Examen des contacts des services de renseignement suisses avec l ...
Examen des contacts des services de renseignement suisses avec l ...
Examen des contacts des services de renseignement suisses avec l ...
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
Les 27 et 28 septembre 1998, <strong>avec</strong> l’assistance <strong>de</strong> la Gar<strong>de</strong> Aérienne Suisse <strong>de</strong><br />
Sauvetage (REGA), Jürg Jacomet a été rapatrié pour raisons médicales à bord d’un<br />
avion <strong>de</strong> ligne en partance <strong>de</strong> l’île <strong>de</strong> Cebu (Philippines). De Kloten il a ensuite été<br />
conduit à l’hôpital universitaire <strong>de</strong> Zurich où il y est décédé le 8 octobre 1998. Le<br />
transport a été commandé par André Jacomet, son neveu. Certaines spéculations<br />
selon lesquelles <strong><strong>de</strong>s</strong> milieux proches <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>services</strong> secrets auraient payé les frais <strong>de</strong><br />
rapatriement et d’hospitalisation <strong>de</strong> Monsieur Jacomet peuvent être démenties par la<br />
délégation.<br />
En 1968, Jürg Jacomet avait effectué son école d’officier <strong><strong>de</strong>s</strong> troupes d’aviation et<br />
<strong>de</strong> défense contre avions (aujourd’hui Forces aériennes) à Dübendorf en même<br />
temps que Peter Regli. Après avoir suivi le cours technique pour officiers <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong><br />
en 1972, il a été incorporé en tant qu’officier <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> (<strong>de</strong> milice)<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> Forces aériennes jusqu’à la fin <strong>de</strong> son obligation <strong>de</strong> servir en 1991. Il convient<br />
<strong>de</strong> préciser qu’il était certes officier <strong><strong>de</strong>s</strong> Forces aériennes, mais qu’il n’a jamais été<br />
collaborateur <strong>de</strong> la SRADCA (SRFA aujourd’hui). En 1990, Jürg Jacomet a été<br />
muté <strong>de</strong> l’état-major du régiment d’aviation 3 à l’état-major du comman<strong>de</strong>ment <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
Forces aériennes. Du 26 février au 2 mars 1990, il a effectué son unique service<br />
ordinaire dans cette fonction. Quant à son <strong>de</strong>rnier service, il l’a effectué du 19 au<br />
22 mars 1991 sous le comman<strong>de</strong>ment du chef <strong>de</strong> l’état-major <strong>de</strong> l’instruction opérative.<br />
Il n’y a que très peu <strong>de</strong> documents sur la personne <strong>de</strong> Jürg Jacomet et plus particulièrement<br />
sur ses <strong>contacts</strong> <strong>avec</strong> les <strong>services</strong> officiels et les particuliers. La DCG a tout<br />
<strong>de</strong> même tenté d’examiner certaines suppositions et allégations. Le but <strong>de</strong> ces investigations<br />
était <strong>de</strong> mettre fin aux interminables discussions en faisant la lumière –<br />
dans la mesure où cela était encore possible – sur les nombreuses rumeurs circulant<br />
au sujet <strong>de</strong> la prétendue participation <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> <strong>suisses</strong> aux<br />
activités <strong>de</strong> Jürg Jacomet.<br />
9.2 Documents en possession <strong><strong>de</strong>s</strong> autorités <strong>suisses</strong><br />
La Police fédérale <strong>de</strong> l’époque avait établi <strong><strong>de</strong>s</strong> fiches sur Jürg Jacomet et la société<br />
Intermagnum AG. Celles-ci sont aujourd’hui conservées aux Archives fédérales. La<br />
première inscription concernant la société Intermagnum AG date du 10 août 1983 et<br />
concerne l’octroi d’une autorisation initiale pour le commerce et le courtage <strong>de</strong><br />
matériel <strong>de</strong> guerre. Diverses inscriptions <strong><strong>de</strong>s</strong> années 1985 à 1988 font état d’implications<br />
possibles d’Intermagnum AG dans un commerce d’armes entre une organisation<br />
nord-irlandaise et l’Afrique du Sud. Jürg Jacomet n’y figure que pour son<br />
appartenance au conseil d’administration d’Intermagnum AG. Suit une brève annotation,<br />
manifestement liée au contrôle <strong>de</strong> sécurité effectué à l’occasion <strong>de</strong> son changement<br />
<strong>de</strong> fonction militaire <strong>de</strong> l’époque et concernant l’accès à <strong><strong>de</strong>s</strong> installations<br />
classifiées <strong>de</strong> l’armée, du 7 février 1990: «Rien à signaler.» [Traduction]<br />
L’actuel système <strong>de</strong> traitement <strong><strong>de</strong>s</strong> données relatives à la protection <strong>de</strong> l’Etat (ISIS)<br />
contient plusieurs informations sur Jürg Jacomet. La première concerne l’ouverture<br />
d’une enquête pour infraction présumée à la loi sur l’énergie atomique (découverte<br />
d’uranim à Kemptthal le 6 octobre 1993, voir ch. 9.7). La suivante concerne une<br />
possible participation à un trafic d’armes sur le territoire <strong>de</strong> l’ancienne Yougoslavie<br />
(Bosnie-Herzégovine); c’est manifestement dans le cadre <strong>de</strong> cette affaire que Jürg<br />
2174