendait obtenir du Portugal qu'il
revienne sur les mesures do spoliation qu'il a
prises, et qu'il n'hésiterait pas, en cas do be-
soin, à user pour so faire écouter, des moyens
qu il a entre les mains.
Or, uno dépêcho do Lisbonne nous apprend,
quo, à la Chambre des députés portugaise,
M. Arroyo, ministre des all'aires étrangères,
interrogé' hier même, sur lo règlement do la
Dette extérieure, a déclaré ponctuellement et
scrupuleusement :
« l_o gouvernement, sauvegardant entière-
mont l'autonomie financière du pays, ne
pourra ticcepter, sous aucune forme, un oon-
trole, mémo indirect, ni accepter un traite-
ment financier qui puisso excéder les ressour-
ces du Trésor. »
PETITES NOUVELLES
37 février.
A pat tir du 1" mars 1909, le service dos colis
postaux avec déclarai ion do valeur et contre
remboursement (maximum do MX) francs) sera
étendu aux relations do la Franco y compris
Im.orso et l'Algérie avec lo Portugal parla
voie des paquebots français de liordoaux t
Lisbonne.
PARIS
Du 38 février.
Alcools. — Courant, 30 25; mars-avril. 80 23;
4 chauds, 81 8&. Cote, 3:j »». „ ,„
Sucres. — Courant. 27 75 ; 4 de mars. 23 13&t
4 de mai, 28 5 • : 4 d'octobre. 2 5 7...
Bios.— Courant. 19 H); mars V.) 95 ; 4 de mar*
20 :i > ; 4 de mai. 2 l 7%
Farines. - Courant, 25 85 j mars, 2 a 40 {
4 du mars, >5 85 ; 4 do mai, 2J
sucres roux, sucre3 rat-
Four recevoir GttATMTEMENT
un fltoO échantillon de « BOUILLIE de CROISSANCE »
il suffit d'envover ce bon avec nom et adresse a la
du Parfait Nourricier", 70, rue Ko:heob^uurt, a PAHis.-
C'est la seule farine alimentai"
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plèle et phosphatée, S^^Reièvamant d'un Convalescent,
Croissance d'«" ^«ntf d'un Vjeillard.
'Acmdsinle da IM*«-0,
, IT..O, i,«-nr Bti 1H Mc' >mnal^a'i>WdU*th*ff-*
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

MARCHÉ DE BORDEAUX
Du 26 février.
• Ble. — On cote par 100 kilos: blés Garonne
lu francs.
Farines. — Marques à cylindres supérieures,
de 27 à 27 25, prenni rc-s marques de 25 75 à 27,
meules do 25 25 à 25 50.
S'ons et repasses, — On cote : sons gros de
M B0 à 14 75, ordinaires 13 75 à 14.
Repasses. — Fines 14 50 à 14 75, Plata 12 50
à 12 75.
Maïs. — On cote : Oinquantini de 19 75 a 20,
C.alatz de 17 25 à 17 50, Plata roux do 16 à 10 25,
Amérique blanc 16 25 à 18 50.
Avoines. — On cote : Poitou de 10 50 à 19 75.
Bretagne 19 à 19 25, Algérie 17 à 17 25.
Seigles. — Sans all'aircs. On cote : Pays de
16 à 10 25.
Orges. — Pays de 17 25 a 17 50.
Calés, _ Vendu 90 sacs Nouméa à 97 francs,
100 sues Porto-Gtibello, non gragé, à 50 !r. les
50 kilos.
AUBE flastel.inudary.
Mercuriale, du marché du 25 février :
Blé blanc, lrc qualité, l'hectolitre, 16 fr.»»;2e,
15 50 ; 8e, 15 25 : blé roussrllon. Ire quai, 10 ».>;
2e, 15 50; 3e, 15 25 ; blés divers, Ire quai., 15 »»;
2e, 14 75; 3e. li 50;maïs,Ire quai, 11 75;2e, 11 50;
orge, Ire qualité, 10 ; 2e, 9 50 ; avoine lrc qua;
lité, 9 »,>; 2e, 8 51: vesces noires, 20 ; rouges, 1S ;
seigle, »»; fèves, 13 50; haricots, 21 ; pois , 22;
lentilles, £9; pommes de terre, 4 »».
Foin, les 100 k., 7 »» ; luzerne, 8 »» ; sainfoin,
8 fr. »»; paille ; 3 »» .
Farine de froment, Ire qualité, la balle. 33 ;
2e. 81 ; son, les 100 kilos, 12 50 ; repasses, 13 50;
80 degrés, de 45 à 48 fr.; 3[0 de marc 86
degrés, 46 l'r. Vins à distiller, de 20 à 25 c.
le degré.
Vins : Aramon blanc, de 8 à 10 fr.; Ara-
mon de plaine, de 5 à o fr.; Aramon supé-
rieur, de 7 à 8 fr.; Montagne, de 9 à 10 ;
Montagne de choix, de 10 à 12 ; Montagne
supérieur, de 12 à 13 ; Pelit-Bouschet, de
7 à 9 fr.; Alicante-Bouschet, de 18 à £0 fr.
CHEMIN DE FER D'ORLÉANS
SB 1
m
Du 20 Février
(Par dépêche télégraphique)
AU COMPTANT
Cours Cours
'précède, du jour
Q
P
o
fa
pSn, Ire qualité, le kilo, 30 cent.; 2c, »».
Vin rouge, l'hectolitre, 15fr.; blanc.»».
Viande do bœuf, le kilo 1 50; veau, 2»»; mou-
ton, 2 »»; cheval. 1 20; porc. 1 80.
Bois de chauffage, le stère 13 fr.; charbon de
bois les 100 kilos. 9 fr. »»; houille, 5 50; coke, 5.
Poules, de 3 ù 4 75.
Œufs, 0 80 la douzaine.
MARCHÉ DES VINS
Nîmes. — Alcools : Spi bon goût, de vin
La Compagnie d'Orléans délivre toute
l'année des billets d'excursion comprenant
les trois itinéraires ci-après, permettant de
visiter le Centre de la France et les sta-
tions thermales et hivernales des Pyré-
nées et du Golfe de Gascogne.
Premier itinéraire. — Paris, Bordeaux,
Arcachon, Mont-de-Marsan , Tàrbes, Ba
gnèrcs-dc-Bigorre, Montreieau. lîagnères-
de-Luchon , Pierrefitte-Neslalas , Pau ,
Bavonne. Bordeaux, Paris.
23 itinéraire. — Paris, Bordeaux, Arca
Chon, Mont-de-Marsan, Tarbes, Pierrelittc-
Nestalas, Bagnères-de-Bigorre, Bagnères-
de-Luchon, Toulouse, Paris (viâ Montau-
ban-Cahors-Liir.oges ou viâ Figeac-Limo-
ges).
3S itinéraire. — Paris, Bordeaux, Arca-
chon, Dax, Bavonne, Pau, Pierrefltte-Nes-
talas, Bagnères-de-Bicrorre , Bagneres-de-
Luclion, Toulouse, Paris (viâ Montauban-
Cahors-Limo^es ou viâ b"i.a;eac-Lnnoges).
Durée de validité, 30 jours.
Prix des billets : lrc classe, 1«3 fr. 50;
2« classe, 122 fr. 50.
3 0/0
3 0/0
3 1/2 0/0
Dette tunisienne
EH Consolidé anglais.
Egypte unifiée —
Russe 1880
— 1859
— 1893
Autriche or
Hongrois 4 0/0
Espagne extérieure —
Italien
[Banque de France
Crédit foncier
Comptoir d'escompte. ..
Crédit lyonnais
Sociéié générale
Midi
Orléans
jParis-Lyon-Méditerran.
g Nord
2 Ouest
f—t llïef
O
20
20|
75
75
90
7 i
25
30
Bst. .
Est-Algérien —
Ouest-Algérien .
Bône-Guèlma. ..
Autrichiens
Lombards
Nord-Espagne.. .
Portugal
iSaragosse ,
102 15
10 ) . r 5
102 90
40 't
.93
108
102
103
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.59
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3810
660
580
109 3
616
13) .
1720
1 785
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1051
735
633
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140
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102 15
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102 80
A93 50
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101 93
101 85
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72 20
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D300 ..
ced ..
577 ..
1085 ..
618 ..
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1785 ..
2>95 ..
1098 ..
1060
733
Gis ..
755 ..
iu v.
192 ..
78 50
(Ville de Paris 1835 —
— 1869...
— 1871....
— 1875....
— 1876...,
— 1892
Foncières 1879
— 1883
— 1885
Communales 1879
— 1830
Midi
Orléans—
Lyon (fusion)
(jïOuest —
*MSst
Nord
Est-Algérien
Ouest-Algérien
Pïône-Guelma
Saragosse
Nord-Kspagne
Portugais
Autrichiens
Lombardes anciennes.
Suez
Panama 5 0/0
Panama lots
Oural -Volga
CHANGE
Hambourg
Londres
Londres (chèques)
Madrid (papier court).
Madrid (papier long). .
BOURSE DE
3 0/0 102
31/2 0 0
Ottomane... 5Î.0
50
557 25
430 •
410 50
5J8
505
370
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475
48 )
E0)
461
403
463
4SI
46: ..{
467 ..
44S ..
4'i0 ..
457 ..
850 50
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MIS ..
453 50
370 ..
640
27
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501
553 75
481 50
410 50
537 ..
561 ..
370 ..
503 ..
454 50
471 ..
48 1 ..
505 ..
401 ..
468 ..
462 50
46 L ..
462 75
466 25
4'iS ..
457 ..
436 . .
852 ..
2 8 50
315 ..
4 9
370 ..
!î28 50
.90 ..
50
10
121 15/16
23 19 1/2
25 22 ./.
300 ./.à ... ./.
360 ./. à ... •/•
ONDRES
Italien 05 6)
Suez 3370 ..
Egypte 535 80
3 0/0
3 0/0 amortissable
3 1/2 0/0
Espagne (extérieure). ..
Italien 5 0/0
Portugal 4 0/0.
Turc 4 o/o
Banque de France
Crédit foncier
Crédit lyonnais
Comptoir d'escompte. ..
Banque de Paris
Banque ottomane
Méridionaux
Suez
Gaz de Paris
Rio-Tinto
De Beers
Goldlields
East lland
Rand mines
Sosnowice (action)
Oural-Volga
Banq. de France, esc.
BOURSE DE TOULOUSE
Fonds d'Ktal français. — 3 0/0 Porteur,
102 80; 8 0/0 amortissable, 100 50 ; 3 1/2 1394,
poi tCWi 102 85.
Fonds d'Etat étrangers. — Hongrois
40/0, ; Russe ISM ; Russe 1839,
; Russe consolidé, ; Extérieure
estampillée, 4 0/0, 72 45 ; Ottoman, série D,
; Chinois 4 0/0,
Valeurs diverses (actions). — Est, 105> ;
Paris-Lyon-Méditerranée. 1790 ; Nord, 2290;
Midi, 1 05; Orléans, 1715; Ouest, 1 90 . . ;
Banque ottomane, ; Saragosse, 230. ;
Nord-Espagne, 195 ; Moulins du Razacle,
; Mines de Carmaux, ; Société
d'électricité, ; L'Epargne
Obligations diverses. ~ Ville de Pari»
1835, ; 1871, ; 1875, 508 .. ; Com-
munales 1879 ï 8 0/0 1880, 503
1891, 400 • ; Foncières 3 0/0 1879,
3 0/0 1883, ; Moulins du Bazacl
; Société d'électricité, ; Kst vjf
cienne, 462 .. ; nouvelle, ; Midu^*
nouvelle ; NonS JQ-
nouvelle, ; (>',.,H a n-
. ; nouvelle, 437 ... Q,. 3 ' 1 »
. ; nouvelle, m*tf ; »
ancienne ; nouvelle*
102 22 i
11 0 20
102 87
•102 20
10 ) 40
102 83
72 37
9.i 30
2i 00
24 62
3800 ..
03 L ..
1092 ..
578 ..
1.10.78 ..
519 ..
0*3 ..
8390 ..
1013 ..
1514 ..
755 50
197 50
197 50
1043 ..
2435 ..
.40 ..I ...
3 0/0; av. 3 1/2.
Coin- _
xaclç^^H
93
25
24
3790
661
1082
578
1070
519
084
3330
.985
1504
763
197
197
1039
q i oo
cienne, 461 ..
cïenne, 407 .
ancienne, ...
ancienne, ...
Méditerranée
; Nord-Espagne, 1* série, 800
ragosse ancienne, 1» hypothèque,
Lombarde ancienne, ; série X, rV7i
BULLETIN Jlr.- * LUltULUUI
Du 20 février.
Une dépression s'est avancée sur l'ouest d»
la Uretagne ; lo baromètre a baissé do là»»;?
Brest ; une airo do 760"" couvro le sud du~ uon
tinent.
Stations.
Toulouse.
Fuy de-D.
Pic-du-M.
Perpig ...
Bordeaux
Bar. TU. Etat du Ciel
[7.4 10.8 S. K.. a. T.. h.
07.3 1.2 8.S.É., m. b.
61.6 —0.7 s. O., ins., i).
65. 1 15 .(1 s., faible, n
54.2 12.8 s. B„ fait», b.
Min
-1
—2
—B51
Ma*
+9
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D'une confection parfaiietH'im solidité garantie,. bas
jont toujours laits sur masure elilonnrnis-ulsuncccra.
pressii-n régulièi-esiBioccaïioDncr«teaari;cue. BfB::du
jtil toutiil «iroj* sratli ar«6 minière prsadre mesures.
Etude do M*J. DAISSE, avoué-licencié à Montauban, y demeurant, Iladité commune, sous les
| numéros 1,419 et 1,419 p. de
section F, pour une conte-
rue de la République, 63, successeur de M 8 LAhONT
X>3«3 XalOITATICKT
EN DEUX LOTS
dépendant de la succession du s/eu
vivait, charcutier, demeurant à
maisons, sois et autres natures de fonds, situés a Montauban
et à Rambouillet ou Petit-Versailles, commune de Montauban.
Joseph TUBÉRY, quand
Montauban, consistant en
1;
nançe de dix ares soixante-
dix-neuf centiares et d'un
revenu de cinquante-cinq
francs dix-neuf centimes, sur
la mise à prix de quinze
cents francs.
t'afJ/ud/cat/on de ces Immeubles aura lieu le Kicrcredi
vingt-eept mers mil neuf cent un, à une heure précise de
i'apràs-mîdi, à /'audience des criées du tribunal civil de pre-
mière instance de Montauban, au Palais de Justice de cette
ville, s/s place de l'Horloge, par devant Monsieur de Gardarens
de Bo/sse, juge au siège, ou, à son défaut, Monsieur Rousse,
juge au même siège, commis à cet effet.
