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Examen des contacts des services de renseignement suisses avec l ...

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Wouter Basson, <strong>de</strong> Lothar Neethling, <strong>de</strong> Niel Knoel ou d’autres représentants <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

forces armées sud-africaines n’y figurent pas.<br />

Il faut toutefois souligner que <strong><strong>de</strong>s</strong> visites qui auraient eu lieu sous ce qui est communément<br />

appelé le couvert du secret lié aux activités <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong>, notamment en<br />

utilisant <strong>de</strong> faux passeports (à ce sujet, voir ch. 6.5), ne peuvent bien évi<strong>de</strong>mment<br />

faire l’objet d’aucun contrôle ultérieur.<br />

10.3.5 Arrestation <strong>de</strong> Wouter Basson en Suisse<br />

Le 16 juillet 1993, une banque privée ayant son siège à Zurich déposait une plainte<br />

pénale contre Wouter Basson pour escroquerie présumée. Pour l’essentiel, la plainte<br />

était basée sur les faits suivants: 50<br />

2196<br />

«La société Intermagnum AG (Rümlang ZH) est titulaire d’un compte et débitrice <strong>de</strong> la<br />

lésée, la banque AKB. Le 19 mai 1993, Jürg Jacomet, membre du conseil<br />

d’administration d’Intermagnum AG, s’est présenté à l’AKB en compagnie <strong>de</strong><br />

l’accusé, Wouter Basson. Jürg Jacomet a expliqué vouloir conclure une affaire pour<br />

Wouter Basson et a fait ouvrir un sous-compte du compte d’Intermagnum AG. Il<br />

s’agissait d’un crédit lombard sur nantissement d’obligations du Banco di Napoli. Le<br />

25 mai 1993, après liquidation <strong><strong>de</strong>s</strong> formalités nécessaires, 20 obligations du Banco di<br />

Napoli pour une valeur nominale <strong>de</strong> 5 millions <strong>de</strong> dollars US ont été remis au nom <strong>de</strong><br />

la société Intermagnum AG. La banque a refusé <strong>de</strong> verser le crédit avant d’avoir examiné<br />

l’authenticité <strong><strong>de</strong>s</strong> papiers. Cet examen a été effectué par la Banque Générale du<br />

Luxembourg qui agissait en tant qu’office <strong>de</strong> paiement. Par lettre du 2 juillet 1993, la<br />

Banque Générale du Luxembourg annonçait à la banque AKB que les obligations<br />

avaient manifestement été falsifiées. La Banque Générale a communiqué les caractéristiques<br />

<strong>de</strong> la falsification et a indiqué qu’elle allait déposer une plainte auprès <strong><strong>de</strong>s</strong> autorités<br />

luxembourgeoises compétentes, raison pour laquelle elle ne pouvait pas renvoyer<br />

les obligations falsifiées. La direction <strong>de</strong> la banque AKB a ensuite informé Jürg Jacomet.<br />

Elle s’est enfin tournée vers la Commission fédérale <strong><strong>de</strong>s</strong> banques qui l’a cependant<br />

renvoyée à la plaignante.»<br />

Le Ministère public du district <strong>de</strong> Zurich a ouvert une enquête pénale contre Wouter<br />

Basson. Il a interrogé Jürg Jacomet en tant que témoin le 3 août 1993. Ce <strong>de</strong>rnier a<br />

en substance déclaré qu’il aurait livré <strong><strong>de</strong>s</strong> armes <strong>de</strong> chasse et <strong>de</strong> tir sportif à <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

entreprises sud-africaines jusqu’en 1988. Il a expliqué que c’est dans ce cadre qu’il<br />

avait fait la connaissance <strong>de</strong> Wouter Basson à Pretoria en 1987 et qu’il aurait ensuite<br />

entretenu <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>contacts</strong> privés <strong>avec</strong> lui. Lors d’un séjour en Suisse, Wouter Basson lui<br />

aurait <strong>de</strong>mandé s’il était possible <strong>de</strong> déposer <strong><strong>de</strong>s</strong> papiers-valeurs en nantissement<br />

auprès d’une banque suisse. Il a donc discuté <strong>de</strong> cette affaire <strong>avec</strong> le directeur suppléant<br />

<strong>de</strong> la banque AKB. Un jour avant le dépôt <strong><strong>de</strong>s</strong> titres, Wouter Basson lui aurait<br />

donné ren<strong>de</strong>z-vous à l’aéroport du Zurich pour lui remettre les 20 obligations. Wouter<br />

Basson aurait immédiatement poursuivi son voyage. Le jour suivant, il (Jürg<br />

Jacomet) s’est rendu comme convenu à la banque AKB, sans douter <strong>de</strong> l’authenticité<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> obligations en question. Selon lui, Wouter Basson <strong>de</strong>vait s’être procuré les<br />

obligations à Londres ou au Luxembourg.<br />

50 Citations tirée <strong>de</strong> l’ordonnance <strong>de</strong> classement rendue par le Ministère public du district <strong>de</strong><br />

Zurich en date du 21 septembre 1994.

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