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Examen des contacts des services de renseignement suisses avec l ...

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10.4 Contacts <strong>avec</strong> le GRS puis le Gr rens ainsi<br />

qu’<strong>avec</strong> Peter Regli<br />

10.4.1 En général<br />

Des membres <strong>de</strong> l’entourage personnel <strong>de</strong> Jürg Jacomet ont à diverses occasions<br />

prétendu que Wouter Basson aurait souvent séjourné en Suisse au début <strong><strong>de</strong>s</strong> années<br />

90 et qu’il aurait rencontré Peter Regli à plusieurs reprises. Que Wouter Basson ait<br />

eu <strong>de</strong> fréquents <strong>contacts</strong> en Suisse à cette époque et qu’il y ait séjourné à plusieurs<br />

reprises est un fait incontesté. Ses <strong>contacts</strong> <strong>avec</strong> Jürg Jacomet et David Chu ainsi que<br />

ses activités au sein <strong>de</strong> la société Medchem AG ont déjà été abordés aux ch. 10.3.2<br />

et 10.3.3. Wouter Basson avait spontanément reconnu lors <strong>de</strong> son audition par le<br />

Ministère public du district <strong>de</strong> Zurich (voir ch. 10.3.5) qu’il avait séjourné en Suisse,<br />

parfois durant <strong><strong>de</strong>s</strong> semaines entières, à l’occasion <strong>de</strong> ses <strong>contacts</strong> d’affaires <strong>avec</strong><br />

David Chu et ses fréquents <strong>contacts</strong> <strong>avec</strong> Jürg Jacomet.<br />

À cet égard, il avait notamment été question d’un chauffeur qui aurait régulièrement<br />

conduit Wouter Basson à ses ren<strong>de</strong>z-vous <strong>avec</strong> Jürg Jacomet et Peter Regli. Des<br />

membres <strong>de</strong> la DCG ont également entendu cette personne. Cette audition n’a cependant<br />

pas permis d’obtenir d’éléments supplémentaires. Ses déclarations étaient<br />

très vagues et impossibles à vérifier. Malgré les assurances qu’elle a données dans<br />

ce sens, cette personne n’a jamais fait parvenir à la DCG les justificatifs prétendument<br />

en sa possession.<br />

Il a également été dit que certaines rencontres <strong>de</strong> Wouter Basson <strong>avec</strong> Jürg Jacomet<br />

avaient fait l’objet d’observations policières. Ces assertions, qui avaient en partie été<br />

relayées par les médias, se sont également avérées fausses. Répondant à la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

correspondante <strong>de</strong> la DCG, la Direction <strong><strong>de</strong>s</strong> affaires sociales et <strong>de</strong> la sécurité du<br />

canton <strong>de</strong> Zurich a indiqué que, en ce qui concerne Jürg Jacomet et la société Intermagnum<br />

AG, aucune observation policière n’avait été effectuée <strong>de</strong>puis 1991 et qu’il<br />

n’y a plus <strong>de</strong> dossier remontant au-<strong>de</strong>là.<br />

Le ch. 10.3.1 a déjà permis <strong>de</strong> souligner que, durant son procès en Afrique du Sud,<br />

Wouter Basson a indifféremment utilisé les termes «<strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong><br />

<strong>suisses</strong>», «Peter Regli» et «Jürg Jacomet». Wouter Basson était manifestement<br />

persuadé que Jürg Jacomet travaillait pour les <strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> <strong>suisses</strong> ou à<br />

tout le moins sous leur couvert. En tout état <strong>de</strong> cause, Jürg Jacomet avait fait tout ce<br />

qu’il pouvait pour conforter Wouter Basson dans cette opinion.<br />

Le simple fait que Wouter Basson ait périodiquement eu <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>contacts</strong> relativement<br />

étroits <strong>avec</strong> Jürg Jacomet et réalisé <strong>avec</strong> lui certaines transactions financières ne<br />

permet pas <strong>de</strong> conclure à une participation <strong>de</strong> Peter Regli voire <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>services</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>renseignement</strong> <strong>suisses</strong> à ses agissements. À cet égard, il est vrai que Wouter Basson<br />

a tenté <strong>de</strong> faire croire que les <strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> <strong>suisses</strong> et plus particulièrement<br />

le SCEM rens <strong>de</strong> l’époque avaient été mêlés à certains événements qui lui<br />

avaient été reprochés en Afrique du Sud. La DCG n’a cependant pas trouvé un seul<br />

indice qui aurait pu permettre ne serait-ce que d’imaginer qu’un tel soupçon puisse<br />

avoir un fond <strong>de</strong> vérité. En plus du manque <strong>de</strong> crédibilité <strong>de</strong> Wouter Basson déjà<br />

mentionné précé<strong>de</strong>mment (voir ch. 10.3.1), il faut également tenir compte du fait<br />

que, au cours du procès qui a duré environ <strong>de</strong>ux ans et <strong>de</strong>mi, il n’a pas été possible<br />

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