Faculté au Jugs commissaire de baisser les mises
° PiU ' FRAIS ÈK MOINS BU PRIX
On fait savoir à tous ceux'
qu'il appartiendra, qu'en exé-
cuiion d'un jugement contra-
idictoirement rendu par le
Tribunal ci vil de première ins-
tance de Montauban, en date
du seize janvier mil neuf cent
nn enregistré, il sera procédé
aux ; equète, poui suites et di-
ligences de la dame Eugène
Tubéry, sans profession,
épeuse du sieur Cassaing,
employé de cirque et de ce
demie!', agissant pour l'as-
sistance et l'autorisation de
son épouse, et, en outre, en
sa meilleure qualité,, demeu-
rant et domiciliés ensemble
à Montauban, lesquels ont
jpo.ur avoué constitué M0 J.
Ouïsse;
En présence de la dame
Marie Verdier, veuve Tubéry,
demeurant et domiciliée à
M o n t a uba n, b o u 1 e va rd B lai se-
Doumerc, ayant M» Fournier
poîir avoué constitué.
A la vente par voie de liçi-
fa-tibn, de divers immeubles
ci-après désignés, dépendant
de la succession du sieur Jo-
seph Tubéry, quand vivait,
charcutier, demeurant et do-
micilié à.Montauban.
DÉSIGNATION
DES
iiiELoœ k mmm
Les immeubles dont la
vente a été ordonnée par le
jugement précité, sont les
suivants :
PREMIER LOT
Une maison, sol et terre,
situés à Montauban, boule-
vard Blaise-Doumerc, figu-
rant au plan cadastrai de
ladite commune, sous les nu-
méros 9 et 9 p. de la sec-
tion V, d'une contenance de
deux ares cinquanie deux
centiares et d'un revenu de
cent quatre-vingt-huit francs
treize centimes, su:- la mise
à prix de trois mille fram s.
DEUXIÈME LOT
Une maison, sol et terre,
situés au lieu de Rambouil-
let ou Petit-Versailles, com-
mune de Montauban, figu
rant au plan cadastral de
Suivant jugement en date
du seize janvier mil neuf
cent un. enregistré, le tribu-
nal civil de Montauban a
ordonné aux formes légales
et suivant les droits des par-
ties : 1° le partage de la suc-
cession dudit Joseph Tubéry;
2° le partage de la commu-
nauté ou "société d'acquêts
ayant pu exister entre ledit
sieur Tubéry et sa veuve,
nommé MM. Fauré et Bor-
deriès, notaires à Montau-
ban, pour procéder à la li-
quidation "desdîtes succes-
sions et communauté et
Monsieur de Gardarens de
Boisse, et, à son défaut, Mon-
sieur Rousse, juges en ce
siège, pour surveiller les
dites opérations et recevoir
les enchères, dit qu'au préa-
lable, les immeubles dépen-
dant de cette succession se-
ront licités à la barre du
tribunal en deux lots sépa-
rés et sur les mises à prix
ci-après :
Le premier lot, composé
de la maison, sol et terre,
situés à Montauban, boule-
vard Blaise-Doumerc, flgu-
nance de dix ares soixante-
dix-neuf centiares et d'un
revenu de cinquante-cinq
francs dix-neuf centimes, sur
la mise à prix de quinze cents
francs.
Dit qu'à défaut d'enchère
sur les mises à prix ci-des-
sus fixées, le juge-commis-
saire estautoriséà. ies baisser
ainsi qu'il avisera. Donne acte
à la dame veuve Tubéry des
réserves par elle faites rela-
tivement à la consistance
mobilière des succession et
communauté et à l'applica-
tion de la pénalité édictée
par l'article 792 du code ci-
vil.
Dit que les frais de partage
seront pris in bonis, ceux
exposés jusqu'à la licitation
devant être payés par les ad-
judicataires en diminution
de leur prix et en a prononcé
la distraction au profit des
avoués en cause, sur leur
affirmation de droit. Le ju-
gement dont s'agit a été si-
gnifié à avoué et à partie.
Le cahier des charges
dressé par M* Daïsse, avoué
poursuivant, pour.parvenir à
la vente des immeubles ci-
dessus désignés, a élé enre
gistré et déposé au greffe du
tribunal civil de Montauban
où toute personne intéressée
peut en prendre connais-
sance.
lots sur les mises à prix, sa-
voir :
Le premier lot. compre-
nant la maison, sol et terre,
situés à Montauban, boule-
vard Blaise-Doumerc
Ci 3.000 fr.
Le deuxième lot, compre-
nant la maison, sol et terre,
situés au lieu de Rambouil-
let, au Petit-Versailles, com-
mune de Montauban
Ci 1.500 fr. .
Fait et dressé le présent
placard par M" Daïsse, avoué
poursuivant, soussigné.
Montauban, le vingt-cinq
février mil neuf cent un.
J. DAÏSSE,
avoué, signé.
Enregistré à Montauban,
le mil
neuf cent un, folio , case
. Reçu ; un franc quatre-
vingt-huit centimes, décimes
compris.
BODZINAG,
receveur, signé.
Etude de M* D'MOUX,
avoué à Toulouse, 15, rue
des Chapeliers, successeur
de M" POLIER.
rant au plan cadastral
de ladite commune, sous
les numéros 9 et 9 p. de
la section V, d'une conte-
nance de deux ares cinquanie
deux centiares et d'un re-
venu de cent quatre-vingt-
huit francs treize centimes,
sur îa mise à prix de trois
mille francs.
Le deuxième lot, composé
de la maison, sol et terre si-
tués au lieu de Rambouillet
ou Petit-Versailles, commune
de Montauban, figurant au
plan cadastral de la dite
commune, sous les numé-
ros 1119 et 1119 p. de la
section F, pour une conte-
nante
m
H nambuîc,
€ar>,ein au ci en ; « c, M a r i a-
ges, 8, rue Roquelaine, TôuP».
Gorresp e.
ÏHfflB
En conséquence, l'adjudi-
cation desdits immeubles
aura lieu à l'audience des
criées du tribunal civil de
première instance de Mon-
tauban, par devant Monsieur
de Gardarens de Boisse, juge
au siège, ou à son défaut,
Monsieur Rousse, juge au
même siège, commis à cet
effet, le mercredi vingt-sept
mars mil neuf cent un, à une
heure précise de l'après-midi,
au palais de justice de ladite
vilie de Montauban, sis place
de l'Horloge.
Lotissement et mise E à
prix
Les immeubles dont la dé-
signation précède seront
criés et mis en vente en deux
Consulte sur toutes les cau-
ses possibles et donne les ren-
seignements et les conseils
les plus sérieux. Correspon-
dance. 4, rue Raymond IV,
Toulouse. .
Au trlbunel civil de Toulouse
Le jeudi 14 mars 1901 à
midi précis
mm wmmm
Situés dans les commu-
nes de Bretx. et de Grenade
(arrondissement de Tou-
louse.)
PREMIER LOT
Immeubles situés dans la
commune de Bretx :
une maison d'habitation,
bâtiments d'exploitation et
diverses parcelies de terre
en nature de labourable, pà-
tus et jardin, le tout d'une
contenance totale do cinq
hectares cinquante - quatre
ares vingt-cinq centiares.
Mise à prix.. 100 fr.
DEUXIÈME LOT
Immeubles situés dans la
commune de Grenade :
Trois parcelles de terre en
nature dé labourable et pré,
aux lieux dits « Ballats » et
< Martinetto », d'une conte-
nance totale d'environ un
hectare "soixante-deux ares.
Mise à prix. . 100 fr.
Pour extrait :
DEMOUX, avoué, signé.
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15
15
15
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Cent
7
100 4
12
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Millt
G5
»»
30
100
100
12*! 100
nou'0-53
Cent MilU.
Seibel n»l. bout. 050
MOI Goudcrc, id.
Alic. Terras n»20, id.
[,e meilleur aliment
des Enfants, spécia-
lement reiommanii
par les Médecins. —
Employée dans le$
crèches de Paris.
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10
40,
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id.
id.
25 f. i
25 f. B
12 f. J»
20 f. g'
30 f. t
seur MONTESTRUG (Gers).
LE REVERS DU SUCCES
Quand une découverte intéressant le monde entier s'est
produite, les frelons se pressent autour de la ruche de l'in-
venteur pour goûter au miel qu'ils n'ont pas récolté. C'est
ce qui devait fatalement arriver pour le Fer Bravais en
gouttes concentrées, le plus puissant remède de la théra-
peutique moderne qui a mis justement sa confiance dans
le fer assimilable, le fer, source de toute force et de toute
santé. Le rôle que le véritable Fer Bravais est appelé a
jouer est trop décisif pour qu'on l'abandonne un seul
instant aux doublures de la concurrence.
errasse
31 .
Précieux contrôla Toux, Rhumes,
Coqueluche, insomnie, etc.
PARIS. 20 et Ï2, r. Erouot.
Tf AU de 15 ou
il HO il 25,000 francs
par an pour commanditaire
ou associé, avec apport d'en-
viron 50,000 francs dans ex-
ploitation à Paris. Brevet
nouveau. Affaire de 1erordre,
intéressante et sûre. Ecrire
C. Dhennin, 73, avenue de
Wàgram, Paris.
sf9ssa3TiTi.Tr. ntn n a csstRSjns, es
B*ÈVETe !S 5ï=2|=3!^^ 5!i s rs TEMS
SEUL FAerUCANTV^ §g
fABRICATOn^fegepsfj^f M ED&tLLK
SPÉCIALE ^isi? «y^OEiî CiASSÊ
Sjuleyjti Otracl, 55, t*, rus Pateraps, S
Le bancago, que la maison ne fabriqua
fue 8V.r mesure, est exempt de eoos-
eîjisse, son «sage ne donnant nucttno fa-
tigue ; c'est le eeu\ qui puisse coiiteniif
HERHiB et la nuit et le Jour. La répa-
tetica d9 ee-T précieuses qualités l'a
fait adoptar par tous les malade» SOE-
tiïiîsda tau? csati§ sî d* ieu? bien-etîs.
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meilleure garantie (sans phrases) do son efficacité certaine contro la
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Imprimerie spéciale. Le Gératit : A. BESSON.
LIGNE DE PARIS-CAPDENAC-BRIVE
DÉPARTS : ARRIVÉES :
Matin (Capd.) 12 02 Matin (exp.l. 12 27
4 55 Mat. (Tesson) 8 37
6 52 Mat. (Viilef.) 9 51
7 05 Matin (expr.) 10 58
9 18 Soir (expr.). . 4 »»
1 02 Soir (St-Sulp) C 18
2 10 Soir (omn.). . 8 28
4 01 Soir(Tesson.) 10 31
0 40
Matin (Brive)
Malin (expr.)
Mat.(S l -Sulp.)
M ai. (Tesson.)
Soir (express)
Soir (St-Sulp.)
Soir (omn.T. .
Soir (Viilef.).
TOULOUSE A GAHÔRS ET PARIS
Matin (omn.).
Êîaiin (omn.).
Soir (exp.). ..
Soir (exp.). ..
Soir (omn.)..
Soir (direct)..
Soir (exp.). ..
0 30 Matin (expr.) 8 59
9 16 Soir (expr.).. 12 14
1 »» Soir (direct). 7 51
2 43 Soir (expr.).. 10 35
3 18
5 45
8 40
LIGNE
DÉPARTS :
Matin (rap.). .
Matin (expr.)
Matin (omn.).
Soir (Mont.).
Soir (expr.). .
Soir (Mont'.).
Soir (omn.)..
Soir (expr.) ..
Soir (Ageri) ..
Soir (Mont.)..
Soir (expr.). .
BORDEAUX
8 19
8 59
12 53
12 14
4 49
7 51
9 30
ARRIVÉES :
4 DD Matin (exp.). 3 49
5 30 Malin (mixte)
9 16 Matin (Mont.)
1 »» Soir (omn.). .
1 14 Soir (exp.).. .
2 43 Soir (expr.). .
3 18 Soir (Mont.).
5 10 Soir (omn.)..
5 45 Soir (Mont.). 10 35
8 40 Soir (rapide). 10 51
11 48
LIGNE DE CETTE
Matin (expr.) 3 57 Matin (rap.). 3 49
Malin (omn.). 6 45 Mat. (de Nar.) 8 30
Matin (expr.) 9 38 Matin (expr.) 8 52
Matin (omn.). 10 02 Matin (omn.) 11 26
LIGNE DE CETTE (suite)
DÉPARTS :
Soir (expr.). .
Soir (omn.). .
Soir (expr.). .
Soir (mixte).
Soir (rapide) .
Soir (mess.).
ARRIVÉES :
12 45 Soir (expr.).. 12 43
2 39- Soir (omn;).. 3 05
5 05 Soir (expr.). . 4 53
6 30 Soir (Casteln) 6 29
11 03 Soir(ex. ctom) 7 42
11 47 Soir (de Nar.)' 9 15
Soir (expr.).. 11 34
au Jh.
PERPIGNAN ET FRONTIÈRE (Espagne)
CASTRES ET CARMAUX P r CASTELNAUDARï
Matin (Castr.) 3 57 Matin (Gast). 8 30
Matin (Carm.) 6 45 Soir (Albi)..'. 12 43
Soir(Carm.).. 12 45 Soir /Carm.). 3 05
Soir (Carm.). 5 05 Soir (Carm.). 6 29
6 30 Soir (Cast.). . 11 34
DETARTS :
Matin (exp.).
Matin (omn.)..
Matin (exp.).
Soir(express)
Soir(express)
Soir (rapide).
ARRIVEES:
3 0/
6 45
9 38
12 45
5 05
11 03
Mat. (rapide).
Matin (exp.).
Soir (expr.). .
Soir (omn.). .
Soir (exp.).. .
Soir (exp.)..
49
K5!
11
3 05
7 42
LIGNE D'AUC-H
(Mat,).
Soir (Castres)
Matin (î
Matin (St-G.).
Matin (Mat.).
Matin (St-C.).
Soir (Mat.)...
Soir (St-C.)...
Soir. (Mat,)...
Soir (St-G). ..
6 34 Malin (St-C).
,6 58 Matin (Mat.).
8 50 Soir (St-C.). .
9 50 Soir (Mat.). ..
1 20 Soir (St-G.)..
1 41 Soir (Mat.)...
5 12 Soir (St-C.). .
5 31 Soir (Mat.)...
8 04
8 22
12 40
12 57
6 37
7 04
8 12
8 33
LIGNE DE BAYONNE
DÉPARTS: ARRIVÉES:
Matin (omn.). 12 15 Mat. (Mont). 8 14
Matin (omn.). 6 12 Matin (Pan.). 11 59
Mat. (omn). .. 9 32 Soir (omn.). . 3 12
Soir (expr.). . 1 10 Soir (exp.)... 4 44
Soir (Pau.). .. 2 47 Soir (Pau). .. 8 01
Soir (Mont.).. 6 09 Soir (exp.).. . 10 40
LIGNE DE LUCHON
40 Feuilleton du 27 février 1901
Matin (omn.).
Matin(omn.).
Soir (expr.)..
Soir (omn.). .
Soir (omn.). .
6 12
9 32
1 10
2 47
6 09
Matin (exp.) 11 59
Soir (omn.). 3 12
Soir (omn.). 8 01
TOULOUSE SAINT-GIRONS
DEPARTS :
Matin (omn.).
