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Examen des contacts des services de renseignement suisses avec l ...

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met avait en effet insisté sur le fait que Henrik Thomsen voulait contribuer <strong>de</strong> sa<br />

propre initiative mais que, pour le cas où il aurait <strong><strong>de</strong>s</strong> problèmes en Ukraine, il aurait<br />

naturellement été reconnaissant <strong>de</strong> pouvoir bénéficier d’un passeport suisse. À cette<br />

question, Peter Regli a donné la réponse standard en pareil cas, c’est-à-dire que les<br />

<strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> <strong>suisses</strong> n’ont pas la compétence <strong>de</strong> remettre <strong><strong>de</strong>s</strong> passeports<br />

<strong>suisses</strong> à <strong><strong>de</strong>s</strong> tiers. Par la suite, ils n’ont plus entendu parler <strong>de</strong> Henrik Thomsen.<br />

Lors <strong>de</strong> son arrestation à Zurich (à ce sujet, voir ch. 10.3.5), Wouter Basson s’est<br />

également exprimé au sujet <strong>de</strong> Henrik Thomsen. En substance, il a déclaré que ce<br />

<strong>de</strong>rnier lui avait été présenté par Jürg Jacomet en février 1993. À cette époque, Jürg<br />

Jacomet allait particulièrement mal, il avait l’air négligé et ne semblait plus en<br />

mesure <strong>de</strong> prendre <strong><strong>de</strong>s</strong> décisions et Henrik Thomsen séjournait dans le bureau <strong>de</strong><br />

Jürg Jacomet <strong>de</strong> manière quasi permanente. Il prenait presque toutes les décisions et<br />

déterminait le programme <strong>de</strong> la journée <strong>de</strong> Jürg Jacomet.<br />

Henrik Thomsen a fait l’objet d’un enregistrement <strong>de</strong> la Police fédérale en rapport<br />

<strong>avec</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> domaines tels que la non-prolifération, les <strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> et le<br />

commerce d’armes. Une note confi<strong>de</strong>ntielle <strong>de</strong> l’Ambassa<strong>de</strong> <strong>de</strong> Suisse à Stockholm<br />

du 10 août 1994 permet <strong>de</strong> constater que, après avoir pris ren<strong>de</strong>z-vous par téléphone,<br />

Henrik Thomsen avait rendu visite à l’attaché <strong>de</strong> défense suisse le 2 août 1994. En<br />

substance, ce <strong>de</strong>rnier a expliqué ce qui suit: Lors <strong>de</strong> cette entrevue, Henrik Thomsen<br />

lui a dit qu’il connaissait Peter Regli, qu’il l’avait rencontré au moins <strong>de</strong>ux fois à<br />

Berne et qu’il l’avait autorisé à contacter n’importe quel attaché <strong>de</strong> défense suisse. Il<br />

n’a compris les explications <strong>de</strong> Henrik Thomsen que <strong>de</strong> manière fragmentaire. Ce<br />

<strong>de</strong>rnier avait parlé <strong>de</strong> <strong>contacts</strong> <strong>avec</strong> Jürg Jacomet et d’une promesse qu’il n’avait pas<br />

pu tenir par la faute <strong>de</strong> Jürg Jacomet, lui-même n’ayant aucune faute à se reprocher.<br />

S’étant enquis <strong><strong>de</strong>s</strong> raisons <strong>de</strong> la visite, Henrik Thomsen a répondu que le SCEM rens<br />

ne voulait plus entretenir <strong>de</strong> relations <strong>avec</strong> lui et qu’il tentait <strong>de</strong> le recontacter en<br />

passant par un attaché <strong>de</strong> défense. Il a précisé qu’il disposait d’informations très<br />

importantes sur la situation en Ukraine et que le SCEM rens <strong>de</strong>vait impérativement<br />

être mis au courant. Le 10 août 1994, après avoir contacté Peter Regli, il a communiqué<br />

à Henrik Thomsen qu’il avait informé le SCEM rens <strong>de</strong> leur discussion et que<br />

ce <strong>de</strong>rnier renonçait à tout autre contact.<br />

Quant à Henrik Thomsen, il a indiqué au chargé d’enquête du DDPS dans sa lettre<br />

du 8 septembre 2002, qu’il ne dispose plus d’aucun document lui permettant<br />

d’appuyer ses dires étant donné qu’il avait dû les détruire pour <strong><strong>de</strong>s</strong> raisons <strong>de</strong> sécurité<br />

et qu’il avait été obligé <strong>de</strong> quitter la Suisse précipitamment. Il y a également<br />

précisé qu’il n’était plus en mesure <strong>de</strong> donner les noms <strong><strong>de</strong>s</strong> personnes que Jürg<br />

Jacomet aurait rencontrées lors <strong>de</strong> sa mission à Moscou.<br />

Dans ces circonstances, la DCG n’accor<strong>de</strong> pas grand crédit aux déclarations <strong>de</strong><br />

Henrik Thomsen. Etant donné qu’il reconnaît lui-même qu’il n’est pas en mesure<br />

d’étayer ses allégations ou <strong>de</strong> communiquer les noms <strong>de</strong> personnes pouvant donner<br />

<strong>de</strong> plus amples informations à ce sujet, la DCG estime qu’il est inutile <strong>de</strong> poursuivre<br />

dans cette voie.<br />

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