31.07.2013 Views

Examen des contacts des services de renseignement suisses avec l ...

Examen des contacts des services de renseignement suisses avec l ...

Examen des contacts des services de renseignement suisses avec l ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Dans ce sens, le Protocole militaire constitue une antenne d’accès pour les <strong>de</strong>man<strong><strong>de</strong>s</strong><br />

et <strong>services</strong> les plus divers, dans la mesure où ils ont un rapport <strong>avec</strong> l’étranger.<br />

L’organisation <strong>de</strong> visites officielles en Suisse <strong>de</strong> représentants d’armées étrangères<br />

ou <strong>de</strong> visites à l’étranger <strong>de</strong> militaires <strong>suisses</strong> incombent en particulier au Protocole<br />

militaire. Il assume également le rôle <strong>de</strong> centrale logistique pour les <strong>contacts</strong> officiels<br />

à l’étranger du chef du département ou du chef <strong>de</strong> l’état-major général. Selon le<br />

chef <strong>de</strong> la Section du Protocole militaire, il y a environ 1000 à 1200 dossiers sur ce<br />

genre <strong>de</strong> <strong>contacts</strong> officiels.<br />

Les <strong>de</strong>man<strong><strong>de</strong>s</strong> d’accréditation d’officiers <strong>de</strong> liaison étrangers sont toujours traitées<br />

par le DFAE en collaboration <strong>avec</strong> le Service d’analyse et <strong>de</strong> prévention (SAP). Les<br />

visites – officielles – en Suisse politiquement sensibles <strong>de</strong> représentants militaires<br />

étrangers ou les visites dans <strong><strong>de</strong>s</strong> conditions similiaires <strong>de</strong> représentants <strong>suisses</strong> à<br />

l’étranger sont soumis à la Division Politique <strong>de</strong> sécurité et <strong>de</strong> défense (POSED).<br />

Précé<strong>de</strong>mment, elles étaient soumises à la Direction politique du DFAE. La POSED<br />

évalue l’opportunité politique <strong>de</strong> telles visites, la décision finale appartenant cependant<br />

au chef <strong>de</strong> l’état-major général. Celui-ci déci<strong>de</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> visites non problématiques<br />

<strong>de</strong> manière autonome.<br />

Ce qui importe pour la présente enquête, c’est que le Protocole militaire n’est compétent<br />

que pour les <strong>contacts</strong> «officiels» <strong>de</strong> l’armée suisse <strong>avec</strong> l’étranger, mais pas<br />

pour les <strong>contacts</strong> ayant trait aux activités du <strong>renseignement</strong>. En vertu <strong>de</strong><br />

l’organisation <strong>de</strong> l’époque, les <strong>contacts</strong> liés aux activités «discrètes» du <strong>renseignement</strong><br />

ressortissaient à la responsabilité du chef foreign liaisons <strong>de</strong> la Section acquisition.<br />

Ce <strong>de</strong>rnier est en principe le principal interlocuteur <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong><br />

militaires et civils étrangers. Lors <strong><strong>de</strong>s</strong> auditions effectuées par la DCG, le chef<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> foreign liaisons en place <strong>de</strong>puis 1987 a reconnu que Peter Regli et d’autres<br />

collaborateurs du GRS et du Gr rens ont sans problème pu établir <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>contacts</strong><br />

directs <strong>avec</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>services</strong> étrangers et qu’il n’était probablement pas au courant <strong>de</strong><br />

tous les <strong>contacts</strong> <strong>avec</strong> l’étranger.<br />

4.3.6 Procès-verbaux <strong><strong>de</strong>s</strong> rencontres et entretiens<br />

Les visites <strong>de</strong> délégations <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> à l’étranger ou en provenance <strong>de</strong><br />

l’étranger font en règle générale l’objet <strong>de</strong> procès-verbaux. Sur la base <strong><strong>de</strong>s</strong> résultats<br />

<strong><strong>de</strong>s</strong> auditions effectuées par la DCG, il est possible <strong>de</strong> partir du principe que les<br />

rencontres planifiées et préparées, en particulier les premiers <strong>contacts</strong>, ont toujours<br />

fait l’objet d’un procès-verbal. En revanche, les décomptes <strong>de</strong> frais qui existent<br />

encore permettent <strong>de</strong> conclure qu’il y a eu <strong>de</strong> nombreux <strong>contacts</strong>, en partie spontanés,<br />

qui n’ont fait l’objet d’aucun procès-verbal ou autre forme d’enregistrement.<br />

Les investigations entreprises par la DCG à ce sujet ont <strong>de</strong> plus été fortement restreintes<br />

du fait que même les procès-verbaux <strong><strong>de</strong>s</strong> rencontres et les documents annexes<br />

tels que les programmes <strong><strong>de</strong>s</strong> visites, ont été détruits à l’échéance <strong>de</strong> certains<br />

délais. Lors <strong>de</strong> son audition par la DCG, le chef foreign liaisons a déclaré que seuls<br />

subsistent encore les procès-verbaux <strong><strong>de</strong>s</strong> rencontres ayant eu lieu <strong>de</strong>puis 1990 environ,<br />

les autres ayant été détruits. Il a également précisé que les dossiers relevant <strong>de</strong><br />

son domaine n’ont jamais été remis aux Archives fédérales.<br />

Dans son rapport du 12 novembre 1999, la DCG a constaté que, en règle générale,<br />

ces procès-verbaux contiennent peu d’éléments essentiels et constituent davantage<br />

2129

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!