Matin (omn.).
Soir (omn.)..
Soir (omn.)..
ARRIVEES :
6 12 Matin (omn.) 8 14
9 32 Matin (omn.) 11 59
2 47 Soir (expr.).. 4 44
6 09 Soir (omn.).. 8 01
LIGNE DE FOTX-AX
Mat. (mixte). 6 01 Mat. (Tarasc.) 8 40
9 14 Soir (omn.).. 12 26
9 20 Soir (mixte). 3 48
1 38 Soir(ex.Foix) 8 23
6 »» Soir (mixte). 9 35
LIGNE DE TOULOUSE A SAINTE-FOI
(Gare Roguet)
Matin 8 10 Matin 7 30
Soir.. 1 5 Soir.. 12 30
Soir. . 5 45 Soir. . 5 !>>
Mat.(ex.Foix)
Matin (omn.).
Soir (mixte)..
Soir (mixte). .
PAR
FÉVAL
DEUXIEME PARTIE
L'aventurier» malgré lui
V
RENARDS ET PHILISTINS
- Maître Grelot, dit Roger, ce n'est
pas le moment de plaisanter.
Le gamin de Paris jeta à ses pieds un
énorme crampon qu'il venait de descel-
ler avec la seule aide de sa hache.
— On fait ce qu'on peut, patron, répli-
qua-t-il. A défaut de merles, on mange
des grives. Si le seigneur Malgache ne
trouve pas de renards à la portée de sa
main, qu'il prenne les chevaux. Ce sera
toujours assez bon pour les philistins !
eiZ*^ la paille à la ( l ucue des
cneyaux, ordonna aussitôt Mornaix nui
avait compris du premier coup le stra
tagème de Grelot.
y
— Caraï ! murmura le Malgache avec
admiration. Le demonio a plus d'esprit
qu'il n'est gros 1
— Mais, objecta Roger, les renards de
Samson étaient pour incendier les mois-
sons des infidèles, il n'y a pas un grain
de blé à dix lieues à la ronde.
— C'est juste, dit le Malgache. Et Sam-
son avait tics portes ouvertes pour faire
orlir ses renards.
Des coups de haches pressés retenti-
rent au dehors, et le mur en bois, privé
déjà de la majeure partie de ses attaches,
oscilla sur sa base.
— Ma parole ! s'écria joyeusement
Grelot, les beaux esprits se rencontrent.
Nous, sommes tombés justement, ces
messieurs et moi, sur la même mécani-
que. Attention 1 nos quatre chevaux
sont-ils prêts.
— Us sont prêts.
— Les autres ont-ils leur fourrage
sous leur queue ?
— J'attache la dernière botte de paille.
— Dôhalez la lampe et ne bougez
plus !
Mornaix jeta sa pioche. Une tranchée
profonde laissait à nu le pied des troncs
tout le long de la cloison.
Au dehors, on était en belle humeur
comme à l'approche d'un bon tour. Des
chuchotements bourdonnaient, coupés
par des éclats de rire contenus. Aux
bruits de la hache s'ajoutait le son sourd
de la pioche attaquant la terre de l'autre
côté du mur.
Grelot avait achevé sa besogne, et
pourtant il ne descendait point.
— C'est grand dommage, dit-il, de
perdre tant de bons chevaux. Il y aurait
là do quoi se faire des rentes. Mais il ne
s agit pas seulement de prendre la clef
des champs, il faut encore rendre la
poursuite impossible.
flî^T9^ ta T û « on "i à . vaT:tt son Pesant d'or!
i dit Miguel attendri.
Mornaix avait largué lui-même la
rde qui suspendait la lampe tu pla-
fond II se trouvait auprès de' Roger qui
tenait en bride les quatre chevaux tout
sellés.
•— As-tu compris, copain ? demanda-
t-il.
— A peu près, répondit Roger. Nous
i allons nous faire rompre les oa.
— Nous les tenons ! disait-on au de- ;
hors.
— J'espère bien, ajouta l'Oiseau-Jaune,
que Vos Seigneuries donneront pour le
dégât des dommages-intérêts équita-
bles !
— Voilà du vrai Français, mon notaire,
hein ! ricana Grelot à cheval sur une
pièce de charpente : dommages-intérêts!
Ça fait penser à l'étude !
Malgré lui, en effet, Roger songea à
maître Piôdaniel.
— Holà ! monsieur le comte ! cria du
dehors la voix de Jonathan Smith, m'en-
endez-vous ?
— Je vous entends, répondit Mornaix.
— Sommation d'usage ! grommela
Grelot. Tenons-nous bien : il va mentir.
— Monsieur le comte, reprit Jonathan,
vous êtes là quatre braves nommes mais
nous sommes ici quarante qui n'avons
pas froid aux yeux.
— Cela fait dix contre un, calcula
Mornaix.
— Juste. Mais vous croyez avoir l'a-
vantage de la position, n'est-ce pas ?
— C'est notre opinion.
— C'est votre erreur, monsieur le
comte. Nous ne vous attaquerons pas
par la porte, ce qui exposerait les pre-
miers entrants à vos coups. Nous ne
voulons pas perdre une once de sang au
jeu que nous allons jouer. L'idée est de
moi...
— Et de moi, intercala Grelot. Moitié
partout 1
nnTil 0 ^ *ïve?,' Poursuivit Jonathan,
SSiff Ç» ent ?nas assez à manier mes
cartes. Jusqu'à présent vous n'avez nas
été heureux avec moi
P
A}'\T US 0nta viol emment aux joues
de Mornaix, mais il répondit avec
canne :
— Toute partie a sa revanche. Qui
vivra verra.
— Juste ! dit encore Jonathan Smith.
Peur voir, il faut vivre. Or, vous êtes
morts, si je veux. Derrière ce mur que
vous regardez comme un abri, vous ne
valez pas mieux qu'en rase campagne ;
ce mur va disparaître â mon comman-
dement aussi vite qu'un décor de théâ-
tre, et lorsqu'il sera tombé, il n'y aura
plus rien entre vous et nos carabines.
— Alors, pourquoi parlementer, Jo-
nathan Smith?
— Si je vous disais que c'est pour
épargner votre vie, vous ne me croiriez
pas, monsieur le comte. Mais il y a avec
vous vingt chevaux dont six m'appar-
tiennent. En mon nom et aux nom de
ceux qui réclament les seize autres, je
vous offre capitulation.
— Ils sont supérieurement placés, dit
Grelot. On peut faire une magnifique
omelette de coquins. Allumez les mè-
ches.
Le Malgache et Mornaix approchèrent
de la lampe deux poignées de paille
qu'ils tenaient à la main.
Les choses étaient ainsi à l'intérieur de
l'écurie : seize chevaux libres, sans har-
nais et portant des bottes d'herbes sè-
ches derrière la croupe, étaient rangés
sur une seule ligne en face de la cloi-
son.
Mornaix et Miguel restaient l'un près
de l'autre la mèche à la main.
Grelot restait à son poste dans la char-
pente.
Roger tenait les chevaux sellés.
— Vous ne merépondez pas '? demanda
Jonathan. On ne vous sommera pas deux
VOIS I
f
Grelot arc-bouta son co

LE NUMÉRO 5 CENTIMES Organe cjucticlien d© Défense Sociale ©t F&eligieuse
RÉDACTION ET ADMINISTRATION s Toulouse, rue Roquelaine, 25
LE HUMÉR0 5 CENTIMES
ABONNEMENTS
Trois moi* Six mois On sa
Haute-Garonne et départements Umïtrophe*. ... 6 fr. 11 fr. SO fr.
Départements non limitrophe* f fr. 18 fr. M fe,
Brasser (Union postale) 10 fr. SO fr. 40 fr.
Les abonnements partent des 1" et 16 de chaque mois et sent payables d'avance
Toute demande de changement dadreste do•
.E DRAPEAU BOUGE
Il n'est assurément ignoré de personne
que, dans la deuxième circonscription du
onzième arrondissement de Paris, la can-
didature de M. Allemane a été appuyée par
le ministère. On a même soutenu, non
sans quelque raison, que l'élection de ce-
lui-ci devait être enregistrée comme un
succès à l'actif du gouvernement.
Le nouveau député a tenu à remercier
ses électeurs. Par une proclamation adres-
sée à ceux-ci, il précise que le parti ou-
vrier socialiste qu'il représente n'entend
« abdiquer aucune de ses asviralions »,
esc plus que jamais « l'ennemi du capita-
lisme », et qu'il a pour insigne « le dra-
peau rouge ».
11 est bon de montrer ce que sont les
candidats auxquels le ministère accorde
son investiture et ses fonds secrets.
On discute les singulières confidences
m£ M. Déroulède a faites aux amis qu
sont aUés le voir. M. Déroulède se vante,
comme vous le savez, d'avoir empêché, il
v a deux ans, la transformation de la Ré
niîrtique en Monarchie I Admettons un
moment cette hypothèse et supposons que
M pérouléde ait réellement favorise le
maintien de l'état de choses actuel, c'est-
à-dire la subordination de la France aune
btàïde de traîtres qui la vendent à l'étran-
ger et qui préparent sciemment le démem
brfement de la patrie : Eh bien ! si M. Dé
roulôde a réellement préféré le triumvirat
WaWeok-André-Millerand au duc d'Or-
léans, il n'y a pas là de quoi être fier. Et
tous les honnêtes gens conviendront que
M, Déroulède s'est rendu, ce jour-là, cou-
pable d'un crime de lèse-nation.
Ainsi donc, toutes les humiliations, tou-
tes les turpitudes dont la France souffre
deouis deux ans, nous les devrions à M.
Dlroulôde. Une pareille confession suffirait
à déshonorer M. Déroulède et à vouer son
nom à l'exécration de la postérité si elle
était sincère. Nous aimons mieux croire
couvre-nuque à la partie supérieure de
visière,- 1 c'est-à-dire enveloppant toute
partie médiane de la bombe. ;
Sauf quelques détails sans importance,
cette coiffure n'est pas une innovation ; elle
a été déjà portée, à peu près telle quelle, par
des troupes de cavalerie française.
En 1762, vers la fin de la guerre de Sept
Ans, le régiment des volontaires de Saxe,
levé par le comte de Schomberg, fut trans-
formé en régiment de dragons et prit le
nom de son chef : dragons de Schomberg.
L'Historique des corps de troupes de l'ar-
mée française, publié l'an dernier par la
section historique de l'état-major de l'ar-
mée, donne la filiation de ce corps, dont
le descendant direct est le 17 0 dragons ac-
tuel.
Le nouveau régiment de 1762 garda une
partie de l'uniforme de l'ancien, notam-
ment.le casque, dit « casque à la Schom-
berg », une coiffure identique à celle qu'on
va redonner, après un siècle et demi, à la
cavalerie légère.
Les dragons de Schomberg tenaient beau-
coup à leur coiffure qui était alors unique
en son genre dans l'armée française ; ils y
tenaient tant qu'ils ne le quittaient que
contraints et forcés, tels ces preux du
moyen âge qui n'ôtaient jamais leur heaume
même pour dormir.
Nos dragons prétendaient, entre autres
ehoses, se présenter partout casque en tête,
même à l'église. C'était un abus, et il ne
fallut pas moins, pour le réprimer, que
cette circulaire fort sage du ministre de la
guerre d'alors :
« Sa Majesté, considérant que lorsque
les dragons ne sont pas de service à l'église,
ils doivent être considérés comme particu-
liers, et par conséauent remplir les devoirs
que la décence et l'édification exigent •
veut, en conséquence, que les dr
soient tenus de lever leurs casques ef d'a-
voir la tête nue à l'église avec le reste des
fidèles. »
Nos chasseurs et nos hussards ne pous-
seront pas les prétentions aussi loin que
leurs ancêtres du dix-huitième siècle, et je
doute que beaucoup d'entre eux, même si
les règlements restent muets à cet égard,
aient à ce point l'amour de leur nouveau
casque qu'ils veuillent coucher avec, comme
le faisaient les chevaliers bardés de fer que
virent les croisades
Mais je suis certain que la coiffure qu'on
va leur donner, quelle qu'elle soit, n'aura
aucun mal à leur faire oublier le légen-
daire shako de carton, si lourd, si dis-
gracieux, si peu commode, et dont l'entre-
tien exigeait tant de temps perdu et de
peines inutiles.
Que sera le nouveau casque? On le saura
lorsqu'on l'aura vu, surtout lorsqu'on
l'aura mis en usage, quand on aura pu s
rendre compte, par la pratique, de ses in-
convénients et de ses avantages. Le minis-
tère de la guerre serait mal venu à nous
donner quelque chose d'imparfait, car il
n'a eu que l'embarras du choix et il ne
pourra pas dire que ce sont les modèles
qui lui ont manqué.
Depuis que la question a été posée, des
centaines de projets ont été soumis à la
fameuse commission d'examen des inven-
tions intéressant l'armée et le savant prési-
dent de cette commission, M. Mascart,
s'il voulait parler, pourrait en raconter
long sur ce sujet.
Que d'inventeurs n'a-t-il pas vu défiler
dans son cabinet ! Que de modèles de ton
tes sortes ont passé sous ses yeux ! A côté
d'idées justes et pratiques, que de projets
insensés, fous, lui ont été soumis !
J'en ai connu plusieurs de ces inven-
teurs, tous ou presque tous de très braves
gens, mus par les sentiments les plus ho-
norables : ils voulaient tous sauver la pa-
trie! Mais, quelles étranges conceptions
enfantaient leurs cerveaux 1
Le plus extraordinaire que j'aie vu était
un homme fort correct, très instruit et par-
lant avec une véritable éloquence, en une
langue des plus châtiées. Le jour qu'il me
vint voir, il portait avec lui un énorme
rouleau et un paquet. Le rouleau contenait
une épure parfaite en tous points, repré-
sentant de profil et de face, vu de bas et
de haut, un nouveau casque que
teur voulait faire adopter pour l'armée fran-
çaise. Le paquet renfermait le casque lui-
même. ^
Ah ! ce casque ! un vrai bijou, propre,
coquet, brillant, sans la plus petite tare.
Au sommet, une pointe dans le genre de la-
pointe du casque prussien ; au-dessous de'
la pointe, dans les flancs supérieurs du
casque, trois ou quatre petits tiroirs.
P, ointc > me dit mon interlocuteur,
nest nullement pour protéger le soldat
contre les atteintes du feu du ciel : elle doit
servir, lorsque la troupe campe, à ficb
casque en terre de manière à en faire
marmite dans laquelle on fera la soupe:
quant aux tiroirs, il y en a un pour le se),
1 autre pour le poivre, le troisième pour les
epicesl...
r
Je . r ]' en demandai pas davantage. J'es-
sayai! d econduire mon inventeur, mais j'y
permis mon temps et ma peine. Force me
iuî, en ^désespoir de cause, d'abandonner
moi-même le terrain au vainqueur.
