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Examen des contacts des services de renseignement suisses avec l ...

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9.9 Otages du CICR au Liban<br />

Jürg Jacomet a prétendu à plusieurs reprises qu’il avait participé <strong>de</strong> manière importante<br />

à la libération <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux collaborateurs du CICR qui avaient été enlevés au Liban<br />

au début <strong><strong>de</strong>s</strong> années 90. Il ressort <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> qu’un journaliste avait adressée au<br />

Service d’information du DFAE le 14 août 1990, que, en rapport <strong>avec</strong> cette affaire,<br />

Jürg Jacomet aurait séjourné à Sidon du 24 au 29 mai 1990. Selon Jacomet, «le<br />

DFAE aurait entrepris divers préparatifs» [traduction] pour ce voyage privé. Le<br />

journaliste a poursuivi en précisant que Jürg Jacomet aurait affirmé avoir bénéficié<br />

pour sa mission <strong>de</strong> libération <strong><strong>de</strong>s</strong> otages d’un soutien important <strong>de</strong> Swissair, du<br />

DFAE et du CICR et qu’il aurait emporté 3 millions <strong>de</strong> dollars US (environ 4,5<br />

millions <strong>de</strong> francs). Cette opération aurait néanmoins finalement échoué. Le 15 août<br />

1990, le DFAE a démenti ces propos rapportés. Un reportage à ce sujet a ensuite été<br />

publié par la WochenZeitung du 17 août 1990 sous le titre «Waffenhändler als<br />

selbsternannte Geiselbefreier». 48<br />

La DCG a consulté les documents correspondants du DFAE. Selon une note que le<br />

secrétaire général avait adressée au chef du département, il est apparu que, lors<br />

d’une discussion interne qui a eu lieu le 9 mars 1990, le chef <strong>de</strong> la SRADCA avait<br />

mentionné une source externe qui aurait, à la rigueur, pu contribuer à la libération<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> otages. Le 11 mars 1990, une rencontre a réuni <strong><strong>de</strong>s</strong> représentants du DFAE ainsi<br />

que Jürg Jacomet et un ressortissant britannique. Celui-ci avait prétendu être un ami<br />

proche du Syrien Monzer Al Kassar qui avait déjà participé à la libération d’otages<br />

français et britanniques. Al Kassar désirait obtenir <strong><strong>de</strong>s</strong> passeports <strong>suisses</strong> pour luimême<br />

et pour sa famille; en échange, il aurait été disposé à se rendre <strong>de</strong> Damas à<br />

Beyrouth accompagné du ressortissant britannique et d’un homme d’affaires suisse<br />

pour y négocier la libération <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong>ux otages <strong>suisses</strong>. La participation <strong>de</strong> Jürg Jacomet<br />

était souhaitée. Le DFAE a pris acte <strong>de</strong> ces informations. Le len<strong>de</strong>main, décision<br />

était prise d’«interrompre l’opération» et d’en informer les <strong>de</strong>ux interlocuteurs<br />

du jour précé<strong>de</strong>nt.<br />

Lors <strong>de</strong> son audition par la DCG, le chef <strong>de</strong> la SRADCA <strong>de</strong> l’époque a déclaré que<br />

cette histoire était également le résultat <strong>de</strong> certains héritages; «M. Jacomet, officier<br />

<strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> troupes d’aviation, était l’un <strong>de</strong> ces héritages.» [Traduction]<br />

Lorsque Jürg Jacomet a contacté le service au sujet <strong>de</strong> cette histoire, le chef <strong>de</strong> la<br />

SRADCA l’a envoyé au DFAE; pour lui, cette histoire s’était arrêtée là.<br />

10 Wouter Basson et le projet «Coast»<br />

10.1 Délimitation <strong>de</strong> l’objet d’investigation<br />

Depuis 1982, l’Afrique du Sud travaillait sur différents aspects <strong>de</strong> la guerre biologique<br />

et chimique dans le cadre du projet secret «Coast». Ce projet avait été lancé en<br />

1981 par le ministre sud-africain <strong>de</strong> la défense, le général Magnus Malan. Depuis<br />

1988, il était placé sous la responsabilité formelle du général Niel Knobel, général<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> affaires sanitaires <strong>de</strong> l’armée sud-africaine. La direction du projet était cepen-<br />

48 Frischknecht, Jürg, «Waffenhändler als selbsternannte Geiselbefreier – Verschobener<br />

Lösegeldkrimi», in: Wochenzeitung, 17 août 1990. Voir également la Schweizer Illustrierte<br />

du 20 août 1990, nº 34, p. 19.<br />

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