Examen des contacts des services de renseignement suisses avec l ...
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<strong><strong>de</strong>s</strong> comptes-rendus <strong>de</strong> voyage que <strong><strong>de</strong>s</strong> rapports <strong>de</strong> situation dignes d’être classés<br />
secrets. Les résultats <strong><strong>de</strong>s</strong> investigations supplémentaires confirment l’appréciation <strong>de</strong><br />
la DCG. Les procès-verbaux relatifs aux rencontres et entretiens <strong>avec</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>services</strong><br />
étrangers sont pour la plupart structurés <strong>de</strong> la même manière. Les participants et le<br />
programme <strong>de</strong> la visite sont présentés en guise d’introduction. Ils donnent ensuite<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> indications sur les documents échangés et sur les ca<strong>de</strong>aux reçus ou remis. Ils se<br />
terminent sur une conclusion teintée d’une certaine subjectivité au sujet <strong>de</strong> la situation<br />
et parfois <strong><strong>de</strong>s</strong> interlocuteurs. Lorsqu’ils le sont, les sujets <strong><strong>de</strong>s</strong> discussions ne<br />
sont résumés que <strong>de</strong> manière très rudimentaire.<br />
Selon le divisionnaire Regli, les informations brutes recueillies lors <strong>de</strong> <strong>contacts</strong> <strong>avec</strong><br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> chefs <strong>de</strong> <strong>services</strong> étrangers n’étaient pas consignées dans les procès-verbaux <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
rencontres, mais figuraient dans <strong><strong>de</strong>s</strong> rapports spéciaux établis par les collaborateurs<br />
qui l’accompagnaient. La DCG n’a trouvé aucune trace <strong>de</strong> ces rapports spéciaux.<br />
4.3.7 Gestion et archivage <strong><strong>de</strong>s</strong> dossiers<br />
La DCG a déjà pris position sur la question <strong>de</strong> la gestion et <strong>de</strong> l’archivage <strong><strong>de</strong>s</strong> dossiers<br />
dans son rapport du 12 novembre 1999. Dans ses recommandations, elle <strong>de</strong>mandait<br />
au Conseil fédéral <strong>de</strong> veiller à l’exécution <strong>de</strong> la loi fédérale du 26 juin 1998<br />
sur l’archivage. Ainsi que le chef du DDPS l’a déclaré à la DCG, le département n’a<br />
pas encore rempli cette exigence. Entre-temps, le DDPS a contacté les Archives<br />
fédérales pour régler cette question.<br />
Dans le cadre <strong>de</strong> ses travaux, la DCG a constaté à plusieurs reprises que l’absence<br />
d’archivage <strong><strong>de</strong>s</strong> dossiers et, plus particulièrement, les <strong><strong>de</strong>s</strong>tructions <strong>de</strong> dossiers qui<br />
ont été entreprises gênent considérablement, voire empêchent tout contrôle efficace<br />
<strong><strong>de</strong>s</strong> activités dans le domaine du <strong>renseignement</strong>. Dans <strong>de</strong> nombreux cas, l’absence<br />
<strong>de</strong> dossiers a empêché tout contrôle et pour d’autres, elle a empêché <strong>de</strong> clarifier ou<br />
<strong>de</strong> réfuter certaines présomptions.<br />
Le premier problème rencontré concerne la documentation d’événements en tant que<br />
telle. Alors que dans d’autres domaines d’activité <strong>de</strong> l’Etat l’enregistrement <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
preuves et justificatifs au moyen <strong>de</strong> procès-verbaux ou au moins leur documentation<br />
au moyen <strong>de</strong> notes va <strong>de</strong> soi, les <strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> <strong>suisses</strong> s’appliquent <strong>de</strong><br />
toute évi<strong>de</strong>nce à laisser le moins <strong>de</strong> traces écrites. Cela lui semble le meilleur moyen<br />
<strong>de</strong> protéger ses actions et ses sources <strong><strong>de</strong>s</strong> regards. Lors <strong>de</strong> <strong>de</strong>man<strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>de</strong> documents<br />
relatifs à <strong><strong>de</strong>s</strong> questions posées ou à <strong><strong>de</strong>s</strong> réponses reçues par la DCG, la Direction du<br />
<strong>renseignement</strong> stratégique a régulièrement répondu qu’il n’en existait plus. Pour se<br />
justifier, le directeur du SRS a souligné le fait que les informations recueillies ont<br />
chaque fois été intégrées dans <strong><strong>de</strong>s</strong> rapports ou <strong><strong>de</strong>s</strong> analyses <strong>de</strong> situation, si bien que –<br />
pour autant qu’il y en ait eu – les documents écrits ont été détruits après avoir été<br />
exploités.<br />
Les problèmes <strong><strong>de</strong>s</strong> lacunes en matière <strong>de</strong> gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> dossiers concernent également<br />
l’absence d’archivage et, en particulier, les <strong><strong>de</strong>s</strong>tructions <strong>de</strong> documents qui, manifestement,<br />
ont été effectuées à gran<strong>de</strong> échelle. Ni le GRS ou le Gr rens n’ont transmis<br />
leurs documents et dossiers aux Archives fédérales. Lorsque la DCG a repris ses<br />
investigations, les Archives fédérales ne possédaient aucun fonds <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>services</strong> <strong>de</strong><br />
<strong>renseignement</strong> pour les 50 années précé<strong>de</strong>ntes, à l’exception d’un dossier d’environ<br />
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