Le shako va donc disparaître pour aller
compléter au Musée de l'armée l'innom-
brable suite des coiffures militaires françai-
ses . L. est encore une petite bribe de la
vieille armée qui disparaît, comme ont
disparu le bonnet à poil, le tablier des
sapeurs, e shapska des lanciers, la gra-
cieuse sabretache et tant d'autres choses.
Avec les profondes transformations qu'a
subies, dans ces dernières années, l'art de
la guerre, il est évident que tout ce qui ne
tend pas au but unique : le combat, n'a
plus sa raison d'être. Le pittoresque, la
fantaisie, 1 élégance y perdent et le régal
des yeux n'y est plus. Qu'importe si, sous
I uniforme moderne, le cœur de nos trou-
piers bat comme battaient les cœurs des
soldats de Fontenoy, d'Austeriitz et d'Iéna!
PAR FIL SPÊCIil
COMSEIL DES MINISTRES
Paris, 26 février.
Les ministres se sont réunis, ce matin
l'Elysée, sous la présidence de M. Loubet.
La séance du conseil a été consacrée à l'exa-
men des diverses questions soulevées par les
interpellations annoncées.
Le ministre des finances a invité ses collè-
gues à lui transmettre leurs propositions da
dépenses pour le budget de 1802, qu'il compte
déposer à la Ghambr8 d'ici un mois et en tout
cas avant les vacances de Pâques.
Conseil supérieur k l'instruction pMip
Paris, 26 février.
Le deuxième tour do scrutin, pour la nomi-
nation des représentants des diverses écoles
relevant du ministère du commerce au conseil
supérieur de l'enseignement technique, a donna
les résultats suivants :
Ecola supérieure de commerce : Electeurs,
inscrits, 291 ; votants, 2£0 ; bulletins nuls. 5.
MM. Merckling (élu) 1&3 voix, Ouesnel 81, Ma-
lapevre 2, Claperon 3, Levarey 2, Dany 1, Ma-
lard 1, Klein 1. Thorel 1.
Ecoles nationales d'arts et métiers d'ouvriers
et contremaîtres do Gluny et d'horlogerie do
Gluzes : Electeurs inscrits, 70 ; votants, 69 ;
nuls. 0. MM. Berthet (élu) 43 voix, Ricard (élu)
24, Bazard 21, Richard 20, Rollet 14, Bourgui-
gnon 8. Garrade 2, Jacquemet 1, Jouglot 1.
Laurent 1, Roinard 1.
Ecoles nationales professionnelles : Electeurs
inscrits, 39 ; votants, 38. MM. Perin (élu) 21
voix, Royon 18, Matray 1.
Ecoles pratiques de commerce et d'indus-
trie (garçons} : Electeurs inscrits, 151 ; votants,
150 ; nuls, 4 : MM. Paccard (élu), 68 voix ; Guil-
leret (élu), 65; Gaillard. 58 ; Chevalier, 36;
"nnrcelot, 28 ; Eugène, 15 ; Gaz, 1 ; Gourdet, 1 ;
Jaillet, 1.
rôles pratiques de commerce et d'industrie
(ûliés) : nombre d'électeurs inscrits, 27; vo-
tants, 27; nul, 1. Mlles Kirschbaum (èluo au
bénéfice de l'âge), 10 voix ; Lesquilliez (élue au
bénéfice de l'âge», 10 voix ; Gallemard 10, Ja-
nécot 8, Mme Laurent Jacquet 3, Mlle Rivièra
3, Mme Antoine 2, Mlle Berthier 1, Mme Libe-
ron 1.
DANS LE SU! rtLuft.HI
Marseille, 26 février.
M. Reibell, tresorier-paveur général à Mar-
seille, a reçu, hier, une dépêche de son neveu,
le commandant Reibell, commandant le déta-
chement de Timmimoum qui a été récemment
l'objet d une attaque de la part des Berbères,
Le commandant Reibell, qui n'a pas été blessé,
est en bonne santé.
Alger. 26 février.
Le gouverneur général a adressé de vives
félicitations au chef de l'annexa de Timmi-
moun et aux vaillants officiers, sous-officiers
et soldats qui ont si brillamment repoussé l'at-
taque des Berabers et glorieusement défendu
le drapeau.
La dépêche de M. Jonnart se termine ainsi :
v Ajoutez que j'ai appris avec une douloureusa
émotion le trop grand nombre de tués et da
blessés et quo je pleure avec leurs compagnons
d'armos les braves tombés au champ d'hon-
neur. »
Alger. 26 février.
Le commandant Reibell, qui vient de repous-
ser si brillamment les Bérabcrs à Timmimoun
n'était arrivé dans cette localité que depuis la
26 janvier, juste à temps pour prendre le com-
mandement dans cette chaude suaire.
Le soir même du combat du 13, i «pediait
un môhariste qui parcourait en qu«re J ou
les 500 kilomètres qui séparent L 1 }*
d'Ei Golea. d'où la nouvelle
mlma
diatement transmise par le ^'earap^
Le commandant Reibell. qui na
trois ans, parait être appela
des futurs grands chefs a
que trento
à devenir ua
l'armée.
EDOUARD Viî EN ALLEMAGNE
Paris. 26 février.
TCronberg au New-York
de la première entrevue du
avec sa sœur, l'impètatric*
VU
l'inven-
On mande de
Bérald, à propos
roi Edouard VII
Fl o I/empereur Guillaume resta quelques mi-
nutes à peine à Eriedrichshof. Ceci était fait
avec intention. Le roi Edouard apportait les
recommandations suprêmes de la reine défunt»
à sa fille dont elle avait toujours été si fière, et
les paroles au'il avait à lui transmettre pou-
vaient difficUdmeat sfr dire devant un uers.
Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

aussi l'empereur laissâ t il intentionnellement
le roi et sa soeur bien aimée échanger en tête-
à-tête leurs émouvantes confidences. »
On télégraphie de Hombourg au même jour-
nal : .
» L'empereur, accompagne du roi Edouard,
est arrivé au château de Hombourg à quatre
heures du soir, il a fait visiter à son hôte la
nouvelle aile anglaise du château, et le roi a
été surpris et charmé de la délicate attention
de son neveu. Il s'agit d'un aménagement spé-
cial fait à l'intention du rai Edouard VII pour
l'époque où il viendra faire sa cure annuelle à
Hombourg. »
Rome, 26 février.
Le Souverain-Poniife a assisté, aujour-
d'hui, à la réunion de la congrégation des
rites qui a discuté la cause de la béatifica-
tion de la fondatrice des sœurs de la
Sainte-Famille.
Mutinerie à l'Ecole de Châlons
Ghàlons-sur-Marne, 28 février.
Ce matin, le préfet a notifié leur licenciement
•lux élevés de la deuxième division de l'Ecole
•les arts et-métiers.
_ On dut enfoncer les portes des dortoirs pour
faire évacuer les mutins ; ils ont été conduits
à la gare par un détachement d'infanterie et
de gendarmerie: ils sont parqués dans la salle
d'attente et quittent Chàlons par tous les
trains.
E ET RUSSIE
Paris. 2G lévrier.
"L'Echo de Paris affirme qu'au cours de son
voyage le général Pendezec a eu des entre-
liens de la plus haute importance avec les
différents généraux russes, relativement au
rôle des armées alliées dans une prochaine
guerre.
Diverses questions d'ordre militaire ont été
également résolues.
Enfin, ces échanges de vues n'ont pas eu seule-
ment comme conclusion des accords verbaux :
le général Pendezec serait revenu en France
porteur de conventions écrites.
Lfi général avant son départ de Pétersbourg
a rendu visite au général Bogdanovitch.
Saint-Pétersbourg, 26 février.
Le général allemand do Werder est arrivé
ici, hier, et est descendu au palais d'Hiver. On
croit, de plus en plus, que le général da Wer-
der est chargé auprès du tsar d'une mission
toute spéciale d ordre particulièrement délicat.
On ajoute même, que cette mission a été
dictée à Guillaume II, non-seulement par l'im
pression causée en Russie par son attitude en
Angleterre, mais par la présence prolongée à
Saint-Pétersbourg du général Pendezec, chel
de l'état -major général français.
Paris, 26 février.
Le général Pendezec, chef d'état-major gêné
ral de l'armée, est rentré ce matin à Paris,
après avoir rempli la mission dont il était
chargé.
Paris, 25 février.
Nous lisons dans la Libre Parole, sous la
signature de M. Albert Monniot, à propos du
voyage du général Pendezec, chef d'état-major
général, à Pétersbourg :
« La maladie qu'allait soigner à Saint-Péters-
bourg le général Pendezec, c'est l'alliance
franco-russe qui souffre d'un refroidissement
depuis l'avènement au ministère de la guerre
du F.\ André.
» On a dit, et le fait n'a pu être sérieusement
contesté que la Russie était intervenue pour
faire cesser la désorganisation de notre armée
qui semble avoir été entreprise à forfait par
l'obtus sectaire.
» La Russie ne s'est alliée à la France qu'a-
près s'être assurée que nous mettions dans la
corbeille de mariage l'équivalent de son apport
et le tsar est venu en France se rendre compte
de visu de l'état de l'armée qui devait coopérer
avec la sienne au jour d'un conflit. Du jour où
le général André a pris à tâche de détruire
notre organisme militaire, la Russie s'est émue
Quand elle a pu discerner le but poursuivi par
l'internationale dont le F.-. André n'est qu'un
agent, elle a estimé que les clauses du contrat
étaient violées et elle a l'ait des représentations
assez énergiques pour laisser présager une rup-
ture.
» Ce fut l'attaché militaire dé l'ambassade de
Russie qui se fit l'interprète auprès du général
André du mécontentement du tsar. Le ministre
de la guerre fut effaré et il courut transmettre
à M. Waldeck-Rousseau la communication de
'envoyé du tsar :
« Le ministre de l'intérieur entra dans une
violente colère. Quelle que fût la gravité de ce
communiqué, M, Waldeck-Rousseau n'y voulut
voir qu'un manque d'égards envers le pouvoir
civil, qu'il inca ne. Le faussaire Delcassé, in
formé, partagea son indignation et les deux
ministres se plaignirent amèrement à l'ambas-
sade de Russie de ce qu'ils considéraient près-
que comme une incorrection. Waldeck n'osa
réclamer le rappel de l'attaché, mais il l'espé-
rait certainement.
» Quelques jours s'écoulèrent au bout des-
quels l'attaché militaire de Russie se fit an-
noncer un matin chez le ministre de l'intô
rieur. Wal.ieck entra en jubilation. Nul doute
que l'officter ne vint lui apporter des excuses
l'officier fut introduit et, après avoir correcte-
ment salué :
« — Monsieur le président du conseil, dit-il
Son Excellence m'a prié de venir vous faire la
déclaration suivante :
« .l'ai été récemment chargé d'une mission et
« m'en suis acquitté comme je devais le l'aire.
« J'ai porté au général André — un soldat
« les paroles de mon auguste maître — ua sol
o dat. »
« L'officier salua, pivota et se retira laissant
le pouvoir civil en très mauvaise posture.
» Est ce cereiroidissementqui condamna Wal
deck-Rousseau à garder la chambre, ou la
crainte do n'être point gardé par la Chambre,
qui coucha lo ministre sur son lit do douleur ?
Ce qui est certain, c'est que le général André
a dû mettre un frein à sa fureur destructive et
que lo général Pendezec prit le train de Saint-
Pétersbourg pour arranger les choses.
» Je tiens mes renseignements de source
sûre »
Le général Pendezec a été reçu, cet après
midi par le président de la République.
Chalon-sur-Saône, 26 février.
La rentrée au travail s'est effectuée dans le
calme complet. Les mêmes mesures d'ordre
au hier ont été prises. On signale dix rentrées
de plus quhier à l'usine Galiand. Le directeur
prendra •ncora une vingtaine d'ouvriers, mais
étrangers a r.halon.
.... Morlt< - e au-les-Mines, 26 février,
Les .délègues envoyés à Saint-Etienne sont
rentres à Monteeau-les-Mincs hier soir. Us ont
eu ce matin une longue conférence aves tout
le bureau du syndi. at, auquel ils ont esDosé la
situation et, le résultat de leur mission
Les délègues en revenant do Saint-Etienne
se sont arrêtés à tirminy. o , après lui avoir
explique les décisions prises par le comité ré
dèral. ils ont recueilli 1 adhésion du syndicat
dos mineurs de inniny. 3 1
A l'isstue de cette eoh érence, M. Maxenca
Roldes qui y assi tait, a fait à un da nos t
frères, tant sur la potée de la décision du
congrès de Saint- -.tien ne que sur l'attitude qui
va cire adoptée et les masures de résistance
qui seront prises, les déclarations suivantes
dont nous i.;i laissons toute la responsabilité
» Etant donnée* les circonstances, a-t-il dit
le conseil fédéral avait le choix entre deux tac
tiques: ou bien se pron no r pour la grande ba-
taille et vot»r la grève géhé aie immédiate.
Bans conditions. o.t dài :>er de venir en aide
aux mineurs de Monteeau. en leur fournissant
îles subsides et des secours pour leur permet-
tre de continuer la grève.
» C'est au second parti qu'il s'est arrêté, sous
la cooditirm toutefois que les Compagnies mi
nières d'abord et le gouvernement ensu tu a
ront à donner a l'invitation qui leur est adres-
sée une réponse satls.aisante. et cela dans lo
plus bref délai .
» Si les Compagnies opposent à la démarche
que le gouvernement fera auprès d'elles une
fin de non reeevi ir. le gouvernement sera mis
en demeure, dans un délai de quarante-huit
heures, conformément à la troisième résolu-
tion du congrès fédéral, d'opérer le ret ait des
troupes et de reprendre à son compte les ex-
ploitations minières, qui sont propriété natio-
nale. A cet effet, le gouvernement devra de-
mander au Par ement la déchéance des Com-
pagnies, par application de la loi de lolO ; si le
gouvernement refusait de les exécuter, la com-
mission fôdérate permanente, composée de
î-otte, secrétaire Je la Fédération nationale,
Mculien délégué de Monteeau, Buvat, délèguo
«e Saint-Eloi. prendrait d'elle-même l'initiative
ao la convocation d'une nouvelle réunion du
com,té rédéral. réunion d'où sortirait, très pro-
uuoiement. la grève générale immédiate,
mnin i. sornmo - le comité fédéral a pris en
Bainî i.w ai ? s0 des grévistes de Monteeau et de
to MJ^dï. , n Ulssant * la commission fédérale
«> wm ae poursuivre le plan qu'il a tracé-
» Quant a nous, nous n'avons plus, avec le
concours du comité général et du groupe par-
lementaire socialiste, qu'à concentrer toutes
nos énergies et toutes nos activités en vue de
l'organisation de la résistance,
» Nous donnerons dos conférences dont le
produit sera affecté à la cause des grévistes et
où nous dislribuerons les listes de souscrip-
tions. Déjà dimanche, nous avons donné une
grande réunion à Lyon. Avant peu, vraisem-
blablement dans les premiers jours de la se-
maine prochaine, nous en donnerons une à
Paris avec Jules Guesde et Jaurès. D'autres
suivront, nous enverrons des délégués dans
tous les centres industriels pour exposer la
situation et obtenir des ouvriers des secours
réguliers et certains en faveur des grévistes de
Monteeau et de Saint Eloi. Nous laisserons à
chaque syndicat la 'acuité d'user du mode de
secours qu'il préférera soit qu'il décide que
chaque membre versera cinq ou sept sous par
semaine, soit qu'il déride que chaque syndiqué
abandonnera une demi journée de paye par
quinzaine.
