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Examen des contacts des services de renseignement suisses avec l ...

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cette visite, celui-ci avait été pleinement atteint. Le chef du GRS était par ailleurs <strong>de</strong><br />

l’avis qu’il faudrait toujours faire preuve d’une certaine réserve en ce qui concerne<br />

les rapports <strong>avec</strong> les forces armées sud-africaines et plus particulièrement <strong>avec</strong> les<br />

<strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong>. Bien qu’un intérêt <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> existait<br />

pour les mouvements <strong><strong>de</strong>s</strong> bâtiments <strong>de</strong> la flotte soviétique qui croisaient au large <strong>de</strong><br />

l’Afrique du Sud, ils ne pourraient se lier trop étroitement à l’Afrique du Sud.<br />

Pour le chef du GRS, il serait inadmissible que la Suisse soit mise dans le même<br />

paquet que Taiwan, la Corée du Sud, Israël, le Chili et le Paraguay. Ce risque semblait<br />

toutefois inexistant en raison <strong><strong>de</strong>s</strong> accords conclus dans les trois domaines<br />

mentionnés. Il faudrait dans un premier temps développer les liens <strong>avec</strong> l’Afrique du<br />

Sud en développant les moyens techniques et en définissant <strong><strong>de</strong>s</strong> règles pour les<br />

entretiens à venir sans toutefois se compromettre d’une manière ou d’une autre. Le<br />

chef <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> était convaincu que, durant les dix années suivantes,<br />

l’Afrique du Sud constituerait encore un facteur décisif <strong>de</strong> la politique africaine.<br />

Ni ce procès-verbal ni aucun autre document ne contiennent plus d’informations sur<br />

le contenu <strong>de</strong> cette première visite en Afrique du Sud du chef du <strong>renseignement</strong><br />

suisse alors qu’elle a tout <strong>de</strong> même duré neuf jours. Les éléments qui ressortent <strong>de</strong><br />

cette visite ne dépassent guère le niveau <strong>de</strong> ce qui était généralement connu à cette<br />

époque et <strong>de</strong> ce que les médias publiaient. En outre, la DCG ne parvient pas à comprendre<br />

en quoi l’évaluation <strong>de</strong> la situation politique intérieure <strong>de</strong> l’Afrique du Sud<br />

avait pu être d’un quelconque intérêt pour la sécurité <strong>de</strong> la Suisse.<br />

Les fonctions d’acquisition et d’exploitation étaient remplies par <strong>de</strong>ux sections<br />

distinctes au sein du GRS puis du Gr rens. Par conséquent, outre les chefs, ce sont<br />

principalement les collaborateurs <strong>de</strong> la Section exploitation qui participaient aux<br />

discussions à l’échelon <strong><strong>de</strong>s</strong> experts. Comme l’actuel directeur du SRS l’a expliqué à<br />

la DCG, c’est la Section exploitation qui, pour l’essentiel, définissait les besoins en<br />

matière <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> et qui, partant, dirigeait l’acquisition d’informations. Les<br />

procès-verbaux <strong><strong>de</strong>s</strong> rencontres et entretiens ne permettant pas d’évaluer les résultats<br />

obtenus, il était donc possible <strong>de</strong> s’attendre à ce que les nombreux échanges <strong>de</strong><br />

visites entre chefs <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> et discussions à l’échelon <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

experts aient au moins donné lieu à <strong><strong>de</strong>s</strong> retombées intéressantes pour la Section<br />

exploitation. Cette section était organisée par région du mon<strong>de</strong> ou par thème, si bien<br />

que les informations pertinentes <strong>de</strong>vaient obligatoirement finir par s’y rassembler.<br />

Jusqu’à la fin <strong><strong>de</strong>s</strong> années 80, la Section exploitation comportait un bureau «Tiersmon<strong>de</strong>»<br />

qui, à l’époque, était également compétent pour l’Afrique du Sud. Après le<br />

départ à la retraite du chef du bureau qui était en poste <strong>de</strong>puis 1978, il a été décidé<br />

<strong>de</strong> ne plus repourvoir ce poste. En 1990, la région subsaharienne (Afrique noire et<br />

notamment Afrique du Sud) a été attribuée à la collaboratrice qui s’occupait principalement<br />

<strong>de</strong> l’Extrême-Orient. Après le départ à la retraite <strong>de</strong> celle-ci, l’exploitation<br />

d’informations en provenance <strong>de</strong> la région subsaharienne a pratiquement été abandonnée.<br />

Malgré cela, les chefs <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> et les experts ont<br />

continué à se retrouver à intervalles réguliers.<br />

Lors <strong>de</strong> son audition par la DCG, le responsable du bureau «Tiers-mon<strong>de</strong>» en place<br />

jusqu’en 1989, a déclaré que le GRS n’avait <strong>de</strong> <strong>contacts</strong> réguliers <strong>avec</strong> aucun pays<br />

du Tiers-mon<strong>de</strong> et que, dans son domaine <strong>de</strong> compétence, l’Afrique du Sud constituait<br />

sans aucun doute la seule exception. À la question correspondante <strong>de</strong> la DCG,<br />

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