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Examen des contacts des services de renseignement suisses avec l ...

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l’Afrique du Sud sur les Mirage étaient problématiques sous l’angle <strong>de</strong> la politique<br />

<strong>de</strong> neutralité et <strong>de</strong> la politique étrangère.<br />

La délégation n’a pas découvert le moindre élément <strong>de</strong> preuve accréditant<br />

l’hypothèse d’une quelconque implication du divisionnaire Regli ou <strong>de</strong> <strong>services</strong> <strong>de</strong><br />

la Confédération dans la mise en place du programme biologique et chimique sudafricain<br />

(projet «Coast»). Aucun employé, ni service <strong>de</strong> la Confédération n’a davantage<br />

été impliqué dans la réalisation d’autres actes ayant entraîné ou contribué à la<br />

violation <strong><strong>de</strong>s</strong> droits <strong>de</strong> l’homme en Afrique du Sud. S’il est indiscutable que le divisionnaire<br />

Regli a reçu au moins une fois la visite du général Basson, la délégation<br />

n’a pas trouvé les preuves d’autres <strong>contacts</strong>. D’ailleurs, quelqu’ait pu être le nombre<br />

<strong>de</strong> ces rencontres, la délégation a acquis l’intime conviction que le divisionnaire<br />

Regli n’a jamais eu connaissance <strong><strong>de</strong>s</strong> activités secrètes du général Basson avant que<br />

ces <strong>de</strong>rnières ne soient dénoncées par la Commission sud-africaine Vérité et Réconciliation.<br />

Les accusations portées par le général Basson lors <strong>de</strong> son procès à<br />

l’encontre <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> <strong>suisses</strong>, en général, et du divisionnaire<br />

Regli, en particulier, apparaissent sans fon<strong>de</strong>ment.<br />

Le divisionnaire Regli a fait preuve <strong>de</strong> trop <strong>de</strong> confiance en son ancien camara<strong>de</strong> <strong>de</strong><br />

service, Jürg Jacomet (décédé en 1998). Cet homme d’affaires et marchand d’armes<br />

disposait apparemment <strong>de</strong> <strong>contacts</strong> en Afrique australe, dans les Balkans et dans<br />

certains pays <strong>de</strong> l’Est qu’il a mis à disposition <strong>de</strong> Peter Regli. Quant bien même le<br />

divisionnaire Regli a été mis en gar<strong>de</strong> plusieurs fois par diverses personnes sur le<br />

caractère douteux <strong><strong>de</strong>s</strong> affaires <strong>de</strong> Jürg Jacomet, il a continué à entretenir <strong><strong>de</strong>s</strong> rapports<br />

réguliers <strong>avec</strong> lui jusqu’ en 1993. Il est aussi établi que Jürg Jacomet a eu <strong>de</strong><br />

nombreux <strong>contacts</strong> <strong>avec</strong> le général Basson et que c’est à l’instigation <strong>de</strong> Jacomet<br />

que le divisionnaire Regli a accepté <strong>de</strong> rencontrer Wouter Basson.<br />

Pour la délégation, les relations du divisionnaire Regli <strong>avec</strong> Jürg Jacomet étaient<br />

incompatibles <strong>avec</strong> la fonction <strong>de</strong> chef d’un service <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong>. Tout porte à<br />

croire que l’opportunisme <strong>de</strong> Jürg Jacomet, d’une part, et l’intérêt <strong>de</strong> Peter Regli à<br />

disposer <strong>de</strong> ses propres sources <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong>, d’autre part, se sont admirablement<br />

complétés durant plusieurs années. Selon la délégation, le divisionnaire Regli<br />

a fait preuve d’une confiance totalement incompréhensible à l’égard <strong>de</strong> Jürg Jacomet.<br />

Cette attitu<strong>de</strong> complaisante a aussi contribué pour une large part à nourrir la<br />

rumeur d’une possible implication <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> <strong>suisses</strong> dans <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

affaires qui leur étaient totalement étrangères.<br />

Si la délégation reproche à Peter Regli d’avoir fait preuve <strong>de</strong> légèreté et d’impru<strong>de</strong>nce<br />

en conservant, en tant que chef d’un service <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong>, <strong><strong>de</strong>s</strong> relations –<br />

mêmes occasionnelles – <strong>avec</strong> une personne dont les activités paraissaient douteuses,<br />

rien en l’état ne permet pour autant <strong>de</strong> douter <strong>de</strong> sa probité.<br />

La délégation a également constaté que le divisionnaire Regli a biaisé sur beaucoup<br />

<strong>de</strong> questions ou fait preuve d’omissions lors <strong><strong>de</strong>s</strong> précé<strong>de</strong>ntes enquêtes <strong>de</strong> la délégation.<br />

Cela a notamment été le cas en ce qui concerne l’acquisition, par le Groupe<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>renseignement</strong>s, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux missiles sol-air SA-18 <strong>de</strong> fabrication soviétique. En<br />

effet, le divisionnaire Regli a omis, en 1993, d’informer la délégation <strong>de</strong> cette acquisition<br />

problématique, alors qu’il en avait reçu l’ordre formel du chef du départe-<br />

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