» Dès à présent, il faut que le prolétariat se
mette dans l'idée qu'il doit avoir uno sorte de
budget de la misère. Ces réunions et ces coti-
sations produiront certainement une somme
supérieure aux 2.000 francs que Guesclo pro-
mettait aux mineurs de Monteeau et qui suffi-
raient à leur permettre de prolonger la grève.
» Si c'est nécessaire, nous enverrons des dé-
lègues en Angleterre et en Belgique. »
Telles «f/t les déclarations faites par M.
Maxence^iioldes.
d'hui, à Londres, une vente d'objets provenant
du pillage de Pékin. Plusieurs de ces objets
viennent du palais même de l'empereur et la
vente est publique. Lord George Hamilton est
bien exactement renseigné, comme on voit.
Uniformes allemands
Berlin, 23 février.
On annonce que l'empereur d'Allemagne,
d'accord avec les principaux princes de l'em-
pire, les rois de Saxe et de Wurtemberg et le
prince régent de Bavière, a ordonné de substi-
tuer, sur les uniformes du corps expédition-
naire de Chine, les insignes de l'empire à ceux
des Etats particuliers.
Le Berliner Neuesle Nacheieh/.en salue,
dans cette nouvelle, une preuve do la disposi-
tion qu'ont les administrations militaires loca-
les à favoriser le sentiment unitaire.
velles huées à l'adresse de M. Waldeck-Rous-
seau. Agitation.)
M. le rapporteur. — La Chambre a renvoyé
hier l'article 9 à la commission. La commission
propose le nouveau texte suivant :
« En cas de dissolution volontaire statutaire
ou prononcée par justice, les biens de l'asso-
ation seront dévolus conformément aux sta-
tuts, ou, à dô'aut, suivant les règles détermi-
ner en assemblée générale. »
La commission propose, en outre, de ren-
voyer le reste de l'article à l'article 15.
Le nouveau texte de l'article 9 est adopté
et nous voici à l'article 10.
Capetown. 26 février.
Des Allemands, exaspérés par les vexations
des autorités britanniques, ont pris las armes
et ont attaqué un poste près de lvrugersdorp.
Ils ont des cartouches de dynamite dont ils se
servent pour faire sauter les ponts de chemins
de fer. Un Allemand, Max Walter, qui a refusé
de s'enrôler parmi les volontaires anglais du
Gap, vient d'être traduit devant un conseil de
guerrê.
Londres, 26 février.
Liste quotidienne officielle des pertes : 2
tués dont 1 officier ; 20 blessés, dont 2 offi-
ciers ; 2 prisonniers et 23 morts de maladie.
Au cours do la discussion de l'adresse à la
Chambre des communes, M. Dillon a protesté
vigoureusement contre l'incendie des fermes
dans l'Afrique du Sud par les troupes anglai-
ses.
M. Lambert a proposé un amendement ré-
clamant la publication des enquêtes relatives
aux capitulations des troupes anglaises.
M. Brodrick a répondu que l'Angleterre a vu,
avec un grand regret, capituler do forts déta-
chements de troupes anglaises. Des enquêtes
ont été faites. 18 officiers ont été renvoyés ou
mis à la retraite; d'autres punitions ont été in-
fluées.
11 est douteux qu'il y ait avantage à publier
ces enquêtes.
Lord Roberts conseille de traduire en conseil
de guerre les officiers qui seraient atteints par
les résultats d'une enquête.
Après quelques autres discours, l'amende-
ment à été retiré.
On télégraphie d'autre part, de Toronto
(Canada), au Daily Mail, à propos de la
conduite des troupes anglaises :
« On annonce, qu'à un banquet offert hier, aux
officiers coloniaux retour de l'Afrique du Sud,
tous ont parlé du courage des soldats britan-
niques, mais tous ont parlé aussi en termes
très sévères de la conduite générale des offi-
ciers britanniques à l'égard des soldats anglais
et coloniaux. Le colonel Forster, un des offi-
ciers supérieurs des forces canadiennes, a
déclaré que l'arrogance des officiers anglais,
surtout des jeunes, était absolument insup-
portable *.
Londres, 26 février.
D'après les dépêches particulières, il ne pa-
raît pas que la retraite de de Wet a été aussi
désorganisée que les dépêches officielles ten-
daient à le faire croire. Le redoutable cher boer
est toujours dans la colonie du Gap. Ses com-
mandos ont été, il est vrai, divisés, mais il est
de taille à les reconstituer et à recommencer le
coup qu'il vient de tenter sans succès.
Ce qui satisfait le plus les experts militaires,
c'est l'échec de de Wet dans son dessein de
soulever tous les Afrikanders du Cap. On avait
déclaré, dès le début de la marche des com-
mandos vers la colonie, que do Wet avait une
telle réputation parmi les Afrikanders que ces
dernier» feraient certainement cause commune
dès l'arrivée des envahisseurs. Tous les orga-
nes anglais n'avaient pu s'empêcher de faire
part de leurs craintes et lo public, rassuré au-
jourd'hui, manifeste son contentement. Mais
dans certains milieux, où on voit les choses
froidement, on considère qu'il ne faut pas se
réjouir trop vite. On rappelle que nombre de
dépêches ont mentionné les nombreuses re-
crues faites par les Boers parmi les Afrikan-
ders et que certains commandos de l'ouest ont
encore pour guides do riches fermiers do la
colonie. Il est donc certain qu'un mouvement
de svmpathie à l'égard des Boers s'est mani-
festé" dans tous les districts traversés par eux,
et rien ne fait prévoir que do Wet na rencon-
trerait pas de chauds et nombreux partisans,
s'il parvenait à reconstituer sa colonne.
D'après une dépêche du Cap au Daily Mail.
ses forces no seraient pas disséminées par
petits groupes, comme lord Kitchener l'a télé-
graphié. De Wet, lui-même, les aurait divisées
samedi dernier en deux colonnes, dont l'une
se serait dirigée vers l'Est et l'autre vers l'Ouest.
Plummer se serait aussitôt mis à la poursuite
avec 2,fi00 hommes et deux canons, mais on
ne saurait pas exactement quel détachement il
aurait suivi,
Suivant une autre dépêche de de Aar au
Daily Telegraph, de Wet se trouve avec le
président Steijn, près de Petusville, à quelques
milles au Sud de l'Orange, entre Orange-River
et Norvals-Pont. Les troupes anglaises for-
ment un cordon qui s'étend entre ces deux
villes.
La peste au Cap
Le Cap, 26 février.
Depuis le commencement de l'épidémie de
peste, 31 personnes, dont 6 Européens ont été
atteintes. 6 décès se sont produits dont celui
d'un Européen. 2i personnes sont en traite
ment. Plusieurs, dont un Européen, sont dans
un état très grave et on s'attend à une issue
fatale
On signale, aujourd'hui, deux nouveaux cas.
159 personnes, qui ont été en contact avec des
pestiférés, sont en observation ; parmi elles se
trouvent 25 Européens.
Paris, 27 février.
La séance est ouverte à 2 heures, sous la
présidence de M. Deschanel :
La Chambre adopte, par 353 voix eontre
3, un crédit supplémentaire pour les Cham-
bres sur l'exercice 1930.
La question Bei-ry. — La peste
bubonique
M. Berry a la parole pour poser une
question au président du conseil au sujet
des mesures prises pour empêcher la peste
qui sévit dans l'Afrique da Sud de pénétrer
en France.
E
Londres, 26 février
On mande de Shanghaï au Standard le 25
février :
«On annonce queles princesTuanetChouang,
le duc Lan et le général Tung-Fuh-Siang se
s-t-nt réfugiés à Ning-Sia. à 800 milles au nord
ouest de Si-Ngan-Fou. Le prince Tuan, mem
bre de la famille impériale, a été condamné à
l'exil et le prince Ghouang a été invité à se sur
cider. Le sort de Tung-Fuh-Siang a été ré-
servé. *
Il y a quatre jours, une dépêche de Shan
ghaï annonçait que les princes'i'uan et Chouang,
déguisés en colporteurs, avaient été arrêtés à
i'ong-Kuang, près do Si-Ngan-Fou. (3e bruit
était inexact. La fuite immédiate du rrinee
Tuan est peut-être due au :ait annoncé par les
journaux indigènes que les ministres étranger
voulaient demander que le prince Tuan soit
amené à Pékin avant de partir en exil.
n . Shanghaï, 2-> février.
Des edits publiés le 28 courant ordonnent aux
HPOAI P r °vinc.ialos d'assurer la protection
i 1P ,' AN ?*H. (,t interdisent les associations
e^Trnmf; -.T-' 1 oruon n»nt la suspension des
îuln\l « i\"er,?!rea dans les provinces où do,
p-r fvp n„,° ' et0 CQmtT »js est un châtiment très
fLim\£1c P rov,n P«s. parce que ce sont les
î^2inWt2 U ! f 6eat le recrutement des
èauivart à m? iStS, e , s i )r " res - Leur suspension
équivaut a un interdit des fonctions nui "
pour les jeunef gens ainsi frappés P
Massacre da chrétiens
_ , Shanghaï. 25 février
Deux chrétiens indigènes arrivés du l'h -in

FAITS DIVERS
Un enfant qui se pend
Oran, 26 février.
T r n jeune enfant de H ans, fils d'un épicier
j„ boulevard Malakoff, dégoûté do l'école, fai-
sait depuis quinze jours l'école buissonniôre à
l'insu de ses parents. Ces derniers, instruits de
la conduite de leur progéniture, lui adressèrent
une sévère admonestation.
Hier matin, une jeune fille dé !a maison,
ayant à passer dans Tanière-boutique, trouva
la porte formée; elle passa alors par !e couloir
où une autre porte donnait accès dans l'arriére-
|)OUtinue ; on juge de la terreur de la fidette,
lorsqu'elle vit pendu, le long de. la première
porte, son frère râlant déjà et sur le point de
succomber à l'asphvxie.
Sais ;e de fraveur. elle courut sur la place ou
se trouvait un 'agent qui coupa la corde assez
â temps pour que la strangulation ne fut pas
çomplète. . ....
Grâce aux soins empresses qui lui furent
prodigués. le malheureux enfant revint à la vie
et déclara formellement qu'il ne v ula t plus
aller à l'école, préférant apprendre un métier.
Satisfaction lui a été donnée dès ce matin, sur
5a promesse formelle de ne plus attenter à ses
jours.
Horrible crime
Trieste, 26 février.
Dans le village de Sibino, Joseph Zuiieh. âgé
je 33 ans. a tué sa femme, ses trois enfants,
Sofia, âgée de 8 ans ; Bogdan, âgé de 6 ans. et
pussan, âgé de 3 ans, avec un énorme coule
,as de boucher.
Ensuite l'assassin, en proie à une épouvanta-
ble crise de folie sanguinaire, courut dans une
étable 0(1 il égorgea deux breufs, un veau, un
cheval, un âne, deux mulets et un chien de
garde.
Après cette hécatombe, lé terrible Zulich,
toujours muni de son coutelas, est allé conter
ses exploits meurtriers aux gendarmes du
nays : il prétend que sa famille voulait l'em-
poisonner.
Une mine en feu
New-York, 26 février.
Le correspondant à Kermeror, dans l'Etat de
Wvomoming, de la Sall-Lake-City- Tribune,
annonce qu un incendie violent a eu lieu hier
soir dans une mine de charbon, à Diamond-
ville. Cinquante mineurs ont été ensevelis vi-
vants et un seul a pu se sauver. Ce dernier
s'est frayé un chemin à travers les flammes
et a été br dé d'une façon horrible. Ces flam-
mes ont empêché toute tentative de sauvetage.
On évalue le clnlfre des pertes à une somme
énorme. La cause de 1 incendie est inconnue.
8. Andanle cantabile du 1" quatuor (P.
Tschaikowsky), 1" audition à Toulouse, par le
quatuor.
4 Quatuor, piano et cordes, op. 47 (R. Schu-
mann), 1. Sostenulo assai allegro ma non
troppo. 2. Scherzo. 3. Andanle. 4. Finale, par
Mlle. Marguerite Vannier, MM. Léon Jeansou.
Emile Pujol et L. Balaresque.
Prix du billet, 3 francs La 4« séance aura
lieu le 21 mars et la fj« le 18 avril. On peut se
procurer des billets chez tous les marchands
de musiq'-.e et à la perle d'entrée.
A la Métropole
3EP
Courses de Chevaux
La Petite Gironde do Bordeaux organise
cette année une course, sur route, entre che-
vaux et mulets attelés, dans des conditions
toutes nouvelles.
Le trajet sera de 800 kilomètres environ, di-
visés en sept étapes. Un repos obligatoire de
12 heures sera imposé, à chaque étape, à tous
les coureurs.
La course aura lieu le jeudi 16 mal, jour de
l'Ascension, et les jours suivants, sur le par-
cours do Bordeaux, Agen, Toulouse, Auch,
Tarbes, Pau, Bayonne, Mont-de-Marsan et Bor-
deaux.
H y aura plus de 6.000 francs de prix : un
prix de 2.000 francs, un de 1 .OOO francs, un
de 6OO francs, etc.
La liste d'engagement sera ouverte à partir
du I e - uiars. Pour toutes demandes d'engage-
ments et de renseignements, écrire à M. Er-
nest Toulouze. président de la course de la
Petite Gironde, 8, rue de Gbeverus, à Bor-
deaux.
Le R. P. Gaudeau a inauguré dimanche, à la
Métropole, les conférences de la station qua-
dragésimale devant un très ribmbreux auditoire
qui, par sa r eligieuse attenlion, a rendu témoi-
gnage à l'éloquence du discours.
Le sujet traité était la Souffi ance. L'immense
tableau de la souffrance humaine a été peint
sous nos yeux par un léaliste, mais par un
réaliste véritable, qui sait que nous soulfroiis
par le corps, le cœur et l'àme.
Hélas ! combien la ressemblance est parfaite!
le portrait tient de la rigueur et de l'inflexibi-
lité du géomètre.
Après lo tableau. le. problème. Pourquoi la
Souffrance "î Les dimanches qui vont suivre, le
problème sea fouillé.
En attendant, voici la solution :
Les philosophies ne connaissent d'autre vic-
toire sur la souffrance que celle de la violence
ou du désespoir, ce qui est la pire des défaites.
Le Christ seul sait le rôle de la souffrance.
Donc il faut se résigner à son action, l'accep-
ter, la vouloir.
Suivons le Christ qui en a assumé le far-
deau ; et, avec lui, nous obtiendrons la vic-
toire en partageant la sienne.
