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Examen des contacts des services de renseignement suisses avec l ...

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porte les trois domaines classiques que sont l’«acquisition», l’«exploitation» et le<br />

«soutien». Il est séparé <strong><strong>de</strong>s</strong> sections qui étaient auparavant intégrées au GRS puis au<br />

Gr rens telles que le Protocole militaire, la sécurité militaire et le maintien du secret<br />

ou le Service <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> <strong>de</strong> l’armée (aujourd’hui SRM).<br />

4.3.2 Direction politique et définition <strong><strong>de</strong>s</strong> besoins<br />

en matière <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong><br />

La DCG avait déjà fait part <strong>de</strong> ses constatations au sujet du manque <strong>de</strong> direction et<br />

<strong>de</strong> contrôle politiques <strong><strong>de</strong>s</strong> Services <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> <strong>suisses</strong> dans son rapport du<br />

12 novembre 1999. Les récents travaux <strong>de</strong> la DCG ont confirmé les constatations<br />

faites à l’époque. Il apparaît clairement que, au moins en ce qui concerne la pério<strong>de</strong><br />

examinée, les autorités politiques responsables n’avaient pas donné <strong>de</strong> mandat <strong>de</strong><br />

prestations clair aux <strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> et que c’est le GRS, puis le Gr rens<br />

qui définissaient les besoins en matière <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong>s <strong>de</strong> manière largement<br />

autonome. L’un comme l’autre, ils ont été libres <strong>de</strong> concevoir à leur guise les scénarios<br />

<strong>de</strong> menace <strong>de</strong> leur choix et <strong>de</strong> définir les axes prioritaires <strong>de</strong> leur action.<br />

Comme l’actuel directeur du SRS l’a expliqué lors d’une audition, la Section exploitation<br />

définissait les besoins en matière <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong>s (notamment lors <strong><strong>de</strong>s</strong><br />

rapports <strong>de</strong> situation) et dirigeait ainsi l’action <strong>de</strong> la Section acquisition. L’actuel<br />

coordonnateur du <strong>renseignement</strong> <strong>de</strong> la Confédération et ancien collaborateur <strong>de</strong> la<br />

Section acquisition a confirmé que, au moins jusqu’au début <strong><strong>de</strong>s</strong> années 90, les<br />

<strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> (civils et militaires) n’ont quasiment pas été dirigés. Les<br />

besoins en matière <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong>s n’ont pas été articulés en termes concrets et<br />

les instances politiques supérieures ne s’intéressaient pas aux <strong>services</strong> <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong>.<br />

Selon lui, il est indispensable <strong>de</strong> mettre en place un système <strong>de</strong> contrôle <strong>de</strong><br />

la qualité et le Conseil fédéral doit clairement indiquer ce qu’il attend <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>services</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>renseignement</strong>.<br />

Durant la pério<strong>de</strong> sous revue, les responsables <strong><strong>de</strong>s</strong> départements concernés, les chefs<br />

successifs <strong>de</strong> l’Etat-major général ou le Secrétariat général du DMF n’ont jamais<br />

défini d’objectifs <strong>de</strong> besoins ni soumis l’activité du GRS ou du Gr rens à un contrôle<br />

ex post. L’ancien secrétaire général du DMF a décrit <strong>de</strong> la manière suivante cette<br />

attitu<strong>de</strong> qui a <strong>de</strong> toute évi<strong>de</strong>nce persisté jusqu’à récemment: «Je n’avais rien à faire<br />

<strong>avec</strong> cela et si j’avais tenté <strong>de</strong> m’en mêler, je me serais sans aucun doute fait éjecter<br />

immédiatement.» [Traduction]<br />

Il semble que les réformes mises en route – en partie après la CEP DMF, mais plus<br />

particulièrement après l’«affaire Bellasi» – aient augmenté la sensibilité non seulement<br />

au sein du Service <strong>de</strong> <strong>renseignement</strong> stratégique, mais également à l’échelon<br />

<strong>de</strong> la direction du département. Depuis quelques années, le directeur du SRS présente<br />

chaque année au chef du DDPS une liste mise à jour <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>contacts</strong> réguliers et<br />

occasionnels <strong>avec</strong> <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>services</strong> homologues étrangers. Cette pratique aurait été<br />

instituée déjà du temps <strong>de</strong> Peter Regli, son prédécesseur. Le chef du département et<br />

le directeur du SRS mettent cette liste au propre – principalement en fonction <strong>de</strong><br />

l’opportunité politique et <strong>de</strong> l’intensité <strong><strong>de</strong>s</strong> <strong>contacts</strong> – avant <strong>de</strong> la porter à la connaissance<br />

du collège gouvernemental et <strong>de</strong> la DCG. Aujourd’hui, l’établissement <strong>de</strong><br />

<strong>contacts</strong> réguliers <strong>avec</strong> un nouveau service nécessite l’aval du Conseil fédéral. En<br />

revanche, il n’y a toujours pas d’échange continu d’informations <strong>avec</strong> les autorités<br />

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