Examen des contacts des services de renseignement suisses avec l ...
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Le Registre du commerce du canton <strong>de</strong> Bâle-Campagne permet <strong>de</strong> constater que la<br />
société Medchem Forschungs AG a été fondée le 8 janvier 1990 <strong>avec</strong> un capital<br />
social <strong>de</strong> 250 000 francs et que la société IBS Inter Business Solutions AG a été<br />
fondée le 6 mars 1992 <strong>avec</strong> un capital social <strong>de</strong> 150 000 francs. Au début, David<br />
Chu était inscrit en tant que délégué du conseil d’administration. Plus tard, il a été<br />
inscrit en tant que membre du conseil d’administration. Le nom <strong>de</strong> Wouter Basson<br />
ne figurait pas au Registre du commerce. La société IBS Inter Business Solutions<br />
AG a été déclarée en faillite le 30 avril 1996 et la société Medchem Forschungs AG<br />
a été radiée d’office le 5 septembre 2000.<br />
Le Registre du commerce du canton <strong>de</strong> Bâle-Campagne a également permis <strong>de</strong><br />
constater que la société Medalfa AG a été inscrite le 22 octobre 1986 et dissoute le<br />
23 septembre 1997 par décision <strong>de</strong> l’assemblée générale <strong><strong>de</strong>s</strong> actionnaires. Ni David<br />
Chu ni Wouter Basson n’ont fait partie <strong><strong>de</strong>s</strong> organes <strong>de</strong> Medalfa AG. En revanche,<br />
l’un <strong><strong>de</strong>s</strong> membres du conseil d’administration <strong>de</strong> cette société était également membre<br />
du conseil d’administration <strong>de</strong> la société Medchem Forschungs AG.<br />
Les noms <strong>de</strong> la société Medchem Forschungs AG et plus particulièrement <strong>de</strong> David<br />
Chu ont été mentionnés à plusieurs reprises lors du procès contre Wouter Basson en<br />
Afrique du Sud (voir ch. 10.2). Des documents saisis ont permis <strong>de</strong> prouver que <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
moyens du projet «Coast» ont servi à diverses transactions financières en faveur <strong>de</strong><br />
la société Medchem Forschungs AG et David Chu. Comme le procureur sud-africain<br />
Anton Ackermann l’a expliqué à la DCG, les éléments rassemblés à l’occasion du<br />
procès contre Wouter Basson permettent <strong>de</strong> penser que la société Medchem AG a<br />
été utilisée pour diriger les fonds du projet «Coast» dans les poches <strong>de</strong> Wouter<br />
Basson. Il a d’ailleurs expressément déclaré qu’il ne doutait pas que David Chu<br />
n’avait aucune idée <strong>de</strong> ce qui se passait vraiment, mais que celui-ci <strong>de</strong>vait être<br />
conscient qu’il servait à blanchir <strong>de</strong> l’argent (voir ch. 10.3.1).<br />
10.3.4 Prétendues facilités douanières et d’entrée<br />
à l’aéroport <strong>de</strong> Zurich<br />
Les médias ont souvent prétendu que non seulement Jürg Jacomet, mais également<br />
Wouter Basson et Lothar Neethling avaient pu entrer en Suisse en évitant le contrôle<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> passeports et les formalités douanières à l’aéroport <strong>de</strong> Zurich. La DCG a donc<br />
<strong>de</strong>mandé un rapport officiel au Conseil d’Etat du canton <strong>de</strong> Zurich sur les conditions<br />
d’entrée et les éventuelles facilités d’entrées à l’aéroport <strong>de</strong> Zurich. Le rapport <strong>de</strong> la<br />
Direction <strong><strong>de</strong>s</strong> affaires sociales et <strong>de</strong> la sécurité <strong><strong>de</strong>s</strong> 29 avril et 18 septembre 2002<br />
donne les explications suivantes:<br />
2194<br />
«D’une manière générale, toutes les cartes <strong>de</strong> légitimation aéroportuaires (badges) qui<br />
permettent à leur titulaire d’accé<strong>de</strong>r au domaine qui n’est pas librement accessible au<br />
public sont émises par l’autorité aéroportuaire (actuellement Unique, précé<strong>de</strong>mment la<br />
direction d’aéroport). De 1985 à 1995, la police aéroportuaire était également habilitée<br />
à délivrer <strong><strong>de</strong>s</strong> cartes d’accès non personnalisées pour les aires <strong>de</strong> transit A et B. Il<br />
s’agissait <strong>de</strong> cartes dites journalières qui étaient valables durant un ou <strong>de</strong>ux jours. La<br />
police aéroportuaire ne tenait aucun registre sur l’émission <strong>de</strong> telles cartes. À l’échéance<br />
<strong>de</strong> la validité <strong>de</strong> la carte journalière, le formulaire <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong>de</strong> correspondant était<br />
détruit. Sur présentation d’un document d’i<strong>de</strong>ntité, <strong>de</strong> telles cartes journalières étaient<br />
délivrées à <strong><strong>de</strong>s</strong> personnes qui avaient une raison valable <strong>de</strong> se rendre sur les aires <strong>de</strong><br />
transit. Il s’agissait notamment <strong>de</strong> conseillers juridiques travaillant dans le domaine <strong>de</strong>