Tel est l'énoncé des idées-mères de la confé-
rence de dimanche ; elle nous est apparue
comme le beau portique d'un magnifique édi-
fice. H. DE R.
Grand Café-Restaurant Sion
A partir d'aujourd'hui, mercredi 27 février,
le Grand Café-Restau rant Sion, précédemment
place Lafayette, est transféré boulevard de
Strasbourg, 3 bis : le directeur de cet établis-
sement, installé avec tout le confort moderne,
à l'honneur d'informer ses nombreux clients
et le public, que dès 11 heures du matin, il
sera aujourd'hui en mesure de servir les dé-
jeuners au prix habituel.
Il est superflu d'ajouter que toutes les con-
sommations seront de premières marques sans
changement de prix. -
Chemin de fer
de Toulouse à Boulogne
La Compagnie du chemin de fer de Toulouse
à Boulogne sur-Gesse, a l'honneur d'informer
le public, que la section de Toalouso à Rieu-
mes sera ouverte au service des voyageurs et
marchandises en grande et petite vitesse à
partir du jeudi, 28 février courant.
Départs de Toulouse: 8 h. 10 mat.; 1 h. s.;
introduit dos « miséreux » dans le château
dont il est chassé avec eux. Mais, en partant,
plus épris que jamais do Madeleine, il emporte
dans son cœur un sentiment do haine contre
André Chénier qui, avec ses vers, a profondé-
ment impressionné la jeune fille.
Les temps ont marché, quand apparaît le se-
cond tableau. Nous sommes au mois do juin
1794, à Paris, sur la place de la Révolution,
précédemment appelée place Louis XV. C'est là
qu'André Chénier et Madeleine se retrouvent
après les malheurs qui ont fondu sur les de
Coignv : la comtesse est morte, lo chrUeau a
èté'détruit et les biens confisqués. Madeleine,
sans nulle ressource, ne doit de subsister qu'au
dévouement à toute épreuve de la mulâtresse
Bersi. Or, du jour où elle a vu Chénier, Made-
leine l'a aimé et celui-ci n'a pu l'oublier.
Ici, tout naturellement, trouve sa place l'i-
névitable duo d'amour, soit que nous soyons
dans le vieux moule de « l'opéra » ou que nous
nagions en plein « drame lyrique ».
Mais, pendant cet épanchement. Madeleine
et Chénier sont épiés et dénoncés par un c mus-
cadin » au service de Gérard, qui est devenu
représentant du peuple ; toutefois, ils parvien-
nent à s'enfuir, après une lutte dans laquelle
Gérard est frappé d'un coup d'épée par An irô
Chénier.
Le troisième tableau nous montre le tribunal
révolutionnaire avec les sans-cuiottes et les si-
nistres tricoteuses. Par son espion, Gérard, qui
est guéri du coup d'épée qu'il a reçu, apprend
qu'André Chénier vieut d'êtrearrêtô et il triom-
phe à la pensée que Madeleine va venir implo-
rer pour lui la clémence du tribunal.
Tout entier à sa haine et à sa vengeance,
Gérard se fait l'accusateur de Chénier et, lors-
demi-place) : 1» La Surprise de r Amour;
2» avec M. Frédéric Boyer, neuvième du grand
succès, Hansel et Gratel ; 3» la Fête du Prin-
temps, ballet d'Hamlet.
Variétés. — A 8 h. Ij8 : 1» les Taupier re-
çoivent ; 2' avec le concours de Mile Dziri,
Mam'zelle Nilouche.
Théâtre-Cirque des Mouveautés. — Ce soir,
première représentation de M.et Mine Ouvrard,
dans leur nouveau répertoire.
Le bureau do location est ouvert de 10 heu-
res du matin à 7 heures du soir.
Samedi, débuts de la grande Compagnie
équestre, gymnastique, acrobatique et mime :
8f artistes, 15 chevaux.
Salle des Illustres fsalles annexes). — Pre-
mière exposition d'art de l'Association des
Jeunes de Toulouse, ouverte tous les jours, de
dix heures à midi et de doux heures à quatre
heures. Entrée gratuite.
A PARTIR MJ 15 MARS PROCHAIN
LAPARFUIVIERIETrIOMS XSas^X^SSi , ?!
UDIC1A1RE
7 février.
Paris,
Sont nommés
Juge au tribunal de première instance de
Pcitiers, sur sa demande. M. Dollin du Eresnel,
procureur de la République à Blaye. en rem-
placement de M. llugumin. nommé président.
Procureur de la République près le tribunal
quo Madeleine arrive, il lui déclare son amour ( de prem ière instance ce Blaye, M. Bordes, juge
et sa bar.se jalousie. Voulez-vous sauver Andro s d'instruction à ~
5 h. 45 soir.
Arrivées à Rieumes :
7 h. 38 soir.
Départs do Rieumes
mat. ; 3 h. 19 soir.
Arrivées à Toulouse :
soir; 5 h. 15 soir.
10 h. 03 mat.;
5 h. 34 mat. ;
7 b. 30 mat.
2 h. 53 s.;
10 h. 34
12 h 30
LES CAISSES D'EFÂRGNE
On sait que le ministre des finances a
décidé de ramener à 1,500 francs tous les
livrets de la Caisse d'épargne excédant ce
Chiffre et de donner pour l'excédent des
titres de rente aux intéressés qui accepte-
raient ce mode de paiement, au lieu du
remboursement en espèces.
Confiants dans les promesses de l'Etat,
les por teurs de livrets les ont déposés aux
mains des agents de la Caisse d'épargne
et actuellement, 25 février, ils attendent
toujours: 1° le paiement des intérêts de
l'année 1000 ; 2> le titre de rente pour l'ex-
cédent converti ; 3° le nouveau livret.
Gomme l'Etat a eu tout le temps pour
préparer cette mutation, les petits rentiers
trouvent avec raison qu'il y met le temps
et qu'une fois de plus lorsqu'il y a des
fonds à verser, il op A re avec une sage,
trop sage lenteur. S'il s'agissait de tou -lier
des fonds, parions qu'il y mettrait beau-
coup plus d'empressement.
Vol au rendez-moî
Une somme de 300 francs a été volée à M.
Ferdinand Escoulan. épicier, rue Riguepels, 16,
par une inconnue, âgée de 40 ans environ, qui
demandait à échanger des pièces étrangères.
Le feu
Lundi soir, vers 8 heures, Mme Potin, âgée
de 34 ans, domiciliée rue Lancefoc, 39, était
occupée à préparer des aliments sur un four-
neau à gaz, quand tout à coup lo feu se com-
muniqua à ses vêtements ; elle put facilement
l'éteindre en se roulant dans une couverture.
Des soins furent prodigués à Mme Potin, par
le docteur Roux, à la pharmacie Médale, située
boulevard d'artillerie. Les blessures sont sans
gravité.
Le feu, qui commençait à se communiquer
dans l'appartement, fut rapidement éteint par
M. Reynis. domicilié rue Lancefoc, 48, qui se
brûla légèrement un doigt.
Les dégâts, peu importants, sont couverts
par une assurance.
Fumée sans feu
Hier au soir, vers 7 h. 1|2, une épaisse fumée
s'élevait au-dessus d'une maison de la rue
Denl'ert-Rochereau ; immédiatement, les pas-
sants au rassemblaient, on appelait les pom-
piers qui mettaient leurs pompes en batterie.
Mais le moment de noyer le foyer d'incendie,
on dut rechercher quelle" était la partie de la
maison où lo feu avait pris ; on découvrit alors
un tas de chiffons sales qui se consum-
niaient lentement et produisaient une abon-
dante fumée noire mais sans flammes ; les
pompiers n'ont donc eu qu'à reprendre le
chemin de la caserne Roussy.
Pour le corps expéditionnaire
de Chine
Le comité do direction de la fête de gala au
profit des blessés et des malades du corps ex-
péditionnaire de Chine nous communique le
programme arrêté pour la soirée du 2 mars,
on attendant la publication de l'affiche détaillée
du spectacle.
Ordre de la représentation :
1. Ouverture d'opéra par les trois musiques
de la garnison réunis.
2. Poé-ne de circonstance, récitée par M. Ro-
ffiu ld Jou -.es.
. Ouverture, 1" et 2» actes de Carmen, in-
terprétation : Don José, M. Clément de l'Opéra-
Comiquo; Carmen. M«« de Nuovina, de l'Opéra-
Comique: Escamillo. M. G. Beyle, de l'Opéra.
4. crand divertissement Première partie :
Les danses anciennes, par Mlle Emma San-
drini, première danseuse étoile de l'Opéra;
Mlles Jeanne Régnier, Irma Violât, premières
danseuses de l'opéra.
5. 8» et 4» actes de Carmen.
6. Grand divertissement. Deuxième partie :
Les danses modernes, par Mlles Sandrini. Ré-
gnier, Viollat.
Ouverture d'opéra par les trois musiques de
la garnison réunies.
L'exposition des lots de la tombola organisée
Par les deux sociétés de la Croix- Houge Fran-
çaise, dans les vitrines de la ma son Laper-
sonne. place Esquirol, attire la visite de notre
population, et constitue un des principaux at-
traits de la splendide soirée préparée.
83 e d'infanterie
Echos du Palais
La conférence des avocats stagiaires, sous la
présidence de M» Laumond-Pevottnet, bdton-
n >er de l'Ordre, a discuté ia question suivante:
L article 37S du Cosle pénal qui sanctionne
«ohhgalion de certaines personnes au secret
l roiessionnel exige-t-il pour son apnli ation
une int ntioa spéciale de nuire à la p'ersonno
"Ont le secret a été di.ulguè.
Arnanlt, rapporteur.
M» Saplayrolles, a soutenu l'afflnviative.
M» liergis a soutenu la négative.
MM»< de Boyer Montée ut.' Bcrnlès. Cancel,
lispinasse, Bollot, sont intervenus dans la dis-
cussion.
M« liemaury a conclu en qualité de ministère
public.
Acres le résumé présenté sur la question par
M. le Bâtonnier, la confé-ence consultée s'est
prononcée pour la négative.
AU PETIT PAROUET
Les nommés Martin Couderc, sgè do 45 ans,
cordonnier, demeurant au Pont-des-Demoi-
selles, et Eugène Azéma. âgé de 81 ans. gra-
veur sur métaux, allée Saint-Agne, 9, ont été
arrêtés et mis à la disposition du Parquet,
sous l'm ulpition de vol de poules commis au
Préjudice île M. Carre!, ma tre-valet. quartier
Monluudran. Conduit, hier, au petit parquet,
^juderc a été écrouè au dépôt.
Le 83» d'infanterie (portion principale), exécu-
tera le 1" mars, la marche dont voici l'iti
néraire :
Place Dupuy (point initial), route de Castres
par Lasbordes, r'onsesgrives, côte 218 et Mous
sard, Embatut, la Pigasse, Aufréry, côte 199,
église do Bal ma, Aïga. côte 192, pont de la
Colombette (p. d.) et casernes.
Départ, 10 h. 30 ; rentrée, 4 h. 30 ; distance
parcourir, 26 kilomètres.
Nouveau Journal
Nous apprenons la publication du Progrès
agricole du Midi, dont le rédacteur en chef
est notre distingué confrère, M. Georges Der-
rouch.
Le premier numéro, qui parait aujourd'hui
est distribué gratuitement aux agriculteurs
Toulouse, dans les bureaux du Progrès, rue
Saint-Antoine-du-T, 28 et à la librairie Brun-
Rey, rue Lafayette, n' 20.
Nous souhaitons une cordiale bienvenue à
cette nouvelle feuille.
Théâtre du Capitole
L'administration demande des jeunes filles
de 8 à 12 ans, pour figurer dans Princesse
d'Auberge. Prière de so faire inscrire â la ré-
gie du théâtre, tous les jours, de 10 à 11 heures
du matin, et de 2 à 4 heures du soir.
Les fillettes et les garçons déjà inscrits pour
Princesse d'Auberge sont priés de se rendre
au théâtre, tous les jours, â 4 h. 1[2, pour pren-
dre des leçons.
Toutes les bennes épiceries ont le savon
Jaune « Kangarou », demandez-le Mesda-
mes !
Chénier. lui" dit-il'! Donnez-vous à moi. « Pre-
nez-moi donc, répond la jeune fille ôplorée, car
je ne tiens plus à la terre ».
Devant ce renoncement sublime, Gérard,
comme dans une vision, voit l'horreur de son
forfait et jure de sauver un innocent.
Les juges du tribunal arrivent, et lorsque
Chénier se présente : «:Traître à la Patrie», dit
l'accusation — Ma plume, répond lo poète, a
pu être redoutable pour les sots et les méchants,
mais c elle » n'a jamais trahi mon pays do
France.
On appelle alors Gérard en témoignage, qui
affirme l'innocence du poète « Mais lui répond
l'accusateur public, le farouche Fouquier-Tin-
ville. l'accusation vient de toi. » — Elle est mal
fondée, riposte Gérard. — « S'il en est ainsi,
ajoute Fouquier, je la reprends rour moi ». C'en
est fait, Chénier est perdu.
Après une délibération, les juges rapportent
un verdtet de mort, au milieu du tumulte de la
foule et des cris : « A la Lanterne, c'est un
v?ndu, la rriortt ». ce pendant que dans le
lointain, les roulements sinistres des tambours
se font entendre.
Avec le quatrième tableau, qui se passe dans
la cour de la prison de Saint-Lazare, nous
assistons aux derniers moments d'André Ché-
nier. Madeleine est venue le retrouver dans
son cachot où il attend la mort, en composant
sa Jeune Captive. Le geôlier finit par se lais-
ser attendrir par Madeleine, et il consent à lui
laisser prendre la place d'une autro condamnée.
Après tout, peu lui importe, pourvu qu'il y ait
le nombre, et au lever du jour, la lugubre
charrette de Samson emporte André Chénier et
Madeleine vers la mort.
L'action dramatique, comme on vient de le
voir, se développe normalement avec les trois
personnages principaux de l'ouvrage : André
Chénier et Madeleine de Coigny unis par
l'amour jusqu'à leur mort et Gérard le traître,
nécessaire et inévitable, Sans doute, ces trois
rôles sont do pure convention, mais soit par
l'unité du drame, soit par la fertilité dos inci-
dents pathétiques, soit encore par le contraste
frappant de ces deux âmes poétiques et do
l'atmosphère de l'époque de la Révolution, il en
résulte une œuvre puissamment dramatique et
émouvante.
Voilà la part du librettiste, voici celle du
musicien :
M. Umberto Giordano fait partie de cette
trinitô italienne (lui. Puccini et Léoncavallo)
qui est en train d'opérer dans son pays une
véritable révolution musicale. Lors de mon
« étude » sur la Vie de Boftéme, je m'appesan
tis — et beaucoup — sur l'évolution de l'art
lyrique en Italie. C'est d'après les principes de
cette évolution qu'André Chénier a été cons-
truit et, on pourrait définir sa caractéristique
ainsi : un bon drame musical italien, Et pour
en finir une bonne fois pour toutes, répétons à
nouveau que la jeune école italienno (actuelle)
a accompli eet f e évolution —,,-ce pourquoi nous
la complimentons — en s'inspirant des bases
du drame lyrique créé par Gluck, d'abord,
porté ensuite à son apogée par Wagner, et en
subissant aussi lo charme et l'intérêt de la
polyphonie moderne.
