Examen des contacts des services de renseignement suisses avec l ...
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Le dossier «Afrique du Sud» <strong>de</strong> la Direction du SRS contenait une copie d’un<br />
contrat <strong>de</strong> bail conclu le 7 juin 1985 et prolongé le 7 juin 1990 pour une durée <strong>de</strong><br />
cinq ans portant sur la location d’une maison individuelle <strong>de</strong> neuf pièces dans<br />
l’agglomération bernoise. Cette copie ne permettait pas d’i<strong>de</strong>ntifier les parties<br />
contractantes ni l’adresse <strong>de</strong> l’objet loué. En réponse à une question écrite, le DDPS<br />
a indiqué qu’il s’agissait <strong>de</strong> la maison d’habitation d’un ancien attaché <strong>de</strong> défense<br />
sud-africain qui ne parlait l’allemand que <strong>de</strong> manière rudimentaire et qui avait<br />
<strong>de</strong>mandé une traduction orale du contrat <strong>de</strong> bail ainsi que certaines explications en<br />
relation <strong>avec</strong> la prolongation du bail. Les documents relatifs au contrat en question<br />
avaient été transmis au SRS en vue <strong>de</strong> la préparation <strong>de</strong> l’entretien <strong>avec</strong> l’attaché et<br />
a, par la suite, été classé dans le classeur principal relatif à l’Afrique du Sud étant<br />
donné que l’attaché <strong>de</strong> défense qui avait <strong>de</strong>mandé ce service était sud-africain. La<br />
direction du SRS n’est pas parvenue à expliquer pourquoi cette copie sans importance<br />
a été retrouvée dans un dossier classé secret et pourquoi – à la différence d’une<br />
gran<strong>de</strong> quantité d’autres documents – elle n’avait pas été détruite.<br />
Cela étant, la réponse écrite <strong>de</strong> la Direction du SRS parle d’elle-même. De toute<br />
évi<strong>de</strong>nce, l’actuelle Direction du SRS n’est pas en mesure <strong>de</strong> fournir une réponse<br />
définitive à la DCG. Force en est <strong>de</strong> conclure que les moyens financiers gérés par le<br />
GRS puis par le Gr rens durant les années sous revue l’ont été <strong>de</strong> manière si secrète<br />
que l’actuelle direction elle-même n’est plus en mesure d’en donner une vue<br />
d’ensemble complète. Il est par conséquent pratiquement impossible <strong>de</strong> contrôler<br />
l’utilisation <strong>de</strong> ces moyens.<br />
Devant la DCG, Peter Regli avait nié avoir disposé <strong>de</strong> refuges. Il a déclaré avoir<br />
appris que le GRS et le Gr rens avaient <strong>de</strong> toute évi<strong>de</strong>nce disposé <strong>de</strong> tels objets lors<br />
du procès contre Dino Bellasi, l’ancien comptable du Gr rens. 24 Il a ajouté que la<br />
Section acquisition était compétente en la matière et que son chef disposait d’une<br />
large autonomie; il n’était pas nécessaire qu’il [Peter Regli] soit au courant <strong><strong>de</strong>s</strong><br />
détails.<br />
La DCG s’est en particulier également penchée sur les rumeurs selon lesquelles le<br />
défunt marchand d’armes Jürg Jacomet aurait eu un refuge à sa disposition dans la<br />
Forêt Noire. La question <strong>de</strong> savoir si Jürg Jacomet a ou non séjourné dans la Forêt<br />
Noire en tant que personne privée est accessoire du point <strong>de</strong> vue <strong>de</strong> l’objet <strong>de</strong><br />
l’enquête. Seule est pertinente la question <strong>de</strong> savoir s’il aurait pu disposer là-bas<br />
d’un accès à un refuge que le GRS ou le Gr rens aurait mis à sa disposition ou lui<br />
aurait procuré. Bien qu’ayant tenté <strong>de</strong> faire la lumière sur ce point, la DCG n’a pas<br />
trouvé d’indice lui permettant <strong>de</strong> conclure à l’existence d’un tel refuge.<br />
4.3.3.5 Décomptes <strong>de</strong> frais<br />
Lorsqu’elle a abordé la question <strong>de</strong> l’in<strong>de</strong>mnisation <strong><strong>de</strong>s</strong> informateurs, la DCG a déjà<br />
indiqué qu’elle a également tenté d’obtenir plus d’informations sur les activités du<br />
GRS et du Gr rens en consultant les décomptes <strong>de</strong> frais. Ces efforts sont <strong>de</strong>meurés<br />
sans résultat, d’une part parce que les paiements à <strong><strong>de</strong>s</strong> sources pour <strong><strong>de</strong>s</strong> informations<br />
24 Voir à ce sujet le rapport <strong>de</strong> la Délégation <strong><strong>de</strong>s</strong> commissions <strong>de</strong> gestion <strong><strong>de</strong>s</strong> Chambres<br />
fédérales sur les événements survenus au Groupe <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>renseignement</strong>s <strong>de</strong> l’Etat-major général<br />
(«affaire Bellasi») du 24 novembre 1999 (FF 2000 528).<br />
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