Examen des contacts des services de renseignement suisses avec l ...
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mise sur pied <strong><strong>de</strong>s</strong> échanges <strong>de</strong> pilotes, sujet qui a déjà fait l’objet d’un examen <strong>de</strong> la<br />
DCG.<br />
En 1989, Peter Regli a repris la tête du Groupe <strong>renseignement</strong>s et sécurité (GRS<br />
jusqu’en 1993, Groupe <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>renseignement</strong>s [Gr rens] <strong>de</strong> 1993 à 2000), d’abord en<br />
tant que sous-chef d’état-major <strong>renseignement</strong>s et sécurité par intérim, puis, en<br />
1991, en tant que sous-chef d’état-major <strong>renseignement</strong> et sécurité (SCEM RS).<br />
Dans cette fonction, il a poursuivi les <strong>contacts</strong> <strong>avec</strong> la Military Intelligence Division<br />
(MID) entamés par ses prédécesseurs. La décision d’instaurer <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>contacts</strong> réguliers<br />
remonte à la fin <strong><strong>de</strong>s</strong> années 70 et avait été prise par le divisionnaire Richard Ochsner,<br />
SCEM RS <strong>de</strong> 1977 à 1981. Ces <strong>contacts</strong> ont été institutionnalisés par la première<br />
visite du divisionnaire Mario Petitpierre, SCEM RS, en mars 1982 et formalisés<br />
par la mise en place d’une liaison télex chiffrée en novembre 1983 (voir ch. 6.2).<br />
Pour sa part, Peter Regli a pour la première fois participé à une visite en Afrique du<br />
Sud à l’échelon <strong><strong>de</strong>s</strong> chefs <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> en avril 1984, à l’époque<br />
encore en sa qualité <strong>de</strong> chef <strong>de</strong> la SRADCA. À cet égard, il avait noté dans le procès-verbal<br />
<strong>de</strong> la visite qu’il avait trouvé <strong><strong>de</strong>s</strong> portes largement ouvertes grâce au<br />
travail préparatoire du SCEM RS.<br />
Lors <strong>de</strong> son audition par la DCG, Peter Regli a insisté sur le fait que tous les<br />
<strong>contacts</strong> qu’il avait eus <strong>avec</strong> l’Afrique du Sud en tant que chef <strong>de</strong> la SRADCA<br />
étaient passés par le SCEM RS. Ainsi, lorsqu’il a participé à sa première visite en<br />
Afrique du Sud à l’échelon <strong><strong>de</strong>s</strong> chefs <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong>, il a précisé<br />
qu’il avait pu se joindre au voyage organisé par le SCEM RS. Etant donné que les<br />
rapports entre le GRS et les <strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> sud-africains avaient été<br />
«entamés <strong>avec</strong> l’accord <strong>de</strong> la direction politique» [traduction] en 1977 déjà, il a<br />
estimé qu’il ne lui appartenait pas <strong>de</strong> les remettre en question.<br />
La DCG a passé tous les éléments en sa possession au peigne fin dans le but <strong>de</strong><br />
reconstituer l’ampleur <strong><strong>de</strong>s</strong> rapports <strong>de</strong> Peter Regli <strong>avec</strong> l’Afrique du Sud. Les procès-verbaux<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> rencontres et entretiens déjà mentionnés à plusieurs reprises mis à<br />
part, le SRFA et la Direction du SRS ne possè<strong>de</strong>nt pas (ou plus) <strong>de</strong> documents à ce<br />
sujet. Le dépouillement <strong><strong>de</strong>s</strong> procès-verbaux permet cependant d’établir que les<br />
<strong>contacts</strong> que Peter Regli a entretenus <strong>avec</strong> le service <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> militaire sudafricain<br />
ont été <strong>de</strong> gran<strong>de</strong> ampleur. Jusqu’à ce qu’il quitte ses fonctions (octobre<br />
1999), il a régulièrement rencontré <strong><strong>de</strong>s</strong> membres <strong>de</strong> la MID, que ce soit à Berne ou<br />
en Afrique du Sud (voir ch. 6.4 pour plus <strong>de</strong> détails à ce sujet).<br />
La DCG a également dépouillé les dossiers du Protocole militaire (voir ch. 4.3.5) et<br />
les décomptes <strong>de</strong> frais (voir ch. 4.3.3.5); pour les raisons déjà exposées, ces <strong>de</strong>ux<br />
sources d’informations n’ont toutefois pas apporté <strong>de</strong> nouveaux éclaircissements. Le<br />
Protocole militaire n’était pas concerné par les <strong>contacts</strong> établis sous le couvert <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
activités <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> et, comme le chef <strong>de</strong> ce service l’a déclaré à la DCG, il<br />
n’a «rien su <strong><strong>de</strong>s</strong> rapports liés au <strong>renseignement</strong> que Peter Regli avait entretenus au<br />
cours <strong>de</strong> cette pério<strong>de</strong> car il faisait une distinction très nette par rapport à ses autres<br />
activités.» [Traduction] De plus, seule une partie <strong><strong>de</strong>s</strong> décomptes <strong>de</strong> frais est encore<br />
disponible aujourd’hui et la comptabilité ne donne aucune indication concrète au<br />
sujet <strong>de</strong> ces <strong>contacts</strong>.<br />
La DCG a ensuite interrogé les secrétaires <strong>de</strong> Peter Regli. Celles-ci ont également<br />
été dans l’impossibilité <strong>de</strong> fournir <strong><strong>de</strong>s</strong> indications supplémentaires étant donné<br />
qu’elles n’avaient pas accès aux affaires secrètes et qu’elles n’étaient pas au courant<br />
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