Dès le début de la partition, M. Umberto
Giordano silhouette le caractère de ses deux
personnages poétiques, par une phrase toute
sentimentale.
Puis dans le premier acte, dont l'instrumen-
tation est fine et délicate, avec un petit parfum
d'archaïsme, on se laisse séduire par les épiso-
des do la fête, par la gavotte et la pastorale,
écrite pour trois voix de femme. Lo second
acte offre un contraste manifeste avec le pre-
mier, non seulement sous le rapport do l'or-
chestration, mais encore sous celui de l'inven-
tion et du pittoresque. D'abord il contient le
grand duo d'amour (dont j'ai parlé plus haut),
de Madeleine et de Chénier. qui est -l'un beau
jet mélodique, très chaud et très coloré, puis il
est traversé par les chants révolutionnaires de
la Carmagnole et du Ca ira.
A signaler surtout au point de vue musical-
Barbezieux.
Juge au tribunal de première instance de
Barbezieux, M» Perreau, avocat, attaché au
cabinet du garde des sceaux.
Juge d'instruction au tribunal de première
instance de La Réolo, M. de Lajonie, jugosup
pléant chargé de l'instruction à Bellacen rem
placement de M. Montel. décédé.
03 Grève:
Musique de Chambre
a ^ro eramme du troisième concert de musique
e chambre, qui sera donnée dans les salons
• «ouget (5. rue Saint-Pantaléon). le jeudi 7
rr's. â 2 h. \fi précises du soir :
1 \ifUalU0r, cordes, op, 18, n» 6 (Beethoven),
B 4ffl ro con ln"i0 - 3- Adagio ma non Iroppo.
folieW Vf0 (allegr°}- 4. La Malinconia adagio
2 TA i? 1uasi allegro), par le quatuor.
CTh rf P tari( t- n» 6, des Poèmes Virgiliens
Bur'iii
ls)l " TeIle . ftux rives de l'Eurotas ou
ïl i03ur\ SOmmets du cynthe. Diane conduit des
fc) ' "- (Virgile), 1" audition à Toulouse ;
OVa»no„ r lieuses du Vaisseau Fantôme
~* v ,âj«' 4t l' redemandé, par Mlle Margue-
Cheval abattu. — Hier au soir, vers 2 h. 1{4,
un cheval attelé à une voiture des pompes fu-
nèbres, qui se rendait à la gare Matabiau. s'est
abattu sur la place du Capitole, en face du
café de l'Hôtel-dè-Ville.
La circulation des tramways a été interrom-
pue do ce fait pendant quelques instants.
Trouvailles. — Réclamer : A M. Julien Hay-
naud, rue Saint-Clou, 5. un porte-monnaie
contenant uno peiite somme ; au bureau des
épaves, une elef; à Mlle Nègre, rue du Taur. S.
une certaine quantité d'étuis de cartouches do
plusieurs caiibres : à M. Jean Serres, avenue
de Bayonne 123. une grande quantité d'éu.ts
de cartouches de même calibre.
tourner tArtistiqiu
André Chénier, drame historique en quatre
tableaux, de Luigi Illica, version française de
Paul Milliet, musique do Umberto Giordano.
Lo titre seul de l'ouvrage qui a été repré-
senté hier soir sur la scène du Gapitole sufnt à
indiquer tout d'abord que c'est une œuvre dé-
coupée dans l'histoire de la Révolution fran-
çaise, agrémentée, cela va sans dire, de quel-
ques amours fantaisistes.
Au premier tableau — qui se passe en pro-
vince en 1789. au château seigneurial des com-
tes de Coigny — nous assistons aux prépara-
tifs de la fête que va donner la comtesse de
Coigny a qui André Chénier est présenté. Séduit
par les charmes de Madeleine, fille de la com-
tesse, le poète improvise des strophes brûlantes
dans lesquelles il flétrit l'égoïsme de l'époque.
Gérard, ancien valet de Madeleine, amoureux
d'eilo, que la Révolution a fait tout puissant —
ceci pour les besoins du drame et son dénoue-
ment — se fait aussi l'avocat des humbles et il
l'accompagnement symphonique de la Carma,
gnole. chantée par le sans-culotte Mathieu,
avec un dessin de basse continue ou obstinée
qui est uno très heureuse trouvaille harmoni-
que.
Le quatrième tableau me sert à souhait,
pour justifier mon appréciation sur l'ouvrage
de M. Giordano. J ai dit tout à l'heure que
c'était un bon dramo lyrique italien : en effet,
écoutez co vibrant duo d'amour do Chénier et
do Madeleine: n'est il pas d'un lyrisme achevé?
la phrase est large et passionnée, et si vous
avez suivi les diverses manières de Verdi, ne
retrouverez-vous pas là. lo Verdi tVOlello, avec
son italianisme natif, avec sa fougue et ses
à-coups ?
Résumons nous : André Chénier est une
œuvre d'essence italienne, vivement émotion-
nante, remarquablement instrumentée et trai-
tée, dans son ensemble, dans le sens du
drame musical moderne.
Les frères Boyer ont monté André Chénier,
avec un souci artistique qui est loin de nous
surprendre. Nous ne dirons pas que la déco-
ration — en son entier — est- tout à fait neuve,
puisque nous avons reconnu quelques bribes
des décors d'Ascanio et consorts, mais le tout
est convenablement agencé. En outre, il Taut
signaler ia façon fort intelligente dont sont
réglées les scènes du premier acte, au château
de Coigny. ainsi quo celle du tribunal révo-
lutionnaire et de la dernière charreltë, qui
indiquent la préoccupation de la reconstitution
des milieux, et qui sont vraiment impression-
nantes. Et, dani cet ensemble de mise en
scène, documentée historiquement, on sent
l'habileté de main do M. Salvani, quo nous
complimentons sincèrement.
M. Beyle, qui déjà avait créé le rôle à Lyon, a
personnifié Gérard avec sa belle voix, son large
style et son jeu plfin de chaleur. 11 en est de
rr.ôme do Mlle de Méryanne, dans le person-
nage de Madeleine, où elle s'est montrée la
cantatrice do haut goftt au talent très sûr quo
l'on sait.
M. Giordano, contrairement aux us et coutu-
mes italiens, a écrit la partie de ténor dans
uno tessiture bien grave: il n'est pas alors
étonnant qu'aux deux premiers actes M. Sou-
lvyran ait été un peu gfmè sous ce rapport,
mais aux actes suivants son regisire aigu Tai-
sait merveille, et il a été chaudement applaudi
surtout dans le duo final avec Mlle de Mé-
ryanne.
Les autres rôles épisodlques tenus par MM.
vialas de mus-adinj, Rougier (Fououier-Tin-
yille), Combes-Mesnard (le sans-culotte Ma-
thieu;, Gaillard, Vialar, Pareille, ainsi que
par M mes Viaias, Grégoire, et Bonfûl ont con-
tribue à un très bon ensemble.
Quant à l'orchestre, ce serait lui faire iniure
que de s'appesantir sur l'exécution svmphon ;-
que fourme par lui. Après avoir interprété
1 adorable partition d'Hansel et Grelel, plus
pleine de difficultés que celle-ci, comme il l'a
tait, ce serait pure puérilité. Toutefois, je lui
adresse mes félicitations à l'occasion do la
bonne nouvelle qui a du réjouir tous nos ex-
cellents instrumentistes. Cette bonne nouvelle,
c'est lo réengagement de M. Tapponnier. Oh I
j'applaudis des deux mains, et je complimente
M. Justin Boyer pour cet acte vraiment artis-
tique.
Omer GUIRAUD.
Paris. 27 février.
Un rédacteur de la Presse s'est adressé aux
secrétaires des grandes Compagnies françaises
de charbonnage, pour conna,tre lo sentiment
do ces dernières sur les résolufions adoptées
à Saint-Etienne par le Comité fédéral des mi-
neurs.
A la Société centraledes houillères do France
un des secrétaires lui à fait les déclarations
suivantes :
« Nous ne croyons pas à la mise à exécution
de la menace dé la grève générale, votée par
les représentants des syndicats ouvriers. Cette
résolution a été adoptée simplement dans le
but de l'aire peur aux grandes Compagnies.
» La grève générale de tous les mineurs de
France est. en effet, uno choso si colossale
qu'elle peut difficilement so réaliser. Qui, par
exemple, peut donner aux membres du comité
fédéral national l'assurance que le mouve-
ment sera suivi do tous les mineurs 1 Dans
beaucoup de oassins d'importance secondaire,
il est vrai, les ouvriers ne sont pas syndiqués.
Ceux-là, certainement, continueront à travailler
et mémo dans les grands contres, entre
autres le Pas-de-Calais, nous savons que l'idée
de la grève générale n'est pas envisagée avec
enthousiasme. »
Le secrétaire général de la Compagnie des
mines de la Loire, a dit de son côté.
« H y a beaucoup de choses contradictoires
dans le texte des résolutions votées par le
comité lédéral national des mineurs. Je n'es-
saierai pas do les mettre d'accord, mais laissez-
moi vous dire que je ne crois pas à la grève
générale. Pour le moment, I o ganisation des
syndicats de mineurs n'est pas assez puissante
pour entrainerun pareil mouvement. Mai.scequi
n'est pas vrai aujourd'hui, peut le devenir à la
longue.
r — Quel est le nombre des mineurs en
France — cent quatre-vingt mille environ. Vous
voyez de quelle importance serait une pareille
grève et quelles seraient ses conséquences. En
ce moment, le stock de charbon n'existe pour
ainsi cliro pas, ou plutôt il commence seule-
ment à se reconstituer.
» Si les mineurs désertaient tous la mine,
avant huit jours il n'y aurait plus un seul mor-
ceau de charbon en France et toutes les indus-
tries seraient arrêtées. Les bateaux ne pour-
raient plus partir, les chemins de fer ne circu-
leraient plus. Cette catastrophe, car ç'en serait
uno. sera, sans doute, évitée.' du moins il faut
l'espérer. En ce qui concer ne notre Compagnie,
nous croyons quo nos ouvriers ré 'échiront à
deux fois avant de cesser le travail. »
Chalon-sur-Saône, 27 février.
Neuf nouveaux prévenus, inculpés de vio-
lences contre les usines, ont comparu, hier
après-midi, devant le juge d'instruction D'au-
tres p -ôvenus, au nombre d'environ cinquante,
comparaîtront ultérieurement.
Montceau-les-Mines.
Des arbres du talus du chemin do fer P -L.-
M. ont été coupés. Une plainte a été déposée
au parquet, et les gendarmes ont reçu 1 ordre
de surveiller la voie, afin d'éviter do sembla-
bles faits.
Dans le meeting habituel qui a eu lieu hier
après-midi, sur la place de i'Hôtel-de-Villo,
M. Merzet, président du Syndicat, un des dé-
légués envoyés à Saint-Eliénne, a déclaré que
l'impression ouo les délégués rapportent do
Saint-Etienne et de Firminy, est quo les gré-
v.stes doivent continuer la lutte, et qu'ils auront
l'appui dos forces ouvrières.
H a ajouté qu'il ne pouvait pas donner en
plein air des explications sur sa mission, mais
qu aujourd'hui quatre réunions privées seraient
tenues successivement et dans une salie close
M. Cb.almap.dier, un autre délégué, a par lé
dans le même sens :
« Si la grève n'a pas été sanctionnée immé-
diatement, a-t-il dit, l'on peut néanmoins
compter sur toutes les organisations. »
M. Maxrence lioldes a pris ensuite la parole:
« Vous venez, a-t-il dit, de remporter une vic-
toire dont vous n'avez peut-être pas aperçu
toute l'importance, car, depuis la réunion de
Saint-Etienne, c'est l'ensemble des mineurs
qui prend la direction du conflit, ce qui don-
nera à toutes les organisations le temps néces-
saire pour leur permettre d'arriver, ensemble,
sur la ligne de combat afin de mieux supporter
le choc. »
L'ordre du jour de la continuation de la
grève a été vote à l'unanimité. ,
Clermont-Kerrand, 27 lévrier.
Le Juge do paix de Montaigut-en-Combrailles
a rendu son jugement dans le pro ès intenté
par la Compagnie de Gliatillon et Gommentry
a 2i ouvriers mineurs pour rupture du contrat
de louage.
Le jugement condamne les vingt-trois ou-
vriers mineurs qui ont rompu le contrat, à
.étirer leur livret dans la huitaine.
Paris, 26 février.
Le marché reste assez difficile à juger. Les
caisses publiques l'ont des achats assez impor-
tants. Londres, excité par des espérances de
paix nu Transvaal, montre les dispositions les
plus fermes ; cependant l'ensemble de la cote
est mou et nos rentes défendent avec peine,
pendant la plus grande partie de la séance,
ieurs derniers cours do clôture. 11 est bien cer-
tain que le ministère de défense républicaine
n'est point un ministère de défense sociale et
financière. Quelques inquiétudes no sont pas
absolument sans raison. La rente tombe un
instant à 102 12 et remonte sur un mouvement
p'ovoqué par l'approche de la réponse des pri-
mes à 1 '2 22 1[2.
Le groupe des établissements de crédit est
toujours lo plus sensible aux émotions de la
politique pai lementaire. Us sont un peu lourds.
Lo Lyonnais finit à 108; lo Comptoir d'escompte
est à 5/6; la Soeiéiè Générale lait 617 comme
hier.
Les Chemins français n'aiment pas beaucoup
les bruits de grève; leurs recettes sont d'ail
leurs en diminution, bien qu'on o.it dû s'y at-
tendre. Leurs cours ont reflété une tendance
un peu découragée. L'Extérieure à - 72 22 1|2. Le
ministère est démissionnaire, et ces démissions
posent toujours un point d'interrogation. Fai-
blesse nouvelle sur la Thomson à 1.134. Le Mé-
tropolitain est â 488. En peu de réalisation sur
la fraction à 110. Le liio arrête sa hausse à
1.505. Le Suez est à 3 6S2, en légère baisse.
Terminons cet instantané du marché, en
disant que la clôture a valu mieux.sensiblement
mieux que io début et que nous pouvons espé-
rer pour demain un peu plus d'énergie.
C'est avec une extrême régularité que nous
répondons gratuitement à toutes les demandes
de renseignements qui nous sont adressées
C'est pour nous le plus sérieux de nos devoirs
et nous croyons qu'il ne passe pas inaperçu.
Notre service de contentieux d'affaires de
bourso a également rendu et rend journelle-
ment les services les plus réels à ceux qui s'a-
dressent à notre intervention.
DE L.YVIGERIE,
22, place Vendôme. Paris.
i BRILLANT COTE
DE LA MAL
i! consiste à sa débarrasser de ta
maladie eî à retrouver ia santé.
LE RÊVE DEVENU RÉALITÉ
Quelle jeune fille n'a pas rêvé dans les
moments de silence et de solitude? Quelle
est celle dont le regard plongé dans un
vague plus ou moins lointain n'a pas
donné cours à ses aspirations? Bien peu,
j'ensuis sûr, pas une peut-être. Mais il est
un rêve que plus d'une, hélas, a fait cha-
que jour, un rêve dont la réalisation était
pour elle une question de vie. Ce rêve,
c'est d'avoir la santé ; car elles sont nom-
breuses celles qui, à 18 ans, sont pâles,
trisles, affaiblies et anémiées, et leur plus
ardent désir est d'avoir des joues roses,
une santé florissante, seul gage d'une vie
heureuse et longue.
Mlle Carmen Ambaille, de Montpezat
Lot-et-Garonne), âgée de 18 ans, atteinte
d'une profonde anémie, a vécu dans le dé-
sespoir et l'affliction. Elle voyait sa vie
abrégée par cette maladie.
« Atteinte d'anémie, écrivait-elle, j'ai
passé des jours bien tristes jusqu'à 18 ans.
J'avais d'abord éprouvô une grande fai
blesse puis un abattement complet. A la
moindre marche, j'étais exténuée et ne
pouvais plus faire un pas. Je ne supportais
plus aucun aliment car après chaque repas,
j'étais prise de vomissements suivis de
malaises douloureux. J'étais en outre
d'une mortelle pâleur qui effrayait tout
mon entourage. Je passais, aux yeux de
tous, pour poitrinaire. Aucun remède n'a-
vait eu d'action sur moi ; ce ne fut que
lorsque j'eus employé les Pilules Fink que
je pus croire à une guérison prochaine.
Par la continuation de ce traitement, le
rêve est devenu réalité, car j'ohtins un tel
soulagement, je redevins si gaie et si vail-
lante, que je me sens aujourd'hui en bon
état de santé.
Ce n'est que par la richesse que les
donnent au sang qu'elles lui permettent de
faire disparaître l'anémie, la chlorose, la
neurasthénie, les rhumatismes et toutes
les maladies produites par la pauvreté ou
l'aiTaiblissement du sang. Elles seront éga-
lement s-ouveraines contre les affections
coutumières à la mauvaise saison et con-
tre leurs suites funestes. Ces Pilules sont
en vente dans toutes les pharmacies et
au dépôt principal : Gablin et C°, cité Tré-
vise, Paris. Trois francs cinquante la
boite et dix-sept fran s cinquante par
6 boites franco contre mandat-poste.
Casimir CHIR
Voici le seul beau côté du rhumatisrr
de la bronchite chronique, de la perte
d appétit et de sommeil, et de l'anémie :
. Ruesnes, le 26 avril 1900.
Messieurs. Depuis quelques années, j'étais
atteint de rhumatismes. Je souffrais, en outre,
d une toux chronique qui était dégénérée 01;
bronchite et m avait enlevé l'appétit et le som-
meil. Aussi mon ètst de faiblesse s'aggravait
de jour en jour au point que, profondément
anémié, il me fut impossible do me livrer >">
aucun travail.
C'est arrivé à cette situation que j'eus re-
cours a votre Emulsion Scott dont je suivis
1 usage d'une façon régulière. Un mieux sensi-
ble s'opéra bientôt dans mon état de santé : ja
souffrais moins et mon appétit était retrouvé.
L'amélioration s'accentua rapidement et c'est
complètement rétabli que je vous adresse au-
jourd'hui mes meilleurs remerciements et
l'expression de ma reconnaissance.
Casimir CUIR.
Le seul beau côté de la maladie en est la
guérison. Il n'y a aucune joie ni aucun
réconfort à moins que l'on ne puisse re-
couvrer la santé ; mais voyez, dans le cas
ci-dessus, cela fut accompli par l'ËmulsiOQ
Scott sans aucune difficulté. Songez donc
un seul instant aux centaines de mille
personnes qui profitent chaque jour de
l'Emulsion Scott. Les enfants l'absorbent
pour prendre des muscles et de la for ce et
se débarrasser de leurs rhumes et tendan-
ces à la débilité. Les phtisiques la premi mt
pour perdre la toux et vaincre l'affaiblis-
sement causé par la maladie. Certains la
prennent pour l'anémie, la bronchite et
bien d'autres maladies ; et, dans tous les
cas et dans chacun en particulier, le tra-
vail le plus important de l lïmulsion Scott
sera de relever l'état général de la santé,
de so''te que ces maladies non seulement
disparaîtront, mais auront bien du mal à
rentrer de nouveau dans l'organisme. Il
est difficile, en effet, à la maladie ou affec-
tion locale de toute espèce, d'avoir prise
sur un corps sain et vigoureux.
On peut distinguer la véritable Emulsion
Scott par la marque de fabrique d'un pé-
cheur tenant un gros poisson sur son
épaule; aucune forme d'huile de foie de
morue, excepté celle vendue sous notre
marque de fabrique, ne sera aussi agréable
à prendre ou aussi efficace pour l'orga-
nisme. C'est la véritable Emulsion Scott
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vel, à Levallois (Seine).
Toutes les bonnes pharmacies vendent
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abonnement à notre journal aura droit
gratuitement et pendant un an à recevoir
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plus belle encyclopédie illustrée parue à
ce jour, de tous les ouvrages de mains de
la Femme : Crochet, Tricot, Lingerie,
Tapisserie, Pyrogt.tviire, et •., y sont ex-
pliqués et traités de main de maître, de
façon à être à la portée des commerçantes
et des initiées.
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2 fr. pour le po' t, l'enchemisage et l'im-
pression de la bande.
Concours (l'admission à Saînt-Cyr
Paris, 27 février.
Les compositions du concours d'admission à
l'école spéciale militaire do .-aint-Cyr, fixées
aux \. ô, 6 et 7 juin prochain, par 1 instruction
du 3 décembre lie i pour 1 admission a ladite
écolo, sont reportées sans changement dans
leur ordre, aux 5, 6, 7 et 8 juin.
AN
BOKT
POUR UN ABONNEMENT D'UN
à la superbe publication
detous les travaux de mains delà femme
LA BRODERIE FRANÇAISE
14, rue de Beaune, PARIS -
VéritableSavondu Oongo :0f. 601e pain.
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Nouvelle ÇtéàSoirÏÏ FabriqueA. BARTHET
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1 1 r'
MARCHÉ DE BORDEAUX
Du 20 février.
Blé. — On cote par 100 kilos: blés Garonne
19 francs.
Farines. — Marques à cylindres supérieures,
de 27 à 27 25, premières marques de 20 75 à 27,
meules do 25 25 à 25 50.
Sons et repasses, — On cote : sons gros de
14 60 a 14 75, ordinaires 13 75 à, 14.
Repasses. — Fines 14 50 à 14 75, Plata 12 50
& L2 75.
Maïs. — On cote : Cinquantini de 19 75 à 20,
Galatz de 17 25 à 17 50, Plata roux de 16 à 16 25,
Amérique blanc 16 25 à 16 50.
Avoines. — On cote : Poitou de 19 50 à 19 75.
Bretagne 19 à 19 25, Algérie 17 à 17 25.
Seigles. — Sans affaires. On cote : Pays de
10 à 10 25.
Orges. — Pays de 17 25 à 17 50.
Calés. — Vendu 90 sacs Nouméa à 97 francs,
100 sacs Porto-Cabel'.o, non gragè, à 50 fr. les
60 kilos.
AUDE Castelnaudary.
Mercuriale, du marché du 25 lévrier :
Blé blanc, Ire, qualité, l'hectolitre, 16 fr.»»;2e,
35 50 ; 3e, 15 25 : blé roussillon. lrc otial, 16 »,>;
2e, 15 50; 3e, 15 25 ; blés divers, lrc quai., 15 »»;
2c. 14 75; 8c. li 50;maïs,lre quai, 11 75:2e, 11 50;
orge, lrc qualité, 10 ; 2e, 9 50 ; avoine Ire qua;
lité, 9 »,>; 2e, 8 50; vesces noires, 20 ; rouges, 18 ;
seigle, »»; fèves, 13 50; haricots, 22 ; pois , 22;
lentilles. 29: pommes de terre, 4 »».
Foin, les 100 k., 7 »» ; luzerne, 8 un ; sainfoin,
8 fr. »»; paille : 3 »».
Farine de froment, Ire qualité, la balle. 3e!
2e. 31 ; son, les 10 ! kilos, 12 59 ; repasses. 13 50;
pftn.lre qualité, le kilo, 30 cent.; 2e, »».
Vin rouge, l'hectolitre, 151'r.; blanc,»».
Viande de boeuf, le kilo 1 50; veau, 2»»; mou-
ton, 2 »»; cheval, 1 20; porc, 1 80.
Bois de chauffage, le stère 13 fr,; charbon de
bois les 100 kilos. 9 fr. »»; houille, 5 50; coke, 5.
Poules, de S à 4 'Î5.
Œufs, 0 80 la douzaine.
MÀKCflË DES VINS
Nîmes. — Alcools : 3i3 bon goût de vin
8G degrés, de 45 à 48 fr.; 3j6 de marc 86
degrés, 46 fr. Vins à distiller, de 20 à 23 c.
le degré.
Vins : Aramon blanc, de 8 à 10 fr.; Ara-
mon de plaine, de 5 à G fr.; Aramon supé-
rieur, de 7 à 8 fr.; Montagne, de 9 à 10 ;
Montagne de choix, de 10 à 12 ; Montagne
supérieur, de 12 à 13 ; Petit-Bouschet, de
7 à Ofr.; Alicante-Bouschet, de 18 à 20 fr.
CHEMIN DE FER D'ORLÉANS
LV3JU PJJJ I A
Du 26 Février
(Par dépêche télégraphique)
AU COMPTANT (suite) | C. pr. | C. du.j.
AU COMPTANT Cours Cours
'précède, du jour
La Compagnie d'Orléans délivre toute
l'année des billets d'excursion comprenant
les trois itinéraires ci-après, permettant de
Visiter le Centre de la France et les sta-
tions thermales et hivernales des Pyré-
nées et du Golfe de Gascogne.
Premier itinéraire. — Paris, Bordeaux,
Arcachôn, Mont-de-Marsan, Tarbes, Ba
gnères-de-Bigorre, Montréjeau. Bagnères-
de-Luchon , Pierrefitie-Nestalas , Pau ,
Bayonne. Bordeaux, Paris.
2 S itinéraire. — Paris, Bordeaux, Arcî
chon, Mont-de-Marsan, Tarbes, Plerrefitte-
Nestalas, Bagnères-de-Bigorre, Bagnères-
de-Luchoti, Toulouse, Paris (viâ Montau-
ban-Cahors-Limoges ou viâ Figeae-Limo-
ges).
3 e itinéraire. — Paris, Bordeaux, Arca-
chôn, Dax, Bayonne, Pau, Pierrelitte-Nes-
talas, Batinèrès-de-Bigorre, Bagnères-de-
Luchon, Toulouse, Paris (viâ Montauban-
Caliors-Limoges ou vin Figeac-Limoîres).
Durée de validité, 30 jours.
Prix des billets : 1" classe, 1«3 fr. 50;
2" classe, 122 fr. oO.
3 0/0 1
8 0/0
3 1/2 0/0
Dette tunisienne
H Consolidé anglais
Egypte unifiée
Russe 18S0
— 13S9
— 1893
Autriche or
Hongrois 4 0/0
Espagne extérieure
Italien
Banque de France
Crédit foncier
Comptoir d'escompte. ..
Crédit lyonnais
Sociéié générale
Midi
Orléans
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Nord
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Est.
Est-Algérien
Ouest-Algérien .. .
Bône-Guelma
Autrichiens
Lombards ,
Nord-Espagne
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— 1869...
— 1871....
— 1875....
— 1876...
— 1892....
Foncières 1879
— 4883
— 1SS5
fCommunales 1879
— 1880
IMidi
Orléans
Lyon (fusion)
Ouest
Est
Nord
Est-Algérien
Ouest-Algérien
Bône-Guelma
Saragosse
Nôrd-Éspagrie
Portugais
Autrichiens
Lombardes anciennes.
Suez
Panama 5 0/0
Panama lots
Oural -Volga
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Hambourg
Londres
Londres (chèques)
Madrid (papier court).
Madrid (papier long) ..
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3 0/0
3 0/0 amortissable
3 1/2 0/0
Espagne (extérieure)
Italien 5 0/0
Portugal 4 0/0
Turc, 4 0/0
Banque de France
Crédit foncier
Crédit lyonnais
Comptoir d'escompte
Banque de Paris
Banque ottomane
Méridionaux
Suez
Gaz de Paris
Rio-Tinto
De Beers
Goldftelds
East Rand
Rand mines
Sosnowice (action) ,
Oural -Volga
Banq. de France, esc.
Cours I Cours
précède, du jour
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80
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62
102
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9.3
21
24
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197
197
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102 10
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italien .
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Egypte
95 63
3670 ..
535 80
BOURSE DE TOULOUSE
Fonds d'Etal français. — 3 0/0 Porteur,
102 30; 80/0 amortissable, 100 50 ; 3 1/2 1834,
porteur-, 102 8-5.
Fonds d'Etat étrangers. — Hongrois
40/0, ; Russe 1891, ; Russe 1339,
; Russe consolidé, ; Extérieure
estampillée, 4 0/0, 72 45; Ottoman, série D,
; Chinois 4 0/0,
Valeurs diverses (actions). — Est, 1055;
Paris-LtortMéditerranée, 1790: Nord, 2290;
Midi, 1,05; Orléans, 1715; Ouest, 1 90 .. ;
Banque ottomane, ; Saragosse, 233. ;
Nord-Espagne, 195 ; Moulins du Bazaclo
; Mines de Carmaux, ; SociéS
d'électricité, — ; L'Epargne,
w
Obligations diverses. - Ville de Pari»
1865, ; 1871, ; 1375, 503 .. ; Go m
munales 1379, ; 3 0/0 1880, 505 .
1891, 100 ..; Foncières 3 0/0 1879, .. '**
3 0/0 1883, ; Moulins du Bazacïé!
; Société d'électricité, ; lîst an!
cienne, 463 ..; nouvelle, ; Midi an"
cienne, 461 ..; nouvelle, ; Nord an"
cienne, 467 .. ; nouvelle, ; Orléans
ancienne, ; nouvelle, 467 .. ; Ouest
ancienne, ; nouvelle, 4C6 50; P.-L.
Méditerranée ancienne, ; nouvelle
; Nord-Espagne, 1" série, 309 .. ; g a i
ragosse ancienne, 1° hypothèque, ... .
Lombarde ancienne, ; série X, 371
BOLLETIH BSTÉOROLOGIQUE"
Du 26 février.
Une dépression s'est avancée sur l'ouost de
la liretague : le baromètre a baissé de 12»» ^
Brest ; une aire do